Printemps-été 2015

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Printemps-été 2015
SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE
Printemps-été 2015
Un livre sur les vaccins pour les
parents, plus pertinent que jamais
D
’abord publié par la Société
canadienne de pédiatrie en
1997, Les vaccins : Avoir la
piqûre pour la santé de votre enfant
demeure le seul ouvrage de référence
canadien complet rédigé expressément
pour les parents. Puisque l’hésitation
envers la vaccination fait partie
des priorités gouvernementales, la
quatrième édition est plus pertinente
que jamais.
« Ce livre est destiné aux parents
confus, inquiets ou simplement curieux
à l’égard de la vaccination et des
enjeux qui s’y rapportent, de même
qu’à toutes les personnes qui cherchent
de l’information sur les vaccins »,
explique la docteure Dorothy Moore,
infectiologue pédiatre à L’Hôpital de
Montréal pour enfants et rédactrice en chef de la nouvelle
édition. « Il est aussi pertinent maintenant qu’en 1997,
et peut-être encore plus compte tenu de la quantité
croissante d’information et de mésinformation qui circule
et qui provient parfois de sources douteuses. »
La quatrième édition, entièrement révisée et mise
à jour, contient un avant-propos d’André Picard,
chroniqueur spécialisé en santé au Globe and Mail,
et plus d’information pour les parents qui hésitent à
faire vacciner leur enfant, y compris des réponses à des
questions courantes, comme :
• Mon enfant a-t-il besoin de tous ces vaccins?
• Les vaccins fonctionnent-ils vraiment? Comment?
• Qui surveille la sécurité des vaccins?
De nouveaux chapitres sont consacrés aux vaccins
systématiques à toutes les étapes de la vie, des nouveau-
Au service des enfants depuis 1922
nés aux grands-parents,
ainsi qu’aux vaccins pour les
enfants et les adolescents
immunodéprimés ou atteints
d’une maladie chronique.
Avoir la piqûre pour la santé de
votre enfant contient également
de l’information sur les effets
secondaires des vaccins, qu’ils
soient habituels ou plus rares,
et des chapitres mis à jour sur
les maladies évitables par la
vaccination et les vaccins pour
les voyageurs.
« Pendant ma carrière
professionnelle, plus de la moitié
des vaccins systématiques
présentés dans le livre ont
été adoptés par la santé publique, affirme la
docteure Moore. Je me souviens à quel point les
parents avaient hâte de profiter de plusieurs de ces
vaccins. Ils les payaient parfois de leur propre poche
avant que la santé publique les offre. Ils connaissaient
les maladies et voulaient désespérément protéger
leurs enfants. Maintenant, la plupart des gens ont
oublié ou n’ont jamais vu les maladies que les vaccins
permettent d’éviter. C’est un effet secondaire du
succès des programmes de vaccination! L’hésitation
à accepter les vaccins augmente, mais il ne faut pas
oublier pourquoi nous vaccinons. »
La Société canadienne de pédiatrie vend Avoir la
piqûre pour la santé de votre enfant en français et
en anglais au coût de 21,95$. Commandez-le à
https://librairie.cps.ca/. Une version numérique est
offerte par Amazon et Indigo.
Favoriser le dialogue
sur la vaccination
Les éclosions de rougeole ont
dominé la couverture journalistique
des derniers mois. Ainsi, les médias
ont multiplié les demandes pour
interviewer des experts crédibles
en matière de vaccination, tels
que la docteure Joan Robinson,
présidente du comité des maladies
infectieuses et d’immunisation
de la SCP, et la docteure Noni
MacDonald, rédactrice en chef de
Paediatrics & Child Health.
La SCP a également recouru
aux médias sociaux, au site
Web Soins de nos enfants
(www.soindenosenfants.cps.ca) et
à d’autres outils pour rappeler au
public l’importance des vaccins
administrés aux moments prévus.
La SCP propose de nombreuses
ressources sur la vaccination pour
les médecins qui rencontrent des
parents hésitants à faire vacciner
leur enfant. La SCP conseille aux
pédiatres d’écouter les inquiétudes
des parents et de prendre le temps
d’y répondre. Les recherches
démontrent que les conseils d’un
dispensateur de soins exercent une
influence importante sur la décision
des parents.
Un document de principes
sur les nosodes, que certains
dispensateurs de soins non
médicaux préconisent de
préférence aux vaccins, est la
publication la plus récente sur la
question.
