TORRES GARCÍA JESÚS Projet de recherche : La peau de la ville

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TORRES GARCÍA JESÚS Projet de recherche : La peau de la ville
TORRES GARCÍA JESÚS
Projet de recherche : La peau de la ville
L’intérêt pour La peau de la ville est né de la lecture de quelques sources fondamentales, qui ont
en commun d’éveiller ou de réveiller une perception multisensorielle de la ville. The Architecture
of Atmosphere de Mark Wigley, donne son sens à la notion d’atmosphère, vis-à-vis des expériences
physiques du monde de l’architecture. Sense of the City, l’exposition et la publication dirigées par
Mirko Zardini, reflète certaines des conditions de la ville comme la vision nocturne, l’arôme ou le
paysage sonore. Manuel de Solá-Morales, architecte urbaniste et théoricien barcelonais, utilise la
première fois en 2008 le terme de peau appliqué à la ville : ses travaux se situent dans la ligne de
l’ « acupuncture urbaine », et surtout dans la considération du détail urbain comme fait essentiel.
Jean Attali, dans Le plan et le détail ( ), montre la richesse de cet « outil » architectural et urbain,
d’une importance centrale pour notre sujet.
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D’autres lectures que ne sont pas architecturales sont riches aussi, et ont un rôle complémentaire
vis-à-vis de la question principale. Didier Anzieu, dans se travaux au sujet de la psychanalyse des
limites, représente la couche psychique d’une « coupe » topographique, définie comme « pareexcitant », une dualité extérieur-intérieur que formalise très bien l’enveloppe psychique. Peter
Sloterdijk, dans Sphères II : Globes, nous montre une vision très profondément travaillée sur la
question des sphères et enveloppes dans leurs structures internes, à toutes les échelles, comme s’il
s’agissait du détail architectural.
Hypothèse
On peut considérer toutes les enveloppes architecturales comme des membranes.
La complexité de la membrane est le thème central.
L’histoire de l’architecture moderne ( ), par Fanelli et Gargiani, montre les idées associées à
l’utilisation des deux dispositifs architecturaux essentiels que sont la structure et le revêtement.
Or, l’opposition structure / revêtement est chaque jour moins visible, du fait de la croissance et de
la maîtrise des outils avec lesquels travaillent les architectes. Un fait essentiel dans le processus
architectural actuel est la modélisation de la peau dans un processus circulaire : faire et refaire la
peau comme s’il s’agissait de travailler l’argile, ce dynamisme opératoire du processus
architectural reflète l’importance de notre sujet, la peau et sa complexité comme membrane. La
peau humaine est dans sa totalité une membrane, elle intègre tous les mécanismes d’interaction
de l’homme avec la réalité qui l’entoure.
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Le concept de membrane est adaptatif, spatial. Aussi celle-ci représente-t-elle une image qui
intègre une relation libre entre structure et revêtement. La membrane a aussi une valeur comme
corps sonore ; de plus, elle est le lieu des échanges, des échanges qui peuvent opérer dans
n’importe quelle direction et « jouer » avec des diverses matières. De manière « habituelle »,
l’architecture est résolue, dans ses plans verticaux, avec des « percements » sur un plan rigide
pour laisser passer la lumière. Nous étudierons des exemples plus complexes, dans lesquels la
1.
ATTALI, JEAN / Le plan et le détail. Une philosophie de l’architecture et de la ville.
Edit. : Paris, Jacqueline Chambon, 2001.
2.
FANELLI, GIOVANNI; GARGIANI, ROBERTO / Histoire de l’architecture moderne: Structure et revêtement.
Edit. : Lausanne, Presses Polytechniques Romandes, 2008.
notion de membrane est beaucoup plus riche.
Méthode et plan de travail
Notre recherche sera dirigée de façon à constituer nos hypothèses selon ces cinq lignes :
A. Psychanalyse des limites.
B. Complexité du détail.
C. Interaction multisensorielle.
D. Émotion /empreinte.
E. Dissipation et absorption d’énergie : corps sonore, chaleur, humidité, et
lumière.
A partir de la problématique centrale, nous avons sélectionné certaines œuvres d’architecture. Ils
seront traités à partir d’une démarche assez systématique centrée sur trois questions
fondamentales :
A· Recherche à partir de la bibliographie existante.
B· Recherche de détails « clé ». Partie dans laquelle nous devons choisir, à partir d’une
sélection d’exemples, les solutions qui peuvent le plus nous intéresser vis-à-vis de notre
problématique principale : la membrane. Il faut trouver les schèmes plus riches.
C· Enregistrement du son. : L’enregistrement du son sera fait à partir d’un dispositif qui
commence à être assez habituel, le handy recorder, qui nous permet d’enregistrer le son avec une
très bonne qualité et d’analyser le spectre sonore en continu avec des outils numériques. De ce
point de vue, notre formation musicale académique nous permet de garantir des résultats
rigoureux.

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