File - Eglise Protestante Evangelique d`Auch

Comprendre le dessein éternel de Dieu, son alliance éternelle, son évangile éternel
L’ESCHATOLOGIE (1)
Nous poursuivons maintenant nos études pour comprendre le dessein éternel de Dieu, par rapport
à l’eschatologie, ou science des derniers temps, ou étude portant sur le sort ultime de l’homme et
de l’univers.
Levez vos têtes, parce que votre délivrance approche (Luc 21,28).
Une des vérités les plus glorieuses et les plus solennelles annoncée dans la Bible est celle de la
seconde venue de Jésus-Christ. Elle a motivé l’espérance des premiers chrétiens et d’une
multitude de fidèles après eux. Jésus n’a-t-il pas promis : Je reviendrai, et je vous prendrai avec
moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi (Jn.14,3). Aucune épreuve ou persécution n’ont pu
éteindre la foi des vrais croyants en cette attente.
Alors qu’il est déporté sur l’île de Patmos, l’apôtre Jean entend le Seigneur lui faire cette
promesse : Voici, je viens bientôt… Et, comme en écho, lui revient : l’Esprit et l’épouse disent :
Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Puis Jean conclut par ces mots : Amen ! Viens
Seigneur Jésus ! (Apoc.22)
Ce jour du retour en gloire de Jésus-Christ est le jour après lequel tous les croyants doivent
soupirer en l’attendant et en le hâtant par un service actif (1Thes.1,9-10 ; 2Pie.3,12).
Mais pour une multitude le livre de l’apocalypse est rébarbatif et mystérieux, voire effrayant ou
légendaire, bien que cela soit contredit par le titre même du livre – Révélation de JésusChrist … Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent
les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche (Apoc.1,1-3). Le bonheur de cette
révélation n’est donc pas pour ceux qui refusent de lire, qui se bouchent les oreilles pour ne pas
entendre, et qui ne prennent pas garde aux avertissements et exhortations qui y sont contenus.
Ce jour sera précédé de bien des signes parmi les nations et le cosmos environnemental. Luc
21,25-34 : Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y
aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, 26
les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre; car les
puissances des cieux seront ébranlées. 27 Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une
nuée avec puissance et une grande gloire. 28 Quand ces choses commenceront à arriver,
redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. 29 Et il leur dit une
comparaison : Voyez le figuier, et tous les arbres ...(Israël et les nations) De même, quand vous
verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche… 32 Je vous le dis en
vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. 33 Le ciel et la terre passeront,
mais mes paroles ne passeront point. 34 Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs
ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce
jour ne vienne sur vous à l’improviste.
Il en sera bien ainsi, n’en déplaise aux moqueurs et incrédules dont parle 2Pie.3,1-4 : je cherche
à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, 2 afin que vous vous souveniez des
choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et
Sauveur, enseigné par vos apôtres, 3 sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra
des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est
la promesse de son avènement ?
Tous ceux qui tournent en dérision les avertissements solennels du Seigneur et des apôtres, qui
se moquent des symboles inspirés, seront alors confondus et trembleront, mais trop tard pour se
repentir et avoir part au salut annoncé par les prophètes et accompli par le Seigneur Jésus-Christ.
L’eschatologie a 2 formes, l’eschatologie qui concerne la personne et l’eschatologie
générale, qui concerne toute la création.
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Comprendre le dessein éternel de Dieu, son alliance éternelle, son évangile éternel
I. L’eschatologie personnelle
a) La mort physique
Il ne faut pas confondre la mort physique avec la mort spirituelle ni avec la mort éternelle.
La mort spirituelle, c’est l’état spirituel de séparation dans lequel se trouve toute personne avant
d’être sauvée. Bien qu’étant physiquement vivant, il est écrit à ce sujet : vous étiez morts par vos
offenses et par vos péchés (Eph.2,1/5). Jésus dira : En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure
vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront
entendue vivront.(Jn.5,25). La foi vient de ce que l’on entend…(Ro.10,17).
Une personne est donc considérée comme morte spirituellement tant qu’elle n’est pas devenue
vivante par sa foi en Christ, en réponse à l’appel divin pour le salut qui lui est proposé.
Par contre, la mort éternelle est le jugement éternel qui s’abat sur ceux qui décèdent sans avoir
jamais été rendus vivants spirituellement. Ils ne sont jamais passés « de la mort à la
vie »(Jn.5,24). Ils auront part à ce qui est appelé « la seconde mort, l’étang de feu »
(Apoc.20,14 ; Mat.25,41).
La mort physique n’est pas l’annihilation, la cessation de l’être ou non-existence, comme
certains le croient, mais c’est une rupture temporaire entre l’esprit et le corps. Le corps se
décompose et retourne à la poussière, selon Gen.3,19, et l’esprit retourne à Dieu, selon Ecc.12,9.
