Méthotrexate, Azathioprine
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Méthotrexate, Azathioprine
Situation temporairement acceptable Immunoglobulines IV Dermatomyosite corticorésistante et après échec, dépendance, intolérance ou contreindication aux immunosuppresseurs (méthotrexate, azathioprine) (hors situations d’urgence mettant en jeu le pronostic vital) 1. PROTOCOLE THERAPEUTIQUE TEMPORAIRE Le protocole temporaire de traitement nécessite de se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de l’AMM. Il est nécessaire d’informer le patient que la prescription est faite hors-AMM sous la responsabilité du médecin prescripteur. Schéma d’administration La dose usuelle est de 2 g/kg/mois avec une réévaluation à 3 mois. La dose est délivrée en 2 jours si la fonction rénale est normale et sur 5 jours pour les sujets à risque. Les sujets à risque étant les insuffisants rénaux, les sujets âgés avec une hypovolémie et une hyperviscosité, les sujets obèses et les patients sous médicaments néphrotoxiques. Contre-indications Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes : · chez les patients présentant un déficit en IgA et avec des anticorps circulants anti-IgA (à l’exception de Gammagard); · hypersensibilité connue à l'un des constituants de la préparation. Sandoglobuline 120 mg/ml® contient de la L-isoleucine et de la L-proline en tant qu'excipients et est contre-indiqué chez les patients atteints de maladie des urines à odeur de sirop d'érable et d'hyperprolinémie. Sécurité d’emploi et mises en garde (cf RCP) Lors de l’administration intraveineuse d’immunoglobulines humaines normales, des réactions d’intolérance de type frissons, céphalée, fièvre, vomissement, réactions allergiques, nausée, arthralgie, faible pression artérielle et lombalgie modérée peuvent survenir. Des cas de méningite aseptique réversible et de rares cas de réaction cutanée transitoire ont été observés avec les immunoglobulines humaines normales. Des réactions hémolytiques réversibles ont été observées chez des patients, particulièrement chez ceux de groupe sanguin A, B, ou AB. Dans de rares cas, une anémie hémolytique nécessitant une transfusion peut survenir suite à l’administration de fortes doses d’IgIV. Les vraies réactions d’hypersensibilité sont rares. Elles peuvent apparaître dans les très rares cas de déficit en IgA avec anticorps anti-IgA. Afssaps - décembre 2010 1 Mises en garde et précautions d’emploi liées au débit de perfusion : Certains effets indésirables peuvent être associés au débit d'administration. Le débit recommandé doit être scrupuleusement observé et les patients doivent rester sous surveillance pendant toute la durée et pendant au moins 20 minutes après la fin de la perfusion afin de détecter d'éventuels signes d'intolérance. En cas de première perfusion d’IgIV, le patient doit être maintenu en observation pendant au moins 1 heure après la fin de la perfusion. En cas d’effets indésirables, le débit d’administration doit être diminué ou la perfusion arrêtée. Il convient d’interrompre immédiatement la perfusion en cas de choc. Par ailleurs, le risque d'accidents thrombotiques artériels et veineux est plus fréquent en cas de perfusion intraveineuse rapide, plus particulièrement chez le sujet à risque vasculaire. Mises en garde et précautions d’emploi liées à la teneur en sodium et en mannitol : En cas de restriction hydrosodée, il convient de tenir compte de la teneur en sodium, notamment pour Gammagard® et Tégéline®. En raison de la teneur en mannitol correspondant à 32 mg/ml soit une quantité de 640 mg/kg pour une posologie de 1 g/kg, Clairyg® doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant un traitement diurétique et les patients en état de déshydratation. Mises en garde et précautions d’emploi liées à la teneur en glucose et saccharose : En cas de diabète latent où une glycosurie passagère peut survenir, de diabète ou de régime hypoglucidique, il faut tenir compte de la teneur en glucose (1 g/g d’Endobuline®, 0,43 g/g de Gammagard®) et en saccharose (1,67 g/g de Sandoglobuline® (excepté Sandoglobuline 120 mg/ml®) et 2 g/g de Tégéline®), Si le produit doit être dilué pour atteindre des concentrations plus faibles pour des patients atteints de diabète sucré, l’utilisation d’une solution de glucose à 5% pour la dilution doit être reconsidérée. Mises en garde et précautions d’emploi liées à la fonction rénale : Chez tous les patients, l'administration d'IgIV impose : · une hydratation correcte avant l’administration d'IgIV, · une surveillance de la diurèse, · le dosage de la créatininémie, · d’éviter d’associer des diurétiques de l’anse, des médicaments néphrotoxiques. En cas d'obésité définie par un indice de masse corporelle ≥ 30, la dose thérapeutique d'IgIV administrée doit être réduite de 20% ou adaptée au poids maigre calculé, afin d'éviter les complications rénales aiguës liées à l'augmentation de la pression oncotique et de la viscosité sanguine. Des cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients recevant des IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, tels une insuffisance rénale pré-existante, l'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques, un diabète, un âge supérieur à 65 ans, une hypovolémie ou une obésité. Chez les patients présentant un risque d’insuffisance rénale aiguë, les IgIV doivent être administrées avec le débit de perfusion et à la dose les plus faibles possibles. Bien que ces cas d'insuffisance rénale aient été associés à l'utilisation de nombreuses spécialités d'IgIV, celles contenant du saccharose comme stabilisant, qui sont actuellement les plus fréquemment utilisées, représentent la plus large part. Aussi, chez les patients à risque et les patients atteints d’insuffisance rénale, l'utilisation de préparations d'IgIV ne contenant pas de saccharose doit être envisagée. Gammagard®, Octagam®, Kiovig®, Privigen®, Clairyg®, Sandoglobuline 120 mg/ml® ne contiennent pas de saccharose. Chez ces patients, il est également préférable d’utiliser des préparations d’IgIV ne contenant pas de maltose : Octagam® contient du maltose. Afssaps - décembre 2010 2 Mises en garde concernant le risque de réactions thrombo-emboliques : L’existence d’un lien entre l’administration d’IgIV et des réactions thrombo-emboliques telles qu’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde est cliniquement reconnue et probablement liée à une élévation relative de la viscosité sanguine due à un apport important en immunoglobulines chez les patients à risque. La prudence est de mise lors de la perfusion d’IgIV chez des patients obèses ou présentant des facteurs de risques thrombotiques pré-existants (tels que l’âge avancé, l’hypertension, le diabète sucré et les antécédents de maladies vasculaires ou d’épisodes thrombotiques et les patients atteints de troubles thromboemboliques acquis ou héréditaires, subissant des périodes d’immobilisation prolongées, sévèrement hypovolémiques ou souffrant de maladies entraînant une élévation de la viscosité sanguine). Information sur la prévention du risque de transmission d’agents infectieux : Les mesures habituelles de prévention des infections dues à l’utilisation de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d’infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma ainsi que l’intégration d’étapes efficaces d’inactivation/élimination virale au processus de fabrication. Malgré cela la possibilité d’une transmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclue lors de l’administration de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain. Ceci s’applique également aux virus inconnus ou émergents et aux autres agents pathogènes. L’efficacité de l’élimination et/ou de l’inactivation virale reste cependant limitée vis-à-vis de certains virus non enveloppés particulièrement résistants. Traitements associés Vaccins constitués de virus vivants atténués L'administration d’IgIV peut entraver l'efficacité des vaccins constitués de virus vivants atténués tels que les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après perfusion d’IgIV, une période de 3 mois doit s’écouler avant d'administrer ce type de vaccins. Si le patient a reçu ce type de vaccins au cours des 2 semaines précédant la perfusion, un contrôle des anticorps protecteurs post-vaccinaux peut être nécessaire en vue d'un éventuel rappel. Dans le cas de la rougeole, cette diminution d’efficacité peut persister pendant 1 an. Ainsi chez les patients recevant un vaccin contre la rougeole, un contrôle des anticorps protecteurs post-vaccinaux doit être effectué en vue d’un éventuel rappel. Interférence avec des tests sérologiques La transmission passive d'anticorps anti-érythrocytaires tels que les anticorps anti-A, anti-B ou anti-D peut interférer avec certains tests sérologiques comme