Lettres De Mon Moulin Eddl Fr

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Lettres De Mon Moulin Eddl Fr
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Classiques
Nombre de pages : 316
Niveau conseillé : Primaire et Collège
Difficulté de lecture : 3
LETTRES DE MON MOULIN
Alphonse Daudet
Illustrations de Rozier-Gaudriault (Couverture de Agnès Audras)
RÉSUMÉ
La diligence de Beaucaire : Le boulanger raconte à tous les voyageurs de la diligence comment la femme du
rémouleur le quitte régulièrement pour d’autres hommes puis revient le consoler. Le secret de maître Cornille :
Le moulin de Maître Cornille est le seul à fonctionner depuis qu’une minoterie à vapeur s’est installée, or, depuis
longtemps, plus personne ne lui porte de blé. On découvre que ce que le meunier fait passer pour des sacs de farine
ne sont que des sacs de gravats. Les villageois décident alors d’apporter du blé au moulin jusqu’à la mort de Maître
Cornille. La chèvre de M. Seguin : Toutes les chèvres de M. Seguin s’en vont dans la montagne et se font dévorer
par le loup. Aussi, M. Seguin en prend-il une toute jeune pour qu’elle s’habitue à demeurer chez lui. Mais, un jour,
Blanquette, elle aussi s’échappe. Courageusement, elle luttera toute la nuit contre le loup, comme la vieille
Renaude, et sera mangée au petit matin. Les étoiles : La belle Stéphanette, dont le berger est amoureux, est forcée
de passer la nuit sur le pâturage. Assise près du feu, elle écoute le berger lui raconter l’histoire des étoiles.
L’Arlésienne : Jan découvre que l’Arlésienne avec qui il devait se marier fréquente un autre homme. Un jour son
chagrin l’emporte et il se jette par la fenêtre. La mule du pape : Tistet Védène, qui sait que le pape aime beaucoup
sa mule, obtient d’en avoir la charge. Au lieu de s’en occuper, il lui fait mille misères jusqu’au jour où devant tout
le haut clergé la mule se venge en lui lançant un coup de sabot mortel. Le phare des Sanguinaires : Dans le phare
des Sanguinaires, l’auteur écoute Bartoli lui raconter comment, un soir d’hiver où ils n’étaient que deux gardiens,
son camarade est mort en plein repas. L’agonie de la Sémillante : La Sémillante s’est écrasée sur les rochers, ne
laissant aucun survivant. L’étrange est, que trois semaines avant le sinistre, une corvette avait fait naufrage de la
même façon. L’équipage qu’on avait pu sauver avait alors embarqué sur la Sémillante. Les douaniers : Sur
l’Émilie, le petit bonifacien Palombo a attrapé une pleurésie. On accoste près d’un poste de douane où vit une
famille misérable, mais il n’y a pas de médecin avant Sartène. Le curé de Cucugnan : Dans son sermon, le curé de
Cucugnan donne les noms des Cucugnanais que le diable a reçus dans son enfer. Les villageois reconnaissant
parents et connaissances, prennent peur et fréquentent enfin l’église. Les vieux : L’auteur rend visite aux grandsparents d’un ami et découvre deux petits vieux très touchants. La mort du dauphin : Le petit dauphin découvre
que son rang ne lui sert à rien devant la mort. Le sous-préfet aux champs : M. le sous-préfet s’arrête dans un petit
bois et se met à réciter des vers au lieu d’écrire un discours. Le portefeuille de Bixiou : L’auteur se rend compte
que le portefeuille de Bixiou contient des papiers ordinaires et non les articles compromettants dont le critique se
vante. La légende de l’homme à la cervelle d’or : Un homme dont la cervelle est en or utilise le précieux métal
pour combler sa femme et ce jusqu’à la mort. Le poète Mistral : L’auteur rend visite au poète provençal et
découvre ses écrits. Les trois messes basses : La nuit de Noël, le sacristain, en réalité le diable, fait commettre au
prêtre un péché de gourmandise. Les oranges : L’auteur se souvient des orangers en Algérie et en Corse. Les deux
auberges : Dans une auberge, on rit et dans l’autre, on pleure. A Milianah : L’auteur raconte un dimanche passé
dans une petite ville algérienne. Les sauterelles : En Algérie, un nuage de criquets détruit les récoltes. L’élixir du
révérend père Gaucher : Le père Gaucher qui doit goûter l’élixir qu’il a inventé et qui a rendu riche sa confrérie
en devient alcoolique avec la bénédiction de tous. En Camargue : Le narrateur, parti en Camargue à la chasse aux
canards sauvages, décrit la nature et la vie des gardes. Nostalgies de caserne : En congé, le tambour du régiment
continue à jouer de son instrument.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : On remarquera le graphisme de la première de couverture (caractères inégaux, point du i en forme
d’ailes de moulin). Quelles plantes sont représentées (lavande) ? Qu’évoquent-elles ici (la Provence) ?
