Homélie du 2 novembre 2014 « La mort ? Un passage, pas une

 Homélie du 2 novembre 2014 « La mort ? Un passage, pas une impasse ! » L’Evangile : Luc 12,35‐38 ¤ Nous pensons très fort ce matin à ceux qui sont décédés, qui sont passés par la mort. Nous pensons ce matin à ceux que nous aimons très fort et qui sont passés sur l’autre rive de la vie, échappant à notre regard, de l’autre côté du fleuve, qui sont avec le Christ ou dans l’attente d’être avec Lui. Nous les portons dans notre prière. Nous les recommandons à Dieu par Jésus qui nous sauve de la mort Certains qui nous ont quittés récemment cette année, ces derniers mois, ces derniers jours. La plaie de la séparation n’est pas cicatrisée. Leur absence est encore bien douloureuse. Parfois on se sent bien seul. Parfois même si on est très occupé c’est comme si on vivait avec un membre en moins, comme si on était amputé. Certains nous ont quittés après une vie bien remplie. D’autres nous ont quittés trop tôt, beaucoup trop tôt… Parfois dans des circonstances brutales ou tragiques. Ça, ça ne peut pas s’oublier. ¤ Mais on ne peut pas éviter la mort. Nous sommes des êtres créés dont la vie sur terre a une fin. Même si on rêve de vivre 150 ans…, la vie sur terre a une fin. ¤ C’est grâce au Christ que notre existence est impérissable, que la mort n’est plus un mur au fond d’une impasse. Il a « forcé » les portes de la mort en passant par la Croix. Il est venu partager notre condition mortelle jusqu’à la mort comprise… Il est venu pour ouvrir la porte au bout de notre vie mortelle, au bout de cette rue qui était une impasse (il y avait le mur de la mort au fond !) et la mort est devenue un passage, un passage douloureux, certes, mais un passage. ¤ Tout ce qui est corrompu ou corruptible en nous doit disparaître, pour que nous puissions entrer dans une vie sans mort donc sans corruption. Toutes les cellules malignes que nous avons en nous doivent disparaître. ¤ Par contre il y a déjà dans notre vie des « germes de vie éternelle ». Ces germes de vie éternelle c’est ce qui est vraiment inspiré par l’amour dans nos vies. Et ils doivent prendre de plus en plus possession de nos vies, ces germes de vie éternelle Ça nous suivra après notre mort, c’est déjà de la vie éternelle. Cet Amour éternel. Il est « de Dieu », car « Dieu est Amour » nous a dit Jésus. 137
¤ Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit ; « Restez en tenue de service… » Comme lui mettez votre vie au service des autres. Apportez aux autres ce que vous pouvez leur apporter. Retroussez vos manches… ¤ …«Et gardez vos lampes allumées » Attendez le Seigneur. Gardez votre cœur éveillé, gardez votre portable à proximité pour répondre s’il vous appelle. C’est lui qui viendra à votre rencontre à la fin de votre vie terrestre. peut‐être que vous ne vous y attendrez pas ! C’est lui qui vient déjà à votre rencontre dans votre vie de tous les jours vous appeler à aimer, à vous donner. Et ça, c’est déjà l’amorce de la vie éternelle. « Frappe à ma porte Seigneur. Viens me déranger… » ¤ Jésus prend la comparaison avec des serviteurs qui attendent leur maître de nuit. Et il dit : S’il vous trouve en attitude de service et tournés aussi vers lui, bravo, soyez heureux. Peut‐être même qu’alors les rôles seront inversés et que c’est Lui qui se mettra à votre service pour répondre à vos besoins, à votre volonté de vivre. ¤ Mais ces rencontres avec le Seigneur, c’est très souvent une surprise : La grande rencontre à la fin de notre vie terrestre. Mais aussi les petites rencontres dans notre quotidien où il vient nous appeler à aimer. Ne vivez pas dans la peur de cette rencontre pour ceux que vous aimez et pour vous aussi. Soyez seulement en attitude de service et en état de veille… et tout ira bien. Pour eux, pour vous. 138