Du meuble à l`architecture : Un simple
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Du meuble à l`architecture : Un simple
Du meuble à l’architecture : Un simple changement d’échelle ? Rapport d’études de licence Joïa MUTSCHLER 11210 Enseignants: Jean-Marc Chanteux - Pascal Hannequin Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris la Villette - Année 2012-2013 Sommaire Introduction - p.3 La formation du métier de tapissier - p.4 L’apprentissage de l’architecture - p.5 à 19 Conclusion - p.20 Remerciements - p.21 2 Introduction Notre parcours et notre devenir sont le résultat d’une multiplication de choix tout au long de notre vie. C’est à l’âge de trois semaines que je suis partie vivre au sommet de l’Europe à 2300 mètres d’altitude à Val Thorens. Mon Père y exerçait le métier de Kinésithérapeute et ma mère était chargée de production TV. J’ai passe mon enfance au rythme des compétitions de ski et des voyages. L’année de mes douze ans, j’ai subi le douloureux divorce de mes parents et de ce fait je suis partie vivre à Paris. L’arrivée dans cette grande ville a été un grand bouleversement. J’étais habituée au bus de ramassage scolaire de mon village, où tout le monde se connaissait, pour me retrouver dans un grand collège du 16ème arrondissement à Paris. Confrontée au monde urbain que je ne connaissais pas, me voilà au contact d’élèves de mon âge, dont leurs priorités étaient différentes des miennes. Je me suis adaptée à ce nouvel environnement difficilement. En effet, petite je rêvais d’avoir une bétonnière dans ma chambre, (rêve prémonitoire de ma future carrière d’architecte). Ma seule préoccupation était d’attendre la tombée de la première neige, pour reprendre le ski. Le club de ski était ma deuxième famille, les compétitions, les stages, les randonnées, le VTT … en me précisant qu’il n’ y avait pas péril en la demeure et qu’il était possible d’atteindre des études supérieures avec beaucoup de travail, c’était exceptionnel mais possible… Tout cela s’envola pour laisser place, au métro, aux boutiques de mode et à un mode de vie tellement loin de ce que j’avais vécu. J’étais sceptique, en effet, qu’allait penser ma famille, qui ne croyait qu’aux grandes études ? Depuis toujours les voies professionnelles n’étaient pas bien vues, j’entendais que l’on y envoyait des élèves délinquants, de la racaille comme disait mon père… Avec quel genre de personnes allais-je me retrouver ? Mes années de collège se sont déroulées difficilement, mes résultats trop moyens m’ont fait perdre toute confiance en moi. Lors de mon stage de troisième en entreprise, je me suis rendue compte que le virtuel des études ne me convenait pas et que j’avais besoin de concret. Ce qui fut une révélation pour moi n’était pas toujours compris par mon entourage. Aidée par ma mère, j’ai commencé à me questionner sur mon avenir. Je souhaitais être en contact avec les gens, créer et fabriquer avec un résultat palpable. J’ai toujours été très manuelle et le métier de la décoration d’intérieur m’intéressait.Nous nous sommes renseignées sur les formations proposées et nous nous sommes retrouvées à l’Ecole Boulle. Le proviseur me conseilla une filière professionnelle, CAP Tapisserie 3 La formation du métier de Tapissier Le métier de “tapissier d’ameublement” est très ancien, il prend sa source chez les artisans du XVI au XIX siècle qui étaient chargés de garnir des bergères, des fauteuils crapauds, des médaillons, des fauteuils voltaire... Ce métier est donc basé sur un savoir-faire ancestral et très particulier.Les tapissiers décorateurs sont des passionnés de meubles et d’histoire dans l’objectif de leurs redonner vie. Ils effectuent un véritable métier d’art, il confectionnent des meubles, les restaurent ou les construisent. En septembre 2006 je fis ma rentrée au Lycée professionnel d’ameublement de l’école Boulle dans la filière Tapisserie d’ameublement. Durant ces deux années j’ai appris au travers de différents cours l’art de refaire un fauteuil dans sa tradition la plus complète. Deux jours et demi par semaine j’étais dans un atelier où les termes: dégarnissage, sanglage, guindage, rabattage, piquage, mise en blanc, couverture... étaient devenus mon vocabulaire quotidien. Le reste de la semaine on m’y enseignait les cours généraux qui comprenaient les matières de français, anglais, histoire, mathématiques, physique, mais aussi des cours d’histoire de l’art et de dessin qui venaient compléter la formation. Je ne cache pas que durant ces deux années j’ai été surprise du niveau de ma classe. A la fois des personnes qui découvraient ce qu’était un angle droit mais aussi des personnes qui comme moi cherchaient leur voie. J’ai appris à devenir rigoureuse, minutieuse et persévérante. En effet, voir mon travail réalisé de mes propres mains me motivait beaucoup. Il était hors de question de manquer un cours même pour partir deux jours plus tôt en vacances! Je réussissais enfin quelque chose et les résultats le prouvaient ce qui m’a permis de prendre confiance en moi. Une confiance jadis perdue dans mes années de collège. Mon CAP en poche, j’ai continué en Baccalauréat professionnel. En septembre 2010 j’intègre alors le Baccalauréat professionnel en tapisserie de l’ameublement que j’ai obtenu avec la mention Très bien. Bien que je me sois épanouie dans cette voie, qu’allais-je faire avec cette formation ? Je ne m’imaginais pas passer ma vie dans un atelier de tapisserie. Ce métier m’intéressait