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trimestriel n °293 juillet-août-septembre 2013 CONGRÈS 49ème Congrès Fédéral Secteur des Télécoms Plan de développement Actualités Nationales Réforme des retraites La vie du mouvement Assemblées Générales is a m a j e u q s lu p . T.C . F . C E F F I K JE vous défendre comme Personne flash Suicides chez France Télécom : La cour d’appel valide la mise en examen de Didier Lombard La cour d’appel de Paris a rejeté le 3 juillet la demande de nullité présentée par l’ex-PDG de France Télécom Didier Lombard pour contester sa mise en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans le groupe. Didier Lombard contestait sa mise en examen pour des motifs procéduraux, estimant irréguliers des compléments d’information sollicités par courriel auprès de témoins ou des entretiens préparatoires à l’audition d’un plaignant, selon une source proche du dossier. Nous vous rappelons que l’opération “Tous Parrains !” est toujours active. Pour chaque nouvel adhérent parrainé en 2013, le parrain reçoit de la Fédération un chèque cado de 10 €. 2 Trimestriel - Fédération C.F.T.C. des Postes et des Télécommunications - 100 Avenue de Stalingrad, 94800 Villejuif Editoriaux p. 3 Actualités nationales p. 4-5 Réforme des retraites La vie du mouvement p. 6 Assemblées Générales CONGRÈS Congrès 2013 p. 7-8 La vie du mouvement p. 10 Assemblées Générales Secteur Télécom Plan de développement p. 11 Actualités dans les entreprises p. 12-13 Juridique p. 14-15 CCS La Poste L’ANI Forfaits jours Lettre des Cadres (primes conventionnelles) Pour toute précision adressez-vous à votre secrétaire de syndicat ou contactez la Fédération. Le Lien Syndical des Postes et des Télécommunications sommaire Tél : 01 43 90 21 81 - Fax : 01 45 21 82 95 CCP 17889-87 G Paris Email : [email protected] Site web : www.cftc-postelecom.org Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 Directeurde publication : Didier Brault Prix : 0,7 euro / abonnement annuel. : 9,15 euros Chevillon Imprimeur 89100 Sens CPPAP n° 0511 S 07864 - Dépôt légal à parution éditoriaux En cette période estivale, je ne peux que vous souhaiter à vous tous, militants, adhérents, un repos bien mérité. Profitez de ces moments où le beau temps s’affiche enfin pour qu’à la rentrée nous retrouvions des CFTC déterminés dans l’action. Vous aurez besoin de ce plein d’énergie car la rentrée ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices pour nos secteurs, qu’ils soient des Postes, des Télécoms ou des Centres d’Appels Indépendants. Ces secteurs sont dans la tourmente. Combien d’emplois avonsnous perdus, combien d’emplois sont-ils encore menacés ? Au bas mot, plusieurs dizaines de milliers d’emplois vont s’évaporer et participeront à l’augmentation du taux record de chômage que nous subissons ! Comme la plupart concernent des départs en retraite non remplacés, les conditions de travail ne s’en trouveront que plus dures pour ceux qui resteront, faute d’embauches. Je voudrais ici simplement souhaiter à chacune et à chacun de bonnes vacances, relaxantes et ressourçantes. Dans le mode de vie que tente de nous imposer la société en général et les matérialistes libéraux et leurs inféodés en particulier, prendre des temps de respiration est devenu presque suspect. Celui qui ne court pas après l’argent, le temps, son quart d’heure de célébrité et surtout après plus de consommation est bientôt vu comme un extraterrestre. Que nous apporte une telle frénésie ? En quoi nous aidet-elle à mûrir, à être plus attentifs aux autres, à ceux que nous aimons ? À ceux avec qui nous travaillons ? A nos voisins, nos collègues d’engagements associatifs ou autres ? Par medias interposés, nos gouvernants distillent l’idée qu’il faut accepter cet état de fait et rendent l’opinion publique amorphe face à ce scandale social. C’est pourquoi l’embauche doit être au cœur de nos préoccupations ! Alors que la Qualité de Vie au Travail est au cœur de nombreuses négociations, nous ne devrons pas perdre de vue l’essentiel : « la charge de travail ». Comme toujours, notre rôle de syndicaliste sera la prévention des risques avant que le point de rupture ne se produise et fasse des dégâts irrémédiables au sein du personnel. Face à une mondialisation du tout libéral où la dignité humaine n’est plus qu’un lointain souvenir, nous aurons cette lourde tâche à assumer à la rentrée. Nous, pour qui la contestation systématique ne va pas de soi, nous serons cette force de proposition incontournable pour garantir des conditions de travail dignes dans toutes nos entreprises. Nous avons démontré que cette forme de syndicalisme était représentative et nous pouvons en être fiers, fiers oui de prôner ce syndicalisme, seul garant de l’avenir ! Alors demain, plus qu’hier soyez CFTC ! Alain Triboult, Président Fédéral À la C.F.T.C., on ne confond pas le syndicalisme avec la religion ou la politique. Chacun est libre de ses opinions à partir du moment où celles-ci sont respectueuses des Personnes Humaines, de toutes les Personnes Humaines. Donc, sans empiéter sur aucun de ces deux domaines, j’invite chacun à prendre le temps de «lever la tête du guidon». Permettez-moi de partager avec vous un bon mot sorti d’un de mes livres de chevet (Bons mots des pères du désert) : Un ancien demanda à un autre ancien : •D’après toi, frère, est-il mieux de suivre l’intelligence ou le cœur ? •Le cœur… répondit l’ancien. •Et pour quelle raison ? •Pour la simple raison que le cœur dicte le devoir alors que l’intelligence fournit les prétextes pour y