Mise en page 1 - L`Association Fragile

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Mise en page 1 - L`Association Fragile
ANTONY GORMLEY
né en 1950 à Londres, Grande-Bretagne, vit et travaille à Londres
Feeling Material IV, 2003
4 anneaux en acier doux roulés
GalerieThaddaeus Ropac, Paris - Salzburg
Le sculpteur anglais Antony Gormley a pour thème de prédilection le corps.
Chaque sculpture en traduit allusivement la silhouette par des matériaux
différents et suggère une présence plus qu’une représentation. Les silhouettes
apparaissent toujours avec virtuosité dans les cerceaux de métal, les assemblages
de boules ou les accumulations. Ici, un individu se tient debout, devant cette
sphère lumineuse qui respire.
HANS OP DE BEECK
né en 1969 àTurnhout, Belgique, vit et travaille à Bruxelles
Eric, 2007
nylon, plexi, métal, peinture, panneau de fibres multi densité
courtesy Galleria Continua, San Gimignano – Beijing – Le Moulin ;
Galerie Krinzinger,Vienna ; Xavier Hufkens, Brussels ; Galerie Ron Mandos,
Rotterdam – Amsterdam
Sculpteur, Hans Op de Beck réalise là l’une de ses oeuvres emblématiques.
A la perfection réaliste des détails renvoie la violence de la représentation
de la prothèse que l’artiste restitue avec minutie.Avec un ton mélancolique,
il enchâsse ce corps dans une structure close, le séparant de notre monde.
LOTHAR HEMPEL
né en 1966 à Cologne,Allemagne, vit et travaille à Cologne
Styx, 2009
technique mixte
courtesy Art:concept, Paris
Héritier du pop art et de l’univers du théâtre, l’univers de Lothar Hempel
conjugue aux procédures sérigraphiques la complexité d’installations dont les
éléments semblent échapper d’un dispositif scénique. Une silhouette plate se tient
mystérieusement sur un simulacre de barque dont le titre évoque le nom d’une
déesse personnifiant l’un des fleuves des Enfers. L’artiste rappelle ses désirs :
« construire des situations qui ont des qualités oniriques, où intérieurs et
extérieurs ne sont pas en contradiction », et où « les scénarios [restent] aussi
ouverts que possibles ».
IZHAR PATKIN
né en 1955 en Israël, vit et travaille à NewYork
The Messiah’s Glass, 2003/2007
verre soufflé à main libre, verre soufflé dans un moule, verre thermoformé
production / réalisation CIRVA Marseille, collection Izhar Patkin / CIRVA
Sculpteur israélien établi à NewYork, Izhar Patkin, revisite ici un thème biblique
dans une œuvre exceptionnelle réalisée avec les souffleurs du Centre International
des Recherches sur leVerre et les Arts plastiques de Marseille. Utilisant de
nombreuses techniques, il s’agit de l’une des oeuvres de verre les plus complexes
qui soit. On retrouve dans ce vaste enchevêtrement une tête d’âne déposée
sur un simulacre de l’arche d’alliance, qui pourrait faire écho à une « allégorie »
antique destinée à railler les chrétiens.
PIERRE JOSEPH
né en 1965 à Caen, France, vit et travaille à Montpellier
Le toréador – personnage à réactiver, 1997
performance et cibachrome
collection MJCG Gensollen – Marseille
Dans le début des années 1990, l’artiste français Pierre Joseph réalise une suite de
« personnages à réactiver » dont il puise les sujets dans les thèmes et mythologies
issus des représentations populaires de la bande dessinée ou de la peinture.
Ici, le « torero mort » de Manet induit performance. Lorsque le performer n’est
pas plus là, une photographie le remplace.
BENOIT MELEARD
né en 1971 à Paris, France, vit et travaille à Paris
Collection « O », 2000
cuir box
collection de l’artiste, Paris
Collection « Copyright », 2002
chevreau et cuir verni / métal
collection Pascal Cristallo
Collection « O », 2001
cuir box / métal
collection Isabella Blow
Collection « Tip-Toe », 1999
cuir box / métal
collection de l’artiste, Paris
Styliste et bottier exemplaire, Benoît Méléard marque de son empreinte
l’art du soulier depuis la fin des années 1980. Chaque chaussure est un objet,
une posture et une expérience du corps hautement singulière.
