science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille

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science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
EDITORIAL
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les VŒUX DE
MARTINE AUBRY
Au nom des membres du Conseil de Surveillance, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2011. Que cette nouvelle année vous soit
agréable et heureuse.
Je profite de ce cette occasion pour vous remercier, chacune et chacun d’entre-vous, de votre détermination et votre mobilisation à faire du
CHRU de Lille un pôle d’excellence dans les soins, le recours, la recherche et la formation.
L’année écoulée aura permis de concrétiser des projets importants pour notre hôpital.
En effet, 2010 a été marquée par de nombreux évènements qui témoignent de la vitalité du CHRU de Lille : la mise en place de 2 IRM, l’une
dédiée aux urgences, l’autre à la recherche ; l’installation d’un appareil de radiographique exceptionnel en pédiatrie ; la signature de coopérations importantes, notamment avec les centres Hospitaliers de Lens et d’Armentières. Le CHRU de Lille a investi plus de 45 millions d’euros
durant les douze derniers mois.
2010 aura également permis le lancement de l’élaboration d’un nouveau Projet d’Etablissement 2011-2015, qui définit pour les 5 ans à venir
les orientations stratégiques du CHRU de Lille. C’est un document très important pour l’hôpital et je sais que vous êtes nombreuses et nombreux à y contribuer. Il a vocation à être décliné concrètement à l’échelle des 15 nouveaux pôles hospitalo-universitaires qui ont été structurés
en 2010 afin de répondre aux enjeux de lisibilité nationale et internationale des missions qui distinguent le CHRU de Lille : le soin de recours
et innovant, l’enseignement et la recherche.
Enfin, 2010 aura été point de départ de l’opération de modernisation du sud du campus hospitalo-universitaire. Après avoir modernisé la
partie nord du campus, avec notamment l’hôpital Huriez, c’est au sud de faire l’objet de travaux qui visent à la fois à reconfigurer l’accès aux
urgences, et à créer un bâtiment dédié à la réanimation et à la surveillance continue et un bâtiment dédié aux pathologies cardiovasculaires
et pulmonaires. A terme, cette modernisation offrira un campus de très haute qualité d’accueil et une prise en charge organisée au plus près
des patients.
2011 s’annonce comme une année stimulante pour le CHRU avec notamment la mise en place du projet de l’Institut de Médecine Personnalisée en coopération avec l’Institut Pasteur de Lille, l’Université Lille 2, la Faculté de Médecine, l’Université Nord de France et le pôle compétitivité nutrition, santé, et la poursuite de la structuration des coopérations hospitalières publiques. Le CHRU de Lille reste le recours à des
soins hautement spécialisés pour une région de plus de 4 millions d’habitants. Il s’inscrit en complémentarité des acteurs santé de la région.
En cette fin d’année, je souhaiterais également rendre hommage à Didier Delmotte, Directeur Général du CHRU de Lille depuis 1997. Quittant ses fonctions en décembre, Didier Delmotte aura incarné les valeurs profondes du service public et fait du CHRU de Lille un hôpital
de référence, d’excellence et innovant, reconnu dans la France entière. Je remercie et félicite très sincèrement Didier Delmotte. Ses qualités
humaines et professionnelles ont profondément marqué le CHRU de Lille.
Je vous renouvelle mes meilleurs vœux de bonheur et de prospérité pour cette année 2011.
Martine Aubry
Présidente du Conseil de Surveillance du CHRU de Lille
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
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LA SCIENCE AVANCE
INNOVATION THÉRAPEUTIQUE
POUR LES PATIENTS ÉPILEPTIQUES
Les patients du CHRU de Lille peuvent désormais bénéficier de cette technique innovante
Une enfant réalise un test psychologique au centre de référence
de la neuropédiatrie
Un nouveau-né au centre de la hernie
de coupole diaphragmatique
La Stéréo-ElectroEncéphaloGraphie est une technique permettant d’identifier les zones du cerveau en cause dans
certains cas d’épilepsie résistante au traitement médical, en vue d’un éventuel traitement chirurgical.
Cette technique lourde est désormais proposée aux patients du CHRU de Lille. Le Dr Szurhaj Maître de conférence
des universités - Praticien Hospitalier à l’hôpital R.Salengro, répond aux questions de Contact sur la mise en place de
cette technique complexe.
Contact : «En quoi consiste
cette technique et quelles
sont les formes d’épilepsie
dont vous vous occupez?»
Dr Szurhaj : «Dans l’unité de
prise en charge des épilepsies,
nous accueillons des patients présentant une épilepsie sévère, continuant à faire des crises malgré les
traitements médicamenteux. Pour
certains cas, nous pouvons proposer une intervention chirurgicale,
qui vise à retirer la région du cerveau responsable des crises.
Cela nécessite que nous puissions
repérer précisément cette zone
et que cette zone puisse être re-
tirée par le neurochirurgien, sans
risque important. Pour bien délimiter cette zone, nous avons parfois
besoin d’implanter des électrodes
à l’intérieur même du cerveau, et
d’enregistrer les crises d’épilepsie
que présente le patient. C’est en
cela que consiste cette technique
de Stéréo-Electro-Encéphalographie (ou SEEG). Le patient est
ensuite hospitalisé dans l’unité
d’épileptologie une dizaine de
jours, pendant lesquels il est relié
à une machine d’enregistrement
de l’électroencéphalogramme, et
où il est filmé. Nous pouvons aussi
essayer de reproduire les crises du
patient en stimulant les
zones du cerveau que nous
EN SAVOIR PLUS
suspectons comme étant à
Dr William Szurhaj > 03 20 44 69 93
l’origine des crises».
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
Contact : «Combien de CHU
dispose de cette technique ?»
Dr Szurhaj : « En France, une
dizaine de CHU dispose de cette
technique. Jusqu’à cette année,
nous devions adresser nos patients
dans d’autres centres, notamment
à Paris, Lyon ou Marseille, avec
des délais d’attente atteignant
parfois 2 ans. Il était important pour
nous de prendre en charge ici nos
patients. Depuis un an, nous avons
effectué une dizaine d’implantations
et nous espérons en faire une quinzaine l’année prochaine. Pour l’instant, 3 patients ont déjà été opérés
et il y en aura 3 autres prochainement. Même si le délai est trop court
pour juger du résultat final, ces 3
patients ne font plus de crise pour
l’instant. »
Contact : «Quelle collaboration entre services?»
Dr Szurhaj : « Il s’agit d’une technique de pointe dont la mise en place
a été longue et a nécessité la collaboration de plusieurs équipes : l’équipe
neurochirurgicale du Pr Blond, avec
le Dr Reyns qui réalise les implantations et les interventions, l’équipe
de neuroradiologie du Pr Pruvo et du
Pr Leclerc, et notre équipe de neurophysiologie avec le Pr Derambure,
mais aussi toute l’équipe infirmière
qui a du s’adapter a ce projet pour
réaliser une surveillance 24h/24 des
patients».
A. Deconynck
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Le laser
au service
des bébés
Belle finale pour l’équipe
de foot CGOS du CHRU
Coup de chapeau aux finalistes de l’équipe de Football CGOS du
CHRU de Lille, qualifiée pour la finale du championnat inter-hospitalier CGOS qui s’est tenue le jeudi 16 septembre 2010 à St Omer.
L’équipe lilloise s’est inclinée 3 à 2 face à celle du CH d’Amiens. Le
match fût équilibré avec une belle prestation des deux équipes. Une
finale perdue, certes, mais face à une équipe de très bon niveau.
Quelques rares centres de compétences sur le territoire
français pratiquent le traitement laser par foetoscopie, une
thérapie nouvelle et révolutionnaire, de haute technicité,
qui consiste à utiliser le laser par foetoscopie afin de soigner le syndrome transfuseur/transfusé dans la cadre de
grossesse avec de vrais jumeaux. Contact a rencontré les
professionnels spécialisés dans cette nouvelle discipline.
La science ne cesse de surprendre et de fasciner. Grâce au laser, il est
désormais possible de coaguler des vaisseaux sanguins placentaires
dans le ventre même de la mère (in utero).
Remédier au syndrome
« transfuseur-transfusé »
Cette opération intervient lorsque des jumeaux se développent dans
deux poches différentes mais avec un seul placenta (on parle de vrais
jumeaux) et qu’un déséquilibre intervient dans les échanges sanguins
entre les deux foetus. Dans le placenta des vaisseaux communiquent
entre les deux bébés, et par ces vaisseaux l’un des bébés transfuse
le second, ce phénomène induit un apport de sang trop important
pour l’enfant transfusé.
On appelle cette pathologie le syndrome « transfuseur/transfusé ».
C’est seulement dans 15 à 30 % des cas qu’un déséquilibre circulatoire s’installe entre les deux jumeaux mais cette pathologie s’accompagne d’une mortalité importante en l’absence de traitement.
Une intervention sans douleur
Réalisée sous anesthésie locale ou sous péridurale, cette opération,
sans douleur, se pratique par l’introduction d’une fibre laser dans un
foetoscope très fin dans le ventre de la patiente. C’est le meilleur
traitement existant, en effet, la coagulation des vaisseaux concernés
augmente les chances de survie des 2 bébés de façon significative.
Grâce au Pr Véronique Debarge et au Dr Pascal Vaast, formés à
Bruxelles, l’hôpital Jeanne de Flandre peut s’inscrire parmi les rares
centre de compétences en France pouvant pratiquer ces interventions. Auparavant, les patientes étaient orientées vers Paris ou
Bruxelles.
Depuis Janvier 2009, 12 patientes ont pu en bénéficier dans notre
région. Un espoir pour de nombreuses autres futures mamans de
vrais jumeaux.
Trophée pour la
recherche sur le diabète
Le laboratoire de Thérapie cellulaire du diabète (INSERM / CHRU /
Université Lille2) dirigée par le Pr François Pattou s’est vu décerner
le Trophée INPI de l’innovation 2010 pour ses travaux sur la greffe
de cellules pancréatiques chez des patients diabétiques. Félicitations !