et me plaisait mais pas suffisamment pour qu’il devienne mon gagne-pain. Exemple d’une réalisation de garniture traditionnelle Sanglage + Guindage Mise en crin Piquage Mise en blanc 4 L’apprentissage de l’Architecture La rencontre avec une personne brillante m’a motivé pour aller plus loin ainsi que mon professeur principal Monsieur Lainé . Ces personnes m’ont ouvert l’esprit et m’on redonné confiance en moi. C’est grâce à eux que j’ai posé ma candidature à l’ENSA qui a été retenue. Une grande trouille m’envahit !! La rentrée universitaire arriva rapidement, et le premier jour j’ai été prise de panique. Tous les étudiants de ma promotion étaient principalement des personnes sortant d’un bac S ou d’une prépa. Qu’est-ce que je faisais dans cette école ? Avais-je les capacités pour suivre ce genre d’études ? Que penserait on de moi et mon « petit Bac pro » ? L’angoisse s’installe lors de la semaine d’intégration. Je suis retournée voir Mr Lainé qui m’a encouragé et conseillé d’essayer une année ou peut-être juste un semestre. Regain de volonté et confortée par ce soutien précieux je me suis lancée dans cette belle aventure. Le passage du lycée aux études supérieures n’a pas été simple. Très encadrée par mes professeurs au lycée, je me suis retrouvée livrée à moi-même. Il m’a fallu un certain temps d’adaptation pour trouver ma propre méthodologie de travail. En effet, j’ai du apprendre à gérer cette nouvelle méthodologie de travail. Les cours en amphithéâtre demandent beaucoup de rigueur; on se laisse facilement embarquer par les discussions pendant les cours, en pensant que le travail pré -partiels suffira. Je ne devais pas oublier que contrairement à une bonne partie de mes amis, je devais travailler d’avantage pour combler les lacunes qu’avait mon parcours quelque peu atypique. Bien que sensibilisée lors de mon passage à l’Ecole Boulle par mes cours d’histoire de l’art et de dessin, chaque cours était pour moi une découverte et un apprentissage nouveau. Les cours de sociologie dispensés par Carole Gayet et Jodelle Zetlaoui-Léger m’ont permis de comprendre les rapports d’interaction et de transformation qui existent entre les formes d’organisation de la société et les formes d’aménagement des villes. Effectivement on ne peut pas bâtir sans s’intéresser aux besoins d’une ville, d’un quartier… Grâce aux TD de Jean-Marc Chanteux et de Jodelle Zetlaoui-Léger, j’ai réalisé une étude sociologique de mon lieu d’habitation. Un premier abord de l’espace d’une manière sociologique , dans lequel on nous pousse à analyser à petite échelle dans un premier temps, l’usage des espaces par une catégorie sociale, puis à plus grande échelle, le développement d’une ville par rapport à ses habitants et ses activités. Ce premier exercice m’a permis de comprendre la construction d’un tissu urbain. Barbican Voyage à Londres première année Infrastructures publiques Parcs Bassin d’eau Logements Etude sociologique sur le projet de Andrewes Highwall, son programme étant de créer “une ville dans la ville” Le premier semestre de seconde année le travail portait sur l’étude sociologique des esquimaux avec le professeur Jacqueline Ancelot. Découvrir d’autres modes d’habitations existantes autres que les pays occidentaux comme nous l’avions vus jusqu’à présent m’a ouvert l’esprit. 5 De la construction des temples Grecs à la Villa Savoye de Le Corbusier les cours d’histoire de l’architecture ont suscité en moi une réelle passion. Parthénon Villa Savoye Il est certain que l’on ne peut bien construire sans prendre en compte les éléments du passé. Prenons l’exemple de la ville de Paris qui s’est construit en plusieurs étapes, les enceintes dont on voit encore aujourd’hui les traces délimitaient les limites de la ville. La percée des grands boulevards de Paris par Napoléon Haussmann, la construction des places royales... On ne construit pas un empire en claquant des doigts. Certains professeurs m’ont vraiment marqué, Marc Bedarida, Anne Bondon et Julien Bastoen ont su me transmette avec passion cette matière, notamment grâce aux TD de première année, offrant un regard différent sur l’architecture. Quand je me promène dans les rues, je ne porte plus le même regard sur les bâtiments qu’avant.C’est un réflexe à présent pour moi de me demander comment celui-ci a été conçu, dans quelles conditions... Avant mon entrée dans l’école j’appréhendais les cours de construction, de mathématiques, d’ambiance et de structure. En effet, comment allais-je pouvoir suivre ces cours avec mon niveau de mathématiques équivalant à un niveau de terminale littéraire, autrement dit un niveau complètement inférieur aux personnes qui m’entouraient. C’est alors pleine de craintes que j’assiste à ces premiers cours, rapidement je comprends qu’avec du travail et de la rigueur je réussirais aussi bien que les autres. Ces matières sont des matières indissociables du métier d’architecte. Actuellement on ne peut concevoir un bâtiment sans se soucier de sa structure si l’on fait abstraction de cela, les chances que le bâtiment se déforme et s’effondre sont de 200%. Un bâtiment aura une toute autre forme après une étude de structure. La structure permet le transfert des différentes forces appliquées au bâtiment jusqu’au sol. Bien que nous ayons aujourd’hui des systèmes constructifs et des matériaux bien plus développés qu’à l’époque de la mésopotamie il n’est pas certain que celui-ci tienne debout. Autrefois les questions de structure