L`ESSENTIEL D`UN MARCHE

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L`ESSENTIEL D`UN MARCHE
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M A R C H E
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RÉPUBLIQUE
TCHÈQUE
Rédigé en collaboration avec
Nicolas Iung, Adjoint au chef de la Mission économique
L ' E S S E N T I E L
e x p o r t e r
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M A R C H E
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RÉPUBLIQUE
TCHÈQUE
SOUS
LA DIRECTION DE
FLORENCE DOBELLE
CHEF
DE LA
MISSION
ECONOMIQUE DE
PRAGUE
Responsable de la collection : Bertrand Duhesme
Photos de couverture : 1) Le pont Charles sur la Vltava à Prague
2) Chaîne de montage automobile
3) Place de la Vieille Ville à Prague
© UBIFRANCE - 2005
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et non à délivrer des conseils personnalisés.
ISBN : 2-279-41623-9
Préface
Avec la révolution de velours en 1989, puis la naissance de la République tchèque issue de l’ex-Tchécoslovaquie en 1993 et l’adhésion à
l’Union européenne en mai 2004, les échanges entre la République
tchèque et la France se sont considérablement intensifiés sur les quinze
dernières années, progressant à un rythme annuel de près de 15%.
Si la France a bénéficié de la réorientation des échanges commerciaux
de la République tchèque vers l’Union européenne, sa part de marché –
d’environ 5% en 2003 – ne la place qu’en cinquième position, loin derrière l’Allemagne (33% de part de marché) et après l’Italie, la Chine et la
Slovaquie. Des facteurs historiques et géographiques peuvent expliquer
ce classement. La marge de progression de la France est importante et
les caractéristiques du marché tchèque sont particulièrement intéressantes pour les exportateurs français :
- Un marché proche
o
Prague se situe à 500 km de Strasbourg et à 1 000 km de Paris.
o
Depuis mai 2004, le marché tchèque fait partie du marché unique. Commercer avec la République tchèque s’est donc considérablement simplifié. Il n’existe plus de barrières tarifaires ou non
tarifaires pouvant faire obstacle aux échanges. En outre, la reprise de
l’acquis communautaire s’est traduite par l’adoption d’un cadre juridique favorable aux affaires (notamment via l’adoption d’une nouvelle loi sur les marchés publics).
- Un marché où la France jouit d’une bonne image de marque
o
La France bénéficie d’un capital de sympathie élevé auprès de la
population tchèque.
o
La bonne image de la France tient également au dynamisme des
300 filiales de groupes français implantées et qui sont leader de leur
marché dans de nombreux secteurs (services aux collectivités locales,
banque, automobile, agroalimentaire, construction).
- Un marché porteur
o
Si la taille de son marché est modeste (10,2 millions
d’habitants), la République tchèque est le pays le plus riche des nouveaux entrants (Slovénie exceptée) et va progressivement rattraper les
anciens pays membres. Le PIB par habitant tchèque est déjà équivalent en parité de pouvoir d’achat à 63% de celui de ces derniers. La
hausse du pouvoir d’achat des ménages tchèques et les besoins générés par les investissements étrangers – la République tchèque est le
pays de la zone qui en a attiré le plus – sont des facteurs de soutien
aux exportations françaises.
o
Les besoins en infrastructures de transport et en équipements liés
à l’environnement sont considérables et pourront bénéficier de cofinancements européens.
o
Les produits agroalimentaires français (vins, préparations alimentaires, produits bio…), qui jouissent d’une excellente réputation,
vont devenir progressivement accessibles à une plus grande partie de
la population, via la hausse progressive des salaires.
o
Les parts de marché élevées détenues dans les secteurs où la
France détient des avantages comparatifs (automobile, aéronautique,
énergie, médicaments, parfums et cosmétiques…) devraient permettre
de bénéficier pleinement de la croissance constatée sur ces marchés.*
- … mais un marché exigeant
o
Le prix est un critère d’achat prépondérant en République tchèque, comme en témoigne la percée fulgurante des produits chinois.
La concurrence en prix des produits fabriqués localement ou importés
d’autres pays européens (Italie, Pologne...) est également redoutable.
o
Le rapport qualité/prix doit être démontré auprès des clients et
consommateurs tchèques.
o
Le respect des codes culturels tchèques (importance des sciences
appliquées dans la société, nécessité de la démonstration technique
et pratique de la supériorité d’un produit, ponctualité) est indispensable. Ce recueil vous donnera les conseils utiles et évoquera les erreurs
à éviter.
Florence Dobelle
Chef de la Mission Economique de Prague
Rédaction achevée en janvier 2005
Comprendre la
République tchèque
Territoire et ressources
Par sa position géographique, la République tchèque occupe en Europe une
place privilégiée, étant frontalière de quatre pays : l'Allemagne (810 km de
frontières communes), la Pologne (762 km), l’Autriche (462 km) et la Slovaquie (265 km). Les principales villes du pays sont Prague (capitale de la
République tchèque, avec près de 1,2 million d'habitants), Brno (capitale de
la Moravie avec 369 560 habitants), Ostrava (313 090 habitants) et Plzen
(164180 habitants). La densité de la population est de 129 habitants/km²,
pour une superficie de 78 864 km².
Les régions
Le pays est composé de 14 régions (kraj) :
Capitale
Nombre
d’habitants
Prague (Bohême centrale)
Prague
1 165 661
Stredocesky
région de Prague (Bohême centrale)
Prague
1 136 744
Liberecky
région de Liberec (Bohême du Nord)
Liberec
427 510
région de Usti nad Labem
(Bohême du NOrd)
Usti nad Labem
820 702
Karlovarsky
région de Karlovy Vary
(Bohême de l’Ouest)
Karlovy Vary
303 750
Plzensky
région de Plzen/Pilsen
(Bohême de l’Ouest)
Plzen
549 855
Jihočeský
région de Ceske Budejovice
(Bohême du Sud)
Ceske Budejovice
625 505
Vysocina
région de Jihlava (Moravie du Sud)
Jihlava
108 333
région de Brno (Moravie du Sud)
Brno
1 122 727
Régions
Hlavni mesto Praha
Ustecky
Jihomoravsky
Comprendre la
République Tchèque
Repères essentiels
Régions
Zlinsky
Moravskoslezsky
région de Zlin (Moravie du Sud)
Capitale
Nombre
d’habitants
Zlin
591 617
région d’Ostrava (Moravie-Silésie)
Ostrava
1 259 478
Olomoucky
région d’Olomouc (Moravie du Nord)
Olomouc
635 780
Pardubicky
région de Pardubice
(Bohême Orientale)
Pardubice
505 234
région de Hradec Kralové
(Bohême Orientale)
Hradec Kralove
547 265
Kralovehradecky
Les régions de Bohême
Les régions de Karlovy Vary et Plzen représentent l’ancienne Bohême
occidentale, qui a conservé d’importantes ressources forestières.
La région de Plzen possède le 2ème PIB/habitant du pays grâce à son
industrie. 70% de son PIB est réalisé par l’industrie manufacturière. La
proximité de l'Allemagne favorise les investissements des entreprises
étrangères. Depuis 1989, les industries légères, comme l’automobile ou
l’électronique, tendent à se développer aux côtés de l’industrie minière et
des industries lourdes. La région est également connue pour son industrie
agroalimentaire (bière de Plzen).
La région de Karlovy Vary est, quant à elle, centrée sur le tourisme, avec des
villes d'eau comme Karlovy Vary (Karlsbad) et Marianske Lazne (Marienbad).
Elle est également réputée pour son industrie du verre et de la porcelaine.
Anciens bastions de l’industrie textile, les régions de Liberec et d’Usti nad
Labem composent la Bohême du Nord et demeurent très industrialisées.Les principales activités de la région de Liberec sont désormais la
fabrication de composants automobiles, la production de machinesoutils, l’ingénierie électrique et la production de plastique.
Outre une importante production d’énergie (qui utilise les ressources de
la Bohême du Nord en charbon), la région d’Usti nad Labem est, quant
à elle, largement tournée vers l’industrie minière et l’industrie lourde.
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L’économie de la région de Hradec Kralové est dominée par la production d’équipements agroalimentaires et de matériels de transport. Les
principales industries de la région de Pardubice sont l’électronique, la
chimie et la pétrochimie, l’agroalimentaire et le textile.
La Bohême centrale constitue le coeur économique de la République
tchèque. En relation étroite avec Prague, la région est la plus développée
du pays. Le secteur automobile, et ses sous-traitants, représente une part
importante de la production et de l’emploi. La longue tradition industrielle de Prague est incarnée par l’importance de secteurs comme la
fabrication de véhicules de transport, l’ingénierie électrique et électronique. Le secteur des services croît rapidement, en particulier le commerce,
les services financiers et les télécommunications.