Un prix pour la prise en
charge des enfants en
insuffisance rénale
L’équipe du Dr Foulard, unité de dialyse pédiatrique, a remporté un
prix de 10 000 euros pour son programme de prise en charge des
enfants en insuffisance rénale.
Ce prix a été remis par le laboratoire SHIRE lors du 35ème séminaire
d’uronéphrologie à Paris. Véritable reconnaissance du travail pluridisciplinaire d’accompagnement des jeunes insuffisant rénaux, ce prix
permettra à l’équipe de créer de véritables outils ludiques adaptés
aux besoins des enfants et de leur famille pour qu’ils appréhendent au
mieux la vie avec la maladie chronique. Chapeau !
S. Woestyn
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
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LA SCIENCE AVANCE
Les enfants participant aux programmes de recherche sont désormais accueillis dans des locaux dédiés
Un lieu dédié pour la
recherche en pédiatrie
Parce que les particularités
physiologiques et métaboliques de l’enfant sont
différentes de celles de
l’adulte, et que développer
la recherche clinique en
pédiatrie était devenue
une nécessité, le CHRU de
Lille a doté le Centre d’investigation clinique d’une
antenne dédiée à l’enfant.
Inaugurée en Octobre
2010, cette structure
permet de développer des
essais cliniques dans le
domaine de la pédiatrie,
dans des conditions maximum de sécurité. Contact
vous en dit plus.
Depuis 1994, le CHRU de Lille
disposait déjà d’un Centre d’Investigation Clinique dédié à la
réalisation d’essais cliniques.
Toutefois, la réalisation d’essais
cliniques avec des enfants nécessitait de mettre en place un
lieu dédié, afin d’améliorer les
conditions d’accueil de ceux-ci
en leur offrant un espace adapté, proche des services cliniques
et d’explorations, et de garantir
le maximum de sécurité pour la
réalisation des essais cliniques.
C’est désormais chose faite grâce
à l’antenne pédiatrique du Centre
d’Investigation Clinique implantée au sein de l’hôpital Jeanne de
Flandre, et inaugurée en octobre
dernier.
Développer la recherche en pédiatrie :
une nécessité
Le médicament en pédiatrie a
longtemps été l’oublié de l’industrie pharmaceutique. Pourtant,
les particularités physiologiques
et métaboliques de l’enfant
sont différentes de celles de
l’adulte, et certaines pathologies
sont plus spécifiques à l’enfant
(comme la mucoviscidose, ou
certaines myopathies).
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
Faire progresser la recherche en
pédiatrie est donc devenu une volonté forte des autorités de santé.
Au CHRU de Lille, les premiers
essais cliniques en pédiatrie ont
débuté en 1999 et n’ont cessé
de croître, rendant nécessaire la
création d’une structure dédiée.
Bénéficier d’une
structure adaptée
Ouvrir une antienne pédiatrique
du Centre d’investigation clinique
permet d’offrir à l’enfant un environnement adapté regroupant
toutes les activités de recherche,
assez grand pour accueillir le
nombre croissant d’études à mener, de potentialiser le développement de la recherche clinique en
pédiatrie, d’intéresser les promoteurs industriels à la recherche
en pédiatrie et de favoriser la
formation des internes en pédiatrie. Enfin, cet espace permet
d’améliorer les conditions d’accueil de l’enfant participant à un
programme de recherche. Cette
EN SAVOIR PLUS
Coordonnées du CIC pédiatrique :
03 20 44 60 58
antenne a été co-financée par le
Conseil Régional Nord-Pas-deCalais et l’Association française
contre les myopathies.
Une initiative à saluer !
A. Rendu
L’équipe de l’antenne
pédiatrique du Centre
d’Investigation
Clinique
> 1 pédiatre
> 2 puéricultrices assistants de recherche
> 1 ingénieur de recherche
> 3 assistants de recherche
dont 1 technicien d’essai
clinique
>1 secrétaire tecnicien de
recherche clinique
LA SCIENCE AVANCE
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Qu’est-ce que
l’anorexie
mentale ?
Selon le Dr Vignau,
« l’anorexie mentale se
définit comme un état
pathologique dans lequel
la personne emploie des
moyens inadaptés pour
maintenir un état de dénutrition anormal et potentiellement dangereux à long
terme pour sa santé et son
épanouissement personnel. »
Le patient anorexique s’efforce de maintenir un état de dénutrition potentiellement dangereux
Anorexie, boulimie
Un nouveau service à l’hôpital Calmette
Dans la Région Nord - Pas-de-Calais, environ 5 000 adolescents et post-adolescents, en majorité des filles, sont
concernés par les troubles des conduites alimentaires que sont l’anorexie mentale ou la boulimie. Depuis septembre 2010, Le CHRU a ouvert un Hôpital de Jour d’une capacité de 10 places, afin de proposer à ces jeunes une
nouvelle prise en charge pluridisciplinaire.
Une nouvelle
conception du
soin
L’hôpital de jour « Troubles des
conduites alimentaires » accueille
des personnes 14 à 22 ans présentant de graves difficultés psychologiques entravant leur vie
affective, relationnelle, scolaire et
professionnelle.
Le Dr Vignau, responsable du
service y récuse l’enfermement,
et fait le pari de la confiance.
« Le temps n’est plus à l’hospitalisation traditionnelle et complète
de ces jeunes, explique-t-il, mais à
une nouvelle façon de les prendre
en charge, en les accueillant la
journée et en leur permettant de
rentrer à leur domicile le soir ».
Un groupe de parole famille
est également mis en place
et animé par le médecin et la
psychologue une fois par mois.
Ce nouveau concept offre une
place privilégiée à la famille,
qui se sent souvent impuissante
face au comportement de leur
proche.
Des ateliers pour
renouer
Les patients accueillis dans ce
service se voient proposer un
certain nombre d’ateliers encadrés par les soignants, visant
à aider l’adolescent à retrouver
la confiance dans ses capacités
à faire, penser, imaginer et à retrouver une juste distance dans
ses relations aux autres. Des
séances de thérapie individuelle
et de groupe sont également organisées : activité physique adaptée ; atelier cuisine, art thérapie
(danse, expression corporelle…)
séances de kinésithérapie (massages abdominaux, gymnastique
douce) ou en encore des séances
de socio-esthétique.
Des repas
thérapeutiques
Des repas thérapeutiques sont
proposés le midi. Chaque patient partage son repas avec le
personnel. C’est un moment de
convivialité très précieux où ces
adolescents peuvent prendre du
plaisir à manger ensemble.
Ces repas, comme les autres activités, ont pour objectif d’amener les patients à renouer avec
un plaisir contrarié : «On peut les
aider à dédramatiser ce qui s’avère
si complexe pour eux» souligne
le Dr Vignau, qui innove ici avec
son équipe une prise en charge
dynamique, dans l’espoir de lutter contre cette pathologie résistante.
S. Choudani
EN SAVOIR PLUS
Hôpital de jour « Troubles des conduites alimentaires »
Hôpital Calmette - 4ème Etage
Ouvert du Lundi au vendredi de 8h à 16h30
Tél : 03 20 44 60 77
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
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GROS
LA SCIENCE
PLAN AVANCE
De nombreuses entreprises extérieures sont amenés à intervenir sur le campus hospitalo-universitaire
Le plan de prévention
un outil pour améliorer la
De nombreuses entreprises extérieures, en plus des services techniques et logistiques internes au CHRU, sont amenées
des équipements. Certains secteurs au sein de l’hôpital sont plus « sensibles » que d’autres et donc potentiellement, «
des secteurs, le Comité des Risques techniques a élaboré un « Plan de Prévention Institutionnel ». Contact a rencontré
L’hôpital, de part la nature de
ses activités, de ses installations
techniques, des produits qu’il
manipule, est un lieu sensible
en termes de sécurité, tant au
niveau des structures, du personnel qui y travaille, mais aussi
pour les entreprises extérieures
amenées à y intervenir. Le plan
de prévention, outil réglementaire, consiste à identifier tous
les dangers existants dans une
zone géographique, qui pourraient conduire à des accidents,
ou nuire à la santé. L’objectif essentiel est de réduire les risques
de co-activité entre les activités
hospitalières et les activités des
entreprises extérieures. Il s’étend
aujourd’hui à toutes les activités :
gestion des risques techniques,
de maintenance, de logistique et
de biologie etc. Cette amélioration de la gestion des risques, qui
entre d’ailleurs dans le cadre de
la certification, est un axe prioritaire de la Délégation Management des Risques.
Une
cartographie des
zones à risque
«Au départ, il y avait un réel besoin
de consolider la base de connaissance des dangers générés par
les activités de l’hôpital : quels
étaient-ils ? dans quels lieux se
trouvaient-ils ? de quelle manière
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
les répertorier ?» annonce JeanMarc Oscari.
«Nous avons mené une étude sur
le terrain en ce sens - ajoute JM
Oscari - en élaborant, à partir
d’une liste de dangers identifiés
(infectieux, contamination bactérienne, irradiation, chimique, exposition aux produits..) une cartographie géographique des dangers, en
s’appuyant sur l’avis d’experts et
sur la réglementation. Nous avons
ensuite répertorié ces dangers sur
plans, service par service, étage par
étage, bâtiment par batiment». Ce
travail de collecte qui a demandé 2 000 heures de travail pour
7 personnes pendant 2 mois, a
abouti a une base de données
recensant l’ensemble des dangers sur le site hospitalier, qui va
permettre aux personnels de la
maintenance, dès lors qu’ils vont
devoir intervenir ou faire intervenir une entreprise extérieure
dans un secteur, d’être informés
qu’il s’agit d’un local où il y a un
danger, et de prendre en conséquence, toutes les précautions
nécessaires.
