C`est une chose étrange à la fin que ce monde
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C`est une chose étrange à la fin que ce monde
J'ai lu Vous qui cherchez Dieu, voici un GPS (DDB) Hippolyte Simon, archevêque de Clermont-Ferrand. Sous forme d'un dialogue avec des jeunes, ce livre propose un guide pour avancer vers la foi. La discussion porte sur plusieurs grandes interrogations : l'existence de Dieu, le mal, le scandale de la mort, la résurrection, etc. Il invite à découvrir l'expérience spirituelle chrétienne, l'Eglise, la vie à la suite du Christ, l'éthique, etc. Le GPS d’Hippolyte Simon emprunte des chemins balisés par des réflexions philosophiques et théologiques. Il aborde des questions classiques, faussement naïves : « Si Dieu existe, pourquoi le mal ? », « Faut-il voir pour croire ? » Quatrième de couverture Ce petit livre ne se présente pas comme les autres. Généralement un livre est écrit pour proposer des réponses. Ici, je vous propose plutôt des questions. Vous avez eu peut-être la curiosité de chercher sur la toile des informations à propos du sens de la vie, de la foi, de Dieu ou de la spiritualité : toutes les réponses se trouvent déjà dans cette incroyable base de données. Mais comment s'orienter au milieu de cette surabondance ? C'est ce que je vous propose dans ce petit ouvrage. Prenez-le comme une sorte de «topo-guide» pour commencer d'avancer sur les chemins de la vie spirituelle. C'est une chose étrange à la fin que le monde. Jean d’Ormesson. Editeur : Robert Laffont, 2010. Une fois au moins, dans la vie de chacun d'entre nous, on peut penser que deux questions auxquelles il est difficile de se soustraire ne peuvent manquer de se poser. La première est : Dieu existe-t-il ? La seconde est : qu'y a-t-il après la mort ? À ces deux questions, Jean d'Ormesson répond : Dieu – appelé « le Vieux » au début du livre – est présent à chaque pas de cette promenade. D’Ormesson se dit, à certains moments, agnostique : il ne sait pas. Ce n’est pas qu’il Le refuse (il serait athée), non c’est qu’il n’est ni pour ni contre, ne l’ayant jamais rencontré. Et puis, vers la fin du livre, quand même, cette remarque: « Je doute de Dieu parce que j’y crois. Je crois à Dieu parce que j’en doute. Je doute en Dieu. » Pas optimiste, pas pessimiste : ce n’est pas son sujet. Il ne cesse de rendre grâce d’avoir vécu. « De la joie d’être », un autre titre possible à cet ouvrage… Ce n’est pas un roman. Jean d’Ormesson s’en explique au bout de cent-soixante-six pages : « L’Univers tout entier, avec tout ce qu’il contient, est un roman fabuleux. C’est pour cette raison, et non pour attirer le chaland, que les pages que vous lisez se présentent sous la rubrique : roman. » Mais, de la part de Jean d’Ormesson, on peut tout admettre dès lors que ce prince du plaisir des mots répand autour de lui une joie d’exister, une admiration pour toute chose. Plaisir de lire, d’apprendre, de réapprendre, d’avoir l’illusion de comprendre, jovialité au bord des mystères, main qui nous tient au-dessus du vide et nous protège des vertiges : tout d’Ormesson est dans ce livre aisé et profond. Et plus loin, à trois pages de la fin, cette confidence : « Je ne sais pas si ce livre est bon, ni s’il aura changé, si peu que ce soit, les lecteurs. Il m’a changé, moi. Il m’a guéri de mes souffrances et de mes égarements. Il m’a donné du bonheur, une espèce de confiance et la paix. Il m’a rendu l’espérance. » » Mireille Cornud