La région de Ceske Budejovice est avant tout une région agricole, mais,
comme dans le reste du pays, l’emploi décline dans ce secteur. Les principales branches de l’industrie locale sont l’agroalimentaire, la transformation du bois et du papier, l’imprimerie et l’industrie textile. Les
ressources issues du tourisme ont atteint un niveau élevé ces dernières
années et leur potentiel de développement reste important, notamment
avec le site classé par l’UNESCO de Cesky Krumlov.
Les régions moraves
Les régions de Brno, Zlin et Jihlava représentent l’ancienne Moravie du
Sud, dont l’économie est structurée autour des centres industriels de Brno
et de Zlin.
Brno, deuxième ville du pays, se situe à proximité de Prague (208 km),
Vienne (58 km) et Bratislava (135 km). Elle abrite les principales juridictions du pays : la Cour Constitutionnelle, la Cour suprême administrative
et l’Office de Protection de la Concurrence. C’est un centre universitaire
et de recherche. Le sud de la région de Brno est célèbre pour son vin.
Brno est internationalement réputée pour ses foires commerciales.
Comprendre la
République Tchèque
Les régions de Hradec Kralové et Pardubice constituent la Bohême orientale, qui possède des ressources en pyrite et en uranium.
Le coeur de l’économie de la région de Zlin réside dans les grandes
entreprises de l’industrie du caoutchouc, de la chaussure et du textile.
Zlin compte le plus grand nombre de start-up en République tchèque.
La région des hauts plateaux moraves (Vysocina), dont la capitale est
Jihlava, est réputée pour son industrie agroalimentaire et forestière.
Les régions d’Ostrava et d’Olomouc forment l’ancienne Moravie du Nord.
La région d’Ostrava, connue pour être le centre de l’industrie lourde du
pays (dont la restructuration se poursuit), présente une concentration
inégalée dans les domaines sidérurgiques, miniers et dans la production
d’énergie. Son PIB est le 2ème du pays.
La région d’Olomouc dispose d’une activité plus diversifiée dans le domaine des industries de transformation, de la pharmacie et de
l’agroalimentaire. L’ingénierie mécanique est prédominante.
La géographie du pays
Le relief
Le relief de la République tchèque est très varié; il fait alterner plaines et
paysages accidentés. A l'ouest, la Bohême forme un plateau entouré de
chaînes de montagnes –le «quadrilatère de Bohême»- d’une altitude
maximale de 1 600 m (Mont Snezka au nord-est).
La Moravie, riche en plaines, s'incline légèrement de la plaine de l'Odra
(Oder), au nord, vers le bassin de la Moravie méridionale, au sud.
Le climat
La République tchèque, située en plein coeur de l'Europe, doit la rigueur
de son climat à son éloignement des mers. Ce climat fait la transition
entre le climat océanique, typique de l'Europe occidentale, et le climat
continental des régions orientales : il est semi-continental. La présence
de montagnes entraîne des différences sensibles d'une région à l'autre,
d'autant que la disposition du relief tend à "fermer" le pays.
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L’hydrographie
« Où est le centre de l’Europe, où est le nœud de ses eaux »
(Paul Claudel)
Nombre de fleuves et rivières ont leur source en République tchèque.
L'Elbe (Labe), qui prend sa source en Bohême, traverse l’Allemagne (via
le port de Hambourg) et se jette dans la mer du Nord. Son principal
affluent, la Vltava, qui coule à Prague, est la rivière la plus longue du
pays (433 km).
L'Odra (Oder) et la Visla (Vistule) prennent leur source dans le nord de la
Moravie et se jettent dans la Baltique.
La Morava, qui traverse la Moravie et se jette dans le Danube, est la
principale rivière de l’est du pays.
La République tchèque exploite largement ses richesses hydrauliques,
ainsi que des étangs poissonneux en Bohême méridionale.
Du fait des précipitations, les fleuves et rivières de la République tchèque
sont bien alimentés en eau et sont en partie navigables.
La République tchèque est très riche en sources d'eau minérale, qui ont
permis l’essor de stations thermales.
Les ressources naturelles
L’agriculture est favorisée par la superficie des terres cultivables, représentant aujourd’hui 41% du territoire. L'étendue des forêts, qui représentent 34% du territoire tchèque, constitue la base d`une industrie du bois
très active.
Les réserves de charbon et de lignite, principales sources d'énergie, sont
abondantes et sont complétées par quelques gisements de minerai d'ura-
Comprendre la
République Tchèque
La température moyenne est de 20 °C en été et de – 5 °C en hiver. Les
précipitations sont en moyenne de 675 mm par an.
nium. La République tchèque a également d'importantes réserves de
matières brutes pour les industries de la céramique et du verre.
L’industrie du bâtiment est alimentée par les nombreuses carrières de
pierres, et l’abondance du gravier et des matières brutes pour la fabrication de briques.
L’environnement
Sous le régime communiste, la Tchécoslovaquie était l'un des pays les
plus pollués d’Europe. Les forêts de Bohême du Nord et du Nord-Est ont
été en grande partie détruites, et la qualité de l’air s’est très fortement
dégradée. La région qui se trouve aux frontières entre la République
tchèque, l’Allemagne et la Pologne a été qualifiée de « triangle des pluies
acides ». Des séquelles de la politique d’« agriculture intensive », du développement de l’industrie lourde, des activités minières ou de l’industrie
chimique existent encore. Les inondations sont fréquentes; certaines sont
même catastrophiques, comme celles d’août 2002.
L’adhésion à l’UE depuis mai 2004 est bénéfique pour l’environnement
grâce à l’harmonisation des normes : elle permet au pays d’atteindre des
standards plus élevés de pureté de l'air, de réduire les quantités de déchets déversés dans les décharges et d'augmenter la quantité de déchets
recyclés. Les normes européennes contribuent à réduire la pollution issue
de l'industrie automobile, l'une des importantes sources de pollution.
Population et société
La population de la République tchèque s'élève à 10,2 millions d'habitants dont 5,2 millions de femmes (taux de fécondité : 1,2). Le vieillissement de la population est net : de 1990 à 2002, la part des moins de
20 ans est passée de 29,6% à 22,1%, la part des plus de 60 ans augmentant de 17,6% à 18,9%.
L'espérance de vie à la naissance est de 72,1 ans pour les hommes et
78,5 ans pour les femmes.
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(en pourcentage)
1990
1996
1999
2002
0-19
29,6
26,2
24,2
22,1
20-29
13,3
15,2
13
16,5
30-39
14,8
13,2
13,1
14
40-49
14,6
15,8
15,1
13,7
50-59
10,1
11,6
13,2
14,9
60-69
10
9,2
8,9
9,1
70-79
5,1
6,1
7
7,1
80
2,5
2,7
2,3
2,7
Source : Office tchèque des Statistiques - CSU
Minorités nationales en République tchèque
Les étrangers résidant en République tchèque représentent officiellement
2,3% de la population totale. Les principales minorités nationales recensées sont : les Ukrainiens (70 500, soit 28% des étrangers), les Slovaques (61 700, 26% des étrangers), les Vietnamiens (31 500, 12%), les
Polonais (17 100, 7%) et les Russes (13 400, 6%).
Religion
La majorité des Tchèques se déclarent athées (45% de la population). Le
pays compte environ 30% de catholiques, 15% de protestants et 8% de
hussites.
Population active
La population active est de 5,1 millions d'habitants dont 2,3 millions de
femmes. Celle-ci est en diminution depuis 1990. Elle est principalement
répartie dans les secteurs de l'industrie et du commerce.
Comprendre la
République Tchèque
Répartition de la population par tranche d'âge
Répartition de la population par secteurs d’activité
(en pourcentage de la population active)
1993
1998
2003
Agriculture
7,7
5,5
4,6
Industrie
34,2
31,3
29,9
Construction
8,7
9,7
9,3
Commerce
13,6
16,8
17
Transports
8
7,8
7,7
Finances
1,4
2
2
Immobilier
4,5
5,1
6.1
Administration publique et
défense
6,3
6,6
7
Education et santé
12,3
11,4
12.4
Autres
3,3
3,8
4
Total
100
100
100
Source : Office tchèque des Statistiques – CSU
Histoire et culture
Avec le coup d’Etat communiste en février 1948, une société communiste a
été mise en place : la vie culturelle a été encadrée par le régime, de même
que la vie économique, marquée par de grandes campagnes de collectivisation. Alexandre Dubcek, qui a pris dans les années 1960 la tête du Parti
communiste, s'est efforcé de créer un "socialisme à visage humain". Cette
phase de libéralisation a culminé au printemps 1968 (« Printemps de Prague
») et s'est terminée le 21 août 1968 par l'invasion du pays par les troupes du
pacte de Varsovie et par la présence permanente de 80 000 soldats étrangers sur le sol tchécoslovaque. Les tensions politiques ont de nouveau culminé en 1977 avec le mouvement « Charte 77 », qui réclamait l’exercice des
libertés individuelles et dont Vaclav Havel a été le porte-parole.