la recherche des anticorps anti-globules rouges (test de Coombs), la numération des réticulocytes et l'haptoglobine. Une anémie hémolytique peut se développer suite à un traitement par IgIV en raison de la séquestration accrue de globules rouges. Les receveurs d’IgIV doivent être suivis pour déceler les signes cliniques et les symptômes d’une hémolyse éventuelle. Il faut tenir compte de la présence de maltose dans Octagam® responsable d’une surestimation de la glycémie par perturbation de certains tests glycémiques. Par ailleurs, le maltose étant excrété au niveau rénal, sous forme de glucose, une glycosurie transitoire est observée après administration d’Octagam®. En cas de dissolution avec une solution de glucose à 5%, l’administration du produit peut interférer avec la détermination de la glycémie. Afssaps - décembre 2010 3 L'attention est attirée chez les sportifs, Clairyg® contenant du mannitol pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopages. Grossesse et allaitement Grossesse : Aucune étude de reproduction chez l'animal n'a été conduite avec les IgIV, et l'expérience chez la femme enceinte est limitée. Bien qu'aucune réaction indésirable sur le fœtus et le nouveau-né n'ait été observée, les IgIV ne doivent être administrées chez la femme enceinte qu'en cas de nécessité bien établie. Allaitement : Les protéines contenues dans l’IgIV étant des constituants normaux du plasma humain, leur passage dans le lait maternel ne devrait pas provoquer d'effets indésirables chez le nouveau-né. Nous vous rappelons que tout effet indésirable grave ou inattendu doit être déclaré au Centre Régional de Pharmacovigilance dont vous dépendez (coordonnées disponibles sur le site internet www.afssaps.sante.fr ou sur les premières pages du Vidal). • Ce protocole temporaire de traitement est limité à une durée de 4 ans. 2. ARGUMENTAIRE Les dermatomyosites (DM) sont des maladies musculaires inflammatoires d'étiologie inconnue. Des désordres immunitaires participent à des degrés divers suivant le type de myopathie inflammatoire, à la physiopathogénie de la maladie, comme en témoignent de nombreux arguments cliniques, biologiques et expérimentaux. Ces myosites peuvent survenir à n'importe quel âge, mais on observe toutefois deux discrets pics de fréquence : chez l'enfant entre 5 et 14 ans, où l'on observe quasiexclusivement des dermatomyosites, et chez l'adulte après 40 ans. Il s'agit d'une affection acquise, même s'il peut exister un terrain génétique parfois prédisposant. Les DM peuvent parfois s'associer à d'autres affections, notamment d’autres maladies auto-immunes, des pathologies tumorales, ou des infections virales qu'il faut rechercher systématiquement dans le bilan de la maladie. Les DM sont des connectivites rares dont l'incidence annuelle est estimée entre 5 et 10 cas par million d'habitants et la prévalence de 6 à 7 cas pour 100 000 personnes. Une étude randomisée comparative versus placebo (Dalakas 1993) montre une amélioration significative des symptômes neuromusculaires et de la force musculaire chez une majorité des patients résistants aux traitements conventionnels 9/12 (p<0.035). Une étude ouverte (Cherin 1991) a mis en évidence une amélioration significative (p<0.01) chez 18/20 patients de la puissance musculaire et une diminution significative des doses de corticostéroïdes après la 2ème voire la 3ème dose d’IgIV. L’association des IgIV aux immunosuppresseurs montre des résultats intéressants (étude ouverte de Danieli 2009 et série de cas de Danieli 2009). En l’absence de gravité, la stratégie thérapeutique de prise en charge des dermatomyosites est la suivante : 1) Corticoïdes, 2) Immunosuppresseurs (méthotrexate, azathioprine) en association ou non aux corticoïdes, 3) IgIV en association ou non aux immunosuppresseurs et/ou aux corticoïdes. Afssaps - décembre 2010 4 Dans les cas graves mettant en jeu le pronostic vital, notamment l’atteinte du carrefour oropharyngé, l’atteinte musculaire grave ou les rechutes aiguës, les immunoglobulines intraveineuses sont utilisées en association aux immunosuppresseurs et aux hutes doses de corticoïdes dans l’attente de l’effet des immunosuppresseurs, le délai d’action des immunoglobulines étant plus rapide que celui des immunosuppresseurs. Effet des IgIV dans les dermatomyosites corticorésistantes et après échec dépendance, intolérance ou contre-indication aux immunosuppresseurs Auteur