lettre externe n¡44
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acti ns personnel NO 4 4 FÉVRIER 2OO3 LA LETTRE DE LA MAISON DES COMMUNES Actualités statutaires : • Activité privée • Avantages en nature • Régime d’assurance chômage page 2 Pratique : • www.cdg35.fr : bibliothèque pour le service du personnel page 6 Echos Personnel : page • GPEC : première coordination des ressources humaines • Une centaine d’itinérants territoriaux réunis à Saint-Grégoire 7 En direct des services : • Vœux, Carrières, Documentation, Paie page 7 Reportage : • Echos des établissements d’accueil des personnes âgées page 8 DOSSIER Diminuer la précarité des emplois territoriaux pages 4 et 5 acti ns personnel Act Vérifiez votre parachute ! Petit animal virevoltant dans les frondaisons, l’écureuil nous semble bien insouciant… Mais son insouciance n’est qu’apparente car il a prévu… Il sait prendre du bon temps mais il a pensé… aux moments difficiles. Ce petit feu follet est bien l’un des symboles de la prévoyance. “Je me sers d’animaux pour instruire les hommes” disait Jean de La Fontaine. Le “maire-employeur” et “gestionnaire” pourra lui aussi avoir l’esprit plus serein s’il est prévoyant. La couverture des risques statutaires est un des éléments de cette prévoyance : l’accident, la maladie, la grossesse difficile… autant de sujets préoccupants pour l’équilibre du budget communal. Le CDG 35 vous propose cette couverture de risques par le biais de son contrat groupe ou par un diagnostic de votre contrat, et ceci en toute objectivité. Il sait qu’il peut y avoir des propositions plus alléchantes. Mais attention, “ne lâchons pas la proie pour l’ombre”. Certaines expériences prouvent qu’il faut être très prudents… Le “maire-employeur” peut aussi inciter ses agents à être prévoyants (par la souscription d’un contrat “maintien de salaire”) car la couverture statutaire territoriale n’est pas exceptionnelle. En effet, une fois les 90 jours annuels d’arrêt de travail épuisés, l’agent ne perçoit plus qu’un demi traitement ; et voilà une famille en difficulté. Or le pépin ne frappe pas seulement les autres. “L’assurance ne coûte cher que lorsqu’on n’en a pas besoin”… Soyons donc prévoyants. édito PIERRE DUAULT Vice-Président du CDG 35 Conseiller municipal de Boisgervilly Brèves pers nnel Exercice d’une activité privée Les agents publics effectuant moins d’un mi-temps dans leur administration peuvent désormais exercer légalement une activité dans le secteur privé, dès lors que leur employeur ne la juge pas incompatible avec l’organisation du service et qu’elle ne porte pas atteinte à l’indépendance ou à la neutralité de celui-ci. C’est un décret du 6 janvier 2003 qui vient rendre applicable le principe d’abord énoncé dans la loi du 3 janvier 2001. Calcul de la paie Plusieurs paramètres servant au calcul de la paie des agents sont traditionnellement revus au 1er janvier de chaque année. Ainsi pour 2003, le plafond de la Sécurité Sociale est relevé (décret n° 2002-1374 du 22 novembre 2002) et les proportions saisissables des rémunérations sont modifiées (décret n° 20021530 du 24 décembre 2002). Des hausses de taux de cotisations sont aussi prévues : il s’agit de la contribution employeur à la CNRACL (+ 0,4 %) et de la contribution à l’ASSEDIC qui passerait à 6,40 %. Égalité professionnelle Une directive européenne du 23 septembre 2002 détermine le mise en œuvre du principe d’égalité de traitement entre les hommes et les femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation professionnelle et les conditions de travail. Réforme de l’évaluation des avantages en nature Un arrêté du 10 décembre 2002 modifie le dispositif de l’évaluation des avantages en nature (attribution de repas, utilisation privée d’un véhicule, fourniture gratuite d’un logement) en vue du calcul des cotisations de Sécurité Sociale. Il s’applique aux cotisations dues au titre des rémunérations versées à compter du 1er janvier 2003. Ces dispositions sont fixées dans l’arrêté du 10/12/2002 paru au Journal Officiel du 27/12/2002. Fiscalité des élus Les élus soumis à la retenue à la source doivent déclarer une partie de leurs indemnités aux services des impôts. Cette réglementation a fait l’objet d’une note d’information détaillée transmise en décembre aux collectivités (note d’information n° 2002-41). Congé de fin d’activité Appelé à s’éteindre dans les années à venir, le congé de fin d’activité est néanmoins reconduit pour l’année 2003, dans les conditions précisées par l’article 132 de la loi de finances