Le 17 novembre 1989, la répression brutale d'une manifestation d'étudiants a déclenché les événements connus sous le nom de « Révolution
de velours ». Tous les changements se sont déroulés quasiment sans
violence : la création du premier gouvernement sans majorité communiste depuis 41 ans, l'abolition des restrictions des déplacements à
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Les élections législatives de juin 1990 ont porté au pouvoir le Forum
Civique de Vaclav Havel. Largement vainqueur, il a remporté 87 sièges
sur les 150 de la Chambre du Peuple et 82 sièges sur les 150 de la
Chambre des Nations. Ces élections avaient pour objet de créer les
structures législatives et administratives de la République fédérale tchécoslovaque nécessaires au passage à l'économie de marché. Ces assemblées avaient le statut d'assemblées constituantes, élues pour deux
années seulement. De nouvelles élections ont eu lieu en juin 1992 amenant la victoire de l'ODS (Parti démocrate civique) en République fédérée
tchèque, et conduisant ainsi à la formation d'un gouvernement libéral
dirigé par Vaclav Klaus, et d’un gouvernement nationaliste en République
fédérée slovaque, dirigé par Vladimir Meciar.
Au 1er janvier 1993, la partition de la République fédérale tchécoslovaque en deux Etats indépendants donne naissance à la République tchèque et à la République slovaque.
En République tchèque, l’ODS gagne de nouveau les élections en 1996
et Vaclav Klaus reste à la tête du gouvernement.
Néanmoins, au cours du mois de novembre 1997, le gouvernement de
Vaclav Klaus est contraint de démissionner suite à un scandale lié au
financement du parti ODS. Un gouvernement intérimaire, chargé de la
gestion des affaires courantes jusqu'aux élections de juin 1998 et dirigé
par Josef Tosovsky (non affilié à un parti politique), gouverneur de la
Banque centrale, lui succède en janvier 1998.
Les législatives de juin 1998 n’ayant pas permis de dégager une majorité
claire, c'est un gouvernement de coalition social-démocrate dirigé par
Milos Zeman, qui est formé après de longues tractations, marquant la fin
de la période libérale et le départ de la coalition gouvernementale de
centre-droit, au pouvoir depuis 1992.
Comprendre la
République Tchèque
l'étranger, l'adoption de lois garantissant les libertés d'expression, d'association et de conscience, la libération des prisonniers politiques et le
passage progressif à une économie de marché.
Les législatives de juin 2002 ont été remportées par le Parti socialdémocrate de Vladimir Spidla, qui a formé un gouvernement de coalition
avec l’Union chrétienne-démocrate et l’Union de la liberté. Le Parti
communiste, qui représente 18% des voix mais ne participe pas à la
coalition, est la troisième puissance politique du pays.
En 2003, après 13 années passées par Vaclav Havel au sommet de
l’Etat, Vaclav Klaus devient président de la République.
En juin 2003, à l’issue d’un référendum dont le taux de participation
atteint 55%, 77% des Tchèques se prononcent en faveur de l’entrée dans
l’UE. Le 1er mai 2004, la République tchèque devient membre de l’UE.
Chef du Gouvernement depuis 2002, Vladimir Spidla a décidé de quitter
ses fonctions de Premier ministre et de Président du Parti socialdémocrate (CSSD), suite aux mauvais résultats de son parti aux élections
européennes de juin 2004, pour devenir le premier Commissaire européen tchèque, en charge de l’Emploi et des Affaires sociales.
Le 26 juillet 2004, le président tchèque, Vaclav Klaus, a désigné comme
Premier ministre Stanislav Gross (CSSD – parti social-démocrate). Stanislav Gross a formé un nouveau cabinet sur la base de l’ancienne coalition de centre gauche. Le remaniement ministériel a introduit peu de
changements : sur les 18 anciens ministres du gouvernement Spidla,
12 sont restés membres du gouvernement Gross.
Le gouvernement Gross – comme l’ancien gouvernement Spidla – ne
dispose que d’une majorité d’une voix (101 sièges sur 200 à la Chambre des députés).
Environnement géopolitique
La République tchèque est désormais parfaitement intégrée aux organismes économiques, politiques et militaires internationaux.
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Comme neuf autres pays d’Europe centrale et orientale, la République
tchèque a signé un Accord d’Association avec l’Union européenne en
octobre 1993 (reprenant l’accord conclu en décembre 1991 avec l’exTchécoslovaquie), entré en vigueur le 1er février 1995. Cet accord devait
préparer la République tchèque au processus d’adhésion à l’Union européenne. Le gouvernement de Vaclav Klaus a officiellement déposé la
candidature de la République tchèque à l’UE en janvier 1996.
La seconde moitié des années quatre-vingt-dix a vu la République tchèque déployer des efforts considérables de mise en conformité aux traités
et directives communautaires en vigueur afin de satisfaire au processus
d’adhésion au Marché unique et à l’Union européenne : élimination
progressive des restrictions quantitatives aux échanges pour les marchandises, adaptation du cadre législatif et juridique des entreprises
notamment en matière de marchés publics, règles de concurrence, encadrement des aides publiques. Cette mise en conformité avec les normes européennes a permis l’adhésion du pays au 1er mai 2004.
La République tchèque est membre du « Groupe de Visegrad ». Créée le
15 février 1991 et comprenant originellement la Tchécoslovaquie (République tchèque et Slovaquie après la partition de 1993), la Pologne et la
Hongrie, l’association vise d’abord à mettre en place un processus
d’intégration totale dans l'Europe politique, tout en coordonnant la suppression et le démantèlement des anciennes structures d’associations
soviétiques.
Les quatre pays membres ont réaffirmé que l’association n’est pas
concurrente de l’Union européenne dans ses objectifs, mais qu’elle constitue simplement un échelon local de coopération régionale en Europe
centrale.
Le 21 décembre 1992, cette association politique s’est doublée d’un volet
économique par la signature à Cracovie d’un accord de libre-échange entre
les pays membres du « Groupe de Visegrad », bientôt rejoints par la Slovénie
(1996), la Roumanie (1997) et la Bulgarie (1999).
Comprendre la
République Tchèque
Organismes régionaux
La République tchèque, afin d’optimiser son attractivité et sa compétitivité
via la protection de ses innovations, est également membre de l’Office
européen des brevets depuis le 1er juillet 2002.
La Banque Européenne d’Investissements (BEI), institution de financement
à long terme de l'Union européenne, appuie depuis 1990 en République
tchèque des projets d'investissement relevant des secteurs public et privé
(transports et télécommunications, production et distribution d’énergie,
industrie, environnement, santé et éducation).
0
De 1990 à fin 2003, la République tchèque a bénéficié
d’environ 4 664 millions € de prêts de la part de la BEI (2e bénéficiaire
d’Europe centrale derrière la Pologne avec environ 6 306 millions €),
dont 400 millions € pour les travaux de réparation des dégâts occasionnés par les inondations d’août 2002.
Organismes économiques mondiaux ou
plurilatéraux
La République tchèque est devenue membre du GATT (devenu OMC en
1995) après la signature d'un protocole le 15 avril 1993 assurant la
continuation des accords signés par l'ex-Tchécoslovaquie en 1947. A ce
titre, elle a participé activement aux négociations de l'Uruguay Round.
La République tchèque est membre de la Banque mondiale depuis 1993,
toutefois le pays bénéficie d’aides depuis 1991. Le montant total des
prêts accordés sur la période 1991-2003 se monte à 626 millions $,
afin de financer notamment des réformes structurelles dans le secteur des
transports, des télécommunications et de l’énergie. La République tchèque est également membre du Fonds Monétaire International (FMI) depuis le 1er janvier 1993.
Le pays bénéficie de l’aide de la Banque Européenne de Reconstruction
et de Développement (BERD) depuis 1991, au même titre que l’Estonie,
la Lituanie, la Lettonie, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. L’action de la BERD a été dirigée vers la transition de ces pays vers
l’économie de marché et leur rattrapage afin d’accéder au Marché unique.
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Organismes militaires multilatéraux
La République tchèque, ancien pays membre du Pacte de Varsovie (dissout en avril 1991) a adhéré à l’Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe (OSCE), organisation civile, le 1er juin 1993,
ainsi qu’à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en mars
1999. La République tchèque a pu participer à de nombreuses missions
internationales en Bosnie-Herzégovine, en Yougoslavie, Albanie, Kosovo,
Macédoine, ainsi qu'au Koweït et en Afghanistan. Le pays a accueilli le
sommet de l’OTAN à Prague en décembre 2002.
