Pour une gestion de syndic « solidaire
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Pour une gestion de syndic « solidaire
Spécial assemblée générale Bulletin de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’Hlm - n°37 du 25 mai 2005 L’agenda > 8 juin : réunion régionale Grand-Est > 30 juin : Conseil fédéral > 15/16 sept. : séminaire du Conseil fédéral > 20-22 sept. : Congrès Hlm à Nantes > 21 sept. : soirée des coopératives d’Hlm > 20 oct. : Conseil fédéral > 8 déc. : Conseil fédéral A noter La Fédération signe une convention de partenariat avec le CPLOS Marie Noëlle Lienemann, Présidente de la Fédération Nationale des Sociétés Coopératives d’Hlm, et Jacqueline Errot, présidente du CPLOS, ont conclu, dans le cadre de l’Assemblée générale, une convention de partenariat. Cet accord porte sur le financement des opérations locatives et PSLA des coopératives d’Hlm. Retrouvez sur le site le texte de la convention. Soirée des coopératives d’Hlm au congrès de Nantes La traditionnelle soirée réunissant les administrateurs et salariés des coopératives d’Hlm présents au congrès Hlm se déroulera le mercredi 21 septembre au soir dans le cadre du château de la Bretonnière (15 kms de Nantes). Une circulaire fédérale précisera les conditions de participation. L’évènement Pour une gestion de syndic « solidaire » Le « Projet fédéral » adopté en septembre 2003 prévoyait un approfondissement des services offerts par les coopératives d’Hlm, au-delà du simple acte de construire. Parmi ces services, la gestion du bâtiment dans le temps au travers du métier de syndic est apparue comme une piste devant faire l’objet d’approfondissement. A cette préoccupation s’est jointe par la suite la question du régime fiscal de cette activité au regard de l’amendement « Marini ». Une enquête présentée à l’assemblée générale permet de mieux saisir la pratique des coopératives d’Hlm dans ce champ d’activité. Ainsi, en 2004, 25 coopératives d’Hlm géraient 747 immeubles pour un total de 42 655 lots. 8 coopératives d’HLm exercent uniquement cette activité. Si plus de la moitié du portefeuille géré est issue de la location-attribution, la majorité des lots pris en gestion en 2004 provient de la production neuve (à 56%, de logements livrés par la coopérative elle-même et à 44% d’un autre organisme Hlm). Le point mort communiqué par les coopératives dépend du nombre de lot en gestion : il est de 1900 lots en moyenne, mais de 1000 lots pour les sociétés sans développement et de 2600 lots pour les actives. Sur le plan de la gestion, près de 2/3 des coopératives ont mis en place un système de provision pour grosses réparations, mais seules 161 copropriétés sur 446 possibles en bénéficient. En effet, la mise en place d’un tel système relevant d’une décision votée en assemblée générale des copropriétaires, n’est pas systématiquement appliquée dans l’ensemble des copropriétés. La mise en oeuvre d’un compte séparé est pour sa part pratiquée dans 15 sociétés gérant 343 copropriétés représentant 15 000 lots. En terme d’organisation, un peu plus de la moitié des coopératives d’Hlm a organisé la gestion de syndic autour d’un service autonome et identifié comme tel. La direction de rattachement est très majoritairement la direction générale, quel que soit le mode d’organisation retenu. Le niveau des ressources humaines affecté à la gestion des copropriétés ne varie pas de manière significative selon le type de coopérative : en moyenne, 484 lots sont gérés par un emploi en équivalent temps plein. La Fédération a réuni à plusieurs reprises depuis fin 2004 un groupe de travail chargé d’identifier les caractéristiques qui pourraient fonder une défiscalisation de l’activité « syndic » des coopératives d’Hlm. Ce groupe de travail a élaboré une charte du syndic « solidaire » articulé autour de deux principaux thèmes : - des pratiques de gestions solidaires, par la mise en oeuvre d'un fonds de réserve travaux obligatoire et la mise en place d’une convention-type entre le promoteur social et le syndic professionnel, - s’assurer de la civilité et du mieux vivre dans l'habitat par la formation des copropriétaires au fonctionnement de l’immeuble et à la vie en commun ainsi qu’un effort de transparence de gestion de la part des syndics. Mises en débat lors de l’assemblée générale, ces propositions ont trouvé un large écho, tant auprès des coopératives d’Hlm que des professionnels présents. Le groupe de travail va désormais s’attacher à mieux spécifier chacune de ces entrées. Retrouvez l’enquête « syndic » et le compte rendu de la table ronde organisée dans le cadre de l’assemblée générale sur le site. L’assemblée générale 2005 MN Lienemann : « l’accession sociale doit retrouver sa place de maillon dans le parcours résidentiel de nos concitoyens». Monsieur le Ministre, notre fédération se porte bien : elle met en œuvre ses projets, réussit à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés, à