Printemps-été 2015
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Printemps-été 2015
SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE Printemps-été 2015 Un livre sur les vaccins pour les parents, plus pertinent que jamais D ’abord publié par la Société canadienne de pédiatrie en 1997, Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant demeure le seul ouvrage de référence canadien complet rédigé expressément pour les parents. Puisque l’hésitation envers la vaccination fait partie des priorités gouvernementales, la quatrième édition est plus pertinente que jamais. « Ce livre est destiné aux parents confus, inquiets ou simplement curieux à l’égard de la vaccination et des enjeux qui s’y rapportent, de même qu’à toutes les personnes qui cherchent de l’information sur les vaccins », explique la docteure Dorothy Moore, infectiologue pédiatre à L’Hôpital de Montréal pour enfants et rédactrice en chef de la nouvelle édition. « Il est aussi pertinent maintenant qu’en 1997, et peut-être encore plus compte tenu de la quantité croissante d’information et de mésinformation qui circule et qui provient parfois de sources douteuses. » La quatrième édition, entièrement révisée et mise à jour, contient un avant-propos d’André Picard, chroniqueur spécialisé en santé au Globe and Mail, et plus d’information pour les parents qui hésitent à faire vacciner leur enfant, y compris des réponses à des questions courantes, comme : • Mon enfant a-t-il besoin de tous ces vaccins? • Les vaccins fonctionnent-ils vraiment? Comment? • Qui surveille la sécurité des vaccins? De nouveaux chapitres sont consacrés aux vaccins systématiques à toutes les étapes de la vie, des nouveau- Au service des enfants depuis 1922 nés aux grands-parents, ainsi qu’aux vaccins pour les enfants et les adolescents immunodéprimés ou atteints d’une maladie chronique. Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant contient également de l’information sur les effets secondaires des vaccins, qu’ils soient habituels ou plus rares, et des chapitres mis à jour sur les maladies évitables par la vaccination et les vaccins pour les voyageurs. « Pendant ma carrière professionnelle, plus de la moitié des vaccins systématiques présentés dans le livre ont été adoptés par la santé publique, affirme la docteure Moore. Je me souviens à quel point les parents avaient hâte de profiter de plusieurs de ces vaccins. Ils les payaient parfois de leur propre poche avant que la santé publique les offre. Ils connaissaient les maladies et voulaient désespérément protéger leurs enfants. Maintenant, la plupart des gens ont oublié ou n’ont jamais vu les maladies que les vaccins permettent d’éviter. C’est un effet secondaire du succès des programmes de vaccination! L’hésitation à accepter les vaccins augmente, mais il ne faut pas oublier pourquoi nous vaccinons. » La Société canadienne de pédiatrie vend Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant en français et en anglais au coût de 21,95$. Commandez-le à https://librairie.cps.ca/. Une version numérique est offerte par Amazon et Indigo. Favoriser le dialogue sur la vaccination Les éclosions de rougeole ont dominé la couverture journalistique des derniers mois. Ainsi, les médias ont multiplié les demandes pour interviewer des experts crédibles en matière de vaccination, tels que la docteure Joan Robinson, présidente du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP, et la docteure Noni MacDonald, rédactrice en chef de Paediatrics & Child Health. La SCP a également recouru aux médias sociaux, au site Web Soins de nos enfants (www.soindenosenfants.cps.ca) et à d’autres outils pour rappeler au public l’importance des vaccins administrés aux moments prévus. La SCP propose de nombreuses ressources sur la vaccination pour les médecins qui rencontrent des parents hésitants à faire vacciner leur enfant. La SCP conseille aux pédiatres d’écouter les inquiétudes des parents et de prendre le temps d’y répondre. Les recherches démontrent que les conseils d’un dispensateur de soins exercent une influence importante sur la décision des parents. Un document de principes sur les nosodes, que certains dispensateurs de soins non médicaux préconisent de préférence aux