Mercredi 15 Juin 2016

Transcription

Mercredi 15 Juin 2016
TENSION ET CONFLIT SUR L’EAU
ENTRE PLUSIEURS VILLAGES
QUE SE
PASSE-T
T-IIL
À ILLILTEN?
En 1994, un conflit similaire a éclaté,
mais vite réglé en apportant les
solutions idoines au moment
opportun.
Le Quotidien
Lire en page 9 l’article
de Kamel Boudjadi
D
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SS
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Mercredi 15 Juin 2016 n°4771 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
SOIRÉES RAMADHANESQUES
KHEIMATE, CINÉMA, CONCERTS, CIRQUE…
DES FOLIES
EN FAMILLE
Lire nos articles en page 6 et 7
Même ceux qui ne sont pas adeptes de ce genre de sorties ne se privent pas d’aller prendre un grand bol d’air
dans les cafés du coin ou à la promenade des Sablettes. Bref, les Algériens ne lésinent pas sur leur argent
pour passer une bonne soirée « ramadhanesque »…
LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR DÉVOILE SA NOUVELLE
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL
Les chantiers
qui attendent
les walis
Lire en page 2
l’article de
Wahib Aït Ouakli
Les conclavistes ayant pris part à la rencontre
d’Oran ont convergé vers la nécessité
de la révision à la hausse de certaines taxes.
LE MINISTÈRE DU COMMERCE APPELLE AU RESPECT DU CLIENT
SURENCHÈRE
SUR LES PRIX DES VÉHICULES
Le département de Bakhti Belaïb s’élève contre le chaos financier et entend
protéger une clientèle à laquelle on fait endosser toutes les majorations.
Lire en page 4 l’article de Salim Benalia
RÉVISION DE LA RÈGLE DES 51/49%
Le débat prend forme
La règle des 51/49% divise la classe politique, y compris les deux
principaux partis au pouvoir : le FLN et le RND.
Lire en page 3 l’article de Amar Ingrachen
ABDESSALEM BOUCHOUAREB CATÉGORIQUE
« LA RÈGLE DES 51/49 %
NE CHANGERA PAS »
Les élus du peuple ont reconnu que ce projet de loi octroie des
avantages et garantit des facilitations, mais il reste insuffisant pour
donner un essor au secteur.
Lire en page 3 l’article de Nadia Benakli
L’Actualité
MERCREDI 15 JUIN 2016
LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR DÉVOILE SA NOUVELLE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL
Les chantiers qui attendent les walis
LES CONCLAVISTES ayant pris part à la rencontre d’Oran ont convergé vers la nécessité
de la révision à la hausse de certaines taxes.
! WAHIB AIT OUAKLI
Ph : R. Boudina
A
près toute une journée
ramadhanesque riche en
débats, propositions, contrepropositions et surtout en lamentations formulées par plusieurs intervenants, notamment certains walis,
le verdict est tombé tel un couperet:
les walis ayant reçu le quitus de leur
tutelle à partir d’Oran, n’auront
désormais plus de répit dans l’accomplissement de leurs devoirs. En
les dotant de prérogatives élargies,
ces derniers sont appelés à jouer un
rôle de premier ordre en gérant
leurs chantiers avec le souci de la
rentabilité du moindre espace ou
encore du plus petit projet à réaliser. La rencontre, ayant regroupé
lundi les 13 walis de la partie ouest
du pays avec le ministre de
l’Intérieur, Nouredine Bedoui, a été
sanctionnée par la prise d’une série
de mesures draconiennes à mettre
infailliblement en application.
Ils sont en effet sommés de
renoncer à certaines traditions
comme l’inertie, tout en étant
contraints de se lancer implacablement et fermement dans un nouveau défi salvateur, consistant
essentiellement en l’ouverture de
nouveaux chantiers rentables et le
parachèvement vaille que vaille de
ceux qui ont été lancés, tout en les
rentabilisant. Contre toute attente,
les retombées du choc économique
guettant de près l’Algérie commencent à se profiler à l’horizon. Dans
ce chapitre bien précis, le recouvrement des impositions fiscales constitue l’un des points importants à
l’ordre du jour de la réunion. Ce
point a été longuement débattu et
enrichi par l’ensemble des présents
Place à l’efficacité économique
qui se sont relayés pour prendre la
parole. Au final, la rencontre
d’Oran a abouti à la mise en place
d’un groupe de travail interministériel chargé de se pencher sérieusement sur la réforme fiscale et le
recouvrement local des impôts.
Ledit groupe de travail réunira l’ensemble des suggestions formulées
par les spécialistes avant de les soumettre aux discussions qui auront
lieu prochainement dans le cadre
d’un Conseil des ministres. Le projet sera ensuite soumis aux débats
dans le cadre de la loi de finances
2017. Dans ce volet bien précis,
trois chapitres ont été dégagés à
partir de la rencontre d’Oran. Le
premier porte sur la valorisation
des biens des communes et l’élargissement des ressources financières à
engranger dans le cadre des impositions fiscales. Le deuxième point
est relatif au recouvrement coûte
que coûte de ces impôts détenus par
les mauvais payeurs quitte à utiliser
des mesures répressives. En troisième lieu, les conclavistes ayant
pris part à la rencontre d’Oran ont
convergé vers la nécessité de la révision à la hausse de certaines taxes.
Les walis auront donc du pain
sur la planche, leurs missions futures ne seront pas de tout repos. La
rencontre d’Oran a bel et bien
défini leur devenir en fixant les nouveaux fronts de bataille qu’ils ouvriront incessamment. Ces nouvelles
tâches se résument essentiellement
sur la décentralisation de la gestion
locale. Cette décentralisation interpelle les walis à procéder à la récupération des terres agricoles se
trouvant dans un environnement
pouvant être urbanisé. Idem pour
le foncier situé dans les zones aménagées comme les zones d’expansion touristiques et les nouvelles
villes. En ce qui concerne la disqualification des terres agricoles situées
dans des zones urbanisables, cela
est du ressort du Conseil des ministres, seul habilité à statuer en prenant les mesures qui s’imposent.
Les études à mener sur les futurs
projets et les aménagements à
apporter dans le cadre de l’expansion touristique sont également
confiés au niveau des institutions
locales tout en associant les agences
foncières. Dans le tas, le document
de référence de la rencontre d’Oran
met l’accent sur la décentralisation
visant l’avis favorable dans l’octroi
des permis de construire, notamment par les secteurs de l’habitat, le
tourisme et l’aménagement territorial en se conformant au décret exécutif 15-19 du mois de janvier 2015.
L’investissement n’a pas été en
reste des recommandations du
conclave d’Oran. Les wilayas sont
interpellées à jouer un rôle important dans la création des nouvelles
zones d’activités dans chaque commune, tout en soutenant les investisseurs dans le cadre de l’encouragement de la petite et moyenne
entreprise. L’administration locale
est elle aussi appelée à faciliter la
tâche aux investisseurs en leur simplifiant les démarches administratives précédant le montage de leurs
projets. Dans le cadre de la promotion du partenariat du secteur
public avec le secteur privé, le
ministère de l’Intérieur met l’accent sur la nécessité de l’exploitation maximale et la rentabilisation
des infrastructures locales comme
les garderies d’enfants, les piscines
etc… Comme il invite les walis à
exploiter la première occasion rentable se présentant dans le cadre de
la Caisse nationale de l’équipement
et du développement, Cned.
W. A. O.
Un mouvement avant la fin de l’été
BON NOMBRE D’ENTRE EUX SERONT remerciés pour céder la place à des hommes entreprenants beaucoup plus au fait des
questions économiques pour faire du développement local un des fers de lance du nouveau modèle de croissance économique.
! MOHAMED TOUATI
P
lusieurs wilayas vont en principe changer
de tête. Si l’on se fie au savon que vient
de leur passer leur patron, elles seront
nombreuses à sauter. Le ministre de l’Intérieur
et des Collectivités locales a, en effet, sèchement
sermonné les walis lors d’une réunion régionale d’évaluation qui s’est tenue, le 13 juin, à
Oran .Au point d’inviter ceux qui ne veulent «
pas travailler à s’en aller» (Voir l’Expression du
14 juin). Un petit sursis leur sera cependant
accordé. Le temps de faire leurs valises. Bon
nombre d’entre eux seront remerciés pour
céder la place à des hommes entreprenants
beaucoup plus au fait des questions économiques pour faire du développement local un
des fers de lance du nouveau modèle de croissance économique acté lors de la dernière tripartite. L’Algérie est résolument décidée à se
libérer de son addiction à l’or noir. Fini le temps
où les responsables bénéficiaient d’enveloppes
astronomiques qu’ils dépensaient à tort et à
travers sans qu’ils n’aient à rendre compte. La
fabuleuse manne pétrolière s’est tarie.
Désormais, il faut faire preuve d’imagination,
d’esprit d’initiative pour créer de la richesse. A
la sueur de son front. Il n’y a donc plus de place
à ceux qui se pavanent dans leurs fauteuils qui
ont confondu prédation et gestion, porte-monnaie personnel et Trésor public. Place à une
nouvelle « race » de walis. Il ne faut pas être
grand clerc pour affirmer qu’ils doivent répondre aux critères et aux standards internationaux qui répondent à une gestion moderne des
affaires de la cité. Inutile de dire qu’ils devront
faire preuve de qualités managériales de haut
niveau, et d’un sens inné de la communication
tant les frustrations de leurs futurs administrés
sont restées à fleur de peau. Malgré tous les
projets souvent ambitieux, leur quotidien s’est
plutôt détérioré. L’heure des comptes a sonné.
Un sou est un sou. Si chaque denier investi n’a
pas donné ses fruits, ceux à qui l’Etat a confié
son « grisbi » doivent s’expliquer. «Les élus
seront ainsi tenus de rendre des comptes non
seulement sur le taux de consommation des crédits, mais sur la valeur ajoutée en matière d’investissement, de postes d’emplois créés, de ressources propres valorisées et de nombre de problèmes réglés», avait prévenu au mois de septembre 2015 Azzeddine Kerri, directeur des
finances locales au ministère de l’Intérieur et
des Collectivités locales.Une mise en garde que
leur avait adressée le Premier ministre lors de la
dernière réunion gouvernement-walis. «Bien
qu’importants, les taux d’avancement des projets et la consommation des crédits ne doivent
plus constituer les seuls indicateurs de performance de la gestion locale. Aujourd’hui, vous
serez évalués sur les créations d’activités et
d’emplois, l’implantation d’investissements et
d’entreprises et l’évolution de l’attractivité économique des territoires dont vous avez la
responsabilité», leur avait asséné Abdelmalek
Sellal. L’heure est venue de passer leur gestion
à la loupe si cela n’a pas été déjà fait.
Le pays a désormais besoin d’hommes et de
femmes dont le souci premier est de prendre en
charge les préoccupations de leurs concitoyens
et de penser l’avenir autrement qu’à travers la
rente pétrolière. Le profil du nouveau wali sera
esquissé à partir de critères rigoureux qui doivent allier compétence, innovation, modernisme, au fait des technologies de pointe…Des
qualités indispensables pour promouvoir l’investissement local. Les nouveaux walis doivent
porter désormais la casquette de capitaine d’industrie. L’Etat a placé la barre très haut. A
ceux qui seront désignés pour la franchir, de ne
pas rater l’objectif. Leurs noms seront bientôt
dévoilés.
M.T.
COMPLEXE DE TRANSFORMATION DES PHOSPHATES
Il sera opérationnel en 2019
L’ACCORD SERA SIGNÉ le 20 juin courant avec un partenaire étranger et les travaux de réalisation seront lancés en septembre.
! WAHIDA BAHRI
C
’est ce qu’a annoncé le ministre
de
l’Industrie
et
des
Mines,
Abdessalem
Bouchouareb en visite de travail à
la wilaya de Souk Ahras. Le premier responsable du département
de l’industrie et des mines a fait
savoir que les négociations avec le
partenaire étranger, censé prendre
en charge la réalisation de ce mégaprojet, devront se terminer le
20 Juin en cours. Les négociations
ont eu trait notamment à la fixation des délais de réalisation.
Quant aux travaux de réalisation
de ce complexe, ils seront lancés au
mois de septembre 2016. Ainsi,
avec le concours d’un partenariat
étranger dont la nationalité n’a pas
encore été dévoilée, le mégacomplexe, spécialisé dans la transformation et dérivés, sera opérationnel en 2019 et non pas en 2020.
Selon certaines indiscrétions dans
les coulisses du département de
l’industrie et des mines, les Russes
et les Chinois sont les principaux
postulants, voire potentiels sur la
liste des prétendants à ce partenariat. Une enveloppe budgétaire de
2 880 660 881,14 DA, a été allouée
à ce projet économique d’envergure. Un nouvel acquis s’inscrit
dans le cadre du développement des
énergies renouvelables et la protection de l’environnement. L’impact
de ce projet porte également sur la
rationalisation de la consommation
gazière et électrique, ainsi que la
réduction des émissions de CO2
entre autres retombées.
L’entrée en service de ce complexe
2
assurera pour le seul volet de transformation quelque 1 600 000 t/an.
D’une importance économique et
sociale capitale, ce complexe relevant de l’entreprise «Ferphos»
d’Annaba, sera implanté à la commune d’Oued Kébérit, wilaya de
Souk Ahras, sur une superficie de
600 hectares au lieudit Debidiba,
dans la commune d’Oued Kébérit.
Avec trois unités, le complexe produira, avec la première unité
4500t/j d’acide sulfurique, la
deuxième 1 500 t/j d’acide phosphorique, pendant que la troisième
unité produira quelque 300 matières destinées à la production d’ammoniac. Notons dans ce sillage
qu’une usine pour ce dernier produit sera bientôt réalisée à Hadjer
Essoud, dans la wilaya de Skikda.
S’agissant de l’impact économique
de ce complexe, il y a lieu de signaler que 80% de sa production seront
destinés à l’exportation, pendant
que les 20 % restants seront réservés à la satisfaction du marché
national.
W.B
L’Actualité
MERCREDI 15 JUIN 2016
RÉVISION DE LA RÈGLE DES 51/49%
LE DÉBAT PREND FORME
LA RÈGLE DES 51/49% divise la classe politique, y compris les deux principaux partis au pouvoir : le FLN et le RND.
! AMAR INGRACHEN
L
a règle des 51/49%, introduite par Ahmed Ouyahia
dans la loi de finances complémentaire de 2009, n’a jamais
cessé de provoquer des débats au
sein de la classe politique et des
milieux économiques. Les cercles de
gauche, hostiles à la propriété privée qu’elle soit nationale ou étrangère, n’ont raté aucune occasion de
montrer leur adhésion à cette loi et
de défendre ses promoteurs.
D’autres milieux, par dogmatisme
partisan, ont également appuyé la
démarche du gouvernement qui y
tenait sous prétexte qu’il s’agissait
d’une mesure protectionniste. Mais
l’opinion publique dans son écrasante majorité, les milieux d’affaires, les organisations patronales,
les experts indépendants, les partis
libéraux et sociaux-démocrates ont
tous réclamé, dès sa mise en place,
sa révision, voire son abrogation.
Règle des 51/49% :
ce qui ne va pas
On lui reproche, entre autres,
d’attenter à l’attractivité déjà peu
reluisante du marchée algérien en
matière d’investissement étranger.
En effet, arrimée au droit de préemption de l’Etat, à la bureaucratie, à la difficulté d’accès au foncier,
à l’instabilité juridique chronique
qui régente le climat des affaires,
cette règle ne peut que dissuader
les éventuels investisseurs étrangers désireux de s’implanter en
Algérie. De plus, les 51% qui reviennent, dans le cadre des partenariats, à la partie algérienne ne sont
pas toujours faciles à satisfaire, surtout quand il s’agit de grands investissements. En effet, il existe très
peu d’opérateurs économiques algériens en mesure d’apporter 51% à
un projet qui coûte par exemple 500
millions de dollars. On peut égale-
Cette règle ne peut que dissuader les éventuels investisseurs
étrangers désireux de s’implanter en Algérie.
ment citer la difficulté, voire l’impossibilité de voir des partenaires
étrangers de grande importance
investir des fonds levés en Bourse
avec un pouvoir de décision
réduit(49%) qui plus est dans le
pays où la bureaucratic sévit jusqu’à l’étouffement. Il y a par
ailleurs, le fait que, au même
moment où le commerce extérieur
est ouvert complètement, notamment dans le cadre de l’Accord d’association avec l’Union européenne
et la Zone arabe de libre-échange,
les portes de l’investissement sont
indirectement fermées aux entreprises étrangères à travers cette
règle. Autrement dit, l’Algérie préfère importer les produits que les
étrangers fabriquent dans d’autres
pays au lieu de permettre à ceux-ci
de les fabriquer en Algérie, en révisant la règle, avec tout ce que cela
implique en termes de création
d’emplois et de richesses, de contribution fiscale et, éventuellement,
d’exportation.Le projet de Code de
l’investissement débattu avant-hier
à l’APN propose d’extirper la règle
des 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie du Code
de l’investissement pour être régie
par les textes de lois de finances.
Pour les rédacteurs du projet de loi,
la règle des 51/49%, s’est révélée,
difficile, voire impossible à faire
respecter en raison de la complexité
de la procédure, ce qui a permis,
pour la période allant du 31 décembre 2008 au 31 décembre 2013, à
5 141 étrangers de s’infiltrer pour
exercer des activités de commerce,
dont 711 au titre de l’import, alors
que pour la même période l’Andi
n’a enregistré que 110 déclarations
d’investissements étrangers dont
l’admission a été approuvée par le
CNI. Cette situation rocambolesque
a poussé le gouvernement à réfléchir. Mais timidement puisqu’aucune volonté claire de réviser ou
d’abolir cette loi n’est exprimée.
Néanmoins, le parti majoritaire
au Parlement, qui ne s’est prononcé que très peu sur cette question, met le pied dans le plat et
plaide pour une révision de cette
loi en reprochant au gouvernement
d’avoir commis l’erreur de la mettre en place. Ce parti souhaite en
effet que cette règle soit appliquée
uniquement pour les secteurs stratégiques et les projets névralgiques. « Cette règle est un obstacle pour l’investissement. Il est
temps de la traiter sans démagogie.
La règle des 51/49% doit s’appliquer aux secteurs névralgiques de
l’économie nationale. Elle ne doit
pas être systématisée et elle doit
apparaître dans le Code des investissements », a déclaré, avant-hier
Mohamed-Cherif Ould El-Hocine
député du FLN, lors des débats sur
le projet de Code de l’investissement. Mahdjoub Beda, lui aussi
député du FLN, estime qu’il est
temps de réviser cette règle, pour
les secteurs qui n’ont pas connu de
développement, comme celui des
services en soulignant que son
parti proposera un amendement de
cette loi. Majoritaire au gouvernement, à l’APN et au Sénat, le FLN
a de fortes chances de faire aboutir
sa démarche.
Les parts sont partagées
Pour Jil Jadid, la règle des
51/49% a bloqué les investissements durant toute la période de
son implication alors que l’Algérie
a besoin d’un flux très important
d’IDE. « La règle des 51/49% n’est
pas sacrée. Il faut repenser l’économie
selon
des
régles
pragmatiques », nous a expliqué le
responsable de communication de
ce parti, Younès Saber Cherif, en
soulignant que le principal problème réside dans l’absence d’une
vision économique. Claire. Le MSP
lui aussi se range du côté de ceux
qui plaident pour la révision de
cette loi en recommandant de limiter son champ d’application aux
E
L’ DITORIAL
La bureaucratie
sévit de plus belle
ABDESSALEM BOUCHOUAREB CATÉGORIQUE
« La règle des 51/49% ne changera pas »
LES ÉLUS DU PEUPLE ont reconnu que ce projet de loi octroie des avantages et garantit des facilitations, mais il reste insuffisant pour donner un
essor au secteur.