Ce Plan de Prévention Institutionnel, complété d’un guide
compilant des fiches réflexe
adaptées aux différentes situations, est accessible à tous sur
le site Intranet de la Fédération Gestion et Prévention des
Risques.
GROS PLAN
9
institutionnel :
gestion des risques
à intervenir au sein des différents services, dans le cadre d’opérations de maintenance des installations techniques ou
plus à risques ». Afin que ces interventions se déroulent en toute sécurité tant au niveau des intervenants qu’au niveau
Jean-Marc Oscari, Coordonnateur des risques techniques, pour en savoir plus.
Identifier les
risques pour anticiper les évènements
indésirables
«C’est là un travail pluridisciplinaire
mené en équipes - reprend JM
Oscari - ayant pour objectif de
sécuriser les activités hospitalières,
en mettant à disposition des outils
pour les aider à anticiper et gérer
au mieux les risques potentiels liés à
des interventions techniques au sein
de secteurs sensibles».
A noter qu’un travail d’analyse
a également été mené en ce qui
concerne le système d’information (serveur, téléphonie, vidéo),
également point stratégique
et névralgique du CHRU, afin
d’identifier les risques potentiels.
«Cette identification des dangers
et dysfonctionnement potentiels va
conduire à une gestion des risques
anticipée, notion novatrice d’un
point de vue culturel » ajoute JM
Oscari « en donnant la possibilité
de mettre en place des actions
pour éviter un dysfonctionnement
qui pourrait conduire à un accident ou à un évènement grave.
D’ailleurs des premiers tests sont
lancés pour permettre, avant la fin
d’année, d’obtenir une analyse des
résultats obtenus, de façon à lancer
de manière pérenne, des actions
process de gestion des risques à partir de 2011». D’autres perspectives d’exploitation des données
recueillies par le Plan de Prévention Institutionnel devraient
voir le jour, notamment dans
le domaine des risques professionnels en lien avec la Direction des Ressources Humaines.
S. Marchand
EN SAVOIR PLUS
Retrouvez la carthographie des zones à risques sur le site
intranet de la Fédération Gestion et Prévention des Risques Rubrique «Risques techniques»
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
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GROS
PLAN AVANCE
LA SCIENCE
Alzheimer
Un nouveau Centre mémoire à Lille
Avec 850 000 personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en France, et 165 000 nouveaux cas diagnostiqués
chaque année, la maladie d’Alzheimer représente un véritable enjeu de santé publique. Le dépistage, la prise
en charge et la recherche sur cette maladie neuro-dégénérative méritait donc bien un environnement apaisant,
centralisant tous les intervenants autour de ces patients et de leurs proches. C’est désormais chose faite, après la
rénovation du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche.
Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer sont désormais accueillis
dans un nouveau centre mémoire
La maladie d’Alzheimer est une
maladie neurologique affectant
initialement le fonctionnement
de la mémoire puis intellectuel
et parfois comportemental de
l’individu. Le retentissement de
ces troubles compromet progressivement et de manière irréversible son autonomie, rendant
difficiles voire à terme irréalisables les actes essentiels de la
vie quotidienne.
Alzheimer :
un enjeu majeur pour
le CHRU
Le CHRU de Lille a fait de la
maladie d’Alzheimer une de ses
priorités médicales en créant,
il y a près de 20 ans, un Centre
mémoire multidisciplinaire. Il accueille aujourd’hui les personnes
qui viennent consulter pour des
troubles cognitifs, soit pour un
diagnostic de première intention,
soit en recours pour la première
fois ou dans le cadre d’un suivi,
ou pour bilan somatique visant à
rechercher les causes d’une modification du comportement.
Il est composé d’une consultation et d’un hôpital de jour pluridisciplinaire.
Une maladie qui
ne touche pas que
les personnes âgées
EN SAVOIR PLUS
Centre Mémoire de Ressources et de Recherche
Tel : 03 20 44 60 21
Réseau Régional de la mémoire Meotis
Tel : 03 20 44 50 53
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
La maladie d’Alzheimer ne touche
pas que les personnes âgées.
En France, 8 000 personnes de
moins de 60 ans sont reconnues
atteints par cette pathologie.
« Il est plus difficile d’établir un diagnostic pour des patients jeunes,
explique le Pr Florence Pasquier,
Responsable du Centre mémoire
de ressources et de recherche.
Souvent ces pathologies sont prises
pour autre chose, comme des pathologies psychiatriques, ou liées à des
événements de vie. Il est difficile de
penser à une maladie dégénérative
quand on a mois de 60 ans. »
C’est pour mieux dépister et
suivre ces patients que, depuis
2009, le Centre Mémoire du
CHRU de Lille a été labellisé
Centre National de référence
pour les malades Alzheimer
jeunes, dans le cadre du Plan
Alzheimer 2008-2012.
Un centre mémoire
rénové
Depuis le 8 septembre 2010, les
premiers patients du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche sont accueillis dans un
service entièrement rénové.
Au coeur de cette rénovation, un
projet artistique, associant photographie et graphisme, est venu
reconfigurer les espaces d’accueil
et de prise en charge des malades et de leurs proches.
Mêlant nouvelles technologies
(via des écrans tactiles dans les
chambres), et art pictural, ce projet artistique a pour objectif d’interroger les similitudes, les différences et les interactions entre
« mémoire » et « histoire », entre
« normal » et « pathologique ».
Tout un programme !
A. Rendu
Education
thérapeutique
Le CHRU reconnu pour ses
projets culturels
novateurs
Une culture qui
porte ses fruits
Depuis janvier 2009 au sein du pôle Enfant de Jeanne de
Flandre, un groupe de référents travaille sur la thématique
de l’éducation thérapeutique du patient. Son programme
: partage d’expérience, création d’outils éducatifs, et préparation aux conditions d’autorisation de l’exercice de
l’éducation thérapeutique. Forts de cette expérience, ils
ont organisé plusieurs forums d’échange, le dernier s’est
déroulé le 17 Décembre 2010. Explication.
L’éducation thérapeutique du patient et de sa famille est un des axes du
projet médical et de soins du pôle enfant de l’Hôpital Jeanne de Flandre.
Pour la seconde année consécutive, un forum d’échange sur l’éducation thérapeutique s’est déroulé, le 11 mars 2010, à l’hôpital Jeanne de
Flandre. Il a notamment permis aux professionnels de dresser un état
des lieux sur la formation en éducation thérapeutique des équipes, et
de présenter le nouveau plan de formation programme sur 3 ans. Des
formations qui permettront aux soignants impliqués auprès d’enfants
atteints de maladies chroniques, et de leur famille, de développer leurs
compétences relationnelles, pédagogiques et d’animation, méthodologiques et organisationnelles, biomédicales et de soins.
Partager les expériences
Au centre de ce forum, le partage d’expérience a permis d’aborder
plusieurs sujets tels que les compétences à développer chez l’enfant
porteur de drépanocytose, le référentiel d’éducation pour la nutrition
parentérale à domicile, le déroulement d’une séance individuelle d’éducation chez un enfant asthmatique, le dossier d’éducation de l’enfant
porteur de mucoviscidose, ou encore les outils utilisés pour animer un
cycle de séances collectives d’éducation chez les enfants diabétiques.
La présence lors de ce forum de médecins de spécialités, de professionnels de différentes catégories, est un encouragement pour l’ensemble
des équipes impliquées dans ce travail.
Le Ministère de la culture et de la communication met en place
un forum national sur le thème « Culture pour chacun ». C’est
à titre que le CHRU a été distingué pour la mise en œuvre de
sa dynamique culture. Le 18 novembre 2010, il a eu le plaisir de
présenter ses projets culturels et artistiques à une délégation de
représentants du Ministère de la Culture et de la communication,
accompagnée de représentants culturels du Conseil régional, des
Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, de la ville de Lille
et de l’Agence Régionale de Santé. Félicitations !
Journée sur l’éthique
au CHRU
Droits des malades, refus de soins, limitation des traitements, où
en est-on 5 ans après la loi Leonetti ? C’est le thème de la journée
thématique annuelle organisée par l’Espace Ethique Hospitalier et
Universitaire de Lille le 9 Décembre 2010. Une journée qui a alimenté le débat autour de ces questions sensibles.
Des alpinistes sur la
façade de Jeanne de
Flandre !
Un troisième forum en prévision
Récemment sont parus les décrets et les arrêtés relatifs aux compétences requises pour dispenser l’éducation thérapeutique du patient.
Le troisième forum a eu lieu le vendredi 17 décembre 2010 à l’amphithéâtre de Jeanne de Flandre, et a permis de faire le point sur le
sujet.
B. Leroy - C. Stuckens - A. Rendu
Mais que font ces alpinistes sur la façade de l’hôpital de Jeanne de
Flandre ? Est-ce une opération de communication spectaculaire
au profit d’une grande cause… ? Eh bien non… ces alpinistes nettoient tout simplement les verrières… il fallait bien un tel dispositif pour cela !
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
12
LE
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
Pôles d’acti
du nouveaU
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
LE DOSSIER
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L’organisation de l’hôpital évolue, et le CHRU de
activité :
Lille n’échappe pas à cette règle. Au niveau national, la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoire »,
promulguée le 21 juillet 2009, est venue accélérer
une réflexion déjà engagée par le CHRU de Lille sur
la restructuration de ses pôles d’activité. Au niveau
régional et local, l’installation de la nouvelle Agence
Régionale de Santé Nord-Pas-de-Calais (remplaçant l’Agence Régionale de l’Hospitalisation), et la
réflexion autour du Projet d’Etablissement 20112015 du CHRU, sont venus conforter la nécessité
de cette nouvelle organisation. Contact vous dit
tout sur les nouveaux pôles d’activité du CHRU.
