L`avortement Vu par un prêtre exorciste Frère Christian de la Vierge

Transcription

Livret : L’avortement vu par un prêtre exorciste — 2009
Auteur : Frère Christian de la Vierge, ofm
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L’avortement
Vu par un prêtre exorciste
Frère Christian de la Vierge, ofm
© Choisir la Vie-Isère
Tous droits réservés pour tous pays.
Reproduction interdite.
© Editions Bénédictines 2009
5, Rue Georges Ratier
36170 Saint-Benoît-du-Sault
Éditions laïques et chrétiennes
qui doivent leur nom au lieu où elles sont implantée
www.editionsbenedictines.com
n° éditeur 978-2-84863
isbn 978-2-84863-080-9
L'avortement vu par un prêtre exorciste_2013-08-23.docx
Texte vérifié par rapport au texte du livre original par CoGl
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"Salut à vous, fleurs des martyrs, Qu'au seuil même de la vie L'ennemi du Christ a
arrachées, Comme l'ouragan les roses naissantes.
Premières victimes du Christ, Tendre troupeau parmi les martyrs ; Près de l'autel,
innocents, vous jouez Avec vos palmes et vos couronnes."
Extrait de l'hymne du poète Prudence (348 -v. 415), chantée en la fête des Saints
Innocents.
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Table des matières :
Présentation................................................................................................................... 5
I ]. Le point de vue psychologique................................................................................ 7
1). LES DEUX VICTIMES DE TOUT AVORTEMENT ..................................................................7
2). CHEMINS DE GUÉRISON.........................................................................................................9
II ]. Essai théologique sur l'avortement ..................................................................... 16
1). GRAVITÉ DE L'ACTE..............................................................................................................16
2). ATTEINTE À LA PATERNITÉ DE DIEU ................................................................................16
3). LA GRANDE PROPHÉTIE MESSIANIQUE............................................................................17
4). ATTEINTES À L'IMMACULÉE CONCEPTION ET À L'INCARNATION..............................19
5). L'ANNONCIATION ET LA VISITATION ...............................................................................19
En guise de conclusion ................................................................................................ 22
L’Association Choisir la Vie-Isère ............................................................................. 23
Prière pour les enfants à naître .................................................................................. 25
Pèlerinages pour la Vie ............................................................................................... 26
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Madame la présidente
Choisir la Vie – Isère
Le Barbet
38950 Quaix-en-Chartreuse
Jean-Pierre Cattenoz
Archevêque d'Avignon
Avignon, le 23 janvier 2008
Chère Madame,
Je viens de lire le très beau texte du Frère Christian de la Vierge o.f.m. "L'avortement vu par un
prêtre exorciste". Il est important de faire connaître les conséquences terribles de cet acte de mort qu'est
l'avortement tant pour l'enfant à naître que pour sa mère et pour ses autres enfants.
Je souhaite bien sûr que ce texte ait une large diffusion car par sa concision et sa brièveté, il pourra
toucher les coeurs.
Je vous donne bien volontiers l'imprimatur en date d'aujourd'hui 23 janvier 2008.
Je vous assure, chère Madame, de ma prière à toutes vos intentions dans la puissance de l'Esprit
Saint.
+ Jean-Pierre Cattenoz
Archevêque d'Avignon
Archevêché, 31 rue Paul Manivet, BP 84005 AVIGNON cedex 1
Tél. 04 90 27 26 03 ; courriel : [email protected]
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Présentation
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Présentation
Ces pages n'ont pas la prétention d'être un enseignement complet et magistral sur le plan
technique, médical ou psychologique, concernant le douloureux problème de l'avortement. Elles
expriment seulement le témoignage d'un prêtre que le ministère de compassion, confié par son évêque, a
amené à rencontrer beaucoup de femmes blessées profondément dans leur coeur, leur psychisme, leur
comportement familial et leur vie spirituelle, ne sachant d'où provenaient les troubles profonds qui les
tourmentaient, les attribuant parfois à des causes occultes (sortilèges, maléfices ou "esprits mauvais").
Ce prêtre n'ignore pas ses propres limites 1, n'étant ni médecin, ni psychologue de profession. Son
ministère le porte sur bien d'autres épreuves morales ou spirituelles, là où le malin a parfois sa part. C'est
donc à travers le dialogue que je découvris la cause réelle et parfois lointaine, voire totalement oubliée,
des troubles profonds qui tourmentent le coeur et l'âme de femmes en grande détresse morale et
psychique, et dont la guérison, sans négliger les secours thérapeutiques, relève d'un autre ordre que la
simple médecine. Ce désarroi s'exprime clairement par l'aveu de l'une d'elles : "J'ai tué mon enfant !" Tel
est bien le cri proféré ou voilé qui jaillit du coeur de la maman, victime d'un avortement consenti ou subi.
Certes, bien des facteurs expliquent, quoique sans le justifier, le recours à l'avortement. Mais
l'avortement reste toujours la mort d'un innocent qui ne demandait qu'à naître pour apporter la joie à ses
parents. Et à l'insu des différents acteurs de cette oeuvre de mort, intervient toujours,
quoiqu'indirectement, celui qui est "homicide depuis le commencement" (Jn 8, 44). Car ne pouvant luimême engendrer un "être" à sa ressemblance, Satan est jaloux de la Femme source de vie qui donne
naissance à un nouvel être à l'image de Dieu et à la ressemblance de l'Homme (père et mère) (Sag 2, 24).
On peut être étonné que l'on évoque ici l'action du démon, alors que la tendance générale,
fortement marquée par le rationalisme, porte à ignorer ou à minimiser, voire à nier son existence. Or,
celle-ci est bien réelle, même si elle demeure cachée. Il arrive d'ailleurs qu'une âme toute donnée à Dieu,
1
Ce prêtre a exercé son ministère en relation avec des médecins, des psychologues, des psychiatres, comme aussi d'autres
thérapeutes.
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Présentation
et sans aucune faute de sa part, subisse son emprise par de violentes attaques, soit extérieures sur le corps
ou l'environnement : curé d'Ars, Padre Pio, Marthe Robin, etc, soit plus intimes sur l'âme et le psychisme
: Thérèse de l'Enfant-Jésus, Marie-Thérèse Noblet, etc. Ces tourments manifestent la rage de l'esprit
maudit sur ces âmes, dont la prière, les souffrances offertes et la sainteté exercent un grand rayonnement
dans l'Église et sur le monde.
Ce témoignage, dont on peut bien sûr discuter certains éléments, comporte deux parties :
•
d'abord une partie psychologique (I) ;
•
puis une partie théologique (II).