! NADIA BENAKLI
L
es nombreux députés qui ont défendu le principe de
l’abrogation de la règle des 51/49% ont été contredits, hier, par le ministre de l’Industrie et des Mines
qui, dans sa réponse aux interpellations des élus a clairement défendu ladite règle. «Le gouvernement demeure
attaché à cette règle qui sert l’économie nationale. On
pourrait peut-être le faire à l’avenir, on aurait pu le faire
avant. Mais nous n’avons aucun intérêt à l’alléger maintenant», a expliqué le ministre, tout en prenant le soin
d’éviter toute idéologisation de la question. L’intérêt de
l’économie nationale prime et celui-ci recommande, aux
dires du ministre, le renforcement de cette disposition et
son élargissement au secteur du commerce. Concernant
le droit à la préemption, Abdessalem Bouchouareb a
affirmé que le gouvernement reste sur sa position sur ce
sujet également, mais a tout de même nuancé son propos
sur la question. «Le droit de préemption n’était pas applicable en réalité. L’État comme n’importe quel opérateur
disposait du droit de reprise seulement.» Dans le projet de
loi soumis à l’APN, le ministre soutient que cette «faille
(est ) clarifiée désormais par le législateur».
Cette «mise au point» satisfait paradoxalement le Parti
des travailleurs et indispose le FLN, lequel est en désaccord ouvert avec le RND, parti de Bouchouareb sur la
question. Mais ce différend n’influera pas sur le vote du
Code des investissements à bien entendre ce que disent
les députés du vieux parti. Le code passera donc.
Il reste que le Code des investissements n’a pas fait mention de cette règle et a abordé beaucoup d’autres aspects
liés aux capitaux étrangers et nationaux. Ainsi, les députés de l’Assemblée ont mis l’accent, au deuxième jour des
débats sur les facteurs qui bloquent l’investissement dans
notre pays. Le député du FLN, Bournane, a estimé que
l’investissement dans son sens le plus large vise à développer le pays et à exploiter ses ressources naturelles pour
créer des richesses. «Le climat d’investissement souffre
du flou, malgré les avantages octroyés par ce projet il n’en
demeure pas moins que les problèmes de la bureaucratie
et du foncier existent toujours », a-t-il affirmé. Ce député
soutient que la solution n’est pas dans l’amendement des
lois à chaque fois.
Les élus du RND ont également salué ce projet qui, selon
eux, répond aux besoins de ce secteur. «Avec les avantages et les facilitations qu’il octroie, ce projet assure une
attractivité des capitaux», a déclaré Belkacem Chabane.
Le Front des forces socialistes (FFS) rejoint le Parti des
travailleurs en rejetant carrément ce projet. Le chef du
groupe parlementaire du FFS Chafaa Bouaiche a soutenu
que ce code offre le pays sur un plateau d’argent aux
étrangers et cela sans contrepartie. «Nous rejetons ce
texte en raison de l’absence d’une stratégie de développement du secteur qui prend en considération l’intérêt
national», a-t-il martelé. Cet élu de Béjaïa dit ne pas comprendre «comment le pays va réaliser un exploit en ces
moments d’austérité alors qu’il ne l’a pas fait au temps de
l’embellie financière».
Même point développé par Kheira Ben Nadja du FLN qui
a reconnu que les vrais investisseurs souffrent pour trouver des assiettes de terrains à leurs projets tandis que des
pseudos investisseurs sont mieux servis. Le député
Youcef Khababa de l’Alliance de l’Algérie verte, AAV a
jugé que «ce projet n’a rien ramené pour relancer le secteur de l’investissement. Certes, il y a des efforts qui ont
été déployés mais ils restent insuffisants, car le climat est
marqué par la corruption et le manque de transparence,
ce qui fait fuir les opérateurs étrangers», a-t-il dit.
N.B.
3
seuls secteurs stratégiques qu’il
convient de définir avec précision.
« Le FLN n’est pas sérieux. Il a
voté, il y a quelques mois la loi de
finances 2016 qui contient la règle
des 51/49%. Aujourd’hui, il revendique sa révision. Au MSP, nous
avons revendiqué sa révision et la
revendiquons toujours. Cette règle
n’a pas de sens. L’Algérie a racheté
51% du capital de Djezzy, mais
cette entreprise est actuellement
en décadence. Il faut qu’on sache
ce qu’on veut : détenir des parts
dans des entreprises ou créer des
richesses et des emplois ?» a relevé
Naâmane Laouar, cadre dirigeant
du MSP. Le RND par contre est
catégoriquement contre la révision
de la règle des 51/49% « au stade
actuel des choses ». « La règle des
51/49% est contenue dans la loi de
finances 2016. La toucher, c’est
toucher à l’équilibre de toute la
charpente juridique de l’économie.
Nous sommes contre sa révision au
stade actuel des choses. Au
moment où elle commence à être
admise par nos partenaires étrangers, on songe à la réviser, comme
si on était incapable d’aller au bout
de nos convictions », nous a déclaré
Chihab Seddik, porte-parole du
RND, en soulignant que les
dysfonctionnements de cette règle
et les incidents qu’ils ont entraînés
relèvent de la responsabilité de
l’Etat qui est appelé à jouer son
rôle régalien avec rigueur.
Le gouvernement a décidé d’extirper la règle des 51/49% du Code
de l’investissement. Ira-t-il vers sa
révision ? Le ministre en charge du
secteur, Abdessalem Bouchouareb,
est du RND et le RND est contre sa
révision, du moins dans les conditions
présentes.
Néanmoins,
Seddik Chihab a précisé ceci : « Le
débat évolue, les positions aussi. »
A. I.
! ZOUHIR MEBARKI
S
ept vies. Nouredine Bedoui, le ministre de l’Intérieur a reconnu, à
partir d’Oran, que la bureaucratie « s’est adaptée aux solutions
informatiques ». Tout en rappelant que les « solutions informatiques introduites (chez nous) sont les mêmes que celles utilisées à travers le monde », le ministre ajoute que « nos bureaucrates (se sont) adaptés » et utilisent « de nouveaux moyens d’enrichissement par des formes
et des techniques nouvelles ». Bedoui qui semble très remonté contre le
phénomène n’hésite pas à accuser la « timidité » des services de contrôle
et de suivi. Un contrôle qui ne voit pas que « des mesures non prévues
par la loi (sont prises) », que « la vente des documents mis gratuitement
pas l’Etat à la disposition des citoyens » bat son plein et que même « les
rendez-vous pour l’obtention des documents biométriques, sont commercialisés ». C’est la première fois qu’un ministre de la République parle
de cette façon d’un fléau qui nous poursuit depuis toujours. On croyait
que la numérisation de l’administration allait nous débarrasser de tous les
parasites. Il se trouve que la bureaucratie évolue, elle aussi en « G++ ».
Le même constat a eu lieu le même jour à l’APN où était présenté le projet de loi de la promotion de l’investissement. Bon nombre de députés, de
différentes tendances politiques, ont estimé que le problème des investissements c’est d’abord et avant tout « la bureaucratie qui ronge l’économie ». Ils ont répété ce que Sellal avait déjà dit en 2013 au sujet de
« tous les dossiers d’investissements (qui) sont gangrenés par la bureaucratie ». Les bureaucrates ont l’air de narguer leur monde. « Numérisez ce
que vous voulez, autant que vous voulez, nous serons toujours là » semblent-ils dire. En effet, le centre d’appel (11.00) mis en service par le ministère de l’Intérieur pour aider les citoyens contre les pesanteurs et autres
blocages qu’ils subissent dans leurs relations avec l’administration semble avoir été réduit au silence. Nous l’avons testé hier. Seul un disque qui
« tourne » pour vous faire croire que l’opérateur va arriver, puis plus rien.
La communication est coupée. Nous avons rappelé plusieurs fois pour
bien vérifier. C’est là un outil essentiel dans la lutte contre la bureaucratie
qui est, comme l’a souligné, Bedoui, « le premier défi de l’Etat ». Pourquoi
et comment cet outil a-t-il été réduit au silence ? Sachant que la lutte
contre la corruption va de pair avec la bureaucratie, les « efforts à
déployer davantage » pour lutter contre ces fléaux, comme demandé par
Bedoui, ne doivent pas être cherchés très loin. Il faut commencer par
remettre pleinement en fonction le 11.00. On doit à la vérité de dire que ce
centre d’appel n’a jamais bénéficié d’une vaste et durable promotion
(comme le font la police et la gendarmerie). Devinez pourquoi !
Z. M.
L’Actualité
BENFLIS
AU 1er ANNIVERSAIRE
DE SON PARTI
«Talaiou El Houriyet
s’impose sur
le paysage politique»
! MOHAMED BOUFATAH
Lors de son intervention à
l’occasion de la célébration de
la première année de la constitution du parti, le 13 juin
2016, le président de Talaiou
El Houriyet, Ali Benflis, a
rappelé que « les fondateurs
du parti gardent encore à
l’esprit les embûches et obstacles apparents et cachés, dressés sciemment sur le chemin
vers la création de son parti ».
« Certains ont gagé que la
création de notre parti relève
de l’impossible, quand d’autres ont juré que parce que
notre parti s’est inscrit résolument dans l’opposition, il ne
verra jamais le jour », a-t-il
indiqué.
« La création du Talaiou El
Houriyet n’est pas une surprise, elle l’est pour celui qui
ignore la force, l’affluence et
l’importance de notre base
politique et sociale », a-t-il
estimé.
« La naissance de notre
parti ne peut constituer une
surprise que pour ceux qui
doutaient de la solidité et de
la constance de notre engagement et de la force de nos principes, en pariant sur notre
renoncement devant le fait
accompli auquel nous étions
confrontés », a-t-il ajouté.
En somme , dit-il, en substance, « la patience et surtout
le souffle long ainsi qu’ une
volonté de fer ont permis à
son initiative d’aboutir malgré toutes sortes d’entraves ».
Benflis a mis l’accent lors de
son intervention sur les réalisations et acquis politique de
sa formation : « En premier
lieu notre parti a imposé son
identité sur le paysage politique », a-t-il soutenu.
« Talaie El Houriyet a fait
de la modernisation politique,
de la rénovation économique
et de la réforme sociale les
trois piliers du projet de
société qu’il soumet à l’appréciation du peuple algérien. »
De ces trois piliers, celui de
la modernisation politique est
incontestablement le pilier
central. Sans l’existence préalable du pilier de la modernisation politique, il serait vain
de parler du pilier de la rénovation économique ou du pilier
de la réforme sociale. « C’est
par l’archaïsme de son système politique que notre pays
a failli et c’est par la modernisation de son système politique que notre pays se redressera de nouveau », a-t-il
réitéré.
« L’archaïsme politique
c’est le pouvoir personnel,
c’est la culte de l’homme providentiel et c’est le pouvoir à
vie, ce sont des institutions qui
ne sont ni légitimes ni représentatives de la base au sommet, ce sont des médiations
clientélistes, claniques et rentières qui supplantent les véritables médiations politiques,
économiques et sociales que
seule la société civile peut
offrir », a-t-il fait savoir.
M. B.
MERCREDI 15 JUIN 2016
ANNULATION DE LA RETRAITE PROPORTIONNELLE
Le gouvernement temporise
LA FONCTION PUBLIQUE ordonne le gel de l’opération d’étude de dossiers de départ à la retraite proportionnelle.
! ABDELLAH BOURIM
L
e gouvernement ne compte
pas réviser le système de
retraite, il a déjà entamé
l’application de l’une des recommandations phares de la réunion
de la tripartite du 5 juin dernier, à
savoir l’abrogation de l’ordonnance
97-13, fixant les modalités et les
conditions de départ à la retraite
anticipée ou proportionnelle.
Dans une instruction de la
direction de la Fonction publique,
datée du 11 juin, destinée au ministre du Travail, de l’Emploi et de la
Sécurité sociale, l’ordre est donné
pour l’accélération de l’application
de cette décision, d’une manière
«graduelle» et «intelligente», pour
ne pas irriter les partenaires
sociaux du gouvernement.
La première phase entamée par
le gouvernement dans ce sens, est
celle du gel de l’opération de l’étude de dossiers de départ à la
retraite proportionnelle. Une décision qui est considérée par les partenaires sociaux du gouvernement
comme le début de l’annulation de
cet acquis le plus important de la
lutte ouvrière en Algérie. Les
acteurs sociaux montent au créneau et menacent de perturber la
prochaine rentrée sociale, en insistant sur la nécessité de la mobilisation de tous les travailleurs pour la
protection et la sauvegarde de ce
droit. Les syndicats de l’éducation,
de la santé, de l’administration
publique, et les travailleurs de
Sonatrach au Sud montent au créneau et s’apprêtent à se défendre
Une pause s’impose…
bec et ongles pour cet acquis arraché après tant d’années de lutte, et
qui est, aujourd’hui, menacé par
une simple décision du gouvernement soutenu par l’Union générale
des travailleurs algériens (Ugta).
Le vent de la contestation a
gagné d’autres secteurs d’activité,
notamment au sud du pays où des
dizaines de travailleurs des bases
pétrolières ont observé des sit-in à
Ouargla pour exprimer leur mécontentement et dénoncer cette
atteinte au droit des travailleurs.
Les contestataires sont bien
déterminés à aller jusqu’au bout
dans leur action qui vise à faire
barrage à cette décision du gouvernement, en refusant ce projet qui
est une régression face à un acquis
arraché par la force et la lutte.
Dans des communiqués publiés
hier, les syndicats de l’éducation
indiquent qu’ils useront de toutes
leurs forces et des « armes » légales
en vigueur pour défendre ce droit.
Les syndicats attendent la présentation du projets de Code du travail
pour annoncer leur plan d’action.
A.B.
LE MINISTÈRE DU COMMERCE APPELLE AU RESPECT DU CLIENT.
Surenchère sur les prix des véhicules
LE DÉPARTEMENT DE BAKHTI BELAÏB s’élève contre le chaos financier et entend protéger une clien-
tèle à laquelle on fait endosser toutes les majorations.
! SALIM BENALIA
L
e prix d’un véhicule est une question
sérieuse, semble rappeler le ministère du
Commerce aux concessionnaires automobiles. Ces derniers sont, désormais, sommés
d’appliquer stricto sensu la réglementation relative à l’exercice de leur activité, notamment en
ce qui concerne les prix des véhicules neufs. Ce
rappel à l’ordre intervient après que le département de Bakhti Belaïb ait été destinataire de
plusieurs plaintes relatant quelques « exactions
» dans l’univers feutré des showrooms. Dans
une lettre récemment adressée à l’Association
des concessionnaires automobiles (AC2A), le
département du commerce indique que ses services ont reçu « plusieurs requêtes émanant de
clients et de revendeurs agréés, par lesquelles ils
dénoncent une augmentation injustifiée des prix
de vente des véhicules neufs, ayant fait l’objet
d’une commande au préalable ». Le ministère du
Commerce poursuit en expliquant que « ces
concessionnaires justifient l’augmentation des
prix de vente des véhicules neufs, par la dépréciation du dinar, tout en précisant que cette
hausse leur permettra d’éviter les ventes à perte
». Tout en jugeant « injustifiés » les arguments
présentés par les concessionnaires, le même
ministère revient sur les dispositions du décret
du 15 février 2015 fixant les modalités d’exercice de l’activité des concessionnaires de véhicules neufs. « Le prix de vente figurant sur le bon
de commande du véhicule doit être ferme, non
révisable et non actualisable à la hausse (..) »,
écrit le chef de cabinet du ministère du
Commerce. Il rappelle aussi qu’ « au moment de
la fixation du prix, le concessionnaire est tenu
de prendre en considération toutes les charges y
afférentes, particulièrement celles liées aux per-
tes de changes ». Comme si la fameuse taxe sur
les véhicules neufs, instituée par la LFC 2008,
ne suffisait pas, voilà que le consommateur est
sommé de verser des « compléments » qui renchérissent les coûts en dopant les factures même
après que celles-ci aient été arrêtées lors de la
commande initiale. Cette envolée spectaculaire
des prix des voitures neuves est encore loin de
bénéficier d´une quelconque révision à la baisse,
de l´avis même des patrons de concessions
réunis au sein de leur association (AC2A) et qui
jugent qu´« il est techniquement impossible de
baisser les prix dans les conditions actuelles!
Toutefois, le département de Bakhti Belaib s’élève contre le chaos financier et entend protéger
une clientèle à laquelle on fait endosser toutes
les majorations. Son message est on ne peut plus
clair : lorsque les coûts augmentent et que les
bénéfices baissent, une chose est certaine: il faut
S. B.
encore davantage de discipline.
RAMADHAN ET HAUSSE DES PRIX
Baptême du feu pour Chelghoum Abdeslam
LE NOUVEAU MINISTRE de l’Agriculture a assuré qu’il compte combattre la spéculation.
! ALI TIRICHINE
L
e ministre s’exprimait hier,
lors d’une visite aux marchés
de proximité de Rouiba et de
la Safex en compagnie du ministre du
Commerce, Bakhti Belaïb. Ils ont
aussi visité le marché de gros des
fruits et légumes des Eucalyptus et le
marché « Djelmani » d’El Harrach.
C’est là que le ministre a constaté le
phénomène de la hausse des prix de
quelques produits agricoles en plein
mois du Ramadhan qui en partie est
due, selon lui, à la spéculation et ce «
même si la production est abondante». Le ministre de l’Agriculture a
indiqué qu’«il est inadmissible que le
kilogramme de poivron cédé à
40 dinars au marché de gros des
fruits et légumes des Eucalyptus se
retrouve à 200 DA/kg au marché
« Djelmani » d’El Harrach ? distant
seulement de 4 km ». Cela implique,
selon lui, qu’il y a des spéculateurs
contribuant à la hausse des prix de
quelques produits agricoles lors du
Ramadhan. En visitant ces enceintes
commerciales, Bakhti Belaïb a souligné que «même s’il y a la liberté des
prix, on ne peut pas nier que la production en produits agricoles est suffisante et que la spéculation pénalise
d’abord l’agriculteur et ensuite le
consommateur». Belaïb a indiqué,
lors d’un point de presse, qu’«il y a
effectivement des perturbations du
marché qu’il s’agit de corriger en faisant en sorte que toutes les transac-
4
tions des fruits et légumes soient
dénouées à l’intérieur des marchés de
gros pour limiter le nombre des intermédiaires entre l’agriculteur et le
consommateur ».
Selon les deux ministres, la forte
augmentation des prix entre le commerce de gros et le commerce de
détail ne peut pas laisser indifférents
les responsables des secteurs du commerce et de l’agriculture.
« On peut même aller jusqu’au
plafonnement des prix de certains
produits », a insisté le ministre de
l’Agriculture selon lequel le phénomène de la hausse des prix est aussi
dû au fait que les détaillants s’approvisionnent en deuxième ou troisième
main. De son côté, M. Belaïb a ajouté
que «le gouvernement est en train de
chercher des solutions à ces problèmes (d’approvisionnement et des
prix) en collaboration avec l’association des mandataires avant de prendre une quelconque décision ».
Il a souligné que 10 marchés de
gros sont actuellement en chantier à
travers le territoire national et que
trois d’entre eux seront livrés incessamment.
Les deux ministres ont aussi pu
constater que la direction du commerce d’Alger a lancé une campagne
contre le gaspillage et que les citoyens
étaient nombreux à se diriger vers les
marchés aménagés afin de s’approvisionner en produits alimentaires
divers à des prix moins élevés que
chez leurs fournisseurs habituels.
A. T.
De Quoi j’me Mêle
MERCREDI 15 JUIN 2016
Hollande à la Mosquée de Paris jeudi soir
« Le berger de Touggourt » d’Yves
Bonnet sort bientôt à Alger
LE LIVRE «Le berger de Touggourt,
Vérités sur les moines de Tibhirine»
d’Yves Bonnet, ancien responsable
de la DST française, sort à Alger
dans les tout prochains jours, chez
Casbah éditions, a appris
Algeriepatriotique. Ce livre est
intéressant par ses témoignages et
son argumentaire éclairé aussi bien
pour les Algériens que pour les
Français. Ecrit par une personnalité
suffisamment compétente pour
évoquer la période qui sert de toile
de fond à l’ouvrage dans un contexte
algérien mouvementé, Le berger de
Touggourt enterre définitivement la
thèse du «qui tue qui», imposée à
l’affaire de l’assassinat par le GIA des moines de Tibhirine, après
leur enlèvement en mars 1996. Cette thèse a connu plusieurs
variantes dans d’autres pays, où il est souvent question de
«complot» pour expliquer que les attentats terroristes sont
«fabriqués» par les services des pays occidentaux où ils ont eu lieu
ou par les services de pays alliés comme réponse à des enjeux
politiques internes. Ce livre contrecarre cette cabale fantaisiste
avec à l’appui de nombreux documents et témoignages.
