Télécharger (pdf - 581 Ko)

Transcription

Télécharger (pdf - 581 Ko)
texto
numéro
spécial économie
cenon au fil de l’info
spécial économie locale / juin 2010
Renforcer l’attractivité commerciale de Cenon :
une bataille partenariale
Pour préserver et stimuler un commerce de proximité de qualité, la Mairie de Cenon et ses partenaires ont défini un programme d’actions soutenu
financièrement par le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC).
Un an après le dossier de TEMPO consacré à l’économie locale et à ses nouveaux partenariats publics-privés, TEXTO tire un premier bilan. Rencontres
avec des commerçants passionnés et lucides, et paroles d’élus de terrain.
«La bataille pour maintenir et augmenter l’attractivité commerciale de Cenon
ne se gagnera qu’avec l’implication des commerçants et de tous nos partenaires économiques», insiste Alain David. «L’étude que nous avions fait réaliser en
2008 auprès des commerçants et artisans installés le long de la ligne du tram
avait révélé une densité commerciale relativement faible, avec trois commerces
pour 1000 habitants. Et nombre d’entre-eux exprimaient un besoin d’accompagnement et de dynamisation. C’est l’objectif principal de notre programme
d’actions soutenu par le FISAC», explique le Maire.
Ces actions servent à renforcer l’attractivité commerciale en jouant
simultanément sur plusieurs leviers
maintien et renforcement de la desserte locale, accompagnement individuel
des activités (avec par exemple la constitution d’un fichier des locaux vacants
et un travail d’anticipation des reprises/transmissions d’activités), relance de la
dynamique globale (avec le soutien d’associations de commerçants et l’organisation d’animations ponctuelles), renforcement de l’attractivité (la réflexion sur
la constitution d’un pôle d’artisanat d’art est lancée), adaptation de l’environnement à la fonction commerciale (aménagement et mobilier urbain), communication, etc.
Pilote du «programme d’actions FISAC», le service Economie-Insertion
de la mairie, met en réseau tous les
acteurs de terrain et accompagne
les porteurs de projet. «Pour réussir, il est essentiel de travailler avec
les partenaires économiques de la
ville. comme les représentants des
associations de commerçants, de la
Chambre des métiers et de Hauts
de Garonne Développement, etc.»
affirme Sylvain Willemot, chef du
service municipal Economie-Insertion. «Le FISAC nous aide financièrement pendant trois ans, résultats et étude
de faisabilité à l’appui chaque année. Nous venons de recruter un professionnel
dédié à l’animation de notre réseau.»
438 entreprises (323 créations d’entreprises et 65 transferts d’activités, hors
professions médicales, non comptabilisées) se sont installées à Cenon depuis le
1er janvier 2005. Près de 50% de l’offre marchande cenonnaise est constituée
d’activités de services.
Commerces Cours Gambetta
«Faire en sorte que le
quartier reste très attractif»
«ès–ès 26», cours Gambetta
«chez Lili» et «les Trois canards», cours Gambetta
Chez Lili : «C’est parfois le salon où l’on cause,
d’ailleurs regardez, j’ai toujours une chaise à l’entrée.»
Alice Milheiro est connue comme le loup blanc sur le cours Gambetta, cela ne fait que 5 ans qu’elle a
repris la petite épicerie «Chez Lili», mais elle vit dans le quartier depuis plus de 48 ans. Après avoir été
photographe durant 22 ans, puis quelques années dans le transport de marchandises, l’ancien propriétaire de la boutique lui a proposé de la reprendre. Alice est toujours souriante, prévenante avec sa
clientèle, et elle a le petit mot qu’il faut pour chacun.
Alice a une employée, Rachel et un apprenti, son chiffre d’affaires ne baisse pas mais au prix d’un effort
et d’un travail considérables. Elle est sur place chaque jour et ne prend jamais de vacances.
On dit que le commerce de proximité participe à la qualité de la vie, au maintien
de la vie sociale, qu’en pensez-vous ?
Oui incontestablement pour les deux, en ce qui concerne la qualité de vie, le magasin est ouvert 7j/7j et ce toute l’année. en ce qui concerne le maintien du lien social,
c’est indiscutable. Il y a une RPA (Résidence pour Personnes âgées) et
l’association Espoir 33 à deux pas
et beaucoup viennent chaque jour
ou presque. C’est parfois le salon
où l’on cause, d’ailleurs regardez j’ai
toujours une chaise à l’entrée. J’ai
établi des rapports privilégiés avec
beaucoup d’entre eux et lorsque je
reste deux ou trois jours sans les voir,
j’appelle car je m’inquiète. Les personnes âgées ont besoin de parler, de
se confier et nous écoutons toujours
avec compréhension.