échapper… Bonnes vacances. Didier Brault, Secrétaire Général Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 3 actualités nationales Réforme des retraites Le bureau fédéral a demandé à l’un de ses membres, un rapport sur la problématique des retraites, que nous n’avions pu publier jusqu’à présent et dont nous reprenons ci-dessous les éléments saillants, ainsi que les demandes de la Fédération adressées aux négociateurs CFTC. est de 5% par année manquante dans la conditions de début de carrière Motion proposée au limite de 5 ans et représente pour chaque • de s’arrêter, pour les hommes, Bureau Fédéral Malgré la réforme de 2010, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), alerte le gouvernement sur le non-équilibre du régime des retraites avec un déficit annoncé à 50 milliards d’euros en 2020, date à laquelle la génération des babyboomers en retraite atteindra son point culminant. Le COR préconise un allongement des durées de cotisations à 43 annuités, une augmentation des cotisations et une baisse des pensions. À la veille de la réouverture des négociations sur l’avenir du régime de retraite par le gouvernement, il convient d’afficher la position de la CFTC. Si la problématique des carrières longues est à régler, elle représente un phénomène conjoncturel. Quant au volet de la pénibilité, il ne saurait être le seul élément de révision de la réforme des retraites. De plus, il serait injuste de faire porter une réforme sur les seuls salariés et plus particulièrement sur une génération d’actifs. Nous souhaitons souligner les éléments de calcul des retraites et pensions concernant les populations, salariés et fonctionnaires, et apporter notre contribution aux propositions C.F.T.C. : 4 Décote À un moment où l’âge moyen d’entrée sur le marché du travail est de 25 ans, le système de décote instauré pour les salariés par Monsieur Balladur et étendu aux fonctionnaires, est particulièrement injuste pour les carrières incomplètes (femmes, études supérieures, périodes d’inactivité…). En effet, les retraites sont déjà calculées au prorata du nombre d’années de cotisation. Pourquoi ajouter une décote supplémentaire par année manquante ? De plus, soulignons que le taux de décote année près de trois ans de cotisation. La justice serait d’abandonner ce système relevant de la double peine, et de liquider les retraites sur la seule base du nombre de trimestres cotisés avec un barème fixant le nombre de trimestres pour le taux plein et un âge d’ouverture des droits à retraites. Par ailleurs, rappelons que si pour les salariés, la décote ne s’applique qu’à la partie sécurité sociale de la retraite, pour les fonctionnaires, elle concerne la totalité de la pension. Il est plus juste de supprimer la décote que de jouer sur les curseurs d’âge d’ouverture des droits ou du nombre de trimestres cotisés qui ne concerneraient que les seules carrières longues. Supprimons le système de décote. Rétroactivité La réforme des retraites de 2003 modifiée en 2010, avec l’allongement des durées de cotisation, est intervenue pour beaucoup de salariés et de fonctionnaires en cours de carrière avec un effet rétroactif du calcul sur l’ensemble de la carrière. Si on peut s’interroger sur la légalité de la rétroactivité d’une mesure défavorable, les paramètres pouvant modérer l’impact de cette réforme leur sont quasiment inaccessibles : • Impossibilité pour les hommes de s’arrêter rétroactivement 2 mois pour chaque naissance et récupérer, ainsi, 4 trimestres. • Impossibilité de racheter les années d’étude et d’auxiliaire aux conditions d’âge et de revenu de début de carrière. Si le système de décote devait être maintenu, il faut permettre, pour le calcul de la durée d’assurance, aux salariés et fonctionnaires : • de racheter les années d’étude aux Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 rétroactivement 2 mois par enfant. Par ailleurs, si on considère que plus de 50% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, que les familles consacrent des efforts importants au financement des études des enfants, que les études sont un investissement d’avenir pour la société et un frein anti-chômage, il serait normal que les années d’étude sanctionnées par un diplôme comptent automatiquement dans les durées d’assurance. Permettons la rétroactivité des mesures favorables et valorisons les années d’étude. Fonctionnaires Depuis 2010, il a été engagé une convergence du taux de cotisation retraite des fonctionnaires vers celui des salariés. Cependant, il n’a pas été tiré toutes les conséquences de cette volonté égalitariste : • Les femmes fonctionnaires n’ont qu’un an de bonification par enfant contre deux pour les salariés. • Le taux de retraite est calculé sur le seul salaire indiciaire hors indemnitaire. Le système de retraite additionnelle de la fonction publique produit un montant de pension ridicule. • Il n’existe pas dans la fonction publique de contribution de l’employeur à une caisse de retraite complémentaire. • Le service actif était une forme de reconnaissance de la pénibilité qui permettait une ouverture des droits à retraite cinq ans plus tôt. Le fait de demander le même nombre de trimestres pour une retraite pleine a pour conséquence, ipso facto, d’annuler les effets du service actif : Si on considère qu’il faut 41,5 ans pour actualités nationales une retraite pleine, ramenons à 36,5 ans l’exigence pour les bénéficiaires du service actif. Donnons deux ans par enfant pour les femmes fonctionnaires. Calculons la liquidation de la pension sur la base du revenu global. Mettons