«Pôle Cardio Vasculaire et Pulmonaire», «Pôle Femme, mère et
nouveau-né»… de nouvelles appellations pour les pôles d’activité
du CHRU de Lille, mais aussi, et
surtout, une nouvelle organisation. Depuis la rentrée 2010, le
CHRU s’organise autour de 15
pôles d’activité, au lieu de 40.
structurer
pour répondre à
des enjeux
nationaux…
“ Depuis la rentrée
2010, le CHRU s’organise autour de 15
pôles d’activité, au
lieu de 40
”
«Si le CHRU était déjà entré depuis plusieurs mois dans la réflexion autour de la structuration
des pôles d’activité hospitalo-universitaire, c’est la loi « Hôpital, Patient, Santé et Territoire » (HPST)
d’août 2009 qui est venue accélérer le processus», précise Floriane
Bougeard, Directrice en charge
du management interne des
pôles. «Cette loi a eu pour effet de
modifier les grandes lignes de l’organisation hospitalière, en faisant
par exemple évoluer en Conseil
de Surveillance, l’ancien Conseil
d’Administration, en transformant
le Conseil Exécutif en Directoire ou
en modifiant les compétences des
autres instances existantes. L’organisation en pôles d’activité des établissements de santé est confortée,
dans la continuité du plan Hôpital
2007 et de la mise en œuvre de la
« nouvelle gouvernance».
La loi prévoit en outre, conformémént aux préconisations du
Rapport Marescaux sur l’avenir des CHU, une labellisation nationale de la dimension
hospitalo-universitaire des établissements de santé, qui interviendra à partir de 2011.
Concrètement, chacun des pôles
et chacune des unités de recherche seront évalués par un
organisme extérieur à l’hôpital,
l’AERES (Agence d’évaluation
de la recherche et de l’enseignement supérieur), puis labellisés.
Et cette dimension hospitalouniversitaire, c’est justement ce
qui fait la spécificité d’un Centre
Hospitalier Régional et Universitaire comme Lille. «Cet enjeu
de labellisation hospitalo-universitaire impliquait donc d’augmenter
la taille de nos pôles d’activité,
explique Floriane Bougeard,
en réunissant des disciplines médicales pouvant s’associer pour
former des filières de soins cohérentes. Ces pôles auront ainsi
plus de lisibilité au niveau institutionnel, mais surtout une masse
critique leur permettant de développer des programmes de recherche ambitieux, nécessaires à
l’obtention de cette labellisation».
… et régionaux
Au niveau régional, l’installation
d’un nouvel acteur, l’Agence
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
14
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
LE
3 questions au
Pr Jean-Pierre Jouet,
Chef du Pôle Spécialités médicales
et gérontologie (Huriez-Bateliers)
Cette nouvelle organisation permettra de développer des axes
de recherche toujours plus ambitieux
Contact : Pourquoi avez-vous accepté cette nouvelle mission de Chef de pôle ?
Pr Jean-Pierre Jouet : « Disons que je le considère comme
un challenge intéressant à relever. Pour l’instant notre organisation
n’est pas encore totalement fixée, mais nous devrons travailler très
prochainement sur notre projet de pôle qui nous engagera pour 5
ans. Prioriser des actions transversales, alors que les disciplines médicales représentées dans le pôle sont hétérogènes, tout en respectant
les activités spécifiques sera sans doute difficile, c’est pour cela que je
parle de challenge. »
Contact : Que pensez-vous de cette nouvelle organisation ?
Pr Jean-Pierre Jouet : « Il me semble que la loi HPST a
donné aux pôles d’activité une réalité qu’ils n’avaient pas vraiment,
en leur permettant de développer des actions transversales mettant
en avant l’excellence, la recherche etc … La difficulté sera aussi
de préserver en même temps les singularités des différentes
disciplines. C’est ce travail communautaire qui m’intéresse, et c’est
sans doute ce qui a déterminé mon choix d’exercer à l’hôpital. .»
Contact : Comment comptez-vous vous organiser
pour piloter un pôle dont vous ne maîtrisez pas
toutes les disciplines, vous qui êtes hématologue
de métier ?
Pr Jean-Pierre Jouet : « Je vais travailler en équipe avec
mes confrères représentant les autres disciplines. Je les tiens
d’ailleurs d’ores et déjà informés de tout ce qui concerne le pôle et
son fonctionnement. »
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
Régionale de Santé, qui a remplacé l’ancienne Agence Régionale de l’Hospitalisation, est venue confirmer la nécessité pour
le CHRU de mettre en place
dès que possible cette nouvelle
organisation. Le CHRU de Lille
a lancé cette année la démarche
d’élaboration de son prochain
Projet d’Etablissement pour la
période 2011-2015. Ce futur
Projet d’Etablissement prévoit
que le projet hospitalo-universitaire de soins, d’enseignement
et de recherche sera décliné à
l’échelle de chacun des pôles
d’activité. Il était donc important
de clarifier le périmètre et la
nouvelle structuration des pôles
d’activité avant le démarrage du
Projet d’Etablissement.
L’objectif majeur a donc été
pour le CHRU de constituer
des pôles hospitalo-universitaires, porteurs des dimensions
de recherche, d’innovation, de
recours et d’enseignement. Toutefois, le respect de l’identité et
de la dynamique de chaque discipline se devait d’être préservé.
Des pôles plus
grands, et des disciplines préservées
Ce sont donc 15 pôles d’activité qui composent désormais le
CHRU de Lille, et non plus 40.
LE DOSSIER
15
il locomoteur (Salengro)
• Pôle Neurosciences et appare
Chef de pôle : Pr Jean-Paul Lejeune
çoise Saint Wril
Cadre supérieur de santé : Mme Fran
Connan - Mme Emeline Leroy Cadres gestionnaires : Mme Emilie
Mme Ginette Rousseau
• Pôle Urgences (Salengro)
Chef de pôle : Dr Patrick Goldstein
inique Carlier
Cadre supérieur de santé : Mme Dom
oet
Blav
inie
Virg
e
Mm
:
Cadre gestionnaire
-Calmette)
• Pôle Réanimation (Salengro
Chef de pôle : Pr Daniel Mathieu
iane Idzik
Cadre supérieur de santé : Mme Myr
sseau
Rou
tte
Gine
e
Mm
:
Cadre gestionnaire
u-né (Jeanne
• Pôle Femme, mère et nouvea
Chef de pôle : Pr Damien Subtil
beth Treca
Cadre supérieur de santé : Mme Elisa
essines
Dem
hine
Delp
e
Mm
:
Cadre gestionnaire
de Flandre)
e)
• Pôle Enfant (Jeanne de Flandr
baux
Her
ard
Chef de pôle : Pr Bern
tte Delecroix
Cadre supérieur de santé : Mme Cole
me
Cadre gestionnaire : M. Eric Bonhom
riez)
• Pôle Médico-chirurgical (Hu
l
Noe
n
istia
Chr
Chef de pôle : Pr
tte Rouge
Cadre supérieur de santé : Mme Arle
Seoudi - Mme Maryse Carron ida
Rach
e
Mm
:
Cadres gestionnaires
Mme Sandra Lalau
gicales
• Pôle Spécialités médico-chirur
)
rtin
ma
Cau
ro(Huriez-Saleng
Chef de pôle : Pr François Vanecloo
ie Verwaerde
Cadre supérieur de santé : Mme Sylv
Essaadi - Mme Stéphanie Barata
Cadres gestionnaires : Mme Hanane
Le redécoupage a touché les pôles de manière diversifiée :
certains pôles ont conservé leur périmètre antérieur
(Soins de suite et de réadaptation, réanimation, urgences),
alors que d’autres ont été recomposés sur la base de 2, 3,
4 voire 7 des anciens pôles existants (pôle biologie-pathologie-génétique).
Les pôles ont été constitués dans le respect des logiques
médicales, et dans le souci de créer des filières de soin
claires et identifiées pour le patient.
Certains pôles regroupent ainsi des disciplines médicales et
chirurgicales, avec pas moins de 800 agents.
Autre nouveauté :
l’organisation de ces pôles d’activité en 4 échelons de responsabilité (au lieu de 3 auparavant) :
1. Le pôle
2. Une ou plusieurs cliniques ou instituts
3. Des services
4. Des unités fonctionnelles
gérontologie
• Pôle Spécialités médicales et
(Huriez-Bateliers)
Chef de pôle : Pr Jean-Pierre Jouet
iel Bottin
Cadre supérieur de santé : Mme Mur
- Mme Claire Gaillard
Sion
inie
Virg
e
Mm
:
Cadres gestionnaires
monaire
• Pôle Cardio-vasculaire et pul
re)
nai
lmo
-pu
(Hôpital cardio
m Kacet
Chefs de pôle : Pr Alain Prat et Pr Sale
ie Devulder - Mme Marie Reine
Ann
e
Mm
:
é
sant
de
rs
Cadres supérieu
Stevenard
autois - Mme Julie Jasinski
Cadres gestionnaires : M Didier Dus
légale et médecine en
• Pôle Psychiatrie, médecine
milieu pénitentiaire (Fontan)
Chef de pôle : Pr Michel Goudemand
lyne Detee
Cadre supérieur de santé : Mme Jose
Delaplace - Mme Véronique Leroy
line
Caro
e
Mm
:
aires
Cadres gestionn
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
Les nouveaux
activité (suite)
pôlesLEd’DOSSIER
LA SCIENCE AVANCE
ion et soins de suite
• Pôle Rééducation, réadaptat
(Swynghedauw)
Chef de pôle : Pr André Thévenon
Danna
Cadre supérieur de santé : Mme Eve
ry
The
le
Odi
Cadre gestionnaire : Mme
• Pôle Anesthésie-réanimation
Chef de pôle : Pr Benoît Vallet
erine Quintin
Cadre supérieur de santé : Mme Cath
pers
Cas
halie
Nat
Cadre gestionnaire : Mme
léaire et explorations
• Pôle Imagerie, médecine nuc
fonctionnelles
Chef de pôle : Pr Jean-Pierre Pruvo
Puche
Cadre supérieur de santé : M Daniel
wblomme - Mr Morgan Legroux
Blau
y
Cath
e
Cadres gestionnaires : Mm
étique
• Pôle Biologie-pathologie-gén
Jude
Chef de pôle : Pr Brigitte
e Rivaux
Cadre supérieur de santé : M Dominiqu
- Mme Martine Tavernier ard
Rich
e
Ann
e
Cadres gestionnaires : Mm
Mr Guillaume Huret
cologie-pharmacie
• Pôle Santé publique-pharma
Chef de pôle : Pr Jacques Caron
de désignation
Cadre supérieur de santé : en cours
Barata
e
hani
Stép
Cadre gestionnaire : Mme
3 questions
à Emilie Connan,
Cadre gestionnaire du
Pôle Neurosciences et
appareil locomoteur
Contact : Qu’est-ce qui a
changé dans votre pratique
professionnelle quotidienne
avec la mise en place de ce
nouveau pôle ?