Le texte ne porte que sur le fait de l'avortement et non pas, même si l'on parle parfois de faute ou
de péché, sur la conscience morale des acteurs de cette oeuvre de mort (parents, famille, monde médical,
voire le législateur). Nous devons juger les comportements, mais Dieu seul juge les coeurs, et Il est
miséricordieux envers ceux qui Lui demandent humblement pardon. Cependant, Dieu laisse l'homme
libre d'accepter ou de refuser la miséricorde divine, de se rapprocher ou de se séparer pour toujours du
divin Sauveur...
Frère Christian de la Vierge
Ordre des frères mineurs
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I ]. Le point de vue psychologique
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1). LES DEUX VICTIMES DE TOUT AVORTEMENT
Tout avortement fait toujours deux victimes : l'enfant et sa mère. Ce qui veut dire qu'il y a deux
personnes avortées :
•
L'enfant, qu'on prive de sa vie en plein surgissement à travers d'indicibles souffrances morales
et physiques.
•
Sa mère, avortée dans ses puissances féminines et maternelles et ses fonctions physiologiques,
à tous les niveaux de sa personnalité : biologiques, affectifs, moraux, spirituels.
Par nature, la femme est affective et maternelle : elle génère l'amour, elle engendre la vie, quel
que soit le domaine de cette maternité : corporelle, familiale, sociale, spirituelle ou simplement amicale.
Elle vit dans le don, le service (au sens noble du terme). Ses fonctions biologiques et psychiques
l'orientent naturellement vers l'autre, les autres, comme aussi, (dans toute sa noblesse), vers le sacrifice.
Or, même si, sur-le-champ, elle ne s'en rend pas compte, l'avortement va l'atteindre profondément dans sa
dignité personnelle et dans sa vocation fondamentale, comme aussi dans son équilibre psychologique.
Que se passe-t-il, en effet, dans l'avortement voulu et provoqué ? La femme, de berceau qu'elle
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était, devient tombeau. Au lieu d'engendrer la vie, elle engendre la mort, un mort. En même temps, la
mort est entrée en elle et y demeure. Comprenons bien : dès qu'il y a conception, un long et délicat
processus se développe dans le corps de la femme, pour aboutir normalement à une naissance. Or, voilà
qu'une violence extérieure, imprévue, va brutalement arrêter ce processus biologique naturel, en arrachant
de force ce qui était en train de s'accomplir (on est loin d'une fausse couche spontanée). Que va donc faire
la nature ? Elle va continuer son travail inachevé, mais alors dans la femme, et sous une autre forme,
provoquant un mal-être et de profonds troubles, dont une immense tristesse.
Certes, dans quelques cas, assez rares à mon sens, le souvenir peut s'estomper dans la conscience
de la femme. Mais le non-conscient (subconscient ou inconscient) en porte une blessure ineffaçable, que
ne peut guérir le recours médical ou thérapeutique 2. Seul, nous le verrons, le Sauveur peut transformer
cette plaie toujours vive, en source de vie et de joie. Il est bon, d'ailleurs, de rappeler cet adage, bien
connu des moralistes :
"Dieu pardonne tout et toujours,
l'homme quelquefois,
mais la nature ne pardonne jamais !"
On peut l'illustrer ainsi : je puis participer à un excellent banquet, mangeant et buvant au-delà du
nécessaire. Pris de remords, j'en recevrai le pardon du Père de toute miséricorde, mais ma nature ne me le
pardonnera pas et peut, dans certains cas, me le faire payer très cher.
Il peut arriver aussi, quoique très rarement, que la femme qui porte un commencement de vie ne
réalise pas toute la gravité de l'intervention chirurgicale à laquelle elle se soumet. Telle cette femme, très
tourmentée et dépressive, qui m'a confié qu'après une rencontre avec un garçon, quand elle avait 15 ans,
elle avait subi une intervention de ce genre, croyant alors qu'on lui enlevait simplement une "grosseur"
gênante ! Ses parents, bien plus tard, lui dévoilèrent toute la vérité. Je lui ai alors raconté ceci pour lui
faire comprendre qu'un avortement a toujours des conséquences douloureuses et souvent dramatiques:
"Voilà qu'en plein été j'ai soif, on m'apporte un verre d'eau. Or, j'apprends qu'on y
a mêlé un poison. Si je bois, je deviens coupable et donc responsable de ce qui s'en suivra.
Mais voilà que j'ignore la présence de ce poison. Je bois le contenu du verre, de manière
2
La thérapie médicale, la psychologie et la psychiatrie, exercées dans un bon esprit, peuvent soulager ou guérir les troubles
du psychisme, d'ordre caractériel ou autre, mais ne peuvent rien quant aux blessures de l'âme (c'est-à-dire de la conscience
morale ou de l'esprit), où seul peut intervenir le Christ, par Sa parole et Ses gestes sacramentels de Pardon, de Guérison et
de Rénovation.
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très innocente et sans commettre de faute. Mais le poison est en moi, qui, maintenant, va
opérer son oeuvre de désordre et de mort."
De même en est-il de l'avortement qui n'est jamais sans conséquences soit immédiates soit
tardives.
La femme, donc, reste à jamais marquée, dans toutes ses puissances, par cet acte de mort qui,
assez vite ou des années plus tard, va se manifester par toutes sortes de déprimes ou par une constante
attitude d'agressivité... contre son mari, les hommes, son milieu familial, contre elle-même et contre
Dieu. C'est une véritable pulsion de mort ou de destruction, génératrice d'une immense tristesse, de
peurs, d'angoisse et d'un manque. Comme si l'angoisse réelle, vécue dramatiquement par l'enfant avorté
3
, et ses peurs rejaillissaient maintenant sur le coeur de sa mère.
2). CHEMINS DE GUÉRISON
A - L'avortement : Faute irréparable ?
Oui et non !
Oui, car cette petite créature, qui ne demandait qu'à vivre et à être aimée pour combler ses parents
de joie, n'est plus. Il n'en reste pour la mère qu'un souvenir lointain, mais amer et ineffaçable. Parfois, il
aurait été l'enfant unique, ouvrant un chemin d'avenir pour ses parents, ou bien il aurait marqué de sa
présence aimable, ses parents, la fratrie, toute la parenté et les amis ! Et puis, surgissent les inévitables
questions désormais sans réponses : que serait-il ? Que ferait-il ? Quelles joies ou quelles peines aurait-il
données ? Et bien sûr, s'ajoute le remords des parents concernant la souffrance du tout-petit, condamné à
une mort subite et violente.