Consultez la page www.cps.ca/fr/
issues-questions/vaccination
pour obtenir la liste complète
des ressources de la SCP
sur la vaccination.
www.cps.ca
[email protected] | ISSN 1205-5298
Collaboratrices
Lindsay Conboy
Francine Charbonneau
Elizabeth Moreau
Katie Olsen
Conception et graphisme
Fairmont House Design
Traduction
Dominique Paré
Société canadienne de pédiatrie
2305, boul. St. Laurent
Ottawa (Ontario) K1G 4J8
Tél. : 613-526-9397
Téléc. : 613-526-3332
www.cps.ca
www.soinsdenosenfants.cps.ca
Président
Robert Moriartey, MD
Edmonton (Alberta)
Présidente désignée
Robin Williams, MD
St. Davids (Ontario)
Vice-président
Jonathan Kronick, MD
Toronto (Ontario)
Président sortant
Andrew Lynk, MD
Sydney (Nouvelle-Écosse)
Directrice générale
Marie Adèle Davis
Renseignements sur les tarifs publicitaires :
Krystyn Casto, 613-526-9397, poste 234
La SCP n’est pas responsable des dommages
occasionnés par des erreurs ou des omissions
résultant de l’utilisation de renseignements ou de
conseils contenus dans la Gazette SCP.
Envoi de poste-publications, convention de vente
no 40006512
Le partage d’idées sur l’alphabétisation
précoce
L
a Société canadienne de pédiatrie a lancé un nouveau groupe de discussion pour favoriser la
conversation et le partage d’idées sur les moyens de soutenir et de promouvoir l’alphabétisation
précoce dans le milieu de la santé.
Le paysage canadien de l’alphabétisation regorge de programmes et d’initiatives florissants, mais bon
nombre fonctionnent de manière isolée. Le groupe de discussion par courriel permettra, entre autres,
de partager les pratiques exemplaires.
La docteure Alyson Shaw, membre du comité consultatif de l’éducation publique de la SCP et l’une
des premières défenseures de l’alphabétisation précoce, pense que ce groupe contribuera à alimenter
la communauté croissante de partisans de l’alphabétisation précoce.
Les abonnés apprendront à mieux connaître les programmes d’alphabétisation précoce au Canada et
à voir ce qui fonctionne, ce qu’il faut changer et comment mieux collaborer.
Le groupe de discussion est conçu pour les personnes en milieu hospitalier, en milieu communautaire
ou dans d’autres milieux de la santé qui veulent promouvoir l’alphabétisation précoce. Pour en faire
partie, envoyez un courriel vierge à [email protected].
De nouvelles vidéos de la SCP sur
l’alphabétisation précoce et la santé mentale
L
a Société canadienne de
pédiatrie a récemment
produit deux nouvelles
séries de vidéos pour les parents
et les personnes qui s’occupent
d’enfants. Une série sur
l’alphabétisation précoce (offerte
seulement en anglais) met en
vedette la docteure Alyson Shaw,
défenseure de l’alphabétisation
précoce, la docteure Leigh Anne
Newhook, membre du conseil
d’administration, et le docteur
Richard Stanwick, ancien président, qui discutent de l’importance de l’alphabétisation précoce et
proposent des idées amusantes pour les parents et leur bébé.
La deuxième série (en français et en anglais) porte sur la santé mentale et met en vedette les
docteures Eddy Lau et Michael Dickinson, membres du comité consultatif de l’éducation publique,
ainsi que les docteures Stacey Bélanger et Johanne Harvey, membres du comité de la santé mentale
et des troubles du développement. Les vidéos font la promotion d’une santé mentale positive, d’un
milieu familial favorable, de l’estime de soi et des premiers signes de troubles de santé mentale.
Les vidéos ont été préparées grâce au financement de la Fondation Générations en santé, incluant un
don de la docteure Danielle Grenier, ancienne directrice des affaires médicales de la SCP.
Pour voir les nouvelles vidéos, vous pouvez cliquer sur le lien fourni sur toutes les pages du site Web
de la SCP. Partagez-les avec vos collègues et les parents de votre collectivité ou affichez-les dans vos
médias sociaux.
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Des conférenciers autochtones insistent sur
la résilience
U
n comité d’experts sur la résilience
composé de jeunes militants fait partie des
faits saillants du 6e congrès international
sur la santé des enfants autochtones (CISEA), qui
s’est déroulé à Ottawa en mars. Le docteur James
Makokis (à droite), un médecin de famille
de la nation crie Saddle Lake de l’Alberta
qui exerce au sein des Siksika Health Services,
était accompagnée de Jocelyn Formsma,
étudiante en droit à l’Université d’Ottawa
et membre de la Première nation crie des
Moose, et de Joaquin Gallegos, membre
de la nation apache des Jicarilla de Santa
Ana Pueblo, boursier en politiques et
réglementation à l’Aspen Institute’s Center for
Native American Youth de Washington, DC.