Emilie Connan : « J’étais auparavant cadre gestionnaire pour le pôle de
; depuis la création du Pôle Neurosl’appareil locomoteur et la pharmacie
beaucoup plus en étroite collabociences Appareil locomoteur, je travaille
de ce pôle. C’est très intéressant
ration avec les deux cadres gestionnaires
activités, même si chacune de nous
car cela nous aide à connaître d’autres
conserve ses champs de compétence. »
z-vous vous organiser pour
Contact : Comment compte
ité ?
faire vivre cette nouvelle ent
concerne, l’habitude de travailler
me
qui
ce
Pour
Emilie Connan : «
pôles était déjà prise. L’inconnue se
ensemble avec mes homologues d’autres
sion de l’information dans un pôle si
situe pour l’instant au niveau de la diffu
ées. Nous devrons donc être vigilants
grand, et de l’agglomération des donn
informations, mais je pense que cela
sur le suivi et la mise en commun des
se fera pas à pas. »
ez-vous dans cette nouContact : Quels avantages voy
velle organisation ?
cela devra permettre de développer
Emilie Connan : « Je pense que
membres des pôles regroupés. »
le dialogue, l’échange et la solidarité entre
Les unités de recherche sont
désormais directement rattachées au pôle pour obtenir
une meilleure lisibilité de la
dimension recherche du pôle.
En terme de management, le
CHRU de Lille est resté sur
un principe déjà appliqué depuis plusieurs années : celui
du « trio managérial » composé du :
1. Chef de pôle
2. Cadre supérieur de santé
3. Cadre gestionnaire
La nouveauté réside dans le
fait qu’il y aura désormais
parfois plusieurs cadres gestionnaires affectés par pôle,
et donc de fait la mise en
œuvre d’un «trio élargi».
Le Chef de pôle sera par ailleurs
entouré par des chefs de pôle
adjoints, qui participeront au
management et à la démarche
de contractualisation du pôle.
Dans les pôles associant disciplines médicales et chirurgicales,
ceci permettra notamment au
représentant de chaque discipline de faire entendre sa voix,
en étant par ailleurs représenté
au niveau des instances du pôle
que sont le Conseil et le Bureau
de pôle.
Des contrats
internes adaptés
Depuis plusieurs années, le
CHRU de Lille a mis en place le
système de «contrats internes»
entre la Direction et les pôles
LE DOSSIER
17
3 questions à Arlette Rougé,
Cadre supérieur de santé du Pôle spécialités
médico-chirurgicales Huriez
Contact : Qu’est-ce qui a changé dans votre pratique
professionnelle quotidienne avec la mise en place de
ce nouveau pôle ?
Arlette Rougé : « En tant que membre du trio managérial, mon
objectif est d’être une aide à la décision pour le chef de pôle, mais surtout d’être garante au sein du pôle des bonnes conditions de travail des
personnels, et de la qualité et la sécurité des soins. Le fait de participer
à tous les projets concernant les différentes cliniques du pôle élargi donc
mes fonctions, mais n’enlève rien à ma pratique de travailler en étroite
collaboration avec les cadres supérieurs de santé et de proximité, ainsi que
le directeur de soins. »
d’activités, permettant à chacune des parties de s’engager
sur ses droits et devoirs, et aux
pôles d’être plus autonomes
dans leur gestion. Ce principe
est repris, et chaque pôle a
passé un nouveau contrat avec
la Direction. Ce contrat intègre
notamment un volet recherche
et un volet enseignement. C’est
le Chef de pôle qui signe ce
contrat, mais également le cas
échéant les Chefs de pôle adjoints pour les disciplines qui
les concernent, lorsque celles-ci
ne sont pas représentées par le
Chef de pôle. Cette collégialité
permet à chaque discipline médicale d’affirmer son identité au
sein du pôle.
Au final, cette nouvelle organisation devra permettre au
CHRU de Lille de développer
des filières de soin toujours
plus performantes, et des axes
de recherche toujours plus ambitieux, au bénéfice du patient
bien entendu.
A. Rendu
Contact : Le pôle dans lequel vous travaillez étant
hétérogène, comment comptez-vous vous organiser
pour le faire vivre ?
Arlette Rougé : « Il s’agit en effet d’un pôle médico-chirurgical, dont
la structure est en cours de finition. Nous aurons donc des responsabilités
transversales nouvelles, autour de la recherche, de l’enseignement, de la
qualité. Mais surtout nous devrons essayer de préserver l’identité et la
cohésion des équipes, si nous voulons que les personnels puissent s’investir
dans cette nouvelle organisation. Il faudra donc être vigilant à bien expliquer la politique institutionnelle, et à faire remonter les préoccupations
de terrain. »
Contact : Quel avantage voyez-vous dans cette nouvelle
structuration ?
Arlette Rougé : « Le fait qu’il soit composé de plus de personnels
et de disciplines médicales et chirurgicales nous permettra d’être force de
proposition auprès de la direction du CHRU. »
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
18
POINT
LA SCIENCE
D’ÉTAPE
AVANCE
SUR
Le Docteur Fantoni a pu présenter cet équipement innovant lors de son inauguration le 20 octobre 2010
Des équipements innovants
dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique
des cancers du rein et de la vessie
La prise en charge du cancer du rein et de la vessie s’organise aujourd’hui autour des différents acteurs du GCS
HPSM « Hôpital du Service Public du Sud de la Métropole Lilloise » : le CHRU de Lille, le Centre Oscar Lambret et le
Centre Hospitalier de Seclin. Dans ce cadre, le GCS a acquis deux équipements innovants dans la prise en charge
diagnostique et thérapeutique de ces cancers, mais aussi des calculs rénaux persistants et des malformations du
haut appareil urinaire.
Contact a rencontré le Docteur Jean-Christophe Fantoni,
du Service d’Urologie, chirurgien référent pour cette activité
exercée à la fois au CHRU de
Lille et au Centre Hospitalier
de Seclin.
Contact : Qu’apportent
ces deux nouveaux équipements dans la prise en
charge des patients ?
Dr J-C Fantoni : «l’urétéroscope laser (5 au total ont
été achetés), activité endoscopique
réalisée au Centre Hospitalier de
Seclin, permet d’accéder par les
voies naturelles à l’uretère et au
rein, de disposer d’une vision de
grande qualité pour repérer les
zones tumorales et les biopsier afin
d’établir le diagnostic. Par ce même
procédé, il est possible grâce à un
laser, de traiter les tumeurs de petites tailles du rein et de l’uretère.
Cette technique mini-invasive permet dans certains cas de préserver les
organes (là ou avant les patients
étaient traités par chirurgie ouverte
qui se traduisait par l’ablation de
tout ou partie du rein). Cet équipement permet également de traiter
les calculs rénaux persistants (pour
lesquels les autres traitements se
sont soldés par un échec) ou les
malformations du rein».
«Le processeur vidéo, installé
au bloc opératoire de l’Hôpital Huriez, permet d’améliorer le diagnostic des cancers de la
vessie et de l’urètre.
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
L’injection dans la vessie d’un produit photo-sensibilisateur (HEXVIX)
et l’utilisation d’une lumière bleue
permet de repérer, grâce au processeur vidéo, les tumeurs ou lésions.
Les urologues du CHRU de
Lille obtiennent une précision de visualisation des
tumeurs de la vessie jamais
égalée à ce jour. Ce diagnostic
précis et précoce constitue un atout
majeur dans la prise en charge
thérapeutique qui de fait est également précoce».
Contact : Quels sont les
patients bénéficiaires de
cette technique ?
Dr J-C Fantoni : «ce sont essentiellement des patients du CHRU
de Lille. Ayant un coût relativement
onéreux, cette technique est réservée en premier lieu aux patients
souffrant de tumeurs agressives ou
de tumeurs récidivantes. Pour la
partie diagnostique, les urologues
d’autres centres hospitaliers généraux non encore équipés sont
amenés également à envoyer leur
patient pour un deuxième avis».
Ces 2 équipements, inaugurés le
20 octobre dernier au Centre
Hospitalier de Seclin, s’élèvent
à un montant de 516 000 euros,
financés à hauteur de 65 % par
la Région.
S.Marchand
POINT D’ÉTAPE SUR
19
Améliorer la prise en charge médicamenteuse du patient
Circuit du médicament
De la prescription à l’administration
BSC pour « Balance ScoreCard ». C’est le nom de la démarche de pilotage de projets du CHRU de Lille lui permettant
de maintenir l’équilibre financier. Point d’étape sur l’un de ces « BSC » : celui du circuit du médicament et des dispositifs
médicaux.
Définir et de mettre en œuvre
une politique d’amélioration de
la qualité de la prise en charge
médicamenteuse du patient, et
sécuriser le circuit des produits
de santé, ce sont les objectifs du
BSC « Circuit du médicament
et dispositifs médicaux ».