Une louable
initiative des
Annabis anonymes
IL N’Y A PAS que les associations caritatives ou les collectivités locales qui s’adonnent à la bienfaisance durant le mois
sacré du Ramadhan. En témoigne cette
louable initiative de citoyens anonymes, à
Annaba, qui ont ouvert un « restaurant de
la rahma », en plein centre-ville, pour
offrir le repas de rupture du jeûne aux
démunis, aux voyageurs et aux policiers
de faction. Cela se passe au célèbre café
populaire « kahwat echaâb », du côté du
boulevard de l’ALN. Les initiateurs ont
trouvé une aide enthousiaste auprès des
habitants du quartier et grâce à cette solidarité de plus en plus rare dans nos cités,
les personnes en situation de détresse ou
simplement de passage dans la ville des
Jujubes trouvent, pour un temps, une
atmosphère familiale et un repas consistant.
LE
PRÉSIDENT
FRANÇAIS
François Hollande et le ministre
de
l’Intérieur,
Bernard
Cazeneuve, en charge également
de la gestion des Cultes, participeront à l’iftar jeudi soir à la
Grande mosquée de Paris. Cette
présence traditionnelle revêt
dans le contexte actuel marqué
par la montée de l’islamophobie,
les menaces du terrorisme en
particulier sur l’Euro 2016 et le
retour au communautarisme
dans la société française, une
importance particulière. Critiqué
par ses adversaires pour sa
position considérée comme
«molle» à l’égard de la communauté musulmane, Hollande
cherche à capter le suffrage de la
grande majorité des musulmans
français pour 2017, d’où son
refus obstiné d’employer le
vocable d’islamisme, agité en
Hillary Clinton interpelle les pays
du Golfe sur le terrorisme
PRISE DE COURT dans le
flot des réactions au lendemain de l’attentat
contre un club gay à
Orlando, et pour ne pas
se laisser distancer par
son rival républicain
Donald Trump qui a aussitôt enfourché son cheval
de bataille contre le « terrorisme islamiste », premier des amalgames qui
sont ses choux gras, la
candidate démocrate à la
Maison-Blanche Hillary
Clinton, a dénoncé le rôle
de l’Arabie saoudite, du
Qatar et du Koweït dans
le financement mondial de
l’idéologie extrémiste. « Il
est plus que temps que
les Saoudiens, les
Qataris, les Koweïtiens et
d’autres empêchent leurs
ressortissants de financer
des organisations extrémistes », a déclaré Hillary
Clinton.
« Il faut qu’ils cessent de
soutenir les écoles et les
mosquées radicales qui
ont conduit trop de jeunes sur le chemin de l’extrémisme dans le
monde », a-t-elle affirmé.
toutes circonstances par le
Premier ministre Manuel Valls. Il
convient de rappeler que ce n’est
pas la première visite que
Hollande effectue à la Grande
mosquée de Paris où il s’est
rendu, début 2016, pour un hommage aux victimes des attentats
terroristes de Paris, prenant part
à un «thé de la fraternité» organisé par le Conseil français du
culte musulman (Cfcm).
Les Ghardaouis
courtisent la
Guertoufa pendant
le Ramadhan
LA GUERTOUFA (camomille
sauvage du désert) est une
plante aromatique et potagère qui
s’invite durant le mois de
Ramadhan dans les assiettes de
« chorba », « harira » ou «elhassa», plats incontournables
pour rompre le jeûne, dans le
Sud algérien. Malgré la chaleur
écrasante en ce mois sacré, des
dizaines de Ghardaouis recherchent cette plante aromatique,
appelée aussi « wazwaza »,
auprès des herboristes pour l’utiliser comme condiment incontournable dans les plats culinaires du
Grand Sud, depuis des siècles.
Cueillie dans les hamadas du
Sud algérien, notamment dans
les régions de Béchar, El-Bayadh,
Naâma et In Amenas ainsi que
dans les Hauts-Plateaux, à la fin
du printemps, cette plante spontanée est utilisée, après séchage
et broyage, comme épice pour
relever et adoucir la «chorba» ou
«el hassa», et lui donner des
saveurs et des couleurs. Une frénésie commerciale s’empare dès
le premier jour de Ramadhan des
consommateurs qui se ruent sur
ces condiments essentiels pour le
bien-être à la fin d’une dure journée de jeûne.
Un site pour vous aider à choisir les
meilleurs forfaits 3G et data
DEPUIS LE LANCEMENT de la 3G, les offres
de téléphonie et de forfaits data (Internet)
sont de plus en plus diverses. Les publicités
des trois opérateurs mobiles sont sans
cesse plus agressives tant il leur faut séduire
le maximum de clients pour en faire des usagers et, mieux encore, des abonnés. Mais
pour ceux-ci, le dilemme est profond. Quelle
offre choisir, surtout avec l’emploi de plusieurs SIM ? une solution est là qui vous
aide à trouver le forfait ou l’offre qui correspond le mieux à vos besoins et vos
moyens, le site «WebStar-Electro.com». Il
vient de lancer le premier comparateur de
téléphonie mobile en Algérie. C’est le premier
service du genre en Algérie. Ce comparateur
permet de guider les usagers de la téléphonie mobile et de l’Internet 3G dans le labyrinthe des forfaits et des offres à la lumière de
leurs véritables besoins.
L’émotion de
l’ambassadrice
US
L’AMBASSADRICE des Etats-Unis
d’Amérique à Alger, Mme Joan
Polaschik, a fait part de sa vive émotion
vis-à-vis du message du chef de l’Etat,
Abdelaziz Bouteflika, suite à la fusillade
d’Orlando. « Je suis profondément émue
par les condoléances du Président
Bouteflika aux victimes d’Orlando.
Ensemble, nous vaincrons le
terrorisme», a-t-elle posté sur son
compte tweeter. Pour rappel, Abdelaziz
Bouteflika avait qualifié dans un message envoyé à Barack Obama cette
fusillade de «crime barbare».
5
Dossier
MERCREDI 15 JUIN 2016
SOIRÉES RAMADHANESQUES
KHEIMATE, CINÉMA, CONCERTS, CIRQUE…
DES FOLIES EN FAMILLE
MÊME CEUX qui ne sont pas adeptes de ce genre de sorties ne se privent pas d’aller prendre un grand bol d’air dans les cafés du coin ou
à la promenade des Sablettes. Bref, les Algériens ne lésinent pas sur leur argent pour passer une bonne soirée « ramadhanesque »…
! WALID AÏT SAÏD
Une belle occasion
pour sortir en famille
L
’austérité ? On verra après le
Ramadhan… C’est cette attitude que
semblent avoir adopté les Algériens
durant ce mois sacré. En effet, non seulement
nos compatriotes ne se privent pas de bien
garnir leurs tables d’el iftar, mais profitent
aussi pleinement de leurs soirées « ramadhanesques »…Les « sahrate » ne sont pas en
crise ! Pour preuve, le nombre de soirées
« spéciales Ramadhan » organisées en est la
meilleure preuve. Il y’en a pour tous les goûts
et toutes les bourses. On trouve bien sûr les
habituelles dans les grands hôtels tels que le
Weil Sound de l’hôtel Hilton, sponsorisée par
l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. Des
concerts musicaux sont tous les soirs organisés dans cet endroit qui est devenu un
incontournable du Ramadhan. Tout comme
l’hôtel El Aurassi qui ouvre sa terrasse
panoramique pour passer une soirée avec une
vue imprenable sur Alger, une ambiance
« kheima » est aussi organisée sur l’esplanade
de cet hôtel. Le Sofitel s’est aussi mis de la
partie avec l’ouverture de sa terrasse «Mille
& Une Nuits ».Le Sheraton, l’hôtel El
Djazair, Mazafran, la Villa Moncada…, et
même les petits hôtels de la capitale ont
organisé leurs kheimate. Les salons de thé,
Lounge et cafés IN surfent sur la vague. Ils
ont aussi concocté leurs programmes ramadhanesques certes pas aussi riches que ceux
des hôtels, mais ils coûtent beaucoup moins
cher. Même les salles des fêtes se sont mises à
l’heure du Ramadhan. La salle des fêtes Ilan
de Bouira (Al Asnam) organise chaque weekend ses nuits ramadhanesques avec diverses
animations : orchestres, chanteurs et humoristes, le tout dans une ambiance des plus
familiales. La bonne ambiance dans cette très
belle salle des fêtes qui dispose d’un grand
parking sécurisé, attire même les habitants
des wilayas voisines telles que Tizi Ouzou,
Boumerdès et Alger. Néanmoins, la palme de
l’originalité revient à « The Island 2016 » de
Ooredoo qui propose de passer une soirée au
milieu de la mer, plus exactement au niveau
de la jetée (Club Espadon). Cependant, la
nouvelle mode cette année est au cinéma. Un
groupe de jeunes amoureux du 7e art a décidé
de faire revivre le cinéma durant ce mois
sacré à la salle Zinet de Riadh El Feth. Ainsi,
et tous les vendredis, Cinuvers, ce club dédié
aux amoureux du cinéma, compte projeter un
film qui sera suivi d’une séance débat, où du
pop corn et des boissons seront offerts pour
être bien dans l’ambiance. Cinuvers qui travaille par cycle de grands réalisateurs a opté
ce mois sacré pour un peu de légèreté et beaucoup de fascination en choisissant les films
cultes de Tarantino et Rodriguez. Rarement
inutiles, ces chefs-d’oeuvre sont souvent captivants et remplis d’humour. Sin City, Death
proof, Machété et Pulp fiction ont été choisis.
Ce très bon plan, du fait que l’entrée ne coûte
que 200 DA a connu un franc succès le weekend dernier en raison de la bonne ambiance
qui y régnait. Le théâtre de Verdure (les
Tagarins) assure aussi des projections de
films tous les jours de la semaine, le ticket est
cependant beaucoup plus cher, 600 DA. Il y a
aussi l’Escape Room qui est un jeu d’énigmes. Enfermé dans une pièce avec votre
équipe (4 à 6 personnes), vous avez 60 minutes pour résoudre une série d’énigmes et
retrouver la liberté. Dans le même genre, on
trouve le jeu du détective au palais des Raïs
(Bastion 23). Toutes ces activités qui ne sont
pas gratuites sont très prisées par les
Algériens. Elles affichent presque toutes
complet, même en ces temps de crise. Ceux
qui ne sont pas adeptes de ce genre de sorties
ne se privent pas d’aller prendre un grand bol
d’air dans les cafés du coin où à la promenade
des Sablettes. Avec des amis ou en famille, on
se retrouve tous à Ardis! Une véritable
ambiance festive règne dans cet hypermarché.
Les familles, qui représentent le plus gros
de la foule, font des courses, du lèche-vitrine,
font profiter leurs enfants des loisirs disponibles ou tout simplement se promènent en
bord de mer. C’est aussi l’endroit où le cirque
Amar a installé son chapiteau. Les promeneurs sirotent du thé, prennent des glaces ou
mangent des brochettes en guise de
« s’hour ». Bref, les Algériens dépensent sans
compter pour passer une bonne soirée
« ramadhanesque »…
W. A. S.
BÉJAÏA
Soirées de fêtes
Dans la bonne humeur
DÉTENTE, MUSIQUE, cinémas, théâtre avec ces divers spectacles, le mois
de Ramadhan 2016 nous offre à Béjaïa une multitude de bons plans de
sorties pour illuminer nos soirées.
! AREZKI SLIMANI
D
u TRB jusqu’à la Maison
de la culture en passant
par différents quartiers de
la ville, les « sahrate » promettent d’être considérablement animées, même si aucune grande
vedette kabyle, à l’image d’Amour
Abdenour
ou
encore
Aït
Menguellet, n’est retenue pour se
produire à Béjaïa.
Le coup d’envoi a été donné
dans la nuit de mercredi à jeudi,
soit le soir de la Journée nationale
de l’artiste. L’ensemble des
acteurs intervenants ont lancé
respectivement leurs programmes
d’animation des soirées ramadhanesques. L’entrée en scène du
football avec la coupe d’Europe
des nations, fera en sorte que les
soirées se débarrassent de l’ambiance morose qui caractérise les
journées de ce mois sacré de
Ramadhan. La vie nocturne s’anime à Béjaïa et reprend de plus
en plus ses couleurs. La capitale
des Hammadites se réveille pour
donner de son mieux à ses habitants et visiteurs dans une
ambiance empreinte de certaines
critiques à tort ou à raison sur les
plateaux proposés. La Maison de
la culture Taos-Amrouche, le
Théâtre
régional
MalekBouguermouh, le plateau Bordj
Moussa, la Brise de mer, place du
1er Novembre (ex-place-Gueydon)
et de nombreux quartiers de la
ville de Béjaïa seront le théâtre de
spectacles de chants, danse, théâtre et cinéma. Le comité des fêtes
de la ville de Béjaïa relevant de
l’APC de Béjaïa, le TRB et la
Maison de la culture Taos
Amrouche n’ont pas manqué de
mettre le paquet en ce mois de
Ramadhan. Des programmes
riches et variés ont été concoctés
pour la circonstance. La direction
de la Maison de la culture a opté
pour une alternance entre les
spectacles musicaux, le théâtre et
le cinéma pour offrir une large
gamme de produits aux citoyens.
Entre les chanteurs vedettes et les
amateurs, la direction de la
Maison de la culture de Béjaïa
tente de satisfaire un large public,
fait de citadins et de gens venant
des quatre coins de la wilaya.
«C’est pour permettre au maximum de nos concitoyens de se
divertir tout près de chez eux que
nous avons programmé
la
deuxième édition de qââda chaâbie au niveau des quartiers de la
ville », a indiqué hier, Malek
Bouchebbah du Cfvb. Cette édition qui sera un hommage au
défunt « Farid Benahmed » s’étalera jusqu’au 2 juin. Plus de 100
artistes du genre châabi
se
produiront tout au long du mois
au niveau de 13 sites retenus par
les organisateurs. Mohamed
Bellil, Asla Dhermoune, Nadia
Benyoucef,
Yacine
Zouaoui,
Mohamed Raïs pour ne citer que
ceux-là égailleront les soirées des
Bédjaouis .Au TRB et à la Maison
de la culture d’autres vedettes,
chanteurs locaux, dont des professionnels et autres plus ou moins
connus sur la scène artistique
auront ainsi l’occasion de retrouver
leur public. Dans les villages perchés sur les hauteurs des monta-
gnes de l´Akfadou et des Babors,
les distractions restent très limitées. Dans ces localités déshéritées, les cafés sont les endroits les
plus fréquentés par les jeunes,
notamment. On y trouve comme
moyen de loisir les jeux. Taper sur
la table avec un domino est le
geste le plus répété en Kabylie
durant cette période du mois
sacré. Entre amis et copains, rien
ne vaut une partie de dominos au
café du village dans une ambiance
enfumée. Mais le loto demeure
incontestablement le jeu qui attire
le plus de monde. Aussi, des garages et autres locaux sont transformés pour la circonstance en salles
de jeu qui s´emplissent dès la rupture du jeûne. Cette activité très
lucrative se déroule dans pratiquement tous les villages de
Kabylie. Attendre le dernier chiffre pour stopper le tirage des
pions dans le sac est le rêve de
plus d´un durant tout un mois. Ils
sont là en effet, des jeunes et
moins jeunes debout, assis sur une
mise variant entre 500 et 2000
DA, voire 10 000 DA pour 50 DA
de joués. Pour encourager les
joueurs à venir en nombre et à
veiller le plus tard possible, les
tenanciers mettent en jeu gratuitement et en fin de soirée une
parabole, un téléviseur, des chaînes stéréo et fours micro-ondes.
On a même pu assister à la mise
en jeu de voitures. C’est dire que
tous les moyens sont bons pour
attirer le plus de monde possible
et gagner par voie de conséquence
des fortunes en ce mois dit de
A. S.
«piété».
6
TOUTES les conditions sont réunies pour assurer
une ambiance familiale dans le respect
et la considération du public.
! BOUALEM CHOUALI
C
omme chaque Ramadhan et
dans le cadre de ses différentes activités culturelles et
artistiques, le théâtre régional
Malek-Bouguermouh de Béjaïa, la
Maison de la culture Taos Amrouche,
le comité des fêtes de la ville de
Béjaïa, et les différentes maisons de
jeunes et centres culturels de l’excapitale des Hammadites, ont
concocté un programme riche et
varié qui a débuté au deuxième jour
du Ramadhan.
Concert de chant, pièces théâtrales, spectacles pour enfants, projection de films, autant d’activités culturelles et artistiques au programme
de ce mois sacré. Sur le plan théâtral,
les organisateurs du TRB ont programmé plus d’une dizaine de pièces
théâtrales au niveau de la salle des
spectacles. Le coup d’envoi des pièces
a été donné jeudi dernier avec la programmation de « Traggit ». une oeuvre du metteur en scène Abderabi
Lyès de l’association culturelle des
Ouacifs.
Cette pièce qui a eu le premier
Prix à Séti, raconte le rêve fait dans
une barque d’un harraga qui est allé
de l’autre côté de la rive dans l’intention de retrouver sa mère.
Plusieurs autres pièces théâtrales
seront présentées par des troupes
venues des quatre coins du pays. Sur
le plan musical, à l’instar de toutes
les communes de la wilaya, le cheflieu, la vitrine de la wilaya de Béjaïa
est déjà au rendez-vous des soirées
ramadhanesques qui seront organisées cette année en hommage à feu
Farid Benahmed, connu des Béjaouis
sous le nom de Farid le Rocker
disparu dernièrement. Ainsi, sur le
plan soirées musicales tous les goûts
seront au menu; chââbi, kabyle,
andalou, hawzi, raï, variétés, etc. En
effet, après les rudes journées de
jeûne, les Béjaouis et leurs hôtes de
la période pré-estivale, auront droit à
une atmosphère familiale particulière pour décompresser, histoire
d’oublier les déboires de la journée.
pas moins de 120 chanteurs et chanteuses, de différents styles, dont des
chanteurs locaux et d’autres venus
des quatre coins du pays : Yacine
Zouaoui, Hacen Terki, Lili Soltane,
Sabrina Farah, Wissem, Kripo, Cirta,
Samir Abdjaoui, Ghano Abdjaoui,
tenteront de faire oublier les journées difficiles liées au jeûne.
Entamées depuis jeudi dernier les
soirées ramadanesques sont réparties sur plusieurs sites de proximité,
notamment la Brise de mer, la
Maison de la culture, Sidi Ali
Labhar, la cité des 300 Logements
Ihaddaden, Taâssast, le TRB, Souk
El Asr, Ighil El Bordj, CSP Ighil
Ouazzoug, Gouraya «les Boules»,
association Rahma-cité Zedma, la
Casbah et le café Bouluiza.
Par ailleurs, la troisième édition
des « Nuits andalouses de Béjaïa »
sera organisée, en collaboration avec
l’association Naghma, au fort Bordj
Moussa, avec la participation de plusieurs autres associations venues des
différentes wilayas du pays, à l’image
des associations El Othmania de
Ténès, El Ons de Constantine, du
conservatoire communal de Béjaïa,
Ghernata de Tlemcen, El Fen oua El
nachat de Mostaganem, Naghma de
Béjaïa, Ahbab Cheikh Essadek El
Béjaoui de Béjaïa, les chanteurs
Mohamed Bellil et M’Barek Dakhla
de Annaba, Mohamed Hadj Ali,
Asma
Djermoune
et
Nadia
B. C.
Benyoucef d’Alger.
Dossier
MERCREDI 15 JUIN 2016
SOIRÉES RAMADHANESQUES
TIZI OUZOU
Plus de 150 chanteurs sur scène
LE PUBLIC de Tizi Ouzou aura vraiment l’embarras du choix en ce mois de Ramadhan.