pour 2003 (note d’information à paraître). BULLETIN DU CENTRE DE GESTION D’ILLE ET VILAINE Février 2003 Directeur de la publication : Robert BARRÉ • Création : Ponctuation • Photos : CDG 35 Couverture : La plupart des non titulaires assurent des services à la population. Ici une animatrice multimédia de la communauté de communes du Val d’Ille intervenant à Melesse Ont participé à la rédaction de ce numéro : Frédéric BUSSON, Laurent COLLETTE, Florence GROSSET, Michèle HARDOIN, Isabelle LANDRE-MERCIER, Pascale LARVOL,Christèle REGNAULT, Sylvie SOYER, Laurent ZAM ISSN : 1247-7540 MAISON DES COMMUNES Espace Performance 3 - 35769 St-Grégoire cedex - Tél. 02 99 23 31 00 - Fax 02 99 23 38 00 E-mail : [email protected] - Site internet : www.cdg35.fr 2 Régime d’assurance chômage Pour assurer le retour à l’équilibre de l’assurance chômage, les partenaires sociaux ont signé l’accord du 20 décembre 2002. Outre la hausse des cotisations (+ 0,6 % au 1er janvier 2003), il a été décidé une diminution du nombre des filières d’indemnisation (qui passent de 8 à 4), ce qui induit aussi une diminution des durées d’indemnisation. Pour lire le protocole, rendez-vous sur www.assedic.fr. ualités statutaires OM SUR ... Des dispositions spécifiques pour les garderies L’accueil des mineurs en dehors du temps scolaire A compter du 1er mai 2003, les conditions d’accueil des enfants mineurs dans les centres de vacances avec hébergement et les centres de loisirs sans hébergement devront être organisées selon les dispositions énoncées dans deux décrets parus au Journal Officiel du 5 mai 2002 (décrets n° 2002-883 et 884 du 3 mai 2002). Les principales mesures à mettre en œuvre sont les suivantes : Un personnel encadrant qualifié Les directeurs doivent détenir des diplômes spécifiques et être âgés de 25 ans au moins si le centre accueille des mineurs de moins de 6 ans ou bien avoir 21 ans révolus si les mineurs accueillis ont 6 ans et plus. Les animateurs ne doivent pas avoir fait l’objet de condamnations liées à des problèmes de moralité et doivent attester que leurs vaccinations sont à jour. Un quota d’animateur en fonction du nombre d’enfants Dans les centres accueillant des moins de 6 ans, un animateur pour 8 enfants est requis. Ce nombre est porté à 12 enfants lorsqu’ils ont 6 ans et plus. RÉPONSES ministérielles Personnel intérimaire Les administrations ne peuvent recourir à du personnel des entreprises de travail intérimaire qu’en cas de circonstances exceptionnelles, telle qu’une extrême urgence rendant impossible le recrutement d’un agent public. Quant au recours aux associations intermédiaires, il ne peut être que subsidiaire et correspondre uniquement à des missions ponctuelles ou à des petits travaux occasionnels. Ces précisions sont apportées au Journal Officiel du Sénat du 3 octobre 2002, page 2242. Cumul d’emplois Les agents publics sont autorisés à exercer une activité d’enseignement dans un cadre privé lorsque le contenu du cours est en lien avec leur activité principale. Ainsi, un éducateur territorial des activités physiques et sportives peut donner des cours de natation à titre libéral si cette spécialité est celle qu’il exerce dans la fonction publique. Cette activité d’enseignement ne doit cependant pas devenir une entreprise commerciale. Elle est également soumise à l’autorisation préalable de l’administration dont relève le fonctionnaire et ne doit pas porter atteinte au bon fonctionnement du service. (J.O Sénat du 14 novembre 2002, p 2722). Suivez l’actualité statutaire chaque semaine sur www.cdg35.fr Pour l’accueil des enfants scolarisés aux heures qui précèdent et suivent la classe, un animateur minimum pour 14 mineurs est obligatoire. Si les enfants ont moins de 6 ans, un animateur pour 10 est requis. Des règles d’hygiène et de sécurité à respecter Un autre volet du dispositif concerne le renforcement des obligations exigées en matière de qualité d’accueil et de sécurité. Ainsi, les locaux doivent être abrités et adaptés aux conditions climatiques. Les sanitaires doivent être en nombre suffisant et organisés de façon à permettre une utilisation distincte par les filles et les garçons de plus de 6 ans. Un lieu doit être prévu pour isoler les malades. La restauration doit répondre aux règles d’hygiène et de sécurité en vigueur. Enfin, les bâtiments doivent satisfaire aux conditions requises par les règles de sécurité contre les risques d’incendie et de panique. Des inquiétudes dans les communes rurales Face à cette nouvelle réglementation, les élus