vaccins, est la publication la plus récente sur la question. Consultez la page www.cps.ca/fr/ issues-questions/vaccination pour obtenir la liste complète des ressources de la SCP sur la vaccination. www.cps.ca [email protected] | ISSN 1205-5298 Collaboratrices Lindsay Conboy Francine Charbonneau Elizabeth Moreau Katie Olsen Conception et graphisme Fairmont House Design Traduction Dominique Paré Société canadienne de pédiatrie 2305, boul. St. Laurent Ottawa (Ontario) K1G 4J8 Tél. : 613-526-9397 Téléc. : 613-526-3332 www.cps.ca www.soinsdenosenfants.cps.ca Président Robert Moriartey, MD Edmonton (Alberta) Présidente désignée Robin Williams, MD St. Davids (Ontario) Vice-président Jonathan Kronick, MD Toronto (Ontario) Président sortant Andrew Lynk, MD Sydney (Nouvelle-Écosse) Directrice générale Marie Adèle Davis Renseignements sur les tarifs publicitaires : Krystyn Casto, 613-526-9397, poste 234 La SCP n’est pas responsable des dommages occasionnés par des erreurs ou des omissions résultant de l’utilisation de renseignements ou de conseils contenus dans la Gazette SCP. Envoi de poste-publications, convention de vente no 40006512 Le partage d’idées sur l’alphabétisation précoce L a Société canadienne de pédiatrie a lancé un nouveau groupe de discussion pour favoriser la conversation et le partage d’idées sur les moyens de soutenir et de promouvoir l’alphabétisation précoce dans le milieu de la santé. Le paysage canadien de l’alphabétisation regorge de programmes et d’initiatives florissants, mais bon nombre fonctionnent de manière isolée. Le groupe de discussion par courriel permettra, entre autres, de partager les pratiques exemplaires. La docteure Alyson Shaw, membre du comité consultatif de l’éducation publique de la SCP et l’une des premières défenseures de l’alphabétisation précoce, pense que ce groupe contribuera à alimenter la communauté croissante de partisans de l’alphabétisation précoce. Les abonnés apprendront à mieux connaître les programmes d’alphabétisation précoce au Canada et à voir ce qui fonctionne, ce qu’il faut changer et comment mieux collaborer. Le groupe de discussion est conçu pour les personnes en milieu hospitalier, en milieu communautaire ou dans d’autres milieux de la santé qui veulent promouvoir l’alphabétisation précoce. Pour en faire partie, envoyez un courriel vierge à [email protected]. De nouvelles vidéos de la SCP sur l’alphabétisation précoce et la santé mentale L a Société canadienne de pédiatrie a récemment produit deux nouvelles séries de vidéos pour les parents et les personnes qui s’occupent d’enfants. Une série sur l’alphabétisation précoce (offerte seulement en anglais) met en vedette la docteure Alyson Shaw, défenseure de l’alphabétisation précoce, la docteure Leigh Anne Newhook, membre du conseil d’administration, et le docteur Richard Stanwick, ancien président, qui discutent de l’importance de l’alphabétisation précoce et proposent des idées amusantes pour les parents et leur bébé. La deuxième série (en français et en anglais) porte sur la santé mentale et met en vedette les docteures Eddy Lau et Michael Dickinson, membres du comité consultatif de l’éducation publique, ainsi que les docteures Stacey Bélanger et Johanne Harvey, membres du comité de la santé mentale et des troubles du développement. Les vidéos font la promotion d’une santé mentale positive, d’un milieu familial favorable, de l’estime de soi et des premiers signes de troubles de santé mentale. Les vidéos ont été préparées grâce au financement de la Fondation Générations en santé, incluant un don de la docteure Danielle Grenier, ancienne directrice des affaires médicales de la SCP. Pour voir les nouvelles vidéos, vous pouvez cliquer sur le lien fourni sur toutes les pages du site Web de la SCP. Partagez-les avec vos collègues et les parents de votre collectivité ou affichez-les dans vos médias sociaux. PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 2 S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E Des conférenciers autochtones insistent sur la résilience U n comité d’experts sur la résilience composé de jeunes militants fait partie des faits saillants du 6e congrès international sur la santé des enfants autochtones (CISEA), qui s’est déroulé