BRUNO PELASSY
né en 1966 àVientiane, Laos, mort en 2002 à Nice, France
Sans titre (Bestiole), 2001
cristal, vison, python, verre, mécanisme de jouet sonorisé, pile de type transistor
collection privée, Paris
D’étranges animaux aux allures de mutants se trémoussent devant le public sous
l’action d’un simple claquement de doigts. Ici, est présentée une bestiole en vison
et en python agrémentée de boules de cristal. Bruno Pelassy maniait l’étrange
et la science fiction, à la manière d’un gremlin...
KIKI SMITH
née en 1954 à Nuremberg,Allemagne, vit et travaille à NewYork
Woman with Dog, 2003
Woman with Wolf, 2003
Alice II (feet uncrossed), 2005
Me in a Corner, 2005
Sphinx, 2004
Tahitian Girls with Feathers, 2005
porcelaine
Galerie Lelong, Paris
Octopussy, 1998
phosbronze
Galerie Lelong, Paris
Kiki Smith est l’une des grandes figures de l’art américain contemporain,
elle-même étant la fille du sculpteur minimalTony Smith. Connue pour ses
dessins et ses installations à portée féministe, elle livre ici une série de petites
sculptures réalisées en collaboration avec un artisan, autour de différents
thèmes : l’Alice au Pays des Merveilles, les relations homme-animal, le sphinx…
Ces sculptures de porcelaine et tantôt de bronze comme l’Octopussy à tête
de chat et corps de poulpe traduisent l’imaginaire et les fantasmes
de l’artiste américaine, puisant sujets et techniques dans les archétypes
de la représentation.
TOMOAKI SUZUKI
né en 1972 à Mito, Japon, vit et travaille à Londres
Cedric, 2008
acrylique sur bois de tilleul
collection privée, Londres
Le sculpteur japonaisTomoaki Suzuki travaille les représentations de notre
temps et joue sur les variations d’échelle que suggèrent ces sculptures traitées
telles des miniatures. Sculptées à la main dans du bois tendre de tilleul,
elles conjuguent savoir-faire ancestral et allures contemporaines,
ici un ami de l’artiste, cigarette à la main.
Exposition réalisée avec le soutien deVranken-Pommery Monopole
JEAN-FRANÇOISTEXIER
né en 1970 à Saintes, France, vit et travaille à Ruffec et Bordeaux
Anny Blatt, ça flatte !, 2000
laine mohair « cuisse de nymphe », mines de plomb 6B, plexiglas
collection FRAC Champagne-Ardenne, Reims
Le tricot réalisé au point mousse sur mine de plomb 6B de Jean-FrançoisTexier
est un haïku visuel : la matière grise la chair. Anny Blatt, ça flatte ! saisit la fulgurance
d’un instant, quand la frêle douceur du mohair frôle les mines de plomb.
Tricoter, c’est pour l’artiste éprouver la diversité de l’expérience du temps
en différents points.
XAVIERVEILHAN
né en 1963 à Lyon, France, vit et travaille à Paris
Blind Sculpture (Nicolas), 2006
aluminium peint
collection privée, France
XavierVeilhan est un sculpteur français fasciné par les questions de modernité
et de progrès. Réflexion sur la représentation, les sculptures de XavierVeilhan
sont une réminiscence des principes stéréométriques de l’âge classique, revisitée à
l’heure des technologies contemporaines. Ici, une silhouette apparaît tantôt pleine,
tantôt en tranches de métal qu’un ordinateur a découpées de manière à former
un portrait en pied.
JEAN - LUCVERNA
né en 1966 à Nice, France, vit et travaille à Paris
Giraldau,Williams, Dupont, Galvan, Marie, Babilée, Legris, Fokine,
Fordeyn, Cantillon, Phelippeau, Giraldau, 2009
verre
édition de la Galerie Air de Paris / coproduction : Centre International d’Art
Verrier (CIAV) de Meisenthal avec le soutien de la DRAC Lorraine
La vitrine renferme une suite d’objets de verre fantasmatiques qui en appelle
au goût de Jean-LucVerna pour une recherche éperdue de beauté et de signes
propres à métamorphoser et transformer les corps. Cette série de bijoux érotiques
est conçue par l’artiste comme des prolongations de sa pratique du dessin.