des communes rurales ont exprimé au Gouvernement leurs difficultés à mettre en œuvre le dispositif, notamment eu égard aux conditions de diplômes exigées. Le Ministère vient d’ailleurs de préciser que dans les centres accueillant moins de 80 mineurs, durant moins de 80 jours, l’encadrement peut être assuré par un titulaire du BAFD ou par une personne en cours de formation BAFD (réponse écrite publiée au J.O. Assemblée nationale du 23 décembre 2002). JURISPRUDENCE Réintégration après disponibilité L’arrêt du Conseil d’Etat du 30 septembre 2002 (Mme Guerry) vient rappeler un principe parfois méconnu et pourtant essentiel, concernant les agents en disponibilité. Lorsqu’un agent souhaite réintégrer sa collectivité au terme d’une période de disponibilité, il est maintenu dans cette position si son poste n’est pas vacant et si la disponibilité n’a pas été accordée pour un motif familial. Au regard de la réglementation relative à l’assurance chômage, l’agent est considéré comme ayant perdu involontairement son emploi. S’il remplit par ailleurs les conditions générales requises pour ouvrir droit aux allocations chômage (recherche d’emploi, aptitude physique …), il perçoit des allocations pour perte d’emploi, versées par son employeur s’il est titulaire. Dossier individuel Un agent qui consulte les pièces de son dossier individuel peut se voir imposée la présence d’un collègue par son employeur au moment de la consultation. Le juge n’y voit pas d’obstacle dès lors que cette présence n’entache pas le principe de confidentialité et n’empêche pas l’agent de faire copie des pièces l’intéressant. (Cour Administrative d’Appel de Lyon, 22 mai 2001, M.F, req 99LYO1093). 3 D ssier Diminuer la précarité des emplois territoriaux Les agents non titulaires représentent environ le tiers des salariés des collectivités territoriales. De droit public ou de droit privé, sur des postes d’exécution ou au contraire haute- Les nombreuses facettes de la précarité Quel est le point commun entre un chargé de mission au développement économique, un auxiliaire à la cantine, un emploi jeune à la bibliothèque, un professeur de musique contractuel, un saisonnier au camping municipal ou un CES aux espaces verts ? Ce sont tous des agents territoriaux non titulaires. Mais la précarité ne les concerne pas tous de la même façon. ment qualifiés, ces emplois très diversifiés semblent être dans la plupart des cas, indispensables au bon fonctionnement des services publics locaux. Le qualificatif “précaire” accolé à ces emplois fait référence à leur situation juridique. En y regardant de plus près, la notion de précarité s’avère complexe. Ce qui est sûr, c’est que ces postes nécessitent une gestion attentive de la part des élus et des services du personnel. Cette notion de précarité recouvre des aspects et des réalités très différentes. Elle est la plupart du temps appréciée sous l’angle juridique. Un guide du service Documentation du CDG 35 vient d’ailleurs d’être publié et fait “le point sur les non titulaires de droit public”. PRÉCARITÉ ET PRÉCARITÉ Schématiquement, on peut distinguer une précarité “négociée” donc relative qui concerne des contractuels de catégorie A d’une précarité “subie” concernant souvent les auxiliaires, et les agents horaires. On peut définir la précarité par une insécurité professionnelle, une position de faiblesse sur le marché du travail et des difficultés d’ordre social. Ainsi la situation des contractuels est effectivement pré- caire en terme d’avenir du contrat, néanmoins les niveaux de rémunération et les durées d’engagement limitent les difficultés d’ordre social. DES AGENTS VULNÉRABLES Les agents auxiliaires cumulent quant à eux relation de travail de courte durée, faible niveau de qualification et de rémunération. Ils sont aussi plus vulnérables sur le marché du travail. Il s’agit de surcroît souvent d’emplois à temps non complet. D’ailleurs même les agents titulaires sur des emplois inférieurs au mi-temps n’ont pas toutes les garanties du système de la carrière : ils peuvent être licenciés si leur emploi est supprimé. Ces salariés se rapprochent donc du second type de précarité alors même qu’ils sont fonctionnaires. Les non titulaires en Ille et Vilaine : surtout dans le technique et le médico-social Les limites de la loi Sapin 4 (source : bilan social des collectivités de moins de 50 agents au 31.12.2001) Le dispositif dit de résorption de l’emploi précaire prévu par la loi du 3 janvier 2001 est complexe. Il prévoit ainsi des concours réservés, des