Ce congrès, organisé tous les deux ans
par la Société canadienne de pédiatrie et
l’American Academy of Pediatrics, s’est ouvert
par un discours inspirant du journaliste et
musicien Wab Kinew (à gauche), également
vice-président associé par intérim aux
relations avec les Autochtones à l’Université
de Winnipeg. Monsieur Kinew a parlé de
l’importance de mobiliser le savoir des
Autochtones pour faire progresser le bienêtre de tous les enfants et a partagé sa propre
expérience à titre d’Anishinaabe.
Le prochain CISEA aura lieu en 2017 aux
États-Unis.
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Certains événements du congrès d’Ottawa
peuvent être visionnés à www.cps.ca/fr/imich.
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PROGRAMME CANADIEN DE SURVEILLANCE PÉDIATRIQUE
Une étude visant à améliorer les
normes de soins de la listériose
néonatale
U
ne nouvelle étude du
Programme canadien
de surveillance
pédiatrique (PCSP) cherche
à déterminer l’incidence et
les facteurs de risque de la
listériose néonatale précoce
et tardive afin de préparer des
directives diagnostiques et
thérapeutiques fondées sur des
données probantes.
« Le système [canadien] de surveillance
passive en place saisit les tendances
épidémiologiques (éclosions) et remplit
donc sa fonction. Il ne permet toutefois
pas d’extraire l’information clinique sur la
listériose [néonatale] précoce ou tardive »,
explique le docteur Tobias Kollmann, l’un
des investigateurs principaux de l’étude et
professeur adjoint à l’unité d’infectiologie
et d’immunologie de l’université de la
Colombie-Britannique.
On ne sait pas vraiment quels facteurs
contribuent à l’infection tardive (après sept
jours de vie). Pour cette raison, le docteur
Kollman précise qu’il est difficile de prévoir
un protocole de prise en charge fondé sur
des données probantes.
Par exemple, l’ampicilline est utilisée
pour traiter la listériose néonatale, mais
on ne sait pas à quel âge elle n’est plus
recommandée. Selon le docteur Kollmann,
puisque le système canadien de
surveillance passive ne permet pas de saisir
les conséquences de la listériose néonatale,
il est difficile de préparer des directives
pour en limiter la morbidité à long terme.
« L’absence de données pour parvenir
au meilleur protocole thérapeutique
représente malheureusement davantage la
norme que l’exception en pédiatrie, ajoute
le docteur Kollmann. Comme la plupart
des pédiatres, nous cherchons toutefois
à rassembler les données et les faits pour
Améliorer les soins des
nouveau-nés à risque
Chaque année, environ 10 % des nouveau-nés du
Canada ont besoin d’une ventilation au masque ou
d’une réanimation plus importante. La majorité (au
moins 70 %) de ces interventions sont effectuées hors
d’un centre de soins tertiaires.
ACoRN est l’acronyme anglais de programme de soins
aigus aux nouveau-nés à risque. Ce programme de
formation, récemment intégré à la famille de la SCP,
forme et soutient les équipes multidisciplinaires dans le
cadre de la stabilisation néonatale. Il les aide à dépister
et à soigner les bébés qui sont malades ou risquent de
le devenir dans les quelques heures ou les quelques
jours suivant leur naissance.
changer la situation et améliorer les
pratiques actuelles. C’est ce que cette
étude cherche à faire pour la listériose,
l’une des principales causes infectieuses
de morbidité et de mortalité liées à l’âge
au Canada. »
Le docteur Kollmann espère que l’étude
contribuera à évaluer la nécessité
d’administrer de l’ampicilline sur une
base empirique après l’âge d’un mois et
qu’elle attestera des conséquences de la
listériose néonatale.
« La participation des pédiatres grâce
au PCSP nous fournira ces données
manquantes et permettra ainsi
d’améliorer les normes de soins de la
listériose précoce et tardive », indique le
docteur Kollmann.
D’après les données obtenues au
Royaume-Uni et aux États-Unis, les
chercheurs s’attendent à recueillir de
cinq à huit cas sur 100 000 naissances
vivantes au Canada (de 19 à 30 par
année).
« Grâce à une recherche plus active par
l’entremise du PCSP, nous pourrions
bien découvrir que l’incidence
diffère de nos prévisions », conclut le
docteur Kollmann.
Pour en savoir plus sur cette étude et
d’autres études du PCSP, consultez le site
www.pcscp.ca.
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ACoRN fait appel à des scénarios cliniques
pour enrichir l’apprentissage et favoriser une
approche multidisciplinaire des soins cliniques, de
l’enseignement et de l’évaluation.