en place une vraie retraite complémentaire. Abaissons à 36, 5 ans de cotisation pour l’accès à la retraite pleine des bénéficiaires du service actif. Autres propositions • Développer le temps partiel valorisé dans le calcul de la retraite : ex : 50% payé 80% du brut. • Limitation de durée pour surcotisation retraite des temps partiels pour les fonctionnaires. • Prendre en compte les périodes d’interruption de carrière Développons le temps partiel valorisé. Prenons mieux en compte les périodes de chômage et autres interruptions de carrière. Rappel : Espérance de vie en bonne santé à 60 ans. Jean-Luc Clément Espérance de vie à 60 ans en bonne santé selon le sexe Unité : en années Hommes Femmes Différence Sans difficultés dans les activités de soins personnels (1) 18 20,1 2,1 Sans difficultés dans les activités en général (2) 14,5 15,8 1,3 Sans problèmes physiques ou sensoriels (3) 9,5 9,6 0,1 Espérence de vie totale 20,7 24,9 4,2 Les personnes ont déclaré des difficultés pour réaliser les activités élémentaires de soins personnels comme faire sa toilette, s’habiller, se nourrir. Ces difficultés peuvent engendrer un besoin d’assistance au quotidien, on parle alors de dépendance. (2) Les personnes se sont déclarées limitées depuis plus de 6 mois dans les activités du quotidien. Elles évoquent une gêne ressentie, dans leur activité professionnelle, leurs tâches domestiques, ou dans d’autres activités. (3) Difficultés à voir de près ou de loin, à entendre, à marcher, à se pencher ou à utiliser ses mains et ses doigts. Source : Ined. Année des données : 2003, France métropolitaine (1) Découvrez kimono, votre garantie accidents corporels Indemnisation fixe Dès 5 % d’invalidité Assistance incluse Adhésion immédiate Pour en savoir plus, contactez votre conseiller au 0 800 455 455 APPEL GRATUIT DEPUIS UN POSTE FIXE www.lamutuellegenerale.fr Quelle mutuelle vous suivra aussi loin ? pub cfct.indd 1 La Mutuelle Générale est une mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité. N° SIREN 775 685 340. Crédit photo : Jetta Productions/Getty Images 23/07/13 14:35 Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 5 la vie du mouvement Assemblée Générale de Picardie Une équipe dynamique : Le 11 juin dernier, une nouvelle équipe de Picardie a été mise en place lors de l’Assemblée Générale du syndicat. Celleci a été largement renouvelée en faisant rentrer du sang neuf au bureau du syndicat. Lors du large tour de table des divers participants, toutes les questions professionnelles ont pu être abordées. Nous avons également honoré Arthur Laleuw, ancien trésorier fédéral, toujours très bavard, qui a nous a fait la joie de sa présence. Le bureau est constitué ainsi : Président : Patrice Pichère - Secrétaire : Thierry Delplanque - Trésorier : Pascal Tétart. Assemblée Générale des Vosges 6 Une équipe solide qui veut se renouveler pour enraciner la CFTC dans le beau département des Vosges ! Lors de l’AG du 19 avril, l’équipe départementale s’est engagée avec détermination dans 2 directions ambitieuses : Ouvrir grandes les portes du syndicat aux « nouvelles têtes » ! De nombreux appels au renouvellement des instances et à l’accueil de jeunes et de nouveaux militants ont été lancés par les principaux responsables du syndicat. Mieux servir les adhérents : Permettre encore plus d’efficacité ! Pour cela, les militants présents ont voté à l’unanimité la fusion de leur syndicat vers un syndicat régional de Lorraine. Mais cette décision s’accompagne également de la volonté de rester au plus près des adhérents. Que ceux-ci puissent venir frapper, à tout moment, à la porte du 17 rue Thiers pour prendre un renseignement, taper un tract, rédiger une pétition, participer à la vie locale, voilà ce que peut apporter une antenne départementale, un endroit de Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 proximité où l’on est accueilli avec chaleur par les responsables départementaux ! C’est donc dans une joyeuse ambiance, que les militants présents se sont résolument engagés dans ces 2 directions (être plus efficaces mais aussi plus proches), fiers de ce qu’ils ont fait et fiers d’être les continuateurs des chrétiens sociaux qui ont créé le syndicat PTT des Vosges en janvier 1982. congrès Congrès Fédéral Novembre 2013 Cher(e)s Ami(e), Voici de nouveau venu le temps de notre Congrès Fédéral. Plus de trois années se sont écoulées depuis le congrès de Bagnolet et le moins que nous puissions en dire est que ces années n’ont pas été de tout repos. De façon globale, nous avons dû faire face aux diverses conséquences de la mise en œuvre de la Loi du 20 Août 2008 sur la représentativité syndicale. Si au niveau de notre Confédération la prise de la mesure du poids de chaque Organisation Syndicale a finalement débouché sur un renforcement de notre positionnement national, au sein des entreprises dont notre Fédération a la responsabilité, les choses n’ont pas toujours été aussi positives. Mais que notre représentativité, la représentativité de la C.F.T.C. en soit ressortie renforcée ou pas, je veux ici remercier toutes les militantes et tous les militants, adhérent(e)s, voire simples sympathisant(e)s qui n’ont compté ni leur temps ni leur énergie pour que la spécificité de l’approche sociale C.F.T.C., basée avant tout sur le respect dû aux Personnes, continue à pouvoir s’exprimer, à se faire entendre, à protéger les travailleurs, qu’ils soient cadres supérieurs ou précaires extrêmes, sans oublier les chômeurs ni les retraités. Je tiens également à remercier les membres du Conseil