Type d’étude Posologie Suivi Dalakas (1993) Comparative en double-aveugle versus placebo N = 15 patients résistants aux traitements conventionnels des dermatomyosites (DM) Ig IV : 2 g /kg / mois pendant 3 mois n = 8 et cross-over pour 3 mois supplémentaires Placebo : n = 7 6 mois Cherin (1991) Danieli (2009) Ouverte N = 20 patients résistants aux traitements conventionnels (corticostéroïdes et immunosuppres seurs : azathioprine, cyclophosphami de…) Ouverte N=7 (4 PM, 3 DM) corticodépendants, réfractaires aux corticoïdes et/ou aux immunosuppres seurs Patients placebo : n = 11 . n = 0 : bonne amélioration . n = 3 : amélioration moyenne . n = 3 : pas de changement 4 mois Pas d’effets indésirables Puissance musculaire proximale : p< 0.01 Bilan biochimique : - amélioration : n = 18/20 patients - créatine-kinase moyenne : p < 0.01 + prednisone : n = 15 + méthotrexate : n=6 + plasmaphérèse : n=1 IgIV 2g/kg/mois par cycle de 6 mois puis tous les 2 mois pour 3 cycles de 6 mois + MMF: 30 mg/kf/j per os. + Prednisone : 0.25 mg/kg/j (en moyenne) 1j sur 2 Force musculaire : groupe traité : p <0.018 Symptômes neuromusculaires : p < 0.035 Après cross-over : Patients traités : n = 12 . n = 9 : bonne amélioration . n = 2 : amélioration moyenne . n = 1 : pas d’amélioration En association + ou avec les traitements immunosuppresseurs méthotrexate, azathioprine, cyclophosphamide) IgIV : n = 13 :1 g/kg/jour pendant 2 jours /mois n = 7 : 0.4 g/kg/jour pendant 5 jours /mois Critères d’évaluation Effets indésirables : n = 4 ↓ Doses des corticostéroïdes après la 2ème ou 3ème dose d’IgIV : p < 0.05 41 mois Réponse complète (RC) évaluée par : ↑ Force musculaire d’au moins 1 grade dans l’échelle MRC et normalisation des taux de CK Réponse partielle (RP) : au moins l’un des 2 critères de la réponse complète RC : 7/7 (RP : 2/7 puis RC après 3 ans de traitements par MMF + prednisone à faible dose) Scores : . Echelle MRC : 58 à 82 (p < 0.02) . Echelle Rankin : 1.4 à 2.7 (p < 0.04) Taux de CK : ↓ de 1869 à 153 (p < 0.02) Dose de prednisone : 50.7 à 6.7 mg (p < 0.02) Danieli 2009 Série de 63 cas de PM et DM Afssaps - décembre 2010 Prednisone + cyclophosphamide ou méthotrexate IgIV + MMF IgIV + ciclosporine Bonne tolérance Réponse complète : Méthotrexate : 26% Cyclophosphamide : 60 % Ciclosporine + IgIV : 82 % MMF + IgIV : 85 % 5 Choy 2005 Cochrane : Recherche d’études pour confirmer l’efficacité et la tolérance des immunosuppres seurs dans les DM et PM Manque d’étude d’efficacité et de tolérance pour confirmer l’efficacité et la tolérance des immunosuppresseurs dans les DM et PM PM : polymyosite DM : dermatomyosite MRC : Medical Research Council CK : créatine kinase MMF : mycophénolate mofétil Bibliographie Les référentiels de la Juste prescription du CEDIT (AP-HP), des Pharmaciens de CHU et des Hospices Civils de Lyon ont été les documents de base du travail bibliographique. La recherche bibliographique a été réalisée par interrogation systématique des banques de données Medline, Embase et Pascal. Elle a identifié préférentiellement les essais cliniques et les revues de synthèse publiés en langue française ou anglaise après janvier 1991. 1-Dalakas MC, Illa I, Dambrosia JM, Soueidan SA, Stein DP, Otero C, Dinsmore ST, McCrosky S. A controlled trial of high-dose intravenous immune globulin infusions as treatment for dermatomyositis N Engl J Med. 1993 Dec 30;329(27):1993-2000 2-Cherin P, Herson S, Wechsler B, Piette JC, Bletry O, Coutellier A, Ziza JM, Godeau P. Efficacy of intravenous gammaglobulin therapy in chronic refractory polymyositis and dermatomyositis : an open study with 20 adult patientsAm J Med. 1991 Aug;91(2):162-8 3. Danieli MG, Calcabrini L, Calabrese V, Marchetti A, Logullo F, Gabrielli A.Intravenous immunoglobulin as add on treatment with mycophenolate mofetil in severe myositis. Autoimmun Rev. 2009 Dec;9(2):124-7. 4. Danieli MG, Spalletta C, Moretti R, Calabrese V, Marchetti A, Gabrielli A, Logullo F.Immunosuppressant treatment in refractory myositis. Our experience. Recenti Prog Med. 2009 Oct;100(10):451-7. [Article in Italian] 5. Donofrio PD, Berger A, Brannagan TH 3rd, Bromberg MB, Howard JF, Latov N, Quick A, Tandan R. Consensus statement: the use of intravenous immunoglobulin in the treatment of neuromuscular conditions report of the AANEM ad hoc committee. Muscle Nerve. 2009 Nov;40(5):890-900. 