Qu’apportez vous à votre clientèle ?
Le sourire (éclats de rire) et forcément
bien d’autres choses, je sais que la vie
est de plus en plus difficile, alors chez Lili on fait confiance…
Je suis là pour le dépannage, je n’ai rien à voir avec une grande surface mais ce qui me
différencie c’est le service, et je peux vous dire que beaucoup apprécient, je fais d’ailleurs
très souvent les livraisons. On trouve des fruits et légumes, des produits d’entretien, des
conserves, des boissons, de la charcuterie et des plats cuisinés, mais ce n’est pas tout,
lorsque le magasin
de presse a fermé,
pour rendre service
aux personnes âgées,
j’ai décidé de consacrer un petit bout du
magasin à la presse.
Les commerçants du Cours Gambetta aiment leur quartier qu’ils
trouvent plutôt tranquille. Certains y sont nouveaux à l’instar
d‘Alda et Tonio Rodrigues, propriétaires du restaurant «Las tortillas», d’autres y sont depuis des années comme Rémy Garcia,
coiffeur pour hommes, depuis 1948, qui a pris la succession
de son père. «Le travail ne manque pas, je ne me plains pas,
même si le Cours Gambetta est en travaux depuis près de 10
ans», explique ce dernier. Tonio Rodrigues quant à lui a quitté
la rue Jules Guesde pour le cours Gambetta, heureux d’être là
espérant bien participer à la dynamique du quartier. Liliane Gudet, propriétaire depuis 1999 du bar PMU «Les trois canards»,
est revenue en début d’année après avoir mis son commerce en
location gérance pendant 3 ans : «la crise est bien présente, je
travaille encore plus qu’avant et je gagne moins. Nous sommes
ouverts 7 jours sur 7, ça permet de rattraper les jours creux».
Elle constate que la population change et que les commerçants
en règle générale privilégient la qualité sur la quantité «Nous
devons faire en sorte que le quartier reste très attractif».
Rukiye Buzgan a repris récemment le petit restaurant de spécialités turques «ès–ès 26» à quelques encablures de là et a
l’air satisfaite de son activité «ça va bien pour l’instant mais je
commence juste, le quartier est agréable nous avons la clientèle
des alentours».
L’ambiance du quartier est chaleureuse, pour preuve le videgreniers qui a lieu chaque année en partenariat avec l’association Sellier Gambetta et Espoir 33, initié par les commerçants et
principalement par Alice Milheiro.
Quelle est la singularité de votre clientèle ?
Il n’y en a pas forcément, je suis là aussi bien pour les personnes âgées que pour les plus
jeunes, les premières viennent le matin, les seconds l’après-midi en sortant de l’école.
En tout cas, je n’ai pas une clientèle de la presse et une de l’épicerie, c’est un tout et ce
sont principalement des gens du quartier.
Comment évolue le quartier ?
Là je serais un peu plus pessimiste, c’est vrai que le cours Gambetta est bien fleuri,
rénové mais nous sommes sans arrêt avec des travaux qui perturbent la circulation.
Aujourd’hui ce sont ceux du doublement de la voie ferrée qui nous gênent, il y a moins
de passage car les automobilistes évitent le quartier, j’ai perdu pas mal de clients à cause
de ça. D’autre part, à mon avis, les parkings ne sont pas forcément bien agencés.
Quel commerce manque t-il dans votre quartier ?
Une fleuriste, nous en avions une qui a dû partir et souvent on me demande où on
peut en trouver une. Ce n’est pas évident pour les personnes âgées d’autant que nous
n’avons pas le tram. Je n’ai plus de place, sinon je pense que j’aurais vendu des fleurs.
C. Sancho
Vinomania
«Les membres de l’équipe sont tous des enfants de la Rive Droite et
nous croyons en son développement»
Voisine de la Mairie de Cenon, la résidence Jean Jaurès abrite depuis deux ans quatre commerces : la Brasserie de l’hôtel de ville, l’institut
Hyper minceur, le salon de coiffure Max Steven et l’innovant Vinomania. Rencontre avec sa responsable boutique : Sabrina Gibarroux.
