Problème de recherche Hypothèse de recherche (non obligatoire
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Problème de recherche Hypothèse de recherche (non obligatoire
EDU-701 Méthodes de recherche Université de Sherbrooke, Été 2011 Johanne Lebrun et Johanne Bédard ÉLÉMENTS COMPOSANTS LA PROBLÉMATIQUE ET LE CADRE DE RÉFÉRENCE Thème dans son contexte de recherche Préciser le contexte et la perspective de la recherche. En d’autres termes, il s’agit d’exposer la pertinence socioéducative de la recherche et l’angle d’entrée privilégié. Problématisation de l’objet de recherche Préciser ce qui est à l’étude par une recension exhaustive des écrits scientifiques. Problème de recherche Argumentaire étayé scientifiquement qui vient préciser l’écart existant entre la situation actuelle et la situation souhaitée (pertinence scientifique). Hypothèse de recherche (non obligatoire) Question de recherche Énoncé affirmatif dans le cas d’une hypothèse qui formule synthétiquement ce sur quoi va porter la recherche. Énoncé interrogatif pour la question de recherche qui précisera le regard porté sur l’objet de recherche. Cadre de référence et objectifs de la recherche Trame conceptuelle, finement articulée, qui présente les assises théoriques qui vont présider à l’analyse de l’objet de recherche. L’objectif général désigne ce que la recherche vise à effectuer (le but ou l’intention) alors que les objectifs opératoires ou spécifiques viennent identifier les activités et les dimensions d’analyse qui seront mis de l’avant pour atteindre le but. La schéma de la page suivante présente un exemple sommaire de structuration d’une problématique et d’un cadre de référence tiré de la recherche intitulée La problématisation des apprentissages au primaire: le point de vue des formateurs, des futurs enseignants et des manuels scolaires (CRSH 2009-2011, recherche sous la direction de J. Lebrun). 1 EDU-701 Méthodes de recherche Université de Sherbrooke, Été 2011 Johanne Lebrun et Johanne Bédard Thème dans son contexte de recherche Contexte (pertinence socioéducative) • La réforme éducative en cours au Québec depuis près d’une décennie repose, entres autres, sur la double injonction de la problématisation et des apprentissages situés. • Les manuels scolaires, qui représentent les outils d’actualisation des différents programmes disciplinaires, n’échappent pas à l’injonction de la problématisation des apprentissages (MEQ, 2004). • Cette injonction trouve son prolongement dans les orientations ministérielles relatives à la formation à l’enseignement qui précise par exemple, dans les compétences professionnelles à développer que les futurs enseignants doivent apprendre à «créer des conditions pour que les élèves s’engagent dans des situations-problèmes» (MEQ, 2001a, p. 143). • Toutefois, si le développement de la capacité à problématiser les apprentissages représente un enjeu majeur de la formation didactique des enseignants et une avenue prometteuse pour décloisonner les didactiques, il faut reconnaître que les imprécisions et la polysémie sémantique qui entourent la problématisation des apprentissages dans le programme de formation (MEQ, 2001b) ainsi que le peu de recherche didactique mettant en relation l’enseignement dans plusieurs disciplines scolaires représentent un obstacle. Perspective de recherche (angle d’entrée) • Cette recherche vise à dresser un portrait comparatif des différentes conceptions entourant la problématisation des apprentissages en mathématiques, en sciences et en sciences humaines tant chez les futurs enseignants que dans les manuels scolaires qu’ils utilisent, que chez les formateurs et dans la documentation scientifique et professionnelles. Problématisation de l’objet de recherche La problématisation des apprentissages en mathématiques, en sciences et technologie et en sciences humaines du point de vue des finalités, des caractéristiques et des modalités opératoires ainsi que du point de vue des convergences, des divergences et des spécificité disciplinaires. Problème de recherche Situation actuelle • L’opérationalisation de la problématisation demeure difficile, d’une part en raison de l’imprécision qui l’entoure et, d’autre part, de la disparité des modèles et des visées auxquelles elle se réfère. • De nombreuses perspectives existent quant à la problématisation des apprentissages. À titre d’exemple, Fabre (1999) retrace trois typologies des “formes problèmes” celle de Campagnol (1974) et Charnay (1988) (forme normative, forme incitative, forme appropriative) celle d’Astolfi et Develay (1989) (transmission, investigation, investigation et structuration) et celle de Merieu (1988) (forme réponse, forme problème et forme situation-problème). Bien que ces typologies présentent des similitudes, elles demeurent porteuses de spécificités. Situation souhaitée • Dresser un portrait comparatif des différentes conceptions entourant la problématisation des apprentissages en mathématiques, en sciences et en sciences humaines tant chez les futurs enseignants que dans les manuels scolaires qu’ils utilisent, que chez les formateurs et dans la documentation scientifique et professionnelles afin d’apporter un éclairage préliminaire permettant d’alimenter les formateurs universitaires sur les spécificités et des lieux de convergence pouvant potentiellement alimenter une formation didactique plus intégrative. Hypothèse de recherche (non obligatoire) et question de recherche • Quel est le point de vue des formateurs et des futurs enseignants du primaire ainsi que les conceptions véhiculées par les manuels scolaires au regard de la problématisation des apprentissages en mathématiques, en sciences et technologie et en sciences humaines quant à sa raison d’être, à ses caractéristiques, au rôle respectif des élèves et de l’enseignant notamment dans la construction du problème, aux liens à établir entre les savoirs disciplinaires et la vie courante? Cadre de référence et objectifs de recherche Le caractère exploratoire de la recherche et la perspective comparative qu’elle privilégie nous conduisent à adopter un cadre d’analyse englobant centré sur la question du sens et des finalités sous-jacentes aux modalités d’opérationnalisation entourant la problématisation. • Ainsi que le souligne Fabre (2005), qui s’appuie sur les travaux de Deleuze (1968), les trois dimensions constitutives du sens, la signification, l’expression et la référence, qui renvoient aux perspectives épistémologique, psychologique et sociale, sont indissociables et jouent en tension dans les rapports d’enseignement-apprentissage. • Sur la base de ces postulats, nous déclinons l’analyse de la problématisation des apprentissages sous l’angle de quatre dimensions : le pourquoi?, le quoi?, le à partir de quoi?, le comment?, Le “pourquoi“ problématiser renvoie à la question des finalités associées à ce processus. S’agit-il de démontrer l’utilité des savoirs disciplinaires dans la vie de tous les jours pour ainsi donner du sens aux apprentissages? S’agit-il au contraire de motiver l’élève en s’ancrant à son vécu? Le “quoi” renvoie aux caractéristiques de la problématisation (qu’est-ce qu’une situation problème?). Le “à partir de quoi” problématiser est en lien avec l’identification et la caractérisation des contextes (scolaires, sociaux, professionnels, etc.) utilisé pour inscrire et ancrer les apprentissages disciplinaires dans des situations plus larges. Le “comment” problématiser réfère aux modalités mis de l’avant pour faire émerger et conduire la problématisation et au rôle respectif de l’élève et de l’enseignant. • Objectif général: Caractériser le point de vue des formateurs et des futurs enseignants du primaire ainsi que les conceptions véhiculées par les manuels scolaires au regard de la problématisation des apprentissages en mathématiques, en sciences et technologie et en sciences humaines. • Objectifs spécifiques: 1- Dégager dans la documentation scientifique et professionnelle les différentes conceptions quant aux finalités, aux caractéristiques et aux modalités opératoires sous-jacentes la problématisation des apprentissages. 2- Identifier le point de vue des formateurs et des étudiants de 4e année du BEPP au regard des finalités, des caractéristiques et modalités opératoires sous-jacentes à la problématisation des apprentissages. 3- Identifier les finalités, les caractéristiques et les modalités opératoires sous-jacentes à la problématisation des apprentissages proposés dans les manuels scolaires de mathématiques, de sciences et technologie et de sciences humaines au 3e cycle du primaire. 4- Dégager les convergences, les divergences et les spécificités de la problématisation des apprentissages qui se dégagent du discours des différents répondants, des manuels scolaires et de la documentation scientifique et professionnelle. 2