Visage retrouvé

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Visage retrouvé
Visage retrouvé
D’après le roman de Wajdi Mouawad
Leméac / Actes Sud, 2002
« On est de son enfance comme on est d’un pays »,
a dit Antoine de Saint-Exupéry.
Il a dit aussi : « L’enfance, heureuse ou malheureuse, on ne s’en remet
pas ».
L’histoire
Pour son quatorzième anniversaire, Wahab a reçu la clef de la porte d’entrée de
l’appartement familial. A l’intérieur, il n’y reconnaît plus sa mère, affublée d’une
longue perruque blonde, elle d’ordinaire si brune…
Cinq ans plus tard, la sonnerie du téléphone retentit en pleine nuit : « Allo, Wahab,
viens vite ! ». Sur le chemin qui le conduit à l’hôpital, l’adolescent, devenu étudiant
aux Beaux-arts, reconstruit le puzzle de sa vie.
Première adaptation théâtrale du seul roman écrit par Wajdi Mouawad, en accord
avec celui-ci la compagnie La Nuit Venue propose une rencontre entre différents
univers artistiques. Sur le plateau, comédiens et danseurs cohabitent pour faire
émerger les images fortes de cette histoire et les démons de l’enfance.
La dramaturgie
Tout part de souvenirs épars d’une enfance déjà lointaine.
Rentrant chez lui le jour de ses quatorze ans, Wahab ne reconnaît plus les membres
de sa famille, spécialement sa mère, à la chevelure brune inexplicablement
devenue blonde.
Le lecteur de ce roman, qui a un certain surplomb, ne tarde pas à s’expliquer les
choses de la façon suivante : cette mère est gravement malade, cette perruque
blonde est le stigmate d’une chimiothérapie, cela explique aussi un changement
d’ambiance dans ce foyer. Mais l’accent n’est pas mis sur cet indice.
L’adolescence est l’époque à laquelle se produisent les « premières fois » qui font
que le monde est métamorphosé. Par qui, comment ? Voilà la question à laquelle le
texte tente de répondre.
C’est le regard perturbé de l’enfant qui nous est donné en partage. D’autant plus
qu’il choisit de parler de lui à la troisième personne du singulier, accentuant encore
le côté schizophrénique de son histoire : privé des liens normaux avec sa famille,
baigné dans l’ambiance délétère d’un foyer où règne les préoccupations de la
maladie, il se raccroche de plus en plus aux individus externes, n’importe lesquels,
dont il extrapole les dires et les gestes : clochard qui lui offre le mot « pervenche »,
copains à l’extraordinaire loyauté, usager du métro étrangement prophétique,
vieillard mourant, voisine compréhensive, fillette muette, adultes bons parents,
policiers grotesques. Chacun des personnages rencontrés est caractérisé au moyen
d’archétypes propres aux contes, mais point de fées dans ce récit. On se situerait
plutôt dans un monde kafkaïen.
Econduit par les événements qui s’enchaînent et se bousculent depuis que le visage
de sa mère s’est perdu dans les méandres de sa mémoire, Wahab fait une fugue.
A aucun moment on ne peut conclure de la véracité du récit qui, s’il s’appuie sur
une véritable fugue, est aussi une fugue dans l’imaginaire, ce qu’on appelle une
fuite en avant. Cette fugue est un retour au point de départ, mais elle a permis au
locuteur de s’expliquer le monde et ses mutations au moyen d’éléments
mythologiques à peine déguisés.
Flash back : le locuteur a 4 ans. Il se souvient que l’on s’inquiétait de son caractère
rêveur, de son mutisme, qu’il aimait rêvasser et jouer, comme tant d’autres enfants
de son âge.
Le locuteur a 7 ans et la guerre frappe son pays, sa ville et sa vie : sa famille
s’expatrie. Il est fasciné par les feux d’artifice de la guerre, comme tant d’autres
enfants de son âge. Il crée un lien amical fugace avec un autre enfant installé dans
un bus. Le bus prend feu. Il voit apparaître pour la première fois le spectre de la mort
sous la forme d’une femme aux membres de bois et à la chevelure blonde.
Dans une dernière partie, le locuteur a 19 ans, il a une petite amie comme tant
d’autres à son âge. Il a choisi sa voie (il est artiste peintre), mais il a conservé son
caractère frondeur, son langage s’est durci. C’’est ce qui fait de cette dernière
partie celle qui admet le mieux un passage en scène : il y a un langage.