Comprendre la
République Tchèque
La République tchèque est membre de l’Organisation de Coopération et
de Développement Economiques (OCDE) depuis décembre 1995.
Les points clés
Situation et perspectives
Après avoir ralenti en 2001 et 2002 dans un contexte international difficile, la croissance tchèque s’est accélérée en 2003, soutenue principalement par la consommation des ménages et s’est établie à 3,1%. La
croissance, poussée par les investissements et les exportations, devrait
continuer à s’accélérer en 2004 pour atteindre environ 3,8%.
La principale faiblesse de l’économie tchèque reste l’évolution de ses
finances publiques (le déficit public tchèque est de 6% en 2003 – hors
garanties d’Etat – et l’endettement public représente 37,8% du PIB en
2004). Des réformes structurelles du système des retraites et de santé
pour garantir l’équilibre à long terme des finances publiques sont nécessaires.
Taux de croissance du PIB
5%
3,9%
4%
3,8%
3,6%
3,7%
3,8%
3,1%
3%
2,6%
2%
1,5%
1,2%
1%
0%
1997
-1%
1998
1999
2000
2001
2002
2003
-0,7%
-1,1%
-2%
* prévisions (Ministère tchèque des Finances)
2004*
2005*
2006*
2007*
Comprendre la
République Tchèque
Données et tendances
de l’économie
Au cours de la décennie 90, la convergence économique avec les pays
de l’Union européenne a été bridée par la restructuration tardive du
secteur industriel et ses relations trop étroites avec le secteur financier (les
banques ayant été souvent actionnaires de leurs propres clients, conséquence du mode de privatisation retenu, par coupons). Cette situation
peu saine, conjuguée à un ancrage de la monnaie à un panier dollar/mark, a conduit à l’apparition d’un fort déséquilibre extérieur (perte
de compétitivité par la forte appréciation réelle de la monnaie liée au
différentiel d’inflation et nette détérioration de la balance courante).
Des attaques sur la monnaie sont intervenues en 1997, qui ont contraint
les autorités à laisser flotter la couronne et à relever les taux d’intérêts, ce
qui a mis en difficulté l’ensemble du secteur bancaire. La demande interne s’est contractée et l’économie est entrée en récession (de 1997 à
1998).
Après l’assainissement de son secteur bancaire, la République tchèque a
renoué avec une croissance soutenue en 2000 (+ 3,9%), tirée initialement par les exportations, puis relayée par l’investissement, sous
l’impulsion de flux importants d’investissements étrangers.
Après avoir ralenti en 2001 et 2002 – sous l’effet notamment de la dégradation de la conjoncture dans l’Union européenne, qui a pesé sur les
exportations – la croissance s’est accélérée en 2003, soutenue principalement par la consommation des ménages et a atteint 3,1%. La
consommation des ménages a été stimulée par la hausse des salaires
réels (+ 7,7%) et par un recours accru aux crédits à la consommation et
aux crédits hypothécaires.
En 2004, la consommation des ménages, bridée par les hausses de TVA
notamment, est en ralentissement. Les principaux moteurs sont
l’investissement et les exportations. La forte croissance de l’investissement
est liée notamment à l’amélioration des perspectives de débouchés
commerciaux et à des taux réels avantageux (le taux directeur de la banque centrale tchèque a oscillé entre 2% et 2,5% en 2003 et 2004). Globalement, la croissance s’établirait à environ 3,8%.
C o m p r e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Après avoir progressé en 2003, le chômage pourrait décroître en 2004
(à 9,3% contre + 10,3% en 2003) bénéficiant de la vigueur de
l’économie. Néanmoins, il reste élevé, en raison notamment de la poursuite de la restructuration de certains secteurs (sidérurgie, mines, textile…). D’autres facteurs sont également à l’oeuvre : faible mobilité des
travailleurs entre régions, manque d’adéquation entre offre et demande
pour certaines qualifications, importance du travail non déclaré.
Données financières et risque pays
Le déficit courant tchèque dépasse les 5% depuis 2001 mais s’explique
notamment par l’importance des bénéfices réinvestis.
Le déficit de la balance commerciale - en valeur rapportée au PIB - est
en baisse tendancielle depuis 2000 et pourrait atteindre 1,8% du PIB en
2004 (contre 5,6% en 2000), ce qui témoigne de la compétitivité grandissante du pays à l’exportation.
En dépit de cette évolution très favorable du déficit commercial, le déficit
courant dépasse les 5% depuis 2001 : 5,4% en 2001, 6,2% en 2003 et
environ 6% en 2004. Il est à noter que le dépassement du seuil des 5%
est généralement associé à un degré de risque qui peut préoccuper.
Néanmoins, le déficit courant tchèque ne pose pour l’heure pas de problème dans la mesure où il s’explique en grande partie par le déficit de
la balance des revenus, conséquence des versements de dividendes par
les filiales aux maisons mères et des bénéfices réinvestis qui sont comptabilisés deux fois : ils aggravent le déficit courant via la balance des
revenus et augmentent les investissements étrangers. Ils ne sont donc pas
un facteur de déséquilibre de la balance des paiements. Ainsi, au pre-
Comprendre la
République Tchèque
Pour les années suivantes, le ministère des Finances tchèque table sur
une croissance comprise entre 3,6 et 3,8%. Il demeure que la croissance
de la République tchèque – petit pays très ouvert sur l’extérieur – est
fortement tributaire de la conjoncture européenne.
Son taux d’ouverture est important : (Importations+Exportations)/PIB =
117% en 2003.
mier semestre 2004, le déficit courant hors bénéfices réinvestis n’est que
de 1,5% du PIB.
En outre, l’attractivité de la République tchèque a permis au pays d’attirer
d’importants investissements étrangers et d’équilibrer aisément sa balance des paiements ces dernières années. Les flux d’investissements
étrangers ont ainsi oscillé autour de 10% du PIB entre 1999 et 2002, ce
qui a permis de couvrir aisément le déficit courant. Les flux d’IDE représentent désormais, hors grandes privatisations, près de 5% du PIB.
La crédibilité de la politique monétaire de la Banque centrale est
forte.
En 2002 et 2003, l’inflation s’est établie à de faibles niveaux (+ 1,8% et
+ 0,1%). La maîtrise de l’inflation s’explique notamment par le caractère
très concurrentiel de l’économie – forte compétition dans la distribution –
et sa très large ouverture sur l’extérieur, ainsi que par la crédibilité de la
politique monétaire de la Banque centrale.
Après deux années d’inflation faible, des pressions inflationnistes sont à
l’œuvre en 2004. L’inflation pourrait atteindre 2,9% en 2004 et 3,3% en
2005, selon le ministère des Finances.
Ces pressions inflationnistes sont notamment liées aux hausses des cours
mondiaux des matières premières (pétrole et métaux), à des hausses de
TVA et à leurs effets inflationnistes induits.
Le programme de convergence de la République tchèque vise à
réduire le déficit public à 4% en 2006.
L’endettement public est encore modéré mais s’accroît fortement (37,8%
du PIB en 2004 contre 28,8% en 2002), étant donné l’amplification des
déficits publics enregistrée sur les dernières années.
Selon la norme ESA95, le déficit public tchèque est de 6% en 2003 (hors
garanties d’Etat).
Le programme de convergence – programme auquel les autorités tchèques se sont engagées devant la Commission européenne – vise à ramener le déficit public à 4% en 2006 et 3,5% en 2007. Ce scénario
reporte l’adhésion de la République tchèque à la zone euro à l’horizon
C o m p r e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Les réformes budgétaires initiées par le gouvernement Spidla vont se
traduire par une hausse de la fiscalité et de meilleures rentrées fiscales
(hausses de TVA et des droits d’accise partiellement compensées par une
baisse de l’impôt sur les sociétés de 28% en 2004 à 24% en 2006 pour
favoriser la compétitivité des entreprises dans un contexte de compétition
fiscale exacerbée). Parallèlement, les dépenses publiques devraient être
réduites via la limitation des transferts sociaux et des dépenses administratives.
Les réformes structurelles dans le domaine social restent à
conduire.
Les analystes financiers s’accordent à penser que les mesures budgétaires
votées jusqu’ici devraient être approfondies, notamment par une réforme
du système des retraites et de santé pour garantir l’équilibre à long terme
des finances publiques qui pâtiront du vieillissement de la population. Le
nouveau Gouvernement Gross va étudier ces dossiers. Des réformes
structurelles sont cependant peu probables, avant les échéances parlementaires de 2006.