Pour cela, des groupes pluridisciplinaires travaillent sur les
thèmes de la qualité et la préparation de la certification, le
schéma architectural du circuit,
les locaux de la pharmacie, ou
encore l’informatisation du circuit et son schéma logistique.
En 2010, les travaux de ces
professionnels se sont orientés
vers la préparation de la visite
de certification du CHRU par la
Haute Autorité de Santé. C’est
dans ce cadre qu’une politique
d’amélioration de la qualité de
la prise en charge médicamenteuse du patient a été décidée
en juin 2010.
Un site Intranet
pour les produits
de santé
Parmi les réalisations récentes
des professionnels travaillant
sur le circuit du médicament, on
peut noter la création en cours
de THERAPEUTICA, le site intranet des produits de santé.
C’est un site d’information à
vocation transversale, destiné
à tous les acteurs de santé. Il
permet d’assurer l’accessibilité
immédiate pour tous les documents que les professionnels
souhaitent mettre en support
du soin. Des webmasters, praticiens, soignants et pharmaciens
ont été formés pour assurer la
cohérence et la pertinence des
informations et effectuent la mise
en ligne des documents.
Les utilisateurs de ce nouveau
site peuvent y trouver des outils d’aide à la prescription, des
informations sur les médicaments et dispositifs médicaux,
sur les vigilances (pharmacovigilance, matériovigilance, plans
blancs etc…), sur l’éducation
thérapeutique, ou encore sur
l’organisation et le fonctionnement du circuit du médicament
au sein du CHRU.
Une réorganisation des armoires
à pharmacie
Entamée en Septembre 2010,
la réorganisation des armoires
à pharmacie devra permettre
d’améliorer la gestion des médicaments dans les services de soin.
Il s’agit de réaliser la cartographie
des armoires à pharmacie, d’établir entre le responsable médical
et le pharmacien une dotation
des médicaments pour chaque
service, et enfin de réorganiser
chaque armoire selon les principes suivants :
• Etiquetage conforme à la réglementation,
• Rangement en conformité avec
les références validées dans la
dotation,
• Adaptation de l’armoire au
stockage de blisters (au lieu
des boites),
• Tri des périmés pour destruction,
• Retour à la pharmacie centrale pour défacturation des
références ne faisant pas partie de la dotation et non utiles
au service.
Cette action devrait être finalisée avant la visite des experts de la Haute Autorité de
Santé pour la certification en
avril 2011. Afin de la mettre
en œuvre dans les meilleures
conditions, la participation de
toutes les équipes concernées
sera indispensable.
B. Nelken - P. Odou A. Rendu
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
20
çA
LA SCIENCE
SE PASSE ICI
AVANCE
Les bienfaits de l’activité physique sont reconnus chez les personnes atteintes de muciviscidose
Sport et mucoviscidose
Une qualité de vie nettement améliorée !
Mettre en place une salle de sport totalement équipée pour des patients souffrant de mucoviscidose : un projet qui
vient de voir le jour, soutenu par des acteurs professionnels de l’hôpital Calmette et financé par l’association Agir,
Informer contre la Mucoviscidose. Car en effet, les bienfaits reconnus de l’activité physique dans cette maladie sont
nombreux ! Explication.
Le centre de mucoviscidose de
l’hôpital Calmette est un des 4
CRCM (Centre de Ressources
et de Compétences de la Mucoviscidose) de la région Nord-Pasde-Calais. C’est dans l’objectif de
proposer aux patients la meilleure
prise en charge possible, que
l’équipe de ce centre a souhaité
mettre en place un programme
d’activités physiques.
Depuis près de deux ans, un
professionnel en Activités Physiques Adaptées (APA) incite les
patients à pratiquer une activité
sportive, et propose des séances
de réentraînement à l’effort au
domicile pour les patients les plus
sévèrement atteints. Cependant,
cette prise en charge à domicile
connaissait des limites, que la
création d’une salle de sport au
sein du CRCM vient désormais
combler, avec la proximité de
l’équipe de soins et la diversité
du matériel à disposition.
Cette nouvelle salle de sport
est en effet équipée de trampolines, de tapis de course, d’ergo
cycle elliptique, de logiciel ludique interactif…
Redonner le
souffle à ceux qui
en ont moins.
Car en effet, en terme de santé
publique, il est reconnu que la
pratique d’activités physiques
est associée de façon favorable à
l’état de santé, de par son action
sur la fonction cardio-respiratoire. L’évolution de la maladie
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
entraîne une diminution des
capacités cardio-respiratoires et
l’installation progressive d’une
sédentarité handicapante dans
la vie quotidienne. La prise en
charge de l’activité physique ralentit ce processus et permet
aux patients de continuer les
activités de la vie courante indispensables au maintien de leur
qualité de vie.
La mobilisation des
bénévoles
C’est grâce à la mobilisation de
l’association Agir et Informer
contre la Mucoviscidose, que ce
projet a pu voir le jour. Cette
association régionale créée en
2001 pour l’amélioration de la
qualité de vie des malades et de
leur famille, a financé le matériel
constituant cette salle de sport.
Une autonomie
retrouvée
Cette salle de sport est un lieu
qui permet aux patients les
plus sévèrement atteints de reprendre une activité physique
dans le cadre rassurant qu’offre
la proximité de l’équipe de soin
et ainsi de se réapproprier leur
corps avant d’envisager une pratique en autonomie.
S. Woestyn
Du changement
pour le Centre
Abel Caumartin
D’importants travaux d’extension ont été entrepris au
Centre de soins dentaires Abel Caumartin, afin d’étoffer
l’offre de soins pour les habitants du Nord-Pas-de-Calais.
Contact a voulu en savoir plus.
21
Les étudiants se penchent sur des questions
de santé publique
Le 25 novembre 2010, les étudiants de l’Institut de Formation en Soins
Infirmiers ont présenté leurs travaux autour de projets en santé publique, sous la forme de stands au sein de l’Institut Gernez Rieux. Les
thèmes choisis par les étudiants étaient aussi variés que pertinents :
alcool et grossesse, le jeu du foulard chez les enfants, les accidents de
la vie courante, les dangers des jeux virtuels… et bien d’autres !
Connaissez-vous le Centre de soins dentaire Abel Caumartin ? C’est
une structure de soins faisant partie du CHRU, qui a la particularité
d’occuper des locaux rattachés à la faculté de chirurgie dentaire (Université de Lille 2). Il fait partie du pôle des spécialités médico-chirurgicales (Huriez-Salengro-Caumartin, responsable Pr Vaneecloo), et est
placé sous la responsabilité du Pr Jean-Claude Libersa.
Du nouveau …
Depuis la rentrée 2010, une extension de l’aile est du Centre Abel
Caumartin a permis d’ouvrir deux nouvelles salles cliniques. Selon les
demi-journées, ces salles sont affectées à la réhabilitation prothétique
(prothèse dentaire, couronnes, bridges…) ou à l’orthopédie dentofaciale. Autre nouveauté cette année, une salle de soins sera exclusivement consacrée aux soins sous sédation consciente (destinés aux
enfants ou adultes présentant un handicap).
Au total, ce sont vingt fauteuils supplémentaires qui viennent étoffer
l’offre de soins destinée au public de la région.
Remédier au problème
de la démographie médicale
dans la région.
La région Nord-Pas-de-Calais détient de mauvais chiffres concernant le
nombre de praticiens en odontologie installés par rapport au nombre
d’habitants. Au niveau régional, il y a 1 chirurgien dentiste pour 2 130
habitants, alors que la moyenne nationale est de 1 pour 1 440 habitants.
Afin de renforcer les effectifs de praticiens spécialisés dans les soins dentaires, le numerus clausus a été relevé, passant de 70 étudiants autorisés
à passer ce diplôme en 2005, à 108 en 2010, dont 16 étudiants issus de
la Faculté de Médecine de Rouen.
Remplir sa mission d’enseignement et de recherche d’une part, et sa
contribution à la santé publique d’autre part, tels sont les objectifs du
centre Abel Caumartin depuis sa création.
Si vous n’allez pas au CGOS,
le CGOS vient à vous !
En Octobre dernier, le CGOS a organisé une campagne d’information
au CHRU de Lille, en mettant en place des stands dans ses différents
hôpitaux. Des membres de la délégation régionale du CGOS et des
correspondants CHRU y étaient présents pour répondre aux questions
des personnels sur les prestations et actions du CGOS, et plus particulièrement sur la possibilité d’acquisition de Chèques Emploi Service
Universels (CESU), une nouveauté 2010, ou encore sur les aides remboursables du Fond social au logement. Un moment riche en échanges.
L. Missiaen
fres :
tin en chif
r
a
m
u
a
C
l
Abe
Le Centre
et 8 internes
praticiens : 61
Nombre de
udiants : 290
Nombre d’ét
en 2009 :
consultations
Nombre de
0
près de 50 00
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
22
çA
LA SCIENCE
SE PASSE ICI
AVANCE
L’humoriste Michel Boujenah a accepté de témoigner en tant que victime d’une intoxication au monoxyde de carbone
Monoxyde de carbone :
« Cela peut arriver à tout le monde »
Le 18 février 2009, trois adultes et deux enfants arrivent dans la maison de campagne familiale. Il fait froid et l’un d’eux
décide de mettre la chaudière « à fond » pour vite réchauffer la grande maison vide. Quelques heures après, les nausées
et maux de tête sont les premières alertes !
L’humoriste Michel Boujenah faisait partie des intoxiqués. Un an après Contact a pu recueillir son témoignage lors de la
Conférence de Presse annuelle de L’Agence Régionale de Santé Nord - Pas-de-Calais
La conférence de Presse, qui
s’est déroulée dans les nouveaux locaux de l’Agence
Régionale de Santé (ARS),
marque le début de la période
de chauffe due à la baisse des
températures, et vise à faire
connaître les aspects régionaux
de l’intoxication au monoxyde
de carbone. Le Directeur Général de l’ARS , Daniel Lenoir,
et plusieurs intervenants du
système de surveillance, dont le
Centre antipoison du CHRU de
Lille, ont pu présenter le bilan de
l’année précédente, en présence
d’un témoin privilégié : l’humoriste Michel Boujenah.