En lisant le prière d’insérer, les élèves retrouveront, s’ils les connaissent, les titres des contes évoqués (Les trois
messes basses, Le sous-préfet aux champs, La mule du pape, La chèvre de M. Seguin). Quels autres contes
d’Alphonse Daudet ont-ils lus ou entendus ?
Feuilletage : La consultation de la table des matières aidera peut-être à se remémorer d’autres contes. Pp. 7 à 15, la
lecture de l’avant-propos et de l’installation permettra de mieux comprendre le choix du titre : D’où l’auteur écritil ? Où vivait-il auparavant ?
La biographie d’Alphonse Daudet, p. 313, apprend la date de parution des Lettres de mon moulin (1866). On fera
observer ce qui, dans les nombreuses illustrations (au moins une pour chaque récit), montre que les contes se
situent à une autre époque que la nôtre : moyen de transport (diligence), vêtements (chapeau haut-de-forme,
redingote, sabots, bonnet de meunier, habits des douaniers, coiffes des femmes, etc.).
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Quelques passages (comme l’introduction de La chèvre de M. Seguin) ou des récits (comme
les Notes de voyage) mériteront d’être explicités par l’enseignant qui pourra, du reste, en fonction du niveau,
choisir de lire à la classe des extraits ou même un texte entier.
De nombreuses exploitations sont possibles. A titre d’exemples : Dans Les Vieux, depuis combien de temps
Maurice n’a-t-il pas rendu visite à ses grands-parents ? Ce temps semble-t-il raisonnable ? Pourquoi le narrateur ne
dit-il pas que les cerises sont atroces (le couple attend depuis dix ans d’ouvrir le précieux bocal, etc.) ?
Pp. 117 et 118, comment vivent les matelots sur l’Émilie (ils mangent du pain moisi et des oignons, boivent l’eau
de pluie, etc.) ? Qu’y-a-t-il de remarquable dans leur attitude (ils ne se plaignent pas, gardent la même humeur) ?
Au long des récits, le lecteur découvrira la Provence et certaines spécificités encore actuelles (la langue provençale,
la transhumance sur le Lubéron, l’utilisation du fifre et du tambourin pour les farandoles, l’élevage des taureaux et
des chevaux en Camargue, les défilés de pénitents dans certaines villes, etc.).
Échanges / Argumentation et débats : Que penser du bavardage du boulanger de La diligence de Beaucaire et
des réactions des autres voyageurs (cruauté vis-à-vis du rémouleur) ?
Dans L’élixir du père Gaucher : Pourquoi le prieur fait-il preuve de tant d’indulgence à l’égard du père Gaucher ?
Est-ce bien charitable d’agir ainsi ?
Divers métiers disparus ou en voie de disparition (rémouleur, meunier, ourdisseuses, ciseleurs de burette,
dentelières, etc.) sont évoqués au long des pages. La classe échangera sur les métiers actuels que des innovations
techniques risquent de rendre rares.
Dans En Camargue, on notera les techniques des chasseurs (en particulier pp. 293 et 294). Est-ce vraiment la
chasse qui intéresse le narrateur (voir pp. 295 et 296) ? Peut-on le comprendre ?
Activités en liaison avec la lecture : On situera La Provence ainsi que les villes ou lieux évoqués dans les
contes (Arles, Tarascon, Nîmes, Beaucaire, Avignon, Cassis, la Sainte-Baume, le mont Ventoux, les îles
Sanguinaires, etc.).
La mule du pape sera un point de départ pour aborder l’histoire d’Avignon au temps des papes.
Dans Les étoiles, les corps célestes nommés à sa manière par le berger, (pp. 60 et 61), seront recherchés sur une
carte du ciel : la Grande Ourse, l’Étoile du berger, Orion, etc.
III. Dire / Quelques suggestions
Pp. 201, 202 et 203 des Trois messes basses, le dialogue entre Garrigou et le prêtre sera lu à haute voix. Les
lecteurs feront ressentir d’une part l’intêret du révérend pour la nourriture et d’autre part le côté tentateur du diable.
On peut s’amuser à lire très vite la deuxième messe (pp. 209 et 210) tandis qu’un élève mimera quelques gestes (se
baisse, se relève, frappe sa poitrine etc.).
Dans La mule du pape, on mettra en valeur, à travers les dialogues, l’hypocrisie de Tistet Védène, la naïveté du
pape et la rage de sa mule.
IV. Écrire / Quelques propositions
La classe se séparera en plusieurs groupes. Les uns rédigeront le discours du Sous-préfet aux champs tandis que les
autres choisiront d’écrire ses poèmes.
P. 45, la chèvre de M. Seguin pense qu’elle ne pourra plus se faire à la vie dans le clos. On établira les raisons en
faveur de son retour et celles qui expliquent qu’elle préfère rester dans la montagne.
 EDDL Paris 06, 2006