3
L'âme du nouvel être, insufflée par Dieu dès sa conception et très lucide dès le début, perçoit clairement qu'elle est rejetée
et en souffre. Le petit corps, quant à lui, ressent la douleur physique à l'âge de quelques semaines. Dans le film du Dr
Nathanson, "Le cri silencieux", le bébé conçu depuis trois mois essaie en vain de fuir l'instrument chirurgical qui va le tuer.
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Non, car pour les parents chrétiens
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et surtout pour la maman, il y a une perspective heureuse
d'avenir. En effet, ce que ne peuvent ni l'aide médicale, ni l'assistance psychologique, l'Enfant Jésus, né
de la Vierge-Mère, le peut au-delà de toute espérance. Par Son intervention sacramentelle, Il accorde le
pardon à tous ceux qui se repentent sincèrement (parents, famille, médecins et autres). Petit à petit, après
un temps de purification plus ou moins long, le Christ met la paix, qui est un don de Dieu, notamment au
coeur de la maman repentante. Il ouvre en outre une voie nouvelle de retrouvailles entre la mère et
l'enfant, qu'elle découvre avec une joie profonde et consolante.
B - Les étapes de la guérison
•
Le premier pas : le repentir et le pardon
Il importe que la mère accepte de s'affronter elle-même et de reconnaître sa culpabilité dans ce
drame afin de demander pardon au Dieu des Miséricordes, et à son enfant.
Double démarche douloureuse et poignante, mais purificatrice et profondément apaisante, qui, si
elle est bien vécue, va libérer la conscience de ce lourd passé, encore plus quand il y a eu plusieurs
avortements. Mais, si l'aveu permet d'affronter le passé et ses erreurs, le Pardon Sacramentel va
pleinement ouvrir la démarche de réconciliation entre la mère et son enfant, avec tous les fruits de paix et
de joie attachés à ce sacrement, où le Christ Lui-même touche l'âme par l'intermédiaire du prêtre.
•
L'imposition du nom
Pour Dieu, tout être humain est unique, porte un nom et est une personne reconnue et aimée par
Lui. L'enfant reçoit dès la conception une âme immortelle et un corps appelé à se développer, que l'enfant
avorté retrouvera de façon parfaite lors de la Résurrection générale à la fin des temps. Dans la Bible, le
nom exprime toute la personne.
Il est très important que les parents, eux aussi, reconnaissent leur enfant, même mort, comme une
personne et lui donnent un nom. J'invite donc toujours la maman et, si possible, le papa, à donner un
nom à leur enfant, si ce n'est pas déjà fait. Parfois, ils n'y pensent pas. Or, c'est primordial. Cela va
permettre aux parents de mieux réaliser l'ampleur de l'acte de mort et d'exprimer plus facilement leurs
regrets et leur demande de pardon à Dieu et au bébé. A l'enfant, cela permettra de sortir de l'anonymat, et
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Pour les parents non chrétiens, voir plus loin.
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ce nom lui donnera une place réelle et concrète dans la vie de ses parents. Les mamans sont soulagées,
apaisées par cette imposition d'un prénom, que ce soit après une fausse couche spontanée ou après un
avortement provoqué.
Quel nom donner ? Certains conseillent un nom s'appliquant indifféremment à l'un ou l'autre sexe
: Claude, Dominique, Camille, etc. C'est, à mon avis, sans importance. Du fait des liens qui unissent la
mère et l'enfant, la maman sait en général intuitivement si elle porte un garçon ou une fille. Il me semble
opportun que la mère choisisse un nom qui chante à son coeur, qui exprime sa tendresse à l'égard de
l'enfant.
•
L'adoption de l'enfant tué
Cette imposition du nom correspond à une véritable adoption. C'est pourquoi j'emploie ce terme,
qui surprend parfois, parce qu'on n'en saisit pas le sens immédiat. Que se passe-t-il, en effet, dans une
adoption légale ? On intègre un enfant venu d'ailleurs, dans le coeur et dans la vie quotidienne de la
famille. Le nouveau venu va désormais marquer de sa présence l'affection et l'existence de la famille.
Dans le cas présent, le vide psychologique dans le coeur des parents, causé par l'avortement, va être
comblé par une présence aimée, aimante, établissant une relation nouvelle entre leurs coeurs. L'enfant
n'est plus un "souvenir", c'est quelqu'un, un vivant qu'on peut appeler et prier.
Cette imposition du nom a, en effet, un autre avantage. Jusque-là, l'enfant innocent était rempli de
l'amour du Père céleste et de la Mère de tous les hommes. Étant dans la main de Dieu et entré dans le
pardon divin 5, l'âme du petit être pardonne toujours et n'en veut pas à ses parents terrestres. Cependant,
elle pouvait peu pour eux tant qu'ils ne l'avaient pas reconnue, restant à leurs yeux comme un enfant
anonyme perdu dans une immense foule. Mais, dès que sa mère ou ses parents lui donnent un nom, un
véritable lien affectif et spirituel s'établit entre eux. Ses parents peuvent l'appeler, le désigner, le
distinguer, lui ouvrir leur coeur et lui demander son soutien, en lui confiant, s'il en a, ses autres frères et
soeurs. Il devient alors un puissant intercesseur pour tous les siens.
5
L'Église Catholique, apostolique et romaine ne s'est pas prononcée définitivement sur le sort des âmes des enfants avortés,
mais dans la version vaticane de l'Encyclique "L'Évangile de la Vie" du 25 mars 1995, le pape Jean-Paul II écrit dans le chapitre
99, à l'intention des femmes blessées par l'avortement : "C'est à ce même Père et à Sa Miséricorde qu'avec espérance vous
pouvez confier votre enfant." (Voir aussi le n° 1261 du Catéchisme de l'Église Catholique).
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•
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Doit-on garder le secret sur l'avortement ?
Tant que la mère, qui a réalisé la gravité de son avortement, n'est pas réconciliée avec Dieu, l'âme
de son enfant avorté et elle-même, elle est extrêmement vulnérable et il paraît prudent qu'elle n'ouvre son
coeur qu'à son confesseur et, si possible, à son compagnon. Notre Seigneur indique clairement le chemin
de conversion quand Il dit : "[...] Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que
pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n'ont pas besoin de repentir." (Lc 15, 7), ou "La vérité vous rendra
libres." (Jn 8, 32).
Le péché de l'avortement doit donc d'abord être confessé. L'excommunication qu'entraîne
automatiquement (latae sententiae) tout avortement provoqué pour tous les acteurs ou conseillers
conscients qu'ils tuent un enfant, doit être levée par l'évêque ou son prêtre délégué. Alors seulement, la
lente guérison des parents peut commencer.