Fédéral. Ils ont pris nombre de décisions qui ont à la fois servi de supports aux actions des syndicats et des sections d’entreprises et permis à la Fédération d’avancer malgré les grandes difficultés auxquelles nous avons été confrontés du fait de la perte de représentativité au sein de l’entreprise France Télécom/Orange. Je tiens à saluer ici la grande maturité dont ils ont su faire preuve. Même si le travail d’un conseiller fédéral se doit d’être avant tout axé sur la Fédération et non sur son syndicat d’origine, voire sa section d’entreprise, il n’était pas facile de prendre des décisions financières pouvant accroître la difficulté de gérer les syndicats au quotidien. Sans cette maturité des conseillers fédéraux, je pense qu’il n’y aurait pas aujourd’hui de Congrès Fédéral, car notre fédération se serait tout simplement trouvée en cessation de paiement. Perdre plus du tiers de ses recettes et continuer à exister, à agir, à organiser des péréquations entre les diverses structures composant la Fédération est un challenge difficile. Je veux également saluer la maturité de nos syndicats. La plupart de leurs dirigeants ont priorisé le sens du bien commun sur les réflexes égoïstes. Encore une fois, cela ne fait plaisir à personne de devoir retravailler à la baisse le budget de fonctionnement de la structure dont on a la charge. Certains en prennent prétexte pour accuser le monde entier et surtout les autres de tous les maux. D’autres, et ils furent largement les plus nombreux, en profitent pour réinterroger leurs modes de fonctionnement, pour inventer de nouveaux dispositifs, pour se donner de nouvelles motivations de développement et font croître le nombre de leurs adhérents. Quelques adhérents, voire quelques militants nous ont quittés. Qu’ils l’aient fait pour de bonnes ou de mauvaises raisons, je veux les remercier du temps et de l’énergie qu’ils ont consacré à la C.F.T.C. Ce nouveau Congrès montre que nous continuons à construire non seulement notre avenir, mais surtout à vouloir peser pour que les entreprises s’appuient sans cesse plus sur les richesses humaines de leurs personnels et en faveur de la construction d’une société dont l’axe central ne soit pas le veau d’or, mais la Personne Humaine. À ceux qui sont partis car ils étaient fatigués, je dis que les portes et nos bras sont grands ouverts. Vous êtes toujours les bienvenus. Didier Brault Enfin je voudrais remercier nos partenaires, dont certains ont demandé à ce que leur information publicitaire figure au sein de ce LIEN ou du prochain et d’autres, parfois les mêmes, qui ont tenu à être présents lors de notre Congrès. Je ne saurais trop inciter les militants et les responsables qui seront présents au Congrès à leur faire le meilleur accueil et à visiter leurs stands. Chacun pourra y trouver des prestations, des dispositifs, des conseils ou propositions qui pourront être un plus pour ses adhérents et/ou pour les salariés des entreprises dont il a la responsabilité et donc des plus en faveur de la C.F.T.C. lors des élections. Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 7 dossier Ordre du jour 1 JOUR 19 NOVEMBRE 2013 er 11h30 Accueil 12h00Repas 13h30 Accueil (suite) 14h Ouverture de la salle 14h15 Intervention du syndicat local et de l’Interpro 14h30 Ouverture du 49ème Congrès par le Président Fédéral • Adoption de l’Ordre du Jour • Adoption du Règlement Intérieur du Congrès • Composition du Bureau de vote • Composition de la Commission des Résolutions 15h15 Rapport d’activité par le Secrétaire Général : Points essentiels et points d’actualité complétant le rapport écrit 16h00 Pause et visite des stands 16h30 Discussion sur le rapport d’activité 17h30 Intervention de la Confédération CFTC 18h00 Interventions des Syndicats européens 20h00 Soirée festive 2ème JOUR 20 NOVEMBRE 2013 8 09h00 Réponses du Secrétaire Général suite à la discussion sur le rapport Vote par mandats sur le rapport d’activité (au scrutin public) 10h15 Pause et visite des stands 10h45 Stratégie financière • Évolution et circuit des cotisations • Mutualisation des moyens • Service à l’adhérent… 11h00 Interventions des Institutionnels 12h30Repas 13h45 Scrutin pour l’élection du Conseil Fédéral 14h45 Travail en sous-groupes • Développement • Communication 16h15 Pause, visite des stands et travail sur la Synthèse du travail des sous-groupes 17h00 Restitution du travail 17h30 Interventions des Partenaires 18h30 Proclamation des résultats de l’élection du Conseil Fédéral 20h00Repas 21h30 Élection du Bureau Fédéral 3ème JOUR 21 NOVEMBRE 2013 09h00 Présentation du Bureau Fédéral 09h30 Examen de la Résolution Générale 10h30 Vote de la Résolution Générale 11h00 Interventions des autres Organisations Syndicales 11h30 Mise en place de la Commission de Contrôle des Mandats 11h45 Clôture du Congrès par le Président Fédéral 12h00Repas Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 Liste des candidats au Congrès 2013 La lettre «R» ayant été tirée au sort par la Commission Evénement, ce sont donc les noms des candidats commençant par cette lettre qui se retrouvent en haut de la liste. CANDIDATS SYNDICAT Hervé RUBIN Nadia SABRI Eric SAUGET Claire SAVOY Jean-Michel TESSIER Alain TRIBOULT Gérard VALENTE Sébastien ANFRAY Denis BASTIEN Didier BRAULT Brigitte BROUT Anne CHATAIN Bernard CHEVAL Laurent DATCHY Thierry DELPLANQUE Danièle DI GIOIA Jean-Pierre DUMONT Ludovic FOQUE Gérard FOSSE Sandrine GARCIA Jean-Marc GERMAIN Philippe GOTTIS Eric JACQUINET Gabrielle JURVILLIER Jean-Samuel KOECHLIN Suzanne LALEUW Patrick LESCHIER Gilbert MALARA