Pour en savoir plus, consultez la page www.cps.ca/fr/acorn.
Félicitations à tous les lauréats
des prix de la SCP pour 2014!
Prix Alan Ross
Marie Gauthier, MD, Montréal (Québec)
Prix Geoffrey C. Robinson
Sheila Innis, MD, Vancouver (Colombie-Britannique)
Prix de l’enseignement Michel Weber
Jean-François Lemay, MD, Calgary (Alberta)
Prix du jeune chercheur
Amanda Newton, Ph. D., inf., Edmonton (Alberta)
Prix d’excellence en pédiatrie générale
Hasmukhlal Rajani, MD, Edmonton (Alberta)
Prix d’excellence en néonatologie
Martin Skidmore, MD, Toronto (Ontario)
Prix Noni MacDonald
SL Katz, M Witmans, N Barrowman et coll. Paediatric sleep
resources in Canada: The scope of the problem. Paediatr Child
Health 2014;19(7):367-372
Membre à vie
Joanne Embree, MD, Winnipeg (Manitoba)
Scott Halperin, MD, Halifax (Nouvelle-Écosse)
Dorothy Moore, MD, Montréal (Québec)
David Scheifele, MD, Vancouver (Colombie-Britannique)
Prix Danielle Grenier en hommage à un membre
Dorothy Moore, MD, Montréal (Québec)
Joan Robinson, MD, Edmonton (Alberta)
Pour en savoir plus sur les prix ou les lauréats, consultez la page
www.cps.ca/fr/awards-prix.
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Les pédiatres recommandent de restreindre
et de réglementer la cigarette électronique
OTTAWA — Devant l’engouement de la cigarette
électronique chez les jeunes, la Société canadienne de
pédiatrie (SCP) exhorte les gouvernements de limiter et
de contrôler l’industrie.
« De plus en plus de jeunes essaient la cigarette
électronique. En l’absence de réglementation et de
mises en garde, c’est une nouvelle génération qui
risque de devenir dépendante à la nicotine, affirme
le docteur Richard Stanwick, ancien président de la
SCP et auteur d’un nouveau document de principes
publié en mars. Il est urgent que les gouvernements
commencent à traiter la cigarette électronique comme
les produits du tabac traditionnels. »
Selon le docteur Stanwick, l’utilisation de la cigarette
électronique (ou vapoteuse), commercialisée
comme une solution plus saine que la cigarette
conventionnelle, risque d’ouvrir la voie à la dépendance à la nicotine.
Il craint que ces dispositifs renversent des décennies de luttes pour
réduire le tabagisme chez les enfants et les adolescents.
La cigarette électronique produit une quantité importante de toxines
et de métaux lourds, y compris du formaldéhyde, à des taux qui
peuvent dépasser ceux de la cigarette conventionnelle. Les enfants
et les adolescents sont particulièrement vulnérables à ces toxines,
qui peuvent provoquer ou aggraver des troubles respiratoires comme
l’asthme et la bronchite.
L’intoxication par la nicotine contenue dans les e-liquides et les
cartouches mises au rebut sont également en hausse chez les
enfants, et leurs effets toxiques rivalisent avec ceux de la cigarette
conventionnelle.
Dans son document, la SCP recommande que le gouvernement
fédéral :
• étende la réglementation régissant la commercialisation,
l’emballage et l’étiquetage des cigarettes électroniques comme
il l’a fait pour les produits du tabac traditionnels.
• fasse respecter rigoureusement les doses maximales de nicotine
contenues dans les e-liquides et l’utilisation de contenants à
l’épreuve des enfants.
• interdise la publicité des cigarettes électroniques conçue pour
attirer les enfants et les adolescents.
De plus en plus de jeunes essaient
la cigarette électronique. En l’absence de
réglementation et de mises en garde, c’est
une nouvelle génération qui risque de devenir
dépendante à la nicotine. »
Docteur Richard Stanwick
• exiger que les dispositifs de vapotage et les e-liquides soient vendus
seulement dans des lieux où la vente de tabac est légale.
• élargir aux cigarettes électroniques les restrictions actuelles sur le
tabagisme dans les lieux publics ou les lieux de travail.
« En qualité de Canadiens, nous avons le droit de respirer de l’air pur,
déclare le docteur Stanwick. Toutes les instances du gouvernement
devraient perpétuer cet héritage en protégeant ce droit pour les enfants
et les adolescents. »
Numéro thématique de Paediatrics & Child
Health
Le numéro de Paediatrics & Child Health d’avril est consacré aux soins
palliatifs en pédiatrie. Les docteurs Stephen Liben et Adam Rapoport,
rédacteurs en chef invités, et des collaborateurs se penchent sur quelques
problèmes et questions soulevés lorsque des enfants et des adolescents
sont atteints de graves affections et sur les raisons pour lesquelles « soins
palliatifs » n’est pas nécessairement synonyme de « soins de fin de vie ».