En septembre 2004, le rating de la dette long terme en couronnes de la
République tchèque a d’ailleurs été baissé d’un cran par Standard&Poor’s (de A+ à A) qui invoque la détérioration des finances publiques et les incertitudes pesant sur les ajustements budgétaires nécessaires
pour inverser cette tendance.
Un secteur bancaire qui s’est progressivement assaini.
La phase de restructuration du secteur bancaire est à présent achevée, ce
qui devrait favoriser une allocation plus efficace des ressources. Le sec-
Comprendre la
République Tchèque
2010- 2011 au plus tôt (avec un passage du déficit public sous les 3%
du PIB et une entrée dans le MCE2 – mécanisme de change européen –
en 2008/2009). On note d’ailleurs que les autorités tchèques privilégient
une adhésion à la zone euro à un stade avancé de convergence de leur
économie et considèrent que les risques liés à une adhésion prématurée
sont plus importants que ceux liés à une adhésion moins rapide comparée aux pays voisins.
teur est à 95% contrôlé par les investisseurs étrangers, ce qui rend le
pays moins vulnérable à des chocs domestiques. Le rachat en octobre
2001 de la Komerčni Banka – première banque d’affaires tchèque – par
la Société Générale à hauteur de 60% - est susceptible de faciliter
l’implantation des firmes françaises.
Par ailleurs, les problèmes passés (consanguinité entre banques et entreprises, détournement d’actifs...) et qui étaient largement liés au système
de privatisation par coupons, sont désormais révolus et la reprise économique a amélioré la solvabilité des entreprises. Enfin, les règles bancaires (règles comptables, règles prudentielles, protection des clients...)
correspondent aux standards européens et les aides d’Etat qui ont été
accordées pour permettre les privatisations ont été acceptées par les
autorités européennes chargées du respect des règles concurrentielles.
L’amélioration du climat des affaires doit être poursuivie. Certaines lenteurs administratives et judiciaires, ainsi que les difficultés à recouvrer les
créances brident encore le potentiel de croissance du pays.
Principaux indicateurs
2003
2004*
Taux de croissance du PIB
3,1%
3,8%
Indice des prix à la consommation
(CPI)
0,1%
2,9%
Salaire brut nominal moyen
16 917 CZK
17 542 CZK
Salaire minimum, CZK
6 200 CZK
6 700 CZK
Taux de chômage enregistré
9,9%
10,3%
Principal taux directeur de la
Banque nationale
De 2,5% en début d’année à 2%
en fin d’année
De 2% en début d’année à 2,5%
en fin d’année
31,844
31,904
Taux de change moyen CZK/EUR
* prévisions (Office tchèque des statistiques et ministère tchèque des Finances)
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TCHÈQUE
Les grands axes
De 1998 à 2002, le gouvernement minoritaire de centre-gauche du
Premier ministre Milos Zeman (CSSD) a souhaité mettre fin à la politique
budgétaire et monétaire restrictive des gouvernements précédents afin de
relancer l’économie.
Suite aux élections législatives de 2002, la nouvelle coalition gouvernementale est à nouveau menée par le parti social-démocrate (CSSD),
associé à l’Union chrétienne-démocrate (KDU-CSL), et l’Union de la
liberté – Union démocratique (US-DEU).
Le Premier ministre M. Vladimir Spidla a succédé à M. Milos Zeman, les
actions du nouveau gouvernement s’inscrivant dans la continuité du
gouvernement précédent en terme d’objectifs de politique économique :
harmonisation des lois nationales avec les lois européennes garantissant
l’entrée du pays dans l’Union européenne ; réforme de l’administration
centrale via le transfert de compétences aux collectivités locales; renforcement des conditions de développement et de croissance du pays.
Néanmoins, la situation structurellement déficitaire des finances publiques a contraint le gouvernement à mener des réformes impopulaires qui
ont contribué à sa chute (cf. « choix budgétaires »).
Le nouveau gouvernement de M. GROSS est arrivé au pouvoir en juillet
2004 (cf. « histoire et culture ») et a gardé ces objectifs de politique économique en soulignant l’importance des réformes des finances publiques. Des réformes en profondeur seront toutefois difficiles à mettre en
œuvre avant les élections parlementaires de juin 2006, étant donné que
le gouvernement ne dispose que d’une majorité d’une voix à la Chambre
des députés.
Au titre des fonds structurels, la République tchèque doit bénéficier
pour la période 2004-2006, de 1 584,4 millions €. Les régions
d’objectif n°1 (ne comprenant pas Prague) recevront 1 454,3 millions €,
alors que les régions d’objectif n°2, en l’occurrence Prague recevra
Comprendre la
République Tchèque
La politique économique
130,1 millions €. Ces aides, cofinancées par l’Etat tchèque, sont déclinées selon cinq programmes opérationnels : développement régional,
ressources humaines, industries et entreprises, infrastructures, développement rural et agriculture. A ceux-ci s’ajoutent 945,3 millions € au titre
du fonds de cohésion finançant les grands projets d’infrastructures, de
transports et d’environnement (de plus de 10 millions €), ainsi que
100,8 millions € des Programmes d’initiative communautaire pour
l’industrie et les entreprises (INTERREG et EQUAL).
En matière de soutien aux PME, la République tchèque ne pratique
aucune discrimination en faveur de ses entreprises locales et développe
une politique de soutien au développement des PME via ses organismes
spécialisés (CzechInvest et la Banque tchéco-morave de garanties et de
développement – CMZRB). Ces organismes proposent des lignes de
crédits, des garanties bancaires et un ensemble de prestations et programmes de soutien au développement de projets.
Le gouvernement tchèque poursuit également une politique de soutien
aux exportations dans le cadre des structures tchèques d’assurancescrédits : « EGAP » (homologue de la COFACE) et la Banque tchèque des
exportations (ČEB) dont les critères d’éligibilité et les aides sont conformes au consensus OCDE et aux règlements de l’Union européenne.
Par ailleurs, l’agence CzechTrade, fondée par le ministère de l’Industrie
et du Commerce en 1997, a pour vocation d’assurer la promotion des
relations commerciales internationales et la collaboration entre les sociétés tchèques et étrangères.
La lutte contre la corruption et plus largement contre « l’économie
grise » est devenue une priorité nationale depuis 1998 et fait l’objet d’un
rapport annuel. L’objectif est de réduire les foyers de corruptibilité persistants dans les rouages administratifs ou dans la société civile (projets de
timbres fiscaux pour l’alcool, de certification des caisses enregistreuses,
et d’une amende égale à 50% de la valeur de tout actif non déclaré
d’une valeur supérieure à 1,5 millions CZK, soit 50 000 €, afin de limiter
l’évasion fiscale).
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Une politique résolue de promotion des investissements
étrangers
L’entrée des capitaux étrangers a tout d’abord été stimulée par
l’ambitieuse politique de privatisations initiée par le gouvernement du
Premier ministre M. ZEMAN. Des grandes banques ont été privatisées –
CSOB rachetée par KBC (Belgique) en 1999, Ceska sporitelna par Erste
Bank (Autriche) en 2000 et Komercni Banka acquise par la Société Générale en 2001. Hormis le secteur bancaire, les privatisations ont essentiellement été réalisées dans le secteur des services et des infrastructures
(« Ceske radiokomunikace » racheté par Bibideon B.V., Transgas repris
par la firme allemande RWE). De nombreuses sociétés privatisées au
cours des années précédentes et qui se sont trouvées en difficulté économique ont été restructurées (CKD DS, Zetor, Tatra etc.).
Cette politique de privatisations a été poursuivie par le gouvernement du
Premier ministre M. SPIDLA qui a décidé de privatiser le groupe pétrochimique Unipetrol (racheté par la firme polonaise PKN Orlen en 2004).
Le nouveau gouvernement du Premier ministre M. GROSS a décidé de
vendre à l’automne 2004 la part minoritaire détenue par l’Etat dans la
société minière OKD au groupe tchèque Karbon Invest et décidé de
privatiser la société de télécommunications Cesky Telecom et Vitkovice
Steel en 2005.
Les futures privatisations devraient toucher le transport aérien (compagnie aérienne CSA et aéroport de Prague) et le secteur énergétique (CEZ
ainsi que les distributeurs d’électricité).
Une politique d’incitation à l’investissement a été instaurée en 1998 et
étendue en 2000 et 2002. L’Agence tchèque de promotion des investissements CzechInvest - placée sous la tutelle du ministre de l’Industrie et
du Commerce - est chargée de mettre en oeuvre un dispositif
d’incitations gouvernementales aux investissements, qu’ils soient étrangers ou domestiques.
Comprendre la
République Tchèque
L’ouverture aux investissements
Originellement, ces aides d’Etat ne concernaient que les entreprises du
secteur manufacturier nouvellement implantées dans le pays, avant
qu’une loi entrée en vigueur le 1er mai 2000 ne les étende aux entreprises du même secteur adoptant une stratégie d’expansion.