MARNIEWEBER
née en 1959 à Bridgeport, Etats-Unis, vit et travaille à Los Angeles
The Chimp, 2008
mousse, résine aqueuse, voile de surface, tissu, plastique et peinture acrylique
appliquée sur mannequin en fibre de verre
courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris
Cette figure fait partie d’un conte imaginé par l’artiste américaine
Marnie Weber, « The Spirit Girls ». L’univers de ce conte évoque le monde
de l’enfance plein de merveilles mais parfois aussi teinté de perversion.
Elle en extrait des figures, telle cette énigmatique femme-chimpanzé qui nous
fixe du regard et rappelle étrangement La planète des singes.
AIWEIWEI
né en 1957 à Pékin, Chine, vit et travaille en Chine
Dress with flowers n° 11, 2007
porcelaine
courtesy AiWeiwei and Galerie Urs Meile, Beijing-Lucerne
Ai Weiwei est l’un des artistes chinois les plus importants aujourd’hui,
qui porte à travers la Chine et l’Occident un message militant.
Fils du célèbre poète Ai Qing exilé pendant la Révolution Culturelle, il emprunte
souvent des formes à la culture classique chinoise et à l’environnement populaire
occidental. Cette « robe à fleurs » a été commandée à une manufacture
industrielle par l’artiste, d’après un modèle réel : celui de la mode bon marché
pour petites filles. Finement exécutées dans cette technique si liée à la Chine,
les robes de porcelaines d’Ai Weiwei, posées au sol, ne sont plus que
des coquilles froides et vides.
LESORT
PROBABLE
DEL’HOMME
QUIAVAIT
AVALÉ
LEFANTÔME
21 octobre 2009 – 12 décembre 2009
Conciergerie
2, boulevard du Palais, 75001 Paris
Exposition produite par le Centre des monuments
nationaux en collaboration avec le nouveau festival
du Centre Pompidou
Commissariat
Christian Rizzo en collaboration avec Bernard Blistène
et Jean - Marie Gallais
Scénographie
Christian Rizzo
l’association fragile / christian rizzo assisté
d’Erik Houllier, régisseur technique
Cette exposition, véritable contrepoint des dispositifs
de la première édition du festival du Centre Pompidou,
est un projet confié par le Centre Pompidou et le Centre
des monuments nationaux au chorégraphe Christian Rizzo,
dans le cadre somptueux de la salle des Gens d’Armes de
la Conciergerie. Christian Rizzo aimerait que l’on considère
cette exposition comme une « proposition » (c’est aussi
le nom qu’il donne à ses chorégraphies), une proposition qui
en appelle à toutes les disciplines et territoires de l’art de
notre temps, afin de questionner l’image du corps.
Un corps que l’on imagine, un corps en train de disparaître,
de se transformer, de muter…
Homme-orchestre, Christian Rizzo est l’un des créateurs les
plus féconds d’aujourd’hui. Curieux de toutes les disciplines
et ouvert à toutes les expérimentations possibles, il envisage
son œuvre comme une investigation sans fin, au cœur de
laquelle le corps, dans tous ses états, est à l’épreuve du sens
et des sens. L’espace de la salle des Gens d’Armes lui offre ici
la possibilité d’une approche inédite, à partir d’un choix
d’œuvres venues de tous horizons, élaboré en collaboration
avec Bernard Blistène, directeur artistique du festival,
et Jean-Marie Gallais.
Présentant des œuvres allant de la sculpture au vêtement,
de la performance à la chorégraphie, en passant par le dessin
et la photographie, le lieu est conçu tel une vaste scène
où un podium est recouvert d’un matériau noir brillant
permettant tout à la fois la réflexion des œuvres et de
l’architecture dans l’espace. La manifestation réunit un
ensemble de pièces souvent inédites de grands noms de la
sculpture contemporaine. Christian Rizzo en a puisé le titre
dans un recueil de nouvelles du XIXe siècle dont l’intitulé est,
à lui seul, tout un programme : laissez le choix au lecteur de
décider le sort probable de l’homme qui avait avalé le
fantôme... Un sujet qui semble faire écho à la beauté du lieu,
avec l’idée d’offrir un contrepoint à l’ensemble des
propositions regroupées au cœur du Centre Pompidou dans
le cadre de son nouveau festival : le corps en représentation
au Centre Pompidou, le corps représenté à la Conciergerie.