La SCP invite également les gouvernements provinciaux et
territoriaux à :
• rendre illégaux l’achat, la possession et l’utilisation de produits du
vapotage pour quiconque n’a pas l’âge d’acheter des produits du
tabac (l’âge minimal est établi par les provinces et les territoires).
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S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E
Des outils virtuels pratiques pour
l’évaluation des enfants néo-canadiens
L
e site Web Les soins aux enfants néocanadiens offre désormais des outils pour
aider les dispensateurs de soins à répondre
aux besoins uniques des enfants immigrants et
réfugiés lors de la première évaluation médicale.
« À de nombreux égards, les besoins de santé
des enfants qui viennent d’arriver au Canada
sont différents de ceux des enfants nés au
Canada, affirme le docteur Tony Barozzino,
président du groupe de travail du site et pédiatre
au St. Michael’s Hospital de Toronto.
« Selon la région d’origine de l’enfant, certaines
maladies infectieuses ou carences nutritionnelles
sont plus courantes, ajoute-t-il. Des problèmes
de santé ou des maladies congénitales ont peutêtre été traités de manière très différente que
ce qui constitue la norme des soins au Canada.
Il y a également des différences découlant
de “l’expérience de migration”, qui ont des
conséquences importantes sur le bien-être
physique et mental de l’enfant néo-canadien. »
L’un de ces outils virtuels permet aux
dispensateurs de soins de sélectionner des
symptômes courants et des résultats de
laboratoire pour obtenir une série de diagnostics
possibles chez les patients néo-canadiens qui
souffrent de problèmes aigus.
de l’alimentation, du développement, de la
vue, de l’ouïe et de la santé buccodentaire.
« L’aide-mémoire peut orienter le
dispensateur de soins vers ces domaines et
lui fournir de l’information sur le dépistage
en fonction de la région d’origine et de
certains problèmes courants dans cette
population, explique le docteur Barozzino.
Il permet également de nouer une relation
[avec la famille] et de l’orienter vers des
organismes communautaires et des services
sociaux. »
« L’aide-mémoire peut servir d’application
pour aider les dispensateurs de soins de
première ligne à prodiguer les meilleurs soins
possible à cette population vulnérable. »
L’aide-mémoire a été préparé par la
docteure Susan Kuhn, de Calgary, tandis
que l’outil de signes et symptômes a été
créé par le docteur Ben Tan, de Saskatoon,
et le docteur Bob Hilliard, de Toronto. Les
membres du comité de rédaction du site Les
soins aux enfants néo-canadiens les ont révisés,
de même que ceux du comité des maladies
infectieuses et d’immunisation de la SCP,
présidé par la docteure Joan Robinson.
Les docteurs Barozzino et Kuhn tiendront un
webinaire sur les avantages de ces outils et
d’autres outils du site Web.
Ce webinaire aura lieu le 10 juin à 13 h (heure
de l’Est). Il est gratuit et ouvert à tous les
professionnels de la santé qui travaillent avec des
immigrants et des réfugiés.
Pour en savoir plus, consultez la page
www.chnet-works.ca (cliquez sur Les causeries à
venir) ou le site www.enfantsneocanadiens.ca.
Un symposium le 26 juin
Les docteurs Susan Kuhn et Tony Barozzino
présenteront La boîte à outils croissante du site Les
soins aux enfants néo-canadiens : des ressources
pratiques axées sur la prévention, l’évaluation et la
prise en charge des maladies infectieuses lors du
congrès annuel à Toronto. Ils passeront en revue
les principales infections dont souffrent les enfants
et adolescents néo-canadiens et la manière dont
les ressources du site Les soins aux enfants néocanadiens (www.enfantsneocanadiens.ca) peuvent
être utilisées pour les prévenir, les dépister et les
prendre en charge.
Pour en savoir plus ou vous inscrire, consultez le site
www.congresannuel.cps.ca.
#CPS2015 : participez à la conversation sur Twitter
Selon le docteur Barozzino, cet outil peut être
utile à tous les dispensateurs de soins, mais
particulièrement à ceux qui n’ont pas l’habitude
de voir des immigrants ou des réfugiés dans leur
pratique.
Un deuxième outil a aussi été récemment ajouté
au site. Il s’agit d’un aide-mémoire utile lors
d’une évaluation répartie sur plusieurs rendezvous. Des éléments situés ailleurs dans le site
fournissent de l’information sur les divers aspects
de cette évaluation.