«Les premiers à avoir franchi nos portes sont les habitants du quartier et les gens travaillant aux alentours. Nous savions dès le départ qu’il serait plus difficile
de faire venir les gens de la Rive Gauche, heureusement nous avons un concept qui tient la route. Nous distribuons de grandes appellations conditionnées en
bag-in-box de 3l (sous vide d’air). On peut ainsi consommer un vin (soit 25 verres de 12cl) jusqu’à six mois après ouverture. Le midi, nous proposons une restauration découverte en accordant aliments et vins. Nous ne nous sommes pas installés
à Cenon par hasard. Certes les avantages liés à la ZAC sont attirants, mais avant tout,
les membres de l’équipe sont tous des enfants de la Rive Droite et nous croyons en son
développement. Nous sommes ancrés dans ce territoire et participons volontiers aux
évènements locaux, telle la Performance gourmande, qui nous semble un bel exemple
de l’esprit cenonnais : une mixité, un vivre-ensemble, sans catégorie sociale. Jusqu’à
présent nous ne regrettons pas notre choix d’implantation. A Bordeaux centre, nous
aurions probablement réalisé un meilleur chiffre d’affaires, mais nous n’aurions certainement pas offert la même qualité de service. Les gens sont guidés dans leur dégustation par un sommelier expérimenté. Et c’est pour cela qu’ils reviennent avec plaisir.
On sent un réel intérêt chez les 25 – 35 ans, plus enclins à la nouveauté. Le vin est un
langage universel, et c’est un plaisir de participer à sa démocratisation.» B. Aubin
Centre commercial Palmer
«Les gens de Palmer ont envie de
garder leur quartier, il a une âme...»
Les commerçants du centre commercial Palmer apprécient indéniablement le lieu, stratégique au niveau commercial car il est au cœur de la cité, mais regrettent sa dégradation .
Pourtant pour bon nombre d’entre eux, le chiffre d’affaires ne baisse pas, sauf peut-être pour
Jean-Pierre Jamain, Pro & Cie «Certes, la conjoncture n’est pas favorable mais le quartier
n’arrange pas les choses».
Pour Osman Uran, «Alimentation Palmer» et Nafir Salman «Café du Parc» «on n’a pas à se plaindre, bien sûr il y a quelques jeunes qui font des bêtises
mais pas plus que dans les autres quartiers» précisent-ils.
La nouvelle boulangère Naïma Bentach et la jeune propriétaire de «Bambin malin» Alison Germain n’ont aucune référence en matière de chiffre
d’affaires, leurs commerces marchent et elles ne regrettent pas d’être dans le quartier «La clientèle est très agréable, je travaille bien et l’ambiance
entre commerçants est sympathique», précise la boulangère.
Maylis Pichet, Présidente, depuis 18 ans, de l’association des commerçants du centre commercial Palmer se veut optimiste «Les gens de Palmer ont
envie de garder leur quartier, il a une âme et tous en sont très conscients, la preuve c’est que certains habitants qui partent vivre ailleurs reviennent
ici faire leurs courses. Aujourd’hui un projet de restructuration de ce centre est à l’étude, il devrait voir le jour assez rapidement».
«Alimentation Palmer» et «Bambin Malin»
Coiffure Palmer : «Du bien-être et encore du bien-être»
Carole Germain connaît le centre commercial Palmer comme sa poche et pour cause, elle y travaille depuis
25 ans. Employée du salon de coiffure durant 21 ans, elle a acheté le fonds lorsqu’il fut mis en vente. Son
salon est assez grand et confortable. Ses employés, Emilie, coiffeuse et Tristan, coiffeur et spécialiste du
chignon, contribuent à instaurer une ambiance sympathique et chaleureuse.
On dit que le commerce de proximité participe à la qualité de vie , au maintien
du lien social, qu’en pensez-vous ?
Dès qu’on va chez le coiffeur, on se sent plus belle, plus beau et mieux dans sa peau,
c’est donc une certaine qualité de vie et un moment particulier de détente. Le lien
social est sans cesse présent ici, d’abord parce que très souvent les clientes et clients
parlent entre eux, certains liens se créent. Un salon de coiffure favorise indiscutablement les rencontres, les gens viennent pour se détendre, discuter. Bien souvent, nous
sommes les assistantes sociales car on ne peut nier qu’aujourd’hui bien plus qu’hier
la vie est difficile.
Qu’apportez-vous à votre clientèle ?