à Ottawa en mars. Le docteur James Makokis (à droite), un médecin de famille de la nation crie Saddle Lake de l’Alberta qui exerce au sein des Siksika Health Services, était accompagnée de Jocelyn Formsma, étudiante en droit à l’Université d’Ottawa et membre de la Première nation crie des Moose, et de Joaquin Gallegos, membre de la nation apache des Jicarilla de Santa Ana Pueblo, boursier en politiques et réglementation à l’Aspen Institute’s Center for Native American Youth de Washington, DC. Ce congrès, organisé tous les deux ans par la Société canadienne de pédiatrie et l’American Academy of Pediatrics, s’est ouvert par un discours inspirant du journaliste et musicien Wab Kinew (à gauche), également vice-président associé par intérim aux relations avec les Autochtones à l’Université de Winnipeg. Monsieur Kinew a parlé de l’importance de mobiliser le savoir des Autochtones pour faire progresser le bienêtre de tous les enfants et a partagé sa propre expérience à titre d’Anishinaabe. Le prochain CISEA aura lieu en 2017 aux États-Unis. PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 3 Certains événements du congrès d’Ottawa peuvent être visionnés à www.cps.ca/fr/imich. S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E PROGRAMME CANADIEN DE SURVEILLANCE PÉDIATRIQUE Une étude visant à améliorer les normes de soins de la listériose néonatale U ne nouvelle étude du Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP) cherche à déterminer l’incidence et les facteurs de risque de la listériose néonatale précoce et tardive afin de préparer des directives diagnostiques et thérapeutiques fondées sur des données probantes. « Le système [canadien] de surveillance passive en place saisit les tendances épidémiologiques (éclosions) et remplit donc sa fonction. Il ne permet toutefois pas d’extraire l’information clinique sur la listériose [néonatale] précoce ou tardive », explique le docteur Tobias Kollmann, l’un des investigateurs principaux de l’étude et professeur adjoint à l’unité d’infectiologie et d’immunologie de l’université de la Colombie-Britannique. On ne sait pas vraiment quels facteurs contribuent à l’infection tardive (après sept jours de vie). Pour cette raison, le docteur Kollman précise qu’il est difficile de prévoir un protocole de prise en charge fondé sur des données probantes. Par exemple, l’ampicilline est utilisée pour traiter la listériose néonatale, mais on ne sait pas à quel âge elle n’est plus recommandée. Selon le docteur Kollmann, puisque le système canadien de surveillance passive ne permet pas de saisir les conséquences de la listériose néonatale, il est difficile de préparer des directives pour en limiter la morbidité à long terme. « L’absence de données pour parvenir au meilleur protocole thérapeutique représente malheureusement davantage la norme que l’exception en pédiatrie, ajoute le docteur Kollmann. Comme la plupart des pédiatres, nous cherchons toutefois à rassembler les données et les faits pour Améliorer les soins des nouveau-nés à risque Chaque année, environ 10 % des nouveau-nés du Canada ont besoin d’une ventilation au masque ou d’une réanimation plus importante. La majorité (au moins 70 %) de ces interventions sont effectuées hors d’un centre de soins tertiaires. ACoRN est l’acronyme anglais de programme de soins aigus aux nouveau-nés à risque. Ce programme de formation, récemment intégré à la famille de la SCP, forme et soutient les équipes multidisciplinaires dans le cadre de la stabilisation néonatale. Il les aide à dépister et à soigner les bébés qui sont malades ou risquent de le devenir dans les quelques heures ou les quelques jours suivant leur naissance. changer la situation et améliorer les pratiques actuelles. C’est ce que cette étude cherche à faire pour la listériose, l’une des principales causes infectieuses de morbidité et de mortalité liées à l’âge au Canada. » Le docteur Kollmann espère que l’étude contribuera à évaluer la nécessité d’administrer de l’ampicilline sur une base empirique après l’âge d’un mois et qu’elle attestera des conséquences de la listériose néonatale. « La participation des pédiatres grâce au PCSP nous fournira ces données manquantes et permettra ainsi d’améliorer les normes de