! AOMAR MOHELLEBI
La ville somnole
LA PREMIÈRE semaine de ce mois de Ramadhan à Bouira est
marquée par la hausse des prix. Sur le plan de l’animation et
jusqu’à hier, aucune soirée n’était encore programmée.
! ABDENOUR MERZOUK
P
lus de 150 chanteurs,
professionnels
ou
amateurs, sont prévus tout au long des soirées
ramadhanesques, aussi bien
à la Maison de la culture
Mouloud-Mammeri qu’au
centre culture d’Azazga,
mais aussi dans la majorité
des chefs-lieux des daïras.
Pour être à la hauteur des
attentes du public de la
région, la direction de la
culture de la wilaya de Tizi
Ouzou semble ne pas avoir
lésiné sur les moyens. Il y a
d’abord les célèbres chanteurs kabyles qui donneront
rendez-vous à leurs fans en
ce mois sacré où faire la fête
n’est pas du tout incompatiDes soirées très animées
ble avec la pratique spirituelle. Les espaces dédiés
aux soirées artistiques du mois de des soirées de Ramadhan, le mercRamadhan accueilleront dès cette redi 22 juin. Pour leur part, Yasmina,
semaine donc des artistes de renom Malika Domrane et Rabah Asma
retrouveront leur nombreux public
ayant marqué leurs fans et leur
temps par leurs belles prestations à respectivement le 25, le 29 et le 30
l’instar de Mdjahed Hamid, Hacene juin prochains. La soirée du 27e jour,
Ahrès, Boudjemaâ Agraw, Brahim Leilat el qadr, sera consacrée comme
chaque année à Tizi Ouzou à la chanTayeb, Lounès Kheloui... Cette
année aussi et malgré ses 85 ans, son chaâbie. Cette année, quatre
Akli Yahiatene reste fidèle à ce ren- artistes seront au rendez-vous de ce
dez-vous annuel et sacré avec les soi- genre de chant populaire où la part
rées du mois de Ramadhan, au grand du lion des chansons et des qasidate
bonheur de ses milliers de fans. Il y est dédiée à la spiritualité religieuse.
aura aussi une autre surprise, la diva Il s’agit de Abdelkader Chercham,
Nouara qui sera aussi de la partie.
Nacerdine Galize, Nacer Mokdad et
La femme-artiste qui a eu à réali- Rached Hamouche. Les autres soiser d’immortels duos avec les maît- rées programmées à la grande salle
res de la chanson kabyle comme de spectacles de la Maison de la culMatoub Lounès, Chérif Kheddam et ture de Tizi Ouzou seront aussi une
Farid Ferragui, est programmée à la opportunité pour retrouver de nombMaison de la culture de Tizi Ouzou le reux autres chanteurs talentueux
21 juin prochain, avec en première comme Ali Ferhati, Sihem Stiti,
partie, Ali Meziane. De son côté, le Mourad Guerbas, Djilali Hamama,
doyen des chanteurs kabyles, Akli Ouazib Mohand Ameziane, Rabah
Yahiatene sera sur scène, à l’occasion
Lani, Ali Amrane et la liste est
BOUIRA
M
encore très longue. Les citoyens qui
résident dans les communes de l’est
de la wilaya de Tizi Ouzou seront
également gâtés et ne seront pas
obligés de faire le déplacement jusqu’à la ville de Tizi Ouzou pour assister aux galas du Ramadhan. Grace
au riche programme mis en place au
centre culturel d’Azazga, les fans
pourront retrouver de célèbres chanteurs en ces soirées qui seront sans
doute des plus agréables. Ainsi,
cheikh Lounès Kheloui et Dahmani
Belaïd se produiront au centre culturel d’Azazga le 16 juin. Il seront suivis le lendemain par
Djilali
Hamama puis Ali Ferhati. Le même
établissement va accueillir Hamid
Matoub, cousin du Rebelle, Malika
Domrane et Kamel Igmane du 1er au
4 juillet. Comme on peut le constater,
il y en aura pour tous les goûts et
pour tous les âges. Les soirées de
Ramadhan à Tizi Ouzou seront un
A. M.
véritable régal.
ême l’animation sur le boulevard qui longe le siège de la
wilaya, un lieu où se retrouvent les Bouiris à l’occasion de
ce mois sacré, reste très timide. La raison pour bon nombre
est cette seconde session du bac qui préoccupe parents et candidats.
Les familles préfèrent rester à la maison pour inciter leurs enfants à
réviser. La direction de la culture qui a l’habitude de tracer un programme de soirées artistiques avec les talents locaux temporise et
attend la fin effective de l’année scolaire pour se lancer dans l’exécution de ce programme qui met à l’affiche des chanteurs comme
Chenane, Rabia Rachid, Mesbah…Concernant toujours le moyen de
s’occuper après le ftour, beaucoup se rendent dans les mosquées de
la ville quand d’autres préfèrent les cafés pour des parties de belote
et de dominos. L’année dernière, la forêt Errich aussi était une destination. Les derniers événements qui ont permis de neutraliser 12
terroristes aux abords nord-ouest de cette forêt ont amené les amateurs de sport et de jogging à éviter les lieux en ce début du mois de
Ramadhan. Les structures de jeunes et les infrastructures sportives
ferment juste après les heures de travail. Le centre scientifique et de
loisirs « Sidhoum Djaffar » déroge à cette règle puisqu’il demeure
ouvert jusqu’à 2 h du matin. L’association culturelle a initié un cinéclub où des jeunes et moins jeunes visionnent et débattent des films
et documentaires. Le manque d’animation est dû, pour les jeunes
rencontrés au centre scientifique, aux horaires du ftour et de la
prière d’Al Icha. « Les gens finissent leurs prières à presque minuit.
Le shour est à 3h 30mn. Tout le monde souffre d’un manque de sommeil », commente un avocat membre de l’association Ciné-club de
Bouira. Parce que le Ramadhan reste le mois de la tolérance, de l’entraide, de l’abstinence… les gens saisissent l’occasion pour des plats,
échanger des visites et participer à la dynamisation de cette
ambiance propre au mois sacré. La rue Chaid (ex-rue de France) est
le coin nostalgique où se retrouvent les autochtones et les natifs de
Bouira. Malgré l’impressionnant dispositif policier déployé pour
interdire la vente sur la voie publique, cette rue garde son charme et
ses odeurs. Des jeunes enfants « jouent » au chat et à la souris avec
les policiers. Ils trouvent toujours quelques minutes de relâchement
pour vendre de la galette, du kosbar et autres herbes utiles à l’assaisonnement de la chorba « frik ». A quelques heures du ftour, et avec
le départ des policiers, la rue s’anime et la vente à la criée emplit
l’espace. Cette rue se caractérise aussi par les bagarres à répétition
entre jeunes en quête d’espace de vente. La même ambiance se retrouve au quartier Ecotec, autour du marché couvert. Là aussi, pain traditionnel, herbes, pastèque, melon sont exposés par de petits vendeurs. Après le ftour, la prière du taraouih, la majorité des Bouiris
rentre à la maison pour regarder les programmes spéciaux des diverses chaînes de télévision.
A. S.
ANNABA
TRADITIONNELLE ÉVASION
DU THÉ AUX AMANDES, pâtisserie traditionnelle et la chicha, ou encore un programme culturel riche et varié, tels sont les
ingrédients des soirées du Ramadhan qui débutent juste après la rupture du jeûne et s’achèvent avec le » shour » !
! WAHIDA BAHRI
A
Annaba le Ramadhan est synonyme
d’évasion nocturne. Quelques minutes
après la rupture du jeûne, les rues de
la ville commencent à s’animer et à connaître l’ambiance typique des soirées de ce mois
sacré. En effet, après la longue et fastidieuse
attente de la rupture du jeûne, c’est la double
ambiance du Ramadhan et la saison estivale
qui s’installe dans la ville des Jujubes.
Un procédé des plus intéressants, à base
de lumières libérant des cascades d’effets
esthétiques extraordinaires, permettant aux
veilleurs un prolongement de la vie nocturne.
De ce fait, d’où qu’ils arrivent, les visiteurs de
nuit peuvent jouir du spectacle insolite d’une
ville luminescente et identifiable non seulement depuis la corniche, en arrivant par la
route de Berrahal, Aïn El Berda entre autres
axes reliant la ville d’Annaba à ses zones
périphériques, mais aussi à ses lieux de randonnée Saint Clou et Chapuis notamment. La
plupart choisissent ce panorama comme lieu
de détente nocturne, et par la force des choses, ces artères sont devenues la promenade
dominicale des Annabis. D’autres se rendent
au théâtre de plein air du Palais de la culture
pour assister à diverses activités culturelles.
Le lieu est pris d’assaut par un nombre
impressionnant de noctambules, pour vivre le
temps d’une soirée, une veillée musicale, tout
en dégustant une glace. D’autres encore organisent des petites veillées à bâtons rompus du
côté du cap de Garde sous la lumière éblouissante du phare de «Ras El Hamra». Sirotant
un thé aux amandes et une chicha. Certaines
personnes, à défaut de prendre l’avion, vers
Des moments de grande convivialité
une destination quelconque, vont contempler la mer, sous la douce brise de l’été, en
admirant briller les lumières des bateaux
accostés dans le noir de la grande bleue,
respirant un peu d’air frais, et… voyager par
procuration. Même si on n’est pas en face de
la mer, l’ambiance ramadhanesque nocturne,
bat son plein dans le centre-ville, où le Cours
de la révolution endroit privilégié des
Annabis et de leurs côtés se taille la part du
lion. Vitrine d’Annaba, l’ex-Cours Bertagna
se trouve, parmi les endroits qui attirent le
plus grand nombre de fans de cette place
publique, réputée pour ses glaciers, où l’on
peut même s’installer sans trop de désagrément. C’est que l’antique Bouna suscite l’é-
vasion nocturne grâce à ses salons de thé, pizzerias, mais surtout à ses confiseurs et glaciers hors pair. Ses sorbets aux divers parfums ont acquis une grande notoriété. En
somme, ça vaut le détour. D’autres par
contre, des jeunes surtout, préfèrent passer
leurs soirées à jouer aux cartes au bas de
leurs immeubles. Il y a aussi ceux qui profitent des soirées du mois sacré pour rendre
visite à leurs proches et amis. Il faut dire que
chaque mois de Ramadhan, c’est toute la
ville qui est prise d’assaut par un nombre
impressionnant de noctambules. Un fait non
incontestable : les Annabis n’ont jamais été
casaniers, encore moins pantouflards, ils
aiment l’ambiance, les sorties, mais surtout
7
faire la fête. sans égard aucun pour les dépenses, pour satisfaire les caprices des veillées
ramadhanesques et la saison estivale. Le
rush caractérisant les plages de la corniche
bonoise, places et placettes publiques renseigne sur le bon vivre de cette wilaya et l’ambiance traditionnelle du mois sacré.
D’ailleurs, le programme spécial Ramadhan,
concocté par les acteurs en charge du secteur
de la culture a été entamé le troisième jour de
ce mois sacré. En effet, un programme riche
et varié de chants traditionnels et modernes
anime, depuis mardi, les soirées ramadhanesques de plusieurs cités d’Annaba. Des
stars de la chanson chaâbie, du malouf, du
aissaoua et de l’inchad, sont proposées pour
animer les soirées des familles bônoises à l’occasion du mois sacré. Depuis le théâtre de
Verdure, jusqu’au TRA Azzeddine-Medjoubi
en passant par le Palais de la culture et des
arts Mohamed-Boudiaf, les Annabis se délecteront de belles mélodies dans le cadre des
longues soirées artistiques de Ramadhan. 15
artistes du chaâbi vont animer des soirées
dont Brahim Bey, Moussa Boussaha et
Brahim Hedjaji d’Annaba.
Des soirées
dédiées à l’inchad avec la participation des
troupes Afak el inchad, Association Rawnak
El Annabi, Errachad de l’inchad et
l’Association des anciens de la ville d’Annaba,
sont aussi retenus dans le programme d’animation du Ramadhan. Aussi, des pièces théâtrales, des spectacles humoristiques et des
one-man-show, ainsi que la projection de
films cinématographiques sont au menu du
programme. Des expositions d’artisanat et
d’arts plastiques seront également organisées
dans le cadre de cette activité ramadhaW. B.
nesque.
L’Actualité
MERCREDI 15 JUIN 2016
TENSION ET CONFLIT SUR L’EAU ENTRE PLUSIEURS VILLAGES
Que se passe-tt-iil à Illilten?
BOUIRA
Un réseau de
trafiquants de
voitures démantelé
Les services de la sûreté de
daïra de Sour El Ghozlane
viennent de mettre la main sur
un important réseau de
trafiquants de voitures. Selon
le chef de sûreté de daïra, le
commissaire Belabbès
Mohamed, cette bande
composée de 11 personnes
active au niveau national. La
genèse de l’affaire remonte à
l’année 2015 quand les services
de police apprennent que des
véhicules immatriculés à
l’étranger et plus précisément
d’Europe, France et Espagne,
rentraient en Algérie d’une
manière illégale.
Les ressortissants vivant dans
ces pays d’outre-mer ainsi que
des étrangers bénéficiaient de
la complicité de personnes
proches de l’administration qui
établissaient les papiers, cartes
grises et cartes jaunes, afin de
les mettre en circulation. Le
nombre de véhicules selon le
commissaire s’élève à 65 unités
sur un total de 109 voitures
interceptés au niveau de
11 wilayas du pays. Le réseau,
constitué de 11 personnes, a
été arrêté, le 12e membre est
en fuite. Ce réseau agissait
avec professionnalisme ce qui a
nécessité, selon M. Belabbès
Mohamed, la rapidité dans le
traitement de l’affaire qui a
nécessité en tout et pour tout
trois mois d’investigations. Le
butin des policiers au niveau de
Sour El Ghozlane se résume en
des dizaines de voitures, parmi
elles des Mercedes-Benz neuves
et d’occasion, des Audi, des 4x4
de marque Toyota et Nissan et
A. M.
même une Jaguar.
OULED GACEM
Les citoyens écrivent
au wali
76 citoyens du village d’Ouled
Gacem dans la commune de
Zbarbar, daïra de Lakhdaria,
ont adressé une requête dans
laquelle ils sollicitent
l’intervention du premier
magistrat de la wilaya. Ils
interpellent le wali sur
l’urgence et la nécessité de
mettre fin à la précarité qui
caractérise leur village qui
selon eux manque de tout.
«Le gaz naturel n’est toujours
pas arrivé à notre commune,
malgré les assurances
répétées des élus locaux.
L’eau potable se fait toujours
attendre et ce ,malgré le
lancement en 2014 du projet
de raccordement au réseau
AEP», peut-on lire dans le
document. Les signataires
demandent aussi la réfection
du réseau d’assainissement
qui date selon eux du début
des années 1990. Le chemin
communal qui relie leur
village aux autres
agglomérations environnantes
reste impraticable été comme
hiver et nécessite une
réfection affirment les
villageois. A ces couacs qui
rendent la vie difficile, les
signataires « reprochent » aux
élus locaux un mépris total
malgré les diverses
sollicitations et les actions de
rue à l’image de celle de 2015
quand les contestataires ont
recouru à la fermeture du
siège de la commune de
Zbarbar pour attirer l’attention
des pouvoirs publics.
A. M.
EN 1994, un conflit similaire a éclaté, mais vite réglé en apportant les solutions
idoines au moment opportun.
! KAMEL BOUDJADI
S
oudain, au milieu d’un
calme millénaire, quatre
beaux et paisibles villages
situés sur les cimes du Djurdjura
sont agités à cause d’une source
d’eau qu’ils se sont pourtant fraternellement partagée depuis
longtemps. Tifilkout, Azrou,
Taghzout et Igfilen. A l’origine du
conflit qui risque de libérer la voie
à la haine, une défaillance du
réseau de canalisations qui alimente ces bourgs à partir d’une
source d’eau située dans la montagne. Selon des villageois, la
conduite a été endommagée l’année dernière, mais elle n’a encore
pas été réparée par les services
concernés. Aussi, ce dérèglement
de l’équilibre dans la répartition a
engendré des tensions entre les
villageois.
Actuellement, la tension est
vive et les dérapages sont plus que
jamais à craindre. Pour désamorcer la situation, les élus locaux et
l’APW ainsi que les autorités locales sont sur place. Des réunions
sont tenues avec les villageois
pour trouver une solution. Hier,
une réunion se tenait encore dans
l’après-midi au niveau de la
wilaya. Selon toute vraisemblance, les villageois ne s’attendaient pas à des solutions miracles d’autant plus que la réunion
était amputée de la présence du
village Tifilkout. Ce village, en
refusant de prendre part à cette
réunion, tenait à exprimer sa
colère quant à l’attitude des
responsables au niveau de la
wilaya. Selon une source locale,
avant-hier, les villageois de
Tifilkout ont attendu plusieurs
heures pour s’entretenir avec le
wali, mais en vain. On leur a
expliqué que ce dernier ne pouvait
pas les recevoir, étant malade.
C’est pourquoi donc, la réunion
d’hier après-midi n’avait pas
beaucoup de chance d’aboutir.
L’eau : un problème séculaire
En fait, la source d’eau située
au lieudit Adrar a été aménagée et
captée par les moyens du bord des
quatre villages. Des problèmes de
répartition surviennent par
moments, mais sont vite réglés
par la sagesse légendaire des villageois. En 1994, un conflit similaire a éclaté, mais vite solutionné
en apportant les solutions idoines
au moment opportun. Cette fois,
la situation conflictuelle se présente différemment.
Le village Tifilkout reste sans
eau, selon ses habitants, parce
que le peu d’eau qui arrive via un
répartiteur a été détourné par les
autres villages.
A cette tension déjà grande à
cause d’une panne qui persiste,
vient se joindre la saison estivale
marquée par de fréquentes canicules. Pourtant, il est évident que
les réparations pouvaient être
effectuées pour éviter ce conflit.
Mais depuis une année, les services concernés n’ont pas réparé.
Beaucoup se demandent pourquoi
les services concernés, malgré
leur connaissance de la situation,
ont tardé à réparer. Par ailleurs,
notons que contrairement à d’autres régions couvertes par le
réseau de l’ADE, cette dernière,
située sur les hauteurs du
Djurdjura, assure son alimentation en eau potable par ses propres moyens depuis des sources
situées sur les hauteurs des villages. Toutefois, si cette solution a
été efficace dans le passé, elle s’avère aujourd’hui limitée à cause
de la raréfaction de l’eau.
Certaines sources ont vu leur
débit baisser drastiquement alors
que d’autres ont carrément tari.
C’est pourquoi, enfin, il est
évident que la société kabyle a
toujours su trouver les équilibres
nécessaires en période de raréfaction de l’eau, étant donné que le
climat est marqué par des périodes de sécheresse. Les systèmes
de répartition anciens ont toujours tenu tête aux aléas. Mais là
à Illilten, tout porte à croire que si
la panne survenue l’année passée,
avait été réparée par les services
concernés, le conflit n’aurait pas
K. B.
éclaté.
EL-KSEUR
Rien ne va plus à la Somacob
! AREZKI SLIMANI
L
a colère des travailleurs de l’unité agglobéton d’El-K
Kseur de la Société des maté riaux de construction (Somacob) ne veut
pas s’estomper. Après une grève de près de
deux semaines, les travailleurs ont entrepris
depuis trois jours la fermeture du portail de
l’entreprise pour exprimer leur solidarité et
leur soutien à trois de leurs camarades syndicalistes dont le secrétaire général du syndicat,
Salim Benattaf, suspendus par la direction.La
majorité des travailleurs est toujours en grève
pour dénoncer «le sectarisme et les deux poids,
deux mesures du directeur et la ségrégation
entre les travailleurs ». Dans une déclaration,
le syndicat estime que «la violation de la loi et
de la réglementation des relations collectives
de travail en vigueur à la Somacob/ EPE/SPA
par l’organisme employeur a créé la ségrégation entre les travailleurs». «La confiscation
des droits légaux à une partie du personnel et
l’octroi d’avantages indus à une autre partie»
est l’autre point qui est à l’origine de ce remous
chez les travailleurs qui parlent d’une «gestion
abusive qui a conduit à un conflit collectif qui a
été dénoncé auprès des instances concernées
sans qu’un règlement à l’amiable ou arbitrage
n’ait été atteint», soulignant que «la section
syndicale et le personnel ont subi des mesures
de représailles abusives et sans argument professionnel de la part de l’employeur». «Devant
l’attitude méprisante et irresponsable affichée
par l’organisme employeur, la section syndicale
a décidé comme dernier recours de protéger la
dignité et les droits légaux et professionnels
des travailleurs par la reprise de la grève», liton encore dans le document. Le « non-respect
la convention collective de 2013 et la convention des relations de travail de l’unité, le
recours à la justice sont d’autres mesures
répressives prises par la direction en violation
de la réglementation en vigueur. « Le terrain
d’entente trouvé lors du mouvement de grève
initié le 10 avril dernier, a été suivi par un revirement total de notre tutelle et du directeur de
l’unité qui ont opté pour l’intimidation des
membres du syndicat », affirme le syndicat qui
réclame «la levée des sanctions prises à l’encontre de leurs collègues et leur réintégration à
leurs postes », à défaut « le blocage se poursuivra», menacent-ils.