Du bien-être et encore du bien-être ! D’autant que nous avons une esthéticienne qui
vient régulièrement pour faire des soins du visage et du corps et que depuis quelques
mois j’ai installé une cabine UV, la demande de ce côté-là est assez importante, je propose aussi du lissage brésilien. Rien de tel qu’un bon coup de peigne ou de maquillage
pour redonner le moral, celles et ceux qui arrivent avec le moral en berne ressortent
très souvent pour ne pas dire à chaque fois avec le sourire et nous sommes là pour ça,
mais surtout nous sommes très à l’écoute des gens.
Quelle est la singularité de votre clientèle ?
En premier lieu, la fidélité , j’ai des clientes qui viennent depuis plus de 20 ans et parfois de très loin. Certaines m’ont connue quand j’avais 19 ans et je suis très heureuse
de les voir régulièrement.
Comment évolue votre quartier ?
Alors là sans hésitation, je réponds mal, très mal même, d’abord le centre commercial
Palmer n’est indiqué nulle
part, ensuite il se dégrade
de jour en jour et bien
souvent nous devons (avec
les quelques commerçants
autour d’elle) à l’ouverture
le matin, nettoyer devant
notre porte et sortir bouteilles, canettes, mégots et
autre détritus*. Je parlais
tout à l’heure de clientèle
fidèle, mais elle diminue irréductiblement malgré tout, certaines ne veulent plus venir dans ce quartier.
Quel commerce manque-t-il ?
Il y en a plusieurs, charcutier traiteur, poissonnier ou cordonnier, en revanche il y a
beaucoup trop de bars. Il y avait un petit supermarché ici sur le parking autrefois et il
y avait beaucoup d’animation, aujourd’hui nous avons essayé de faire un petit marché
de noël, ce fut un vrai désastre. Nous avons pourtant envie de faire un marché bio
et artisanal.
C. Sancho
*La mairie rappelle que la propreté et l’entretien des centres commerciaux de la commune sont sous la responsabilité des associations de commerçants.
Place Laredo...
Station de tramway, maison de l’animation et de la citoyenneté, mairie de quartier, parking en zone bleue, fontaine et plantations, commerces en bas d’immeubles
font de la place Laredo un des points de ralliement du quartier du 8 mai 1945. Rencontre avec Tawfik Kamal (Café In) et Riad Guemraoui (Les délices de Cenon).
Café In, un lieu de retrouvailles
«La vie, voyez-vous, c’est de changer de café», écrivait Jean-Louis Rabeux. Sans nul doute
que son avis aurait été tout autre, s’il avait connu le Café In. Car comment ne pas être
séduit par le cadre cosy, la décoration et l’accueil de son gérant Tawfik Kamal : «Je suis né
au Maroc, puis ai immigré en Italie où j’ai appris la base du commerce de la pâtisserie. Il y
a cinq ans, j’ai rejoint mon frère à Cenon. Grâce à un crédit bancaire, j’ai ouvert un cyber
café à Palmer. Je trouvais que les nouvelles technologies étaient un bon moyen de répondre aux besoins des populations immigrées, obligées de se rendre à Bordeaux pour trouver
un centre de téléphonie. L’endroit est devenu un lieu de rendez-vous, toutes générations
confondues. Le Café In est lui aussi un lieu de retrouvailles qui inspire confiance. Avant
même son ouverture, j’avais envie d’un endroit propre, à la décoration soignée. J’y propose
du café, du thé, tout type de boissons et des petits plats légers. Le midi, les employés de
la zone artisanale voisine viennent déjeuner, tandis que les gens du quartier s’y retrouvent
Café In
Les délices de Cenon
les après-midi. Je regrette cependant que la mixité entre les âges, les sexes, les origines
sociales ne fonctionne pas davantage. Individuellement, les clients apprécient la qualité
des produits et certaines petites intentions, comme ces verres marocains traditionnels :
pour la grande majorité ils sont esthétiques, pour les vieux marocains ils ont le goût de
l’enfance...» Quoi de plus plaisant en effet que de rêvasser en terrasse de café ?
Les délices de Cenon, mais jusqu’à quand ?