Jean-Philippe MALLET Carlos MARQUES Yves MUNCH Marie-Claude ONESTAS Philippe PIANT Jean-Luc PONCHANT Jean-Pierre PRASEUTH Robert PRICAZ Pas-de-Calais Ile-de-France Postes Bretagne Alpes-Maritimes Atlantique-Vendée Ile-de-France Télécoms Ile-de-France Postes Calvados Vosges Calvados Haute-Normandie Bas-Rhin PACA Haute-Normandie Picardie Rhones-Alpes Ile-de-France Télécoms Pas-de-Calais Ile-de-France Télécoms Bourgogne Poitou-Charentes Picardie Meurthe-et-Moselle Haut-Rhin Anjou-Maine Nord Limousin Aquitaine-Nord Atlantique-Vendée Ile-de-France Postes Bas-Rhin Guadeloupe Moselle Pas-de-Calais Ile-de-France Télécoms Franche-Comté la boîte - www.studiolaboite.com Sys noi tèmes r et d’im b TAR lan pre IFS c et ssio NAT cou n ION •M leu AUX ul • Im tifonc rs NÉG tio pr • Co imant ns OCI e •D upl pieurs s ÉS 01 6 icopieur 0 59 s con tac 24 ww t@prin 05 w.p rint t-plati -p n lati ium . m.f fr r niu 9 la vie du mouvement Assemblée Adrexo Une AG solide qui veut faire avancer la CFTC à Adrexo ! Un bureau très volontaire ! Stéphane Bugada peut être heureux. Lors de l’Assemblée Générale Adrexo du 11 avril dernier, un bureau de Section Nationale très solide s’est mis en place. Cela démontre le dynamisme et la volonté de s’impliquer des militants d’Adrexo. À l’issue du vote, celui-ci a d’ailleurs été élu Président de la section, Josette Coquillet étant la nouvelle Secrétaire. Bernard Kocher a pris le poste de DSC. Les responsabilités ont également été réparties parmi les membres du bureau entre le fonctionnement interne (administratif, formation, com interne et externe) et externes (IRP, social, CHSCT etc.). Un Plan d’action et de développement pour aller de l’avant : Un plan d’action et de développement a été arrêté pour les 2 ans à venir. Pour 2013, plusieurs plaques prioritaires ont été retenues : Saverne/Sélestat/Colmar ; Arras/Lens ; Rouen et la Région Parisienne. La volonté est également de multiplier les tracts vers le personnel pour que celui-ci voie la CFTC sur le terrain. Le bureau a également souhaité envoyer en formation CHSCT tous les militants concernés. La CGT ayant contesté les élections CHSCT, le tribunal devra rendre son arrêt d’ici la fin de l’été. Assemblée Pages Jaunes Une AG rondement menée ! François-Xavier Staes a passé le relais à Alain Rodrigue au poste de Président et Estelle Lieby est la nouvelle Secrétaire nationale. Cette Assemblée Générale, placée sous le signe de l’offensive, a permis à la fois d’accueillir de nouveaux militants mais surtout de continuer à structurer la section et les diverses sections locales. Alain TRIBOULT, Président fédéral a, d’ailleurs, félicité 10 la section pour l’effort réalisé afin de conquérir de nouveaux adhérents. Délicate attention, un lunch associant les permanents fédéraux a permis de resserrer les liens et de déjeuner dans la convivialité tout en gardant le maximum de temps au travail de structuration de la section nationale. L’après-midi a ainsi, été réservée à la consolidation du programme d’action et développement. Un point important à regarder particulièrement : la formation syndicale. Le nouveau bureau, où de nouvelles compétences se sont exprimées, devra notamment y être attentif avec la nécessaire propagation des positions et de la philosophie CFTC auprès de toutes les catégories de personnels de Pages Jaunes. co m s Po st e s & Té lée Personne vous défendre co mm Avec la C.F.T.C. Je défends mes intérêts et ceux de mes collègues Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 Secteur Télécom Bureau constitutif du secteur Télécom PRÉSIDENT VICE-PRÉSIDENT SECRÉTAIRE SECRÉTAIRE ADJOINTS Jean-Marie LANSELLE Geoffroy de VIENNE Patrice DIOCHET Alain TRIBOULT EXPERTS Jean-Pierre Koechlin (Centres d’Appel) (Centres d’Appel et OPCALIA) Alain RODRIGUE Jean-Pierre Praseuth (Télécoms) (Europe) Plan de développement du Secteur Télécom Aujourd’hui le Secteur Télécom est présent respectivement dans 17 et 39 entreprises des Centres d’Appel et des Télécoms soit 42% et 58% des adhérents du secteur (Hors Orange) soit 600 adhérents. Ce résultat s’est fait essentiellement en répondant aux appels à négocier des accords préélectoraux. Nos bons résultats font que nous sommes représentatifs, mais nous refusons de nous en satisfaire et menons une politique d’implantation. Aussi le Secteur a-t-il effectué un travail d’analyse des résultats électoraux fournis notamment par la Confédération : • en identifiant les entreprises avec élus CFTC qui nous seraient inconnues. • en ciblant les entreprises où les élus sont sans étiquette syndicale. • en initiant un fichier par code NAF (à ce jour 1568 entreprises) et en vérifiant les résultats sur l’application Mars de leurs résultats électoraux. • en démarchant ces entreprises afin de nous faire connaître et en leur indiquant le point d’entrée pour les négociations des protocoles. • en constituant une équipe négociation protocole en relation avec les UD. Ce plan va nous permettre d’accroître notre implantation de manière structurée, tout en développant les services apportés aux sections. Alain Triboult NAO - Salaires minima conventionnels pour 2013 Les salaires minima annuels conventionnels tels qu’ils résultent de l’accord du 26 janvier 2012, sont majorés de 1,6 % au titre de l’anticipation pour l’année 2013. GROUPES A B C Les signataires du présent accord conviennent en outre d’une mesure exceptionnelle supplémentaire de 0,5% pour les groupes A et B. SEUILS SALAIRES ANNUELS 2013 Seuil 1 17 542 € Seuil 1 bis 18 287 € Seuil 2 19 189 € GROUPES D En conséquence, les salaires