étaient résolues intuitivement et logiquement. Un mauvais calcul est irréversible. Prenons l’exemple de l’aéroport Charles de Gaulle qui s’est éffondré en mai 2004 à cause d’un mauvais calcul de structure. Il est vrai qu’à l’école les cours de structure qui sont théoriques et expliqués à l’aide de schémas, de plans, de coupes, de dessins, de chiffres me posent un problème. Nous sommes plus réceptifs et nous comprenons d’avantage lorsque nous sommes dans le concret. Lors de mon stage chantier réalisé sur le chantier “étoile ciné lilas” tout s’est éclairé, je pouvais voir en vrai comment était conçu une poutre, un mur. Ce que je voyais je l’enregistrais, créant mon propre savoir. Contrairement au cours où les données sont déjà triées, résumées. De même dans le choix des matériaux constructifs. Td de structure de première année: il nous était demandé de concevoir une structure à l’aide de spaghettis. Cet exercice m’a permis de voir et de comprendre de manière plus concrete le chemin des efforts ainsi que les noeuds. 6 1750 - Henri IV Le TD partagé sur l’étude de la Sainte Chapelle à Paris de Pascal De Beck et de Benjamin Bancel en deuxième année a été très formateur. Ils ont su grâce à de petites expérimentations en maquettes à l’aide d’argile, de morceaux de bois, de boulons, montrer, comment une voute tenait? Comment les charges étaient retransmises? Comprendre de quoi est constitué un mur, une fenêtre, une porte, un toit est essentiel, en tenant compte de cela nous sommes capable de savoir ce qui est réalisable ou non. En fonction du lieu géographique, de la demande du client, des apports financiers mis à disposition pour le projet, nous devons nous adapter. La Sainte-Chapelle située au coeur de l’île de la Cité est le seul bâtiment survivant de la Capétienne Royale du Palais. Le Palais de la Cité, siège et résidence du pouvoir royal du Xème au XIVème siècle, abrite la Conciergerie et la Sainte-Chapelle enchâssée dans le Palais de Justice, sa nouvelle affectation. C’est entre 1242 et 1248 que Louis IX fait édifier la Sainte-Chapelle pour y conserver les reliques de la passion du Christ. Le plan de type basilical avec abside semi-circulaire, est très simple. La chapelle basse : Dédiée à la vierge, le décor polychrome de l’intérieur de la chapelle date comme le décor sculpté du porche de la campagne de restauration du XIXème siècle. La Sainte Chapelle 2000 - Haussmann N 0 coupe façade / vitraux 5m plan charpente / toiture 0 5m cou plan chapelle haute vitraux / mur 0 5m coupe longitudinale façade / charpente plan chapelle basse vitraux / mur 7 Bâtir ne se réduit pas seulement à quatre murs, un toit, une porte et des fenêtres pour rendre un bâtiment agréable à vivre. Pour cela de nombreuses recherches préalables doivent être réalisées. L’implantation et la conception d’une maison neuve conditionneront la plupart de ces caractéristiques thermiques, pour en faire une maison économe ou malheureusement énergivore. Dans le cas d’une rénovation, un état des lieux préalable est nécessaire afin d’évaluer l’importance des travaux et de définir les priorités. Certains diagnostics sont obligatoires, d’autres sont conseillés. En effet, les déperditions d’énergie les plus importantes ne sont pas toujours liées à ce que l’on imagine. En matière de travaux énergétiques, ce n’est pas forcément le chauffage qui est à changer en premier mais souvent l’isolation de la façade ou du toit. Le suivit de ces matières est donc primordial dans la formation d’architecte. Le dessin d’architecture encadré par Alain Doulet était une de mes matières préférées, le travail de cette matière nécessitant patience et soin m’amusait. Ayant acquis persévérance, rigueur et minutie durant mes années à l’Ecole Boulle, les exercices nécessitaient ces qualités. Je me souviens de toutes ses heures passées avec ma table à dessin et mon criterium 0.3 le mercredi soir et souvent même pendant la nuit ne me rappellent pas de mauvais souvenirs. UP6 est une école qui accueille de nombreux étudiants étrangers chaque année. Il est dommage que les langues ne soient pas plus développées au sein de l’école, en effet nous vivons dans une époque où parler seulement notre langue maternelle n’est pas suffisant. La langue la plus parlée au monde est l’anglais, il serait profitable que certains cours soient en Anglais. J’ai beaucoup apprécié les cours de perception et de langage plastique de Christophe Vandon de première année. Bien que ses cours étaient parfois quelque peu rébarbatifs, il était nécessaire pour moi d’avoir un apprentissage du dessin académique. J’ai beaucoup entendu ces dernières années « Ça ne sert plus à grand-chose de bien savoir dessiner puisqu’il y a l’ordinateur », je ne suis absolument pas d’accord avec cela. Bien que les outils informatiques qui se développent de plus en plus nous permettent aujourd’hui de faire de superbes 3D avec insertion dans le paysage. Cela ne remplacera jamais un dessin réalisé à la main. Nous devons être capable d’effectuer un rendu de projet et ce même si nous n’avons pas d’ordinateur. « Le mot s’est écrit indifféremment dessein ou dessin, impliquant la notion d’intention, de projet. L’histoire du dessin a des origines aussi floues et anciennes que les premières peintures rupestres de la Préhistoire. L’histoire, et donc la technique du dessin, évolue avec les supports et les outils. Les hommes préhistoriques dessinent sur des parois, sur des roches, des os, en utilisant d’une