Les professionnels de la santé devront se limiter
au problème à l’origine du rendez-vous, précise le
docteur Barozzino. Toutefois, le rendez-vous est
également l’occasion d’amorcer une anamnèse
et un examen physique approfondis, y compris
l’évaluation de la santé générale, de la croissance,
Pour avoir des nouvelles des événements et du programme du congrès en direct, suivez
@SocCanPed sur Twitter. Utilisez le mot-clic #CPS2015 dans vos gazouillis pour participer à la
conversation. En s’associant à leurs collègues congressistes en ligne, les participants peuvent
créer des occasions de réseautage uniques, recevoir des mises à jour du congrès, partager des
expériences et des points de vue et obtenir de l’information sur les séances auxquelles ils n’ont
pas pu assister.
L’assemblée générale annuelle et le comité de mises en
candidature
L’assemblée générale annuelle aura lieu le vendredi 26 juin de 8 h 30 à 10 h 30 à la salle de bal
Harbour de l’hôtel Westin Harbour Castle, après le forum sur le leadership et le déjeuner avec le
conseil d’administration.
Le comité de mises en candidature de la SCP sélectionne des candidats aux élections au conseil
d’administration. Chaque année, deux administrateurs sont choisis pour siéger à ce comité. Leur
nomination sera approuvée à l’assemblée générale annuelle de la SCP. Communiquez avec Marie
Adèle Davis, au 613-526-9397, poste 226, ou à [email protected], si vous avez des questions sur
l’adhésion au comité de mises en candidature ou pour soumettre une résolution à l’assemblée
générale annuelle.
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S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E
La SCP cherche à améliorer le
programme de crédit d’impôt
pour personnes handicapées
D
es membres de la SCP cherchent à modifier le programme de crédit d’impôt pour
personnes handicapées afin de mieux répondre aux besoins des enfants et des
adolescents ayant une incapacité.
Un groupe de travail transmet de l’information à l’Agence du revenu du Canada (ARC)
sur les expériences des pédiatres et des parents à l’égard du programme, qui prévoit un
crédit d’impôt aux familles des enfants et des adolescents ayant des incapacités. Pour que la
famille y soit admissible, elle doit remplir un formulaire long et parfois complexe et le faire
remplir par le médecin de l’enfant.
« Les pédiatres nous ont dit haut et fort à quel point le système et le formulaire actuel les
frustrent, déclare le docteur Michael Dickinson, prochain vice-président de la SCP. Nous le
comprenons très bien et sommes déterminés à travailler pour améliorer le programme et le
formulaire au profit des pédiatres et des patients. »
Selon le docteur Dickinson, qui exerce à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, l’une des
principales préoccupations du groupe, c’est que le programme actuel est orienté vers les
patients adultes et ne tient pas compte des diverses étapes du développement que traverse
l’enfant en grandissant.
Par exemple, pour évaluer l’incapacité d’un adulte, il peut être utile de demander si un
patient peut marcher, parler ou aller aux toilettes, mais cette information ne sert à rien chez
les tout-petits.
« Bien des questions [du formulaire] sont axées sur les adultes ayant une incapacité,
mais ne s’appliquent pas aux enfants, particulièrement aux plus jeunes », indique le
docteur Dickinson.
Selon lui, le programme comporte de nombreuses ambiguïtés quant aux affections
admissibles au crédit d’impôt, notamment les problèmes neurodéveloppementaux comme
le trouble déficitaire de l’attention, l’autisme léger, le syndrome de la Tourette ou l’épilepsie.
En vertu du programme actuel, les parents et les médecins se demandent souvent si l’enfant
est bel et bien admissible.
Si on ajoute la paperasserie fastidieuse, on s’aperçoit que les familles et les parents doivent y
consacrer beaucoup de temps.
La SCP cherchera à améliorer le programme pour qu’il réponde mieux aux besoins des
enfants et des adolescents, explique le docteur Dickinson, entre autres parce qu’il gagne en
popularité et que les pédiatres sont appelés à remplir un plus grand nombre de formulaires.