soins de la listériose précoce et tardive », indique le docteur Kollmann. D’après les données obtenues au Royaume-Uni et aux États-Unis, les chercheurs s’attendent à recueillir de cinq à huit cas sur 100 000 naissances vivantes au Canada (de 19 à 30 par année). « Grâce à une recherche plus active par l’entremise du PCSP, nous pourrions bien découvrir que l’incidence diffère de nos prévisions », conclut le docteur Kollmann. Pour en savoir plus sur cette étude et d’autres études du PCSP, consultez le site www.pcscp.ca. PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 4 ACoRN fait appel à des scénarios cliniques pour enrichir l’apprentissage et favoriser une approche multidisciplinaire des soins cliniques, de l’enseignement et de l’évaluation. Pour en savoir plus, consultez la page www.cps.ca/fr/acorn. Félicitations à tous les lauréats des prix de la SCP pour 2014! Prix Alan Ross Marie Gauthier, MD, Montréal (Québec) Prix Geoffrey C. Robinson Sheila Innis, MD, Vancouver (Colombie-Britannique) Prix de l’enseignement Michel Weber Jean-François Lemay, MD, Calgary (Alberta) Prix du jeune chercheur Amanda Newton, Ph. D., inf., Edmonton (Alberta) Prix d’excellence en pédiatrie générale Hasmukhlal Rajani, MD, Edmonton (Alberta) Prix d’excellence en néonatologie Martin Skidmore, MD, Toronto (Ontario) Prix Noni MacDonald SL Katz, M Witmans, N Barrowman et coll. Paediatric sleep resources in Canada: The scope of the problem. Paediatr Child Health 2014;19(7):367-372 Membre à vie Joanne Embree, MD, Winnipeg (Manitoba) Scott Halperin, MD, Halifax (Nouvelle-Écosse) Dorothy Moore, MD, Montréal (Québec) David Scheifele, MD, Vancouver (Colombie-Britannique) Prix Danielle Grenier en hommage à un membre Dorothy Moore, MD, Montréal (Québec) Joan Robinson, MD, Edmonton (Alberta) Pour en savoir plus sur les prix ou les lauréats, consultez la page www.cps.ca/fr/awards-prix. S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E Les pédiatres recommandent de restreindre et de réglementer la cigarette électronique OTTAWA — Devant l’engouement de la cigarette électronique chez les jeunes, la Société canadienne de pédiatrie (SCP) exhorte les gouvernements de limiter et de contrôler l’industrie. « De plus en plus de jeunes essaient la cigarette électronique. En l’absence de réglementation et de mises en garde, c’est une nouvelle génération qui risque de devenir dépendante à la nicotine, affirme le docteur Richard Stanwick, ancien président de la SCP et auteur d’un nouveau document de principes publié en mars. Il est urgent que les gouvernements commencent à traiter la cigarette électronique comme les produits du tabac traditionnels. » Selon le docteur Stanwick, l’utilisation de la cigarette électronique (ou vapoteuse), commercialisée comme une solution plus saine que la cigarette conventionnelle, risque d’ouvrir la voie à la dépendance à la nicotine. Il craint que ces dispositifs renversent des décennies de luttes pour réduire le tabagisme chez les enfants et les adolescents. La cigarette électronique produit une quantité importante de toxines et de métaux lourds, y compris du formaldéhyde, à des taux qui peuvent dépasser ceux de la cigarette conventionnelle. Les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables à ces toxines, qui peuvent provoquer ou aggraver des troubles respiratoires comme l’asthme et la bronchite. L’intoxication par la nicotine contenue dans les e-liquides et les cartouches mises au rebut sont également en hausse chez les enfants, et leurs effets toxiques rivalisent avec ceux de la cigarette conventionnelle. Dans son document, la SCP recommande que le gouvernement fédéral : • étende la réglementation régissant la commercialisation, l’emballage et l’étiquetage des cigarettes électroniques comme il l’a fait pour les produits du tabac traditionnels. • fasse respecter rigoureusement les doses maximales de nicotine contenues dans les e-liquides et l’utilisation de contenants à l’épreuve des enfants. • interdise la publicité des cigarettes électroniques conçue pour attirer les enfants et les adolescents. De plus en plus de jeunes essaient la cigarette électronique. En l’absence de réglementation et de mises en garde, c’est une nouvelle génération qui risque de