part l’incision et d’autre part les pigments colorés appliqués au moyen d’outils rudimentaires. Le dessin plus proche des conceptions actuelles apparaît avec les xsupports tels que le papyrus, le parchemin, puis le papier, et les outils de traçage comme le calame (roseau), la plume d’oiseau taillée. » 8 Le dessin est le premier moyen d’expression entre les individus. C’est le lieu de la représentation, de l’imagination, de la traduction figurative d’idées. Il permet ainsi de communiquer et de figurer pour soi et pour l’autre un point de vue. Je regrette beaucoup que les cours de dessin n’aient pas été poursuivis en seconde et troisième année. Durant 3h30 par semaine j’étais obligée de dessiner, une obligation qui se transformait en plaisir car au fur et à mesure des cours j’avais acquis une certaine aisance et une facilité de représentation. Je déplore de ne pas prendre suffisamment le temps d’aller me promener dans la rue, de m’asseoir sur un banc pour dessiner ce que je vois et ce que je ressens. 9 Je suis sensibilisée depuis mon plus jeune âge à la nature et à l’environnement qui m’entoure, j’ai eu l’occasion de faire de nombreux voyages avec mes parents. Mon père était à l’époque le kinésithérapeute et l’ostéopathe de Val Thorens et travaillait 6 mois dans l’année, ce qui nous permettait de voyager pendant plusieurs mois. J’ai eu l’opportunité de vivre un mois et demi chez l’habitant dans une maison à l’île Maurice. Je m’en souviens encore comme si c’était hier alors que je n’avais que 3 ans. J’ai fait la connaissance de Maud, « l’esclave » de la maison. Cette jolie petite maison donnait sur une plage de sable fin blanc avec des tortues géantes sur lesquelles je montais. Les paysages magnifiques, l’eau transparente, la gentillesse des mauriciens faisaient que je voulais ramener Maud avec moi. Pour cela, je lui expliquais qu’il fallait qu’elle prenne de gros pulls car la température était bien inférieure à la température moyenne de cette île. Une autre fois j’ai découvert les safaris dans les réserves naturelles du Kenya m’ont profondément marqué, je ne pourrais jamais oublier ces paysages uniques, magiques, éblouissants. Les autruches qui mettaient leurs têtes dans la terre lorsqu’elles se sentaient attaquées, les éléphants, les lions, les girafes, le peuple africain... Le goût pour la découverte de nouvelles cultures m’a ensuite conduit à visiter L’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse, la République Tchèque, les Pays-Bas, l’Italie, la Tunisie… L’ensemble de ces voyages m’a permis d’élargir le champ de ma réflexion architecturale et m’ont conforté dans l’idée que je me fais d’une architecture humaine au service de l’individu et motivée a travailler l’espace en harmonie avec l’existant et qui le transcende. 10 Le temps : Notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements – Mouvement ininterrompu par lequel le présent devient passé, considéré souvent comme une force agissant sur le monde, sur les êtres – Durée considérée comme une quantité mesurable – Partie limitée de cette durée occupée par un événement, une action – Moment, époque occupant une place déterminée dans la suite des événements ou caractérisée par quelque chose. Le temps s’accompagne et se complète avec la frustration. Tant de définitions mais aucunes d’entres elles nous expliquent comment le stopper. Le bouton stop ultime solution pour éviter toutes ces nuits blanches. En effet pendant ces trois années j’ai été frustrée par ce manque de temps, le temps après lequel on court continuellement. Je ne compte plus le nombre de fois où je n’ai pu aller au bout de projet par ce que je n’avais plus de temps . Il y a de nombreuses chose qu’en tant qu’étudiante je n’ai pu réaliser car la réalisation de mes projets d’architecture me prennent tout mon temps libre. Ce temps pas seulement pour flanner mais aussi pour aller se promener dans les rues et regarder tout ce qui nous entoure et qui j’en suis certaine serait utile lors de la conception de nos projets. La première année d’enseignement est consacrée à la découverte et l’étude de la matière et de l’espace architectural. Il s’agit de faire comprendre que l’architecture est une discipline qui se nourrit et synthétise l’ensemble des domaines de connaissances enseignés à l’ENSAPLV Le premier semestre est considéré comme une initiation à la conception architecturale et urbaine. L’objectif de ce semestre est l’acquisition de repères à la fois théoriques et pratiques, à travers des exercices simples qui visent à : • Se familiariser avec un vocabulaire lié à la fabrication de la ville et à la qualification de l’espace. • Apprendre à faire le lien entre outil graphique et expression de la pensée. • Aborder de façon simple les différents outils de pensée d’un projet (pensée structurelle, pensée distributive, logique des sensations. J’ai suivit ma première année de projet avec François Fauconnet et Vincent Lavergne. Le premier projet a été le départ d’une réflexion sur le processus architectural. Nous avons mené une réflexion sur notre idée du creux. A partir de cette idée, nous avons conçu une forme modélisée en plastiline. Cette forme était la traduction de notre ressenti. Cela m’a permis de comprendre le cheminement intellectuel qui fait d’une idée un projet d’architecture. Le creux était pour moi une chose entièrement ou partiellement vide, à l’intérieur de celui-ci on se sent apaisé grâce à l’ouverture continue vers l’extérieure. Un