resolution sur cuba
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RESOLUTION SUR CUBA Le gouvernement cubain maintient une répression policière élevée contre des opposants pacifiques qui demandent le respect des droits de l’homme et l’établissement d’une société civile. Des centaines d’activistes non-violents font l’objet d’arrestations brutales et arbitraires et sont souvent tenus au secret pendant plusieurs jours dans des prisons secrètes de l’Agence de sécurité de l’Etat où ils peuvent être torturés et menacés, avec des méthodes portant atteinte à leur intégrité physique et morale. Un exemple de cette situation est celle des « Damas de Blanco » (Femmes en blanc), des femmes cubaines qui ont reçu en 2005 le prix Sakharov pour la liberté de l'esprit, pour leur combat pour les droits de l’homme à Cuba. Les journalistes indépendants qui revendiquent le droit à la pleine liberté d’expression font constamment l’objet de harcèlement et de persécution. L’absence de liberté d’expression et la censure n’affectent pas seulement les journalistes indépendants et d’opposition mais aussi les journalistes enregistrés officiellement comme membres du Syndicat des journalistes cubains (UPC). A ce titre, une lettre a été distribuée au congrès de l’UPC qui s’est tenu à Santa Clara (province de Villa Clara) au mois de juin 2016, dénonçant la censure, les bas salaires et la persécution politique dans les organes de presse d’Etat. Le texte précise également que « la censure existe et empêche l’exercice du journalisme révolutionnaire »1. Ceci fait référence aux protestations contre les dirigeants du parti communiste cubain qui ont demandé que les membres du syndicat cessent leurs contributions au magazine digital On Cuba, au motif que les idées exprimées étaient « trop critiques » et « ne servaient pas les intérêts du pays ». Le gouvernement cubain a maintenu en vigueur la loi 88 de 1999 sur la protection de l’indépendance nationale cubaine et l’économie, qui prévoit des peines de prison jusqu’à 20 ans et a été utilisée contre des dissidents qui ont publiquement revendiqué le droit à la liberté d’expression. En conséquence, l’Assemblée des Délégués de PEN International, lors de son 82ème Congrès Mondial, tenu à Ourense en Galice (l’Espagne) du 26 septembre au 2 octobre 2016, exhorte le gouvernement cubain à: 1 Cesser de harceler et d’arrêter les journalistes indépendants, écrivains et blogueurs qui revendiquent pacifiquement le droit à la liberté d’expression et l’établissement d’une « société civile » ; Garantir la liberté d’expression à tous les journalistes et blogueurs, y compris ceux travaillant pour des organes de presse d’Etat et des syndicats officiellement enregistrés et leur permettre d’exprimer leur inquiétude concernant les mauvaises conditions de travail et les bas salaires dans les organes de presse pour lesquels ils travaillent ; Abroger la loi 88 de 1999 afin que les journalistes indépendants et les écrivains puissent utiliser les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter ainsi que tous les nouveaux médias ; Respecter l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui dispose que : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression… de recevoir et de répandre… les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit » et ratifier, sans délai ou réserves, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques signé par Cuba en 2008. http://www.diariodecuba.com/cuba/1467390785_23531.html PEN International CUBA Octobre 2016