devenir dépendante à la nicotine. » Docteur Richard Stanwick • exiger que les dispositifs de vapotage et les e-liquides soient vendus seulement dans des lieux où la vente de tabac est légale. • élargir aux cigarettes électroniques les restrictions actuelles sur le tabagisme dans les lieux publics ou les lieux de travail. « En qualité de Canadiens, nous avons le droit de respirer de l’air pur, déclare le docteur Stanwick. Toutes les instances du gouvernement devraient perpétuer cet héritage en protégeant ce droit pour les enfants et les adolescents. » Numéro thématique de Paediatrics & Child Health Le numéro de Paediatrics & Child Health d’avril est consacré aux soins palliatifs en pédiatrie. Les docteurs Stephen Liben et Adam Rapoport, rédacteurs en chef invités, et des collaborateurs se penchent sur quelques problèmes et questions soulevés lorsque des enfants et des adolescents sont atteints de graves affections et sur les raisons pour lesquelles « soins palliatifs » n’est pas nécessairement synonyme de « soins de fin de vie ». La SCP invite également les gouvernements provinciaux et territoriaux à : • rendre illégaux l’achat, la possession et l’utilisation de produits du vapotage pour quiconque n’a pas l’âge d’acheter des produits du tabac (l’âge minimal est établi par les provinces et les territoires). PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 5 S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E Des outils virtuels pratiques pour l’évaluation des enfants néo-canadiens L e site Web Les soins aux enfants néocanadiens offre désormais des outils pour aider les dispensateurs de soins à répondre aux besoins uniques des enfants immigrants et réfugiés lors de la première évaluation médicale. « À de nombreux égards, les besoins de santé des enfants qui viennent d’arriver au Canada sont différents de ceux des enfants nés au Canada, affirme le docteur Tony Barozzino, président du groupe de travail du site et pédiatre au St. Michael’s Hospital de Toronto. « Selon la région d’origine de l’enfant, certaines maladies infectieuses ou carences nutritionnelles sont plus courantes, ajoute-t-il. Des problèmes de santé ou des maladies congénitales ont peutêtre été traités de manière très différente que ce qui constitue la norme des soins au Canada. Il y a également des différences découlant de “l’expérience de migration”, qui ont des conséquences importantes sur le bien-être physique et mental de l’enfant néo-canadien. » L’un de ces outils virtuels permet aux dispensateurs de soins de sélectionner des symptômes courants et des résultats de laboratoire pour obtenir une série de diagnostics possibles chez les patients néo-canadiens qui souffrent de problèmes aigus. de l’alimentation, du développement, de la vue, de l’ouïe et de la santé buccodentaire. « L’aide-mémoire peut orienter le dispensateur de soins vers ces domaines et lui fournir de l’information sur le dépistage en fonction de la région d’origine et de certains problèmes courants dans cette population, explique le docteur Barozzino. Il permet également de nouer une relation [avec la famille] et de l’orienter vers des organismes communautaires et des services sociaux. » « L’aide-mémoire peut servir d’application pour aider les dispensateurs de soins de première ligne à prodiguer les meilleurs soins possible à cette population vulnérable. » L’aide-mémoire a été préparé par la docteure Susan Kuhn, de Calgary, tandis que l’outil de signes et symptômes a été créé par le docteur Ben Tan, de Saskatoon, et le docteur Bob Hilliard, de Toronto. Les membres du comité de rédaction du site Les soins aux enfants néo-canadiens les ont révisés, de même que ceux du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP, présidé par la docteure Joan Robinson. Les docteurs Barozzino et Kuhn tiendront un webinaire sur les avantages de ces outils et d’autres outils du site Web. Ce webinaire aura lieu le 10 juin à 13 h (heure de l’Est). Il est gratuit et ouvert à tous les professionnels de la santé qui travaillent avec des immigrants et des réfugiés. Pour en savoir plus, consultez la page www.chnet-works.ca (cliquez sur Les causeries à venir) ou le site www.enfantsneocanadiens.ca. Un symposium le 26 juin Les docteurs Susan