6. EFNS guidelines for the use of intravenous immunoglobulin in treatment of neurological diseases: EFNS task force on the use of intravenous immunoglobulin in treatment of neurological diseases. Elovaara I, Apostolski S, van Doorn P, Gilhus NE, Hietaharju A, Honkaniemi J, van Schaik IN, Scolding N, Soelberg Sørensen P, Udd B; EFNS. Eur J Neurol. 2008 Sep;15(9):893-908. 7. Choy EH, Hoogendijk JE, Lecky B, Winer JB.,Immunosuppressant and immunomodulatory treatment for dermatomyositis and polymyositis. Cochrane Database Syst Rev. 2005 Jul 20;(3):CD003643. Groupe de travail Docteur Sébastien BARBAROT, dermatologue, Nantes Professeur BEANI Jean-Claude, dermatologue, Grenoble Professeur Christophe BEDANE, dermatologue, Limoges Professeur CHOSIDOW Olivier, dermatologue, Paris Professeur DRENO Brigitte, dermatologue, Nantes Docteur FLAGEUL Béatrice, dermatologue, Paris Afssaps - décembre 2010 Docteur JEAN-PASTOR Marie-Joseph dermatologue, Marseille Professeur LEBBE Céleste, dermatologue, Paris Docteur Brigitte MILPIED-HOMSI, dermatologue, Bordeaux Professeur REVUZ Jean, dermatologue, Créteil 6 Groupe de lecture SFD (Société Française de Dermatologie) Professeur BERNARD Philippe, dermatologue, Reims Docteur BOULINGUEZ Serge, dermatologue, Toulouse Professeur CAMBAZART Frédéric, dermatologue, Saint-Etienne Professeur CLAUDY Alain, dermatologue, Lyon Professeur DELAPORTE Emmanuel, dermatologue, Lille Professeur HACHULLA Eric, interniste, Lille Professeur JULLIEN Denis, dermatologue, Lyon Docteur MAHE Emmanuel, dermatologue, Paris Professeur RICHARD Marie-Aleth, dermatologue, Marseille Professeur TAIEB Alain, dermatologue, Bordeaux Docteur VIGAN Martine, dermatologue, Besançon Comité de qualification Pr RICHÉ Christian, Président, pharmacologue, Brest Pr AULAGNER Gilles, pharmacien, représentant des HCL, Lyon Pr BIGARD Marc-André, Gastro-entérologue, Nancy Mme BONGRAND Marie-Claude, pharmacien, représentante des Pharmaciens de CHU, Marseille Pr DOUCET Jean, Interniste, Rouen Dr DUMARCET Nathalie, Afssaps Mme FAUCHER-GRASSIN Joëlle, pharmacien, représentante des Pharmaciens de CHU Poitiers Afssaps - décembre 2010 Pr LAVILLE Maurice, praticien hospitalier, représentant des HCL, Lyon Dr MONTAGNIER-PETRISSANS Catherine, pharmacien, représentante de la Juste prescription de l’AP-HP, Paris Mme PAPY Emmanuelle, pharmacien, Paris M. ROPERS Jacques, méthodologiste, Afssaps Dr Viel Eric, anesthésiste-réanimateur, Nîmes 7 La Commission d’AMM du 20 décembre 2007 et du 7 octobre 2010 (actualisation du PTT) présidée par le Pr Daniel VITTECOQ n’a pas émis d’objection à ce référentiel, qui a également été visé par la Commission de la transparence de la HAS, présidée par le Pr Gilles BOUVENOT. Résumés-abstracts A controlled trial of high-dose intravenous immune globulin infusions as treatment for dermatomyositis Dalakas MC, Illa I, Dambrosia JM, Soueidan SA, Stein DP, Otero C, Dinsmore ST, McCrosky S. N Engl J Med. 1993 Dec 30;329(27):1993-2000 BACKGROUND. Dermatomyositis is a clinically distinct myopathy characterized by rash and a complementmediated microangiopathy that results in the destruction of muscle fibers. In some patients the condition becomes resistant to therapy and causes severe physical disabilities. METHODS. We conducted a double-blind, placebocontrolled study of 15 patients (age, 18 to 55 years) with biopsy-proved, treatment-resistant dermatomyositis. The patients continued to receive prednisone (mean daily dose, 25 mg) and were randomly assigned to receive one infusion of immune globulin (2 g per kilogram of body weight) or placebo per month for three months, with the option of crossing over to the alternative therapy for three more months. Clinical response was gauged by assessing muscle strength, neuromuscular symptoms, and changes in the rash. Changes in immune-mediated muscle abnormalities were determined by repeated muscle biopsies. RESULTS. The eight patients assigned to immune globulin had a significant improvement in sores of muscle strength (P < 0.018) and neuromuscular symptoms (P < 0.035), whereas the seven patients assigned to placebo did not. With crossovers a total of 12 patients received immune globulin. Of these, nine with severe disabilities had a major improvement to nearly normal function. Their mean muscle-strength scores increased from 74.5 to 84.7, and their neuromuscular symptoms improved. Two of the other three patients had mild improvement, and one had no change