savoir l’expansion de son action et l’adaptation au monde contemporain. Nous ressentons toutefois, comme tous les spécialistes de la question, une crise du logement qui pèse sur notre société. Cette crise est paradoxale : en effet, la France construit des logements mais en nombre insuffisant. « … » Au-delà du bilan positif qui témoigne du dynamisme de la fédération et des outils que le gouvernement a mis à notre disposition, nous constatons que des préoccupations voire de graves problèmes, méritent de trouver des solutions. Notre fédération a émis des propositions concrètes sur le problème foncier. Je souhaite attirer votre attention sur les difficultés que rencontrent les collectivités locales au regard du changement et de la décentralisation pour apporter des sommes suffisantes afin d’accompagner la production de logements. Nous avons souvent besoin de l’implication financière des collectivités territoriales. Force est de constater qu’un certain nombre d’entre elles ne peuvent pas s’engager fortement. « … » Nous savons que dans la loi « Habitat pour tous », un certain nombre de dispositions concerneront le foncier. Nous y serons très attentifs. « … » Notre fédération a toujours été convaincue de la pertinence du PSLA qui constitue un bon produit à la fois parce que l’idée de location accession répond bien à un certain nombre de préoccupations, mais aussi parce que la TVA à 5,5%, l’exonération de TFPB, sont des aides publiques efficaces pour l’accession à la propriété sociale. Il faut toutefois améliorer cet outil « … » Avec le foncier et l’amélioration des outils existants, nos préoccupations portent aussi sur la spéculation immobilière. Dans l’évaluation de ce problème, certains experts pensent que l’avantage fiscal de Robien joue en faveur de la spéculation. Lors du débat au sein du conseil fédéral, nous avons pensé qu’avant de se faire une idée a priori, il fallait vous proposer de mener une évaluation pour mesurer l’effet réel sur les territoires et sur l’inflation des coûts. « … » Je souhaite évoquer la fiscalité, sujet qui nous préoccupe. « … » Nous avons suivi les débats au Sénat et notamment l’amendement Marini. Nous avons plaidé pour le conventionnement global, qui doit nous permettre de trouver un équilibre pour l’accession sociale. Nous voulons nous assurer que les craintes nées au moment de l'amendement Marini ne reviennent pas, c’est-à-dire que nous ne retrouvions pas la banalisation de la fiscalisation de l’accession sociale et que peu à peu l’accession à la propriété soit considérée comme possible pour les organismes mais en dehors du cœur de cible des Hlm. Deuxièmement, nous devons à votre engagement le maintien de l’activité de syndic dans nos coopératives. Vous avez bien voulu remarquer l’importance que cette activité pouvait avoir dans la réussite de l’accompagnement et l’équilibre des copropriétés. « … » Après la sécurisation des accédants, notre réflexion porte désormais de façon approfondie sur la sécurisation du bâti. La pratique de quelques unes de nos coopératives doit être généralisée. Il faut pour cela que la logique du syndic « solidaire » puisse être consolidée. « … » Il semble que la Miilos ait décidé que la structuration en groupes du mouvement Hlm était un des problèmes clefs et d’actualité. Nous restons perplexes quant à l’urgence du sujet et l’ampleur de l’enjeu. Nous voudrions savoir s’il s’agit d’une lubie soudaine de la Miilos ou d’un véritable enjeu. Votre gouvernement a-t-il l’ambition de construire une nouvelle donne pour l’avenir des structures Hlm ? « … » Par ailleurs, nous avons commencé la création des Scic Hlm, et nous souhaitons monter en puissance. « … » Un nouveau projet consiste à permettre aux organismes Hlm qui le souhaitent de se transformer en Scic. Nous avions proposé cette solution à Jean-Louis Borloo quand nous discutions la question de la gouvernance des ESH. Le Ministre avait rappelé l’accord conclu avec les partenaires sociaux, dans lequel l’usage du 1 % était défini. « … » Nous avions évoqué une deuxième étape permettant aux organismes Hlm qui le souhaiteraient de se transformer en Scic. Nous travaillons à cette question avec l’ensemble des familles Hlm. « … » Enfin, le développement durable est un sujet sur lequel nous avons encore de nombreux progrès à accomplir. Les échéances sont désormais urgentes puisque nous avons ratifié le protocole de Kyoto. Nous nous sommes engagés dans une bataille très complexe contre l’effet de serre « … ». Je souhaite que notre Union fasse sa propre contribution au protocole en poussant les organismes Hlm à prendre leur part dans les objectifs prévus par le protocole. Il faut se demander comment nous pouvons les atteindre. Nos coopératives rempliront leur rôle, notamment pour la question de l’accession à la propriété. « … » Nos préoccupations s’inscrivent dans un enjeu majeur : faire que l’accession