Kuhn et Tony Barozzino présenteront La boîte à outils croissante du site Les soins aux enfants néo-canadiens : des ressources pratiques axées sur la prévention, l’évaluation et la prise en charge des maladies infectieuses lors du congrès annuel à Toronto. Ils passeront en revue les principales infections dont souffrent les enfants et adolescents néo-canadiens et la manière dont les ressources du site Les soins aux enfants néocanadiens (www.enfantsneocanadiens.ca) peuvent être utilisées pour les prévenir, les dépister et les prendre en charge. Pour en savoir plus ou vous inscrire, consultez le site www.congresannuel.cps.ca. #CPS2015 : participez à la conversation sur Twitter Selon le docteur Barozzino, cet outil peut être utile à tous les dispensateurs de soins, mais particulièrement à ceux qui n’ont pas l’habitude de voir des immigrants ou des réfugiés dans leur pratique. Un deuxième outil a aussi été récemment ajouté au site. Il s’agit d’un aide-mémoire utile lors d’une évaluation répartie sur plusieurs rendezvous. Des éléments situés ailleurs dans le site fournissent de l’information sur les divers aspects de cette évaluation. Les professionnels de la santé devront se limiter au problème à l’origine du rendez-vous, précise le docteur Barozzino. Toutefois, le rendez-vous est également l’occasion d’amorcer une anamnèse et un examen physique approfondis, y compris l’évaluation de la santé générale, de la croissance, Pour avoir des nouvelles des événements et du programme du congrès en direct, suivez @SocCanPed sur Twitter. Utilisez le mot-clic #CPS2015 dans vos gazouillis pour participer à la conversation. En s’associant à leurs collègues congressistes en ligne, les participants peuvent créer des occasions de réseautage uniques, recevoir des mises à jour du congrès, partager des expériences et des points de vue et obtenir de l’information sur les séances auxquelles ils n’ont pas pu assister. L’assemblée générale annuelle et le comité de mises en candidature L’assemblée générale annuelle aura lieu le vendredi 26 juin de 8 h 30 à 10 h 30 à la salle de bal Harbour de l’hôtel Westin Harbour Castle, après le forum sur le leadership et le déjeuner avec le conseil d’administration. Le comité de mises en candidature de la SCP sélectionne des candidats aux élections au conseil d’administration. Chaque année, deux administrateurs sont choisis pour siéger à ce comité. Leur nomination sera approuvée à l’assemblée générale annuelle de la SCP. Communiquez avec Marie Adèle Davis, au 613-526-9397, poste 226, ou à [email protected], si vous avez des questions sur l’adhésion au comité de mises en candidature ou pour soumettre une résolution à l’assemblée générale annuelle. PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 6 S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E La SCP cherche à améliorer le programme de crédit d’impôt pour personnes handicapées D es membres de la SCP cherchent à modifier le programme de crédit d’impôt pour personnes handicapées afin de mieux répondre aux besoins des enfants et des adolescents ayant une incapacité. Un groupe de travail transmet de l’information à l’Agence du revenu du Canada (ARC) sur les expériences des pédiatres et des parents à l’égard du programme, qui prévoit un crédit d’impôt aux familles des enfants et des adolescents ayant des incapacités. Pour que la famille y soit admissible, elle doit remplir un formulaire long et parfois complexe et le faire remplir par le médecin de l’enfant. « Les pédiatres nous ont dit haut et fort à quel point le système et le formulaire actuel les frustrent, déclare le docteur Michael Dickinson, prochain vice-président de la SCP. Nous le comprenons très bien et sommes déterminés à travailler pour améliorer le programme et le formulaire au profit des pédiatres et des patients. » Selon le docteur Dickinson, qui exerce à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, l’une des principales préoccupations du groupe, c’est que le programme actuel est orienté vers les patients adultes et ne tient pas compte des diverses étapes du développement que traverse l’enfant en grandissant. Par exemple, pour évaluer l’incapacité d’un adulte, il peut être utile de demander si un patient peut marcher, parler