Une fois guérie, la maman entame une maternité spirituelle d'un autre ordre. Avec les conseils
d'un prêtre ou d'un thérapeute chrétien, elle peut alors assumer pleinement ses erreurs passées et lever le
pseudo-secret, qui empoisonnait la vie de famille comme un abcès qui demande à être vidé de son poison.
Il appartient alors à la maman de choisir un moment opportun, peut-être pendant les vacances, pour dire à
ses autres enfants qu'elle et son compagnon ont fauté gravement dans le passé, qu'ils regrettent du fond du
coeur cet avortement, qu'ils y avaient été poussés pour telles raisons, pressions ou menaces déplorables,
qu'ils ne recommenceraient jamais un acte pareil, maintenant qu'ils en connaissent toute la gravité, et
qu'ils supplient leurs enfants de ne jamais se laisser embarquer dans des histoires aussi douloureuses. Ces
confidences doivent se faire dans un climat de tendresse et de confiance, avec des paroles comme : "Mes
chers enfants, vous avez un frère ou une soeur qui n'est plus sur terre. Voilà ce qui est arrivé : ...” 6
La maman peut demander pardon à ses enfants survivants, qu'elle aime plus qu'elle- même, pour
les séquelles qu'ils ont subies malgré eux et leur demander leur aide pour devenir une maman encore plus
aimante. Il est évident que les enfants sont tenus au secret par rapport à l'entourage et aux amis. Les pères
et quelques mères très courageux trouvent de l'apaisement en s'engageant dans la prévention de
l'avortement ou le suivi d'autres femmes blessées par cet acte, au sein d'associations ou de manifestations
6
Les parents peuvent s'inspirer du petit fascicule des Docteurs Philippe Ney et Marie Peeters, Comment parler de votre
avortement avec vos enfants. À commander à Ethos Diffusion, B.P. 90 116, 67024 Strasbourg Cedex 1 [email protected]
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pour la défense de la vie humaine.
•
Guérison des survivants de l'avortement dans la fratrie
Tous les frères et soeurs nés d'une maman qui a subi un avortement avant ou après leur naissance
sont aussi des victimes et souffrent de séquelles terribles, comme une angoisse et un mal de vivre
difficiles à expliquer 7.
Pour guérir en profondeur, les frères et soeurs doivent, eux aussi, s'ouvrir sans crainte à un prêtre
et peut-être en plus à un psychologue chrétien, qui ont l'habitude d'entendre toutes sortes de confidences.
Souvent, des moines prêtres sont plus disponibles que les prêtres diocésains en charge de plusieurs
clochers. Les sacrements, où le Christ intervient personnellement, un pèlerinage, un mouvement de
jeunesse chrétienne ou de scoutisme peuvent aider les jeunes blessés à affronter la vie mieux armés.
C - La matrice (l'utérus) garde la mémoire du drame
En anthropologie, on sait très bien que, dès qu'il y a une cellule humaine vivante, il y a une
conscience latente, un psychisme ; chez l'homme : une pré-inconscience, qui portera toujours le caractère
qu'elle est en train d'acquérir. Alors, que l'on comprenne bien ceci : dans le sein d'une mère qui a subi un
avortement, l'enfant porté ultérieurement a l'impression (au sens fort du terme = ce qui l'imprime) d'abord
inconsciente, puis peu à peu consciente, de vivre dans un cercueil, où quelque chose de terriblement
grave et dramatique s'est accompli. Or, il est à l'âge capital où son inconscient est en train de se
construire, permettant à sa conscience de s'élaborer progressivement.
Dans son état actuel, il ignore ce qui s'est passé dans son berceau-cercueil, mais il en éprouve un
sentiment de terreur et de mort, qui risque de le poursuivre toute sa vie, sans qu'il en connaisse le
pourquoi. D'où cette angoisse suicidaire qui l'étreint (le portant parfois à l'acte), à travers différentes
phases : de peur, de colère, de méchanceté, voire de révolte ou de violence. Comme aussi, s'il possède la
vie sacramentelle, des heures de paix, de joie, marquées cependant d'une certaine inquiétude.
Certes, ces images sont fortes, mais les traumatismes le sont, qui laissent désemparés le médecin,
7
On trouve une description de toutes les conséquences de l'avortement dans le livre du Dr de Cathelineau, Les lendemains
douloureux de l'avortement - Quand Rachel pleure ses enfants, Édition C.L.D., surtout dans les chapitres Le syndrome postavortement et Le syndrome du survivant de l'avortement.
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le psychiatre et parfois le prêtre. Car il s'agit d'un mal profond, originel et définitif. C'est l'inconscient qui
est atteint et non pas le conscient ou le préconscient. On ne peut qu'aider ces personnes à supporter cette
croix douloureuse avec l'aide de la prière et des sacrements et leur conseiller de placer toute leur
confiance en Dieu, car la foi et la grâce nous sauvent. Quant à l'entourage familial ou social qui ne peut
comprendre cet étrange mal-être, on a tôt fait de le taxer d'imaginaire, alors que la souffrance est bien
réelle et que la personne elle-même n'arrive pas à la localiser ou à la qualifier du fait de son origine
utérine et préconsciente.
D - Prières, messes et pèlerinages
Je ne veux pas ici développer les autres démarches nécessaires qui consacrent cette réintégration et
entretiennent le lien avec l'enfant reconnu. D'abord, la célébration du Saint Sacrifice de la Messe (c'est
essentiel), et puis chaque année, une messe anniversaire. En outre, au moins un "Je vous salue, Marie"
offert à l'enfant, comme une fleur, le plus souvent possible. On doit bien cela à celui qu'on a privé d'une
vie terrestre. A condition, cependant, que la maman ne se laisse pas obséder par cet (ou ces) enfant(s)
manquant(s), et que sa propre vie spirituelle et chrétienne reste toute entière orientée vers l'unique
Enfant, Fils éternel du Père, né de la Vierge Mère, dans le cours du temps, notre unique Sauveur.
Un pèlerinage à un lieu marial —comme Lourdes, Cotignac dans le Var, Notre-Dame de
Montligeon dans l'Orne, de Myans près de Chambéry ou du Laus vers Gap— est à recommander. Un tel
pèlerinage, avec confession et communion, peut apporter un grand soulagement aux personnes troublées
par un avortement, car notre Maman du Ciel sait écouter, consoler et fortifier mieux que quiconque sur
terre. Ce n'est pas pour rien que Notre-Dame de Guadalupe a dit à l'Indien saint Juan Diego au Mexique
en 1531 :
"Ne crains aucune maladie ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta mère ?