Riad Guemraoui est le premier à s’être installé place Laredo. Après quatre années d’activité,
l’environnement social, le contexte économique et les choix d’urbanisme, peu compatibles,
selon lui, avec le commerce, minent son enthousiasme des débuts. «Avec le recul, il me
semble que le tramway n’a pas engendré le résultat attendu : en journée, il retire plus de
monde au quartier qu’il n’en amène. Les gens vont plus volontiers faire leurs courses à
Dravemont, à Lormont ou à Mériadeck. J’offre pourtant un véritable service de proximité,
notamment aux personnes âgées que je livre gratuitement. La population du quartier, non
seulement se serre la ceinture, mais dans l’absolu ne
suffit pas au bon fonctionnement du magasin... Or
le commerce de passage n’est pas encouragé (pas de
places devant les commerces, un parking voisin non
indiqué). Les trottoirs sont larges mais n’incitent pas
à se balader, ni les aménagements paysagers à se
poser et il y manque des animations. A titre d’exemple, le vide-greniers organisé il y a quelques temps, a
été bénéfique à tous. Je garde espoir : de nouvelles
constructions arrivent et une résidence pour étudiants
est annoncée. L’idéal serait une véritable diversité de
commerces et des enseignes porteuses : tabac, presse,
banque, pharmacie...». B. Aubin
«Envisager le commerce de proximité comme
un outil de lien social et de service aux habitants»
«Alors que nous subissons la crise de plein fouet, il est essentiel de dynamiser
l’économie locale afin d’y maintenir et d’y développer l’emploi. Dans ce contexte, le Maire et l’équipe municipale accordent une attention toute particulière
aux commerçants qui se situent à la jonction de différentes problématiques: des
commerces éparpillés sur la commune , des centres commerciaux aux structures vieillissantes, l’ouverture de nouvelles cellules en pieds d’immeubles,
de jeunes créateurs d’entreprises
(dont d’anciens chômeurs) qui manquent de contacts et de connaissance
en gestion et une baisse du pouvoir
d’achat des consommateurs.
Il est essentiel que les commerçants
soient soutenus par la ville dans leurs
démarches et leurs initiatives. C’est le
but de notre dispositif FISAC (Fonds
d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce) et du renforcement des liens avec nos partenaires :
Les Chambres Consulaires et la CCI
(Chambre du Commerce et de l’Industrie) de Bordeaux, Hauts de Garonne Développement, Le Club des Entreprises, la CRESS (Chambre Régionale de l’Economie
Sociale et Solidaire), l’URSCOOP (Union Régionale des Coopératives), le CIDFF
(Centre d’Information du Droit des Femmes), l’association des commerçants de
la Morlette, Coop’Alpha, etc.
Surtout, il faut que la ville continue d’impulser et d’entretenir l’attractivité qu’exerce la transformation urbaine de la commune. Cela passe par une réflexion autour
de la transformation de l’offre: rendre nos centres commerciaux accueillants, en
repenser les espaces en se posant les bonnes questions quant à l’ accessibilité et
la diversité des enseignes, tel est l’enjeu ; sans quoi les gens iront voir ailleurs.
Nous envisageons le commerce de proximité comme un outil de lien social et de
service aux habitants, basé sur une économie qui correspond au niveau de vie des
Cenonnais. Une économie sociale et solidaire dans laquelle nous retrouverons
des valeurs essentielles au bonheur de tous: démocratie dans le fonctionnement
des entreprises, mise en œuvre du développement durable, solidarité répondant
aux besoins de la population.
La ville met tout en œuvre afin que ces valeurs soient connues, entendues et
reconnues. Il est difficile de faire changer les mentalités et de remettre l’humain
et non le profit au centre de la sphère économique, mais je suis sûre que l’économie sociale et solidaire est une réponse juste, vraie et durable, respectueuse de
l’avenir dont hériteront les générations futures.
Marie Hattrait
adjointe au maire chargée du développement
économique, emploi insertion
Julien Houllier, animateur FISAC
(Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce)
Présent depuis quelques mois sur Cenon, Julien Houllier anime le plan d’actions FISAC. Il se consacre à l’organisation, l’étude et le suivi de l’ensemble
des initiatives publiques en faveur de l’économie locale et ses missions prennent forme au fil des rencontres.
En immersion dans la vie économique cenonnaise Julien Houllier rencontre des commerçants, des entreprises, des artisans et des services municipaux. Il questionne, analyse
et engage des réflexions : «Certaines actions évoluent. L’association des commerçants
de Palmer va, par exemple, rencontrer les acteurs de Musiques de Nuit et de l’EPLC
(Etablissement Public Local Culturel) pour améliorer leurs animations commerciales et
les mettre en lien avec le Rocher de Palmer ».
