science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
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EDITORIAL 3 les VŒUX DE MARTINE AUBRY Au nom des membres du Conseil de Surveillance, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2011. Que cette nouvelle année vous soit agréable et heureuse. Je profite de ce cette occasion pour vous remercier, chacune et chacun d’entre-vous, de votre détermination et votre mobilisation à faire du CHRU de Lille un pôle d’excellence dans les soins, le recours, la recherche et la formation. L’année écoulée aura permis de concrétiser des projets importants pour notre hôpital. En effet, 2010 a été marquée par de nombreux évènements qui témoignent de la vitalité du CHRU de Lille : la mise en place de 2 IRM, l’une dédiée aux urgences, l’autre à la recherche ; l’installation d’un appareil de radiographique exceptionnel en pédiatrie ; la signature de coopérations importantes, notamment avec les centres Hospitaliers de Lens et d’Armentières. Le CHRU de Lille a investi plus de 45 millions d’euros durant les douze derniers mois. 2010 aura également permis le lancement de l’élaboration d’un nouveau Projet d’Etablissement 2011-2015, qui définit pour les 5 ans à venir les orientations stratégiques du CHRU de Lille. C’est un document très important pour l’hôpital et je sais que vous êtes nombreuses et nombreux à y contribuer. Il a vocation à être décliné concrètement à l’échelle des 15 nouveaux pôles hospitalo-universitaires qui ont été structurés en 2010 afin de répondre aux enjeux de lisibilité nationale et internationale des missions qui distinguent le CHRU de Lille : le soin de recours et innovant, l’enseignement et la recherche. Enfin, 2010 aura été point de départ de l’opération de modernisation du sud du campus hospitalo-universitaire. Après avoir modernisé la partie nord du campus, avec notamment l’hôpital Huriez, c’est au sud de faire l’objet de travaux qui visent à la fois à reconfigurer l’accès aux urgences, et à créer un bâtiment dédié à la réanimation et à la surveillance continue et un bâtiment dédié aux pathologies cardiovasculaires et pulmonaires. A terme, cette modernisation offrira un campus de très haute qualité d’accueil et une prise en charge organisée au plus près des patients. 2011 s’annonce comme une année stimulante pour le CHRU avec notamment la mise en place du projet de l’Institut de Médecine Personnalisée en coopération avec l’Institut Pasteur de Lille, l’Université Lille 2, la Faculté de Médecine, l’Université Nord de France et le pôle compétitivité nutrition, santé, et la poursuite de la structuration des coopérations hospitalières publiques. Le CHRU de Lille reste le recours à des soins hautement spécialisés pour une région de plus de 4 millions d’habitants. Il s’inscrit en complémentarité des acteurs santé de la région. En cette fin d’année, je souhaiterais également rendre hommage à Didier Delmotte, Directeur Général du CHRU de Lille depuis 1997. Quittant ses fonctions en décembre, Didier Delmotte aura incarné les valeurs profondes du service public et fait du CHRU de Lille un hôpital de référence, d’excellence et innovant, reconnu dans la France entière. Je remercie et félicite très sincèrement Didier Delmotte. Ses qualités humaines et professionnelles ont profondément marqué le CHRU de Lille. Je vous renouvelle mes meilleurs vœux de bonheur et de prospérité pour cette année 2011. Martine Aubry Présidente du Conseil de Surveillance du CHRU de Lille Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 4 LA SCIENCE AVANCE INNOVATION THÉRAPEUTIQUE POUR LES PATIENTS ÉPILEPTIQUES Les patients du CHRU de Lille peuvent désormais bénéficier de cette technique innovante Une enfant réalise un test psychologique au centre de référence de la neuropédiatrie Un nouveau-né au centre de la hernie de coupole diaphragmatique La Stéréo-ElectroEncéphaloGraphie est une technique permettant d’identifier les zones du cerveau en cause dans certains cas d’épilepsie résistante au traitement médical, en vue d’un éventuel traitement chirurgical. Cette technique lourde est désormais proposée aux patients du CHRU de Lille. Le Dr Szurhaj Maître de conférence des universités - Praticien Hospitalier à l’hôpital R.Salengro, répond aux questions de Contact sur la mise en place de cette technique complexe. Contact : «En quoi consiste cette technique et quelles sont les formes d’épilepsie dont vous vous occupez?» Dr Szurhaj : «Dans l’unité de prise en charge des épilepsies, nous accueillons des patients présentant une épilepsie sévère, continuant à faire des crises malgré les traitements médicamenteux. Pour certains cas, nous pouvons proposer une intervention chirurgicale, qui vise à retirer la région du cerveau responsable des crises. Cela nécessite que nous puissions repérer précisément cette zone et que cette zone puisse être re- tirée par le neurochirurgien, sans risque important. Pour bien délimiter cette zone, nous avons parfois besoin d’implanter des électrodes à l’intérieur même du cerveau, et d’enregistrer les crises d’épilepsie que présente le patient. C’est en cela que consiste cette technique de Stéréo-Electro-Encéphalographie (ou SEEG). Le patient est ensuite hospitalisé dans l’unité d’épileptologie une dizaine de jours, pendant lesquels il est relié à une machine d’enregistrement de l’électroencéphalogramme, et où il est filmé. Nous pouvons aussi essayer de reproduire les crises du patient en stimulant les zones du cerveau que nous EN SAVOIR PLUS suspectons comme étant à Dr William Szurhaj > 03 20 44 69 93 l’origine des crises». Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 Contact : «Combien de CHU dispose de cette technique ?» Dr Szurhaj : « En France, une dizaine de CHU dispose de cette technique. Jusqu’à cette année, nous devions adresser nos patients dans d’autres centres, notamment à Paris, Lyon ou Marseille, avec des délais d’attente atteignant parfois 2 ans. Il était important pour nous de prendre en charge ici nos patients. Depuis un an, nous avons effectué une dizaine d’implantations et nous espérons en faire une quinzaine l’année prochaine. Pour l’instant, 3 patients ont déjà été opérés et il y en aura 3 autres prochainement. Même si le délai est trop court pour juger du résultat final, ces 3 patients ne font plus de crise pour l’instant. » Contact : «Quelle collaboration entre services?» Dr Szurhaj : « Il s’agit d’une technique de pointe dont la mise en place a été longue et a nécessité la collaboration de plusieurs équipes : l’équipe neurochirurgicale du Pr Blond, avec le Dr Reyns qui réalise les implantations et les interventions, l’équipe de neuroradiologie du Pr Pruvo et du Pr Leclerc, et notre équipe de neurophysiologie avec le Pr Derambure, mais aussi toute l’équipe infirmière qui a du s’adapter a ce projet pour réaliser une surveillance 24h/24 des patients». A. Deconynck 5 Le laser au service des bébés Belle finale pour l’équipe de foot CGOS du CHRU Coup de chapeau aux finalistes de l’équipe de Football CGOS du CHRU de Lille, qualifiée pour la finale du championnat inter-hospitalier CGOS qui s’est tenue le jeudi 16 septembre 2010 à St Omer. L’équipe lilloise s’est inclinée 3 à 2 face à celle du CH d’Amiens. Le match fût équilibré avec une belle prestation des deux équipes. Une finale perdue, certes, mais face à une équipe de très bon niveau. Quelques rares centres de compétences sur le territoire français pratiquent le traitement laser par foetoscopie, une thérapie nouvelle et révolutionnaire, de haute technicité, qui consiste à utiliser le laser par foetoscopie afin de soigner le syndrome transfuseur/transfusé dans la cadre de grossesse avec de vrais jumeaux. Contact a rencontré les professionnels spécialisés dans cette nouvelle discipline. La science ne cesse de surprendre et de fasciner. Grâce au laser, il est désormais possible de coaguler des vaisseaux sanguins placentaires dans le ventre même de la mère (in utero). Remédier au syndrome « transfuseur-transfusé » Cette opération intervient lorsque des jumeaux se développent dans deux poches différentes mais avec un seul placenta (on parle de vrais jumeaux) et qu’un déséquilibre intervient dans les échanges sanguins entre les deux foetus. Dans le placenta des vaisseaux communiquent entre les deux bébés, et par ces vaisseaux l’un des bébés transfuse le second, ce phénomène induit un apport de sang trop important pour l’enfant transfusé. On appelle cette pathologie le syndrome « transfuseur/transfusé ». C’est seulement dans 15 à 30 % des cas qu’un déséquilibre circulatoire s’installe entre les deux jumeaux mais cette pathologie s’accompagne d’une mortalité importante en l’absence de traitement. Une intervention sans douleur Réalisée sous anesthésie locale ou sous péridurale, cette opération, sans douleur, se pratique par l’introduction d’une fibre laser dans un foetoscope très fin dans le ventre de la patiente. C’est le meilleur traitement existant, en effet, la coagulation des vaisseaux concernés augmente les chances de survie des 2 bébés de façon significative. Grâce au Pr Véronique Debarge et au Dr Pascal Vaast, formés à Bruxelles, l’hôpital Jeanne de Flandre peut s’inscrire parmi les rares centre de compétences en France pouvant pratiquer ces interventions. Auparavant, les patientes étaient orientées vers Paris ou Bruxelles. Depuis Janvier 2009, 12 patientes ont pu en bénéficier dans notre région. Un