intégrations directes et la reconnaissance de l’expérience professionnelle. Le principe général est de favoriser la nomination stagiaire d’agents qui n’ont pas pu passer les concours correspondant à leur grade faute d’organisation. Ainsi le dispositif comporte “encore moins d’élus que d’appelés”. Le service Gestion des Carrières du CDG 35 a procédé pour le compte des collectivités affiliées à 71 études de cas qui ont abouti jusqu’à présent à une trentaine d’intégration. D’autres agents pourront bénéficier des concours réservés ou de la reconnaissance d’expérience. DES EMPLOIS DE PROXIMITÉ CUMUL DE HANDICAPS SOCIAUX A l’heure où l’on valorise les services aux personnes et les relations de proximité, constatons que ce sont des tâches souvent confiées aux agents précaires : agent social chargé du ménage chez les personnes âgées, agent des écoles qui surveille les enfants à la cantine, assure l’entretien des classes et de la mairie, agent de renfort aux espaces verts, et au cimetière… Les difficultés d’insertion professionnelle sont rarement seules en cause dans la précarité vécue par les agents non titulaires. Elles s’accompagnent souvent d’une vie sociale ou familiale chaotique, de problèmes de santé invalidants. De par les fonctions qu’ils occupent, ces agents sont d’autant plus sujets aux accidents du travail et aux maladies professionnelles qu’ils sont peu encadrés et que leur niveau de formation est réduit. Les risques bien réels sont connus des médecins du travail : “une femme de ménage, qui pour nettoyer plus efficacement, mélange de l’eau de javel à de l’ammoniaque, fabrique du chlore toxique sans en être consciente”, “un ouvrier qui nettoie une tondeuse à gazon sans respecter les consignes de sécurité peut se blesser”. DES AGENTS INDISPENSABLES Les collectivités reconnaissent qu’elles ne peuvent se passer de ces agents non titulaires. D’abord d’un point de vue de souplesse dans la gestion des ressources humaines : cela permet d’assurer la continuité du service public en remplacement des fonctionnaires absents : “la raison la plus fréquente c’est le congé parental, l’arrêt longue maladie, principalement dans les écoles. Ce n’est pas toujours évident de trouver des remplaçants car les horaires ne sont pas pratiques”. D’autre part, les missions de proximité se caractérisent par des variations dans les charges de travail qu’il faut appliquer au personnel recruté : “l’activité des agents sociaux dont le nombre d’heures varie suivant le nombre de personnes suivies, leur état de santé…”. Cela concerne aussi certains secteurs où les besoins sont incertains ou nouveaux : “animateur multi-média, sensibilisation au tri des déchets”. Enfin, les contraintes budgétaires des collectivités les amènent à faire des choix : “on a 40% de charges de personnel, on ne peut pas faire plus”. Dans ces conditions, les aides et exonérations de charges de l’Etat afférentes à l’embauche de CES, CEC ou emplois-jeunes sont attractives pour les petites collectivités. Par ailleurs, l’aide aux populations en difficulté de la commune est parfois évoquée par les élus pour expliquer le recours à des agents non qualifiés sur des dispositifs d’insertion : “le choix en recrutement est parfois de faire aussi du social”. Ce dossier a été réalisé à partir d’un rapport effectué par Anne-Laure Trécherel, étudiante à Rennes 2. En plus d’une analyse statistique, des collectivités ont été interrogées : Melesse, Chavagne, Cintré, Communauté de communes du canton de Guichen. SORTIR DE LA PRÉCARITÉ 80% des non titulaires des petites collectivités d’Ille et Vilaine sont rémunérés sur l’échelle 2, sur des grades accessibles sans concours. Si leur emploi est précaire, c’est que le besoin est considéré “non permanent”. Dans la plupart des cas, le personnel non titulaire aspire à acquérir le statut de fonctionnaire sans envisager de passer un concours, ne serait-ce que ceux de catégorie C. Il privilégie l’intégration ou la titularisation directe. En effet, l’histoire de ces agents, souvent jalonnée d’échecs successifs (scolaires, familiaux, professionnels) hypothèque leurs perspectives de succès. C’est ce qu’exprime une ATSEM qui travaillait auparavant “dans une boîte qui a fermé” et qui voudrait aujourd’hui “avoir plus d’heures et être titularisée. On en a déjà parlé avec le maire il y a un moment mais cela ne se fait pas…cela fait quand même sept ans que je fais des remplacements alors j’attends”. Les efforts particuliers que font les collectivités pour former leurs agents de renfort sont récompensés