Retour à la première personne du singulier et explication du choix qui avait été fait
de parler à la troisième personne. Désormais, le locuteur peut dire « avant » et
s’expliquer à lui-même un certain nombre de choses relatives à son passé. Cela
aussi rend ce chapitre plus théâtral. Il y a théâtre lorsqu’il y a un « avant » et que cet
« avant » est mis en regard avec l’ici et maintenant du théâtre.
C’est la nuit. Le téléphone retentit. Wahab décroche : « Allo Wahab, viens
vite ! Schlack. » C’est tout. C’est comme ça que Wahab apprend que sa mère est à
l’agonie.
Cette dernière partie rapporte une nouvelle errance, plus courte en apparence que
la fugue des quatorze ans, géographiquement tout au moins, mais tout aussi nantie
de lignes de fuite imaginaires.
Le monde de l’enfance refait surface avec un épisode le confrontant à un vrai-faux
Père Noël, mais l’esprit cartésien et les fantasmes du monde des adultes s’imposent
face à la tentation d’une régression.
Le livre s’achève sur la mort de la mère, une ultime confrontation avec la femme
aux membres de bois (la mort de la mort donc, la disparition des peurs de
l’enfance). Le locuteur est devenu un adulte, comme les autres.
On le voit, ce récit est régi par le mythe de la mort, seule chose que ni l’enfant ni
l’adulte ne parviennent à s’expliquer par aucun recours à la mythologie enfantine
ou autre. Il prend la forme fiévreuse du rêve, ou du cauchemar, parfois en un
enchaînement très serré. L’adaptation scénique de ce texte pouvait se résumer à
un découpage choral, à une représentation de chaque personnage avec, à sa
charge, une partie de ce vaste monologue rêvé. Mais le roman donne au lecteur
d’innombrables fenêtres sur son propre imaginaire, que le théâtre bouscule et
conditionne parfois, le spectateur ne pouvant interrompre le spectacle pour le rêver
un peu.
C’est la raison pour laquelle nous aimerions interpréter ce texte au moyen d’un
groupe composé d’acteurs (de théâtre) et d’« acteurs gestuels » (danseurs…), de
sorte à privilégier le fort contenu visuel et onirique du texte que l’on ferait entendre,
et à créer des extensions de jeu qui ménageraient peu ou prou les mêmes fenêtres
sur l’imaginaire du spectateur. S’il est certain qu’un acteur doit proférer, dire,
défendre, jouer ce texte, un pool d’artistes gestuels serait nécessaire pour donner à
voir et à sentir les énormes potentialités alternatives de ce texte.
Wajdi Mouawad a eu connaissance du projet, l’approuve, d’autant plus que c’est
encore lui-même qui monte ses propres textes dont beaucoup hésitent à s’emparer
de son vivant (!). Cette relecture par le geste est totalement inédite sur un de ses
textes, comme est inédite une version théâtrale de ce roman, son seul roman à ce
jour.
Pourquoi ce choix…
« Il y a plus de dix ans, je me trouvais à Montréal pour jouer un spectacle de la compagnie.
J'allais par hasard assister à une représentation au Théâtre des Quatre Sous, "Le mouton et
la baleine", un texte d'Ahmed Ghazali mis en scène par Wajdi Mouawad.
Ce qui m'avait surtout séduit à l'époque c'était cette mise en scène si différente des autres.
A la sortie de la pièce, je déposais à l'accueil un petit mot avec mon numéro de téléphone à
l'attention du metteur en scène. Sait-on jamais ? J'aurais peut-être un rendez-vous ?
Depuis ces 10 dernières années, des discussions animées, des mails, des engueulades, des
silences ont construit la relation que j'ai aujourd'hui avec Wajdi Mouawad et ce fameux
rendez-vous que j'espérais à Montréal, s’est enfin concrétisé. J'adapte son roman "Visage
Retrouvé".
Pourquoi son roman plutôt qu'une de ses pièces ?
Tout d'abord, il a mis 14 ans à l'écrire et je pense que ces pièces de théâtre, même si elles
sont plus abouties que le roman, ne sont que le prolongement des idées développées dans
celui-ci. Il y a quelque chose qu'on peut lier à l'origine. On y trouve les mêmes fractures,
failles, obsessions. La maladie, la guerre au Liban, la quête d'identité, le parcours initiatique
font déjà partie des thèmes présents dans le roman.
