Manning the Barricades/Postés aux barricades

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Manning the Barricades/Postés aux barricades
FROM THE EDITOR / LE MOT DE LA RÉDACTION
PAULA DUNNING
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upon this work. Publication ISSN 0013-1253.
Il est permis de reproduire, de distribuer et de transmettre cet article,
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Canada, Vol. 49 (2) et d’inclure un lien à l’Association canadienne
d’éducation (www.cea-ace.ca) 2010. Vous ne pouvez utiliser cet ouvrage à
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travail. Publication ISSN 0013-1253.
Manning the Barricades
Postés aux barricades
We don’t usually think of Education Canada as a revolutionary publication, but in some sense our raison d’être is to foment revolution
among the educators of this country. Our latest editorial guidelines
state that our objective is to “stimulate dialogue and discussion about
education and educational reform by encouraging readers to reexamine their preconceptions about youth, learners, learning, teaching,
and the definition of educational success.”
Nous ne percevons pas généralement Education Canada comme une
publication révolutionnaire, mais, dans un certain sens, notre raison
d’être consiste à fomenter la révolution des éducateurs du pays. Selon
notre nouveau guide de rédaction, notre objectif consiste à « stimule[r]
la discussion au sujet de l’éducation et de la réforme pédagogique en
incitant les lecteurs à réexaminer leurs conceptions au sujet des jeunes,
des apprenants, de l’apprentissage, de l’enseignement et de la définition même de ce qu’est la réussite éducative ».
This issue offers plenty of opportunities to do just that. From Steven
Turner and Debby Peck’s proposal for a re-visioning of the way we
teach science (the second such proposal in as many issues), to Alan
Sears’ call for a revolution in the teaching of social studies, to urgings
from Sharon Rich and John McLaughlin – backed up by our At Issue
department – for a move away from narrow economic definitions
of success to a broader, more socially responsive perspective, to
Jonathan Scott’s plea for greater student ownership of education and
Kieran Egan and Krystina Madej’s in-depth learning initiative – we
have the ingredients for a minor revolution.
But it’s probably not time to throw up the barricades just yet. We
also include in this issue a selection from the Canadian Education
Association archives, an excerpt from the presidential address to the
1958 Annual Meeting of CEA. In 1958, as many of us will remember,
the Russians had just launched Sputnik, a technological revolution
was sweeping through Western nations, and the economy was being
fueled by growing consumerism. Some then – as now – questioned
the effect these developments were having on educational priorities.
CEA President Dr. H.L. Campbell was one of them.
In the face of calls for a greater focus on science and technology, he
argued for a broader view with a greater emphasis on social issues
and education for social democracy. “It seems to me,” said Campbell,
“that what we should do in our schools and colleges today is to
encourage humanitarian thinking. We need to increase respect for
statesmanship, intellectual eminence, and force of character, but most
of all we need a sense of social justice and of responsibility for the
needs of all men and all nations.”
As Campbell also notes, public education is always a reflection of its
social context, and his context is not ours. It is also a continuous
quest for balance, and we have experienced many shifts in emphasis
over the last fifty years. But his calls for re-examination and change
strike an eerily familiar chord across the half-century and suggest that
those expecting a revolution may have a long wait ahead. I
Send your letters to [email protected] or to The Editor,
Education Canada, Canadian Education Association,
300 – 317 Adelaide Street West, Toronto, ON M5V 1P9
(be sure to include contact information).
Ce numéro recèle de nombreuses possibilités de faire cette remise en
question. De la proposition que font Steven Turner et Debby Peck de
revoir notre façon d’enseigner les sciences (deuxième proposition,
d’ailleurs, en deux numéros) à l’appel que lance Alan Sears en vue de
révolutionner l’enseignement des sciences humaines, en passant par
l’incitation de Sharon Rich et de John McLaughlin – à laquelle fait écho
la rubrique Enjeux – à s’éloigner des étroites définitions économiques
du succès pour adopter une perspective élargie et plus socialement
responsable, sans oublier l’argument qu’avance Jonathan Scott en
faveur d’une plus grande appropriation de l’éducation par les élèves,
ni négliger l’initiative d’apprentissage en profondeur décrite par Kieran
Egan et Krystina Madej – voilà les ingrédients d’une révolution mineure.
Mais le moment n’est probablement pas encore venu de se poster aux
barricades. Nous reproduisons aussi dans ce numéro un extrait des
archives de l’Association canadienne d’éducation, tiré de l’allocution
du président prononcée lors de l’assemblée annuelle de 1958 de l’ACE.
En 1958, les Russes venaient de lancer Spoutnik, une révolution technologique balayait les pays occidentaux et l’économie était propulsée
par un consumérisme croissant. Alors, comme aujourd’hui, certains se
demandaient quel effet auraient ces changements sur les priorités en
éducation. Le président de l’ACE, H.L. Campbell, Ph.D., était du nombre.
Face aux exhortations à se concentrer sur les sciences et la technologie,
il préconisait une perspective élargie accentuant davantage les questions
sociales et une éducation soutenant la démocratie sociale. « Il me
semble, affirmait-il, que ce que nous devrions faire actuellement dans
nos écoles et nos collèges, c’est encourager la pensée humanitaire.
Nous devons rehausser le respect conféré au sens politique, à
l’éminence intellectuelle et à la force de caractère, mais surtout, nous
devons susciter le sens de la justice sociale et de la responsabilité
face aux besoins de tous les hommes et de toutes les nations. »
Comme le souligne Campbell, l’éducation publique reflète toujours le
contexte social. Le contexte d’alors diffère de celui d’aujourd’hui. Il
s’agit donc d’une constante quête d’équilibre. Nous avons connu de
nombreux changements d’emphase depuis cinquante ans. Pourtant,
son exhortation à réexaminer et à changer touche une corde étrangement sensible un demi-siècle plus tard. La révolution se fera peut-être
attendre encore longtemps… I
Envoyez vos lettres à [email protected] ou à la Rédaction,
Education Canada, Association canadienne d’éducation,
317, rue Adelaide Ouest, bureau 300, Toronto (Ontario) M5V 1P9
(n’oubliez pas d’inclure vos coordonnées).
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E D U C AT I O N C A N A D A
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