in his condition. Of 11 placebo-treated patients, none had a major improvement, 3 had mild improvement, 3 had no change in their condition, and 5 had worsening of their condition. Repeated biopsies in five patients of muscles whose strength improved to almost normal showed an increase in muscle-fiber diameter (P < 0.04), an increase in the number and a decrease in the diameter of capillaries (P < 0.01), resolution of complement deposits on capillaries, and a reduction in the expression of intercellular adhesion molecule 1 and major-histocompatibilitycomplex class I antigens. CONCLUSIONS. High-dose intravenous immune globulin is a safe and effective treatment for refractory dermatomyositis. Efficacy of intravenous gammaglobulin therapy in chronic refractory polymyositis and dermatomyositis : an open study with 20 adult patients. Cherin P, Herson S, Wechsler B, Piette JC, Bletry O, Coutellier A, Ziza JM, Godeau P. Am J Med. 1991 Aug;91(2):162-8 PURPOSE: Polymyositis and dermatomyositis are inflammatory muscular diseases of unknown cause. Many interventions are available to treat patients with these conditions including corticosteroids, immunosuppressive drugs, plasmapheresis, and total body irradiation. However, these therapies are not always effective, and they may be associated with certain serious side effects. An attempt was made to evaluate the efficacy of polyvalent intravenous immunoglobulin (IVIG) in patients with polymyositis or dermatomyositis refractory to traditional treatment. PATIENTS AND METHODS: Twenty patients (16 women and 4 men; mean age 43 [16 SD] years), 14 with chronic refractory polymyositis and six with dermatomyositis, received high doses of IVIG because of the failure of traditional treatments (prednisone [19], methotrexate [10], azathioprine [6], cyclophosphamide [3], cyclosporine [3], chlorambucil [1], plasmapheresis [8], lymphopheresis [1], and total body irradiation [1]). In one patient with positive results on picornavirus serologic testing, IVIG was the first treatment choice. IVIG therapy was given with prednisone in 15 patients, with methotrexate in six patients, and with plasmapheresis in one patient. There were no changes in treatment in the 2 months before the introduction of IVIG therapy and no increases in dose during this treatment. Preparations of polyvalent human intravenous gammaglobulins with increased intact immunoglobulin G were used. Thirteen patients received 1 g/kg daily for 2 days each month, and seven patients received 0.4 g/kg daily for 5 days each month. The mean duration of treatment was 4 months. RESULTS: Clinical assessment, which consisted of the measurement of proximal muscle power, and biochemical studies were carried out before each treatment period. Significant clinical improvement was noted in 15 of the 20 patients. Mean muscle power estimated for the 20 patients before and after IVIG therapy was statistically significantly reduced (p less than 0.01). Eighteen patients showed biochemical improvement, and two patients with normal initial serum creatine kinase levels showed clinical improvement. Mean creatine kinase levels for the 20 patients during IVIG therapy showed a statistically significant decrease from the first IVIG perfusions (p less than 0.01). Side effects of IVIG therapy were noted in four patients; however, these effects were mild. During IVIG therapy, steroid doses were significantly reduced from the second or the third IVIG infusion (p less than 0.05). CONCLUSION: IVIG is an efficacious new therapy for polymyositis and dermatomyositis and should play a role in the treatment of these diseases, replacing or reducing steroid and immunosuppressive medications Afssaps – décembre 2010 8 I. Intravenous immunoglobulin as add on treatment with mycophenolate mofetil in severe myositis. Danieli MG, Calcabrini L, Calabrese V, Marchetti A, Logullo F, Gabrielli A. Autoimmun Rev. 2009 Dec;9(2):124-7. OBJECTIVES: To report the use of intravenous immunoglobulin (IVIg) and mycophenolate mofetil (MMF) in polymyositis (PM) and dermatomyositis (DM). METHODS: We performed an open study in PM and DM with active disease. Indications for treatment were: steroid-dependency, refractoriness to steroid and/or immunosuppressants, and life-threatening disease. IVIg was used at 2 g/kg in monthly cycles for six months and then each other month for other three cycles. MMF was slowly titrated