Tempérament de l`enfant ayant un trouble de la pragmatique Les

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Tempérament de l`enfant ayant un trouble de la pragmatique Les
Tempérament de l'enfant ayant un trouble de la pragmatique
Les enfants qui ont un trouble de la pragmatique sont souvent perçus
par les personnes étrangères à la famille comme mal élevés et
capricieux.
Ce sont des enfants qui semblent manipuler, provoquer. Ils sont, en
réalité, très sensibles aux réactions qu'ils provoquent chez les autres et
ont tendance à recommencer leur comportement, jugé problématique,
car ils sont intrigués par ce qu'ils ont déclenché involontairement chez
autrui. Ils sont d'ailleurs souvent difficilement capables de comprendre le
sentiment de l'autre. Certains rient en voyant l'autre pleurer ou
manifester de la colère.
L'enfant est très peu courageux et abandonne facilement en cas
d'échec.
Il est très rare que l'enfant se montre opposant dans le travail (il n'est
certes pas exclu qu'il peut faire un caprice comme n'importe quel enfant).
Quand l'enfant ne fait pas ce qu'on lui demande, ce n'est pas parce qu'il
ne veut pas mais parce qu'il ne peut pas. Il faut savoir que pour un
enfant dyspragmatique ce n’est pas : « quand il veut, il peut » mais
« quand il peut, il veut ». L'enfant est très désireux de bien faire et se
montre très sensible aux félicitations, aux encouragements. Il ne faut pas
hésiter à le féliciter même si ce qu'il fait pourrait être considéré comme
quelque chose de normal chez un autre enfant. L’enfant qui a un trouble
de la pragmatique fait de gros efforts dont on n’a pas toujours
conscience. Par ex: rester sage longtemps peut être pénible pour lui. Il
ne faut pas hésiter à dire vos sentiments. "Je vois que tu es resté assis
pendant toute l'histoire et je suis très contente de toi."
L'enfant est très sensible et influencé par notre jugement sur lui. Il sent
les regards désapprobateurs ou négatifs sur son travail.
L'enfant peut se mettre à crier subitement parce que :
- On lui retire trop vite le jouet avec lequel il jouait sans l'avoir prévenu ou
expliqué.
- Il veut quelque chose et on ne répond pas à sa demande car on ne
comprend pas ce qu'il dit, ou parce que ce n'est pas le moment. Il faut
habituer l'enfant à ce qu'on ne tolère pas qu'il crie. Quand il crie, on ne
peut pas lui demander pourquoi parce qu'il ne sait pas expliquer. Il faut
rester calme et attendre que l'enfant se calme. Ensuite on peut lui dire
qu'on a bien compris ce qu'il veut mais qu'on ne veut pas qu'il crie. Ne
pas faire de longues phrases pour lui expliquer cela.
Quand l'enfant crie c'est rarement un caprice.
- Il se peut qu'on lui dise, quand il a demandé quelque chose : "après"
"pas tout de suite" "attends un peu". L'enfant a la notion de temps très
perturbée et ne comprend pas ces notions de "après". Car le mot "après"
sous-entend quelque chose (après ce qu'on est en train de faire) que ces
enfants ne peuvent percevoir.
- L’enfant a horreur qu'on lui dise "non" quand il se trompe dans un
exercice (car il associe le mot à une interdiction et non une erreur). S'il
se trompe dans l'exercice et ne donne pas ou ne montre pas, par
exemple, la bonne carte, on peut lui dire : "regarde c'est un arbre. Je
veux une voiture ».
Quand l'enfant crie, même pour une raison valable, notre réaction va
s’adapter au cas par cas :
Nous pouvons lui dire : "j'ai bien compris ce que tu veux mais tu ne dois
pas crier."
Si l'enfant crie parce qu'il veut arrêter l'exercice, nous pouvons lui
expliquer le geste "fini" par exemple.
Si l’enfant crie malgré tout, nous pouvons alors l’ignorer.
L'enfant est très sensible aux félicitations et aux encouragements. Ex :
un enseignant a eu l’idée de mettre un coup de tampon « excellent » sur
le cahier de l’enfant dès qu’il faisait bien son exercice. C’était la première
chose que l’enfant montrait à son père en rentrant de l’école.
Le trouble du comportement "provocateur" (que l'on rencontre très
fréquemment) convient d'être ignoré. Plus notre réaction est empruntée
d'agacement, plus l'enfant va persévérer dans son comportement.
Domitille BLIN