N'es-tu pas toujours sous mon ombre et ma protection ? Ne suis-je pas la source de
ta joie ? N'es-tu pas sous l'abri de mon manteau, dans le creux de mes bras ? Ne
sois pas affligé ni troublé par quoi que ce soit !" 8
8
Voir Jean MATHIOT, L'Indien Juan Diego et Notre-Dame de Guadalupe, Éditions Téqui 2002 ; le livret : Juan Diego, l'humble
Indien de Notre-Dame de Guadalupe, collection Sur la route des saints, n° 20, Éditions Fidélité, 2002, Namur, Belgique ; et le
magnifique album Guadalupe, Mexique, la Dame du Ciel, Éditions Téqui 2004.
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E - Des parents non chrétiens
Même pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir reçu le don de la foi chrétienne, une référence à
une transcendance est indispensable pour guérir d'un avortement. Il faut retrouver le sens de Dieu pour
trouver ou retrouver le sens et le respect de l'homme dans son unité de corps et d'âme, dans sa dignité de
sa conception à sa mort naturelle et dans son droit inaliénable à la vie.
La contraception est tricherie et souvent synonyme d'avortement, même si le mensonge règne en
maître dans ce domaine. Elle est aussi l'autoroute qui mène à l'avortement médicamenteux ou chirurgical
en cas d'"échec." 9
9
Presque toutes les pilules dites contraceptives sont aussi abortives, car elles empêchent la nidation de l'oeuf fécondé,
comme doit l'avouer le fameux dictionnaire médical, le "Vidal."
Le stérilet, arme privilégiée des forces du mal, peut provoquer jusqu'à un avortement par mois chez la même femme, qui ne
sait pas combien d'enfants elle a sacrifiés ainsi. Si elle est touchée par la grâce, elle ne peut exprimer qu'un regret global pour
tous ces actes mortifères et terribles.
"Pilules du lendemain" (abortives), etc. : Ces poisons terribles pour le bébé comme pour sa mère, que le Prof. Jérôme
Lejeune appelle "des pesticides anti-humains", sont donnés gratuitement aux mineures par les infirmières scolaires et les
pharmaciens (et depuis fin 2007 par les Centres de Protection Maternelle et Infantile), à n'importe quel moment du cycle,
même en dehors de la période de fécondité. Ces substances sont d'autant plus sournoises que la femme ne sait pas si elle a
avorté ou non.
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II ]. Essai théologique sur l’avortement
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II ]. Essai théologique sur l'avortement
1). GRAVITÉ DE L'ACTE
Jean-Paul II, Encyclique "Évangile de la Vie", chapitre 58 :
"Parmi tous les crimes que l'homme peut accomplir contre la vie, l'avortement
provoqué présente des caractéristiques qui le rendent particulièrement grave et
condamnable. Le deuxième Concile du Vatican le définit comme un crime abominable, en
même temps que l'infanticide."
2). ATTEINTE À LA PATERNITÉ DE DIEU
Du point de vue de la foi chrétienne, l'avortement n'est pas seulement un homicide (conscient ou
inconscient) contre une vie humaine, mais aussi un grave outrage envers la paternité de Dieu, qui est
l'Auteur et la Source unique et première de toute oeuvre de génération, paternité ou maternité physique ou
spirituelle. Par ce non à l'enfant à naître, on refuse de donner un (nouvel) enfant à Dieu, le Père de cet
enfant, et un Frère en humanité au Fils, l'Éternel engendré.
En effet, toute la joie du Père céleste c'est d'engendrer une vie nouvelle à travers la médiation
amoureuse et le désir des deux procréateurs, même s'il peut y avoir faute dans cette union 10. Toute la joie
du Fils de Dieu, c'est de trouver une ressemblance dans ce surgissement à l'existence d'un petit être
nouveau, créé à Son image. Toute la joie de l'Esprit divin, c'est d'animer dès le premier instant de la
10
Lors de relations hors mariage et dans les cas douloureux du viol, de l'adultère, de la prostitution, de la procréation
artificielle ou des manipulations génétiques.
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conception une vie nouvelle de Son propre souffle créateur.
Or, par la mort voulue de cet enfant, on prive le Père de cette joie paternelle et du même coup, on
atteint Son dessein éternel concernant cet enfant et sa destinée terrestre. Et, ainsi, on compromet tout
l'avenir de l'Humanité, et donc toute l'évolution de l'Histoire. Certes, pour frapper l'imagination, on
évoque parfois la suppression d'un Beethoven, d'un Mozart, d'un Charlemagne, d'un Saint Louis, d'un
Saint François d'Assise ou d'une Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ! Mais point n'est besoin d'être un génie
ou un saint pour influencer les événements de l'Histoire. Il suffit d'être soi-même pour donner une
impulsion au cours des événements (outre tout ce qui s'accomplit d'invisible dans la Communion des
saints). Chaque enfant a une vocation particulière, unique et irremplaçable, qui est nécessaire pour
marquer toute l'humanité d'un reflet spécial et divin et pour permettre à Dieu d'agir sur le monde et les
hommes.
3). LA GRANDE PROPHÉTIE MESSIANIQUE
Mais allons plus loin. Il y a dans tout avortement, au regard de la Révélation, une atteinte directe
et bien sûr en général inconsciente, aux deux grands mystères de la foi :
•
celui de l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu, sanctifiée dès sa conception.
•
celui de l'Incarnation du Fils de Dieu.
Pour nous en tenir seulement à l'Incarnation, faisons d'abord une remarque essentielle : toute
l'Écriture, et donc la Révélation dans son développement historique, est fondée sur quatre prophéties, ou
plutôt sur la même et unique prophétie fondamentale, quatre fois proférée :
celle de la Vierge [Marie] qui engendre :
Genèse 3, 15 :
Dieu dit au Serpent : "Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre sa descendance
(ou son Descendant) et ta descendance. Elle t'écrasera la tête et toi, tu la mordras au talon."
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Isaïe 7, 14 : Le Seigneur Lui-même vous donnera un signe :
"Voici que la jeune fille vierge ("l'Alma") est enceinte et va enfanter un Fils, auquel elle
donnera le Nom d'Emmanuel ("Dieu avec nous" = "Dieu fait homme")."
Michée 5, 1-4 :
Dieu "abandonnera Son peuple (l'Humanité) jusqu'à ce que vienne Celle qui doit enfanter.
Alors, Celui-ci (l'Enfanté) rassemblera tout le reste de Ses frères (les douze tribus d'Israël = toute
l'Humanité) pour en faire un seul peuple" (Son Royaume)."