A. S.
EXAMEN PARTIEL DU BACCALAURÉAT À BÉJAÏA
16 879 candidats concernés
16 879 candidats dont 9 134
filles sont concernés par l’examen partiel du baccalauréat,
prévu du 19 au 23 juin en
cours, informe la direction de
l’éducation de la wilaya de
Béjaïa dans un communiqué,
hier. Cet examen partiel du baccalauréat qui marque la fin du
cursus scolaire décidé par le
ministère de l’Education nationale en concertation avec les
syndicats du secteur, entériné
par le Premier ministère de la
République suite aux fuites de
sujets qu’a connues la session
ordinaire de juin 2016, touchera
pas moins de cinq filières, à
savoir : sciences expérimenta-
9
les (sept matières), maths (quatre matières), maths technique
(quatre matières), gestion et
économie (quatre matières) et
langues
étrangères
(une
matière). La filière de lettres et
philosophie n’est pas concernée par ce bac partiel. les
16 879 concernés par cet examen partiel dont 3 875 candidats libres sont répartis sur
58 centres d’examens réquisitionnés à travers le territoire de
la wilaya.
Le même communiqué,
indique par ailleurs, que les
candidats concernés par cet
examen passeront leurs épreuves dans les mêmes centres où
ils l’ont fait lors de la première
session, en gardant le même
numéro d’inscription.
L’encadrement
pédagogique et administratif restera le
même que celui qui a assuré le
déroulement de la première
session.Par ailleurs, le directeur
de
l’éducation,
M. Bouziane Mourad, déclare
que « toutes les dispositions
sont prises pour assurer le bon
déroulement de cette session
partielle. Des orientations et
des directives ont été données
aux encadreurs de cet examen
partiel pour plus de rigueur
dans la surveillance des candidats ».
S ports
COUPE DAVIS 2016
DE TENNIS
L’Algérie
dans le groupe 3
La sélection nationale de
tennis disputera la coupe
Davis du 13 au 16 juillet
prochain à Antananarivo
(Madagascar). Elle figure dans
le groupe 3, avec 12 autres
pays, dont les deux gagnants
seront promus au groupe 2 de
la zone Europe-Afrique en
2017. Les pays participants
sont : Algérie, Bénin,
Botswana, Cameroun, Congo,
Ghana, Kenya, Maroc,
Mozambique, Namibie, Nigeria,
Rwanda et le pays hôte,
Madagascar. Ces 13 pays
seront répartis sur quatre
poules : A, B, C et D, dont les
trois premières contiendront
trois pays, alors que la 4e, la
poule D, en comptera quatre.
La compétition se déroulera
selon le système Round
Robin. Les vainqueurs de
chaque poule s’affronteront
dans des demi-finales
croisées, dont les deux
heureux élus seront promus
au groupe 2 de la zone
Europe-Afrique en 2017.
PRÉPARATION DU
CHAMPIONNAT
D’AFRIQUE JUDO
(CADETS-JUNIORS)
80 judokas algériens
en stage à Alger
Quatre-vingt athlètes algériens
sont en stage à Alger en
prévision du championnat
d’Afrique de judo cadetsjuniors (garçons et filles)
prévu du 20 au 25 juin à
Agadir (Maroc), a-t-on appris
auprès de la Fédération
algérienne de judo (FAJ).
« Quarante judokas cadets et
autant chez les juniors sont en
regroupement au centre
sportif Sveltes de Chéraga
(ouest d’Alger). La préparation
se poursuivra jusqu’au départ
de la sélection pour le
Maroc », a fait savoir le
directeur technique national
de la FAJ, Samir Sbaâ.
L’Algérie sera présente lors du
rendez-vous d’Agadir dans les
compétitions individuelles et
par équipes.
CHAMPIONNAT NATIONAL
UNE «A» DE VOLLEY-BALL
(MESSIEURS)
La 3e phase
programmée
aujourd’hui
Les troisièmes tournois
comptant pour la 3e phase du
championnat d’Algérie de
volley-ball, Une « A »
messieurs, se dérouleront à
partir de mercredi, après
environ un mois de break dû à
la participation de la sélection
nationale au tournoi de
qualification olympique au
Mexique. « En ce mois sacré
de Ramadhan, les matchs se
dérouleront en soirée, à partir
de 22h», a précisé la
Fédération algérienne de la
discipline (FAVB). La troisième
et dernière phase du
championnat d’Algérie de
volley-ball se déroule en
tournois qui regroupent
l’ensemble des équipes
participantes avec un système
« accession-relégation » après
chaque tournoi pour les quatre
poules.
MERCREDI 15 JUIN 2016
EURO 2016 EN FRANCE
FRANCE-ALBANIE (20H)
Les Bleus veulent la confirmation
L’Albanie n’est pas une équipe facile à manœuvrer. Elle avait fait match nul contre les Bleus (1-1) à Rennes
en novembre 2014 avant de s’imposer face à la France (1-0) il y a quasiment un an jour pour jour.
L
a
France
affrontera
l’Albanie ce soir à 20h au
Stade
Vélodrome
de
Marseille. Ce match aura lieu
dans le cadre de l’Euro 2016, et
plus précisément de la deuxième
journée du Groupe A. Même si
l’Albanie a posé des problèmes à
l’équipe de France dans l’histoire
récente, nos Bleus seront soutenus par tout un peuple et ils sont
les favoris logiques de cette rencontre. Longtemps tenue en
échec par la Roumanie, l’équipe
de France a finalement réussi à
remporter le match d’ouverture
de l’Euro 2016 vendredi à SaintDenis (2-1). L’éclair de génie est
venu de Dimitri Payet qui d’une
superbe frappe du gauche a
trouvé la lucarne opposée.
Le joueur de West Ham était
déjà passeur décisif sur l’ouverture du score d’Olivier Giroud.
Tout fut loin d’être parfait dans
ce match. Les joueurs de Didier
Deschamps étaient stressés et
comme inhibés par l’enjeu.
Le coach a par ailleurs fait des
choix forts en sortant Griezmann
et Pogba, qui sont a priori les
deux leaders techniques de cette
équipe mais qui n’ont pas été à la
hauteur de l’enjeu vendredi.
Les 3 points en poche, les
joueurs français vont maintenant pouvoir « lâcher les chevaux » comme l’a suggéré « DD »
et faire plaisir au bouillant public
du Stade Vélodrome.
Payet aura ses repères sur
cette pelouse qu’il a connue et
sur laquelle il a brillé sous les
ordres de Marcelo Bielsa. AndréPierre Gignac aura lui aussi à
cœur de trouver le chemin des
Griezmann mènera-t-il
la France à bon port ?
filets si on fait appel à lui...
L’Albanie n’est pas une équipe
facile à manœuvrer. Elle avait
fait match nul contre les Bleus
(1-1) à Rennes en novembre 2014
avant de s’imposer face à la
France (1-0) il y a quasiment un
an jour pour jour.
Cela dit, cette équipe albanaise a fait une mauvaise opération lors de la première journée
en s’inclinant face à la Suisse
(1-0) et en perdant sur expulsion
Lorik Cana, qui sera suspendu
face à la France et n’aura donc
pas le bonheur de retrouver le
Vélodrome. Cette équipe peut
opposer une bonne résistance
pendant une heure mais aura
probablement du mal à soutenir
la comparaison pendant les 30
dernières minutes...
UEFA
Suspension avec sursis de la Russie
La Russie a été sanctionnée par l’UEFA hier d’une suspension avec
sursis, à cause des violences de ses fans au Vélodrome samedi, ce qui
veut dire qu’elle sera exclue de l’Euro-2016 en cas de nouvel incident de
ses supporters dans un stade du tournoi en France. La Russie était poursuivie par l’UEFA pour les incidents provoqués par des fans russes au coup
de sifflet final d’Angleterre-Russie (1-1) au Vélodrome de Marseille samedi.
L’instance européenne du football ne gère que les débordements dans les
enceintes sportives, ce qui se passe en dehors relève des autorités du
pays hôte.
RUSSIE-SLOVAQUIE (14H)
Gare au perdant
Cette rencontre des Russes contre la Slovaquie promet d’être sous très haute sécurité pour
éviter de nouveaux débordements.
P
our la 2e journée du groupe B dans cet
Euro 2016, la Russie est opposée,
aujourd’hui à 14h, à la Slovaquie à
Lille. Pour son entrée dans la compétition,
samedi, la Russie a arraché le match nul face
à l’Angleterre (1-1) grâce à un but dans les
arrêts de jeu de son capitaine Vassili
Berezutski. «Malgré la pression, mes joueurs
ont pu égaliser ce qui n’est jamais facile à
faire, s’est réjoui le sélectionneur russe
Leonid Slutski à l’issue de la rencontre. Mes
joueurs ont sauvé le match. Ils se sont battus
jusqu’au bout.» Avec ce point empoché sur le
fil, les Russes, qui ont néanmoins enchaîné
un quatrième match sans le moindre succès,
restent en course pour décrocher leur qualification pour les 8es de finale. Mais plus que le
résultat, c’est le comportement des pseudossupporters russes au stade Vélodrome qui a
fait réagir. De violents incidents ont en effet
éclaté en marge de cette confrontation entre
Anglais et Russes. L’UEFA a ainsi décidé
d’ouvrir une procédure disciplinaire contre la
fédération de Russie. Il est reproché aux
Russes des «perturbations» dans les tribunes,
un «comportement raciste» et le lancer de
«fumigènes». Cette rencontre contre la
Slovaquie promet donc d’être sous très haute
ROUMANIE-SUISSE (17H)
Entre rêve et espoir
L a Roumanie et la Suisse ouvrent le bal de la deuxième journée du groupe
A en s’affrontant aujourd’hui à 17h au Parc des Princes. Dans cette rencontre,
les hommes d’Anghel Iordanescu auront à cœur de prouver qu’ils n’ont pas
accroché la France par hasard, eux qui ont été surpris en toute fin de partie par
la superbe frappe de Dimitri Payet alors qu’ils pensaient tenir le match nul
(score final 1-2). Leur secret : une défense bien regroupée, un collectif bien
huilé et des contres éclairs. Les Roumains auront par ailleurs l’objectif de
conserver un espoir de qualification dans cette poule, un revers les handicapant
très fortement pour pouvoir rêver de la suite de la compétition. En face, il y
aura la Nati, qui a pris la tête du groupe A avec la France après son succès
contre l’Albanie (1-0). La 14e nation au classement FIFA pourra compter sur
une jeune génération pleine de promesses, avec des joueurs tels que Xhaka,
Shaqiri ou encore Embolo. Et même sur ses défenseurs pour marquer des buts,
à l’image de Fabien Schär face aux Albanais. Si les Suisses venaient à l’emporter, ils seraient automatiquement qualifiés pour la suite. Et en cas de succès de
la France face à l’Albanie, le dernier match sera décisif pour sortir premier de
la poule.
11
sécurité pour éviter de nouveaux débordements.
Pour les Slovaques, qui disputent le premier Euro de leur histoire, ce rendez-vous
revêt déjà un caractère décisif.
Battus par le pays de Galles (2-1), ils n’ont
déjà plus le droit à l’erreur s’ils veulent espérer voir les 8es de finale. «Nous sommes déjà
dos au mur», a ainsi indiqué le sélectionneur
slovaque Jan Kozak, qui attendra encore
sûrement beaucoup de sa star Marek
Hamsik. Car avec un nouveau revers, la
Slovaquie serait quasiment éliminée avant
même le dernier match contre l’Angleterre.
JOSEPH BLATTER, EX-PRÉSIDENT DE LA FIFA
«Des tirages au sort
ont été truqués en Europe»
Des tirages au sort de compétitions européennes ont été
truqués, a affirmé l’ancien patron de la FIFA, Joseph Blatter.
« Je n’ai jamais touché les boules (qui contiennent les noms
d’équipes, Ndlr), d’autres l’ont fait, oui. Bien sûr qu’on peut les
rendre reconnaissables, en les chauffant ou en les refroidissant
(...) J’ai été témoin de tirages au sort, au niveau européen, où
cela se faisait. Mais jamais à la FIFA », a déclaré Blatter dans
un entretien au journal argentin La Nacion. « On met les boules au réfrigérateur avant. En les touchant, on sent celles qui
sont froides et celles qui ne le sont pas », a-t-il expliqué. Le
Suisse âgé de 80 ans se défend de toute corruption et s’agace
qu’on discrédite la FIFA. « La FIFA n’est pas corrompue, une
organisation ne peut pas être corrompue, seulement les hommes. La FIFA, c’est 1,6 milliard de personnes. Ils ne peuvent
pas être tous corrompus (...) Blatter n’est pas corrompu. Ils ont
cherché, et ils ne trouveront rien ayant violé une loi suisse », a
encore dit Blatter.
S ports
MERCREDI 15 JUIN 2016
MENAD TOURNE LA PAGE CHAOUCHI
CS CONSTANTINE
Zoulani et Aoudia
engagés
Le défenseur du RC Arba,
Nacereddine Zoulani, et
l’attaquant de l’USM Alger,
Mohamed Amine Aoudia,
vont s’engager avec le CS
Constantine, a-t-on appris
auprès du club
constantinois. « Nous
attendons la signature de
Zoulani et Aoudia, nos deux
premières recrues pour la
saison prochaine, dans les
prochaines heures », a
indiqué le nouveau
directeur général de la
société sportive par actions
du CS Constanine,
Abdelkrim Hamiti. « Le
défenseur Samer
Abdelhakim a donné son
accord pour prolonger de
deux saisons au CSC », a
également fait savoir Hamiti.
Abdelkrim Hamiti a été
nommé, dimanche, directeur
général de la SSPA du CS
Constantine, en
remplacement de Farid
Hamana, sur décision du
conseil d’administration
réuni à Hassi Messaoud
sous la présidence de Said
Nouri. Hamiti avait déjà
occupé ce poste quelques
semaines lors de la saison
précédente, avant d’être
limogé par ce même conseil
d’administration. Le CS
Constantine, huitième de la
Ligue 1 Mobilis lors de la
saison 2015-2016, sera
toujours entraîné la saison
prochaine par le FrancoPortugais Didier Gomes da
Rosa.
MOUSSOUNI
NE VIENDRA PAS AU
MO BÉJAÏA
Rahmani partant
pour rempiler
Le technicien Faouzi
Moussouni, annoncé au
sein du nouveau staff
technique du MO Béjaïa ne
sera pas finalement
l’assistant de l’entraîneur
Nacer Sendjak, a-t-on appris
auprès du club de la
Soummam. Sendjak, qui a
succédé à Abdelkader
Amrani, se contentera de
l’ancien international
Lakhdar Adjali comme
adjoint alors que le poste
d’entraîneur des gardiens a
été confié à Lyes Benhaha,
qui exerçait la saison
dernière à l’USM Alger. Le
MOB s’apprête à entamer la
phase de poules de la
coupe de la CAF pour la
première fois de son
histoire. Versés dans le
groupe A, les Crabes
accueilleront dimanche
prochain les Tanzaniens de
Young Africans. Le MOB
affrontera également le TP
Mazembe (RD Congo) et
Medeama (Ghana). En
revanche, le gardien de but
Chamseddine Rahmani, en
fin de contrat, a donné son
accord final pour rempiler.
Eliminé en 8es de finale de
la Ligue des champions par
les Egyptiens du Zamalek
(aller 2-0, retour 1-1), le
MOB s’est qualifié ensuite à
la phase de poules de la
coupe de la Confédération
aux dépens des Tunisiens
de l’ES Tunis (aller 0-0,
retour 1-1).
Renforts de choix pour le Mouloudia
Après les départs des Hendou, Benbraham, Matijas, et celui de Gourmi qui vient d’opter pour un club qatari,
il reste à savoir si des éléments cadres comme Kacem Mehdi, Aouedj et Karaoui vont rester au MCA.
! BACHIR BOUTEBINA
L
e récent retour de Djamel Menad à la tête
de la barre technique du Mouloudia, n’a
pas tardé à porter ses fruits, et s’est
concrétisé dans les faits, pas le retour au bercail
de Brahim Bedbouda et celui de Hadj Bouguèche.
Deux ex-Mouloudéens qui reviennent au MC
Alger, selon le vœu pieux de Menad, et qui
figurent désormais parmi les meilleures recrues
du moment, au même titre que celles des
désormais ex-Béjaouis du MOB, en l’occurrence
Zerdab et Mebarakou. Djamel Menad qui avait
pour rappel passé plus d’une année sabbatique en
étant consultant sportif sur El Heddaf-TV, a donc
repris son poste de coach avec la ferme intention
de remettre sérieusement de l’ordre au sein de
l’effectif du Mouloudia. Réputé de longue date
pour son caractère d’éternel battant, et souvent
sans concession, il s’avère que le dernier comeback de Menad en tant qu’entraîneur en chef du
Doyen, a de fortes chances d’être perçu
aujourd’hui par la plupart des Mouloudéens,
comme un véritable défi à relever par celui qui est
resté plus d’une saison loin des terrains. Mis
devant le fait que le portier Fawzi Chaouchi soit
désormais officiellement suspendu pour 10
matchs, dès l’entame de la prochaine saison
footballistique 2016-2017, et qui coïncidera
d’entrée le 13 août prochain avec le déroulement
de la Supercoupe 2016 face à l’USM Alger, Menad
a déjà tourné la page de l’ex-keeper des Verts. Il
est donc très clair que Djamel Menad ne souhaite
plus perdre son temps en vain, et préfère donner
la priorité absolue à son effectif futur qui semble
peu à peu prendre forme. Après les départs
définitifs des Hendou, Benbraham, le keeper
Matijas, et celui de Khaled Gourmi qui vient
d’opter pour un club qatari, il reste désormais à
savoir si des éléments cadres comme Kacem
Mehdi, Aouedj et Karaoui vont rester au
Mouloudia. Trois joueurs qui devront connaître
leur sort dans les heures qui viennent. Il faut
simplement rappeler que lors du dernier match
livré et perdu à Béjaïa face au MOB, pour le
compte de la 29ème et avant-dernière journée du
précédent championnat, Djamel Menad qui avait
supervisé ce jour-là son équipe, avait clairement
annoncé sa ferme intention, d’apporter plusieurs
changements notables dans les rangs
Menad et Ghrib espèrent boucler
le recrutement avec d’autres arrivées
mouloudéens. Menad qui avait pris le soin de
prendre du recul avant de se prononcer sur son
futur avec le MCA, est finalement revenu à son
poste, avec un plan de recrutement bien arrêté.
Pour preuve, le fait d’avoir réussi à faire revenir
au Mouloudia d’Alger deux joueurs aussi
confirmés que Bedbouda et Hadj Bouguèche, il
est donc très clair que le nouveau patron
technique mouloudéen avait déjà établi sa feuille
de route. Il est surtout clair et limpide comme de
l’eau de roche que des recrues de la trempe de
Zahir Zerdab et de l’excellent défenseur axial
Mebarakou, vont donner du poids au jeu du MCA.
