Le lait de chèvre biologique a de l`avenir
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Le lait de chèvre biologique a de l`avenir
12 7 août 2015 7 août 2015 Le lait de chèvre biologique a de l’avenir ! La production française de lait de chèvre livré en laiterie approche les 450 millions de litres, dont seulement 4,2 millions de litres de lait biologique. Pourtant, la demande nationale en lait de chèvre bio, transformé par les industriels et vendu en grandes surfaces, est très soutenue et ne semble pas souffrir de la crise. La Bretagne possède environ 120 élevages professionnels de chèvres, dont 56 qui livrent leur lait aux laiteries Colarena Presqu’île, Triballat-Noyal ou Agrial. À l’heure actuelle les éleveurs de chèvres en agriculture biologique se comptent sur les doigts d’une main en Bretagne. Basée à Noyal-surVilaine, la laiterie Triballat-Noyal est engagée auprès des éleveurs de vaches, brebis et chèvres en agriculture biologique depuis plus de quinze ans et quarante ans pour le lait de vache biologique. Marc Belhomme, responsable des relations agricoles chez Triballat, doit faire face à un déséquilibre entre la demande en lait de chèvre bio largement inassouvie et la production qui démarre doucement depuis 2011 en Ille-et-Vilaine. En effet, le département ne compte aujourd’hui que deux éleveurs livreurs en activité, bientôt rejoints par deux jeunes qui s’installent cette année autour de Rennes. Concrètement, la laiterie propose un prix du lait bio 25 % Les chèvres dégustent un mélange ray-grass anglais-trèfle blanctrèfle violet avec appétit. Le potentiel de croissance du marché permet d’installer de nouveaux producteurs avec sérénité supérieur au lait conventionnel et recherche à court terme l’équivalent d’1,5 million de litres de lait de chèvre bio sur son bassin de collecte. Selon Youssef Mezdid, technicien agriculture biologique chez Triballat, "la demande des consommateurs est très dynamique avec un potentiel de croissance encore largement inexploré, ce qui permet d’installer de nouveaux producteurs de lait de chèvre biologique avec sérénité". Ce dynamisme se retrouve aussi dans les rayons des magasins qui proposent de nouveaux produits tels que les yaourts au lait de chèvre aromatisés. Un effectif minimum de 200 chèvres D’un point de vue pratique, l’élevage de chèvre bio nécessite un effectif en bref Savencia estime n'avoir pris aucun engagement de prix Dans un courrier adressé le 29 juillet aux présidents des organisations de producteurs et coopératives partenaires, et au médiateur des relations commerciales, le groupe fromager Savencia (anciennement Bongrain) estime qu'aucun "engagement de niveau de prix n'a été pris", le 24 juillet lors de la table ronde organisée au ministère de l'Agriculture. A la sortie de cette réunion, le minimum de 200 chèvres par UTH, conduites avec l’impératif d’une productivité laitière suffisante pour assurer une bonne rentabilité de l’atelier. La valorisation maximale des fourrages et céréales issus de l’exploitation, avec une sortie au pâturage quand les conditions climatiques le permettent, sont de rigueur. Une gestion appropriée de la fauche et de la pâture des parcelles en herbe permet de diminuer la pression parasitaire sur le troupeau. L’utilisation de la ressource en herbe est primordiale pour obtenir une bonne production laitière, à l’image de l’exploitation de Serge Letendre et Christine Masson à Mellé (35), qui pratiquent l’affouragement en vert au moins 6 mois de l’année afin de maximiser l’ingestion d’herbe par les animaux. A Nouvoitou, Pierre-Yves Poirier a choisi cette année de combiner le pâturage des chèvres et l’affouragement en vert qu’il complémente avec un mélange orge-pois produit sur l’exploitation. Les personnes intéressées pour se lancer dans l’élevage de chèvres en agriculture biologique pourront échanger avec ces deux éleveurs, et pourront également être accompagnés par la conseillère spécialisée en production caprine de la chambre d’agriculture et la laiterie Triballat elle-même. Leïla Le Caro Chambre d’agriculture d'Ille-et-Vilaine ministre avait annoncé que la filière s'était engagée à revaloriser les prix aux producteurs. Savencia explique que "les fromages ont été écartés des engagements de revalorisation, or notre groupe ne fait ni lait de consommation, ni emmental et peu de crème et beurre MDD et 1er prix". Le groupe s'engage toutefois à "répercuter à ses fournisseurs de lait l'intégralité des hausses accordées par les distributeurs". Dans un communiqué paru le 4 août, la FNPL "condamne cette fuite en avant dévastatrice qui fragilise un accord vital". Elle annonce qu'elle "restera vigilante pendant tout le mois d'août à la bonne réalisation" de l'accord du 24 juillet, qui doit permettre une valorisation du prix du lait à hauteur de 340 €/1 000 l.