to 30 mg/kg/day orally. Parameters employed to follow patients were the Medical Research Council (MRC) scale, the modified Rankin score, CK serum levels and daily prednisone dose. RESULTS: Seven patients were studied (4PM, 3DM). All were females, with a mean age of 49 years. All of them achieved a complete remission and, at the last follow-up visit, significant differences in MRC score, modified Rankin score, CK levels, and the daily maintenance prednisone dose were documented. No relevant side effects were observed. CONCLUSION: IVIg as add on treatment with MMF is effective in severe and refractory myositis, moreover as safe and steroid-sparing agent. Immunosuppressant treatment in refractory myositis. Our experience Danieli MG, Spalletta C, Moretti R, Calabrese V, Marchetti A, Gabrielli A, Logullo F. Recenti Prog Med. 2009 Oct;100(10):451-7. [Article in Italian] We report our experience of treating polymyositis (PM) and dermatomyositis (DM) with prednisone and immunosuppressants (methotrexate [MTX], cyclophosphamide [CTX], cyclosporine A [CsA], mycophenolate mofetil [MMF] and intravenous immunoglobulins [IVIg]). We revised our series of 63 subjects with primary PM or DM and overlap myositis, diagnosed according to the Bohan and Peter criteria. We used a standardised protocol to evaluate patients, and assess treatment response. Complete remission was achieved in 26, 60, 82, and 85% of subjects treated with MTX, CTX, CsA-IVIg and MMF-IVIg, respectively. Patients receiving CsA or MMF plus IVIg had a significantly higher probability of maintaining complete remission at long-term follow-up than those treated with immunosuppressant alone. In our experience, IVIg as add-on treatment with CsA or MMF is useful in patients with myositis, even those with refractory or relapsed disease. We did not find any increase in the number or type of side effects. Consensus statement: the use of intravenous immunoglobulin in the treatment of neuromuscular conditions report of the AANEM ad hoc committee. Donofrio PD, Berger A, Brannagan TH 3rd, Bromberg MB, Howard JF, Latov N, Quick A, Tandan R. Muscle Nerve. 2009 Nov;40(5):890-900. Intravenous immunoglobulin (IVIG) is a therapeutic biologic agent that has been prescribed for over two decades to treat various neuromuscular conditions. Most of the treatments are given off-label, as little evidence from large randomized trials exists to support its use. Recently, IGIV-C has received an indication for the treatment of chronic inflammatory demyelinating polyneuropathy (CIDP). Because of the lack of evidence, an ad hoc committee of the AANEM was convened to draft a consensus statement on the rational use of IVIG for neuromuscular disorders. Recommendations were categorized as Class I-IV based on the strength of the medical literature. Class I evidence exists to support the prescription of IVIG to treat patients with Guillain-Barré syndrome (GBS), CIDP, multifocal motor neuropathy, refractory exacerbations of myasthenia gravis, Lambert-Eaton syndrome, dermatomyositis, and stiff person syndrome. Treatment of Fisher syndrome, polymyositis, and certain presumed autoimmune neuromuscular disorders is supported only by Class IV studies, whereas there is no convincing data to substantiate the treatment of inclusion body myopathy (IBM), idiopathic neuropathies, brachial plexopathy, or diabetic amyotrophy using IVIG. Treatment with IVIG must be administered in the context of its known adverse effects. There is little evidence to advise the clinician on the proper dosing of IVIG and duration of therapy. II. III. EFNS guidelines for the use of intravenous immunoglobulin in treatment of neurological diseases: EFNS task force on the use of intravenous immunoglobulin in treatment of neurological diseases. Elovaara I, Apostolski S, van Doorn P, Gilhus NE, Hietaharju A, Honkaniemi J, van Schaik IN, Scolding N, Soelberg Sørensen P, Udd B; EFNS. Eur J Neurol. 