« [Ce processus] est une importante source de confusion et de stress pour les familles déjà
stressées par les soins d’un enfant ayant un problème chronique, constate-t-il. [Quant aux
pédiatres], ils y consacrent du temps qu’ils pourraient autrement accorder aux soins de
l’enfant. »
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Faits saillants du
congrès annuel
Outre le programme scientifique et de
nombreuses occasions de formation et d’échange
d’information, plusieurs activités sociales sont
prévues au congrès annuel. En voici quelquesunes :
Le mercredi 24 juin
La docteure Jennifer Arnold, conférencière
principale
La docteure Jennifer Arnold, néonatologiste au
Texas Children’s Hospital et vedette de la télé-réalité
The Little Couple, vit avec le nanisme. Pourtant, elle
inspire constamment ses collègues et les gens en
général à « voir plus grand ». La docteure Arnold
est spécialiste de l’enseignement par simulation et
de l’élaboration du cursus. C’est également une
présence dynamique dans les médias et le milieu
médical. Elle racontera son cheminement complexe
à titre de médecin, de patiente et de parent, selon
un point de vue vraiment unique.
Le jeudi 25 juin
Soirée de plaisir : Croisière dans le port et
souper
Profitez d’une croisière de trois heures dans le port
de Toronto, d’un buffet et d’une soirée de danse.
Le vendredi 26 juin
Forum sur le leadership et déjeuner avec le
conseil d’administration
Déjeunez avec vos représentants provinciaux ou
territoriaux au conseil d’administration à compter
de 7 h le vendredi. Découvrez ce que fait la SCP
en votre nom, soulevez des enjeux régionaux ou
nationaux qui vous importent et explorez comment
la SCP peut vous aider. Pendant le déjeuner,
les docteurs Denis Daneman et Michael Apkon
parleront également de Comment remettre le
système dans le système de santé de l’enfant?
Le samedi 27 juin
Faites ce que vous prêchez
Commencez la journée du bon pied par une
marche au centre-ville de Toronto. L’événement,
qui commence à 6 h 45, est suivi d’un déjeuner
continental pour les participants. L’inscription
coûte 25 $ par personne, mais est gratuite pour les
enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Les
profits sont versés à la Fondation Générations en
santé en appui aux initiatives prioritaires de la SCP.
S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E
Bienvenue aux nouveaux membres
La Société canadienne de pédiatrie souhaite la bienvenue aux personnes suivantes, qui sont devenues ou redevenues membres en 2014. Elle souhaite également la bienvenue à
tous les résidents de première année en pédiatrie au Canada, qui ont droit à une adhésion gratuite.
Étudiants en médecine associés
Meredith Austin-Appleton, Toronto
(Ontario)
Ashlee Boldt, Sudbury (Ontario)
Jennifer Cutting, West Vancouver (C.-B.)
Rhea D’Costa, Mississauga (Ontario)
Jenna Dickson, Kingston (Ontario)
Katherine Doherty, Edmonton (Alberta)
Jonathan Ennis, Ottawa (Ontario)
Jeanette Evans, Ottawa (Ontario)
Heather Flieger, Halifax (Nouvelle-Écosse)
Natalie Gleeson, Thunder Bay (Ontario)
Manisha Hladio, Ottawa (Ontario)
Raisa Kanji, Edmonton (Alberta)
Jennifer Klowak, Hamilton (Ontario)
Ryan Knebel, Edmonton (Alberta)
Stephanie Lammers, Kingston (Ontario)
Molly Lin, Vancouver (C.-B.)
Robin Mackin, Ottawa (Ontario)
Erin Maszczakitwicz, Sault Ste Marie
(Ontario)
Erica Meyer, Windsor (Ontario)
Nasar Nama, Ottawa (Ontario)
Chanel Paré-Bingley, Ottawa (Ontario)
Nicole Pinto, Peterborough (Ontario)
Matthew Purser, Ottawa (Ontario)
Alannah Smith, Edmonton (Alberta)
Sabrina Squire, Ottawa (Ontario)
Margo Stevenson, Sault-Ste-Marie
(Ontario)
Laura Stymiest, Fredericton (NouveauBrunswick)
Clark Svrcek, Edmonton (Alberta)
Geoff Tziolas, Halifax (Nouvelle-Écosse)
Amanda Young, Scarborough (Ontario)
Fellows
Michelle Barton-Forbes, London (Ontario)
Elaine Blacklock, Sudbury (Ontario)
Renee Bowes, Thompson (Manitoba)
Michelle Clarke, Vancouver (C.-B.)
Erica Corsi, Ottawa (Ontario)
Fabienne Dayer Pastore, Montréal
(Québec)
Gillian Dolansky, Ottawa (Ontario)
Amélie Du Pont-Thibodeau, Montréal
(Québec)
Robert Everett, Vancouver (C.-B.)
Annette Fischer, Invercargill (NouvelleZélande)
Michael From, Didsbury (Alberta)
Vishnupriya Gali, Moose Jaw
(Saskatchewan)
Keith Goulden, Edmonton (Alberta)
Preeya Govan, North York (Ontario)
Anastasia Hadjiyannakis, Ottawa
(Ontario)
Mohammad Howidi, Windsor (Ontario)
Sriram Iyer, Maple Ridge (C.-B.)