Enfin, le gouvernement a lancé le 5 juin 2002 un nouveau programme
d’incitations destinées aux centres stratégiques et/ou technologiques
Toutes les incitations gouvernementales sont allouées en accord avec les
normes européennes sur les aides d’Etat. Chaque dossier est soumis à
l’examen et à l’approbation de l’Office de protection de la concurrence
situé à Brno.
Les incitations gouvernementales aux investissements ont deux principaux
objectifs :
* faire diminuer le chômage dans les zones économiquement moins
avancées et réduire le différentiel de croissance entre des régions
connaissant un niveau de développement parfois très contrasté. La région de Prague connaît un taux de chômage de 3,6%, contre 22,3%
dans la région de Most (nord du pays) ou 16,2% dans celle d’Ostrava
(est du pays).
* encourager l’implantation d’activités dégageant une forte valeur ajoutée
Les choix budgétaires
Le niveau élevé du déficit public constitue le principal déséquilibre
macroéconomique en République tchèque. Son augmentation quasi
continue sur la période récente, stimulée par la progression des dépenses
à caractère obligatoire (santé, retraites), impose la mise en œuvre d’un
resserrement budgétaire, d’autant plus qu’à moyen terme les recettes de
privatisation seront amenées à s’épuiser.
Le gouvernement du Premier ministre Vladimir SPIDLA a réussi à lancer une
première série de réformes visant à stabiliser le déficit à court terme, comme
il s’y était engagé. Ces mesures d’austérité ont contribué à sa chute.
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Cette réduction du déficit s’opère :
- à hauteur de 75 milliards CZK (soit environ 2,5 milliards €) par une
augmentation de la taxation : hausse des droits d’accise sur les cigarettes, l’alcool et le carburant, taxation de certains services à 19% au lieu
de 5%, hausse de la taxe foncière, hausse des contributions sociales des
salariés indépendants (en revanche, baisse progressive de l’impôt sur les
sociétés – qui passe de 31% en 2003 à 28% en 2004 et devrait passer à
26% en 2005 et 24 % en 2006) et
- à hauteur de 200 milliards CZK (soit environ 6,5 milliards €) par des
réductions de dépenses.
Les économies prévues concernent les dépenses sociales (augmentation
de l’âge de la retraite, baisse des indemnités pour congés maladie, durcissement des conditions d’octroi des avantages sociaux, baisse des aides à la construction de logement) et administratives (moindre augmentation salariale dans la fonction publique).
Un deuxième paquet fiscal a été voté en avril 2004, complétant la première série de mesures prises à l'automne 2003. Ces nouvelles mesures,
dont l'effet est globalement inflationniste, ont porté à 19% (au lieu de
22%) le taux le plus élevé de TVA en République tchèque et fait passer à
19% certains biens et services qui auparavant bénéficiaient du taux réduit
de 5% (tels que la restauration, la coiffure, la cordonnerie, les cafétérias
d’entreprise, la télévision câblée et les tickets sportifs).
La première série de mesures lancées par le gouvernement a mis un frein
à la dérive des finances publiques. Des réformes structurelles des dépenses obligatoires à caractère social sont désormais nécessaires pour faire
face aux conséquences du vieillissement de la population. Les dépenses
liées au système de retraite représentent déjà en effet 10% du PIB (7%
pour les dépenses de santé).
Comprendre la
République Tchèque
Alors que peu d’analystes politiques l’en croyaient capable, le gouvernement du Premier ministre SPIDLA a réussi à faire passer au cours de
l’automne 2003 une première série de réformes. Ces réformes visent à
réduire le déficit public à 4% en 2006 (contre 5,8% en 2003, hors transferts exceptionnels et recettes de privatisations).
Le nouveau gouvernement du Premier ministre Gross a déclaré sa volonté de poursuivre une politique de rigueur budgétaire.
Entretien
Kamil Janacek Chef Economiste de la Komercni Banka
(Groupe Société Générale)
1. Quelles sont les forces et faiblesses de l’économie tchèque ?
Les avantages comparatifs de la République tchèque sont nombreux : la qualité
de sa main-d’oeuvre et le niveau relativement bas des salaires (une vingtaine
d’année sera nécessaire pour que les salaires tchèques convergent vers les
salaires des anciens pays-membres de l’UE), la qualité des infrastructures de
transport et de télécommunication, la position géographique centrale du pays.
Le système bancaire étant désormais assaini, la principale faiblesse de
l’économie tchèque est l’état de ses finances publiques. Des réformes
structurelles du système de retraites et de santé sont nécessaires, mais elles ne
seront pas menées dans un avenir proche. Il n’y a pas de volonté réelle du
gouvernement de mettre en place ces réformes et aucun consensus politique ne
se dégage.
Par ailleurs, le système judiciaire devrait continuer à s’améliorer et les pratiques
de corruption à se résorber. En revanche, la lutte contre la bureaucratie reste
difficile. La Confédération de l’Industrie tchèque et les Chambres de Commerce
étrangères auront un rôle prépondérant à jouer pour limiter les excès.
2. Quels sont les secteurs de l’économie qui restent à restructurer ?
Le secteur de l’acier doit encore se restructurer. Les réductions d’emplois pourraient s’élever à 10 000 postes selon certaines analyses, mais la forte demande
mondiale adressée actuellement au secteur devrait faciliter sa restructuration.
Le secteur textile devrait connaître sa dernière phase de restructuration avec
l’élimination des quotas qui protégeaient le marché européen. Le secteur
agroalimentaire est quant à lui désormais quasi-restructuré.
3. Quels sont les secteurs où le risque de crédit et les problèmes de
recouvrement des créances se posent ?
C o m p r e n d r e
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TCHÈQUE
4. Comment s’explique la croissance modérée de l’économie tchèque,
alors que ce pays a attiré le stock d’IDE/habitant le plus élevé de la zone ?
L’excès de régulation en est la principale cause. La complexité des tâches administratives, la lenteur des processus judiciaires – en partie liée au manque de
formation des juges – sont d’importants facteurs de ralentissement. A titre
d’exemple, il faut 88 jours en République tchèque pour créer une société...
En ce qui concerne les comparaisons internationales, le rattrapage plus rapide
de la Pologne s’explique par un effet de base – la Pologne partant d’un niveau
de richesse moins élevée – et la croissance de la Hongrie bénéficie du fort esprit
d’initiative de ses habitants.
5. Quel est le calendrier probable de l’adhésion à la zone euro ?
Etant donné l’état des finances publiques, une adhésion de la République
tchèque à la zone euro ne me paraît pas réaliste avant 2011.
6. Quelle est l’évolution du taux change couronne/euro à prévoir avant cette
adhésion ?
Durant cette période, je prévois une légère appréciation de la couronne tchèque
par rapport à l’euro d’environ 2% par an.
Repères
BERD, stratégie pour la République tchèque
2004
La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement propose
un
certain nombre de réformes pour renforcer la compétitivité de la République
tchèque et maîtriser le déficit budgétaire :
- Améliorer le climat des affaires, notamment par une meilleure efficacité dans
l’application de la loi, par la révision des procédures d’attribution des licences et
des permis, et par l’amélioration du droit des faillites
- Accroître la transparence dans l’attribution des contrats publics, y compris à
l’échelon municipal, et améliorer le processus de privatisation afin de mieux
lutter contre la corruption
Comprendre la
République Tchèque
Le secteur textile/cuir est à considérer avec circonspection mais avant tout ces
questions sont à traiter au cas par cas.
- Réformer la fiscalité pour assurer une stabilité fiscale de long terme et pérenniser le financement des services publics, ce qui passe par la refonte du système de
sécurité sociale et tout particulièrement de l’assurance-maladie
- Privatiser des entreprises publiques telles que Cesky Telecom, Unipetrol et CEZ
- Recourir au cofinancement de projets, en particulier pour utiliser de manière
optimale les fonds européens
- Développer de nouveaux produits financiers et encourager le développement
des institutions financières non bancaires, comme les sociétés de crédit-bail, les
fonds de pension et les fonds d’investissement
- Développer les instruments financiers accessibles aux petites et moyennes
entreprises et favoriser l’action de ces dernières
Rapport 2004 du FMI
Le FMI salue le plan de limitations des dépenses des autorités tchèques qui doit
permettre une baisse du déficit budgétaire, pour atteindre 4% du PIB en 2006
(contre 5,4% en 2003). Il se prononce néanmoins en faveur d’un objectif de
1,5 à 2% du PIB, ce qui aurait l’avantage d’offrir une marge de sécurité pour
respecter les critères de Maastricht même en cas de mauvaise conjoncture, et
d’anticiper sur la pression croissante due au vieillissement de la population.
