Histoire des arts

Transcription

Histoire des arts
Histoire des arts
De l’Antiquité au IXes.
Du IXe s. à la fin du XVIIe s.
XVIIIe et XIXe s.
Le XXe s. et notre époque
Domaines artistiques
Arts Du Langage
Arts Du Quotidien
Arts Du Son
Arts Du Spectacle Vivant
Arts Du Visuel
Thématiques artistiques
Art, Créations, Cultures
Art, Espace, Temps
Arts De L’espace
Arts, Etats & Pouvoir
Arts, Mythes & Religions
Arts, Techniques, Expressions
Arts, Ruptures, Continuité
Référence artistique
CARTEL
Titre
Série cathédrale
de Rouen
Artiste/Auteur
Claude Monet
Date de création
de 1892 à 1893
Nature
de la production
Peinture
dimensions
environ
100 x 65 cm
techniques
Huile sur toile
Lieu d’exposition
musée d’Orsay
(Paris)
l’auteur et le contexte
L’IMPRESSIONNISME:
e
C’est un mouvement apparu à la fin du XIX siècle, il regroupe plusieurs peintres dont Auguste Renoir, Edouard Manet, Alfred Sysley,
Camille Pissaro ou Claude Monet. Ces artistes représentaient des scènes de travail (la cueillette des pommes par exemple), les loisirs
(le bal, la baignade…) et la modernité (les trains, les ponts…). Ils s’installaient le plus souvent en extérieur, devant le paysage ou la
scène qu’ils souhaitaient peindre.
Mais ce qui intéressait les impressionnistes, ce n’était pas le sujet qui était peint, mais plutôt de traduire l’ambiance générale d’un
lieu à un moment donné.
D'abord, Monet est le premier artiste à saisir l'intérêt du principe de la série, renonçant ainsi à l'idée du chef d'œuvre unique qui
prédominait jusqu'alors. Ainsi chaque tableau doit être observé en parallèle avec les autres, révélant ainsi le projet de son auteur :
travailler sur les effets produits par la lumière à différentes heures de la journée et selon différents points de vue.
De février 1892 à 1893, Monet inaugure une de ses plus célèbres séries, soit 28 tableaux du portail occidental de la cathédrale de
Rouen. Toutes ces œuvres rapportées à Giverny seront d’ailleurs indistinctement datées de 1894 montrant qu’il ne les juge
accomplies qu’à cette date et devant être considérées comme un tout unique. Après la série Les Meules(1891), Les Peupliers(1892),
qui s’achèvera de 1905 à 1926 avec Les Nymphéas, Monet impose la série ouverte.
ANALYSE DE L’ŒUVRE
Un point de vue et un cadrage quasiment identiques, mettant à l’épreuve ses qualités de peintre (Il était tellement près qu’il ne
pouvait voir l’édifice dans son ensemble) face à la complexité de l’architecture où il construit le tableau comme un maçon, disposant
la couleur par couche, touche après touche.
il a représenté la cathédrale à un moment différent de la journée : au petit matin, à midi, le soir, mais aussi au crépuscule ou par
temps de brouillard.
Pour chaque tableau, il devait se dépêcher de peindre, car la lumière du soleil change vite. C’est pourquoi, il ne s’attardait pas sur les
détails : il posait la peinture sur sa toile par petits paquets colorés (la touche), ce qui donnait à l’ensemble sa vibration. Ce qui
l’intéressait, c’était l’atmosphère qui se dégageait du tableau. Certains journalistes de l’époque pensaient que Monet ne savait pas
peindre et le critiquèrent.
Ce que je veux reproduire, dit Monet, «c’est ce qui existe entre le motif et moi-même».Ce qui l’intéressait, ce n’était donc pas de
représenter la cathédrale pour elle-même mais de saisir la lumière véritable et de représenter la réalité éphémère, les variations de
la lumière sur sa façade, telle qu’il la voit, telle qu’il la ressent. Ainsi il illustre parfaitement le principe découvert par les
impressionnistes selon lequel un objet n’a pas la même couleur selon son exposition. Ici, les contours sont estompés par la vibration
de la lumière. De même, entre deux tableaux de la série, les ombres n’ont pas la même couleur. Enfin, il néglige les détails pour
peindre le plus vite possible «l’impression» passagère produite sur la façade de la cathédrale par les effets de lumière. Impression
produite directement sur ses sens, puisqu’il peint sur le motif, c'est-à-dire sur le parvis de la cathédrale.

Documents pareils