Apocalypse 12, résumé ainsi :
"Le double signe de la femme (originelle) qui enfante dans les douleurs et du Serpent de
la Genèse, devenu dragon au terme de l'Histoire — et qui s'apprête à dévorer l'Enfant aussitôt né.
Mais Celui-ci lui échappe (Résurrection - Ascension) et, sans pouvoir sur la Femme, le dragon se
retourne alors contre les autres enfants de la Femme, le reste de sa postérité, ceux qui gardent les
commandements de Dieu et le témoignage de Jésus. Autrement dit, Satan, l'Anti-Christ, ne
pouvant rien contre la Femme et son Fils premier-né qu'on appelle le Christ, va guerroyer contre
ses autres enfants destinés à devenir le Royaume du Christ.
Voilà donc cette quadruple Prophétie, qu'on peut appeler la grande prophétie messianique, qui
constitue véritablement le noyau de toute la Révélation, son germe, et qui, formant comme un immense
arc de cercle, soutient ainsi toute l'Histoire du Salut. C'est véritablement l'arbre de vie sur lequel
viennent se greffer, ou s'arc-bouter, toutes les autres prophéties concernant le Messie.
On pourrait même dire, sous forme de boutade : s'il arrivait, chose impossible, qu'on perde toute la
Bible, dans sa matérialité ou son oralité, dès lors que l'on conserverait intacte cette quadruple prophétie,
on pourrait retrouver l'ensemble des autres prophéties messianiques.
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4). ATTEINTES À L'IMMACULÉE CONCEPTION ET À
L'INCARNATION
Mais revenons à notre sujet, l'avortement, et comprenons bien ceci : Satan ne pouvant rien contre
la Femme primordiale, la Vierge-Mère, va s'en prendre alors à ses images vivantes que sont toutes les
femmes enceintes afin de "dévorer" l'enfant à naître, avant même sa naissance, non pas parce qu'il aurait
la prescience de ce que sera cet enfant (car Dieu seul connaît l'avenir et ne dévoile pas Ses desseins à Son
pire ennemi), mais tout simplement parce que cet enfant sera un "sujet" du Royaume du Christ.
Il y a donc, dans tout avortement, à l'insu évident de la femme enceinte et du corps médical, une
complicité ignorée mais voulue de la part de l'Anti-Christ. Et cela dès le moment de la conception !
Certes, les êtres humains que nous sommes, "ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23, 34), mais "lui", Satan,
l'Adversaire, l'Anti-Christ, qui en est l'inspirateur, le sait très bien ! Et il sait pourquoi il s'attaque de
préférence à la femme, qui lui rappelle la Femme par excellence, Marie, la nouvelle Ève. La femme a le
privilège de pouvoir transmettre la vie, ce qui rend le diable furieux et jaloux, car il est incapable
d'engendrer un être semblable à lui.
5). L'ANNONCIATION ET LA VISITATION
En effet, dès qu'il y a conception, il y a une vie nouvelle, quel que soit son état organique
(embryon ou foetus). Et cette vie nouvelle, quoique dépendante, essentiellement de la vie de sa mère, est
déjà autonome au regard du Père céleste, qui est en train de façonner ce petit être nouveau à la
Ressemblance de Son Fils unique.
Nous en avons un modèle éclairant dans les deux premiers Mystères du Rosaire. La Vierge Marie,
en reprenant sur ses lèvres le "Fiat" créateur du Père pour exprimer son consentement, a par là même,
permis au Père d'engendrer par l'Esprit Son Fils unique et éternel dans sa propre chair :
•
Genèse 1, 3 :
« Dixitque Deus : "Fiat lux". Et facta est lux. »... « Dieu dit : "Que la lumière soit… et la
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lumière fut." »
•
Luc 1, 38 :
« Dixit autem (Angelus Gabriel) Maria : "Ecce ancilla Domini, fiat... mihi secundum
verbum tuum." »
•
Luc 1, 35-38 :
« L'Ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te
prendra sous Son ombre ; c'est pourquoi l'Être saint qui naîtra de toi, sera appelé Fils de Dieu. Et
voici qu'Élisabeth, ta parente, a conçu elle aussi, un fils en sa vieillesse, et elle en est à son
sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu." Marie dit alors (à
l'Ange Gabriel) : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon Ta parole !" Et l'Ange
la quitta. »
C'est alors que Dieu, le Fils, S'est fait homme. Dès cette parole, dès cette conception !
Et la scène suivante de la Visitation nous en donne une démonstration. Marie, ayant appris par
l'Ange que sa parente, déjà marquée par l'âge, était enceinte, vient aussitôt assister cette mère avant et
probablement les premiers jours après son enfantement. Acte de charité, certes, mais signe révélateur
aussi de la présence de Marie auprès de toute mère et de tout enfant qui s'apprête à naître :
"En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte (de Nazareth) vers la région
montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès
qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant bondit 11 dans son sein, et Élisabeth
fut remplie de l'Esprit-Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : "Tu es bénie entre toutes les
femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ! Comment m'est-il donné que la Mère de mon
Seigneur vienne à moi ?" (Lc 1, 39-41) "Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en
retourna chez elle." (Lc 1, 56)
C'est donc une scène familiale entre ces deux cousines. Mais la présence de l'Esprit Saint, dont
Marie est l'Épouse, et du Verbe dans le sein de Sa mère, va transformer cette rencontre en mystère de la
Foi. Notons qu'étant données l'obéissance prompte de la Sainte Vierge à la parole de l'Ange Gabriel et la
11
Dans le texte grec : "l'enfant dansa en tournoyant", exactement comme le roi David devant l'Arche d'Alliance. JeanBaptiste annonce ainsi dans la joie l'arrivée de la nouvelle Arche d'Alliance en la personne de Marie, enceinte de l'HommeDieu (I Chroniques 15, 25-29; voir aussi Apocalypse 11, 19 et chap. 12). Nous devons cette précision à Mgr Cattenoz,
archevêque d'Avignon.