L’ensemble des œuvres témoigne de la diversité des formes
de la sculpture contemporaine. Les matériaux les plus
classiques côtoient les plus novateurs. Les pratiques les plus
traditionnelles côtoient les plus expérimentales. Les thèmes
les plus archaïques rencontrent ceux de notre présent.
Christian Rizzo n’a pas cherché à unifier l’ensemble mais
à « déposer » - c’est le terme que lui-même emploie - des
œuvres de nature et d’échelles différentes comme autant
de propositions se répondant les unes aux autres.
La présentation générale renvoie implicitement à l’idée
d’un défilé de corps et d’images qui viennent à se croiser,
voire à dialoguer entre elles. Quelques pièces semblent
avoir quitté le podium et apparaissent en divers lieux de
l’espace. Elles sont là comme des apparitions, au cœur
d’un lieu hanté par l’histoire.
VALERIE BELIN
née en 1964 à Boulogne-Billancourt, France, vit et travaille à Paris
Ballroom Dancers, n°1 à 5, 2008
sérigraphies
Valérie Belin - courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris
Les danseurs deValérie Belin sont suspendus dans l’exécution de « standards »
d’une discipline de salon, les couples sont donc deux corps apprêtés pour la
fabrication d’une image, d’un motif. La danse unit les deux corps aussi bien qu’elle
les sépare : la lumière, qui éclaire crûment le visage de la femme et maintient dans
l’ombre celui de l’homme, semble les situer dans deux espaces distincts.
C’est sans doute pour accentuer la mécanisation du couple queValérie Belin
a choisi l’intermédiaire de la sérigraphie pour réaliser ces images. La trame
d’impression vient gommer la précision originelle de la photographie et simplifie
les lignes, jouant d’une automatisation quasi imperceptible.
BLESS
Désirée Heiss née en 1971 à Fribourg,Allemagne
Ines Kaag née en 1970 à Fürth,Allemagne
vivent et travaillent à Paris et Berlin
Hairbrush Bless Beauty, 1999
brosse en bois, véritables cheveux
Bless, Paris
Le duo qui constitue Bless travaille tout autant le domaine de la mode que celui
de nos objets usuels, tout en détournant des accessoires. On connaît notamment
leurs bracelets d’apparat pour câbles électriques. Ici, une brosse à cheveux illustre
de manière littérale la locution à laquelle elle fait allusion... Bless perturbe à la fois
la signification des choses et leur valeur d’usage, et transforme notre rapport
à nos objets quotidiens.
SHARY BOYLE
née en 1972 àToronto, Canada, vit et travaille àToronto
The Beast (from Cocteau’s « la Belle et la Bête »), 2006
porcelaine drapée de dentelles, porcelaine peinte, dorure, plumes
Paisley Museum and Art Galleries, Renfrewshire Council, Paisley
Ghost, 2005
porcelaine drapée de dentelles, porcelaine peinte, argent, dorure
Paisley Museum and Art Galleries, Renfrewshire Council, Paisley
L’artiste canadienne Shary Boyle recourt à des techniques propres aux arts
décoratifs pour réaliser ici deux petites figurines nées de l’imaginaire de la
fable et du conte. On reconnaît ainsi la figure de la Bête du conte de Madame
Le Prince de Beaumont, porté au cinéma par Jean Cocteau avec Jean Marais en
1946. L’autre personnage, une petite femme voilée d’un tissu, est plus énigmatique,
il renvoie aussi à un passé lors duquel les jeux autour du spiritisme étaient très
courus.