Un vrai cas d’école
Michel Boujenah a expliqué très
simplement les circonstances
de cette intoxication collective :
« Chaque fois que nous venions
dans cette maison, nous avions mal
à la tête ! Comme d’habitude nous
avions mis la chaudière à fond, je
suis frileux. Cette nuit-là une amie
s’est plainte de malaise. Le matin,
vers 9h j’appelle Gaz de France
pour voir si une fuite de gaz pouvait être en cause. ».
L’interlocuteur identifie les symptômes : des nausées, des vertiges
et envoie immédiatement les secours. Gendarmerie, SAMU et
Pompiers arrivent rapidement
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
sur les lieux, mais l’humoriste les
rassure : «Non non, personne n’est
malade ici !». Une mesure du monoxyde de carbone expiré révèlera pourtant un taux important :
« arrêtez de plaisanter M. Boujenah,
vous êtes sérieusement intoxiqué ! »
lui dira un pompier.Tout le groupe
se retrouve à l’hôpital de Nice
pour une séance de caisson hyperbare. Les deux enfants restent
avec les adultes, ainsi les adultes
seraient moins stressés !
Un humoriste
désormais
sensibilisé
Très sensibilisé au danger qu’ont
encouru ses enfants, Michel
Boujenah a fait placer dans toute
la maison des détecteurs de monoxyde de carbone.
Désormais, il aère bien la maison,
fait entretenir, «sérieusement cette
fois», la chaudière et ramoner les
évacuations au moins une fois
par an. De bons conseils à suivre !
A. Deconynck
çA SE PASSE ICI
23
Maternité
et handicap
Ou comment
faciliter
la vie des jeunes
mamans
en fauteuil roulant
« Accessibilité pour tous », voilà
ce que prévoit la loi de 1975.
C’est donc pour répondre aux
engagements pris en matière
d’accessibilité lors de l’ouverture
de l’hôpital Jeanne de Flandre en
1997, que des aménagements ont
été faits dans une des chambres
de maternité, afin de permettre
aux jeunes maman handicapées
de profiter pleinement de leur
nouveau bonheur.
L’Equipe Mobile de Rééducation-Réadaptation-Orientation
et le groupe « Transversalité
Handicap » ont ainsi œuvré
pour améliorer l’accessibilité
des chambres pour les jeunes
mamans en fauteuil roulant.
Faciliter la vie des
jeunes mamans
handicapées
Une nouvelle chambre de maternité entièrement adaptée aux jeunes
mamans handicapées
Le service d’Obstétrique du CHRU
de Lille comprend 70 chambres à
1 lit et trois chambres à 2 lits destinées à accueillir les 5 000 bébés
nés sur place tous les ans et leurs
mamans. Parmi elles, une dizaine
sont handicapées et parfois en
fauteuil roulant. Afin de faciliter les gestes de soins les plus
simples et favoriser la mise en
place du lien mère-enfant dès la
naissance, il a donc été choisi de
leur réserver une des chambres
les plus spacieuses et d’y effectuer tous les aménagements
utiles. Ainsi, la salle de bain a été
modifiée pour permettre l’accès et la mobilité d’un fauteuil
roulant sans obstacle, le lavabo
et le miroir ont été installés à
hauteur optimale pour une personne en fauteuil et des barres
d’appui aident aux différents
transferts. Les mamans et leurs
bébés profitent désormais d’un
plan à langer à hauteur réglable
électriquement, muni d’une
baignoire-bébé et d’une robinetterie adaptées. Les armoires
de rangement ont été spécialement étudiées pour être directement accessibles et faciles à
ouvrir. L’ensemble de ces aménagements, indispensables pour
une jeune maman handicapée,
ne gêne en rien l’utilisation par
une personne valide.
Un accueil adapté
Confrontée à la prise en charge
de pathologies complexes, la
maternité Jeanne de Flandre se
devait de proposer un accueil
adapté aux « mamans à mobilité réduite ». C’est désormais
chose faite, et pour le plus grand
plaisir des bébés !
E. Danna
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
24
INITIATIVE
L’unité d’hospitalisation d’ophtalmologie a laissé place à une unité ambulatoire et de consultation
Le CHRU postule à l’obtention du label «Ami des Bébés»
Le CHRU souhaite devenir
« Ami des bébés »
Le label « Initiative Hôpital Ami des bébés » (IHAB) est une démarche de qualité pour l’accueil du nouveau-né et de sa
famille. Contact vous en dit plus, avec le Dr Thameur Rakza, praticien en pédiatrie au sein de la maternité.
Contact : Qu’est-ce le label IHAB ?
Dr Thameur Rakza : «Cette
initiative soutenue par l’OMS et
l’UNICEF s’adresse aux hôpitaux désireux de développer une démarche
de qualité pour des soins centrés
sur le nouveau-né et sa famille. La
démarche IHAB favorise une approche physiologique de la naissance
et une compréhension des besoins
individuels des parents et de leurs
nouveau-nés. L’allaitement maternel
fait partie intégrante de cette approche physiologique, ce qui implique
d’offrir aux mères un accompagnement éclairé et compétent de cet
allaitement. Néanmoins, l’attitude
de « bien-traitance » que soutient le
label doit s’adresser à tous les bébés,
allaités ou non. Enfin la démarche
IHAB doit se faire dans le respect de
la sécurité pour les patientes et leurs
bébés. L’objectif vise à harmoniser
des pratiques d’accueil et de soutien
de la mère et de l’enfant ainsi qu’un
meilleur accompagnement de l’allaitement maternel».
Contact : Quelles sont les
modalités pour obtenir ce
label ?
Dr Thameur Rakza : «L’hôpital Jeanne de Flandre, l’une des
plus grandes maternités de France,
s’est engagée récemment dans la
démarche d’obtention de ce label
international. Ce projet comporte
diverses étapes de mise en œuvre :
> Déclaration d’intention en Septembre
> Constitution d’un comité de pilotage
> Constitution de groupes de travail de tous grades confondus
> Période d’autoévaluation de 3 mois
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
> Evaluation par des experts
Un chantier de 2 à 3 ans est nécessaire pour répondre au cahier
des charges».
Contact : Que représente
le label IHAB ?
Dr Thameur Rakza : « L’IHAB
n’est pas la mise en place d’un protocole, mais la réalisation d’un projet
d’équipe. L’adhésion à cette initiative
demande la formation et l’investissement de tout le personnel, tous
grades confondus, ainsi qu’une réflexion commune approfondie sur
les comportements, les attitudes, et
les objectifs des soins.
C’est un outil extraordinaire capable
de fédérer un hôpital vers un projet médical et humain. Les équipes
soignantes s’épanouissent dans la
maîtrise de leur pratique professionnelle, les parents sont plus confiants
en leurs capacités à bien prendre en
charge leur enfant. L’IHAB est une
démarche volontaire qui s’intègre
dans un programme d’amélioration
continue de la qualité, en phase
avec la démarche de certification
des hôpitaux. Pour les équipes de
la maternité Jeanne de Flandre, la
remise de ce prestigieux label sera
la reconnaissance de leur travail et
de leurs efforts. Pour le bébé et les
parents, ce sera la sérénité avec
une meilleure adaptation néonatale
et un meilleur lien mère enfant. Ces
bénéfices significatifs pour la santé
des enfants et des mères ont par
ailleurs un impact important pour
la société. »
Propos recueillis par
S. Woestyn
INITIATIVE
25
Les «midis philosophiques» permettent aux professionnels de santé de rencontrer des philosophes
Le midi…
c’est philosophie !
plus larges, de contribuer à la
formation de l’esprit public et
civique européen et de promouvoir la lecture de livres
philosophique et de sciences
humaines.Vaste programme !
Le 9 septembre dernier,
l’hôpital Huriez a accueilli
Pierre-Henri Castel pour
une rencontre autour
de son ouvrage L’Esprit
Réflexion
et débats
malade : cerveau, folies,
individus, publié aux éditions d’Ithaque en 2010.
Un rencontre organisée
dans le cadre des « Midis
philosophiques ».
Eclairage.
Pierre-Henri Castel,
psychanalyste et directeur de
recherches au CNRS
Depuis le début de l’année 2010,
les « midis philosophiques », initiés par la médiathèque de la
cité, Cité Philo et l’université de
Droit et Santé Lille 2, proposent
de rendre la réflexion philosophique accessible à des publics
Cette collaboration nouvelle
marque ainsi la volonté de réintroduire les sciences humaines
au cœur de l’hôpital, en proposant des temps de réflexion
et de débat sur des thèmes
tels que la décision médicale,
l’invisibilité sociale ou encore
les questions identitaires liés
à une greffe d’organe. Pour la
quatrième édition des midis philosophiques, l’hôpital Huriez recevait donc Pierre-Henri Castel,
psychanalyste et directeur de
recherches au CNRS, dont les
travaux portent essentiellement
sur les questions de philosophie
morale et d’anthropologie sociale.
Son ouvrage L’Esprit malade apporte un autre regard, plus social
que médical, sur les grandes pathologies mentales.
«Elaboré dans un contexte précis
et pressant, mais conçu pour intéresser un public beaucoup plus
large que celui des spécialistes de
la psychiatrie (…), ce livre n’hésite
pas à prendre à rebrousse-poil les
grandes tendances qui dominent les
recherches1».
M. Dard
1
Extrait de L’Esprit malade,
Pierre -Henri Castel, p 8.