minima annuels conventionnels par groupe de classification s’établissent comme suit en 2013, sur la base de 35 heures hebdomadaires : SEUILS SALAIRES ANNUELS 2013 Seuil 1 Seuil 1 bis 23 472 € 24 482 € Seuil 2 26 666 € Seuil 3 20 173 € Seuil 3 28 167 € Seuil 1 18 493 € Seuil 1 29 443 € Seuil 1 bis 19 099 € Seuil 1 bis 33 798 € Seuil 2 19 895 € Seuil 2 38 551 € Seuil 3 21 268 € Seuil 3 41 019 € Seuil 1 20 149 € Seuil 1 bis 21 310 € Seuil 2 23 247 € Seuil 3 24 180 € E F G Seuil 1 40 279 € Seuil 1 bis 48 337 € Seuil 1 57 541 € Seuil 1 bis 70 006 € Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 11 actualités dans les entreprises Aménagement au Contrat Collectif Santé à La Poste Le contexte Compte tenu des résultats favorables constatés pour l’année 2012 sur les deux régimes d’assurances frais de santé des fonctionnaires et des salariés, La Poste propose des améliorations sur les deux régimes qui porteront sur des postes pour lesquels des demandes successives ont été formulées au cours des différentes commissions de suivi. Sur les garanties de base obligatoires du contrat collectif santé des fonctionnaires, la priorité a été accordée aux frais de santé lourds et utiles à la population avec de forts restes à charge. Sur les options facultatives du contrat collectif des fonctionnaires, les différentiels existants par rapport aux garanties de base améliorées ont été répercutés. Les améliorations de garanties santé proposées aux salariés portent sur un nombre de postes réduits car une marge doit être conservée pour faire face aux effets induits de la gratuité des maintiens santé aux licenciés et fin CDD (accord ANI de 01-2013 à effet du 1er juillet 2014) et pour compenser les déficits générés sur le risque d’arrêt de travail depuis 2 ans. Le combat de la CFTC Grâce aux interventions de la C.F.T.C. lors des commissions de suivi, nous avons obtenu de meilleurs remboursements et plus particulièrement : Pour des pathologies lourdes, comme pour les cancers, il était anormal que des agents soient obligés de demander des aides pécuniaires remboursables ou non remboursables. Pour les garanties de base obligatoires du contrat collectif des fonctionnaires, • la priorité est accordée aux frais de santé lourds et utiles à la population avec des forts restes à charge constatés, tels que les dépassements d’honoraires, l’orthopédie, les frais dentaires et l’optique. • La prise en charge des consultations d’ostéopathe non remboursées par la sécurité sociale, mais très utiles à la population des postiers, a été particulièrement améliorée. Pour les options : • La Poste avait proposé d’arbitrer entre la mise en place d’une garantie « implant dentaire » et « pharmacie à 15% ». Toutes deux d’un coût théorique identique. La marge ne permet pas Ci-après les tableaux récapitulatifs des améliorations de remboursements des frais de santé Un tableau pour les salariés Aménagements de garanties proposés Consultations Divers CADRES nouveau niveau C 200% 200% 200% 200% Cs 200% 200% 200% 200% orthopédie 40% 90% 90% 90% grands appareillages 35% 35% 35% 35% petits appareillages 40% 40% 90% 90% ostéopathes-chiro. 52 € 52 € 52 € 52 € 4 4 4 4 179 € 179 € 537 € 537 € 255% 355% 255% 355% parodontologie 29,50 € 25,50 € 40 € 40 € prothèses dents devant 412,50 € 448,50 € 412,50 € 448,50 € prothèses dents fond 307,50 € 344,50 € 360 € 380,50 € orthodontie acceptée verres complexes verres hypercompl. 200% 200% 250% 250% 223,50 € 235 € 223,50 € 235 € 275 € 285,50 € 275 € 285,50 € 235,50 € 322,50 € 485,50 € 522,50 € hon. Hospi 100 % 170% 170% 170% 170% hon. Hospi 80 % 190% 190% 190% 190% kératochirurgie Hospitalisation EMPLOYES nouveau niveau Acoustique Optique CADRES actuel niveau prothèses mammaires Dentaire EMPLOYES actuel niveau nbre séances / an 12 C. C. L. P. SALARIÉS Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 actualités dans les entreprises d’inclure les deux. • La CFTC avait priorisé les vignettes «orange» • La Poste a décidé de privilégier la garantie « implant dentaire » car elle indique que c’est une technique à laquelle les dentistes ont de plus en plus recours et qui représente un coût particulièrement élevé. • La Poste précise que le remboursement ultérieur des vignettes «orange» pourra être envisagé et ce, sans surcoût si une marge suffisante est constatée. Pour les salariés : • Les améliorations proposées concernent des postes lourds et utiles tels que l’orthopédie, la kératochirurgie, la parodontologie, l’orthodontie des enfants et les prothèses dentaires des dents du fond. La CFTC à signé le texte Le texte proposé comporte des avancées non négligeables mais pouvant être encore améliorées. La CFTC reviendra à la charge lors des prochaines commissions de suivi de ces accords. et un autre pour les fonctionnaires C. C. F. P. FONCTIONNAIRES BASE Oblig. actuelle EMPLOYÉS BASE Oblig. actuelle CADRES BASE actuelle + option 1 BASE actuelle + option 2 BASE Oblig. Nelle EMPLOYÉS BASE Oblig. Nelle CADRES BASE Nelle + option 1 BASE Nelle + option 2 C 80% 80% 100% 150% 100% 100% 150% 200% Cs 80% 80% 100% 150% 100% 100% 150% 200% orthopédie 40% 90% 90% 90% 90% 90% 150% 150% grands appareillages 35% 35% 35% 35% 35% 35% 95% 95% petits appareillages 40% 40% 40% 40% 90% 90% 150% 150% ostéopathes-chiro. 