Le FMI juge raisonnable l’intention du gouvernement et de la Banque nationale
tchèque (CNB) de passer à l’euro vers 2010. Cette date laisse du temps
pour améliorer le degré de préparation de l’économie tchèque, par une
consolidation fiscale et par l’introduction de plus de flexibilité dans l’économie,
notamment sur le marché du travail.
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TCHÈQUE
Le commerce extérieur global
Balance et structure des échanges
Balance commerciale de la République tchèque
(en milliards €)
Importations de biens
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
22
24,1
25,4
26,4
34,9
40,7
43
45,3
+ 9,4
+ 5,2
+4
+ 32
+ 16,7
+ 5,8
+ 5,3
19,8
23,1
24,6
31,5
37,3
40,7
43,1
+ 13
+ 16,4
+ 6,8
+ 27,8
+ 18,3
+ 9,3
+ 5,8
- 4,3
- 2,3
- 1,8
- 3,4
- 3,4
- 2,3
- 2,2
Variation (%)
Exportations de biens
17,5
Variation (%)
Balance commerciale
- 4,5
2003
Source : CSU
La République tchèque est un pays très ouvert sur l’extérieur, qui participe
pleinement au mouvement de globalisation des économies. Son taux
d’ouverture1 atteint 117% en 2003 et plus de 40% des ventes de l’industrie
sont destinées à l’exportation. En 10 ans (1993-2003), les exportations
comme les importations ont connu une augmentation de près de 70%.
L’entrée de la République tchèque dans l’Union européenne continuera à
l’avenir à favoriser les échanges commerciaux du pays, de même qu’elle
pourrait contribuer à pérenniser les flux d’investissements entrants.
1
Le taux d’ouverture est ici calculé selon la formule suivante :
taux = Importations + Exportations/ PIB (prix courants)
Comprendre la
République Tchèque
Echanges et
investissements
En 2003 la République tchèque a importé des marchandises pour un
montant de 45 milliards €. Les importations ont progressé en valeur de
5,3% contre 5,8% en 2002. Malgré ce léger ralentissement, elles conservent leur dynamisme grâce au raffermissement de la demande intérieure
tchèque. Le dynamisme des importations tchèques est lié à l’importance
de la demande intérieure ainsi qu’à la forte élasticité des imports aux
exportations industrielles (de l’ordre de 0,7).
Les exportations quant à elles se sont élevées à 43 milliards € en 2003.
Leur progression en valeur a été de 5,8% en 2003, en fort ralentissement
depuis 2000. Les ventes de la République tchèque à l’étranger restent
tributaires de la conjoncture des principaux pays partenaires (Allemagne
notamment), aujourd’hui confrontés à une stagnation de leur activité. Le
dynamisme des exportations est néanmoins toujours soutenu par la compétitivité des produits tchèques ; il s’explique aussi par l’importance des
flux intra-groupes entre des filiales implantées en République tchèque et
leur maison mère, flux qui, à court terme, sont peu influencés par la
conjoncture économique.
Le déficit de la balance commerciale tchèque s’est fortement réduit depuis l’ouverture du pays, passant de 4,5 milliards € en 1996 à 2,2 milliards € en 2003.
La progression des exportations est liée aux importants investissements
étrangers réalisés dans le pays ; les industriels étrangers réalisant 72%
des exportations industrielles tchèques.
Structure des échanges
Structure géographique des importations de la République
tchèque
CAF/FAB (%)
1999
2003
Union européenne à 15
64,2
59,2
Pays d’Europe centrale et orientale
18,2
17
Pays asiatiques
7,9
14,4
Source : CSU
C o m p r e n d r e
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l a
TCHÈQUE
Répartition sectorielle des échanges
Exportations
Importations
2002
2003
Agroalimentaire
3,3
4,8
Matières premières, hors hydrocarbures
2,8
2,8
Hydrocarbures, lubrifiants
2,9
7,6
Produits chimiques
5,9
11,4
Biens manufacturés
34,9
30,7
Machines et équipements de
transports
50,1
42,7
Total (dont divers)
100
100
CAF/FAB (%)
Source : CSU
La structure sectorielle des échanges a fortement évolué au cours de la
dernière décennie. A l’export, le pays s’est repositionné sur des produits à
plus forte valeur ajoutée. La part des matières premières et des produits
chimiques a ainsi fortement diminué, de 20,1% des exportations en 1994
à 11,6% en 2003.
A l’inverse la part des machines et équipements de transport a connu une
importante augmentation, passant de 28,7% des exportations en 1994 à
plus de 50% en 2003, progression qui témoigne de l’amélioration continue de la technologie tchèque. Ce progrès tient notamment aux transferts technologiques liés aux investissements étrangers dans le pays et à
la qualité technique de la main-d’œuvre locale.
Comprendre la
République Tchèque
Le pays a massivement réorienté ses échanges vers l’Ouest depuis son
ouverture. L’Union européenne (à 25) avec quasiment 87% des exportations tchèques et plus de 74% des importations est de loin le premier
partenaire commercial du pays.
Sur les cinq dernières années, ce sont les pays asiatiques et principalement la Chine qui viennent bouleverser la structure géographique des
importations de la République tchèque. En 2003 14,4% des importations
tchèques étaient d’origine asiatique, contre 7,9% en 1999.
Principaux excédents commerciaux de la République tchèque
(2003)
Produits
Excédent commercial (millions €)
Voitures
1 866,7
Pièces et accessoires de véhicules routiers
1 181,9
Meubles
Machines de traitement de données
658
651
Verrerie
527,2
Machinerie électrique
411,9
Pneumatiques
397
Source : CSU
La République tchèque dispose d’avantages comparatifs dans le secteur
de l’automobile (qualification de la main-d’œuvre, tradition industrielle
forte, transferts technologiques via les investissements étrangers, réseaux
d’équipementiers...) et dégage ses principaux excédents commerciaux
dans la production de voitures, d’équipements automobiles et dans les
pneumatiques. En 2003, les exportations des machines et équipements
de transport ont représenté 50,1% du total des exportations tchèques.
D’autres secteurs dégagent également des excédents conséquents (meubles, ordinateurs, verrerie, machines électriques, cf. tableau).
Principaux déficits commerciaux de la République tchèque
(2003)
Produits
Circuits intégrés, valves et tubes cathodiques
Déficit commercial (millions €)
- 1 223,5
Gaz naturel
- 1 124,2
Pétrole (brut)
- 1 121,2
Médicaments
- 876,3
Agroalimentaire
- 802
Pétrole (non brut, préparations)
- 448,2
Plaques, films, feuilles et bandes de plastique
- 331,6
Aluminium
- 315,9
Source : CSU
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TCHÈQUE
Taux de change
Taux de change CZK/Euro
38
36,88
37
35,81
36
35
34
36,16
35,61
34,08
34,01
33
31,84
32
30,81
32,01
31,1
31
30
29
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004*
2005*
* prévisions (Ministère tchèque des Finances)
Le régime de change est un flottement impur ou accompagné. Si la Banque centrale n’a pas d’objectif de change affiché, elle peut intervenir sur
les marchés de change, notamment pour tempérer des mouvements trop
brutaux.
Les évolutions de la couronne tchèque (CZK) par rapport à l’euro sont, à
l’instar des autres parités, difficiles à prévoir et peuvent être brutales, les
évolutions des fondamentaux économiques pouvant être contrecarrées
ou amplifiées par des mouvements spéculatifs. Ainsi, en 2002, la couronne s’est appréciée de 10,6%, cette appréciation brutale étant suivie
d’une correction en 2003, année où la couronne s’est effritée de 3,2%.
Comprendre la
République Tchèque
A l’inverse, le déficit commercial de la République tchèque pâtit de la
facture énergétique (pétrole et gaz). En outre, des déficits importants sont
enregistrés dans les médicaments et certains biens intermédiaires (plastiques, aluminium) ; ces créneaux sont susceptibles d’être exploités par les
producteurs français.
Si les variations à court terme sont difficiles à prévoir, on note sur une
longue période l’appréciation tendancielle de la couronne : alors qu’il
fallait près de 37 couronnes pour acheter 1 euro en 1999, il n’en faut
plus que 30,65 en décembre 2004. Cette appréciation s’inscrit dans un
processus de convergence progressive des prix tchèques vers les niveaux
de prix de l’UE15. Cette convergence implique en effet une appréciation
de la monnaie tchèque et/ou une inflation plus forte en République tchèque.
L’adhésion à la zone euro n’aura pas lieu avant 2010/2011 (voir « données financières et risque pays »), étant donné les délais nécessaires à la
restauration des finances publiques. Pour pallier ces mouvements de
change, de nombreux contrats commerciaux se réalisent d’ores et déjà
en euros.