Cette adaptation me laisse beaucoup de souplesse, je ne suis pas tenu, comme lorsqu'on
monte une pièce, de suivre une logique. Là, je m'attaque à un matériau brut et je dois
couper, arranger, déplacer, organiser. Wajdi a bien compris que j'avais besoin de cet espace
car il m'a donné une totale liberté sur tous ses écrits, aussi bien ses pièces que ses réflexions
sur le théâtre. "Tu es libre, fais le spectacle dont tu rêves".
Il m'a offert ses mots, qui sont comme des notes, et je dois maintenant composer ma
partition. Il y a un côté artisanal qui me convient bien.
Aujourd'hui monter "Visage Retrouvé", c'est redécouvrir la joie, l'audace, la curiosité que
j'avais à Montréal. C'est aussi, après dix ans de mise en scène, l'occasion de convoquer des
artistes d'horizons différents et de me retrouver ».
Gil Lefeuvre
L’Entretien
Visage retrouvé, d’après Wajdi Mouawad (Agence artistique Simard
Denoncourt Inc. : Agent théâtral du texte représenté)
Mise en scène de Gil Lefeuvre pour la compagnie La Nuit Venue, Bordeaux.
Du 25 mars au 3 avril 2010 au GLOB théâtre
Avec les soutiens de l'IDDAC et de l'OARA
Wajdi Mouawad est incontestablement l'un des créateurs de théâtre les plus
courtisés du moment. La Nuit Venue a fait le choix, pour sa nouvelle production,
d'adapter à la scène son unique roman, en mêlant comédiens et danseurs hip hop.
Gil Lefeuvre nous reçoit dans le lieu de travail que la compagnie occupe rue
Bouquière, à Bordeaux.
Le GLOB: Bonjour Gil. Peux-tu nous retracer rapidement le parcours de la
compagnie ?
Gil Lefeuvre: La compagnie est née en 1994 à l'initiative des élèves du Conservatoire
de Bordeaux que nous étions alors. Damien Borderie, Jean-Stéphane Souchaud,
Frédéric Villemur, David Ponce... Une petite équipe qui s'entendait bien et qui a
trouvé dans le modèle de la compagnie une forme pour travailler ensemble, la
somme d'affinités partagées. Moi, je viens des sciences éco. L'idée d'entreprendre,
de monter un collectif autonome permettant la réalisation de projets en commun
m'a toujours séduite. C'est Yvonne princesse de Bourgogne, un texte de
Gombrowicz, qui nous a mis le pied à l'étrier en 1997.
Le GLOB: D'où vient le très poétique patronyme de la compagnie ?
GL: Nous n'avions pas encore trouvé de nom pour la compagnie lorsqu'un soir nous
avons visionné un film avec Buster Keaton, « La croisière du Navigator »... Durant le
film, il y a l'un de ses intertitres, vous savez, qui racontent l'histoire. L'un d'eux était «la
nuit venue...»... Et cela nous a séduits.
Le GLOB: Jon Fosse, Jean-Luc Lagarce, Patrick Chamoiseau, aujourd'hui Wajdi
Mouawad... Tu portes une attention particulière au répertoire théâtral contemporain.
Comment choisis-tu les œuvres que tu mets en scène ?
GL: C'est un ressenti par rapport au texte, à ce qu'il raconte en lui-même. J'aime
aller d'une chose à une autre, complètement différente, même si l'on retrouve
certains traits caractéristiques dans les textes que je mets en scène. J'ai lis d’abords
un texte. La mise en scène devient alors une forme de prolongement de la lecture.
C'est assez simple, lorsque je lis et que des images me viennent – des scénographies,
des comédiens, des ambiances des sons – alors je sais que la pièce me séduit. Ca
devient alors un projet excitant à porter sur le plateau. La rencontre de ces textes est
assez aléatoire, mais en général lorsqu'un texte me plaît, je lis l'intégrale de son
auteur afin de me familiariser avec son univers et ses obsessions. Chez Wajdi
Mouawad, par exemple, on retrouve la quête d'identité, la maladie ou la guerre.
Le GLOB: Alors, comment as-tu «rencontré» l'œuvre de Wajdi Mouawad ?