2008 Sep;15(9):893-908. Despite high-dose intravenous immunoglobulin (IVIG) is widely used in treatment of a number of immunemediated neurological diseases, the consensus on its optimal use is insufficient. To define the evidence-based Afssaps – décembre 2010 9 optimal use of IVIG in neurology, the recent papers of high relevance were reviewed and consensus recommendations are given according to EFNS guidance regulations. The efficacy of IVIG has been proven in Guillain-Barré syndrome (level A), chronic inflammatory demyelinating polyradiculoneuropathy (level A), multifocal mononeuropathy (level A), acute exacerbations of myasthenia gravis (MG) and short-term treatment of severe MG (level A recommendation), and some paraneoplastic neuropathies (level B). IVIG is recommended as a second-line treatment in combination with prednisone in dermatomyositis (level B) and treatment option in polymyositis (level C). IVIG should be considered as a second or third-line therapy in relapsing-remitting multiple sclerosis, if conventional immunomodulatory therapies are not tolerated (level B), and in relapses during pregnancy or post-partum period (good clinical practice point). IVIG seems to have a favourable effect also in paraneoplastic neurological diseases (good practice point) [corrected],stiff-person syndrome (level A), some acute-demyelinating diseases and childhood refractory epilepsy (good practice point). IV. Immunosuppressant and immunomodulatory treatment for dermatomyositis and polymyositis. Choy EH, Hoogendijk JE, Lecky B, Winer JB. Cochrane Database Syst Rev. 2005 Jul 20;(3):CD003643. BACKGROUND: Idiopathic inflammatory myopathies are chronic skeletal diseases with significant mortality and morbidity despite treatment by corticosteroids. Immunosuppressive agents and immunomodulatory therapy are used to improve disease control and reduce the long-term side effects of corticosteroids. While these treatments are used commonly in routine clinical practice, the optimal therapeutic regimen remains unclear. OBJECTIVES: To systematically review the evidence for the effectiveness of immunosuppressants and immunomodulatory treatments for dermatomyositis and polymyositis. SEARCH STRATEGY: We searched the Cochrane Neuromuscular Disease Group trials register (searched February 2002 and updated in November 2003) and MEDLINE (January 1966 to December 2002). We checked bibliographies of identified trials and wrote to disease experts. SELECTION CRITERIA: Randomised or quasi-randomised controlled trials including patients with probable or definite dermatomyositis and polymyositis as defined by the criteria of Bohan and Peter or definite, probable or mild/early by the criteria of Dalakas. Patients with inclusion body myositis should have been excluded by muscle biopsies. Any immunosuppressant or immunomodulatory treatment including corticosteroids, azathioprine, methotrexate, ciclosporin, chlorambucil, cyclophosphamide, intravenous immunoglobulin, interferon and plasma exchange was considered. Primary outcome was assessment of muscle strength after at least six months. Other outcomes were: change in disability, number of relapses and time to relapse, number of patients in remission and time-to-remission, cumulative corticosteroid dose and serious adverse effects. DATA COLLECTION AND ANALYSIS: Two authors (EC and JH) independently selected trials for inclusion in the review. Four authors independently assessed each study. Methodological criteria and the results of each study were recorded on data extraction forms. MAIN RESULTS: Seven potentially relevant randomised controlled trials were identified. One trial was excluded. Three studies compared immunosuppressant with placebo control, one trial compared one immunosuppressant (methotrexate) with another (azathioprine), another trial compared ciclosporin A with methotrexate and the final trial compared intramuscular methotrexate with oral methotrexate plus azathioprine. The study comparing intravenous immunoglobulin with placebo concluded that the former was superior. Two randomised placebo-controlled trials assessing plasma exchange, leukapheresis and azathioprine produced negative results. The fourth study compared azathioprine with methotrexate and found azathioprine and methotrexate equally effective but methotrexate had a better side effect profile. The fifth study comparing ciclosporin A with methotrexate and the sixth study comparing intramuscular methotrexate with oral methotrexate plus azathioprine found no statistically significant differences between the treatment groups. Immunosuppressants are associated with significant side effects. AUTHORS' CONCLUSIONS: This systematic review highlights the lack of high quality randomised controlled trials that assess the efficacy and toxicity of immunosuppressants in inflammatory myositis. Afssaps – décembre 2010 10