NAV CANADA se voit confier tous les jours une tâche gargantuesque

Transcription

NAV CANADA se voit confier tous les jours une tâche gargantuesque
The Sunday (Halifax) Herald
Business, Sunday, November 18, 2007, p. A10
NAV CANADA se voit confier tous les jours une tâche gargantuesque
Le système de navigation aérienne civile traite près de un demi-million de vols par année au pays
Par TOM PETERS, chroniqueur en économie
FRANK DIMOCK, écouteurs sur la tête, donne de l’information de vol aux
pilotes d’un Boeing 737 de WestJet et d’un Dash 8 d’Air Canada Jazz
pendant leur approche vers l’aéroport international Stanfield de Halifax.
M. Dimock, contrôleur de la circulation aérienne, est assis dans une salle
de la taille d’un gymnase dont le plafond est très élevé, qui n’a aucune
fenêtre et est faiblement éclairé. Le bruit est à peine audible.
Selon Blair Miller, gestionnaire du
Centre d’information de vol et de
la Tour de contrôle de Halifax,
c’est à Halifax qu’ont été mises à
l’essai certaines des technologies
de navigation aérienne les plus
évoluées du monde. Le voici à la
Tour de contrôle de Halifax.
(Darren Pittman / Personnel)
Il y a plusieurs autres personnes dans la salle, mais elles travaillent
discrètement. M. Dimock ne peut voir de pistes ou d’aéronefs. En fait il
n’est pas à proximité d’un aéroport. Les aéronefs avec lesquels il est en
contact ne sont que des échos sur l’écran devant lui.
Qui plus est, il n’est même pas à Halifax. Il se trouve au Centre de
contrôle régional de Moncton de NAV CANADA.
Aujourd’hui, M. Dimock est, pour ses collègues, le contrôleur terminal de
Halifax. Il est la personne responsable des aéronefs qui vont bientôt
atterrir à Halifax ou qui viennent tout juste d’en décoller.
Chaque jour, il y a de 1 300 à 1 400 aéronefs commerciaux, et parfois plus, qui suivent un plan de vol précis
au-dessus des Maritimes.
La nuit, la plupart de ces aéronefs se dirigent vers l’Europe, tandis que le jour, ils se dirigent vers l’Amérique du
Nord. « Les lignes aériennes exploitent environ 400 vols transocéaniques par jour, dans les deux direction »,
de dire Dave Rye, gestionnaire de l’exploitation du Centre de contrôle régional de Moncton.
Le Centre de contrôle régional est le carrefour de l’aviation civile dans les Maritimes et un élément clé du
système de navigation aérienne national que possède et exploite NAV CANADA.
Exploitant national du système de navigation aérienne civile, NAV CANADA assure les services suivants :
contrôle de la circulation aérienne, information de vol, exposés météorologiques, services d’information
aéronautique, services consultatifs d’aéroport et aides électroniques à la navigation. Depuis 1996, lorsqu’elle a
assumé le contrôle du système de navigation aérienne de Transports Canada, NAV CANADA a dépensé un
peu plus de 100 millions de dollars pour améliorer technologies et infrastructures dans la région de l’Atlantique.
En utilisant le radar, le Centre de contrôle régional offre des services surtout aux aéronefs qui évoluent selon
les règles de vol aux instruments, mais aussi à certains aéronefs qui évoluent selon les règles de vol à vue.
« Nos radars sont situés ici et là. Nous pouvons surveiller un aéronef à environ 150 milles au sud de Halifax
jusqu’à la zone de couverture de Montréal, explique M. Rye. En théorie, nous pourrions facilement offrir des
services de contrôle à Vancouver à partir d’ici. »
En 2006, le Centre a traité 430 779 vols évoluant selon les règles de vol aux instruments.
Le Centre, qui compte environ 230 employés, est l’un des sept centres de contrôle régional au pays qui guident
ensemble les aéronefs dans l’espace aérien canadien, américain et océanique.
Au sein de ces sept régions s’étend une toile collective. Les tours de contrôle locales gèrent le trafic à leur
propre aéroport, mais restent en contact avec leur centre de contrôle régional pendant que décollent et
atterrissent des aéronefs.