OLAF BREUNING
né en 1970 à Schaffhouse, Suisse, vit et travaille à Zürich et NewYork
BERNHARDWILLHELM
né en 1972 à Ulm,Allemagne, vit et travaille à Paris
Ghosts, 2003
56 tissus imprimés
courtesy Galerie NicolaVon Senger, Zürich
Le couturier Bernhard Willhelm et le plasticien Olaf Breuning, tous deux fascinés
par la culture populaire, se sont associés pour réaliser cette procession drolatique
de fantômes qui sont à eux seuls la joyeuse allégorie de cette exposition. On y
retrouve avec humour toute l’imagerie populaire du fantôme : le gentil fantôme,
la grimace méchante, celui qui résiste aux coups de couteau, celui qui est triste,
jusqu’au fantôme amoureux…
DON BROWN
né en 1962 à Norfolk, Grande-Bretagne, vit et travaille à Londres
Yoko XVI, 2006
bronze
Yoko XVII, 2006
composite acrylique, gesso
courtesy Almine Rech Gallery, Brussels-Paris
Deux sculptures de l’artiste anglais Don Brown suggèrent l’une, le corps dévêtu
et l’autre, la représentation d’un corps fantôme, sous un drap.Toutes deux sont
des effigies deYoko, la femme de l’artiste. La matière s’efface devant l’œuvre :
l’une est réalisée dans une fibre issue des technologies les plus récentes, l’autre
dans du bronze. Hyperréaliste et anatomique, les sculptures de Don Brown
renouent avec l’illusion tout en conservant la pureté de la matière.
JAMES LEE BYARS
né en 1932 à Détroit, Etats-Unis, mort en 1997 au Caire, Egypte
75 in a hat, 1969
bonnets de soie rouge
collection privée, Anvers
Les soixante-quinze bonnets de soie rouge reliés entre eux de l’artiste américain
James Lee Byars participaient à l’une des performances réalisées par cet artiste
dans les années 70. Une photographie en témoigne. La dimension spirituelle et le
cérémonial des œuvres de James Lee Byars caractérisent la dimension symbolique
et performative de ses travaux.
LUDOVIC DEBEURME
né en 1971 à Paris, France, vit et travaille à Paris
Terra Maxima (2 mai 2008)
Terra Maxima (6 mai 2008)
Terra Maxima (16 juin 2008)
mine de plomb sur papier
collection de l’artiste, Paris
Dessinateur, Ludovic Debeurme renoue avec l’imaginaire symboliste d’un corps
mutant et errant. Chaque dessin traduit avec précision l’imaginaire d’un artiste
tenté par l’expression de la solitude de l’être contemporain.
MAURIZIO CATTELAN
né en 1960 à Padoue, Italie, vit et travaille à NewYork et Milan
A Love without Word, 1998
taxidermie en peau de chien, chapeau de papier, yeux de verre sur polyester
collection MJCG Gensollen – Marseille
Un enfant au visage renfrogné est à quatre pattes : c’est le cas de le dire puisqu’il
est mi-homme, mi-bête, couvert de peau de chien. L’œuvre de Maurizio Cattelan,
enfant terrible de l’art contemporain, intrigue et dérange. Elle renvoie à la part
animale propre à chacun de nous. Sur la tête de l’enfant-chien, un bonnet d’âne ou
une mitre, entre la punition et le sacré…
RICHARD FAUGUET
né en 1963 à La Châtre, France, vit et travaille à Châteauroux
Sans titre, 2007
Sans titre, 2007
verre et silicone
courtesy Art: concept, Paris
Richard Fauguet est à la fois récupérateur et transformateur de nos objets
quotidiens en autant de figures fantasques et grotesques. Ici, des ustensiles de
verre ordinaire assemblés entre eux suggèrent des figurines aux allures de
personnages de pantomime.
HUSSEIN CHALAYAN
né en 1970 à Nicosie, Chypre, vit et travaille à Londres
Kinship Journey, collection automne / hiver 2003 - 2004
Vidéo
courtesy Hussein Chalayan
Cette vidéo d’un dispositif aux allures de performances, organisée lors d’une
présentation de ses collections, donne aux vêtements du créateur Hussein
Chalayan leur pleine dimension poétique, notamment par l’effet d’apesanteur des
corps soutenus par des ballons d’hélium ou par les robes-machines qui s’ouvrent
automatiquement.
DANIEL FIRMAN
né en 1966 à Bron, France, vit et travaille à Paris
Stéphane, 2009
plâtre, acier, vêtements
collection de l’artiste, Paris
L’art de Daniel Firman s’appuie sur différents modèles qu’il moule en plâtre et
habille de leurs propres affaires. Le « joggeur » représenté ici suggère en fait un
corps gauche et malhabile, dont les vêtements peinent à dissimuler la souffrance
physique d’un corps malade.