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distance d'environ 140 km entre les villages des deux saintes femmes, Nazareth et Aïn Karim, à 6 km à
l'ouest de Jérusalem, il faut compter quelques jours, une semaine environ, pour que la Très Sainte Vierge
parcoure cette distance à pied, à dos d'âne ou de mulet. L'Enfant Jésus n'est donc qu'un minuscule
embryon, composé à six jours, d'environ 150 cellules et mesurant 150 millièmes de millimètre. Et
pourtant, c'est déjà le Sauveur du monde ! Au moment où ces deux femmes se saluent, leurs deux enfants
se rencontrent. C'est alors que le Verbe, l'Emmanuel, à peine conçu dans le corps de Sa Mère, va
communiquer l'Esprit Saint à son cousin Jean, lequel, alors baptisé dans le Feu de l'Esprit, devient
Prophète et, grâce à la relation intime entre toute mère et son enfant, annonce à sa mère par son
tressaillement que Marie est enceinte du Sauveur
12
. On pourrait même affirmer que la première oeuvre
du Christ, conçu par l'Esprit Saint (Credo), et sur lequel repose cet Esprit (Lc 4, 18) 13, est le baptême de
Feu reçu par Jean-Baptiste dans le sein de sa Mère. Cela n'est-il pas suffisant pour éclairer le mystère de
vie qui s'accomplit dans le sein de toute femme enceinte ? Certes "conçu par l'Esprit-Saint", dit-on du Fils
de la Vierge, conçu par l'homme et animé par l'Esprit pour tous les autres enfants ! Mais pour le reste,
c'est le même processus vital. Ce qui veut dire qu'une vie humaine nouvelle (et donc un être nouveau)
commence dès sa conception, même si les signes révélateurs ne se manifestent que progressivement. Dès
qu'il y a conception, il y a vie, et donc un vivant en formation, quel que soit l'état organique de son corps
en élaboration.
12
Il m'est arrivé une scène familiale étonnante. J'étais à Marseille, dans mon bureau, où je recevais (c'était dimanche) des
amies musulmanes, dont l'aînée était enceinte. Nous parlions spontanément. Tout à coup, Samira, l'aînée, me dit : "Ô Père,
chaque fois que vous prononcez le Nom de Jésus (Issa) ou de Marie, mon enfant tressaille dans mon ventre." Alors, je leur ai
raconté la scène qu'elles ignoraient, bien sûr, de la Visitation de Marie, enceinte de Jésus, à sa parente Élisabeth, enceinte de
Jean-Baptiste.
13
Voir aussi : Luc 3, 22 : Au baptême de Jésus, "l'Esprit Saint descendit sur Lui sous une forme corporelle, comme une
colombe." Et Luc 9, 34-35 : "La nuée" qui révèle et accompagne la présence de Dieu dès l'Ancien Testament (Ex 13, 19 et 24)
et lors de la Transfiguration (Lc 9,34-35) : Pendant que Pierre disait cela, « survint une nuée (symbole ou signe de la présence
de l'Esprit Saint) qui les prenait sous son ombre et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée. Et une voix partit de la
nuée, qui disait : "Celui-ci est Mon Fils, l'Élu, écoutez-le." »
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En guise de conclusion
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En guise de conclusion
Laissons la parole à une femme américaine, la psychologue Dr Susan Stanford, qui s'est mise,
après sa propre guérison d'un avortement, au service de la reconstruction d'autres femmes ayant vécu le
même drame, par manque de soutien du père de l'enfant qu'elles portaient :
"Nous savons... quelle perte catastrophique représente pour les parents la perte d'un petit
enfant. On connaît également la grande perte que doivent subir les femmes qui ont vécu une
fausse couche. C'est vraiment faire preuve d'une attitude irresponsable de ne pas faire connaître
aux femmes qui se présentent pour un avortement, que la même souffrance les attend. Le même
deuil pour la même perte, exactement comme pour une fausse couche, mais en pire, puisqu'elles
ont pris elles-mêmes la décision d'avorter...
Je ne pense pas qu'on puisse complètement guérir d'un avortement sans la force de
guérison de la foi. Je crois que c'est uniquement le Créateur de la vie qui peut aussi guérir la
perte de la vie. Le seul qui puisse offrir la guérison complète, c'est Dieu. C'est ma conviction
profonde..." 14
Dans un des plus anciens livres de la Bible, Dieu dit solennellement à Moïse, et par son
intermédiaire, à chacun de nous :
"Vois, Je te propose aujourd'hui vie et bonheur, (ou) mort et malheur...
Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction.
Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant ton Dieu..." Dt 30, 15-20
14
cf. p.84 et troisième page de couverture du livre "Myriam pourquoi pleures-tu ? Les souffrances des femmes après un
avortement", contenant des témoignages de femmes ayant avorté, des études et des rapports de médecins sur les séquelles
psychiques de l'avortement. Édité par la Fondation suisse "Oui à la vie", 156 p, et disponible auprès d'Ethos-Diffusion, BP
90116, 67024 Strasbourg Cedex 1, [email protected]
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L’Association Choisir la Vie-Isère
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Notre Association est reconnue comme délégation départementale autonome, travaillant en Isère
en liaison et avec l'aide du mouvement national AOCPA — Choisir La Vie, fondée en 1982 par Michel
Raoult.
ASSOCIATION CHOISIR LA VIE-ISÈRE
Le Barbet
38950 Quaix-en-Chartreuse
Tél. : 04 76 56 82 87
www.choisirlavie.org
[email protected]
Les objectifs de l'Association :
•
Défendre la vie humaine dès la conception et jusqu'à la mort naturelle, spécialement le droit à
la vie des enfants avant leur naissance.
•
Promouvoir la protection du droit à la vie, droit inhérent à tout être humain.
•
Informer sur l'avortement et sur ses conséquences.
•
Proposer des alternatives à l'avortement en accueillant et en aidant des femmes enceintes en
difficulté à garder leur enfant.
•
Faire évoluer la législation actuelle qui dépénalise et rembourse l'avortement.
Les actions de l'Association :
•
Participation aux actions pour la vie au niveau national ou local (rencontres, journées
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d'information, marches...), formation et information sur le respect de la vie.
•
Écoute, soutien et aide matérielle en faveur des mères en grandes difficultés : Écoute
téléphonique, collecte de vêtements et de matériel de puériculture, soutien financier pour les
mamans et leurs bébés.
•
Soutien spirituel : Groupes de prière, célébration de messes, Adoration Eucharistique.
L’Association Choisir la Vie-Isère, remercie :
Le Père Christian Curty, Franciscain, né en 1921, d'avoir, malgré son grand âge et son
épuisement, mis par écrit ses réflexions, fruits d'un long ministère, dans le but de sauver des vies et
d'aider à guérir des âmes blessées.
Le Père Anselme Astulfoni, prêtre à Saint Egrève près de Grenoble.
Des prêtres de l'Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux et le Frère Auguste Thérond, fondateur
de S.O.S. La Vie 15, qui ont eu la gentillesse de relire et de compléter le texte et les notes de ce testament
spirituel, accessible à tout chrétien adulte ou grand adolescent, mais aussi conçu comme aide pour les
prêtres ou toute personne désireuse de soulager des femmes blessées.