espoir pour de nombreuses autres futures mamans de vrais jumeaux. Trophée pour la recherche sur le diabète Le laboratoire de Thérapie cellulaire du diabète (INSERM / CHRU / Université Lille2) dirigée par le Pr François Pattou s’est vu décerner le Trophée INPI de l’innovation 2010 pour ses travaux sur la greffe de cellules pancréatiques chez des patients diabétiques. Félicitations ! Un prix pour la prise en charge des enfants en insuffisance rénale L’équipe du Dr Foulard, unité de dialyse pédiatrique, a remporté un prix de 10 000 euros pour son programme de prise en charge des enfants en insuffisance rénale. Ce prix a été remis par le laboratoire SHIRE lors du 35ème séminaire d’uronéphrologie à Paris. Véritable reconnaissance du travail pluridisciplinaire d’accompagnement des jeunes insuffisant rénaux, ce prix permettra à l’équipe de créer de véritables outils ludiques adaptés aux besoins des enfants et de leur famille pour qu’ils appréhendent au mieux la vie avec la maladie chronique. Chapeau ! S. Woestyn Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 6 LA SCIENCE AVANCE Les enfants participant aux programmes de recherche sont désormais accueillis dans des locaux dédiés Un lieu dédié pour la recherche en pédiatrie Parce que les particularités physiologiques et métaboliques de l’enfant sont différentes de celles de l’adulte, et que développer la recherche clinique en pédiatrie était devenue une nécessité, le CHRU de Lille a doté le Centre d’investigation clinique d’une antenne dédiée à l’enfant. Inaugurée en Octobre 2010, cette structure permet de développer des essais cliniques dans le domaine de la pédiatrie, dans des conditions maximum de sécurité. Contact vous en dit plus. Depuis 1994, le CHRU de Lille disposait déjà d’un Centre d’Investigation Clinique dédié à la réalisation d’essais cliniques. Toutefois, la réalisation d’essais cliniques avec des enfants nécessitait de mettre en place un lieu dédié, afin d’améliorer les conditions d’accueil de ceux-ci en leur offrant un espace adapté, proche des services cliniques et d’explorations, et de garantir le maximum de sécurité pour la réalisation des essais cliniques. C’est désormais chose faite grâce à l’antenne pédiatrique du Centre d’Investigation Clinique implantée au sein de l’hôpital Jeanne de Flandre, et inaugurée en octobre dernier. Développer la recherche en pédiatrie : une nécessité Le médicament en pédiatrie a longtemps été l’oublié de l’industrie pharmaceutique. Pourtant, les particularités physiologiques et métaboliques de l’enfant sont différentes de celles de l’adulte, et certaines pathologies sont plus spécifiques à l’enfant (comme la mucoviscidose, ou certaines myopathies). Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 Faire progresser la recherche en pédiatrie est donc devenu une volonté forte des autorités de santé. Au CHRU de Lille, les premiers essais cliniques en pédiatrie ont débuté en 1999 et n’ont cessé de croître, rendant nécessaire la création d’une structure dédiée. Bénéficier d’une structure adaptée Ouvrir une antienne pédiatrique du Centre d’investigation clinique permet d’offrir à l’enfant un environnement adapté regroupant toutes les activités de recherche, assez grand pour accueillir le nombre croissant d’études à mener, de potentialiser le développement de la recherche clinique en pédiatrie, d’intéresser les promoteurs industriels à la recherche en pédiatrie et de favoriser la formation des internes en pédiatrie. Enfin, cet espace permet d’améliorer les conditions d’accueil de l’enfant participant à un programme de recherche. Cette EN SAVOIR PLUS Coordonnées du CIC pédiatrique : 03 20 44 60 58 antenne a été co-financée par le Conseil Régional Nord-Pas-deCalais et l’Association française contre les myopathies. Une initiative à saluer ! A. Rendu L’équipe de l’antenne pédiatrique du Centre d’Investigation Clinique > 1 pédiatre > 2 puéricultrices assistants de recherche > 1 ingénieur de recherche > 3 assistants de recherche dont 1 technicien d’essai clinique >1 secrétaire tecnicien de recherche clinique LA SCIENCE AVANCE 7 Qu’est-ce que l’anorexie mentale ? Selon le Dr Vignau, « l’anorexie mentale se définit comme un état pathologique dans lequel la personne emploie des moyens inadaptés pour maintenir un état de dénutrition anormal et potentiellement dangereux à long terme pour sa santé et son épanouissement personnel. » Le patient anorexique s’efforce de maintenir un état de dénutrition potentiellement dangereux Anorexie, boulimie Un nouveau service à l’hôpital Calmette Dans la Région Nord - Pas-de-Calais, environ 5 000 adolescents et post-adolescents, en majorité des filles, sont concernés par les troubles des conduites alimentaires que sont l’anorexie mentale ou la boulimie. Depuis septembre 2010, Le CHRU a ouvert un Hôpital de Jour d’une capacité de 10 places, afin de proposer à ces jeunes une nouvelle prise en charge pluridisciplinaire. Une nouvelle conception du soin L’hôpital de jour « Troubles des conduites alimentaires » accueille des personnes 14 à 22 ans présentant de graves difficultés psychologiques entravant leur vie affective, relationnelle, scolaire et professionnelle. Le Dr Vignau, responsable du service y récuse l’enfermement, et fait le pari de la confiance. « Le temps n’est plus à l’hospitalisation traditionnelle et complète de ces jeunes, explique-t-il, mais à une nouvelle façon de les prendre en charge, en les accueillant la journée et en leur permettant de rentrer à leur domicile le soir ». Un groupe de parole famille est également mis en place et animé par le médecin et la psychologue une fois par mois. Ce nouveau concept offre une place privilégiée à la famille, qui se sent souvent impuissante face au comportement de leur proche. Des ateliers pour renouer Les patients accueillis dans ce service se voient proposer un certain nombre d’ateliers encadrés par les soignants, visant à aider l’adolescent à retrouver la confiance dans ses capacités à faire, penser, imaginer et à retrouver une juste distance dans ses relations aux autres. Des séances de thérapie individuelle et de groupe sont également organisées : activité physique adaptée ; atelier cuisine, art thérapie (danse, expression corporelle…) séances de kinésithérapie (massages abdominaux, gymnastique douce) ou en encore des séances de socio-esthétique. Des repas thérapeutiques Des repas thérapeutiques sont proposés le midi. Chaque patient partage son repas avec le personnel. C’est un moment de convivialité très précieux où ces adolescents peuvent prendre du plaisir à manger ensemble. Ces repas, comme les autres activités, ont pour objectif d’amener les patients à renouer avec un plaisir contrarié : «On peut les aider à dédramatiser ce qui s’avère si complexe pour eux» souligne le Dr Vignau, qui innove ici avec son équipe une prise en charge dynamique, dans l’espoir de lutter contre cette pathologie résistante. S. Choudani EN SAVOIR PLUS Hôpital de jour « Troubles des conduites alimentaires » Hôpital Calmette - 4ème Etage Ouvert du Lundi au vendredi de 8h à 16h30 Tél : 03 20 44 60 77 Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 8 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE De nombreuses entreprises extérieures sont amenés à intervenir sur le campus hospitalo-universitaire Le plan de prévention un outil pour améliorer la De nombreuses entreprises extérieures, en plus des services techniques et logistiques internes au CHRU, sont amenées des équipements. Certains secteurs au sein de l’hôpital sont plus « sensibles » que d’autres et donc potentiellement, « des secteurs, le Comité des Risques techniques a élaboré un « Plan de Prévention Institutionnel ». Contact a rencontré L’hôpital, de part la nature de ses activités, de ses installations techniques, des produits qu’il manipule, est un lieu sensible en termes de sécurité, tant au niveau des structures, du personnel qui y travaille, mais aussi pour les entreprises extérieures amenées à y intervenir. Le plan de prévention, outil réglementaire, consiste à identifier tous les dangers existants dans une zone géographique, qui pourraient conduire à des accidents, ou nuire à la santé. L’objectif essentiel est de réduire les risques de co-activité entre les activités hospitalières et les activités des entreprises extérieures. Il s’étend aujourd’hui à toutes les activités : gestion des risques techniques, de maintenance, de logistique et de biologie etc. Cette amélioration de la gestion des risques, qui entre d’ailleurs dans le cadre de la certification, est un axe prioritaire de la Délégation Management des Risques. Une cartographie des zones à risque «Au départ, il y avait un réel besoin de consolider la base de connaissance des dangers générés par les activités de l’hôpital : quels étaient-ils ? dans quels lieux se trouvaient-ils ? de quelle manière Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 les répertorier ?» annonce JeanMarc Oscari. «Nous avons mené une étude sur le terrain en ce sens - ajoute JM Oscari - en élaborant, à partir d’une liste de dangers identifiés (infectieux, contamination bactérienne, irradiation, chimique, exposition aux produits..) une cartographie géographique des dangers, en s’appuyant sur l’avis d’experts et sur la réglementation. Nous avons ensuite répertorié ces dangers sur plans, service par service, étage par étage, bâtiment par batiment». Ce travail de collecte qui a