lorsqu’un poste permanent se libère : il est ainsi possible de titulariser un agent qui a la connaissance du service et une vraie compétence professionnelle. A défaut d’intégrer les non titulaires, comment réduire leurs facteurs de précarité ? Les agents qui ne peuvent être titularisés restent trop souvent “des travailleurs de l’ombre”. Voici quelques pistes pour ne plus négliger ces salariés “hors statut” et pourtant “indispensables” au quotidien : • Bien informer les agents Les fonctions de proximité de ces agents les éloignent des circuits d’information alors qu’ils en ont davantage besoin : penser à les accueillir dans la collectivité et leur expliquer la finalité de leur travail, les convier aux réunions de service et les rencontrer régulièrement. En retour l’encadrement sera avisé de multiples faits utiles pour l’action. • Sécuriser le travail Afin de réduire tous les risques auxquels sont soumis les agents d’exécution, il faut être particulièrement vigilant sur les mesures de prévention : consignes sur les méthodes de travail, équipement adapté, suivi par la médecine professionnelle, lecture des fiches hygiène et sécurité, utilisation d’un extincteur… • Reconnaître l’importance de leur rôle Au moins autant que les titulaires, les non titulaires ont besoin d’avoir une reconnaissance de leur travail par leur employeur : l’invitation aux cérémonies comme les vœux ou les visites des élus sur le terrain les encouragent dans leurs missions. • Mettre en place une action sociale volontariste Dans la plupart des cas, les agents non titulaires jouissent de moins d’avantages alors qu’ils en ont peut-être plus besoin que d’autres. Certaines collectivités attribuent à l’ensemble du personnel les mêmes droits à congé, une prime de fin d’année. Il convient de les conseiller sur les mutuelles et régimes de prévoyance (indemnités journalières) et de les inciter à adhérer à un comité des œuvres sociales. Le guide “le point sur les agents non titulaires de droit public” est disponible sur www.cdg35.fr “Gestion du personnel/ Documentation pratique/Guides” 5 Pratique www.cdg35.fr une bibliothèque pour le service du personnel Depuis maintenant un an, le CDG 35 vous donne rendezvous sur son site internet. Conçu pour faciliter la gestion de votre personnel, pour vous faire gagner du temps, cette adresse renferme de multiples ressources concrètes et pratiques dont la rubrique “GESTION DU PERSONNEL”. NOUVEAUTÉ : Vous pouvez recevoir chaque mois directement dans votre messagerie toute l’actualité juridique se rapportant au personnel (nouvelles notes d’infos, derniers textes parus, jurisprudence marquante…) ainsi que les informations relatives à la vie du CDG : “Actualités & infos pratiques/S’abonner aux actualités”. Une base de données sur la gestion de la FPT ouverte à tous Vous pouvez retrouver toutes les informations, les outils pratiques nécessaires aux responsables du personnel, aux élus désireux de maîtriser davantage les notions statutaires. Les rubriques “s’initier à la gestion du personnel” et le “statut de l’élu” vous donnent les principaux repères à connaître. Plus de 1 500 documents en ligne La rubrique “documentation pratique” et “recherche documentaire” sont de véritables mines d’information : tous les documents dont vous avez besoin à un moment ou à un autre sont à votre disposition. - 140 modèles d’arrêtés classés dans 14 thèmes à télécharger et à adapter au cas précis : nomination, modification d’une durée de travail, attribution de primes, mise en disponibilité… - tous les indicateurs de paie pour disposer des indices mis à jour : taux de cotisations, valeurs de références, montant des primes… - 14 imprimés de gestion pour améliorer vos relations avec le CDG : vu... Repéré pour vous imprimé de déclaration de vacance d’emploi, de saisine du Comité Médical ou de la CAP, de demande de remplacement… - 172 fiches pratiques pour faciliter la pratique de la gestion du personnel. Elles sont classées selon 5 domaines : accès aux grades, encadrement et suivi de l’effectif, hygiène et sécurité, recrutement, secteurs professionnels. - 115 notes d’information sur l’actualité réglementaire de la gestion du personnel. Elles vous sont envoyées par courrier mais si vous l’avez égarée ou perdue de vue, un petit clic et vous pourrez l’imprimer. - 77 guides : nos diverses publications pour aller plus loin. Citons : le classeur des avancements de grades, les miniguides sur la CNRACL, le plan de classement des communes de moins de 2 000 habitants, le point sur