Mona Jabbour, Ottawa (Ontario)
Iain Jamieson, Peterborough (Ontario)
Tobias Kollman, Vancouver (C.-B.)
Srinivasa Korada, Maple Ridge (C.-B.)
Tricia Kutnikoff , Edmonton (Alberta)
Allen Samuel Mkondo, Burin (TerreNeuve-et-Labrador)
Lup Ho Mo, Markham (Ontario)
Julie Morin, St-Hyacinthe (Québec)
Edgard Néhmé, St-Hubert (Québec)
Kelsey Neufeld, Richmond (C.-B.)
Oluwole Oni, Campbellton (NouveauBrunswick)
Olivia Ostrow, Toronto (Ontario)
Billie Parsley, Calgary (Alberta)
Véronique Anne Pelletier, Montréal
(Québec)
Anne Pham-Huy, Ottawa (Ontario)
Kalimuddin Pirbhai, St. Catharines
(Ontario)
Hemavathy Purushotham, Waterloo
(Ontario)
Manjulata Rajuru, Cambridge (Ontario)
Swati Rastogi, Calgary (Alberta)
Celia Rodd, Winnipeg (Manitoba)
Marie-Christine Roussy, Mont-St-Hilaire
(Québec)
Susan Russell, Deer Lake (Terre-Neuveet-Labrador)
Rayfel Schneider, Toronto (Ontario)
Sarah Schwartz, Toronto (Ontario)
Fatiha Seddiki, Lorraine (Québec)
Balpreet Singh, Halifax (NouvelleÉcosse)
Chantal Stheneur, Montréal (Québec)
Michael Storr, Kingston (Ontario)
Amelie Stritzke, Calgary (Alberta)
Richard Taylor, Victoria (C.-B.)
Roseline Thibeault, Québec (Québec)
Jisha Thomas, Markham (Ontario)
Trisha Tulloch, Toronto (Ontario)
Jennifer Turnbull, Montréal (Québec)
Fellows correspondants
Gholam Aram, Belleville (Ontario)
Mojgan Loghmani, Esfahan (Iran)
Infirmières associées
Viviane Auclair, Alma (Québec)
Sandra Bertoli, Sudbury (Ontario)
Nancy Bikaunieks, Cannington (Ontario)
Brenda Dawyduk, Thompson (Manitoba)
Sheila Hamilton, LaSalle (Québec)
Doug Jowett, Delaware (Ontario)
Tyler Kelly, Peterborough (Ontario)
Janice Larivière, Montréal (Québec)
Mawungu Matungu, LaSalle (Québec)
Marcel Quenneville, Elora (Ontario)
Jessica Romeo, Ottawa (Ontario)
Trish Stolle, Vancouver (C.-B.)
Leah Thorp, Regina (Saskatchewan)
Médecins, chirurgiens et dentistes
associés
Fuad Ahmad, Woodbridge (Ontario)
Qasim Alnajjad, Toronto (Ontario)
Sanjeev Bhatla, Calgary (Alberta)
Yu-Shu Chiu, Mississauga (Ontario)
Sean Ostro, Vaughan (Ontario)
Professionnels de la santé associés
Eugenie Caron Paré, Montréal (Québec)
Anne-Sophie Fortin-Pagé, Montréal
(Québec)
Soumi Sikder, Fort McMurray (Alberta)
Résidents
Yaser Ali, Winnipeg (Manitoba)
Mohamad Rami Alturk, Winnipeg
(Manitoba)
Karen Belen, Winnipeg (Manitoba)
Avram Denburg, Toronto (Ontario)
Amr El Shahed, Toronto (Ontario)
Mansoor Ahmed Farooqui, Winnipeg
(Manitoba)
Elizabeth Hicks, Calgary (Alberta)
Alisha Jabar, Albuquerque (NouveauMexique)
Maksim Kirtsman, Toronto (Ontario)
Iram Musharaf, Winnipeg (Manitoba)
Maude Soulières, Sorel-Tracy (Québec)
Meta van den Heuvel, Toronto (Ontario)
Julia Van Oettingen, Boston
(Massachussetts)
Retourner les bulletins non distribuables à :
Société canadienne de pédiatrie
2305, boul. St. Laurent, Ottawa (Ontario) K1G 4J8 • Tél. : 613-526-9397
Téléc. : 613-526-3332 • www.cps.ca • www.soinsdenosenfants.cps.ca
PRINTEMPS/ÉTÉ 2015
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S O C I É T É C A N A D I E N N E D E P É D I AT R I E