demandé 2 000 heures de travail pour 7 personnes pendant 2 mois, a abouti a une base de données recensant l’ensemble des dangers sur le site hospitalier, qui va permettre aux personnels de la maintenance, dès lors qu’ils vont devoir intervenir ou faire intervenir une entreprise extérieure dans un secteur, d’être informés qu’il s’agit d’un local où il y a un danger, et de prendre en conséquence, toutes les précautions nécessaires. Ce Plan de Prévention Institutionnel, complété d’un guide compilant des fiches réflexe adaptées aux différentes situations, est accessible à tous sur le site Intranet de la Fédération Gestion et Prévention des Risques. GROS PLAN 9 institutionnel : gestion des risques à intervenir au sein des différents services, dans le cadre d’opérations de maintenance des installations techniques ou plus à risques ». Afin que ces interventions se déroulent en toute sécurité tant au niveau des intervenants qu’au niveau Jean-Marc Oscari, Coordonnateur des risques techniques, pour en savoir plus. Identifier les risques pour anticiper les évènements indésirables «C’est là un travail pluridisciplinaire mené en équipes - reprend JM Oscari - ayant pour objectif de sécuriser les activités hospitalières, en mettant à disposition des outils pour les aider à anticiper et gérer au mieux les risques potentiels liés à des interventions techniques au sein de secteurs sensibles». A noter qu’un travail d’analyse a également été mené en ce qui concerne le système d’information (serveur, téléphonie, vidéo), également point stratégique et névralgique du CHRU, afin d’identifier les risques potentiels. «Cette identification des dangers et dysfonctionnement potentiels va conduire à une gestion des risques anticipée, notion novatrice d’un point de vue culturel » ajoute JM Oscari « en donnant la possibilité de mettre en place des actions pour éviter un dysfonctionnement qui pourrait conduire à un accident ou à un évènement grave. D’ailleurs des premiers tests sont lancés pour permettre, avant la fin d’année, d’obtenir une analyse des résultats obtenus, de façon à lancer de manière pérenne, des actions process de gestion des risques à partir de 2011». D’autres perspectives d’exploitation des données recueillies par le Plan de Prévention Institutionnel devraient voir le jour, notamment dans le domaine des risques professionnels en lien avec la Direction des Ressources Humaines. S. Marchand EN SAVOIR PLUS Retrouvez la carthographie des zones à risques sur le site intranet de la Fédération Gestion et Prévention des Risques Rubrique «Risques techniques» Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 10 GROS PLAN AVANCE LA SCIENCE Alzheimer Un nouveau Centre mémoire à Lille Avec 850 000 personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en France, et 165 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, la maladie d’Alzheimer représente un véritable enjeu de santé publique. Le dépistage, la prise en charge et la recherche sur cette maladie neuro-dégénérative méritait donc bien un environnement apaisant, centralisant tous les intervenants autour de ces patients et de leurs proches. C’est désormais chose faite, après la rénovation du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche. Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer sont désormais accueillis dans un nouveau centre mémoire La maladie d’Alzheimer est une maladie neurologique affectant initialement le fonctionnement de la mémoire puis intellectuel et parfois comportemental de l’individu. Le retentissement de ces troubles compromet progressivement et de manière irréversible son autonomie, rendant difficiles voire à terme irréalisables les actes essentiels de la vie quotidienne. Alzheimer : un enjeu majeur pour le CHRU Le CHRU de Lille a fait de la maladie d’Alzheimer une de ses priorités médicales en créant, il y a près de 20 ans, un Centre mémoire multidisciplinaire. Il accueille aujourd’hui les personnes qui viennent consulter pour des troubles cognitifs, soit pour un diagnostic de première intention, soit en recours pour la première fois ou dans le cadre d’un suivi, ou pour bilan somatique visant à rechercher les causes d’une modification du comportement. Il est composé d’une consultation et d’un hôpital de jour pluridisciplinaire. Une maladie qui ne touche pas que les personnes âgées EN SAVOIR PLUS Centre Mémoire de Ressources et de Recherche Tel : 03 20 44 60 21 Réseau Régional de la mémoire Meotis Tel : 03 20 44 50 53 Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 La maladie d’Alzheimer ne touche pas que les personnes âgées. En France, 8 000 personnes de moins de 60 ans sont reconnues atteints par cette pathologie. « Il est plus difficile d’établir un diagnostic pour des patients jeunes, explique le Pr Florence Pasquier, Responsable du Centre mémoire de ressources et de recherche. Souvent ces pathologies sont prises pour autre chose, comme des pathologies psychiatriques, ou liées à des événements de vie. Il est difficile de penser à une maladie dégénérative quand on a mois de 60 ans. » C’est pour mieux dépister et suivre ces patients que, depuis 2009, le Centre Mémoire du CHRU de Lille a été labellisé Centre National de référence pour les malades Alzheimer jeunes, dans le cadre du Plan Alzheimer 2008-2012. Un centre mémoire rénové Depuis le 8 septembre 2010, les premiers patients du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche sont accueillis dans un service entièrement rénové. Au coeur de cette rénovation, un projet artistique, associant photographie et graphisme, est venu reconfigurer les espaces d’accueil et de prise en charge des malades et de leurs proches. Mêlant nouvelles technologies (via des écrans tactiles dans les chambres), et art pictural, ce projet artistique a pour objectif d’interroger les similitudes, les différences et les interactions entre « mémoire » et « histoire », entre « normal » et « pathologique ». Tout un programme ! A. Rendu Education thérapeutique Le CHRU reconnu pour ses projets culturels novateurs Une culture qui porte ses fruits Depuis janvier 2009 au sein du pôle Enfant de Jeanne de Flandre, un groupe de référents travaille sur la thématique de l’éducation thérapeutique du patient. Son programme : partage d’expérience, création d’outils éducatifs, et préparation aux conditions d’autorisation de l’exercice de l’éducation thérapeutique. Forts de cette expérience, ils ont organisé plusieurs forums d’échange, le dernier s’est déroulé le 17 Décembre 2010. Explication. L’éducation thérapeutique du patient et de sa famille est un des axes du projet médical et de soins du pôle enfant de l’Hôpital Jeanne de Flandre. Pour la seconde année consécutive, un forum d’échange sur l’éducation thérapeutique s’est déroulé, le 11 mars 2010, à l’hôpital Jeanne de Flandre. Il a notamment permis aux professionnels de dresser un état des lieux sur la formation en éducation thérapeutique des équipes, et de présenter le nouveau plan de formation programme sur 3 ans. Des formations qui permettront aux soignants impliqués auprès d’enfants atteints de maladies chroniques, et de leur famille, de développer leurs compétences relationnelles, pédagogiques et d’animation, méthodologiques et organisationnelles, biomédicales et de soins. Partager les expériences Au centre de ce forum, le partage d’expérience a permis d’aborder plusieurs sujets tels que les compétences à développer chez l’enfant porteur de drépanocytose, le référentiel d’éducation pour la nutrition parentérale à domicile, le déroulement d’une séance individuelle d’éducation chez un enfant asthmatique, le dossier d’éducation de l’enfant porteur de mucoviscidose, ou encore les outils utilisés pour animer un cycle de séances collectives d’éducation chez les enfants diabétiques. La présence lors de ce forum de médecins de spécialités, de professionnels de différentes catégories, est un encouragement pour l’ensemble des équipes impliquées dans ce travail. Le Ministère de la culture et de la communication met en place un forum national sur le thème « Culture pour chacun ». C’est à titre que le CHRU a été distingué pour la mise en œuvre de sa dynamique culture. Le 18 novembre 2010, il a eu le plaisir de présenter ses projets culturels et artistiques à une délégation de représentants du Ministère de la Culture et de la communication, accompagnée de représentants culturels du Conseil régional, des Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, de la ville de Lille et de l’Agence Régionale de Santé. Félicitations ! Journée sur l’éthique au CHRU Droits des malades, refus de soins, limitation des traitements, où en est-on 5 ans après la loi Leonetti ? C’est le thème de la journée thématique annuelle organisée par l’Espace Ethique Hospitalier et Universitaire de Lille le 9 Décembre 2010. Une journée qui a alimenté le débat autour de ces questions sensibles. Des alpinistes sur la façade de Jeanne de Flandre ! Un troisième forum en prévision Récemment sont parus les décrets et les arrêtés relatifs aux compétences requises pour dispenser l’éducation thérapeutique du patient. Le troisième forum a eu lieu le vendredi 17 décembre 2010 à l’amphithéâtre de Jeanne de Flandre, et a permis de faire le point sur le sujet. B. Leroy - C. Stuckens - A. Rendu Mais que font ces alpinistes sur la façade de l’hôpital de Jeanne de Flandre ? Est-ce une opération de communication spectaculaire au profit d’une grande cause… ? Eh bien non… ces alpinistes nettoient tout simplement les verrières… il fallait bien un tel dispositif pour cela ! Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 12 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE Pôles d’acti du nouveaU Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 LE DOSSIER 13 L’organisation de l’hôpital évolue, et le CHRU de activité : Lille n’échappe pas à cette règle. Au niveau national, la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoire », promulguée le 21 juillet 2009, est venue accélérer une réflexion déjà engagée par le CHRU de Lille sur la restructuration de ses pôles d’activité. Au niveau régional et local, l’installation de la nouvelle Agence Régionale de Santé Nord-Pas-de-Calais (remplaçant l’Agence Régionale de l’Hospitalisation), et la réflexion autour du Projet d’Etablissement 20112015 du CHRU, sont venus conforter la nécessité de cette nouvelle organisation. Contact vous dit tout sur les nouveaux pôles d’activité du CHRU. «Pôle Cardio Vasculaire et Pulmonaire», «Pôle Femme, mère et nouveau-né»… de nouvelles appellations pour les pôles d’activité du CHRU de Lille, mais aussi, et surtout, une nouvelle organisation. Depuis la rentrée 2010, le CHRU s’organise autour de 15 pôles d’activité, au lieu de 40. structurer pour répondre à des enjeux nationaux… “ Depuis la rentrée 2010, le CHRU s’organise autour de 15 pôles d’activité, au lieu de 40 ” «Si le CHRU était déjà entré depuis plusieurs mois dans la réflexion autour de la structuration des pôles d’activité hospitalo-universitaire, c’est la loi « Hôpital, Patient, Santé et Territoire » (HPST) d’août 2009 qui est venue accélérer le processus», précise Floriane Bougeard, Directrice en charge du management interne des pôles. «Cette loi a eu pour effet de modifier les grandes lignes de l’organisation hospitalière, en faisant par exemple évoluer en Conseil de Surveillance, l’ancien Conseil d’Administration, en transformant le Conseil Exécutif en Directoire ou en modifiant les compétences des autres instances existantes. L’organisation en pôles d’activité des établissements de santé est confortée, dans la continuité du plan Hôpital 2007 et de la mise en œuvre de la « nouvelle gouvernance». La loi prévoit en outre, conformémént aux préconisations du Rapport Marescaux sur l’avenir des CHU, une labellisation nationale de la dimension hospitalo-universitaire des établissements de santé, qui interviendra à partir de 2011. Concrètement, chacun des pôles et chacune des unités de recherche seront évalués par un organisme extérieur à l’hôpital, l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), puis labellisés. Et cette dimension hospitalouniversitaire, c’est justement ce qui fait la spécificité d’un Centre Hospitalier Régional et Universitaire comme Lille. «Cet enjeu de labellisation hospitalo-universitaire impliquait donc d’augmenter la taille de nos pôles d’activité, explique Floriane Bougeard, en réunissant des disciplines médicales pouvant s’associer pour former des filières de soins cohérentes. Ces pôles auront ainsi plus de lisibilité au niveau institutionnel, mais surtout une masse critique leur permettant de développer des programmes de recherche ambitieux, nécessaires à l’obtention de cette labellisation». … et régionaux Au niveau régional, l’installation d’un nouvel acteur, l’Agence Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 14 LA DOSSIER SCIENCE AVANCE LE 3 questions au Pr Jean-Pierre Jouet, Chef du Pôle Spécialités médicales et gérontologie (Huriez-Bateliers) Cette nouvelle organisation permettra de développer des axes de recherche toujours plus ambitieux Contact : Pourquoi avez-vous accepté cette nouvelle mission de Chef de pôle ? Pr Jean-Pierre Jouet : « Disons que je le considère comme un challenge intéressant à relever. Pour l’instant notre organisation n’est pas encore totalement fixée, mais nous devrons travailler très prochainement sur notre projet de pôle qui nous engagera pour 5 ans. Prioriser des actions transversales, alors que les disciplines médicales représentées dans le pôle sont hétérogènes, tout en respectant les activités spécifiques sera sans doute difficile, c’est pour cela que je parle de challenge. » Contact : Que pensez-vous de cette nouvelle organisation ? Pr Jean-Pierre Jouet : « Il me semble que la loi HPST a donné aux pôles d’activité une réalité qu’ils n’avaient pas vraiment, en leur permettant de développer des actions transversales mettant en avant l’excellence, la recherche etc … La difficulté sera aussi de préserver en même temps les singularités des différentes disciplines. C’est ce travail communautaire qui m’intéresse, et c’est sans doute ce qui a déterminé mon choix d’exercer à l’hôpital. .» Contact : Comment comptez-vous vous organiser pour piloter un pôle dont vous ne maîtrisez pas toutes les disciplines, vous qui êtes hématologue de métier ? Pr Jean-Pierre Jouet : « Je vais travailler en équipe avec mes confrères représentant les autres disciplines. Je les tiens d’ailleurs d’ores et déjà informés de tout ce qui concerne le pôle et son fonctionnement. » Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 Régionale de Santé, qui a remplacé l’ancienne Agence Régionale de l’Hospitalisation, est venue confirmer la nécessité pour le CHRU de mettre en place dès que possible cette nouvelle organisation. Le CHRU de Lille a lancé cette année la démarche d’élaboration de son prochain Projet d’Etablissement pour la période 2011-2015. Ce futur Projet d’Etablissement prévoit que le projet hospitalo-universitaire de soins, d’enseignement et de recherche sera décliné à l’échelle de chacun des pôles d’activité. Il était donc important de clarifier le périmètre et la nouvelle structuration des pôles d’activité avant le démarrage du Projet d’Etablissement. L’objectif majeur a donc été pour le CHRU de constituer des pôles hospitalo-universitaires, porteurs des dimensions de recherche, d’innovation, de recours et d’enseignement. Toutefois, le respect de l’identité et de la dynamique de chaque discipline se devait d’être préservé. Des pôles plus grands, et des disciplines préservées Ce sont donc 15 pôles d’activité qui composent désormais le CHRU de Lille, et non plus 40. LE DOSSIER 15 il locomoteur (Salengro) • Pôle Neurosciences et appare Chef de pôle : Pr Jean-Paul Lejeune çoise Saint Wril Cadre supérieur de santé : Mme Fran Connan - Mme Emeline Leroy Cadres gestionnaires : Mme Emilie Mme Ginette Rousseau • Pôle Urgences (Salengro) Chef de pôle : Dr Patrick Goldstein inique Carlier Cadre supérieur de santé : Mme Dom oet Blav inie Virg e Mm : Cadre gestionnaire -Calmette) • Pôle Réanimation (Salengro Chef de pôle : Pr Daniel Mathieu iane Idzik Cadre supérieur de santé : Mme Myr sseau Rou tte Gine e Mm : Cadre gestionnaire u-né (Jeanne • Pôle Femme, mère et nouvea Chef de pôle : Pr Damien Subtil beth Treca Cadre supérieur de santé : Mme Elisa essines Dem hine Delp e Mm : Cadre gestionnaire de Flandre) e) • Pôle Enfant (Jeanne de Flandr baux Her ard Chef de pôle : Pr Bern tte Delecroix Cadre supérieur de santé : Mme Cole me Cadre gestionnaire : M. Eric Bonhom riez) • Pôle Médico-chirurgical (Hu l Noe n istia Chr Chef de pôle : Pr tte Rouge Cadre supérieur de santé : Mme Arle Seoudi - Mme Maryse Carron ida Rach e Mm : Cadres gestionnaires Mme Sandra Lalau gicales • Pôle Spécialités médico-chirur ) rtin ma Cau ro(Huriez-Saleng Chef de pôle : Pr François Vanecloo ie Verwaerde Cadre supérieur de santé : Mme Sylv Essaadi - Mme Stéphanie Barata Cadres gestionnaires : Mme Hanane Le redécoupage a touché les pôles de manière diversifiée : certains pôles ont conservé leur périmètre antérieur (Soins de suite et de réadaptation, réanimation, urgences), alors que d’autres ont été recomposés sur la base de 2, 3, 4 voire 7 des anciens pôles existants (pôle biologie-pathologie-génétique). Les pôles ont été constitués dans le respect des logiques médicales, et dans le souci de créer des filières de soin claires et identifiées pour le patient. Certains pôles regroupent ainsi des disciplines médicales et chirurgicales, avec pas moins de 800 agents. Autre nouveauté : l’organisation de ces pôles d’activité en 4 échelons de responsabilité (au lieu de 3 auparavant) : 1. Le pôle 2. Une ou plusieurs cliniques ou instituts 3. Des services 4. Des unités fonctionnelles gérontologie • Pôle Spécialités médicales et (Huriez-Bateliers) Chef de pôle : Pr Jean-Pierre Jouet iel Bottin Cadre supérieur de santé : Mme Mur - Mme Claire Gaillard Sion inie Virg e Mm : Cadres gestionnaires monaire • Pôle Cardio-vasculaire et pul re) nai lmo -pu (Hôpital cardio m Kacet Chefs de pôle : Pr Alain Prat et Pr Sale ie Devulder - Mme Marie Reine Ann e Mm : é sant de rs Cadres supérieu Stevenard autois - Mme Julie Jasinski Cadres gestionnaires : M Didier Dus légale et médecine en • Pôle Psychiatrie, médecine milieu pénitentiaire (Fontan) Chef de pôle : Pr Michel Goudemand lyne Detee Cadre supérieur de santé : Mme Jose Delaplace - Mme Véronique Leroy line Caro e Mm : aires Cadres gestionn Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 Les nouveaux activité (suite) pôlesLEd’DOSSIER LA SCIENCE AVANCE ion et soins de suite • Pôle Rééducation, réadaptat (Swynghedauw) Chef de pôle : Pr André Thévenon Danna Cadre supérieur de santé : Mme Eve ry The le Odi Cadre gestionnaire : Mme • Pôle Anesthésie-réanimation Chef de pôle : Pr Benoît Vallet erine Quintin Cadre supérieur de santé : Mme Cath pers Cas halie Nat Cadre gestionnaire : Mme léaire et explorations • Pôle Imagerie, médecine nuc fonctionnelles Chef de pôle : Pr Jean-Pierre Pruvo Puche Cadre supérieur de santé : M Daniel wblomme - Mr Morgan Legroux Blau y Cath e Cadres gestionnaires : Mm étique • Pôle Biologie-pathologie-gén Jude Chef de pôle : Pr Brigitte e Rivaux Cadre supérieur de santé : M Dominiqu - Mme Martine Tavernier ard Rich e Ann e Cadres gestionnaires : Mm Mr Guillaume Huret cologie-pharmacie • Pôle Santé publique-pharma Chef de pôle : Pr Jacques Caron de désignation Cadre supérieur de santé : en cours Barata e hani Stép Cadre gestionnaire : Mme 3 questions à Emilie Connan, Cadre gestionnaire du Pôle Neurosciences et appareil locomoteur Contact : Qu’est-ce qui a changé dans votre pratique professionnelle quotidienne avec la mise en place de ce nouveau pôle ? Emilie Connan : « J’étais auparavant cadre gestionnaire pour le pôle de ; depuis la création du Pôle Neurosl’appareil locomoteur et la pharmacie beaucoup plus en étroite collabociences Appareil locomoteur, je travaille de ce pôle. C’est très intéressant ration avec les deux cadres gestionnaires activités, même si chacune de nous car cela nous aide à connaître d’autres conserve ses champs de compétence. » z-vous vous organiser pour Contact : Comment compte ité ? faire vivre cette nouvelle ent concerne, l’habitude de travailler me qui ce Pour Emilie Connan : « pôles était déjà prise. L’inconnue se ensemble avec mes homologues d’autres sion de l’information dans un pôle si situe pour l’instant au niveau de la diffu ées. Nous devrons donc être vigilants grand, et de l’agglomération des donn informations, mais je pense que cela sur le suivi et la mise en commun des se fera pas à pas. » ez-vous dans cette nouContact : Quels avantages voy velle organisation ? cela devra permettre de développer Emilie Connan : « Je pense que membres des pôles regroupés. » le dialogue, l’échange et la solidarité entre Les unités de recherche sont désormais directement rattachées au pôle pour obtenir une meilleure lisibilité de la dimension recherche du pôle. En terme de management, le CHRU de Lille est resté sur un principe déjà appliqué depuis plusieurs années : celui du « trio managérial » composé du : 1. Chef de pôle 2. Cadre supérieur de santé 3. Cadre gestionnaire La nouveauté réside dans le fait qu’il y aura désormais parfois plusieurs cadres gestionnaires affectés par pôle, et donc de fait la mise en œuvre d’un «trio élargi». Le Chef de pôle sera par ailleurs entouré par des chefs de pôle adjoints, qui participeront au management et à la démarche de contractualisation du pôle. Dans les pôles associant disciplines médicales et chirurgicales, ceci permettra notamment au représentant de chaque discipline de faire entendre sa voix, en étant par ailleurs représenté au niveau des instances du pôle que sont le Conseil et le Bureau de pôle. Des contrats internes adaptés Depuis plusieurs années, le CHRU de Lille a mis en place le système de «contrats internes» entre la Direction et les pôles LE DOSSIER 17 3 questions à Arlette Rougé, Cadre supérieur de santé du Pôle spécialités médico-chirurgicales Huriez Contact : Qu’est-ce qui a changé dans votre pratique professionnelle quotidienne avec la mise en place de ce nouveau pôle ? Arlette Rougé : « En tant que membre du trio managérial, mon objectif est d’être une aide à la décision pour le chef de pôle, mais surtout d’être garante au sein du pôle des bonnes conditions de travail des personnels, et de la qualité et la sécurité des soins. Le fait de participer à tous les projets concernant les différentes cliniques du pôle élargi donc mes fonctions, mais n’enlève rien à ma pratique de travailler en étroite collaboration avec les cadres supérieurs de santé et de proximité, ainsi que le directeur de soins. » d’activités, permettant à chacune des parties de s’engager sur ses droits et devoirs, et aux pôles d’être plus autonomes dans leur gestion. Ce principe est repris, et chaque pôle a passé un nouveau contrat avec la Direction. Ce contrat intègre notamment un volet recherche et un volet enseignement. C’est le Chef de pôle qui signe ce contrat, mais également le cas échéant les Chefs de pôle adjoints pour les disciplines qui les concernent, lorsque celles-ci ne sont pas représentées par le Chef de pôle. Cette collégialité permet à chaque discipline médicale d’affirmer son identité au sein du pôle. Au final, cette nouvelle organisation devra permettre au CHRU de Lille de développer des filières de soin toujours plus performantes, et des axes de recherche toujours plus ambitieux, au bénéfice du patient bien entendu. A. Rendu Contact : Le pôle dans lequel vous travaillez étant hétérogène, comment comptez-vous vous organiser pour le faire vivre ? Arlette Rougé : « Il s’agit en effet d’un pôle médico-chirurgical, dont la structure est en cours de finition. Nous aurons donc des responsabilités transversales nouvelles, autour de la recherche, de l’enseignement, de la qualité. Mais surtout nous devrons essayer de préserver l’identité et la cohésion des équipes, si nous voulons que les personnels puissent s’investir dans cette nouvelle organisation. Il faudra donc être vigilant à bien expliquer la politique institutionnelle, et à faire remonter les préoccupations de terrain. » Contact : Quel avantage voyez-vous dans cette nouvelle structuration ? Arlette Rougé : « Le fait qu’il soit composé de plus de personnels et de disciplines médicales et chirurgicales nous permettra d’être force de proposition auprès de la direction du CHRU. » Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 18 POINT LA SCIENCE D’ÉTAPE AVANCE SUR Le Docteur Fantoni a pu présenter cet équipement innovant lors de son inauguration le 20 octobre 2010 Des équipements innovants dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique des cancers du rein et de la vessie La prise en charge du cancer du rein et de la vessie s’organise aujourd’hui autour des différents acteurs du GCS HPSM « Hôpital du Service Public du Sud de la Métropole Lilloise » : le CHRU de Lille, le Centre Oscar Lambret et le Centre Hospitalier de Seclin. Dans ce cadre, le GCS a acquis deux équipements innovants dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces cancers, mais aussi des calculs rénaux persistants et des malformations du haut appareil urinaire. Contact a rencontré le Docteur Jean-Christophe Fantoni, du Service d’Urologie, chirurgien référent pour cette activité exercée à la fois au CHRU de Lille et au Centre Hospitalier de Seclin. Contact : Qu’apportent ces deux nouveaux équipements dans la prise en charge des patients ? Dr J-C Fantoni : «l’urétéroscope laser (5 au total ont été achetés), activité endoscopique réalisée au Centre Hospitalier de Seclin, permet d’accéder par les voies naturelles à l’uretère et au rein, de disposer d’une vision de grande qualité pour repérer les zones tumorales et les biopsier afin d’établir le diagnostic. Par ce même procédé, il est possible grâce à un laser, de traiter les tumeurs de petites tailles du rein et de l’uretère. Cette technique mini-invasive permet dans certains cas de préserver les organes (là ou avant les patients étaient traités par chirurgie ouverte qui se traduisait par l’ablation de tout ou partie du rein). Cet équipement permet également de traiter les calculs rénaux persistants (pour lesquels les autres traitements se sont soldés par un échec) ou les malformations du rein». «Le processeur vidéo, installé au bloc opératoire de l’Hôpital Huriez, permet d’améliorer le diagnostic des cancers de la vessie et de l’urètre. Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 L’injection dans la vessie d’un produit photo-sensibilisateur (HEXVIX) et l’utilisation d’une lumière bleue permet de repérer, grâce au processeur vidéo, les tumeurs ou lésions. Les urologues du CHRU de Lille obtiennent une précision de visualisation des tumeurs de la vessie jamais égalée à ce jour. Ce diagnostic précis et précoce constitue un atout majeur dans la prise en charge thérapeutique qui de fait est également précoce». Contact : Quels sont les patients bénéficiaires de cette technique ? Dr J-C Fantoni : «ce sont essentiellement des patients du CHRU de Lille. Ayant un coût relativement onéreux, cette technique est réservée en premier lieu aux patients souffrant de tumeurs agressives ou de tumeurs récidivantes. Pour la partie diagnostique, les urologues d’autres centres hospitaliers généraux non encore équipés sont amenés également à envoyer leur patient pour un deuxième avis». Ces 2 équipements, inaugurés le 20 octobre dernier au Centre Hospitalier de Seclin, s’élèvent à un montant de 516 000 euros, financés à hauteur de 65 % par la Région. S.Marchand POINT D’ÉTAPE SUR 19 Améliorer la prise en charge médicamenteuse du patient Circuit du médicament De la prescription à l’administration BSC pour « Balance ScoreCard ». C’est le nom de la démarche de pilotage de projets du CHRU de Lille lui permettant de maintenir l’équilibre financier. Point d’étape sur l’un de ces « BSC » : celui du circuit du médicament et des dispositifs médicaux. Définir et de mettre en œuvre une politique d’amélioration de la qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient, et sécuriser le circuit des produits de santé, ce sont les objectifs du BSC « Circuit