le régime des congés… Un gain de temps important Pour s’y retrouver facilement, tous les documents sont classés par thème. Par ailleurs, les modèles d’arrêtés vous sont proposés au format rtf. Cela signifie qu’ils s’ouvrent dans votre traitement de texte : vous pouvez ainsi les enregistrer et les personnaliser sans avoir à les retaper. Les autres documents sont au format pdf. Pour les lire, il vous suffit de télécharger le logiciel Acrobat depuis la page d’accueil du site. Pour suivre de près l’actualité du personnel en un temps minimum, rendez-vous tous les lundis sur la page “A la Une”. Articles de presse “Les étrangers dans la Fonction Publique” Yves Chevalier, sous-directeur des statuts et des rémunérations à la DGAFP analyse l’état actuel du droit en matière d’ouverture des emplois de la Fonction Publique aux ressortissants communautaires voire, pour des postes de contractuels aux personnes d’autres nationalités. (Les cahiers de la Fonction Publique, septembre 2002) “L’alcoolisme chez les territoriaux : les moyens juridiques de la prévention et de la sanction” L’ensemble des acteurs chargés de la prévention dans le domaine médical, l’employeur, les collègues, ont un rôle à jouer dans l’aide qui peut être apportée à un agent victime de l’alcoolisme. Cette maladie peut entraîner des comportements fautifs, sanctionnables sur le plan disciplinaire. Une jurisprudence fournie témoigne du recours assez fréquent de la part de l’employeur à une décision d’éviction de l’agent. L’article de la revue de la Gazette fait le point sur tout ce qu’un employeur doit connaître pour appréhender au mieux ces situations difficiles. (La Gazette, 6 janvier 2003) 6 Livre “Et devinez sur qui ça retombe ?” ou les mille et une interrogations rencontrées par les élus de nos 36500 communes retracées dans un ouvrage vivant et inhabituel. “Mairie-Conseils”, un service mis en place par la Caisse des Dépôts et Consignations a recensé les 80 000 questions liées à la gestion communale auxquelles ses spécialistes ont répondu lors des deux derniers mandats municipaux et en a extrait l’essentiel. Une mine d’infos… émaillée de portraits chaleureux de nombreux maires, d’analyses sur le rôle et le devenir de la fonction d’élu municipal. A lire absolument ! Vous pouvez vous procurer ce livre auprès de La Documentation française 29-31 quai Voltaire - 75344 PARIS cedex 07 au prix de 20 € Sur le WEB www.dgcl.interieur.gouv.fr : Le Ministère de l’Intérieur propose sur le site de la DGCL un document de travail récapitulant les informations statistiques essentielles sur les collectivités locales : ces données se rapportent au dénombrement des collectivités locales, à leurs finances, leur fiscalité, leurs ressources humaines… www.inet-bretagne.fr : Ce site propose entre autre un annuaire des communes et structures intercommunales bretonnes ayant crée leur site Internet. R E S E A U X E c h personnel s Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences : première coordination des Ressources Humaines Territoriales La publication d’un nouveau calendrier de concours est l’occasion, chaque année, de réunir les DRH des collectivités non affiliées au CDG et des responsables de formation (CNFPT, CURET, IPAG) pour anticiper les flux de recrutements statutaires liés aux formations avant et après concours. R E N C O N T R E S Face aux incertitudes liées au “choc démographique” et au renforcement de la décentralisation, cette réunion du 14 janvier 2003 s’inscrit dans une démarche prévisionnelle et marque un renforcement des coopérations en matière de gestion des effectifs et des compétences : • Le calendrier de concours présenté est pour la première fois, commun aux 4 CDG bretons et au CNFPT. Cette clarification résulte d’une coopération institutionnelle accrue et du recensement pluri-annuel des recrutements opéré en septembre 2002. • La réunion est ouverte à un nombre élargi de collectivités pour disposer d’une meilleure représentativité de l’emploi : les 15 directions des ressources humaines conviées regroupent environ les deux tiers des territoriaux d’Ille et Vilaine. Par ailleurs, le CDG ne manque pas de relayer les difficultés de recrutement rencontrées par les petites collectivités. • Le tour de table permet de constater qu’au-delà des spécificités de chaque collectivité, les inquiétudes sont les mêmes au sujet, par exemple, des cadres techniques et administratifs. Ainsi, avant même les départs en retraite de nombreux ingénieurs et attachés, des difficultés sérieuses compliquent les