La période de l`adolescence - Logo CCCA-BTP
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Réf. document : AT.JA.31.1 LA PERIODE DE L’ADOLESCENCE La réalité de l’adolescence est aujourd’hui très généralement acceptée dans nos sociétés. Pourtant, l’adolescence est une notion imprécise, difficile à définir, chaque discipline scientifique en donne sa propre définition. Il existe donc des définitions historique, physiologique, psychologique et sociologique de l’adolescence. Aucune, cependant, ne saurait rendre compte de la complexité d’un phénomène qui est bien biologique et mental, mais aussi et surtout culturel et social. En effet, si les transformations physiques qui accompagnent la puberté marquent encore le début de l’adolescence, en revanche, sa limite supérieure, signant le passage à l’âge adulte reste encore floue. Certains auteurs n’hésitent pas aujourd’hui, à prolonger l’adolescence jusqu’à 30 ans. D’autre part, si la puberté est universelle, l’adolescence est un phénomène récent, propre aux sociétés occidentales. Il y a seulement cent ans, l’adolescence n’existait pas, tout au moins telle qu’on la définit aujourd’hui : une période de découverte, de crises, de conflits, touchant des jeunes gens qui « flirtent » avec l’âge adulte sans avoir tout à fait quitté l’enfance. Autrefois, on passait sans transition de l’âge des rêves à celui du travail. Cependant, il reste une évidence biologique : cette période correspond à la mutation physiologique qui va aboutir à transformer un enfant en adulte. Ce bouleversement physique entraîne alors une évolution psychique. Ainsi, c’est à cette période que l’adolescent commence à s’estimer à travers le regard des autres. C’est le temps des copains idéalisés. On distingue alors trois époques dans l’évolution psychique de l’adolescent. La première est une phase au cours de laquelle il refuse systématiquement tout ce qu’on lui demande. La seconde est une phase d’affirmation où il revendique fermement son indépendance, puis vient une phase d’insertion sociale où il entre dans le monde du travail. Cependant, même si elles semblent liées, les phases d’évolution psychique paraissent plus marquées de nos jours. Pourquoi ? Sans doute parce que l’évolution des mœurs et de la société touche plus particulièrement cette tranche d’âge. L’effacement progressif des tabous et des interdits, l’apparition de problèmes relativement récents comme le chômage, ont contribué à brouiller un certain nombre de repère. Confronté à un univers adulte qui n’est plus celui de l’ordre, angoissés par l’incertitude des lendemains, les jeunes ont alors tendance à se replier sur eux-mêmes. Car, jusqu’au XIXe siècle, le jeune pouvait apprécier le travail de son père sachant qu’un jour sans doute il transmettrait ce savoir-faire à ses descendants. A cette période, il se savait intégré dans une famille, dans des traditions. Mais cette situation n’est plus d’actualité. Dans un monde sans repère, privés de références fortes, la plupart des adolescents ne se retrouvent que dans la fréquentation de leurs semblables. : « les jeunes », quasiment considérés aujourd’hui comme une catégorie sociale à part, sans rapport avec leurs aînés. L’adolescent redevient alors un « autre » différent, avec son mode de vie, son langage, sa façon d’être, sa culture. 1