du médicament et dispositifs médicaux ». Pour cela, des groupes pluridisciplinaires travaillent sur les thèmes de la qualité et la préparation de la certification, le schéma architectural du circuit, les locaux de la pharmacie, ou encore l’informatisation du circuit et son schéma logistique. En 2010, les travaux de ces professionnels se sont orientés vers la préparation de la visite de certification du CHRU par la Haute Autorité de Santé. C’est dans ce cadre qu’une politique d’amélioration de la qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient a été décidée en juin 2010. Un site Intranet pour les produits de santé Parmi les réalisations récentes des professionnels travaillant sur le circuit du médicament, on peut noter la création en cours de THERAPEUTICA, le site intranet des produits de santé. C’est un site d’information à vocation transversale, destiné à tous les acteurs de santé. Il permet d’assurer l’accessibilité immédiate pour tous les documents que les professionnels souhaitent mettre en support du soin. Des webmasters, praticiens, soignants et pharmaciens ont été formés pour assurer la cohérence et la pertinence des informations et effectuent la mise en ligne des documents. Les utilisateurs de ce nouveau site peuvent y trouver des outils d’aide à la prescription, des informations sur les médicaments et dispositifs médicaux, sur les vigilances (pharmacovigilance, matériovigilance, plans blancs etc…), sur l’éducation thérapeutique, ou encore sur l’organisation et le fonctionnement du circuit du médicament au sein du CHRU. Une réorganisation des armoires à pharmacie Entamée en Septembre 2010, la réorganisation des armoires à pharmacie devra permettre d’améliorer la gestion des médicaments dans les services de soin. Il s’agit de réaliser la cartographie des armoires à pharmacie, d’établir entre le responsable médical et le pharmacien une dotation des médicaments pour chaque service, et enfin de réorganiser chaque armoire selon les principes suivants : • Etiquetage conforme à la réglementation, • Rangement en conformité avec les références validées dans la dotation, • Adaptation de l’armoire au stockage de blisters (au lieu des boites), • Tri des périmés pour destruction, • Retour à la pharmacie centrale pour défacturation des références ne faisant pas partie de la dotation et non utiles au service. Cette action devrait être finalisée avant la visite des experts de la Haute Autorité de Santé pour la certification en avril 2011. Afin de la mettre en œuvre dans les meilleures conditions, la participation de toutes les équipes concernées sera indispensable. B. Nelken - P. Odou A. Rendu Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 20 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE Les bienfaits de l’activité physique sont reconnus chez les personnes atteintes de muciviscidose Sport et mucoviscidose Une qualité de vie nettement améliorée ! Mettre en place une salle de sport totalement équipée pour des patients souffrant de mucoviscidose : un projet qui vient de voir le jour, soutenu par des acteurs professionnels de l’hôpital Calmette et financé par l’association Agir, Informer contre la Mucoviscidose. Car en effet, les bienfaits reconnus de l’activité physique dans cette maladie sont nombreux ! Explication. Le centre de mucoviscidose de l’hôpital Calmette est un des 4 CRCM (Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose) de la région Nord-Pasde-Calais. C’est dans l’objectif de proposer aux patients la meilleure prise en charge possible, que l’équipe de ce centre a souhaité mettre en place un programme d’activités physiques. Depuis près de deux ans, un professionnel en Activités Physiques Adaptées (APA) incite les patients à pratiquer une activité sportive, et propose des séances de réentraînement à l’effort au domicile pour les patients les plus sévèrement atteints. Cependant, cette prise en charge à domicile connaissait des limites, que la création d’une salle de sport au sein du CRCM vient désormais combler, avec la proximité de l’équipe de soins et la diversité du matériel à disposition. Cette nouvelle salle de sport est en effet équipée de trampolines, de tapis de course, d’ergo cycle elliptique, de logiciel ludique interactif… Redonner le souffle à ceux qui en ont moins. Car en effet, en terme de santé publique, il est reconnu que la pratique d’activités physiques est associée de façon favorable à l’état de santé, de par son action sur la fonction cardio-respiratoire. L’évolution de la maladie Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 entraîne une diminution des capacités cardio-respiratoires et l’installation progressive d’une sédentarité handicapante dans la vie quotidienne. La prise en charge de l’activité physique ralentit ce processus et permet aux patients de continuer les activités de la vie courante indispensables au maintien de leur qualité de vie. La mobilisation des bénévoles C’est grâce à la mobilisation de l’association Agir et Informer contre la Mucoviscidose, que ce projet a pu voir le jour. Cette association régionale créée en 2001 pour l’amélioration de la qualité de vie des malades et de leur famille, a financé le matériel constituant cette salle de sport. Une autonomie retrouvée Cette salle de sport est un lieu qui permet aux patients les plus sévèrement atteints de reprendre une activité physique dans le cadre rassurant qu’offre la proximité de l’équipe de soin et ainsi de se réapproprier leur corps avant d’envisager une pratique en autonomie. S. Woestyn Du changement pour le Centre Abel Caumartin D’importants travaux d’extension ont été entrepris au Centre de soins dentaires Abel Caumartin, afin d’étoffer l’offre de soins pour les habitants du Nord-Pas-de-Calais. Contact a voulu en savoir plus. 21 Les étudiants se penchent sur des questions de santé publique Le 25 novembre 2010, les étudiants de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers ont présenté leurs travaux autour de projets en santé publique, sous la forme de stands au sein de l’Institut Gernez Rieux. Les thèmes choisis par les étudiants étaient aussi variés que pertinents : alcool et grossesse, le jeu du foulard chez les enfants, les accidents de la vie courante, les dangers des jeux virtuels… et bien d’autres ! Connaissez-vous le Centre de soins dentaire Abel Caumartin ? C’est une structure de soins faisant partie du CHRU, qui a la particularité d’occuper des locaux rattachés à la faculté de chirurgie dentaire (Université de Lille 2). Il fait partie du pôle des spécialités médico-chirurgicales (Huriez-Salengro-Caumartin, responsable Pr Vaneecloo), et est placé sous la responsabilité du Pr Jean-Claude Libersa. Du nouveau … Depuis la rentrée 2010, une extension de l’aile est du Centre Abel Caumartin a permis d’ouvrir deux nouvelles salles cliniques. Selon les demi-journées, ces salles sont affectées à la réhabilitation prothétique (prothèse dentaire, couronnes, bridges…) ou à l’orthopédie dentofaciale. Autre nouveauté cette année, une salle de soins sera exclusivement consacrée aux soins sous sédation consciente (destinés aux enfants ou adultes présentant un handicap). Au total, ce sont vingt fauteuils supplémentaires qui viennent étoffer l’offre de soins destinée au public de la région. Remédier au problème de la démographie médicale dans la région. La région Nord-Pas-de-Calais détient de mauvais chiffres concernant le nombre de praticiens en odontologie installés par rapport au nombre d’habitants. Au niveau régional, il y a 1 chirurgien dentiste pour 2 130 habitants, alors que la moyenne nationale est de 1 pour 1 440 habitants. Afin de renforcer les effectifs de praticiens spécialisés dans les soins dentaires, le numerus clausus a été relevé, passant de 70 étudiants autorisés à passer ce diplôme en 2005, à 108 en 2010, dont 16 étudiants issus de la Faculté de Médecine de Rouen. Remplir sa mission d’enseignement et de recherche d’une part, et sa contribution à la santé publique d’autre part, tels sont les objectifs du centre Abel Caumartin depuis sa création. Si vous n’allez pas au CGOS, le CGOS vient à vous ! En Octobre dernier, le CGOS a organisé une campagne d’information au CHRU de Lille, en mettant en place des stands dans ses différents hôpitaux. Des membres de la délégation régionale du CGOS et des correspondants CHRU y étaient présents pour répondre aux questions des personnels sur les prestations et actions du CGOS, et plus particulièrement sur la possibilité d’acquisition de Chèques Emploi Service Universels (CESU), une nouveauté 2010, ou encore sur les aides remboursables du Fond social au logement. Un moment riche en échanges. L. Missiaen fres : tin en chif r a m u a C l Abe Le Centre et 8 internes praticiens : 61 Nombre de udiants : 290 Nombre d’ét en 2009 : consultations Nombre de 0 près de 50 00 Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 22 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE L’humoriste Michel Boujenah a accepté de témoigner en tant que victime d’une intoxication au monoxyde de carbone Monoxyde de carbone : « Cela peut arriver à tout le monde » Le 18 février 2009, trois adultes et deux enfants arrivent dans la maison de campagne familiale. Il fait froid et l’un d’eux décide de mettre la chaudière « à fond » pour vite réchauffer la grande maison vide. Quelques heures après, les nausées et maux de tête sont les premières alertes ! L’humoriste