la taupe - prophy vegetal

LA TAUPE
(Talpa Europea)
1/ BIOLOGIE
La taupe est un petit mammifère à corps cylindrique, long de 15 cm.
Elle a un odorat très développé : son museau, doté de nombreuses terminaisons nerveuses, lui
sert pour connaître la pression atmosphérique, la température, l'humidité ...
De plus, grâce à ses vibrisses (petits poils dressés au niveau de la queue, du museau et des
pattes), elle peut sentir des vibrations sur de grandes distances, ce qui lui permet de détecter
les vers mais aussi les mouvements produits à la surface par un animal ou un homme.
L’accouplement a lieu de février à mars.
Les premières naissances interviennent un mois après.
Les petits commencent à être indépendants au bout de 7 semaines. Au mois de juin, les jeunes
se séparent et recherchent un endroit où s'installer (en climat océanique, un jeune sur deux
meurt à cette époque).
Il semblerait que, dans nos régions, un deuxième accouplement ait lieu en été, entraînant des
naissances en automne)
2/ HABITAT
La taupe creuse des galeries dans n'importe quel sol, avec une préférence pour des sols
humides et riches (présence de vers).
C’est dans les sols forestiers que l’on trouve le plus grand nombre de taupes, même si les
traces sont peu visibles, cachées sous les feuilles mortes.
3/ ALIMENTATION
Elle se nourrit principalement de vers et de larves d'insectes, et pratique trois types de chasse:
- lnspection journalière des galeries existantes.
- Technique du chien de chasse : elle renifle pour trouver les vers présents dans la terre.
- Creusement de nouvelles galeries.
Il faut savoir que la taupe consomme, par jour, la moitié de son poids en vers. Toutefois, cela
n'affecte pas réellement la présence des vers dans le sol (ex : dans une prairie, on estime qu'il
y a 1 à 2 tonnes de vers/Ha)
On peut observer le travail fourni par la taupe pendant ses trois périodes actives de la journée.
Elle peut creuser chaque jour entre 10 et 20 m de galeries, à la vitesse de 10 à 15 mètres à
l'heure en sol moyen.
Quant à la vitesse de déplacement, elle a été estimée de 80 à 100 cm/ seconde, ce qui lui
permet d'échapper aux animaux qui cherchent à la déterrer (chiens, renards).
4/ NUISANCES
 Taupinières:
Nuisance la plus « évidente », la taupinière peut
entraîner des conséquences fâcheuses pour les
agriculteurs et les jardiniers, professionnels ou
amateurs, surtout quand il y en a un grand
nombre.
En effet, ces déblais de terre et les projections de
cailloux provoquent une usure prématurée du
matériel de tonte et peuvent entraîner des
détériorations, bris de vitres (serres, etc ...).
Pour le particulier, c’est l’aspect inesthétique de
ces amas sur une pelouse qui est, bien souvent, le facteur qui déclenche la chasse à la taupe.
Une autre nuisance reste moins connue : récoltée avec l'herbe de la prairie, la terre des
taupinières entraîne un développement des bactéries butyriques dans l’ensilage. Rejetées
avec les fêces, elles peuvent se retrouver sur les trayons du pis et contaminer ainsi le lait au
moment de la traite, entraînant des pénalités financières pour le producteur.
 Les galeries de surfaces:
Elles sont présentes lorsque le sol est humide, suite à des intempéries.
5/ LA LUTTE
 CHIMIQUE
- Avec des vers de terre enrobés de chloralose (jusqu’au 31 décembre 2010 – Au-delà l’usage
de cette molécule est interdite)
- Par gazage : à concentration efficace, il est réservé aux professionnels disposant d’un
agrément (pastilles de PH3)
 MECANIQUE
- Le piégeage, à l’aide de pièges-pinces.
 AUTRES TECHNIQUES :
- Les répulsifs sont peu ou pas efficaces.
A retenir : Il faut proscrire l'hydrocarbure comme répulsif.
Cela n’aura pour conséquence que de polluer votre jardin et de faire se déplacer les taupes.
- Insérer du verre pilé ou des branches épineuses dans les galeries ne tuera
pas la taupe (ce n’est pas un animal hémophile !!)
- Les ultrasons n'ont pas de grande efficacité prouvée, au delà d'un rayon
très limité.