GL: Nous avions été joués le spectacle Petits Personnages au Québec. Un soir, nous
nous sommes rendus au Théâtre de Quatre Sous de Montréal (dirigé par Wajdi
Mouawad à ce moment-là) pour y voir Le Mouton et la Baleine, d'Ahmed Ghazali,
mis en scène par... Wajdi Mouawad, qui n'était pas encore l'auteur et metteur en
scène très en vue que l'on connaît aujourd'hui. Pour moi, ce fut un choc, la
rencontre d'un metteur en scène, et c'était d'autant plus prégnant que Wajdi
mettait en scène le texte d'un autre. Je lui ai écrit et il m'a répondu tout de suite. Par
la suite, je l'ai revu durant Les Francophonies en Limousin où il présentait sa version
des Trois Sœurs de Tchekhov. Alors, nous nous sommes vus lors de ses venues
régulières en France [Wajdi Mouawad habite au Québec – NDLR], j'ai suivi toutes ses
premières – Incendies, en particulier, m'a bouleversé. Il est venu voir ma mise en
scène de Mirad, un garçon de Bosnie. Wajdi Mouawad est quelqu'un d'important
pour moi, artistiquement et humainement. De fil en aiguille s'est dessinée la volonté
de travailler ensemble, d’imaginer une collaboration. C'est chose faite avec Visage
Retrouvé.
Le GLOB: Pourquoi ton choix s'est-il porté sur sa seule œuvre romanesque plutôt que
l'une de ses pièces ?
GL: Parce que Visage Retrouvé est l'œuvre-somme, l'œuvre fondatrice des écrits de
Wajdi Mouawad. Il a mis 14 ans à l'écrire, elle s'inscrit dans une longue gestation, une
interrogation profonde. Il y pose toutes les thématiques qu'il développera plus tard
dans toutes ses pièces de théâtre.
Le GLOB: Cela signifie-t-il que tu as procédé à un travail d'adaptation pour
transformer un texte de roman en texte de théâtre ?
GL: Oui, mais avec la limite que je n'écris rien, tous les mots sont de Wajdi Mouawad.
Mon travail d'adaptation consiste à traduire en langage de scène le montage
originel du roman. Je me suis plus focalisé sur la seconde partie, où Wahab est
adulte. De plus Wajdi Mouawad m’a fait un cadeau : il me donne la liberté de
pouvoir piocher dans tous ses écrits… et de composer moi-même ma propre histoire.
Le GLOB: Visage Retrouvé est-il une variation sur le passage à l'âge d'homme ? Un
périple initiatique ? Une mue ?
GL: Les trois à la fois. C'est l'histoire d'un jeune homme de 19 ans qui assiste à la mort
de sa mère à l'hôpital. Ce qui m'a intéressé, c'est le choc que cette épreuve crée
en Wahab, le personnage principal de l'histoire, et la manière dont cette épreuve
résonne tout au long de ses péripéties. Je suis fasciné par cette projection, cet état
second face à la mort. A 14 ans, le même Wahab se voit remettre les clefs de
l'appartement familial, ce qui est un acte symbolique qui marque son passage de
l'enfant à l'adolescent. Mais au moment où il utilise cette clef, il trouve dans
l'appartement une femme qui dit être sa mère mais qu'il ne reconnaît plus, c'est
pourquoi il fugue. C'est un premier «deuil» de la mère, en somme.
Le GLOB: Wahab est-il un double autobiographique de Wajdi Mouawad ?
GL: Oui et non. Mais ils ont tous les deux leur prénom qui commence par la lettre
W… Tout est lié de prêt ou de loin à l'histoire personnelle de l'auteur, et à un
événement fondateur qui l'a marqué à jamais : la guerre au Liban, qui est évoquée
dans Visage Retrouvé par une scène très marquante où la Mort s'invite sous la
forme d'une femme avec des membres de bois. Le Liban revient dans toutes ses
pièces. On lit souvent cette phrase « c’était comme un couteau plantée dans la
gorge ». Wajdi Mouawad voit en cet épisode fondateur le tournant de sa vie, une
réponse sans aménités: «parce qu'il y a eu la guerre et qu'on a quitté le Liban». Ce
déracinement marque toute sa personnalité d'auteur, ses histoires sont liées à
l'Histoire avec un grand H.
Le GLOB: Tu mets souvent en scène des histoires de familles déchirées, de quêtes
identitaires, d'incommunicabilité au sein d'une fratrie... Pourquoi le choix de ce
thème récurrent ?
GL: Je ne peux pas le nier mais je ne l'analyse plus. D'ailleurs, ma prochaine création
sera différente, ce sera une comédie. Dans la vie, je m'amuse de tout. Je pense que
je peux être bon dans la comédie, le travail du rythme... Pourtant, depuis un
moment je monte tout le contraire. Mais je crois qu'avec Visage Retrouvé, je finis un
cycle, ce qui correspond aussi à mon âge.