Michel Boujenah faisait partie des intoxiqués. Un an après Contact a pu recueillir son témoignage lors de la Conférence de Presse annuelle de L’Agence Régionale de Santé Nord - Pas-de-Calais La conférence de Presse, qui s’est déroulée dans les nouveaux locaux de l’Agence Régionale de Santé (ARS), marque le début de la période de chauffe due à la baisse des températures, et vise à faire connaître les aspects régionaux de l’intoxication au monoxyde de carbone. Le Directeur Général de l’ARS , Daniel Lenoir, et plusieurs intervenants du système de surveillance, dont le Centre antipoison du CHRU de Lille, ont pu présenter le bilan de l’année précédente, en présence d’un témoin privilégié : l’humoriste Michel Boujenah. Un vrai cas d’école Michel Boujenah a expliqué très simplement les circonstances de cette intoxication collective : « Chaque fois que nous venions dans cette maison, nous avions mal à la tête ! Comme d’habitude nous avions mis la chaudière à fond, je suis frileux. Cette nuit-là une amie s’est plainte de malaise. Le matin, vers 9h j’appelle Gaz de France pour voir si une fuite de gaz pouvait être en cause. ». L’interlocuteur identifie les symptômes : des nausées, des vertiges et envoie immédiatement les secours. Gendarmerie, SAMU et Pompiers arrivent rapidement Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 sur les lieux, mais l’humoriste les rassure : «Non non, personne n’est malade ici !». Une mesure du monoxyde de carbone expiré révèlera pourtant un taux important : « arrêtez de plaisanter M. Boujenah, vous êtes sérieusement intoxiqué ! » lui dira un pompier.Tout le groupe se retrouve à l’hôpital de Nice pour une séance de caisson hyperbare. Les deux enfants restent avec les adultes, ainsi les adultes seraient moins stressés ! Un humoriste désormais sensibilisé Très sensibilisé au danger qu’ont encouru ses enfants, Michel Boujenah a fait placer dans toute la maison des détecteurs de monoxyde de carbone. Désormais, il aère bien la maison, fait entretenir, «sérieusement cette fois», la chaudière et ramoner les évacuations au moins une fois par an. De bons conseils à suivre ! A. Deconynck çA SE PASSE ICI 23 Maternité et handicap Ou comment faciliter la vie des jeunes mamans en fauteuil roulant « Accessibilité pour tous », voilà ce que prévoit la loi de 1975. C’est donc pour répondre aux engagements pris en matière d’accessibilité lors de l’ouverture de l’hôpital Jeanne de Flandre en 1997, que des aménagements ont été faits dans une des chambres de maternité, afin de permettre aux jeunes maman handicapées de profiter pleinement de leur nouveau bonheur. L’Equipe Mobile de Rééducation-Réadaptation-Orientation et le groupe « Transversalité Handicap » ont ainsi œuvré pour améliorer l’accessibilité des chambres pour les jeunes mamans en fauteuil roulant. Faciliter la vie des jeunes mamans handicapées Une nouvelle chambre de maternité entièrement adaptée aux jeunes mamans handicapées Le service d’Obstétrique du CHRU de Lille comprend 70 chambres à 1 lit et trois chambres à 2 lits destinées à accueillir les 5 000 bébés nés sur place tous les ans et leurs mamans. Parmi elles, une dizaine sont handicapées et parfois en fauteuil roulant. Afin de faciliter les gestes de soins les plus simples et favoriser la mise en place du lien mère-enfant dès la naissance, il a donc été choisi de leur réserver une des chambres les plus spacieuses et d’y effectuer tous les aménagements utiles. Ainsi, la salle de bain a été modifiée pour permettre l’accès et la mobilité d’un fauteuil roulant sans obstacle, le lavabo et le miroir ont été installés à hauteur optimale pour une personne en fauteuil et des barres d’appui aident aux différents transferts. Les mamans et leurs bébés profitent désormais d’un plan à langer à hauteur réglable électriquement, muni d’une baignoire-bébé et d’une robinetterie adaptées. Les armoires de rangement ont été spécialement étudiées pour être directement accessibles et faciles à ouvrir. L’ensemble de ces aménagements, indispensables pour une jeune maman handicapée, ne gêne en rien l’utilisation par une personne valide. Un accueil adapté Confrontée à la prise en charge de pathologies complexes, la maternité Jeanne de Flandre se devait de proposer un accueil adapté aux « mamans à mobilité réduite ». C’est désormais chose faite, et pour le plus grand plaisir des bébés ! E. Danna Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 24 INITIATIVE L’unité d’hospitalisation d’ophtalmologie a laissé place à une unité ambulatoire et de consultation Le CHRU postule à l’obtention du label «Ami des Bébés» Le CHRU souhaite devenir « Ami des bébés » Le label « Initiative Hôpital Ami des bébés » (IHAB) est une démarche de qualité pour l’accueil du nouveau-né et de sa famille. Contact vous en dit plus, avec le Dr Thameur Rakza, praticien en pédiatrie au sein de la maternité. Contact : Qu’est-ce le label IHAB ? Dr Thameur Rakza : «Cette initiative soutenue par l’OMS et l’UNICEF s’adresse aux hôpitaux désireux de développer une démarche de qualité pour des soins centrés sur le nouveau-né et sa famille. La démarche IHAB favorise une approche physiologique de la naissance et une compréhension des besoins individuels des parents et de leurs nouveau-nés. L’allaitement maternel fait partie intégrante de cette approche physiologique, ce qui implique d’offrir aux mères un accompagnement éclairé et compétent de cet allaitement. Néanmoins, l’attitude de « bien-traitance » que soutient le label doit s’adresser à tous les bébés, allaités ou non. Enfin la démarche IHAB doit se faire dans le respect de la sécurité pour les patientes et leurs bébés. L’objectif vise à harmoniser des pratiques d’accueil et de soutien de la mère et de l’enfant ainsi qu’un meilleur accompagnement de l’allaitement maternel». Contact : Quelles sont les modalités pour obtenir ce label ? Dr Thameur Rakza : «L’hôpital Jeanne de Flandre, l’une des plus grandes maternités de France, s’est engagée récemment dans la démarche d’obtention de ce label international. Ce projet comporte diverses étapes de mise en œuvre : > Déclaration d’intention en Septembre > Constitution d’un comité de pilotage > Constitution de groupes de travail de tous grades confondus > Période d’autoévaluation de 3 mois Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 > Evaluation par des experts Un chantier de 2 à 3 ans est nécessaire pour répondre au cahier des charges». Contact : Que représente le label IHAB ? Dr Thameur Rakza : « L’IHAB n’est pas la mise en place d’un protocole, mais la réalisation d’un projet d’équipe. L’adhésion à cette initiative demande la formation et l’investissement de tout le personnel, tous grades confondus, ainsi qu’une réflexion commune approfondie sur les comportements, les attitudes, et les objectifs des soins. C’est un outil extraordinaire capable de fédérer un hôpital vers un projet médical et humain. Les équipes soignantes s’épanouissent dans la maîtrise de leur pratique professionnelle, les parents sont plus confiants en leurs capacités à bien prendre en charge leur enfant. L’IHAB est une démarche volontaire qui s’intègre dans un programme d’amélioration continue de la qualité, en phase avec la démarche de certification des hôpitaux. Pour les équipes de la maternité Jeanne de Flandre, la remise de ce prestigieux label sera la reconnaissance de leur travail et de leurs efforts. Pour le bébé et les parents, ce sera la sérénité avec une meilleure adaptation néonatale et un meilleur lien mère enfant. Ces bénéfices significatifs pour la santé des enfants et des mères ont par ailleurs un impact important pour la société. » Propos recueillis par S. Woestyn INITIATIVE 25 Les «midis philosophiques» permettent aux professionnels de santé de rencontrer des philosophes Le midi… c’est philosophie ! plus larges, de contribuer à la formation de l’esprit public et civique européen et de promouvoir la lecture de livres philosophique et de sciences humaines.Vaste programme ! Le 9 septembre dernier, l’hôpital Huriez a accueilli Pierre-Henri Castel pour une rencontre autour de son ouvrage L’Esprit Réflexion et débats malade : cerveau, folies, individus, publié aux éditions d’Ithaque en 2010. Un rencontre organisée dans le cadre des « Midis philosophiques ». Eclairage. Pierre-Henri Castel, psychanalyste et directeur de recherches au CNRS Depuis le début de l’année 2010, les « midis philosophiques », initiés par la médiathèque de la cité, Cité Philo et l’université de Droit et Santé Lille 2, proposent de rendre la réflexion philosophique accessible à des publics Cette collaboration nouvelle marque ainsi la volonté de réintroduire les sciences humaines au cœur de l’hôpital, en proposant des temps de réflexion et de débat sur des thèmes tels que la décision médicale, l’invisibilité sociale ou encore les questions identitaires liés à une greffe d’organe. Pour la quatrième édition des midis philosophiques, l’hôpital Huriez recevait donc Pierre-Henri Castel, psychanalyste et directeur de recherches au CNRS, dont les travaux portent essentiellement sur les questions de philosophie morale et d’anthropologie sociale. Son ouvrage L’Esprit malade apporte un autre regard, plus social que médical, sur les grandes pathologies mentales. «Elaboré dans un contexte précis et pressant, mais conçu pour intéresser un public beaucoup plus large que celui des spécialistes de la psychiatrie (…), ce livre n’hésite pas à prendre à rebrousse-poil les grandes tendances qui dominent les recherches1». M. Dard 1 Extrait de L’Esprit malade, Pierre -Henri Castel, p 8. Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 26 CULTURE ET MÉMOIRE LA SCIENCE AVANCE L’hôpital Eugénie fut rebaptisé hôpital de la Charité en 1870 De l’Hôpital Sainte Eugénie à la Clinique de la Charité 1866 à 2010 Il était une fois la Clinique de la Charité… Contact revient sur plusieurs siècles d’histoire. En 1858, la ville de Lille, les villages de Moulin, Esquermes, Wazemmes et Fives, et voient leur population fortement augmenter. Devant l’état sanitaire préoccupant de cette population, il fut décidé de construire au bord des nouvelles fortifications le long du boulevard Montebello dans le quartier de Wazemmes, un nouvel hôpital. Il prit le nom d’Hôpital Eugénie, en l’honneur de l’épouse de l’Empereur Napoléon III. Après la défaite de 1870, il fut rebaptisé Hôpital de la Charité, en référence aux valeurs hospitalières. Suite aux découvertes de Louis Pasteur, cet hôpital sera construit selon les nouveaux principes de l’hygiénisme. C’est à l’architecte Auguste Mourcou que reviendra le privilège d’édifier ce véritable Palais de la Santé dans l’esprit des innovations techniques et scientifiques issues des grandes expositions universelles de 18891900. Cet hôpital de 400 lits va accueillir entre autres la première maternité lilloise mais il aura surtout l’originalité d’être « mixte ». L’aile droite sera confiée à la Faculté catholique, l’aile gauche aux Hospices Civils de Lille. Une opportunité : De la salle des malades à la salle de classe A partir de 1991, l’Hôpital de la Charité cessa progressivement son activité et fut vendu au Conseil Régional en charge des lycées dans le Nord-Pasde-Calais pour devenir le Lycée Européen Montebello. Dans son environnement proche, il restait une ancienne maison de santé qui fut aussi la maternité du Pavillon Victor Olivier (qui fut rattaché à l’Hôpital Jeanne de Flandre en 1995), la blanchisserie du CHRU ainsi que l’ancien Pavillon de cure pour tuberculeux jouxtant l’ancienne chapelle mortuaire de l’hôpital. Du Pavillon de cure à l’Hôpital Calmette En 1921, dans les jardins de l’Hôpital de la Charité, on décida de Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 construire un Pavillon de cure où seuls les tuberculeux curables sont acceptés, véritable maquette du futur sanatorium de l’Hôpital Calmette dont le projet de construction avait été décidé dès 1929. Suite à la loi du 15 avril 1954 qui institue des secteurs de rééducation des éthyliques, ce pavillon sera voué à l’addictologie lié à l’alcool. Un petit air de la Clinique de la Charité à l’Hôpital Calmette Pour répondre à une demande de plus en plus importante, le CHRU de Lille décide de mettre en place un service d’addictologie où sont pris en charge l’alcool, la drogue, le tabac, les troubles du comportement alimentaire et plus récemment le dopage. En 1985, on crée les Unités de Soins Ambulatoires. Des consultations, une permanence d’accueil et d’hospitalisation sont mis en place. Ce service d’addictologie sera le premier créé en France. Il sera appelé la Clinique de la Charité en souvenir de l’ancien hôpital. Il est formé en partie de l’ancien pavillon de cure, de l’ancien service funéraire de l’hôpital et d’un nouveau bâtiment d’accueil. Après le déménagement du Service de Néphrologie de l’Hôpital Calmette sur l’Hôpital Huriez, il fut décidé de transférer la Clinique de la Charité dans ces locaux vacants, l’hospitalisation serait alors plus adaptée aux normes d’accueil des patients. La Clinique de la Charité rejoint le «vaisseau mère» continuant ainsi le regroupement des services hospitaliers au sein du campus hospitalo-universitaire. P. Kemp ASTUCE DE L’ INVITÉ 27 Il n’est pas nécessaire d’agiter sa carte devant le lecteur : un simple contact suffit ! Carte d’établissement Les bonnes pratiques Depuis 2009, chaque professionnel du CHRU s’est vu délivrer une carte d’établissement personnelle. Cette carte vous permet d’accéder à votre poste informatique, aux parkings réservés aux personnels, et aux restaurants du personnel. Contact a rencontré pour vous Ramon Diaz, Délégué à la sécurité, pour faire le point sur les bonnes pratiques Ramon Diaz, Délégué à la sécurité d’utilisation de votre carte. Contact : Pourquoi estimez-vous nécessaire de refaire un point sur les bonnes pratiques d’utilisation de la carte d’établissement ? Ramon Diaz : « Au fur et à mesure du déploiement et de l’utilisation des cartes d’établissement par les personnels, nous avons remarqué que celles-ci n’étaient pas toujours utilisées dans des conditions optimales de sécurité. Par exemple, de nombreux personnels ont tendance à prêter leur carte à leurs collègues, à la laisser sur leur poste informatique quand ils s’absentent etc… » Ramon Diaz : « Tout d’abord qu’il ne sert à rien d’agiter sa carte devant la borne d’accès au Contact : Pourquoi ne faut-il pas faire cela ? Ramon Diaz : « La carte d’établissement est personnelle, elle permet d’identifier ou d’authentifier l’identité du porteur quelle que soit son utilisation. Elle ne peut donc être prêtée à un tiers, ni être laissée sur l’ordinateur en l’absence de son propriétaire, au risque que quelqu’un puisse accéder à des données informatiques confidentielles, ou tout simplement la voler. » Vous changez de service, qui prévenir ? Contact : Vous êtes plus particulièrement en charge de l’utilisation de cette carte pour les parkings réservés aux personnels. Que souhaitez-vous rappeler ? Vous n’avez aucune démarche à faire pour mettre à jour votre carte d’établissement si vous changez d’affectation au sein du CHRU. Cela sera fait automatiquement par le Point d’Accueil et de Gestion des Ressources Humaines (PAGRH) de votre nouveau service d’affectation. parking, un simple contact entre le logo et la puce électronique suffit. Ensuite, l’interphone relié au PC sécurité ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence, et en aucun cas en cas d’oubli de la carte d’établissement. Enfin, lorsqu’un patient s’est trompé de parking, mieux vaut l’orienter vers le parking visiteur le plus proche, plutôt que de lui ouvrir avec sa carte. Il risque en effet d’avoir des difficultés à ressortir d’un parking sur lequel il n’avait pas le droit d’entrer. » Propos recueillis par A. Rendu Plus d’informations sur le site Intranet, http://intrachru/intranet-gapi/ DSIH/CNIL/CPS/index.html Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011 24 SCIENCE HEURES AVEC LA AVANCE Actif… ou hyperactif ? « Mon enfant ne tient pas en place ! » ; « Il n’est jamais fatigué ! » ; « Je n’en peux plus ! ». Un enfant qui a besoin de se dépenser, et un enfant diagnostiqué comme « hyperactif », sont deux choses bien différentes, sur lesquelles le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHRU et auteur de nombreux ouvrages de référence sur le sujet, revient sur cette question pour Contact. Pr Pierre Delion, pédopsychiatre Lille 28 Contact : « Qu’est-ce que l’hyperactivité ? » Pr Pierre Delion : « Ce que l’on nomme «hyperactivité», ou plus fréquemment «instabilité psychomotrice» est une pathologie psychologique à l’origine de troubles de l’attention, mais aussi d’impulsivité, voire d’agressivité. L’hyperactivité se mesure grâce à l’observation d’un praticien spécialisé. Elle est souvent la démonstration d’une dépression. A l’inverse de l’adulte qui aura tendance à se replier en situation de dépression, l’enfant aura tendance mettre en place un mécanisme de défense qui consiste à bouger pour essayer de se réveiller : c’est l’hyperactivité. » Enfant actif et enfant hyperactif sont deux choses différentes Contact : « Quelles peuvent être les sources de ces dépressions ? » Pr Pierre Delion : « Les sources peuvent être multiples, liées à l’environnement familial, mais également à l’environnement scolaire. Le phénomène des «boucs émissaire» à l’école peut notamment être aggravant. En tout cas celui-ci me paraît très préoccupant, car en augmentation (10 % des enfants d’une même classe d’âge sont considérés comme des «boucs émissaire» dans leur école), et de nature à causer chez les enfants qui en sont victimes de graves dépression, pouvant aller jusqu’au suicide. » Contact : « Quel pourcentage d’enfants est touché par l’hyperactivité ?» Pr Pierre Delion : « Seulement 0,5 % des enfants d’une même classe d’âge rencontre un problème réel d’instabilité psychomotrice. La plupart du temps les enfants dont les parents se demandent s’ils sont hyperactifs, sont juste actifs, tout simplement. Il me semble que notre société contemporaine devient de plus en plus intolérante au mouvement incessant, et voudrait que le calme règne dans sa maison. Et que dire des Etats-Unis, où 5 % des enfants d’une même classe d’âge sont sous traitement médicamenteux pour hyperactivité ! Les enfants ont besoin d’être actifs, cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont hyperactifs. » Contact : « Que faire pour dépister et prendre en charge l’hyperactivité ? Pr Pierre Delion : «Je crois beaucoup en la formation des professionnels de la petite enfance, des pédiatres et médecins généralistes, qui sont en première ligne pour dépister ce type de problème. C’est ce que nous essayons de développer. Quant à la prise en charge de ces enfants, elle est basée sur le principe du «costume sur mesure». Propos recueillis par A. Rendu