creux ne possède pas de formes intrinsèques mais une multitude de courbes qui se croisent et se décroisent à l’infini. Le creux annonce le début de quelque chose. Ce premier projet s’est difficilement déroulé, le côté très abstrait que demandait ce projet m’a causé de nombreuses difficultés. Au début, mes professeurs pensaient que je possédais un BTS design espace à l’Ecole Boulle et non un bac professionnel en Tapisserie de l’ameublement. Ils s’attendaient donc à ce que mon travail soit à la hauteur d’une personne ayant réalisé déjà deux ans « d’architecture » ce que je comprends. Cela faisait quatre ans que je travaillais à une échelle 1 sur mes fauteuils, il fallait que je m’habitue à toutes ces nouvelles échelles. Puis enfin mon manque de confiance en moi m’empêchait de m’exprimer, je passais donc souvent à côté de choses qui par la suite se révélaient intéressantes. Malgré les nombreuses embuches rencontrées lors de ce premier projet avec un rendu mitigé, je n’ai pas baissé les bras. J’ai redoublé d’efforts et j’ai appréhendé le second projet avec une meilleure méthodologie. 11 Le conteneur peut être détourné de son usage premier dédié au transport de marchandises. Il est devenu depuis quelques années un nouveau modèle d’habitation aussi bien pour les étudiants que pour les familles avec enfants. Leur forme rectangulaire permet de les moduler et de les assembler facilement ensemble. L’objectif de ce second projet d’une durée de six semaines est de créer un lieu d’habitation susceptible d’accueillir quatre chercheurs pendant un mois. Celui-ci devra posséder un sas d’entrée, un espace de lieu de vie commun, une cuisine, deux salles de bains, quatre couchages ainsi que quatre bureaux pour travailler. L’entrée s’effectue par le sas qui se situe au centre du conteneur. Une fois le sas passé, on accède directement à l’espace commun, une cuisine ouverte donnant sur un petit salon. Pour accéder aux espaces de nuit et aux salles de bain séparées de l’espace commun par un couloir. J’ai volontairement réparti symétriquement deux petites chambres, une salle de bain et un WC aux extrémités du conteneur. Les espaces intimes ont chacun leur indépendance ils sont organisés sur deux niveaux, les lits sont situés en hauteur et sont accessibles chacun par une échelle libérant ainsi les espaces sous les couchages. Cet espace contient sous chaque couchette une penderie personnelle et un bureau. Cet exercice a été le premier nécessitant l’étude précise de l’homme et de sa mesure, pour dimensionner et optimiser au mieux l’espace restreint offert par le container. Ce projet m’a permis de me familiariser avec l’habiter. Dans un espace modulaire aux dimensions réduites, le travail s’est fait dans un souci d’optimisation dans le plan et dans la coupe pour parvenir à loger 4 personnes en créant des espaces communs d’échanges, tout en préservant l’intimité de chacun. C’est grâce à l’acquisition de la mesure précise de l’homme que ce projet s’est concrétisé. Il m’a également permis de réfléchir à la réattribution des fonctions initiales du conteneur. Cet exercice s’est beaucoup déroulé que le premier, et les résultats bien meilleurs. 12 Le troisième projet était en relation avec le TD de structure. Pour cela nous avons dû réaliser une passerelle implantée sur le bassin de la Villette. Une passerelle de 70m devant être accessible aux handicapés. Nous avons tout d’abord par petits groupes analysé diverses passerelles, leur structure et leur histoire. Cela nous a familiarisés avec le vocabulaire structurel des passerelles et des ponts. Mon intention était de faire de cette passerelle une promenade; en oublier sa fonction première qui est le franchissement, passer d’une rive à une autre sans s’en rendre compte. C’est pour cela que j’ai donné une forme en S à celle-ci, car une balade à mon sens n’est pas rectiligne mais plutôt un endroit où l’on peut tourner, monter, descendre, flâner, s’arrêter… Ma passerelle est donc composée de deux tabliers, l’un est un arc qui a dans un premier temps un rôle structurel, il soutient le tablier supérieur mais il permet aussi de relier de façon rectiligne les deux rives du bassin de la Villette. Le deuxième tablier en forme de S retranscrit ma volonté de promenade. Un important travail de structure a été réalisé sur cette passerelle à l’aide de l’ingénieur de Marc Mimram qui a travaillé sur la passerelle Solférino. J’ai conçu ma passerelle grâce à un système poteaux poutres et une structure en treillis qui prenait appuis sur mon arc et le sol. Ce travail m’a beaucoup appris sur la structure, les longueurs de portées, comment les charges sont elles transmises et reprises ? Les professeurs ravis de mon travail, ont souligné un net progrès dans ma prise d’autonomie. 