Il est aussi utile de rappeler que sous le règne de
Menad, le Mouloudia a souvent développé un jeu
très percutant, avant d’échouer en mai 2013 en
finale de coupe d’Algérie contre l’USM Alger.
Menad qui sera secondé dans sa tâche par
l’excellent préparateur physique Dahmane
Sayeh, un excellent cadre qui a déjà fait ses
preuves dans un domaine qui s’avérera très
déterminant tout au long de la prochaine saison,
entamera la préparation de son équipe, d’abord
en Tunisie à la fin de ce mois, puis en Pologne,
trois jours seulement après les fêtes de l’Aïd qui
coïncideront avec la fin du Ramadhan. Mais dans
l’immédiat, Djamel Menad entend bien passer à
la vitesse supérieure sans la moindre
tergiversation de sa part, et semble décidé de
mener au pas tous ses actuels collaborateurs.
Même Ghrib est désormais tenu de jouer son
véritable rôle à la tête de l’ancestral et très
populaire club algérois. Menad a bel et bien dicté
la nouvelle conduite à tenir par tout son
entourage, en traçant les lignes à suivre par le
MCA, version 2016-2017. Dixit Menad : « Les
joueurs qui ne correspondront pas du tout à ma
vision du football qui a toujours été la mienne,
n’entreront jamais dans mes plans à venir ! ».
B. B.
BAÂOUCHE ET SOLTANI
PREMIÈRES RECRUES
Ifticène fait patienter
l’ASO Chlef
DJILALI
! EL BOUALI-D
L
’ASO Chlef vient de commencer son opération de
recrutement estival avec l’arrivée officielle de
deux joueurs de l’Olympique de Arzew, en l’occurrence Baâouche et Soltani. Ces deux premières
recrues, un attaquant et un arrière droit, ont signé chacun un contrat de deux ans. Après la signature de ces
deux éléments, la direction de l’équipe a entamé des
contacts avec d’autres joueurs afin de renforcer son
effectif et a jeté son dévolu sur plusieurs joueurs de
Ligues 1 et 2. C’est une véritable course contre la montre que vont entamer les responsables de l’équipe et à
leur tête Abdelkrim Medouar pour ramener de éléments
de qualité et chevronnés capables de mener l’équipe vers
la Ligue 1. L’ASO Chlef, qui a eu l’amère expérience de
la saison écoulée de rater l’accession, semble avoir
retenu les enseignements nécessaires pour mieux l’éclairer avant d’entamer le recrutement des joueurs. Par
ailleurs, alors que la piste de l’entraîneur Slimani a été
écartée suite à ses exigences financières jugées très exagérées par les dirigeants du club, le porte-parole de l’équipe chélifienne, Medouar, a contacté le coach de
l’Equipe nationale militaire Younès Ifticène, ce dernier a
donné son accord de principe pour entraîner l’ASO il
reste quelques détails à discuter puisque ce technicien
n’a pas le droit de signer maintenant et va attendre le
début du mois de juillet pour s’engager avec l’ASO.
Donc, affaire à suive sur ce dossier. Aussi, l’ASO vient
de libérer officiellement le joueur Zakaria Benhocine qui
a signé au NAHD, ce dernier qui a payé sa lettre de libération pour un montant de 300 millions de centimes. Ce
joueur, lors de sa déclaration à la presse, ne s’est pas
empêché de tirer sur Medouar et de l’accuser d’avoir usé
de chantage pour obtenir sa lettre de libération.
E. B.-D
D.
12
R16/245
S ports
MERCREDI 15 JUIN 2016
JS KABYLIE
LEICESTER CITY
126 000 euros par
semaine pour
Mahrez
La direction de Leicester
compte revoir et augmenter
les émoluments de Riyad
Mahrez afin de le convaincre
à rester dans le club la
saison prochaine. D’après le
Telegraph, les dirigeants du
champion en titre de la
Premier League vont
proposer un nouveau contrat
à Mahrez, avec un salaire
d’environ 126 000 euros par
semaine. Convoité par
Arsenal et les deux clubs de
Manchester, le prodige
algérien demeure évasif sur
son avenir professionnel. «
Pour l’instant je n’ai pas pris
de décision. On verra. Il est
possible que je reste. Il est
possible que je parte. On
verra », a-t-il confié à
Footmercato dans sa
dernière sortie médiatique.
Mahrez vient d’autre part de
révéler qu’il était un fan des
deux stars du FC Barcelone,
Lionel Messi et Neymar,
desquelles il s’était inspiré.
« Avant, je regardais
beaucoup les vidéos de
Messi, et de Neymar aussi.
Malheureusement,
aujourd’hui, je n’ai plus trop
le temps de regarder », a
révélé Mahrez sur melty.fr, en
réponse à une question sur
son choix entre les deux
meilleurs footballeurs de la
planète actuellement, Lionel
Messi et Cristiano Ronaldo.
Le no 7 des Verts préfère
donc l’Argentin.
MONTPELLIER
Torino veut
Boudebouz
En quête d’un meneur de jeu,
le club italien du Torino (Serie
A) tenterait de convaincre
Montpellier de lui céder Ryad
Boudebouz à un prix
raisonnable. L’international
algérien a tapé dans l’œil des
dirigeants turinois qui n’ont
toutefois pas de gros moyens
sur le plan financier. Auteur
d’une très bonne saison avec
Montpellier, Ryad Boudebouz
(2 buts et 12 passes
décisives) continue de plaire
aux clubs étrangers durant ce
mercato d’été. Dernier
prétendant en date, le Torino,
qui a en croire Tuttomercato,
tenterait d’attirer l’Algérien
vers Turin. Selon cette
source, l’ancien joueur de
Sochaux et Bastia constitue
une priorité pour le directeur
sportif Gianluca Pterachi qui
prospecte le marché français
pour attirer un meneur de jeu
de qualité. Tout comme
Montpellier, le Torino a
terminé son championnat à la
12ème place et cherche à
réaliser de bonnes affaires
peu coûteuses durant ce
mercato. Sous contrat
jusqu’en juin 2019 avec
Montpellier, Ryad Boudebouz
ne dispose pas forcément
d’un bon de sortie mais la
situation financière délicate
du club de la Paillade pourrait
conduire les dirigeants à
céder l’international algérien
en cas d’offre satisfaisante.
Les dernières retouches
Du côté des supporters des Canaris, on attend la réunion prévue entre Hannachi et Mouassa
pour la signature officielle du contrat et la présentation du programme complet de l’équipe ainsi
que le plan de recrutement.
! SAÏD MEKKI
E
n attendant la finalisation
du contrat du coach Kamel
Mouassa au cours de cette
semaine, le président de la JS
Kabylie, Mohand Chérif Hannachi,
a multiplie les contacts afin de
finaliser également cette semaine le
recrutement qui a déjà atteint le
chiffre de six joueurs. En effet, la
JSK a engagé jusque-là, six joueurs
à savoir : le gardien de but
international, Malik Asselah du CR
Belouizdad, le milieu de terrain
Nassim Yettou du RC Arba, le
milieu de terrain de l’ASM Oran,
Billel
Herbache,
l’attaquant
Mohamed Benkablia de l’ASM
Oran, le milieu de terrain, Adel
Djerrar en provenance du RC
Relizane et enfin Redouani, le jeune
arrière droit de l’USM Alger. Il faut
dire que Hannachi cherche à
renforcer son équipe dans la mesure
où la formation phare du Djurdjura
participera la saison prochaine à la
coupe de la CAF grâce à sa troisième
place en championnat de l’exercice
2015-2016. Ainsi, le premier
responsable de la JSK compte
terminer le recrutement avec trois
ou quatre autres joueurs avant le
début des entraînements, prévu le
27 du mois en cours. Pour le
président de la JSK, il ne reste plus
qu’à renforcer l’équipe par deux
défenseurs et un ou deux attaquants
et tout sera bouclé en matière de
recrutement. En tout cas, du côté de
la ville des Genêts, on attend bien la
réunion prévue entre le président
Hannachi et le coach Mouassa pour
la signature officielle du contrat et
surtout la mise au point et la
présentation
du
programme
complet de l’équipe ainsi que sur le
Yettou et Asselah font partie des renforts de qualité pour les Canaris
plan du recrutement pour bien
préparer la saison prochaine où
évidemment la JSK jouera sur trois
fronts : le championnat d’Algérie, la
coupe d’Algérie et bien évidemment
la coupe de la CAF. Et justement à ce
propos, le président Hannachi
insiste auprès du coach Mouassa
pour recruter un adjoint alors que
Kamel a toujours estimé qu’il n’en
n’a pas besoin. Mais, Hannachi, en
homme avisé, car ayant à plusieurs
reprises eu des problèmes avec les
coachs principaux qui quittent
l’équipe en pleine compétition pour
assurer ne serait-ce que la
continuité ou pour être plus clair
l’intérim
en
attendant
le
remplacement du coach libéré. Aux
dernières nouvelles, la reprise des
entraînements est fixée au 27 du
mois avant que les joueurs ne soient
libérés afin de passer les jours de
l’Aïd avec leurs familles respectives.
Ensuite, c’est sur les hauteurs de
Bouira et plus précisément à
Tikdjda que les joueurs de la JSK
reprendront leur préparation pour
une dizaine de jours. Puis, c’est le
départ vers la Tunisie pour un stage
d’une quinzaine de jours ponctués
par
des
matchs
amicaux
certainement avec des clubs locaux
tunisiens.
D’autre
part,
et
concernant les quatre mois de
salaires restants aux joueurs, le
président Hananchi compte régler
ce cas au fur et à mesure avant de le
boucler pour que les joueurs ne
soient concentrés que sur leur
préparation vers la fin du mois.
Pour le moment place aux dernières
retouches
en
matière
de
recrutement
avant
que
la
préparation ne batte son plein afin
que la JSK retrouve son lustre
d’antan d’autant que la coupe de la
CAF est un challenge que les
Kabyles ont bien l’habitude de bien
négocier…
S.M.
FERHAT S’EST ENGAGÉ 3 ANS AU HAVRE AC
«J’espère suivre les pas de Mahrez»
L’
international algérien, Zineddine
Ferhat, qui a signé avant-h
hier un
contrat de trois ans avec Le Havre AC
pour sa première expérience professionnelle en
Europe, a déclaré qu’il ambitionnait de contribuer dans la montée de cette équipe en Ligue 1
française la saison prochaine. « Mon objectif est
d’honorer le maillot national, et aussi celui du
HAC. C’est un honneur pour moi de signer dans
ce club qui va me permettre de progresser. Les
objectifs du HAC sont également les miens.
Pourquoi pas la montée en Ligue 1 », a-t-il dit
en conférence de presse.
Le désormais ex-joueur de l’USM Alger, qui
vient de remporter le titre de champion
d’Algérie, espère en outre suivre les traces de
son compatriote Riyad Mahrez, qui a évolué au
Havre avant de rejoindre Leicester City avec
lequel il a été sacré champion d’Angleterre à
l’issue de l’exercice 2015-2016. « Plusieurs
joueurs sont passés par le HAC et sont devenus
par la suite des stars, à l’image de mon compa-
triote Riyad Mahrez. J’espère avoir la même
réussite que lui », a-t-il ajouté. Le départ de
Ferhat vers le HAC a coïncidé avec une suspension de six mois que lui a infligée la commission
de discipline de la Ligue de football professionnel en Algérie pour s’être absenté du stage de la
sélection olympique « sans autorisation préalable ».
Il est suspendu six mois
L’international algérien, Zineddine Ferhat, a
été suspendu pour six mois à compter du 13
Juin 2016, pour absence sans « autorisation
préalable » du stage de la sélection olympique
qui se poursuit actuellement à Tikjda, a indiqué
hier la Ligue de football professionnel. Ferhat,
qui a signé la veille un contrat de trois ans avec
Le Havre AC, devra également s’acquitter
d’une amende dont le montant n’a pas été communiqué. La commission de discipline de la
LFP a relevé que le désormais ex-joueur de
l’USM Alger, championne d’Algérie en titre,
LE COACH DE L’EN U23 EST REVENU SUR SA DÉCISION
Amokrane, Rebiai et Haddouche
à la disposition de l’ESS
Le sélectionneur de l’Equipe
nationale des U23, Pierre-A
André
Schürmann, a finalement libéré trois
des quatre joueurs de l’ES Sétif du
stage des Verts, en vue du match à
domicile de leur équipe samedi prochain face aux Sud-Africains de
Mamelodi Sundowns, a-t-on appris
hier auprès de la Fédération algérienne de football. Il s’agit de :
Rebiai, Haddouche et Amokrane,
alors que Kenniche, blessé, sera
ménagé pour cette rencontre comptant pour la première journée de la
phase de poules de la Ligue des
champions d’Afrique. Les trois
joueurs ont réintégré leurs coéquipiers lors de la séance d’entraînement de lundi soir déroulée au niveau
de l’école olympique d’Al-Baz à Sétif.
La sélection olympique algérienne a
entamé jeudi dernier à Tikjda
(Bouira) un stage de 20 jours en vue
des Jeux olympiques 2016 de Rio (521 août). Outre Mamelodi Sundowns,
l’ESS rencontrera également dans le
groupe B les Nigérians d’Enyimba et
les Egyptiens du Zamalek.
13
« régulièrement convoqué aux stages de la
sélection olympique n’a pas rejoint le lieu du
stage à ce jour, sans autorisation préalable »,
ajoutant « qu’une telle attitude est sanctionnée
par les dispositions réglementaires et disciplinaires du championnat de football professionnel ». La commission a rappelé en outre que
« Ferhat a bénéficié de prés de cinq années de
formation au sein de l’Académie de la
Fédération algérienne de football et qu’il se
devait de répondre présent à toutes les convocations des Equipes nationales ». Et de conclure
: « Par ces motifs, après avoir entendu le représentant du joueur et après délibération, la commission de discipline décide conformément aux
dispositions du code disciplinaire amendé,
d’une sanction de six mois de suspension ferme
à compter du 13 Juin 2016 plus amende ».
Le joueur de 23 ans devra ainsi être privé des
JO de Rio de Janeiro en août prochain, lui qui
est un élément clé de l’effectif de l’entraîneur
national, le Suisse Pierre-André Shurmann.
AL-AHLY DU CAIRE ARRACHE L’ACCORD D’AL-SADD
Bounedjah transféré
pour 2,8 millions de dollars
Al-A
Ahly du Caire a trouvé un accord final avec son homologue d’AlSadd (Qatar) pour le transfert de l’attaquant international algérien
Baghdad Bounedjah pour un contrat de trois saisons, a rapporté avanthier le quotidien Al-Yaoum Sabae. Le président du conseil d’administration du club cairote Mahmoud Tahar a rencontré le président d’Al-Sadd
Mohamed Ben Khalifa et les deux hommes ont conclu le transfert pour
un montant global de 2,8 millions de dollars, a ajouté la même source.
Le club qatari va bénéficier de 1,5 million de dollars, au moment où le
joueur algérien touchera 1,3 million de dollars pendant les trois années
du contrat. Bounedjah (24 ans) avait rejoint Al-Sadd durant l’été 2015
pour un contrat de trois ans en provenance de l’ES Sahel avant d’être
prêté pour six mois à la formation de Sousse avec laquelle il avait décroché la coupe de la CAF. Le natif d’Oran a intégré les rangs d’Al-Sadd en
janvier dernier, prenant part à plusieurs matchs en tant que titulaire.
S ports
MERCREDI 15 JUIN 2016
ES SÉTIF
L
NADJI DE RETOUR POUR 2 ANS
’attaquant Rachid Nadji de
l’USM Alger, s’est engagé
avec l’ES Sétif avant-h
hier
soir pour un contrat de deux ans,
a-t-on appris auprès de Hassan
Hamar, président de l’Entente.
Nadji, qui a déjà porté les couleurs
de l’ESS, est la cinquième recrue de
cette équipe après le gardien de but
Kheiri Bergui (ex-DRB Tadjenanet),
Hamza Aït Ouameur (ex-USM El
Harrach), Khoutir Ziti (ex-JS
Kabylie) et Islam Bakir (ex-RC
Arba).
S’agissant justement du dernier
nommé, dont le transfert est
contesté par le président du RCA,
Djamel Amani, Hamar a affirmé
que ce jeune espoir sera « bel et
bien » dans l’effectif de l’ESS,
puisque son dossier de qualification
est déposé au sein des instances
footballistiques compétentes. Par
ailleurs, l’Entente qui exprime
encore son besoin de renforcer l’effectif par un défenseur central et un
autre attaquant, ambitionne de
structurer sa gestion administrative, notamment en matière de communication, par la désignation d’un
Le défenseur
Abdelkader Bedrane
signe pour trois saisons
Le défenseur central de l’USM
Blida Abdelkader Bedrane a
officiellement signé hier matin
pour trois saisons au sein de
l’ES Sétif (Ligue 1
professionnelle de football),
apprend-on de la direction
du club. Bedrane est le 6ème
joueur recruté durant le
mercato estival après le jeune
talent Islam Bakir du RC Arba,
l’international Khatir Ziti de la
JS Kabylie, de Hamza Aït
Oumar de l’USM El Harrach,
du portier du DRB Tadjenanet
Bakri Kheiri et de Rachid Nadji
de l’USM Alger. L’effectif
2016-2017 n’attendrait
désormais pour prendre corps
que l’arrivée du FrancoAlgérien annoncé par le
président du club Hassan
Hamar sans en préciser le
nom. Abdelkader Bedrane
vient remplacer en défense
Djamel Benlamri parti pour le
club saoudien Al Shabab.
JS SAOURA
Sébastien Desabre
nouvel entraîneur
L’entraîneur français
Sébastien Desabre s’est
officiellement engagé avec la
JS Saoura en signant avanthier soir un contrat d’une
année en vue de l’exercice
2016-2017 qui verra l’équipe
participer pour la première
fois de son histoire à la Ligue
des champions d’Afrique, a-ton appris auprès du club
béchari. Desabre a débarqué
dimanche à Béchar où il a
conclu les derniers détails des
clauses du contrat le liant à la
formation du Sud-Ouest
algérien. Ce technicien de 40
ans possède une grande
expérience sur la scène
africaine pour avoir drivé
plusieurs formations du
continent à l’image de l’ASEC
Mimosas (Côte d’Ivoire), de
Coton sport de Garoua
(Cameroun), d’Al-Ahly
(Egypte), et de l’ES Tunis. Son
dernier club étant le Dubaï
Club aux Emirats arabes unis.
La JSS, qui a terminé
deuxième au classement du
précédent championnat
algérien, a vu défiler trois
entraîneurs à sa barre
technique la saison dernière,
à savoir, le Français Simondi,
Khouda et Gourari. Par
ailleurs, le club a engagé
jusque-là quatre nouveaux
joueurs, à savoir, Farès
Aggoune (ex-O Médéa), Fayçal
Moundji (ex-RC Relizane),
Mehdi Benaldjia (ex-NA
Hussein Dey) ainsi
qu’Abdelwahed Benmbarak,
un jeune Franco-Algérien qui
évoluait en division inférieure
en France.
14
chargé de la cellule de communication et d’information, pour faciliter
la tâche des médias.
Le président de l’ES Sétif a également affirmé que toutes les
recrues seront qualifiées pour la
compétition continentale, avant
même la première journée du premier tour de la Ligue des champions, où l’ESS affrontera samedi
prochain son homologue l’équipe
d’Afrique du Sud le San Downs.
L’Aigle noir, auteur d’une saison
modeste, en effet, aspire à redorer
son blason dès cette compétition
africaine, au moment ou les joueurs
sont déterminés et résignés à honorer l’Algérie et réussir un bon parcours dans cette phase décisive de la
prestigieuse compétition des clubs.
Internationale
MERCREDI 15 JUIN 2016
LE SUN APPORTE UN SOUTIEN DE POIDS À LA SORTIE DE L’UE
LE BREXIT SE PRÉCISE !
NORD DE L’IRAK
Frappes aériennes
turques contre le PKK
Les avions de combat turcs ont
mené, lundi soir, deux frappes
aériennes contre la rébellion du
parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK) dans le nord de l’Irak et le
sud-est du pays, selon l’état-major
des forces armées turques (TSK).