MERCE CUNNINGHAM
né en 1919 à Centralia, Etats-Unis, mort en 2009 à NewYork, Etats-Unis
REI KAWAKUBO
née en 1942 àTokyo, Japon, vit et travaille à Paris etTokyo
Scenario, 1997
vidéo du ballet Scenario de Merce Cunningham, costumes de Rei Kawakubo
courtesy of the Cunningham Dance Foundation Archives
A l’Opéra de Paris, en 1997, le grand chorégraphe américain Merce Cunningham
s’associait à la styliste japonaise Rei Kawakubo, créatrice de la maison « Comme
des garçons » pour créer Scenario, un ballet dont les corps-prothèses remettaient
en question l’idéal plastique de la danse et rompait de manière essentielle avec ses
codes et ses attentes.
BERLINDE DE BRUYCKERE
née en 1964 à Gand, Belgique, vit et travaille à Gand
Aanéén, 2003-2004
cire, bois, métal, couverture
collection Antoine de Galbert – Paris
La sculpteur flamande Berlinde de Bruyckere travaille ici le thème de la leçon
d’anatomie et inscrit délibérément son œuvre dans la tradition et la précision
stylistique des temps anciens. Le fragment de corps est posé comme une énigme
anatomique, un cas d’étude, sur sa table.
FOLKERT DE JONG
né en 1972 à Egmond aan Zee, Pays-Bas, vit et travaille à Amsterdam
The Practice « Take 8 », 2009
mousse de polystyrène, mousse de polyuréthane pigmentée,
europalette personnalisée
Art CollectionTheodoor Gilissen Bankiers, Pays-Bas
Faite d’enduits encore dégoulinants et de mousses chimiques, cette petite
danseuse fait des pointes sur une palette, comme si elle voulait imiter sa sœur plus
sage, la petite danseuse de quatorze ans de Degas.
GLORIA FRIEDMANN
née en 1950 à Kronach,Allemagne, vit et travaille à Aignay-le-Duc et Paris
Welcome to Absurdistan!, 2008-2009
ensemble de trois sculptures
collection de l’artiste,Aignay-le-Duc
Trois sculptures forment ici un ensemble au titre significatif (Bienvenue en
Absurdistan !). Un squelette médaillé au long nez, un soldat assis sur une sphère
avec un casque marqué d’une inscription « no brain = no worries » (pas de
cerveau = pas d’inquiétude), des jambes qui courent sans fin, esquissant un motif
de croix gammée… Les thèmes de Gloria Friedmann reviennent cette fois encore
comme autant d’obsessions à la fois sombres et grotesques.
KATHARINA FRITSCH
née en 1956 à Essen,Allemagne, vit et travaille à Düsseldorf
Madonna, 1987
moulage, duroplast peint
FRAC-Collection Aquitaine, Bordeaux
Katharina Fritsch est l’une des figures majeures de la sculpture allemande
aujourd’hui. CetteVierge jaune suggère un archétype standard de la
représentation, dont les dimensions sont portées à la taille réelle. La couleur pure
posée uniformément efface tout contenu : l’image pieuse devient pictogramme
contemporain.
MARIO GARCIATORRES
né en 1975 à Mexico, Mexique, vit et travaille à Los Angeles
A WorkThat Will Be Shown Somewhere Else, In Some OtherTime,
Not KnownTo Me AtThis Moment, 2007
collection MJCG Gensollen – Marseille
Le thème du fantôme suggère l’absence et l’invisible. Le socle ou la cuve de
l’artiste néo-conceptuel Mario GarciaTorrès prend le thème de l’exposition à la
lettre et n’expose que l’invisibilité de toute absence…
STEVEN GONTARSKI
né en 1972 à Philadelphie, Etats-Unis, vit et travaille à Londres
Fourth Prophet, 2004
fibre de verre et peinture acrylique
The Saatchi Gallery, Londres
Le cinéma, la science fiction, leurs effets spéciaux servent de matrices aux
sculptures de Steven Gontarski. La précision et le savoir-faire technique donnent à
chacune de ses œuvres, jouant de pleins et de vides, l’allure de corps-fantômes
propres au thème générique de l’exposition.