Le Dr Philippe de Cathelineau, président-fondateur de l'association Splendeur de la Vie à
Angers et directeur de la revue Évangile de la Vie, auteur de nombreux livres sur le respect de la vie
16
,
nous a également donné de précieux conseils. Nous sommes reconnaissants à toutes ces personnes
dévouées et remercions également celles qui nous aideront à propager la Vérité.
15
Des revues éditées par Frère Thérond, nous recommandons celles qui ont sauvé des centaines de vies humaines : Ma
chance d'exister et de vivre le don merveilleux de la vie, et Aime la vie, défends-la : réponses aux questions et aux
problèmes des jeunes (excellent outil pour parents et éducateurs). Disponibles chez : S.O.S. La Vie, Centre Pépin, 30130 Pont
Saint-Esprit.
16
Le livre fondamental, incontournable, sur tous les problèmes liés à l'avortement, écrit par le Dr de Cathelineau : Les
lendemains douloureux de l'avortement — Quand Rachel pleure ses enfants (préface du cardinal Alfonso López Trujillo,
président du Conseil pontifical pour la famille), Éd. CLD 2003. Parmi ses nombreux autres ouvrages, citons : Aux sources de la
culture de vie — Père et mère Il les créa, Éd. CLD 2003 ; L'Église et les réalités biomédicales — La bonne nouvelle de la Vie,
Éd. CLD 2004. Le Dr Allard et le Père Fropo se penchent sur les conséquences physiologiques et psychologiques de l'acte dans
Le traumatisme post-avortement, Éd. Salvator 2007.
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Prière pour les enfants à naître
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Prière pour les enfants à naître
usage privé
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, par l'intercession de Notre-Dame, de Saint Joseph et
de toute la cour céleste, préservez les enfants à naître et leurs défenseurs de toutes les forces du mal.
Illuminez le coeur des femmes enceintes par Votre Lumière et fortifiez-les de Votre Amour.
Transformez, en semence de conversion des ennemis de la Vie, le sacrifice de leurs victimes
innocentes, nous Vous en prions. Ainsi soit-il.
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Pèlerinage pour la Vie
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Pèlerinages pour la Vie
Repentir, pardon, réparation, amour, paix et joie.
SANCTUAIRE NOTRE DAME DE GRÂCES
83570 Cotignac (Var)
Tél. : 04 94 04 65 28
www.nd-de-graces.com
www.diocese-frejus-toulon.com/pelerinagevie.html
Connaissez-vous quelqu'un qui a refusé une vie naissante ? qui a perdu un enfant avant la naissance
involontairement ?
Désirez-vous confier votre enfant à la miséricorde du Père éternel ou "adopter" spirituellement un bébé
non-né "oublié" ?
Tous les ans, le Sanctuaire Notre Dame de Grâces, propose deux pèlerinages pour la Vie, à l'intention
des enfants morts avant la naissance et pour toutes les victimes innocentes de notre monde.
•
Le 29 septembre, fête des saints Archanges.
•
Le 28 décembre, fête des saints Innocents.
Programme du pèlerinage :
•
Marche silencieuse de réparation (de nos péchés, des péchés du monde et particulièrement de
l'avortement et de tout péché contre l'innocence).
•
Cérémonie pénitentielle et confession individuelle.
•
Messe de recommandation des enfants non-nés.
•
Chapelet, et Adoration du Saint Sacrement.
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Pèlerinage pour la Vie
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SANCTUAIRE NOTRE DAME DE MONTLIGEON
61400 La Chapelle Montligeon (Orne)
Tél. : 02 33 85 17 00
www.www.sanctuaire-montligeon.com
Le Sanctuaire Notre Dame de Montligeon propose une journée de prière le 28 décembre.
A l'occasion d'un pèlerinage, nous prions et intercédons pour les enfants morts sans la grâce sacramentelle
du Baptême. Nous prions également pour les mamans et les familles qui ont connu la perte d'un enfant in
utero ou en bas-âge.
Avec une marche, des temps de prière et d'enseignement, la célébration de la messe, chacun peut vivre un
temps de consolation et de réconfort dans l'espérance de la grâce que Dieu ne manque pas d'accorder à
ceux qui la demandent.
Pendant ce pèlerinage, la démarche du sacrement de réconciliation est possible. Un geste est également
proposé aux mamans qui le désirent pour porter leur enfant dans la prière, et les offrir à l'intercession de
la Communion des Saints.
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Notice biographique
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Notice biographique
Frère Christian de la Vierge, o.f.m (Jean Curty) est né en 1921, à Oullins (Rhône), le septième
enfant d'une famille chrétienne.
Entré au noviciat des Franciscains à Mâcon en 1945, après son retour d'Allemagne où la guerre
l'avait déplacé, il fit ses études de philosophie et de théologie à Lyon. Ordonné prêtre en 1951, ses
supérieurs l'envoient en différentes maisons :
Monaco, Corse, Piémont, Marseille où l'évêque lui confie le ministère d'exorciste qu'il exerce à
Notre-Dame de la Garde ainsi qu'en Avignon. Depuis l'an 2000, il est aumônier des Clarisses à Voreppe
dans le diocèse de Grenoble.
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4e de couverture
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4e de couverture
Satan ne pouvant rien contre la Femme primordiale, la Vierge-Mère, va s'en prendre alors à ses images
vivantes que sont toutes les femmes enceintes afin de "dévorer" l'enfant à naître, avant même sa
naissance, non pas parce qu'il aurait la prescience de ce que sera cet enfant, mais tout simplement parce
que cet enfant sera un "sujet" du Royaume du Christ.
L'avortement n'est pas seulement un homicide (conscient ou inconscient) contre une vie humaine, mais
aussi un grave outrage envers la paternité de Dieu, qui est l'Auteur et la Source unique et première de
toute oeuvre de génération, paternité ou maternité physique ou spirituelle. Par ce non à l'enfant à naître,
on refuse de donner un (nouvel) enfant à Dieu, le Père de cet enfant, et un frère en humanité au Fils,
l'Éternel Engendré.
Il faut retrouver le sens de Dieu pour trouver ou retrouver le sens et le respect de l'homme dans son unité
de corps et d'âme, dans sa dignité de sa conception à sa mort naturelle et dans son droit inaliénable à la
vie.
Ce que ne peuvent ni l'aide médicale, ni l'assistance psychologique, l'Enfant Jésus, né de la Vierge-Mère,
le peut au-delà de toute espérance.
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L`avortement Vu par un prêtre exorciste Frère Christian de la Vierge

Transcription

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