28,50 € 28,50 € 30,50 € 30,50 € 40 € 40 € 50 € 50 € nbre séances / an 3 3 3 3 4 4 4 4 prothèses mammaires 174,50 € 174,50 € 174,50 € 174,50 € 537 € 537 € 537 € 537 € 255% 355% 355% 355% 255% 355% 400% 400% parodontologie 28,50 € 28,50 € 28,50 € 28,50 € 40 € 40 € 50 € 60 € prothèses dents devant 308,50 € 360,00 € 390,50 € 432,00 € 325 € 376,50 € 407 € 448,50 € prothèses dents fond Aménagements de garanties proposés Consultations Divers Acoustique Dentaire 205,50 € 241,50 € 308,50 € 329,00 € 257 € 293 € 360 € 380,50 € prothèse dentaires mobiles 200% 250% 250% 250% 200% 250% 300% 300% orthodontie acceptée 100% 100% 150% 200% 125% 125% 200% 250% 550 € 600 € 120 € 138,50 € 169,50 € 221 € 128 € 146,50 € 177,50 € 229 € 174,50 € 219 € 236,50 € 257 € 192,50 € 237 € 254,50 € 275 € kératochirurgie 230 € 315,50 € 315,50 € 315,50 € 485,50 € 522,50 € 600 € 600 € hon. Hospi 100% 50% 50% 80% 130% 110% 110% 140% 170% hon. Hospi 80% 70% 70% 100% 150% 130% 130% 160% 190% implants (3 max/an) verres complexes Optique Hospitalisation verres hypercompl. Déploiement Calendrier de mise en place des améliorations de garanties Frais de santé des salariés et des fonctionnaires : • courant septembre : diffusion d’une nouvelle plaquette avec l’ensemble des garanties mises à jour et envoi de la nouvelle carte ALMERYS. • 1er octobre 2013 : Mise en place des nouvelles garanties. NB : Pour information : • les fonctionnaires en garantie de base peuvent choisir de prendre l’option 1 ou 2 chaque année avant le 31/10 de l’année pour une application le 1er janvier de l’année suivante. • comme le contrat aura 2 ans le 1er janvier 2014, il sera possible de changer d’option avant le 31/10/2013 pour une application le 1/1/2014. L’imprimé de changement est à demander à la MG au Kremlin-Bicêtre. Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 13 juridique L’ANI sur la sécurisation de l’emploi et la compétitivité toutes les entreprises (mise en place progressive d’ici 2016). La mise en œuvre de toutes ces mesures sera progressive (parution des décrets et lois d’application), certains dispositifs étant différés. Impossible de détailler toutes ces mesures, mais il nous apparait essentiel de « zoomer » sur la réforme des licenciements tant la réalité économique fait craindre sur l’avenir de certaines des entreprises qui sont dans notre champ de compétence et le rôle des CE. 14 Le 11 janvier 2013, le MEDEF, l’UPA, la CGPME et 3 OS (CFTC, CFE-CGC et CFDT) signaient un ANI sur la sécurisation de l’emploi et la compétitivité des entreprises. Ce texte concerne plusieurs thèmes : • Lutte contre la précarité de l’emploi • Mobilité des salariés interne ou externe • Mesures d’anticipation (GPEC) • Réforme des grands licenciements économiques • Nouveautés dans la consultation des CE et CHSCT (instance de coordination) • Indemnité forfaitaire de rupture et prescription sur l’exécution ou la rupture du contrat (2 ans au lieu de 5) et en paiement du salaire (3 ans au lieu de 5) • Généralisation de la Prévoyance dans Nouvelles modalités d’élaboration du PSE (à compter du 1er juillet 2013) Accord collectif majoritaire ou plan unilatéral homologué ? Telle est la question que devra se poser l’employeur qui envisage de procéder dans une entreprise de plus de 50 salariés, à un licenciement collectif de plus de 10 salariés sur une même période de 30 jours. a) Accord collectif : l’employeur peut ouvrir des négociations sur le PSE avant d’avoir procédé à la consultation du CE (désormais ce n’est plus un délit d’entrave, Art. L. 1233-4-6 CT). Une fois conclu, l’accord est transmis pour validation sous 15 jours à la DIRRECTE qui vérifiera le caractère majoritaire de l’accord, la conformité du contenu, la régularité de la procédure d’info-consult du CE et celle du CHSCT et de l’instance de coordination), ainsi que la présence de mesures pour éviter les licenciements ou en limiter le nombre et un plan de reclassement. b) Plan unilatéral : à défaut d’accord majoritaire (absence ou échec des négociations), un document élaboré par l’employeur déterminera le contenu du PSE, et ce, après la dernière réunion du CE sur le projet de licenciement. Ce plan est transmis pour homologation et contrôle de proportionnalité aux moyens dont dispose l’entreprise. La DIRRECTE notifie sous 21 jours à compter de la réception du dossier, la décision d’homologation, ainsi qu’au CE et aux OS. Pas de licenciements sans validation ou homologation !!! Nouvelles conditions de consultations des CE Le CE doit être saisi en temps utile des projets de restructuration et de compression des effectifs, et du projet de licenciement collectif. Il tient au moins 2 réunions espacées d’au moins 15 jours. Et dispose désormais d’un délai maximum pour rendre ses avis à compter de la date de la première réunion du CE : 2 mois si nombre de licenciements inférieur à 100, 3 mois pour un nombre égal à 100 et inférieur à 250, 4 mois si au moins égal à 250. Primes conventionnelles à caractère forfaitaire Les salariés à temps partiel bénéficiaires au même titre que les temps plein Une prime d’expérience, une prime familiale et une prime de vacances prévues par un accord collectif sont intégralement dues à un salarié à temps partiel dès Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 lors qu’elles ont un caractère forfaitaire pour tous les salariés. C’est ce qu’a jugé juridique la Chambre sociale dans un arrêt du 27 mars 2013. En l’espèce, une salariée à temps partiel demande au Conseil des prud’hommes, le versement intégral des primes prévues par un accord collectif sur la classification des emplois et des établissements. Sont donc ici concernées : les primes familiales avec attribution de points supplémentaires en fonction du nombre d’enfants, les primes de vacances et les primes d’expérience attribuées aux salariés ayant au moins trois ans d’ancienneté. La