ou aller aux toilettes, mais cette information ne sert à rien chez les tout-petits. « Bien des questions [du formulaire] sont axées sur les adultes ayant une incapacité, mais ne s’appliquent pas aux enfants, particulièrement aux plus jeunes », indique le docteur Dickinson. Selon lui, le programme comporte de nombreuses ambiguïtés quant aux affections admissibles au crédit d’impôt, notamment les problèmes neurodéveloppementaux comme le trouble déficitaire de l’attention, l’autisme léger, le syndrome de la Tourette ou l’épilepsie. En vertu du programme actuel, les parents et les médecins se demandent souvent si l’enfant est bel et bien admissible. Si on ajoute la paperasserie fastidieuse, on s’aperçoit que les familles et les parents doivent y consacrer beaucoup de temps. La SCP cherchera à améliorer le programme pour qu’il réponde mieux aux besoins des enfants et des adolescents, explique le docteur Dickinson, entre autres parce qu’il gagne en popularité et que les pédiatres sont appelés à remplir un plus grand nombre de formulaires. « [Ce processus] est une importante source de confusion et de stress pour les familles déjà stressées par les soins d’un enfant ayant un problème chronique, constate-t-il. [Quant aux pédiatres], ils y consacrent du temps qu’ils pourraient autrement accorder aux soins de l’enfant. » PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 7 Faits saillants du congrès annuel Outre le programme scientifique et de nombreuses occasions de formation et d’échange d’information, plusieurs activités sociales sont prévues au congrès annuel. En voici quelquesunes : Le mercredi 24 juin La docteure Jennifer Arnold, conférencière principale La docteure Jennifer Arnold, néonatologiste au Texas Children’s Hospital et vedette de la télé-réalité The Little Couple, vit avec le nanisme. Pourtant, elle inspire constamment ses collègues et les gens en général à « voir plus grand ». La docteure Arnold est spécialiste de l’enseignement par simulation et de l’élaboration du cursus. C’est également une présence dynamique dans les médias et le milieu médical. Elle racontera son cheminement complexe à titre de médecin, de patiente et de parent, selon un point de vue vraiment unique. Le jeudi 25 juin Soirée de plaisir : Croisière dans le port et souper Profitez d’une croisière de trois heures dans le port de Toronto, d’un buffet et d’une soirée de danse. Le vendredi 26 juin Forum sur le leadership et déjeuner avec le conseil d’administration Déjeunez avec vos représentants provinciaux ou territoriaux au conseil d’administration à compter de 7 h le vendredi. Découvrez ce que fait la SCP en votre nom, soulevez des enjeux régionaux ou nationaux qui vous importent et explorez comment la SCP peut vous aider. Pendant le déjeuner, les docteurs Denis Daneman et Michael Apkon parleront également de Comment remettre le système dans le système de santé de l’enfant? Le samedi 27 juin Faites ce que vous prêchez Commencez la journée du bon pied par une marche au centre-ville de Toronto. L’événement, qui commence à 6 h 45, est suivi d’un déjeuner continental pour les participants. L’inscription coûte 25 $ par personne, mais est gratuite pour les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Les profits sont versés à la Fondation Générations en santé en appui aux initiatives prioritaires de la SCP. S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E Bienvenue aux nouveaux membres La Société canadienne de pédiatrie souhaite la bienvenue aux personnes suivantes, qui sont devenues ou redevenues membres en 2014. Elle souhaite également la bienvenue à tous les résidents de première année en pédiatrie au Canada, qui ont droit à une adhésion gratuite. Étudiants en médecine associés Meredith Austin-Appleton, Toronto (Ontario) Ashlee Boldt, Sudbury (Ontario) Jennifer Cutting, West Vancouver (C.-B.) Rhea D’Costa, Mississauga (Ontario) Jenna Dickson, Kingston (Ontario) Katherine Doherty, Edmonton (Alberta) Jonathan Ennis, Ottawa (Ontario) Jeanette Evans, Ottawa (Ontario) Heather Flieger, Halifax (Nouvelle-Écosse) Natalie Gleeson, Thunder Bay (Ontario) Manisha Hladio, Ottawa (Ontario) Raisa Kanji, Edmonton (Alberta) Jennifer Klowak, Hamilton (Ontario) Ryan Knebel, Edmonton (Alberta) Stephanie Lammers, Kingston (Ontario) Molly Lin, Vancouver (C.