13 Ayant pris de l’assurance et ayant fait mes preuves auprès de mes professeurs, c’est beaucoup plus facilement que j’ai abordé le dernier projet. Il nous était demandé sur un terrain exigu de 70 mètres de long sur 10 mètres de large entouré des rails SNCF, et d’un métro aérien de concevoir un lieu d’exposition de 150m² qui s’accompagne d’une cafétéria. Puis dans un second temps 4 logements étudiants de 25m² pour une personne ainsi que 4 logements de 30 m² pour des couples. Trouvant le terrain très étroit et bruyant, j’ai pris le parti de faire de mon lieu d’exposition un espace occulte avec pour seule lumière naturelle une faille en haut sur la longueur du bâtiment créant ainsi un éclairage zénithal qui n’entraverait pas les tableaux exposés. Ils ont conclu cette première année de projet en disant que de réels progrès de représentations et d’autonomie de travail avaient été réalisés. Mon niveau était tout à fait à la hauteur d’une fin de première année. Lors de cet exercice j’ai su ré exploiter chacun des exercices sur lesquels nous avons travaillé. L’entrée des logements en longueur s’effectue par la cuisine pour déboucher sur la partie nuit. L’exercice sur le conteneur m’a été profitable puisque j’ai pu mettre en application dans ce petit exercice de logement ce que j’avais tiré de cet enseignement. Mon bâtiment de forme rectangulaire est composé de boites qui s’extrudent afin de créer des coins en retrait pour l’espace d’exposition. Cela compose et rythme ma façade. Satisfait de ce travail les professeurs étaient tous deux d’accord pour dire que l’extérieur était bien traité mais que l’intérieur méritait d’être un peu plus travaillé. 14 A la fin de cette première année de licence il était temps que je fasse un point avec mes questionnements de début d’année. Malgré les obstacles rencontrés il était certain que je souhaitais devenir architecte. C’est avec une tête pleine de projets que j’ai abordé ma seconde année. J’ai suivi ma seconde année de projet avec Anne Portnoi et Ramsès Salazar. En deuxième année, l’initiation au projet d’architecture s’inscrit dans la continuité de l’enseignement délivré l’année précédente et au travers duquel les étudiants ont été pour la première fois confrontés à la spécificité du champ disciplinaire de l’architecture, essentiellement à partir de la découverte analytique et fragmentaire de lieux. Les étudiants seront conduits à opérer les premières synthèses à des échelles modestes, sur des thèmes simples et des enjeux contextuels limités. A partir de notre image de référence qui était constituée de plusieurs blocs de pierres de tailles différentes formant un ensemble, j’ai dû retranscrire mon ressenti face à cette photo. J’ai souhaité utiliser la construction existante comme étant un des éléments à part entière de mon projet. Je me suis servie de celle-ci pour créer à partir de blocs rectangulaires différents niveaux. L’assemblage de ces volumes composait de nombreuses perspectives. La partie basse accueillait un grand espace de travail ouvert entièrement sur l’extérieur grâce à une grande baie-vitrée. A l’étage se trouvait un petit espace de travail surplombant le grand jardin. Les professeurs ont beaucoup apprécié mon travail. Pour la réalisation de ce premier projet de seconde année, il nous était demandé d’imaginer une petite construction abritant les espaces d’un lieu de travail privé. La construction occupait un terrain rectangulaire composé de trois carrés identiques dont l’un d’entre eux contenait une construction de 9m x 9m et de 6m de haut. 15 Le projet est situé dans l’enceinte de la Cité Universitaire de Paris, boulevard Jourdan, 75014 Paris. Il était proposé cinq sites d’inscription du projet, qui correspondent aux deux grands axes de composition et de fabrication de la cité. L’exercice consiste à imaginer une construction constitutive des espaces et des lieux propres à un bâtiment culturel ouvert aux résidents de la cité et pour certains espaces (Lecture, expositions, boutique, café) aux promeneurs et utilisateurs de la cité. Le programme comprend 4 espaces majeurs : des espaces de distribution, de consultation, d’expositions et extérieurs. Le projet devait proposer un volume et une implantation pertinents avec sa fonction et son programme ainsi qu’avec sa localisation et son ambition de transformer le site dans une problématique repérée. Le travail sur l’espace intérieur, son éclairement, ses lieux, leurs relations, consistait à dessiner conjointement et avec précision la partition de l’édifice et le site en intégrant la question de la topographie, des parcours d’accès, des vues. La question de l’usage des espaces et de l’association de programmes sera au cœur des réflexions : confort des circulations, qualités de lumière, une proportion des volumes en relation avec le corps… Mon projet était implanté à côté du stade dégageant une vue panoramique. Souhaitant bénéficier des atouts de ce terrain, j’ai pris le parti de constituer un bâtiment composé de deux niveaux. Le RDC se développait sur une seule aile de mon bâtiment. On y trouvait mon lieu d’exposition, ma boutique, ma cafétéria, ainsi que mes bureaux. A l’étage, ma bibliothéque offrait une vue imprenable sur l’extérieur grâce aux grandes vitres qui faisaient le tour de mon bâtiment. Pour retenir mon étage supérieur, j’ai mis en place un système de hauban qui venait soulever mon premier étage et libérait ainsi mon RDC. Les professeurs ont beaucoup apprécié mon principe structurel bien qu’ils trouvaient que celui était peut-être de trop grande empleur par rapport au sujet demandé. Selon eux mon bâtiment s’intégrait parfaitement dans le site. J’ai eu quelques difficultés à aménager mes espaces intérieurs, en effet les surfaces étaient bien supérieures à celles que j’avais pu voir auparavant en première année. J’ai cependant beaucoup apprécié la liberté d’expression qu’offrait un bâtiment aussi grand. 