sociale retrouve sa place de maillon dans le parcours résidentiel de nos concitoyens et qu’elle prenne toute sa place dans le renforcement et la montée en puissance du logement social. L’objectif est simple : faire que la capacité d’accession à la copropriété de nos concitoyens les plus modestes soit identique à celle des années 60 et 70. Aucun gouvernement n’a permis de l’atteindre ; notre fédération se fixe cet objectif et nous nous mobilisons au quotidien pour l’atteindre. Nous avons la conviction qu’à travers notre savoir-faire, notre réflexion et votre engagement, nous trouverons ensemble les voies et les moyens pour assurer le droit au logement de nos concitoyens et l’accession à la propriété pour le plus grand nombre. L’assemblée générale 2005 MP Daubresse : « Nous avons encore beaucoup de choses à faire ensemble» Chère Madame la présidente, Mesdames et Messieurs les représentants des coopératives, je suis heureux d’être avec vous. « … » Alors que j’étais secrétaire d’Etat, j’avais constaté, selon le mot de Victor Hugo, qu’il y avait plus de terre promise que de terrain à gagner. Un an après, je pense que nous pouvons effectuer un bilan positif de la situation, même si je partage l’avis de votre présidente : nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous sommes totalement en phase quant au diagnostic. Il faudra bien sûr ensuite réfléchir aux priorités à mettre en avant. Alors que le plan de cohésion sociale arrivait, j’avais dit que la crise du logement se jouait à quitte ou double : il fallait doubler le nombre de logements locatifs sociaux à construire, l’offre de parcs privés à conventionner et l’accession à la propriété. Nous avons depuis jalonné cette démarche avec la loi sur la cohésion sociale et le dispositif du prêt à taux zéro. « … » J’ai écrit une lettre ce matin sur le PSLA en réponse à la longue lettre, assez technique, que Marie-Noëlle Lienemann m’avait envoyée. Nous constatons que le PSLA est un bon produit, qui répond aux besoins fondamentaux, qui apporte un niveau de sécurisation essentiel. « … ». Nous allons publier une circulaire pour simplifier le problème du plafond de ressources sur lequel j’ai sensibilisé Bercy ; elle portera également sur la question de la mise en œuvre sur le terrain avec les Directions départementales de l’Equipement. « … » Il faut comprendre pourquoi le logement coûte aussi cher. D’une part, le déséquilibre entre l’offre et la demande est net. D’autre part, les taux d’intérêt sont très bas : les prix du logement sont davantage fiduciaires que réels. « … ». Tout est lié à la problématique du foncier : nous constatons un pourcentage de prix du foncier en augmentation nette dans le coût global des opérations. Vous nous avez soumis les contributions les plus intéressantes que nous ayons reçues : nous en avons retenu un certain nombre dans la loi « Habitat pour tous ». « … » J’apprécie votre approche de la question de l’amortissement de Robien. Nous constatons que l’augmentation de la construction est due pour une bonne part à cet amortissement. « … » Je ne veux pas faire un « amortissement Daubresse ». Je réfléchis à un système à trois étages : l’actuel amortissement de Robien recentré pour éviter certains hiatus entre l’offre et la demande ; un produit pour les classes moyennes, avec une déduction forfaitaire plus grande en fonction des contraintes sur les loyers ou les ressources ; un « amortissement très social ». « … » Vous avez abordé certains sujets concernant les sociétés coopératives et leur fiscalité d’activité de syndic. Je pense que nous avons besoin de l’implication des sociétés coopératives. Nous travaillons à l’aspect juridique et aux travaux sur les groupes d’organismes. Je n’ai pas reçu la Miilos pour lui donner mandat sur ces questions. Il n’y a pas d’intention ministérielle derrière. Je reste ouvert à des ajustements techniques sur ce sujet. Je ne pense pas qu’il faille bouleverser une architecture au moment où nous sortons de la problématique des Hlm avec la loi Borloo et où nous pensons régler le problème du statut des offices Hlm. Concernant le développement durable, lors d’un séminaire gouvernemental, nous avons énoncé sur une dizaine de pages un certain nombre de mesures possibles pour réagir au protocole de Kyoto. Nous mettons sur la table des sujets : nous voulons nous en entretenir avec l’ensemble des acteurs. Nous savons qu’il existe un problème dans la construction. J’ai donc prévu deux parties aux Assises du logement : d’une part, le bilan du plan de cohésion sociale et les perspectives de la loi « Habitat pour tous » ainsi que les autres sujets d’actualité, et d’autre part la qualité de la construction et le développement durable. Il faut voir ensemble si nous trouvons des mesures incitatrices, une feuille de route, si nous pouvons simplifier le code de la construction et ce que nous pouvons trouver comme système global qui réponde