recrutements de techniciens et de rédacteurs. Cette première “synthèse des données relatives à l’emploi” prévue par la loi Sapin du 3 janvier 2001 s’est achevée sur des perspectives de mise en commun d’énergies et de savoir faire. Un groupe de travail doit se constituer sur la méthodologie de la GPEC, d’autres personnes souhaitent s’investir sur la promotion de la Fonction Publique Territoriale. Surtout, chacun des participants a pu constater qu’il n’y a qu’un seul marché du travail ; c’est à dire qu’il est impossible de raisonner isolément concernant l’avenir des moyens humains des collectivités territoriales. Près de 200 itinérants territoriaux réunis à Saint-Grégoire Les vœux de l’unité Remplacement sont l’occasion de réunir des agents dispersés le reste de l’année dans tout le département. Monsieur BARRÉ, Président, et Monsieur HAIGRON Vice-Président chargé de l’unité, ont présenté leurs vœux aux agents itinérants le vendredi 24 janvier dans le cadre de la traditionnelle réunion annuelle. Cette manifestation rassemble chaque année de plus en plus d’agents. Cette augmentation est l’une des traductions naturelles de l’activité de cette unité. En effet elle trouve son origine dans deux paramètres distincts : • la progression de l’effectif courant : les nouveaux partenariats signés en 2002 pour le recrutement et la formation d’agents ont permis de reconstituer puis d’augmenter les effectifs et répondre ainsi à l’augmentation des sollicitations provenant des collectivités. • L’augmentation des départs : la tradition du CDG veut que chaque agent itinérant recruté par une collectivité dans l’année écoulée soit invité et comme les employeurs locaux d’Ille et Vilaine se tournent de plus en plus vers notre “pépinière territoriale”, cela fait… beaucoup de monde ! Au delà des soucis de gestion que tout cela induit, c’est autour de ce bilan positif, parce que dynamique, que les vœux ont été chaleureusement présentés pour une année qui s’annonce de fait très active. en direct des services Vœux 2003 Le 14 janvier s’est déroulée la traditionnelle cérémonie des vœux au CDG. Après avoir salué la qualité du travail accompli par le personnel du Centre, dirigé par Michel MORIN, le Président, Robert BARRÉ a développé les dossiers prioritaires pour l’année 2003 : poursuite des actions de sensibilisation des élus et responsables du personnel, lancement de la démarche en faveur de l’emploi. Ces axes de travail s’inscrivent dans la continuité du projet de service adopté par le Conseil d’Administration du 10 juillet 2002. CARRIÈRES : pensez-y ! Au cours du dernier trimestre 2002, les collectivités affiliées ont reçu deux types de documents essentiels pour le suivi des agents territoriaux. Ainsi maintenant les tableaux de proposition d’avancement de grades et d’échelons et les 8500 fiches de notation doivent être renvoyés dûment complétés au CDG aux dates indiquées : le 14 janvier pour les tableaux et le 31 janvier pour les fiches. Ces dossiers constitueront ensuite l’ordre du jour de la Commission Administrative Paritaire du 18 mars prochain. DOCUMENTATION : vif succès pour les réunions sur le régime indemnitaire Près de 400 personnes, élus et cadres chargés du personnel, venus de toute l'Ille et Vilaine, ont assisté les 10 et 11 décembre dernier aux deux réunions proposées par le CDG 35 sur le régime indemnitaire. L'objet de cette conférence était plus précisément d'informer les collectivités sur le nouveau dispositif : réforme des heures supplémentaires, création de nouvelles indemnités. Organisées par le service Documentation, avec la participation du Président et du Directeur de l'établissement, ces réunions s'inscrivent dans le cadre de l'action du CDG 35 de sensibilisation des élus à leur rôle d'employeur. PAIE : TDS et DADS 210 établissements sous-traitent l’élaboration de leurs bulletins de salaires au CDG 35, ce qui représente plus de 3 500 paies par mois. L’actualité de ce début d’année est l’établissement pour chaque collectivité de la Déclaration Annuelle des Données Sociales (DADS), reflet des bulletins de salaires édités l’année précédente. La Transmission de ces Données Sociales (TDS) se fait ensuite sur support magnétique vers la Caisse Régionale d’Assurance Maladie qui, après contrôle, ventile ces informations auprès des Caisses de Retraite, services des Impôts et URSSAF. 