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
26
CULTURE
ET
MÉMOIRE
LA SCIENCE
AVANCE
L’hôpital Eugénie fut rebaptisé hôpital de la Charité en 1870
De l’Hôpital Sainte Eugénie
à la Clinique de la Charité
1866 à 2010
Il était une fois la Clinique de la Charité… Contact revient sur plusieurs siècles d’histoire.
En 1858, la ville de Lille, les villages de Moulin, Esquermes, Wazemmes et Fives, et voient leur
population fortement augmenter. Devant l’état sanitaire préoccupant de cette population, il
fut décidé de construire au bord
des nouvelles fortifications le
long du boulevard Montebello
dans le quartier de Wazemmes,
un nouvel hôpital. Il prit le nom
d’Hôpital Eugénie, en l’honneur
de l’épouse de l’Empereur Napoléon III. Après la défaite de
1870, il fut rebaptisé Hôpital
de la Charité, en référence aux
valeurs hospitalières. Suite aux
découvertes de Louis Pasteur,
cet hôpital sera construit selon les nouveaux principes de
l’hygiénisme. C’est à l’architecte
Auguste Mourcou que reviendra
le privilège d’édifier ce véritable
Palais de la Santé dans l’esprit des
innovations techniques et scientifiques issues des grandes expositions universelles de 18891900. Cet hôpital de 400 lits va
accueillir entre autres la première
maternité lilloise mais il aura surtout l’originalité d’être « mixte ».
L’aile droite sera confiée à la Faculté catholique, l’aile gauche aux
Hospices Civils de Lille.
Une
opportunité : De
la salle des malades
à la salle de classe
A partir de 1991, l’Hôpital de
la Charité cessa progressivement son activité et fut vendu
au Conseil Régional en charge
des lycées dans le Nord-Pasde-Calais pour devenir le Lycée
Européen Montebello. Dans son
environnement proche, il restait
une ancienne maison de santé qui
fut aussi la maternité du Pavillon
Victor Olivier (qui fut rattaché
à l’Hôpital Jeanne de Flandre en
1995), la blanchisserie du CHRU
ainsi que l’ancien Pavillon de
cure pour tuberculeux jouxtant
l’ancienne chapelle mortuaire de
l’hôpital.
Du Pavillon de
cure à l’Hôpital
Calmette
En 1921, dans les jardins de l’Hôpital de la Charité, on décida de
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
construire un Pavillon de cure
où seuls les tuberculeux curables
sont acceptés, véritable maquette
du futur sanatorium de l’Hôpital Calmette dont le projet de
construction avait été décidé
dès 1929. Suite à la loi du 15 avril
1954 qui institue des secteurs de
rééducation des éthyliques, ce pavillon sera voué à l’addictologie lié
à l’alcool.
Un petit air de
la Clinique de la
Charité à l’Hôpital
Calmette
Pour répondre à une demande
de plus en plus importante,
le CHRU de Lille décide de
mettre en place un service
d’addictologie où sont pris en
charge l’alcool, la drogue, le
tabac, les troubles du comportement alimentaire et plus récemment le dopage. En 1985,
on crée les Unités de Soins
Ambulatoires. Des consultations, une permanence d’accueil
et d’hospitalisation sont mis en
place. Ce service d’addictologie
sera le premier créé en France.
Il sera appelé la Clinique de la
Charité en souvenir de l’ancien
hôpital. Il est formé en partie
de l’ancien pavillon de cure, de
l’ancien service funéraire de
l’hôpital et d’un nouveau bâtiment d’accueil.
Après le déménagement du
Service de Néphrologie de
l’Hôpital Calmette sur l’Hôpital
Huriez, il fut décidé de transférer la Clinique de la Charité
dans ces locaux vacants, l’hospitalisation serait alors plus adaptée
aux normes d’accueil des patients.
La Clinique de la Charité rejoint
le «vaisseau mère» continuant
ainsi le regroupement des services hospitaliers au sein du campus hospitalo-universitaire.
P. Kemp
ASTUCE DE L’ INVITÉ
27
Il n’est pas nécessaire d’agiter sa carte devant le lecteur : un simple contact suffit !
Carte d’établissement
Les bonnes pratiques
Depuis 2009, chaque professionnel du CHRU s’est vu délivrer une carte d’établissement personnelle. Cette carte
vous permet d’accéder à votre poste informatique, aux parkings réservés aux personnels, et aux restaurants du personnel. Contact a rencontré pour vous Ramon Diaz, Délégué à la sécurité, pour faire le point sur les bonnes pratiques
Ramon Diaz, Délégué à la sécurité
d’utilisation de votre carte.
Contact : Pourquoi
estimez-vous nécessaire
de refaire un point sur
les bonnes pratiques
d’utilisation de la carte
d’établissement ?
Ramon Diaz : « Au fur et à
mesure du déploiement et de l’utilisation des cartes d’établissement
par les personnels, nous avons remarqué que celles-ci n’étaient pas
toujours utilisées dans des conditions optimales de sécurité. Par
exemple, de nombreux personnels
ont tendance à prêter leur carte
à leurs collègues, à la laisser sur
leur poste informatique quand ils
s’absentent etc… »
Ramon Diaz : « Tout d’abord
qu’il ne sert à rien d’agiter sa
carte devant la borne d’accès au
Contact : Pourquoi ne
faut-il pas faire cela ?
Ramon Diaz : « La carte
d’établissement est personnelle,
elle permet d’identifier ou d’authentifier l’identité du porteur
quelle que soit son utilisation.
Elle ne peut donc être prêtée à
un tiers, ni être laissée sur l’ordinateur en l’absence de son propriétaire, au risque que quelqu’un
puisse accéder à des données
informatiques confidentielles, ou
tout simplement la voler. »
Vous changez
de service, qui
prévenir ?
Contact : Vous êtes plus
particulièrement en
charge de l’utilisation
de cette carte pour les
parkings réservés aux
personnels. Que souhaitez-vous rappeler ?
Vous n’avez aucune démarche à faire pour mettre
à jour votre carte d’établissement si vous changez d’affectation au sein du CHRU.
Cela sera fait automatiquement par le Point d’Accueil
et de Gestion des Ressources
Humaines (PAGRH) de votre
nouveau service d’affectation.
parking, un simple contact entre le
logo et la puce électronique suffit.
Ensuite, l’interphone relié au PC
sécurité ne doit être utilisé qu’en
cas d’urgence, et en aucun cas en
cas d’oubli de la carte d’établissement. Enfin, lorsqu’un patient s’est
trompé de parking, mieux vaut
l’orienter vers le parking visiteur le
plus proche, plutôt que de lui ouvrir avec sa carte. Il risque en effet
d’avoir des difficultés à ressortir
d’un parking sur lequel il n’avait
pas le droit d’entrer. »
Propos recueillis par
A. Rendu
Plus d’informations sur le site
Intranet,
http://intrachru/intranet-gapi/
DSIH/CNIL/CPS/index.html
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011
24 SCIENCE
HEURES AVEC
LA
AVANCE
Actif… ou hyperactif ?
« Mon enfant ne tient pas en place ! » ; « Il n’est jamais
fatigué ! » ; « Je n’en peux plus ! ». Un enfant qui a besoin de se dépenser, et un enfant diagnostiqué comme
« hyperactif », sont deux choses bien différentes, sur
lesquelles le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHRU
et auteur de nombreux ouvrages de référence sur le
sujet, revient sur cette question pour Contact.
Pr Pierre Delion, pédopsychiatre Lille
28
Contact : « Qu’est-ce que
l’hyperactivité ? »
Pr Pierre Delion : « Ce que
l’on nomme «hyperactivité», ou plus
fréquemment «instabilité psychomotrice» est une pathologie psychologique à l’origine de troubles de
l’attention, mais aussi d’impulsivité,
voire d’agressivité. L’hyperactivité se
mesure grâce à l’observation d’un
praticien spécialisé. Elle est souvent
la démonstration d’une dépression.
A l’inverse de l’adulte qui aura tendance à se replier en situation de
dépression, l’enfant aura tendance
mettre en place un mécanisme de
défense qui consiste à bouger pour
essayer de se réveiller : c’est l’hyperactivité. »
Enfant actif et enfant hyperactif sont deux choses différentes
Contact : « Quelles peuvent être les sources de
ces dépressions ? »
Pr Pierre Delion : « Les
sources peuvent être multiples, liées
à l’environnement familial, mais également à l’environnement scolaire. Le
phénomène des «boucs émissaire»
à l’école peut notamment être aggravant. En tout cas celui-ci me
paraît très préoccupant, car en augmentation (10 % des enfants d’une
même classe d’âge sont considérés
comme des «boucs émissaire» dans
leur école), et de nature à causer
chez les enfants qui en sont victimes
de graves dépression, pouvant aller
jusqu’au suicide. »
Contact : « Quel pourcentage d’enfants est touché
par l’hyperactivité ?»
Pr Pierre Delion : « Seulement
0,5 % des enfants d’une même
classe d’âge rencontre un problème
réel d’instabilité psychomotrice. La
plupart du temps les enfants dont
les parents se demandent s’ils sont
hyperactifs, sont juste actifs, tout simplement. Il me semble que notre société contemporaine devient de plus
en plus intolérante au mouvement
incessant, et voudrait que le calme
règne dans sa maison. Et que dire
des Etats-Unis, où 5 % des enfants
d’une même classe d’âge sont sous
traitement médicamenteux pour hyperactivité ! Les enfants ont besoin
d’être actifs, cela ne signifie pas pour
autant qu’ils sont hyperactifs. »
Contact : « Que faire pour
dépister et prendre en
charge l’hyperactivité ?
Pr Pierre Delion : «Je crois
beaucoup en la formation des professionnels de la petite enfance, des
pédiatres et médecins généralistes,
qui sont en première ligne pour dépister ce type de problème. C’est ce
que nous essayons de développer.
Quant à la prise en charge de ces
enfants, elle est basée sur le principe
du «costume sur mesure».
Propos recueillis par
A. Rendu

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