« Deux frappes aériennes ont
pilonné, à deux heures d’intervalle,
les positions de la rébellion dans les
zones rurales de Semdinli-Hakkari,
situées dans l’extrême sud-est aux
frontières avec l’Irak et l’Iran, et
dans les zones du Mont Qandil et
de Hakurk dans le nord de l’Irak
(bases-arrières du PKK) », a précisé la même source. « Les avions
de chasse turcs ont détruit un total
de quatorze positions du PKK comprenant des dépôts de munitions et
des refuges », a indiqué la même
source. Le ministre de la Défense
Fikri Isik a annoncé, jeudi, que
plus de 7.600 rebelles ont été tués
ou capturés depuis juillet dernier à
l’intérieur du pays et dans le nord
de l’Irak. Plus de 500 membres des
forces de sécurité ont péri, en 10
mois, dans les attaques du PKK
dont 296 soldats, 178 policiers et
neuf gardiens de village et 2.859
autres agents ont été blessés.
Ankara avait initié en automne
2012 un processus de réconciliation
avec le PKK pour mettre fin au
conflit armé de trois décennies
ayant fait plus de 40.000 tués. Mais
deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la
reprise des attaques contre les forces de sécurité après l’attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui
avait fait 34 tués parmi des sympathisants du mouvement kurde.
ARMES CHIMIQUES
EN SYRIE
L’enquête progresse
mais pas encore de
conclusion
L’enquête d’un groupe d’experts
mandatés par l’ONU sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie
progresse mais sans parvenir à
conclusions, indique leur
deuxième rapport au Conseil de
sécurité. « Les enquêtes sur les
neuf cas (d’attaques chimiques)
étudiés ont toutes progressé »,
indique le document, qui
annonce que le prochain rapport
sera soumis au Conseil en août,
sans toutefois préciser s’il sera
final ou même concluant.
« L’identification des responsables (..) continue de dépendre
d’une quantité suffisante d’informations constituant des preuves
crédibles et fiables », soulignent
en effet les enquêteurs. Ils appellent ainsi les pays membres et les
protagonistes régionaux à leur
envoyer rapidement des informations et le gouvernement syrien à
« fournir des réponses rapides
aux demandes d’information
et/ou d’accès ». Ce groupe de 24
enquêteurs, baptisé Joint
Investigative Mechanism (JIM,
mission d’enquête conjointe), a
été mis en place en août 2015
après des attaques au chlore
contre trois villages syriens qui
avaient fait 13 morts. Ce
deuxième rapport, dont fait état
l’AFP, couvre la période du 12
février au 10 juin 2016. Le JIM a
été créé par l’ONU et
l’Organisation pour l’interdiction
des armes chimiques (OIAC). Il
est dirigé par Victoria Gamba, une
Argentine spécialiste du désarmement. Le mandat qui lui a été
confié par le Conseil est d’un an,
jusqu’en août 2016, mais peut
être prolongé. Les enquêteurs,
qui avaient commencé à se pencher sur une première liste prioritaire de cinq cas d’attaques chimiques, a désormais recensé
neuf cas au total.
LE BAROMÈTRE EST au beau fixe pour les partisans du Brexit qui, en plus d’être en tête dans les sondages, ont engrangé hier le soutien du Sun, le quotidien le plus vendu au Royaume-Uni, à neuf jours
du référendum sur l’Union européenne.
«
B
eLEAVE in Britain »,
peut-o
on lire en toutes
lettres en une du tabloïd
aux 4,5 millions de lecteurs. Un jeu
de mots qui phonétiquement signifie « croire en la Grande-Bretagne »
tout en comprenant le terme « sortie (de l’UE) ». « Nous sommes sur
le point de prendre la plus grande
décision politique de nos vies. Le
Sun exhorte aujourd’hui tout le
monde à voter pour la SORTIE »
lors du référendum du 23 juin, écrit
le quotidien populaire, propriété de
Rupert Murdoch, le magnat australo-américain
des
médias.
Entravé par « l’expansion sans relâche de l’Etat fédéral allemand », le
futur du Royaume-Uni serait « bien
plus sombre » au sein du bloc des
28, poursuit le journal, qui voit dans
un Brexit l’opportunité de « réaffirmer » une souveraineté compromise
par la « dictature de Bruxelles ».
« C’est notre chance de rendre la
Grande-Bretagne encore meilleure,
de reprendre notre démocratie, de
préserver les valeurs et la culture
dont nous sommes fiers à juste
titre», argumente le Sun, premier
quotidien national britannique à
prendre aussi franchement position
en faveur du Brexit. Même s’il n’est
guère surprenant de la part d’un
journal réputé conservateur, ce ralliement est un nouveau coup dur
pour le camp du maintien mené par
le Premier ministre tory David
Cameron, qui doit déjà composer
avec une succession de sondages
donnant depuis quelques jours le
Brexit en tête. Hier encore, les trou-
ressenti par notre
économie pourrait
se traduire par un
trou
noir
de
40 milliards de
livres dans nos
f i n a n c e s
publiques », écrivent-ils, alors que
la livre sterling
était sous pression sur les marchés des changes.
Les derniers sondages
pèsent
« encore plus lourdement sur la
livre », commentait dans une note
Simon
Smith,
analyste
chez
FXPro. Pour combler son retard, le
camp
du
A neuf jours du référendum, le journal numéro 1 en Grande Bretagne, The Sun,
«
Remain
»
apportait, hier, dans un plaidoyer, son soutien au Brexit
(«
Rester
»)
pourra aussi tengrande confédération syndicale, le ter de capitaliser sur une décision
pes du « Leave » comptaient six
Trade Union Congress (TUC). La
points d’avance (53%) dans les
rendue hier par la Cour de justice de
réunion devait rassembler plusieurs l’UE, qui a accordé au Royaumeintentions de vote, selon une
enquête d’opinion ICM publiée par responsables du Labour, le principal Uni le droit de limiter certaines
le Guardian, et sept dans un son- d’opposition, dont son président aides sociales aux migrants eurodage YouGov pour le Times. Jeremy Corbyn, régulièrement
péens, une thématique clef de la
Résultat: un vent de « panique » accusé de ne pas en faire assez pour
campagne. L’approche restrictive
souffle désormais sur le camp du mobiliser ses troupes. Dans un com- de la Grande-Bretagne en la
maintien, ont expliqué au Times et muniqué commun publié hier, de matière a reçu l’aval des 27 autres
au Guardian des sources au sein de hauts responsables travaillistes ont Etats membres de l’UE dans l’acla campagne pro-UE. Pour tenter mis en garde contre les conséquen- cord négocié en février dernier par
d’inverser la tendance, les partisans ces d’une éventuelle sortie de l’UE, David Cameron et sur la base
du statu quo s’apprêtaient à lancer qui pourrait coûter selon eux 525 duquel il s’est lancé dans la campaune nouvelle offensive hier avec un 000 emplois dans le secteur public. gne en faveur du maintien dans
« Si nous quittons (l’UE), le choc l’Union.
rassemblement au siège de la
BRUITS DE BOTTES AUX FRONTIÈRES ENTRE L’ETHIOPIE ET L’ERYTHRÉE
Addis-AAbeba met en garde Asmara contre une « guerre totale »
L’ETHIOPIE A PRÉVENU hier son voisin érythréen, auquel de violents combats l’ont opposée dimanche
à leur frontière, que de son « attitude » dépendrait le déclenchement ou non d’une « guerre totale ».
«
N
ous avons la capacité de mener une
guerre totale contre l’Erythrée, mais
nous ne voulons pas le faire », a
affirmé hier le porte-parole du gouvernement
éthiopien, Getachew Reda, lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba. « Une guerre
dépendra de l’attitude d’Asmara », a-t-il ajouté.
« J’espère qu’ils ne répèteront pas l’erreur de
nous entraîner dans une guerre ouverte ». Selon
le porte-parole, l’armée éthiopienne a voulu
mettre fin à une série de provocations le long de
la frontière toujours disputée entre les deux
pays. « Les derniers tirs de l’Erythrée (à la frontière) ont été la goutte de trop. Nous ne pensons
pas qu’ils s’attendaient à une telle réponse de
notre part », a expliqué M. Reda. « Les mesures
prises au cours des dernières 48 heures envoient
un message suffisamment clair au régime (érythréen). Espérons que l’étendue des dommages
qu’il a subis le fera réfléchir à deux fois », a t-il
ajouté. Ces affrontements sont présentés par le
gouvernement éthiopien comme les plus graves
de ces dernières années avec l’Erythrée. Les
deux pays ont déjà connu un conflit frontalier
meurtrier de 1998 à 2000. Les combats, que les
deux pays s’accusent mutuellement d’avoir
déclenchés, ont impliqué des tirs d’artillerie
lourde de chaque côté de la frontière. Des
témoins cités par la presse locale ont également
parlé de mouvements de blindés. Getachew
Reda s’est refusé à dévoiler le nombre de soldats
éthiopiens tués dans ces combats, se contentant
d’affirmer que les pertes ont été « importantes
des deux côtés ». Il a précisé que les opérations
avaient cessé lundi à la mi-journée. Forte d’une
armée bien équipée et réputée parmi les plus
efficaces du continent africain, l’Ethiopie, 96
millions d’habitants, bénéficie d’une puissance
de feu bien supérieure à celle de l’Erythrée et de
ses six millions d’habitants. Le ministère érythréen de l’Information a de son côté dénoncé
hier le « dernier acte d’agression militaire » de
l’Ethiopie, et affirmé avoir repoussé l’assaut qui
a, selon lui, causé de « lourdes pertes » dans les
rangs éthiopiens. Chaque mois, des milliers
d’Erythréens tentent de fuir leur pays, un des
plus militarisés au monde, notamment en raison
d’une conscription qui les soumet à un service
militaire à durée indéterminée, selon les
Nations unies. Mais selon Asmara, l’Ethiopie
aurait attaqué l’Erythrée parce qu’elle en jalouserait les conditions de vie. « L’opposition croissante de mouvements populaires éthiopiens, la
corruption endémique et la crise économique
qui va avec, ainsi que la volonté de freiner les
progrès prometteurs de l’Erythrée sont parmi
les facteurs qui ont poussé le régime du TPLF
(le Front de libération du peuple du Tigré, au
pouvoir à Addis-Abeba, ndlr) à se laisser aller à
des aventures militaires imprudentes », a soutenu le ministère érythréen de l’Information
dans un communiqué. Depuis les accords de
paix signés en 2000, l’Ethiopie et l’Erythrée
demeurent ennemies et leurs forces se surveillent de près le long de la frontière lourdement fortifiée, où des affrontements de faible
intensité sont régulièrement observés. Ces derniers combats interviennent quelques jours
après la publication du rapport d’une commission d’enquête de l’ONU accusant le régime érythréen de crimes contre l’humanité à grande
échelle et recommandant que le dossier soit
porté devant la Cour pénale internationale
(CPI). Asmara a réagi en dénonçant des accusations « extrêmes et infondées ».
OFFENSIVE CONTRE L’EI À SYRTE
Le chef du GNA appelle le soutien des Libyens
L
e Premier ministre du gouvernement d’union nationale
libyen (GNA), Fayez al-S
Sarraj,
a appelé hier ses compatriotes à
soutenir l’offensive pour reprendre
Syrte au groupe Etat islamique
alors que les autorités parallèles
dans l’Est refusent d’y participer.
« Nous saluons les victoires remportées par nos fils (...) dans la bataille
pour la libération de Syrte (...) de
l’organisation Etat islamique (EI) »,
a déclaré M. Sarraj dans une allocution télévisée. « Les victoires sur ces
fronts méritent d’être l’exemple
d’un projet national pour lutter
contre le terrorisme », a-t-il souligné, appelant les Libyens à « s’unir
derrière ce projet national » pour
combattre l’EI. L’offensive contre le
fief de l’EI a été lancée le 12 mai par
les forces du GNA et celles-ci ont
repris sur leur chemin d’autres
localités aux jihadistes, dont le port,
l’aéroport international et une
importante base aérienne avant de
parvenir à cette ville. Après avoir
rapidement progressé dans leur
offensive, les forces fidèles au gouvernement d’union ont été ralenties, depuis dimanche, dans la zone
résidentielle où sont retranchés les
jihadistes, par les francs-tireurs et
les engins explosifs disséminés.
Placées par le GNA sous un commandement conjoint basé à
17
Misrata, à 200 km à l’ouest de
Tripoli, à mi-distance entre la capitale libyenne et Syrte, les forces
pro-GNA sont composées de milices
fortement armées des villes de
l’ouest, principalement celles de
Misrata qui sont les mieux armées
avec des avions MiG et des hélicoptères d’attaque. L’opération antiEI, qui a déjà fait 140 morts parmi
les forces pro-GNA et plus de 500
blessés, bénéficie d’un large soutien
dans les villes de l’ouest libyen qui
ont rallié le GNA dès son installation dans la capitale le 30 mars
alors qu’elle est totalement ignorée
par les autorités parallèles basées
dans l’Est. Les autorités qui
« gèrent » les régions dans l’est
libyen, refusent de céder le pouvoir
au GNA et considèrent les forces
combattant les jihadistes dans
l’ouest comme « des milices hors-laloi ». De leurs côtés, les forces du
gouvernement parallèle, commandées par le général controversé
Khalifa Haftar, combattent depuis
deux ans des groupes islamistes à
Benghazi et dans sa région et peinent à libérer la totalité de la ville.
Selon des responsables américains,
il y aurait en Libye quelque 5.000
jihadistes de l’EI, et la grande majorité d’entre eux, dont de nombreux
étrangers, seraient à Syrte,
conquise par l’EI en juin 2015.
Culture
MERCREDI 15 JUIN 2016
AVANT-PREMIÈRE DE LES TOURMENTS À L’ALGÉRIA
Quand le langage du cinéma n’y est plus !
« IL EST TEMPS de tout se dire » avouera Sid Ali Fettar .Mais un cinéaste c’est d’abord par l’esthétique de l’image et la
poétique des sensations. Ce qui viendra gravement à nous manquer dans ce film, hélas !
! O. HIND
A
pres des années d’absence,
le réalisateur algérien Sid
Ali Fettar refait surface.
Lundi dernier, il a présenté à la
salle de cinéma l’Algéria son dernier film, un navet sur la fin des
années de terrorisme et l’appel à
la Réconciliation nationale,
appelé Les tourments., une coproduction Aarc et Amin Intaj, avec
le soutien du ministère de la
Culture et du Fdatic. Une avantpremière qui s’est faite en présence du réalisateur Sid Ali
Fettar, ainsi que de l’ensemble de
l’équipe technique et artistique.
Le synopsis ? si M’hamed
ouvrier à la retraite a été forcé de
déserter sa maison ancestrale
délabrée de la Casbah, pour se
réfugier dans un baraquement en
attendant des jours meilleurs en
compagnie de toute sa famille.
Tous les membres de sa famille
font face à de multiples tourments dont son fils aîné
Mahmoud qui, par la mouvance
intégriste s’est retrouvé dans les
habits d’un terroriste. Cela paraît
intéressant au premier abord si
ce n’est le déroulé du scénario
plein de failles temporelles, qui
ne nous permet pas vraiment de
situer exactement quand certaines actions ont eu lieu tant les
flash-back et les invraisemblances sont présents ajoutés à cela
des dialogues à l’emporte-pièce,
complètement
ridicules
car
dignes plutôt d’un feuilleton télé
de série B. Point d’émotion. On
arrive parfois à rigoler tant certains dialogues sont à pleurer de
niaiserie. La dramaturgie se
transforme en un amas de théâtralité empathique sans queue ni
tête. Les acteurs, si pour certains
s’en sortent bien, force est de
constater que la plupart jouent
mal et décrédibilisent cette histoire qui semblait pourtant bien
partie. Le réalisateur voulant dire
beaucoup de choses s’emmêle les
pinceaux. Entre l’histoire des jeunes terroristes, le couple marié
qui bat de l’aile, le cliché de
l’homme d’affaires riche qui
trompe sa femme, et les escrocs
faux dévots qui traficotent avec
les Saoudiens, pour ne citer que
cela, le tout très mal assemblé
dans un puzzle cinématographique approximatif, donnera à
voir un film vraiment lourd et
indigeste, a fortiori lorsque l’on a
20
observé le temps de la rupture du
jeûne, sans aucun jeu de mots.
Hélas, Sid Ali Fettar manque son
retour et repartira non pas par la
grande, mais par la petite porte,
tant ce film restera sans aucun
doute, lui aussi dans la poussière
des tiroirs du 7e art algérien et ne
verra incontestablement hélas,
pas les salles obscures, ni les autres salles, encore moins des festivals internationaux, car de qualité médiocre, ne nous mentons
pas à nous-mêmes, malgré ses
prises de vue et ses plans assez
charmants. Mais cela ne suffit pas
pour rehausser ce film au registre Cinéma, car c’est un film télé
au tout au moins boiteux et insipide. Les tourments demeure un
film à l’allure inachevée et surtout au scénario tarabiscoté, avec
toujours cette manie, vouloir tout
dire, tout montrer et mettre en
dérision des personnages avec
leur trop-plein de mélodrame et
faire dans le propret qui dénature
complètement la sincérité du propos. Pour rappel, Sid Ali Fettar a
fait des études à l’ex-Institut du
cinéma du CNC de Ben Aknoun,
Alger (1964-1967), il a obtenu sa
licence en sciences journalistiques et d’informations de
l’Ecole supérieure de journalisme
d’Alger en 1971 puis un diplôme
MBA
en
management
(Inped/Dpge Boumerdes et HEC
Montréal) en 1974. Il a à son actif
plusieurs feuilletons télés et une
comédie, intitulée Les voisins
réalisée en 1994. Son dernier
opus nous laisse supposer que son
réalisateur encore attaché à ces
années-là, n’arrive pas à les
transcender cinématographiquement parlant, même s’il avouera
après la projection « il est temps
de tout se dire ». Mais un cinéaste
c’est d’abord par l’esthétique de
l’image et la poétique des sensations. Ce qui viendra gravement
à nous manquer dans ce film,
hélas !
O. H.
LE TEMPS
DE LIRE
MERCREDI 15 JUIN 2016
VIES DES SAINTS MUSULMANS PAR ÉMILE DERMENGHEM (II)
LA « FOLIE », SEL DE LA TERRE ?
Des récits de vies des saints, quel enseignement en tirer ? Les spécialistes nous disent : « Les traités de çoufisme et les recueils
hagiographiques musulmans foisonnent d’anecdotes sur ces dévots solitaires, subtils, paradoxaux, initiés juges
de la réalité qu’ils regardent de loin… »
! KADDOUR M’HAMSADJI
É
mile Dermenghem aurait pu
intégrer dans son volume Vies
des Saints Musulmans (*),
un des awliyâ’ les plus célèbres, le grand
Hosayn ibn Mançoûr al Hallâj dont le
martyre fut marquant (H. 309 / J.-C. 922).
Mais il s’est abstenu au regard du
«
magnifique
Hallâj
de
Louis
Massignon », paru en1922, un ouvrage
de cet autre immense arabisant bien
connu des anciens érudits algériens de la
génération du savant Mohammed Ben
Cheneb et des générations suivantes
d’intellectuels de la prestigieuse Médersa
eth-Thaâlibiya et de l’Université d’Alger,
d’avant 1962.