salariée fait valoir le caractère forfaitaire de cette prime pour tous les salariés et donc y compris ceux à temps partiel. Le Conseil des prud’hommes lui rappelle que si, en application de l’article L. 312311 du Code du travail, le salarié à temps partiel bénéficie des droits reconnus aux salariés à temps complet par les conventions et accords collectifs d’entreprise, c’est sous réserve des modalités prévues par ce texte. En l’occurrence, les juges considèrent qu’aucune disposition de l’accord collectif ne précise que les primes sont dues à 100% pour les salariés à temps partiel. Ils en déduisent donc que seules s’appliquent les dispositions du Code du travail prévoyant une rémunération proportionnelle. La Cour de cassation annule le jugement et considère que les trois primes en question dans cet accord ont bien un caractère forfaitaire pour tous les salariés et doivent donc être versées intégralement aux salariés à temps partiel. Soc., 27 mars 2013, n°12-10061 Forfaits jours Comment ? Le forfait annuel en jours permet notamment de ne plus avoir à distinguer dans une journée ce qui relève ou non du temps de travail effectif (repas d’affaires, missions et voyages professionnels...). Il n’y a donc pas lieu de distinguer les temps de travail effectifs, les pauses, les temps de trajet. Toute journée comportant pour partie du temps de travail, même dans des proportions très faibles, doit par conséquent être comptabilisée comme un jour travaillé, sauf à identifier la prise effective d’une demi-journée de repos. La conclusion d’une telle convention de forfait est subordonnée à deux exigences : • L’existence d’une convention ou d’un accord collectif préalable (l’accord d’entreprise prime sur celui de la branche dans ce domaine). • L’insertion, au niveau individuel, d’une clause en ce sens dans le contrat de travail ou dans un avenant au contrat. La convention de forfait ne se présume pas. Pour qui ? Peuvent conclure une convention de forfait en jours sur l’année, dans la limite de la durée annuelle de travail fixée par l’accord collectif : • Les cadres qui disposent d’une autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps et dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l’horaire collectif applicable au sein de l’atelier, du service ou de l’équipe auquel ils sont intégrés. • Les salariés dont la durée du temps de travail ne peut être prédéterminée et qui disposent d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps pour l’exercice des responsabilités qui leur sont confiées (C. trav., art. L. 3121-43). Quelle conformité avec la règlementation européenne ? Selon son dernier rapport, publié en décembre 2010, le CEDS rappelle une nouvelle fois que la règlementation française sur le forfait jours, issue de la Loi du 20 août 2008, ne respecte pas deux articles de la Charte Sociale Européenne : • non conforme à l’article 2, § 1 de la Charte Sociale Européenne au motif que le temps de travail maximum (78 heures par semaine) pour les salariés soumis au régime de forfait annuel en jours est manifestement excessif et ne peut pas en conséquence être qualifié de raisonnable au sens de l’article 2, § 1 de la Charte. En effet, comme la loi ne fixe pas la durée hebdomadaire maximale de travail, c’est le temps de repos hebdomadaire minimum qui permet de connaître ce plafond, soit 78 heures de travail. La possibilité de fixer ce plafond par accord collectif n’est pas une garantie suffisante pour que l’article 2, § 1 soit respecté dans la mesure où la Loi du 20 août 2008 n’impose pas que les conventions collectives prévoient une durée maximale, journalière et hebdomadaire. Ce point est essentiellement traité à l’occasion d’un entretien annuel d’un travailleur avec son employeur (C. trav., art. L. 3121-46) et d’une consultation annuelle du comité du personnel (C. trav., art. L. 2323-29) ; • non conforme à l’article 4, § 2 de la Charte au motif que les heures de travail effectuées par les salariés soumis au système de forfait jours qui ne bénéficient, au titre de la flexibilité de la durée du travail, d’aucune majoration de rémunération sont anormalement élevées. Malgré ces critiques, l’État français n’a toujours pas mis en conformité la réglementation du forfaits jours (Comité européen des droits sociaux, conclusions décembre 2010). Reste la question de savoir si un salarié peut faire état de la Charte sociale européenne devant les juges français pour contester la licéité de la convention de forfait. Autrement dit, cette charte a-t-elle un effet direct ? La Cour de cassation ne s’est pas prononcée. Le Conseil d’État, quant à lui, a écarté tout effet direct de certaines dispositions de la Charte (CE, 24 août 2011, n° 332876). Le Lien Syndical | n°293 | juillet-août-septembre 2013 15 Atteindre N PARTE E AIRE D Pour chaque action, pour chaque salarié, le Groupe Chèque Déjeuner propose des solutions sociales et culturelles innovantes. Acteur majeur de l’économie sociale, notre Groupe n’a de cesse de diversifier ses activités. Très rapides à mettre en place dans l’entreprise, nos titres et services permettent de faire bénéficier le salarié et l’employeur de nombreux avantages. L’ensemble de nos expertises intervient dans les domaines de l’action sociale et culturelle, de la santé et de l’éducation. Simplifier la mission des partenaires sociaux, contribuer au dialogue social et favoriser les progrès sociaux dans l’entreprise, c’est la vocation première de notre Groupe. Plus d’informations sur www.groupe-cheque-dejeuner.com Credit photo : © Joseph Ford un idéal