Le GLOB: Tu as choisi de mêler sur scène comédiens et danseurs venus du hip-hop.
Quelle est ta motivation ?
GL: C'est une piste qui est venue de l'écriture du roman. Certains personnages
décris sont, plus des formes en mouvement comme « la femme aux membres de
bois, les loups …» que des personnages au sens commun où on l’entend. Je me suis
dit que j’arriverais à les retranscrire plus facilement, si je m’appuyais sur des acteurs
gestuels. D’où l'idée de danseurs hip hop... intéressants pour les « battles » qu’ils
produisent. Le mouvement offre une part de rêve plus importante que la parole – la
danse plutôt que le mime, d'ailleurs. Dans le montage du texte, des parties entières
vont servir de didascalies ou d'indications pour l'occupation de l'espace. Il y aura un
grand usage du mouvement et du corps, pour raconter sans passer par la
verbalisation. La danse enrichit l'imaginaire et permet de retrouver les ambiances
fantastiques, oniriques de l'écriture de Wajdi. De plus, dans nos différentes
discussions, il m’a aussi dit qu’il s’était inspiré pour l’écriture du roman, des contes
norvégiens où l’univers serait proche de celui Kafka.
Le GLOB: Tu projettes une scénographie qui évoquera une galerie d'art
contemporain. Pourquoi ?
GL: Parce que Wahab adulte est peintre, et que c'est en se confrontant à un
directeur de galerie que sa mère ressurgit. C'est un autre moment charnière du
roman, et donc du parcours du personnage. Wahab doit peindre le visage de sa
mère, mais depuis l' «inconnue» de l'appartement, ce visage est brouillé et il n'y
parvient pas... J'ai envie que ce travail de peintre soit présent dans le spectacle, à
travers une création à vue. Avec le scénographe Bruno Lahontâa, nous réfléchissons
à un volume composé de matières translucides, un décor qui soit une œuvre d'art
plastique. J'ai envie que Visage Retrouvé soit visuellement une pièce très graphique.
Propos recueillis par Xavier Quéron et Arthur Sautereaux pour le Glob théâtre, novembre 2009.
Production
Texte / Wajdi Mouawad
Adaptation / Gil Lefeuvre
Mise en scène / Gil Lefeuvre
Assistant / David Ponce
Son / Antoine Souchaud
Création lumières / Florent Blanchon
Régie plateau / Elodie Grimal
Chorégraphie / Pascale Peladan
Scénographe / Gil Lefeuvre et Bruno Lahontâa
Artistes dramatiques / Jean-Stéphane Souchaud, Olivier Galinou
Artistes chorégraphiques / Sébastien Sfedj, Célia Thomas
Périodes de répétitions/ Résidences
Du 04 au 09 janvier 2010 à Nérac (Espace d’Albret)
Du 10 au 16 janvier 2010 à Mimizan (Théâtre Le Parnasse)
Du 02 au 04 février 2010 à Bordeaux (Compagnie La Nuit Venue)
Du 22 février au 06 mars 2010 inclus à Libourne (Théâtre le Liburnia)
Création/Diffusion 2010
Printemps :
12 mars à Libourne / Théâtre Le Liburnia - Création
16 mars à Nérac / Espace d’Albret
Du 25 mars au 03 avril à Bordeaux / GLOB Théâtre (8 dates)
Eté :
28 août au Festival Les Chantiers de Blaye
Automne :
Octobre à Château-Gontier / Le Carré- Scène nationale (date à préciser)
3 décembre 2010 à Arcachon / Théâtre l’Olympia
Coproduction : la Nuit Venue/ l’O.A.R.A. - Office Artistique de la Région Aquitaine/ l’I.D.D.A.C. –
Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel/ Théâtre Olympia Scène
conventionnée d'Arcachon/ Scène Nationale Bayonne - Sud-Aquitain/ le Carré - Scène
nationale de Château-Gontier/ Mairie de Libourne – Service Festivités et Actions Culturelles/
Projet subventionné par le Conseil Général des Landes/
Soutiens : l’Espace d’Albret de Nérac/ le Théâtre Le Parnasse – Mairie de Mimizan et le GLOB
Théâtre à Bordeaux/
La compagnie est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Aquitaine, le Conseil
Régional d’Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde et la Mairie de Bordeaux.

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