16 Dans le cadre de ma formation d’architecte, j’ai dû effectuer un stage ouvrier/chantier. J’ai réalisé mon stage sur le chantier cinélilas dans le 19ème arrondissement de Paris. Ce stage m’a permis de comprendre l’articulation entre la conception et la réalisation. Un chantier est la concrétisation d’un projet. Durant ce stage j’ai pu mesurer et identifier tous les différents corps de métier qu’il y a sur un même chantier. En effet tous les ouvriers n’ont pas les mêmes degrés de compétences. Le chantier est composé de 2 postes indispensables: • Les conducteurs de travaux ont le poste le plus important, ce sont des coordinateurs, ils s’occupent de toutes les démarches administratives, le bon fonctionnement de la construction, ils étudient les plans réalisés par les architectes, les devis fournis par les professionnels du bâtiment et les fournitures choisies pour ensuite les communiquer au chef de chantier. Ce sont les personnes qui font le lien entre les architectes et les ouvriers. • Le chef de chantier est chargé de diriger les travaux de construction, C’est un meneur d’hommes. Il va répartir les tâches entre les différents ouvriers. Etre sur un chantier m’a permis de mieux comprendre certaines techniques que nous apprenions lors de nos cours théoriques. Nous avons évidement appris comment se réalisait un mur, une poutre, cependant le fait de voir et d’aider à l’exécution m’a apporté la maitrise que nous n’acquérons pas en cours. Un ouvrier se doit d’être minutieux et attentif dans son travail, si une lecture de plan est mal faite lors de la conception d’une poutre ou du traçage des murs, il faut démolir et reconstruire entièrement, car l’erreur produite aurait des répercutions sur le reste du chantier, serait très couteuse et une importante perte de temps. Pour que le chantier se déroule le mieux possible, la cohésion d’équipe est indispensable. En tant que future architecte, je me suis rendue compte que la reconnaissance et l’écoute de l’equipe de terrain étaient des qualités primordiales pour le bon fonctionnement du chantier. J’ai réalisé mon stage de première pratique chez “Groupe 6”. Cette première expérience en agence à été pour moi une façon de sortir de la vision étudiante du métier de l’architecte telle qu’elle m’apparaissait jusqu’à présent. Ce stage m’a permis de m’interpeler sur les côtés obscurs de la réalité du métier d’architecte. Il faut être à l’écoute de ses clients afin de comprendre les attentes de celui-ci pour y répondre le mieux possible. Aujourd’hui, un architecte se doit de bien maitriser les techniques de représentations informatiques mais aussi manuelles. Lors de ma première réunion avec les BET et les clients je me suis retrouvée face à la barrière du vocabulaire architecturale que je ne connaissais pas avant le début de mon stage. Il m’a fallu un temps d’adaptation avant de pouvoir pleinement participer aux réunions et donner mon avis lorsqu’il me l’était demandé. J’ai à présent acquis un nouveau vocabulaire qui me sera profitable pour la fin de mes études et ma future carrière d’architecte. Ce stage fut très bénéfique, il a su mettre en avant mes aptitudes et révéler mes faiblesses. Cette expérience en agence a enrichi mon savoir sur l’organisation d’une agence, sur les différentes étapes d’un projet ainsi que sur les termes techniques du métier d’architecte. Ce stage m’a permis d’appréhender la diversité des pratiques professionnelles d’un architecte. J’ai également été amenée à prendre en compte des critères réels de conception et de réalisation tels que des contraintes financières, des contraintes techniques ou encore des notions d’accessibilité. Les stages permettent de voir et d’apprendre tout ce que l’on ne peut pas nous enseigner à l’école et aussi de se rendre compte de la réalité du métier. 17 En troisième année l’enseignement de projet se développe sur une approche globale et plus approfondie du logement collectif dans un site urbain constitué. Après avoir exploré les modes fondamentaux de la constitution du logement et les dispositifs de groupement, les liens formateurs entre la ville et le logement pourront se concrétiser. La question du logement collectif est ainsi abordée comme mode d’habiter la ville. Il s’agit d’une parcelle libre en bout d’un ensemble tronqué de 80m de long par 20m de large. Le bâti se développe sur toute la longueur de la parcelle. Il libère de Rez-de-Chaussée pour évoluer sur les niveaux supérieurs et ainsi s’ouvrir sur la cour intérieure. Il se forme une délimitation tacite entre l’espace public et l’espace partagé. Il s’impose comme une porte entre ce tissu urbain et cette intériorité domestique. Deux piliers sont bâtis, la symétrie invite à traverser ce soubassement. Une fois passé sous le porche, une entrée de M. Ketoff J’ai suivi mon premier semestre de troisième année avec Maxime Kettof et Marie Petit. PRODUCED BY AN AUTODESK EDUCATIONAL PRODUCT Mme. Petit Ce cours a été l’occasion d’appréhender la composition architecturale liée à l’imbrication d’espaces de petites dimensions, inhérentes au logement social. L’idée est d’en tirer le meilleur parti, en jouant avec les espaces de distributions, des transparences et des volumes et de l’utilisation de matériaux variés en appréhendant leur détails constructifs. Renouvellement Urbain de Beauvais Joïa 11210 Coupe A-A' - 1/200 M. Ketoff Mme. Petit Le terrain est situé sur le plateau Sud de Beauvais. Il a fait l’objet d’une étude dans le cadre d’un plan de renouvellement urbain. PRODUCED BY AN AUTODESK EDUCATIONAL PRODUCT Renouvellement Urbain de Beauvais MUTSCHLER Joïa 11210 Coupe B-B Coupe B-B' - 1/200 PRODUCED BY AN AUTODESK EDUCATIONAL PRODUCT Coupe A-A PRODUCED BY AN AUTODESK EDUCATIONAL