-B.) Robin Mackin, Ottawa (Ontario) Erin Maszczakitwicz, Sault Ste Marie (Ontario) Erica Meyer, Windsor (Ontario) Nasar Nama, Ottawa (Ontario) Chanel Paré-Bingley, Ottawa (Ontario) Nicole Pinto, Peterborough (Ontario) Matthew Purser, Ottawa (Ontario) Alannah Smith, Edmonton (Alberta) Sabrina Squire, Ottawa (Ontario) Margo Stevenson, Sault-Ste-Marie (Ontario) Laura Stymiest, Fredericton (NouveauBrunswick) Clark Svrcek, Edmonton (Alberta) Geoff Tziolas, Halifax (Nouvelle-Écosse) Amanda Young, Scarborough (Ontario) Fellows Michelle Barton-Forbes, London (Ontario) Elaine Blacklock, Sudbury (Ontario) Renee Bowes, Thompson (Manitoba) Michelle Clarke, Vancouver (C.-B.) Erica Corsi, Ottawa (Ontario) Fabienne Dayer Pastore, Montréal (Québec) Gillian Dolansky, Ottawa (Ontario) Amélie Du Pont-Thibodeau, Montréal (Québec) Robert Everett, Vancouver (C.-B.) Annette Fischer, Invercargill (NouvelleZélande) Michael From, Didsbury (Alberta) Vishnupriya Gali, Moose Jaw (Saskatchewan) Keith Goulden, Edmonton (Alberta) Preeya Govan, North York (Ontario) Anastasia Hadjiyannakis, Ottawa (Ontario) Mohammad Howidi, Windsor (Ontario) Sriram Iyer, Maple Ridge (C.-B.) Mona Jabbour, Ottawa (Ontario) Iain Jamieson, Peterborough (Ontario) Tobias Kollman, Vancouver (C.-B.) Srinivasa Korada, Maple Ridge (C.-B.) Tricia Kutnikoff , Edmonton (Alberta) Allen Samuel Mkondo, Burin (TerreNeuve-et-Labrador) Lup Ho Mo, Markham (Ontario) Julie Morin, St-Hyacinthe (Québec) Edgard Néhmé, St-Hubert (Québec) Kelsey Neufeld, Richmond (C.-B.) Oluwole Oni, Campbellton (NouveauBrunswick) Olivia Ostrow, Toronto (Ontario) Billie Parsley, Calgary (Alberta) Véronique Anne Pelletier, Montréal (Québec) Anne Pham-Huy, Ottawa (Ontario) Kalimuddin Pirbhai, St. Catharines (Ontario) Hemavathy Purushotham, Waterloo (Ontario) Manjulata Rajuru, Cambridge (Ontario) Swati Rastogi, Calgary (Alberta) Celia Rodd, Winnipeg (Manitoba) Marie-Christine Roussy, Mont-St-Hilaire (Québec) Susan Russell, Deer Lake (Terre-Neuveet-Labrador) Rayfel Schneider, Toronto (Ontario) Sarah Schwartz, Toronto (Ontario) Fatiha Seddiki, Lorraine (Québec) Balpreet Singh, Halifax (NouvelleÉcosse) Chantal Stheneur, Montréal (Québec) Michael Storr, Kingston (Ontario) Amelie Stritzke, Calgary (Alberta) Richard Taylor, Victoria (C.-B.) Roseline Thibeault, Québec (Québec) Jisha Thomas, Markham (Ontario) Trisha Tulloch, Toronto (Ontario) Jennifer Turnbull, Montréal (Québec) Fellows correspondants Gholam Aram, Belleville (Ontario) Mojgan Loghmani, Esfahan (Iran) Infirmières associées Viviane Auclair, Alma (Québec) Sandra Bertoli, Sudbury (Ontario) Nancy Bikaunieks, Cannington (Ontario) Brenda Dawyduk, Thompson (Manitoba) Sheila Hamilton, LaSalle (Québec) Doug Jowett, Delaware (Ontario) Tyler Kelly, Peterborough (Ontario) Janice Larivière, Montréal (Québec) Mawungu Matungu, LaSalle (Québec) Marcel Quenneville, Elora (Ontario) Jessica Romeo, Ottawa (Ontario) Trish Stolle, Vancouver (C.-B.) Leah Thorp, Regina (Saskatchewan) Médecins, chirurgiens et dentistes associés Fuad Ahmad, Woodbridge (Ontario) Qasim Alnajjad, Toronto (Ontario) Sanjeev Bhatla, Calgary (Alberta) Yu-Shu Chiu, Mississauga (Ontario) Sean Ostro, Vaughan (Ontario) Professionnels de la santé associés Eugenie Caron Paré, Montréal (Québec) Anne-Sophie Fortin-Pagé, Montréal (Québec) Soumi Sikder, Fort McMurray (Alberta) Résidents Yaser Ali, Winnipeg (Manitoba) Mohamad Rami Alturk, Winnipeg (Manitoba) Karen Belen, Winnipeg (Manitoba) Avram Denburg, Toronto (Ontario) Amr El Shahed, Toronto (Ontario) Mansoor Ahmed Farooqui, Winnipeg (Manitoba) Elizabeth Hicks, Calgary (Alberta) Alisha Jabar, Albuquerque (NouveauMexique) Maksim Kirtsman, Toronto (Ontario) Iram Musharaf, Winnipeg (Manitoba) Maude Soulières, Sorel-Tracy (Québec) Meta van den Heuvel, Toronto (Ontario) Julia Van Oettingen, Boston (Massachussetts) Retourner les bulletins non distribuables à : Société canadienne de pédiatrie 2305, boul. St. Laurent, Ottawa (Ontario) K1G 4J8 • Tél. : 613-526-9397 Téléc. : 613-526-3332 • www.cps.ca • www.soinsdenosenfants.cps.ca PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 8 S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E