à un label qualité sans fossiliser des normes. Le Ministère ne peut pas régler seul ces problèmes : une concertation doit être mise en œuvre. Je pense que nous sommes largement en phase. Le mouvement coopératif a un avenir important avec les différents outils qui sont devant nous. Je suis pour ma part très ouvert à l’idée des Scic Hlm. Les mutations doivent s’effectuer avec l’ensemble du mouvement Hlm. Vous avez l’avis favorable du Ministre. Nous avons encore beaucoup de choses à faire ensemble. Si je reviens l’année prochaine, je suis sûr qu’il y aura encore un peu moins de terre promise pour davantage de terrain à gagner. Retrouvez l’intégralité de ces discours, les comptes rendus des tables rondes ainsi que les documents diffusés lors de l’assemblée générale sur www.hlm.coop Formations Le point sur… Former vos commerciaux L’application de la loi du 4 mai 2004 sur la formation toute au long de la vie au sein de la branche des coopératives d’Hlm Afin d’accompagner vos équipes commerciales dans leur activité quotidienne, A.RE.COOP. propose des sessions de formation adaptées à vos préoccupations : - commercialiser les produits et les prestations d’une coopérative d’Hlm - les aspects commerciaux et marketing du PSLA - comment vendre la sécurisation pour vendre plus et mieux - le plan de financement de l’acquéreur - le cadre juridique de la vente en VEFA – initiation et perfectionnement A.RE.COOP. est également à même de construire, sur votre demande, des sessions sur-mesure prenant en compte vos besoins particuliers. La commission paritaire de la branche des coopératives d’Hlm est parvenue, jeudi 19 mai, à un projet d’accord permettant d’améliorer pour les salariés bénéficiant de la convention collective nationale des coopératives d’Hlm l’ensemble des nouveaux dispositifs de formation institués par la loi du 4 mai 2004. Cet accord est actuellement en cours de validation par les organisations syndicales et devrait faire l’objet d’une séance de signature le 30 juin prochain. A.RE.COOP. éditera au cours de l’été un mémento pratique présentant l’ensemble des nouveaux outils au service de la formation des salariés de la branche. Parmi les principaux points abordés par le projet d’accord : - le droit individuel à la formation (DIF) est mis en œuvre par année civile, tout salarié ayant un an d’ancienneté au 1er janvier 2005 pouvant prétendre à un DIF de 20 heures (la loi fixait l’entrée en vigueur au 7 mai 2005). - ce DIF est intégralement transférable si le salarié reste dans une structure couverte par la convention collective des coopératives d’Hlm, et est transférable à hauteur de 70% des droits acquis s’il rejoint une autre branche rattachée à Habitat Formation, ce qui est par exemple le cas des Esh, des Saci et des Opac. - la durée des contrats et périodes de professionnalisation est étendue à 24 mois (12 mois selon la loi) sur les thèmes jugés prioritaires pour la branche. Les salariés de moins de 26 ans sous contrat de professionnalisation verront leur rémunération accrue par rapport aux obligations légales. - une commission paritaire nationale « Emploi et formation » est créée au sein de la branche. Elle aura pour charge de suivre l’application de cet accord et gérera un observatoire prospectif des métiers et qualifications. Retrouvez sur le site le catalogue « formations commerciales 2005 ». Nouveau sur le site La Fédération Tous les documents de l’AG Formations commerciales L’espace pro Support de présentation des nouvelles règles comptable en locatif La base documentaire Rapport d’activité et d’orientation 2004 Rapport « Pommelet » pour la relance du logement en Ile-de-France Initiatives locales La région Bretagne finance l’accession sociale à la propriété Lors de sa session du 7 avril 2005, le conseil régional de Bretagne a adopté une série de mesures destinées à encourager la production de logements. Cette politique se veut incitative et s'appuie en priorité sur les plans locaux de l'habitat (PLH). Elle se donne trois objectifs : accroître l’offre de logements, améliorer la qualité des logements et du cadre de vie, participer à la diversification de l’offre de logements adaptés à des publics spécifiques (jeunes, travailleurs mobiles…). Dans ce cadre, la région a institué une aide aux opérations PSLA sous la forme d’une subvention plafonnée à 600 euros par logement et devant représenter l’équivalent de la prise en charge des intérêts du prêt de la phase « locative » durant trois ans. Le Conseil régional ambitionne de financer 500 logements en trois ans. La région souhaite également se doter d’un établissement public foncier régional au cours du premier semestre 2006. Pour recevoir tous les lundis dans votre boite mél la liste des nouveaux documents mis en ligne sur notre site internet, inscrivez-vous à notre liste de diffusion sur www.hlm.coop. Toute l’actualité des coopératives d’Hlm en accès libre : www.hlm.coop