Pendant que les contrôleurs du Centre sont en contact direct avec les aéronefs, chacun des membres de
l’équipe multidisciplinaire de NAV CANADA joue un rôle dans la gestion d’un système de navigation aérienne
sécuritaire et efficace.
Les centres d’information de vol, comme celui qui œuvre à partir de la Tour de contrôle de Halifax, fournit des
renseignements météorologiques à jour, des services de planification de vol et des services consultatifs en
route. À Moncton, les Opérations techniques surveillent constamment les aménagements de NAV CANADA
dans les Maritimes. Les technologues et techniciens assurent l’entretien d’un équipement hautement
perfectionné et sont prêts à intervenir en cas de problème.
NAV CANADA exploite 20 aménagements dans les provinces de l’Atlantique, dont un deuxième centre de
contrôle à Gander, Terre-Neuve-et-Labrador, et compte environ 700 employés pour une masse salariale en
2007 de 75 millions de dollars.
Gander fournit des services aux aéronefs nationaux et des services aux lignes aériennes qui évoluent
au-dessus de l’océan. Moncton et Gander travaillent en étroite collaboration, surtout en ce qui concerne le
trafic international qui est acheminé au-dessus de la région des provinces de l’Atlantique pour tirer profit des
forts courants aériens qui traversent l’océan d’ouest en est.
Lorsque leurs aéronefs évoluent dans le courant-jet ou sur une route avec un fort vent arrière, les lignes
aériennes économisent carburant et argent.
Pour assurer la sécurité des aéronefs et des passagers, Moncton transmet l’information de vol des lignes
aériennes à Gander le plus rapidement possible pour qu’un plan puisse être dressé pour tous les vols voulant
emprunter ces corridors aériens.
M. Rye a expliqué que Gander compte sur les services d’un planificateur qui, tel le maître d’un ballet, s’assure
que tous les aéronefs sont triés et placés sur la route de l’Atlantique Nord demandée.
Les aéronefs doivent être insérés dans un créneau, et lorsqu’ils traversent l’océan, ils doivent être espacés l’un
de l’autre de 129 kilomètres ou d’un minimum de 10 minutes aux fins de sécurité.
« La gestion de 300 à 400 aéronefs par nuit est un art », de dire M. Rye.
NAV CANADA a beaucoup investi dans de nouvelles technologies pour la région de l’Atlantique. En 2005, le
Centre de contrôle régional de Moncton a été le premier à mettre en œuvre le CAATS (Système canadien
automatisé de la circulation aérienne), un système de traitement des données de vol. Gander en a sa propre
version, soit un système de gestion de la circulation aérienne océanique.
La Tour de contrôle de Halifax dispose d’un éventail d’équipements à la fine pointe de la technologie qui
permet aux contrôleurs de gérer plus efficacement la circulation aérienne.
L’un de ces équipements, qui a été mis en service cette dernière année, est le radar de surveillance des
mouvements de surface qui permet de surveiller les véhicules et les aéronefs sur les pistes – un outil essentiel
lorsque le brouillard ou la neige obscure la vue des contrôleurs.
« Depuis la création de NAV CANADA, nous avons été parmi les premiers à obtenir de nouveaux équipements
ou à en faire l’essai », a indiqué Blair Miller, gestionnaire du Centre d’information de vol et de la Tour de
contrôle de Halifax. « Cela fait des années que Halifax gère un grand nombre d’aéronefs de passagers
itinérants ou évoluant selon les règles de vol aux instruments, et il fallait donc nous octroyer les mêmes
équipements que tout le monde. »
La Tour de Halifax a traité un peu plus de 90 000 aéronefs en 2006, et M. Miller s’attend à ce que ce chiffre
atteigne presque 100 000 aéronefs cette année. « Depuis l’instauration de ces nouvelles technologies et de
nouvelles procédures (dans le système de NAV CANADA), les lignes aériennes économisent environ
100 millions de dollars par année en carburant », a expliqué John Morris, directeur des communications de
NAV CANADA.
Depuis 1996, NAV CANADA a investi plus de 100 millions de dollars dans de nouvelles technologies et
infrastructures dans la région des provinces de l’Atlantique et 1,2 milliard à l’échelle du pays.