Bien sûr, la mort physique est la conséquence de la chute de l’homme par le premier Adam,
conduisant à la mort spirituelle : Ro.5,21 le péché a régné par la mort ; mais la grâce régnât par
la justice pour la vie éternelle ; 6,23 le salaire du péché c’est la mort, mais … ; 1Cor.15,56-57
L’aiguillon de la mort, c’est le péché; … Mais grâces soient rendues à Dieu... Finalement, la
mort physique c’est tout simplement la séparation d’avec la vie et son Auteur. C’est un jugement
de condamnation par séparation provisoire en attendant la résurrection des corps. Ro.1,32
déclare : ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de
telles choses ; 5,17 par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul…).
Nous avons vu précédemment que, par son incarnation, Christ a participé pleinement à notre
chair, à notre sang « afin que, par la mort (la sienne et la nôtre ne faisant qu’un), il anéantît celui
qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, 15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par
crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.(Héb.2,14-15).
Pour le croyant, né de nouveau, la mort physique n’est pas un drame, elle permet l’entrée dans la
présence de Christ : nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur
(2Cor.5,8), c’est s’en aller et être avec Christ (Phil.1,23). Car l’aiguillon de la mort (le péché)
est enlevé (1Cor.15,55-57), le chrétien s’endort donc avec une espérance vivante : si nous
croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et
avec lui ceux qui sont morts. (1Th.4,14). La résurrection d’entre les morts est une partie de
l’espérance du croyant, laquelle, nous le verrons, sera suivie de l’enlèvement dans la gloire.
Contrairement au croyant, l’incroyant n’a pas d’espérance semblable. Ce qui l’attend, c’est le
jugement et la condamnation éternelle, loin de la présence et de la gloire du Seigneur, qu’il le
croit ou qu’il ne le croit pas : celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère
de Dieu demeure sur lui (Jn.3,36) ; Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face
du Seigneur et de la gloire de sa force (2Th.1,9). Ils s’entendront dire : Retirez-vous de moi,
maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges
(Mat.25,41) ; Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles (Apoc.20,10).
b) L’état intermédiaire
Bien que la Bible déclare que Dieu seul possède l’immortalité (1Tim.6,16 ; 1,17), l’homme est
également immortel, dans le sens où son âme ne meurt jamais, ayant été créé à l’image de Dieu.
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Comprendre le dessein éternel de Dieu, son alliance éternelle, son évangile éternel
Cela est confirmé par le Seigneur Jésus lui-même répondant aux sadducéens concernant la
résurrection. Il cite ce que l’Éternel dit à Moïse : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et
le Dieu de Jacob, Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants (Mat.22,32). Je suis et non
j’étais. C’est donc que pour Dieu, Abraham, Isaac et Jacob étaient toujours vivants, quoique
morts physiquement. L’histoire de Lazare et de l’homme riche va aussi dans ce sens (Luc 16,19-31)
Mais qu’arrive-t-il à l’âme en attendant la résurrection ?
L’apôtre Paul écrit en 2Cor.5,8 : nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter
ce corps et demeurer auprès du Seigneur. De plus, dit-il, j’ai le désir de m’en aller et d’être
avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur (Phil.1,23). C’est d’ailleurs l’encouragement que
Jésus donne au brigand repentant sur la croix à côté de Lui : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu
seras avec moi dans le paradis (Luc 23,43).
Non seulement le croyant est avec le Seigneur dans le ciel, mais il est aussi en communion avec
les autres croyants qui, comme lui, forment l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux
(Héb.12,23).
Mais attention, si les croyants dans les cieux sont bien vivants, conscients et heureux, ils
n’intercèdent pas en faveur ceux qui sont sur la terre. Lazare ne peut rien pour la famille de
l’homme riche (Luc 16,27-31) mais il n’en est pas moins heureux, c’est ce qu’atteste
Apoc.14,13 : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur !
Nous l’avons déjà vu, 2Cor.5,1-9 amène le croyant convaincu de ces vérités à préférer être
enlevé et amené en présence du Seigneur, plutôt qu’à vivre "heureux" sur la terre.
Par contre, si le récit historique de Lazare nous présente un homme consolé, heureux, elle nous
dépeint un homme riche, souffrant beaucoup et à toujours. Cela est un avertissement à ceux qui
ne sont pas sauvés, qui souffriront déjà dans cet état intermédiaire après leur mort physique, en
attendant le jugement et la condamnation définitive et éternelle dont parle Apoc.20,11-15 :
…Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu.
Quelle est notre espérance après notre départ physique ? Être avec Christ ou étrangers aux
alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde (Eph.2,12) ? Pouvons-nous
dire avec certitude : notre seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. 19
Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au
delà du voile, 20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur ?
Prendre garde : Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste
encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard (Héb.4,1).
Car le temps est proche.11 Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé
se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie
encore.12 Voici, je viens bientôt (Apoc.22,11).
J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la
mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité
(De.30:19). À suivre
Gimont 12 02 2016
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