PRODUCT L’exercice consistait à imaginer des cellules types, inscrites dans les surfaces normatives du logement social, leurs organisations internes, leurs principes de desserte et de distribution, leurs assemblages et leurs différentes typologies. chaque côté du bâtiment se trouve pour desservir les logements. Le bâtiment est percé de deux patios qui accompagnent la lumière jusqu’au sous-sol, cela permet d’apporter des ouvertures secondaires ainsi qu’une ventilation aux logements.Chaque appartement traversant est décomposé en espace nuit et en espace jour. Il offre grâce à la façade dentelée une double orientation à chaque séjour. Il participe au confort thermique et lumineux rendant cet espace agréable à vivre au quotidien et ce tout au long deMUTSCHLER l’année. R+1 - 1/200 Coupe B-B 18 J’ai suivi mon second semestre de projet avec Vincent Brossy et Caroline Bapst. Le semestre était consacré à deux projets: l’un est un aménagement urbain et l’autre la constitution d’un immeuble de logements. Le projet d’aménagement Clichy-Batignolles se déploie sur la vaste emprise ferroviaire des Batignolles, soit 54ha. D’une longueur de 700 mètres de long, cette emprise, située entre la rue de Saussure, le boulevard périphérique,les avenues de Clichy et de la Porte de Clichy et la rue Cardinet, est aujourd’hui enclavée par les infrastructures ferroviaires et routières qui traversent le site (faisceau Saint-Lazare, petite ceinture, RER C, boulevard des Maréchaux et périphérique). Dans un quartier en pleine mutation, le Tribunal de Grande Instance de Paris dessiné par Renzo Piano s’insère au nord ouest de la parcelle. Une étude sociologique nous a permis de cibler les besoins du quartier afin de combler les manques en équipements du quartier. Cela nous a permis de faire une programmation précise. Ce projet était réalisé par groupe de quatre. Ce fut pour moi la première fois que je travaillais en équipe. Il n’est pas évident, de tenir compte des emplois du temps de chacun et de prendre en compte les idées de toutes les personnes du groupe. Dans un groupe il y a souvent un “leader” qui “dirige” et impose ses pensées. En effet je me suis rendue compte qu’au début je n’osais pas proposer mes idées par manque de confiance. J’ai eu tendance à m’effacer face aux autres personnes de mon groupe. Frustrée de sentir qu’au début le projet ne “m’appartenait” pas, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai imposé mes idées qui s’avéraient être bonnes et positives pour le projet. Pour travailler en groupe il est important de soumettre ses idées et ne pas craindre les discussions engendrées. C’est grâce aux différentes idées que nous avançons. Notre site était traversé par un maille qui reliait le square des Batignolles au Tribunal de Grande Instance. La petite ceinture laissée à l’abandon retrouve ici une fonction de promenade. Au centre du projet nous trouvions un grand parc entouré de logements, d’équipements et de bureaux. 19 Conclusion Très jeune, j’ai su ce que je voulais faire. Depuis toujours, j’ai été initié à l’ouverture d’esprit, aux changements de lieux de vie (vivre en station de ski puis vivre dans une grande ville). Le métier d’architecte nécessite des compétences pluridisciplinaires: curiosité, ouverture d’esprit et culture. Chaque jour qui passe me conforte dans l’idée que je souhaite devenir architecte. Par les nombreux voyages que j’ai effectué, j’ai été attiré par d’autres cultures. Je me sens imprégnée de ce métier. Je suis convaincue que pour être architecte il faut être passionné car c’est un métier qui demande une implication, une rigueur et un don de soi constant. Tout cela fait qu’aujourd’hui je suis curieuse. C’est naturellement que je me suis dirigée dans un métier de création. Il y a eu une évolution certaine et logique dans mon parcours. Le passage du meuble à l’architecture n’est pas un simple changement d’échelle. Lorsque nous concevons un fauteuil, nous nous intéressons à sa conception d’origine puis nous réappliquons les techniques d’exécution. Pour concevoir un bâtiment il est important et nécessaire de se soucier de ce qu’il se passe sociologiquement, politiquement et économiquement. Je suis très intéressée et concernée par la relation humaine et durable de l’architecture. C’est la raison pour laquelle je vais étudier en Norvége, reconnu pour être un pays à l’architecture vivante, pleine d’esprit et avant-gardiste engagée avec les enjeux actuels de la conception architecturale. C’est en suivant une année en Norvège pour mon Master 1 l’année prochaine que je vais confirmer mes choix. Etudier un an à l’étranger me permettra d’acquérir une expérience de qualité. Un autre pays, c’est la découverte d’une autre culture et de nouvelles méthodes d’enseignement qui ouvrent l’esprit. La rencontre avec des étudiants étrangers permet de créer des échanges et du partage pour améliorer le langage. Mon apprentissage, jusqu’à ce jour, m’a permis de maitriser des techniques qui m’aideront à en comprendre de nouvelles. 20 Remerciements Je tiens tout particulièrement à remercier M. Jean-Marc CHANTEUX et M. Pascal HANNEQUIN pour m’avoir suivi et aidé dans l’écriture de ce rapport d’études. Je les remercie pour toutes les informations et les conseils qu’ils m’ont donnés, pour leur suivi, leur patience et leur intérêt porté sur mon travail. Mais aussi et avant tout pour leur écoute et la pertinence de leurs réponses aux diverses questions que j’ai pu leur poser. 21