Sur la question du commerce de proximité, Julien Houllier travaille à créer du lien et à
encourager les initiatives : « j’ai rencontré Tawfik Kamal du Café In pour réfléchir sur
l’attractivité de la place Laredo, l’association des commerçants de la Morlette qui a
envie d’animations originales et régulières ainsi que quelques ambulants sur le marché
afin de recueillir leurs remarques ».
Dynamiser l’économie locale c’est aussi utiliser les resLe FISAC pour dynamiser commerces et artisanat
sources du territoire afin de
mettre en œuvre des partenariats : avec la Cyberbase
Programme mis en place par l’Etat, le FISAC (Fonds d’Intervention pour
autour de la sensibilisation
les Services, l’Artisanat et le Commerce) a pour but de valoriser et de
des artisans au Web 2.0,
dynamiser l’activité commerciale et artisanale. Grâce à un programme
l’association meli mél’art
d’actions, il aide à préserver et développer le tissu économique de
autour d’un pôle des méproximité.
tiers d’art ou encore avec
D’une durée de 3 ans, il prend forme sur la commune de Cenon à trades organismes spécialisés
vers diverses initiatives : le salon des artisans d’art «Méli Mél’arts», la
performance gourmande «Speed Food», des animations proposées par
les associations de commerçants tel le marché de Noël au centre commercial de la Morlette, des aménagements urbains... Si le FISAC s’inscrit
dans une démarche attractive et mobilisatrice quant aux commerces,
il s’intéresse également aux créateurs d’entreprises en travaillant des
relais avec des structures d’accompagnement et de soutien aux nouveaux entrepreneurs (ateliers, rencontres, réseaux). Tisser du lien, créer
du partenariat, proposer une communication et un service de qualité
aux habitants sont alors des fondements propres au dispositif et partagés par la municipalité et son service économie, emploi et insertion. Les
actions de développement économique s’articulent avec celles menées
par le service emploi et Michèle Limouzin, conseillère municipale déléguée aux politiques de l’emploi (Forum Emploi).
Le FISAC n’est pas une solution miracle aux problèmes liés au commerce
et à l’artisanat mais il permet d’aider à la mise en œuvre d’actions rendant attractive l’économie locale et ses acteurs.
Dans le cadre d’une action FISAC visant la valorisation des commerces locaux nous vous proposons ce TEXTO spécial qui sera suivi d’un
autre avant la fin de l’année 2010.
afin d’étudier la possibilité d’un marché biologique à Cenon.
«Mon travail s’oriente vers de l’accompagnement et du suivi. Mais, par la suite, j’aiderai les partenaires à monter leurs projets et consoliderai la cohérence du programme
d’actions».
Au cœur d’un plan d’actions, riche et varié, Julien Houllier aborde sereinement sa fonction d’animateur FISAC car il sait qu’il peut compter sur des acteurs impliqués et motivés. Il participe alors à
consolider les liens entre
la ville, ses quartiers, ses
habitants et ses ressources économiques, sans
oublier que «Ce qui est
important pour les gens,
c’est l’emploi et le pouvoir d’achat».
C. Dotigny
Julien houllier et Maylis Pichet,
Présidente de l’association des commerçants de Palmer
Rendez-vous proposés par Hauts de Garonne Développement
au CIF (Centre d’Innovation et de Formation) de Foirac
8 juin : «Journée de l’emploi», dans le cadre du plan de lutte
contre les discriminations à l’embauche
10 juin : Entreprendre au féminin
De 9h à 12h, atelier thématique d’information, animé par le CIDFF
Du 14 au 25 juin : Quinzaine de l’eco construction
Plus dinformations sur www.hdgdev.com
spécial économie – juin 2010 : Cenon (33) / Directeur de publication : Alain David, Maire de Cenon /
Rédaction / photos / édition : Direction communication 05 57 80 70 30, B. Aubin (Lequabel édition), C. Dotigny,
C. Sancho / Maquette : D. Gimenez. Impression (15000 exemplaires) : imprimerie Korus (39, rue de Bréteil –
33326 Eysines). Distribution : Mairie de Cenon. Dépôt légal à parution. Mairie de Cenon – 1, av. Carnot – BP
20097 – 33151 Cenon cedex. Contactez-nous à l’adresse suivante : [email protected]
Dépot légal à parution.

Documents pareils