7 Reportage acti ns personnel ACTIONS PERSONNEL : En dehors des effectifs, ressentez-vous des manques de compétences ? Echos des établissements d’accueil des personnes âgées L’évolution démographique générale de la société questionne l’avenir des recrutements, l’équilibre des régimes de retraite, mais plus directement encore la prise en charge de la vieillesse. Cela concerne en particulier les logements-foyers dont l’organisation figure régulièrement à l’ordre du jour du Comité Technique Paritaire départemental. Le CDG réunit également leurs directeurs en ce début février pour échanger sur la démarche qualité au travers de la présentation d’une démarche d’auto-évaluation. Pour évoquer le contexte des établissements d’accueil des personnes âgées, voici le point de vue de Mesdames Valérie Couasnon et Laurence Jouanneau, respectivement directrices du logement-foyer de Dol de Bretagne et de Vezin le Coquet. ACTIONS PERSONNEL : Comment caractériser la situation actuelle au sein des logements-foyers ? V. COUASNON et L. JOUANNEAU : D’abord nous mettons en œuvre l’allocation prestation autonomie qui apporte des améliorations sensibles mais aussi beaucoup de déceptions. Ensuite nous devons préparer la transformation de la plupart des foyers logements en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes afin de prendre encore mieux en charge la dépendance. Mais c’est un dossier qui bouleverse toutes nos organisations : nouvelles fonctions (blanchisserie par exemple), nouvelles normes techniques à adapter à nos locaux, présence obligatoire de personnel médical : infirmière, médecins… Nous faisons là le pari de notre avenir mais pour cela nous avons besoin de soutien : le phénomène du papy boom ne fait que commencer et chacun reconnaît que la prise en charge des personnes âgées nécessite des moyens importants. ACTIONS PERSONNEL : Concernant les moyens humains, il semble y avoir des difficultés de recrutement ? V. COUASNON et L. JOUANNEAU : Effectivement, il y a une pénurie importante de personnel soignant. On a de plus en plus recours aux contractuels car il faut bien avouer que le système du concours dissuade plus d’un titulaire de diplôme d’état à entrer dans un établissement relevant de la fonction publique territoriale. Il va privilégier l’hospitalière qui recrute directement au vu du diplôme d’état et qui propose un régime indemnitaire beaucoup plus intéressant. Alors aujourd’hui, on s’adapte. Faute de trouver une aide soignante, on est amené à recruter une auxiliaire de soins pour s’occuper des médicaments par exemple alors que ce n’est pas tout à fait réglementaire. 8 V. COUASNON et L. JOUANNEAU : Absolument, l’accompagnement des personnes âgées ne s’improvise pas. Les actions de formation continue sur la manutention des personnes âgées sont utiles mais loin d’être suffisantes. Par exemple pour le personnel d’animation, il faudrait des stages sur la prise en charge des maladies d’Alzheimer et sur l’alcoolisme chez les sujets âgés… Voilà le type de compétences que nos personnels auraient besoin d’acquérir. Nous devons avoir recours à des organismes extérieurs dont le coût est très élevé. Concernant les directeurs d’établissements, un Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissements sociaux vient d’être conçu en Loire Atlantique avec le CNFPT. C’est une première et nous espérons qu’il pourra se développer ailleurs car beaucoup de directeurs, relevant notamment de la filière administrative, n’ont pas suivi de formation initiale adaptée à leurs fonctions. Il n’y a pas non plus de pré-formation pour les métiers d’aides soignantes, d’aides médico-psychologiques, d’infirmières et pourtant ces compétences spécifiques sont indispensables. Parfois on parvient à orienter nos collaborateurs vers des stages organisés par la FPH. ACTIONS PERSONNEL : Comment voyez-vous l’avenir du secteur des personnes âgées au sein de la territoriale ? V. COUASNON et L. JOUANNEAU : Cela avance lentement. Depuis longtemps la FNADEPA, association de directeurs d’établissements accueillant des personnes âgées, demande qu’il y ait une véritable reconnaissance du statut de directeur comme dans l’hospitalière ou comme cela a été créé pour la petite enfance avec le cadre d’emplois des coordinatrices de crèches. Pourtant si le choix de la prise en charge du vieillissement dans des structures décentralisées est fait, il doit être accompagné. Malgré tout, on s’investit dans les réformes actuelles car elles visent la qualité. On se dit que quand tout sera en marche, alors nos établissements seront en capacité de vraiment bien accueillir les résidents. Et puis on travaille avec des équipes motivées qui aiment leur travail au contact des personnes âgées.