Un Amour violemment sublimé
Les spirituels que nous présente
Émile Dermenghem sont sortis, les uns
de l’« École » de Bagdad, les autres des
rencontres fréquentes d’échanges entre
Iraniens, Turco-mongols et immigrants
Arabes dans les confins nord-est du
Khorâsân. La transcription des noms
étant conservée, ce sont : Ibrâhîm ibn
Adham (m.161/777), Foudhayl ibn
‘Iyyâdh (187/803), Bichr al Hâfî
(227/841), Dzoû’l Noûn al Miçrî
(245/859), Sarî Saqathî (256/870), Yahia
ibn Mou’âdz al Râzî (258/872), Bayazîd
Bisthâmî (261/875), Aboû’l Hasan al
Noûrî (295/907), Soummoûm ibn Hamza
al Khawwâç (303//915) et quelques
autres dits « Fous de Dieu », des personnages au caractère très accentué. « Ce
n’est sans doute point par hasard, écrit
Émile Dermenghem, que la “folie”, l’extravagance, l’humour, le non-conformisme ont un rôle si important dans la
religion et le mysticisme. Il est entendu
que beaucoup de saints sont magis
admirandi quam initandi et que le commun des hommes, voire des dévots, ne
saurait pousser aussi loin qu’eux le
manque de sérieux et de tenue. »
L’auteur ajoute : « Ce n’est pas par
hasard, que l’abbé Bremond, humoriste à
ses heures, aimait et comprenait si bien
les mystiques. Aux humoristes, il avait
trouvé un patron : saint Philippe de Néri,
qui dansait dans les rues parce qu’il
aimait mieux passer pour un fou que pour
un saint. […] Certains sont allés trop loin
dans cette voie. […] En Orient, les originaux ne manquent pas. […] Le célèbre
cheikh Aboû Yazîd al Bisthâmî (qu’Allah
sanctifie son “secret”), qui conseillait,
pour atteindre la perfection, de se promener dans les souks en distribuant des
noix aux gamins en échange de gifles, ne
se faisait pas d’illusion : « Les plus éloignés de Dieu, disait-il, parmi les dévots,
sont ceux qui parlent le plus de Lui… »
Émile Dermenghem note encore à propos d’un chef d’« École » ; « Aboû Çâlih
Hamdoûn ibn Ahmad al Qaççâr, de
Nisâboûr savait que la conscience du
plus honnête homme est loin d’être translucide pour le regard de Dieu et que le
transcendant amour est seul justificateur. » De même, « Aboû ‘Otsman al
Hayrî al Nisâboûrî professait : “L’homme
n’est parfait que quand le don et le refus,
l’humiliation et l’honneur, sont devenus
pour son cœur choses égales… Il faut
être orgueilleux avec les riches et hum-
bles avec les pauvres… Un orgueil bien
placé est une humilité.” » Et faut-il rapporter cette juste observation, extraite
des Actes des saints syriaques ? C’est
l’« histoire d’un jeune homme et d’une
jeune fille qui appliquaient à la lettre le
conseil : “Parfumez-vous quand vous jeûnez.” Chastes en fait, ils menaient en
apparence la vie de danseurs débauchés. Outre la volonté d’être sans paraître, peut-être y avait-il chez eux, à l’origine, un amour sensuel violemment sublimé. »
Les textes d’Émile Dermenghem, très
documentés, finement analysés et soigneusement traduits racontant la vie des
saints, sont de longueurs inégales, entre
20 et 50 pages de son livre. Nous reproduisons le récit de quelques-unes des
neuf « Vies des saints musulmans » en
extraits assez suffisants pour ne pas
nuire au sens profond objet de chaque
« Vie ».
déjà par maints pieds de passants, un
morceau de papier sur lequel était écrit :
Bismillah ar Rahmân ar Rahîm… Au nom
de Dieu, le clément, le miséricordieux…
Ramassant ce papier, il l’enveloppa dans
un bout d’étoffe avec un petit morceau de
musk et déposa le tout avec respect dans
la fente d’un vieux mur. La même nuit un
pieux personnage de la bible eut un
songe dans lequel il lui était ordonné d’aller dire à Bichr ces paroles : “Puisque tu
as ramassé notre nom qui gisait à terre,
que tu l’as nettoyé et parfumé, nous
aussi, nous honorerons le tien dans ce
monde et dans l’autre.”
Or Bichr était un homme perdu de
réputation, qui passait la moitié de son
temps dans l’ivresse. Comme le songe
revint par trois fois, le vénérable personnage, qui avait jusqu’alors hésité à le
prendre au sérieux, partit à la recherche
de Bichr, qu’il trouva naturellement au
cabaret avec une bande de noceurs. Il ne
lui eut pas plus tôt répété les paroles du
songe que Bichr se leva et fit ses adieux
à la compagnie, disant : “Mes amis, on
nous appelle ! nous y allons.” [Une autre
version suit] Un jour que Bichr et ses
compagnons de débauche buvaient et se
réjouissaient bruyamment dans sa maison, un saint homme frappa à la porte. À
la servante qui vint ouvrir, il demanda
simplement : “Le maître de cette
demeure est-il un homme libre ou un
esclave ? — Un homme libre, certes. —
Tu as raison ; s’il était un esclave, il
observerait les règles de l’obéissance, il
renoncerait aux jouissances interdites et
aux frivolités.” Bichr, qui avait entendu
ces paroles, sortit tête nue et pieds nus,
courut après l’étranger : “C’est toi qui
viens de parler ? — Oui. — Répète ce
que tu as dit”. L’homme répéta sa phrase.
Bichr tomba par terre et, la joue dans la
Bichr le va-nu-pieds
« C’était par politesse que Bichr marchait pieds nus. La Terre est le tapis
d’Allah, un tapis émaillé de fleurs et de
lignes subtiles comme ceux d’Ispahan ;
un tapis semé de tous les prestiges à la
fois illusoires et réels de la création ; le
tapis de la salle royale qui conduit au
trône. Un homme bien élevé se
déchausse avant d’entrer dans une maison, à plus forte raison dans le palais du
souverain assis sur l’Arche au sein de
laquelle tournent les mondes.
« Pose avec douceur le pied sur la
terre, écrira plus tard un poète insistant
surtout sur la solidarité cosmique, car
cette terre était peut-être l’œil vif d’un bel
adolescent. »
Un soir que Bichr vagabondait complètement saoul, il trouva par terre, foulé
21
poussière, se mit à
répéter “ ‘Abd, ‘Abd,
‘Abd
;
esclave,
esclave, esclave…” Et
il partit tête nue, pieds
nus ; ce qui lui valut le
surnom d’al Hâfî.”
Ce qui semble bien
acquis, c’est que Bichr
se trouvait pieds nus et
“partit” ainsi sans prendre la peine de mettre
des sandales, au
moment où il éprouva
cette commotion psychique (que les çoufis
appellent waqt, instant,
les zénistes chinois
wou et les japonais
satori, qui retourna
comme un gant sa
vision du monde. C’est
la raison qu’il aurait
donnée lui-même de
son habitude. “Le jour
où je suis entré dans
cette voie, lui fait dire
Al ‘Attâr, après avoir
fait un contrat avec
Dieu, j’étais pieds nus.
Maintenant je rougirais
de mettre des chaussures. En outre, le
Seigneur (qu’il soit
exalté !) a dit : “Allah a
créé pour vous la terre
comme un tapis” ; si je
marchais avec des
chaussures sur le tapis
du Seigneur, ce serait
un manque de convenances.” Notons, outre
cette délicatesse scrupuleuse qui est la
nuance particulière de
la spiritualité de Bichr, l’association entre
l’idée de contrat et celle d’“instant” privilégié.
C’est en effet que les “instants” par
lesquels les mystiques prennent contact
avec la Réalité sous-jacente au temps
sont des échos d’un instant primordial,
celui du Pacte par excellence où Dieu a
demandé aux âmes dans les reins de
l’Adam cosmique s’il n’était pas leur
Seigneur ; et elles ont répondu : oui. La
musique est pour les derviches un souvenir de ce son enivrant à jamais. […] À
76 ans Bichr tomba gravement malade.
[…] Et c’est nu qu’il trépassa. Une foule
innombrable suivit le corps du Va-nupieds jusqu’à sa tombe. […] Les jours
suivants plusieurs personnes le virent en
songe. […] Bichr répondait ; “Le Seigneur
m’a apostrophé en ces termes : Quand tu
étais dans le bas-monde, tu ne mangeais
ni ne buvais ; maintenant mange et bois.”
À un autre il disait : “Le Seigneur m’a pardonné. Et m’a donné la moitié du paradis”. Et il précisait à un autre songeur :
“Allah (qu’il soit exalté) m’a dit : Ô Bichr,
si tu posais devant moi ton front sur des
braises ardentes, tu ne t’acquitterais pas
de l’amour que j’ai placé pour toi dans le
cœur de mes serviteurs.”
Ce flot d’amour était capable de traverser les siècles puisque nous émeut
encore le souvenir de cet homme délicat. »
K. M’H.
(À suivre la vie
d’un autre personnage)
(*) Lire L’Expression du mercredi 8
juin 2016, p. 21
VIES DES SAINTS MUSULMANS
Par Émile Dermenghem
Éditions Baconnier, Alger,
1942, 319 pages.
10 RAMADHAN 1437
sur internet http://www.lexpressiondz.com
TUERIE EN RÉGION PARISIENNE
IFTAR - 20:12
IMSAK - 03:27
Un nouveau cap dans l’horreur
DERNIÈRE
HEURE
de Daesh diffusait une revendication explicite.
LE MINISTRE DE L’ENERGIE :
« PAS DE HAUSSE DES PRIX
DES PRODUITS ÉNERGÉTIQUES »
A PEINE QUELQUES HEURES après l’assaut du Raid et la mort du terroriste, l’agence Aamaq proche
! CHAABANE BENSACI
D
ans un contexte marqué par
l’Euro 2016 et les manifestations contre la loi « travail »,
l’attentat terroriste a eu l’effet d’un
coup de tonnerre. Lundi, Laroussi
Abballa tue à coups de couteau un
officier de police puis se réfugie au
domicile de sa victime, dans un
quartier
pavillonnaire
de
Magnanville, en région parisienne,
prenant en otage l’épouse et l’enfant
du policier. Après quelques heures
de négociations, le Raid donne l’assaut et découvre, une fois le terroriste tué, l’épouse partiellement
égorgée.
L’enfant, un garçonnet de trois
ans, était quant à lui indemne, mais
fortement choqué.
Peu après l’assaut, l’agence
Aamaq proche de Daesh diffusait
une revendication dans laquelle elle
énonçait qu’un «combattant de
l’Etat islamique» (EI) avait tué le
couple. Les sources policières
avaient elles aussi affirmé qu’il s’était revendiqué du groupe Etat islamique pendant les négociations avec
le Raid. A ce titre, le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête et
des perquisitions suivies de gardes à
vue ont eu lieu dans l’entourage de
Laroussi Aballa.
L’attaque a eu un retentissement
considérable car elle intervient quatre jours après le début de l’Euro de
football. Si la menace terroriste était
présente dans les esprits, notamment ceux en charge de la sécurité
de l’événement et de la protection
des citoyens partout en France, nul
n’avait imaginé un tel scénario. Tout
au plus craignait-on la répétition
d’attentats comme ceux de janvier et
novembre 2015, cherchant une prévention efficace grâce aux dispositifs
de contrôle et de surveillance dans
toutes les zones sensibles (aéroports,
gares, stations et…stades ).
L’engagement de l’aviation française en Irak et en Syrie, dans le
cadre de la coalition internationale,
a eu une certaine incidence sur
l’Etat islamique qui est en train de
perdre plusieurs de ses bastions.
Abballa dit avoir répondu à un appel de Daesh visant des personnalités et des professions
Depuis plusieurs mois, les dirigeants
français s’attendaient à une riposte,
sans en connaître précisément l’ampleur ou la nature. L’accent était
mis, dès lors, sur la vigilance. Le
ministre de l’Intérieur, Bernard
Cazeneuve, a rencontré hier matin
les collègues «traumatisés» des victimes, au commissariat des Mureaux,
et il a promis de «mettre hors d’état
de nuire d’éventuels complices».
Aballa et son mentor de Daesh
avaient en effet appelé à faire de
l’Euro « un cimetière » et les enquêteurs parlent de la découverte d’une
liste de personnes visées, exactement comme cela se passait en
Algérie, avec le GIA, durant la
décennie noire.
Depuis 2013, sept policiers ont
péri dans les attaques de Daesh en
France, mais on assiste pour la première fois à un tel scénario, les syndicats de policiers mettant la pression au lendemain du drame pour
exiger de nouvelles mesures telles
que la détention d’armes en dehors
des heures de service. Même si la
France est en état d’urgence, avec la
mobilisation d’importants effectifs
tant policiers que militaires, renfor-
cés avec l’Euro 2016, la crainte de
voir le pays endeuillé par de nouveaux attentats est cyniquement
exploitée par certains hommes politiques en pré-candidature à l’élection de 2017.
C’est le cas de l’ancien président
Nicolas Sarkozy, candidat non
déclaré, qui a aussitôt emboîté le pas
à son compère américain, le républicain Donald Trump, pour surenchérir sur les thèmes favoris de l’extrême droite et appeler à des mesures brutales et coercitives. Un
député Les Républicains parlera
ainsi de « l’urgente nécessité de
camps d’internement » dans lesquels seront détenues toutes les personnes soupçonnées ou présumées
enclines aux thèses jihadistes. Pour
combien de temps, sur quelle base
juridique et surtout avec quels
moyens ? Là n’est pas le sujet, le but
étant de frapper les imaginations et
de montrer que la droite saura
mieux gérer le défi.
Sur ce terrain, même le candidat
Alain Juppé opère un glissement
sémantique, musclant de plus en
plus son discours pour résister au
va-t-en guerre Sarkozy et n’hésitant
pas, dans une méconnaissance réelle
ou feinte, allez savoir, à prôner la
« réécriture » de certains passages
du Coran !
Aux Etats-Unis, Hillary Clinton,
réagissant aux diatribes de Donald
Trump, a pointé le doigt vers
l’Arabie saoudite, le Qatar et
d’autres, invités à dénoncer leurs
ressortissants et les associations
afférentes qui nourrissent et soutiennent le terrorisme. Prise de
conscience ou simple exercice de
style ? Voire…
On le voit, le désarroi le dispute à
la surenchère, tant les candidats, en
France comme aux Etats-Unis, ont
conscience que le sujet peut être
déterminant pour le verdict des
urnes. Hors, le président français
Hollande et son état-major, Valls et
Cambadélis compris, sont pris dans
une spirale inquiétante de contestations syndicales, comme le bras de
fer avec la CGT, et d’opprobre au
sein de toute la gauche, leur faisant
craindre un échec cuisant en avril
2017 au cas où certains électorats,
présumés toujours acquis, viendraient à leur tourner le dos…
C. B.
L’ANP POURSUIT SES OPÉRATIONS
Deux terroristes abattus à Jijel
L’ARMÉE NATIONALE populaire a mis hors d’état de nuire deux autres terroristes au courant
de l’après-midi du lundi dans la localité de Taza.
! IKRAM GHIOUA
L
es forces de l’ANP ont agi comme d’habitude sur la base de renseignement. A ce
propos un communiqué du ministère de la
Défense fait état «dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation efficiente de
renseignements, un détachement de l’Armée
nationale populaire a abattu dans l’après-midi du
13 juin 2016, deux terroristes», le même communiqué précise, «c’est suite à une embuscade tendue près de la commune de Taza à l’Ouest de la
wilaya de Jijel au niveau de la 5ème RM».
La même source ajoute que «cette opération de
qualité qui est toujours en cours a permis la récupération de deux pistolets-mitrailleurs de type
Kalachnikov, une quantité de munitions et d’autres objets». Ce bilan intervient au lendemain de
l’opération menée à Médéa qui s’est soldée par
l’arrestation de quatre terroristes alors que quatre autres ont été abattus et identifiés selon un
autre communiqué du MDN. Il s’agit de T.
Hafidh, A. Abdelouaheb dit Abou Ammar, D.
Messaoud, dit Farès et M. Kamel dit Athmane.
L’opération de Médéa est toujours en cours au
même titre que celle de Jijel.
Des sources sécuritaire très au fait du contexte
actuel confient que plusieurs opérations sont en
cours précisant que l’exploitation du renseigne-
ment permet toujours d’avoir des informations
exactes sur l’endroit des terroristes, lesquelles
sont aussitôt mis hors d’état de nuire. C’est certainement aussi l’engagement inconditionnel des
forces de sécurité, leur volonté et leur détermination qui ont permis d’enregistrer un bilan aussi
remarquable comptant depuis le déclenchement
de ces opérations à travers le pays : la neutralisation d’une trentaine de terroristes. C’est aussi dû
à la stratégie adoptée par les forces de sécurité qui
ne laissent plus aucune chance aux criminels dont
la présence dans les maquis n’est qu’une question
de temps. Mais l’inquiétude est surtout ressenti
au niveau des frontières où les forces de l’ ANP et
les GGF sont mobilisés forts et actifs H24. Tous
les moyens ont été mis à leur disposition pour
faire face aux risques multiples en provenance des
pays en crise comme la Libye et le Mali, mais aussi
du Maroc dont les narcotrafiquants cherchent par
tous les moyens à faire de l’Algérie un espace de
consommation de drogues. C’est dire que la lutte
antiterroriste n’est pas le seul défi auquel fait face
l’ANP ; s’ajoute à ce fléau transnational, le trafic
de drogue, d’armes et munitions, ainsi que la
contrebande. Pas de répit pour les soldats dont les
mois et les jours se ressemblent au risque de leurs
vies, loin de leurs familles pour préserver la sécurité territoriale et l’intégrité du pays.
Les soldats de l’ANP ne sont jamais découragés et en toutes circonstance ils réitèrent leur serment.
I. G.
Le ministre de l’Energie,
Noureddine Bouterfa, a exclu,
hier, à partir de Tipasa, l’éventualité d’une hausse des produits énergétiques de large
consommation, durant cette
année 2016. «Une hausse des
prix des produits énergétiques
(gaz, électricité et carburant) est
complètement exclue,
pour
cette année 2016», a affirmé le
ministre dans une déclaration à
la presse, à l’issue d’une visite
de travail à Tipasa, pour s’enquérir de la situation de son secteur. «La loi autorise les entreprises Naftal et Sonelgaz à relever le prix de leurs produits, une
seule fois dans l’année», a
expliqué M.Bouterfa, dans une
allusion à la hausse, intervenue
en début d’année sur les produits énergétiques.
LES BARRAGES REMPLIS À 70%
Le taux de remplissage des
barrages au niveau national
est de l’ordre de 70 %, a indiqué, hier, à Bouira le directeur
de l’Agence nationale des barrages et transferts (Anbt),
Arezki Berraki, lors d’une
conférence de presse tenue
sur le site du barrage de
Koudiet Acerdoune (nordouest de Bouira). « Le taux de
remplissage actuel des barrages au niveau national est de
70 %, alors que celui du barrage de Koudiet Acerdoune
est de 80 %, ce qui suffit largement aux besoins des
régions alimentées à partir de
ce deuxième plus grand barrage en Algérie après celui de
Béni Haroun à Mila », a expliqué M. Berraki au cours d’une
conférence conjointe avec le
directeur du centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag),
Abdelkrim Yellès.
GHOUL NOMMÉ SÉNATEUR
L’indéboulonnable ministre,
Amar Ghoul, a été nommé sénateur dans le tiers présidentiel,
a-t-on appris de Nabil Yahiaoui,
porte-parole de son parti, TAJ.
Ghoul qui n’a pas été reconduit
lors du dernier remaniement
ministériel, rejoindra au Conseil
de la nation ses anciens collègues
du
gouvernement,
Hachemi Djiar, Djamel Ould
Abbès, Boubekeur Benbouzid et
Saïd Barkat. Amar Ghoul a
occupé la fonction de ministre
pendant 17 ans et a survécu à
24 remaniements ministériels.
AFFAIRE EL KHABAR
Le jugement sera prononcé aujourd’hui
Le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs
(Alger) va prononcer aujourd’hui, le jugement
dans l’affaire du rachat des actions du groupe
média El Khabar par Ness-Prod, une filiale du
groupe Cevital. Me Bitam Nadjib, avocat du ministère de la Communication, a indiqué dans sa plaidoirie que le contrat conclu entre le groupe
El Khabar et la filiale de Cevital » a des effets
négatifs sur l’ordre public », d’où « la nécessité de
l’annulation de la transaction », a-t-il dit. « En l’absence de l’Autorité de régulation, c’est à l’Etat,
représenté par le ministère de la Communication,
qu’incombent l’organisation du secteur et la gestion de ses activités », a soutenu l’avocat, précisant que « les attributions du ministre de la
Communication sont fixées par le décret exécutif
n° 11-216 ». Me Bitam a fustigé les « tentatives de
politisation de l’affaire par la partie adverse ».
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