Les principaux partenaires
Importations tchèques
Les huit premiers fournisseurs (millions € et %) en 2002 et 2003
2002
2003
Importations
(% total)
Importations
(% total)
Total
43 029
100
Total
45 308
100
1. Allemagne
13 973
32,5
1. Allemagne
14 750
32,6
2 .Italie
2 324
5,4
2. Italie
2 403
5,3
3 .Slovaquie
2 250
5,2
3. Chine
2 365
5,2
4 .France
2 062
4,8
4. Slovaquie
2 346
5,2
5. Chine
1 991
4,6
5. France
2 229
4,9
6 .Russie
1 947
4,5
6. Russie
2 062
4,6
7. Autriche
1 868
4,3
7. Autriche
1 941
4,3
8. Pologne
1 726
4
8. Pologne
1 875
4,1
Total UE 15
25 903
60,2
Total UE 15
26 829
59,2
Source : CSU
C o m p r e n d r e
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TCHÈQUE
35
32,6
29,1
1993
30
2003
25
20
15,9
% 15
8,7
10
4,5
5
0
5,2
5,3
5,2
3,4
4,9
4,6
0,5
Allemagne
Italie
Chine
Slovaquie
France
Russie
Source: Office tchèque des statistiques (CSU
)
Avec 32,6% de parts de marché en 2003, l’Allemagne demeure le premier fournisseur de la République tchèque. Suivent l’Italie (5,3%), la
Chine (5,2%), la Slovaquie (5,2%) et la France (4,9%).
L’Allemagne : premier fournisseur
Avec une part de marché de près d’un tiers, l’Allemagne est évidemment
très présente dans les secteurs où la République tchèque réalise
d’importants achats à l’étranger : produits manufacturés transformés,
biens d’équipement et matériel de transport (plus de 70% des exportations allemandes sont concentrées dans ces trois secteurs et 10% dans
l’industrie chimique).
Les excédents commerciaux les plus importants de l’Allemagne avec la
République tchèque sont réalisés sur les moteurs à combustion interne
(169 millions €), les machines pour l’industrie (140 millions €), les médicaments (135 millions €), les véhicules pour le transport de marchandises
(130 millions €).
Comprendre la
République Tchèque
Part de marché des principaux fournisseurs
en 1993 et 2003
L’Italie : deuxième fournisseur
En termes de produits, l’offre italienne est caractérisée par quelques points
forts bien identifiés (part de marché supérieure à 10% et balance commerciale excédentaire) : laine, fruits, machines diverses pour l’industrie, véhicules
utilitaires, chaussures, équipement électroménager (machines à laver, lavevaisselle, fours).
La Chine : troisième fournisseur
Encore en 5ème position en 2002 derrière la France, la Chine est devenue en 2003 le 3ème fournisseur de la République tchèque. La croissance
des importations de produits chinois a été remarquable au cours des dix
dernières années. De 0,5% en 1993 à 1,8% en 1998, la part de la
Chine dans les importations totales de la République tchèque est ensuite
passée à 5,2% en 2003. La République tchèque enregistre avec la Chine
son plus gros déficit commercial bilatéral (2,1 milliards € en 2003).
En 2003, la Chine a ainsi exporté vers la République tchèque pour plus
de 869 millions € de matériel de bureautique et d’informatique,
365 millions € d’équipement en télécommunications et 280 millions € de
machines électriques (notamment valves et tubes cathodiques, circuits
intégrés, équipement électroménager). Un certain nombre de biens de
consommation courante permettent également à la Chine de dégager
d’importants excédents commerciaux avec la République tchèque, notamment les jouets, les vêtements et chaussures, les articles de voyage...
En outre, on peut s’attendre à ce que la libéralisation du marché textile à
partir du 1er janvier 2005 (fin de l’accord OMC textile et vêtements)
accroisse les ventes chinoises.
La Slovaquie : quatrième fournisseur
La Slovaquie a vu sa part de marché fortement diminuer au cours de la
dernière décennie, comme celle des pays voisins, ce qui illustre la réorientation des échanges tchèques au profit des anciens pays-membres
de l’UE et au détriment des anciens partenaires du Comecon.
Avec 5,2% des importations en 2003 (contre 15,9% en 1993), ce pays
reste néanmoins le 4ème fournisseur de la République tchèque.
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TCHÈQUE
Exportations tchèques
Les 8 premiers clients (millions d’euros et %) en 2002 et 2003
2002
2003
Exportations
(% total)
Exportations
(% total)
Total
40 714
100
Total
43 072
100
1.Allemagne
14 833
36,4
1.Allemagne
15 926
37
2.Slovaquie
3 137
7,7
2.Slovaquie
3 428
8
3.Royaume-Uni
2 363
5,8
3. Autriche
2 689
6,2
4. Autriche
2 253
5,5
4.Royaume-Uni
2 321
5,4
5.Pologne
1 922
4,7
5.Pologne
2 063
4,8
6.France
1 897
4,7
6.France
2 037
4,7
7.Italie
1 648
4,0
7.Italie
1 910
4,4
8.Pays-Bas
1 590
3,9
8.Pays-Bas
1 781
4,1
Total UE 15
27 850
68,4
Total UE 15
30 074
69,8
Source : CSU
L’Allemagne, premier partenaire du pays, absorbe à elle seule 37% des
exportations tchèques, loin devant la Slovaquie (8%), l’Autriche (6,2%), le
Royaume-Uni (5,4%), la Pologne (4,8%), la France (4,7 %) et l’Italie (4,4%).
Comme en témoignent ses excédents commerciaux avec ses voisins (Slovaquie, Pologne, Hongrie…), la République tchèque constitue une plateforme à l’exportation pour la région, la Slovaquie demeurant son partenaire privilégié dans la zone.
Le rôle primordial des investissements
directs étrangers (IDE) dans l’économie
tchèque
Les IDE jouent un rôle important dans la couverture du déficit courant,
qui représente 6,5% du PIB en 2003 (3,9% hors bénéfices réinvestis).
Comprendre la
République Tchèque
La France : cinquième fournisseur (voir paragraphe La place de
la France)
Ils contribuent également de manière significative au transfert de technologies, à l’accélération de la restructuration de l’économie tchèque et à
la dynamisation des exportations.
La forte attractivité de la République tchèque
Les flux d’investissements étrangers ont oscillé autour de 10% du PIB
entre 1999 et 2002. Ils sont tombés à 3% du PIB en 2003 mais cette
chute tient au rachat par Cesky Telecom (l’opérateur de téléphonie tchèque) d’actions détenues par des investisseurs étrangers ; ce rachat étant
compté comme un désinvestissement.
Les flux massifs d’investissements ont été suscités par les avantages comparatifs décisifs du pays : sa population bénéficie d’un haut niveau
d’éducation, en particulier dans les domaines scientifiques et techniques,
et le coût du travail qualifié reste compétitif. Sa position géographique
centrale confère enfin à la République tchèque un attrait indéniable, en
tant que plate-forme d’exportations.
Perspectives
Les fortes hausses de salaires qui oscillent autour de 5 à 7% par an depuis 2001 vont rapidement dissuader les investisseurs focalisés sur une
recherche de coûts salariaux bas, d’autant que dans certains secteurs
(automobiles notamment, premier secteur de l’industrie mais qui a déjà
attiré des investissements massifs), des tensions sur le marché du travail
apparaissent. On note d’ailleurs que le pays a connu en 2002 l’une de
ses premières délocalisations (l’entreprise américaine Flextronics International, qui a choisi de délocaliser sa production hors de République
tchèque).
Il est ainsi probable que les nouveaux investissements se réalisent dans
des secteurs à plus haute valeur ajoutée que par le passé (R&D, nouvelles technologies…).
Selon Czechinvest, la République tchèque abrite les filiales de plus de
1600 compagnies industrielles (en 2003).
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TCHÈQUE
- réalisent 48% de la production totale
- produisent 72% des exportations industrielles tchèques
- représentent 16,5% de l’emploi industriel en République tchèque (en
employant 338 000 personnes).
Par ailleurs, 95 % des actifs bancaires sont détenus par des capitaux
étrangers.
La place de la France
Solde, excédents et déficits
Forte croissance des échanges franco-tchèques
La France a largement bénéficié de la réorientation des échanges commerciaux de la République tchèque vers l’Union européenne. Notre pays était,
en 2003, le 5ème fournisseur de la République tchèque et son 6ème client.
Les échanges franco-tchèques ont progressé de 14% en moyenne annuelle (de 1994 à 2003), en partant, il est vrai, de niveaux relativement
peu élevés. Les importations françaises d’origine tchèques ont, quant à
elles, progressé de 21,8% en moyenne sur la même période
Echanges commerciaux France/République tchèque caf/fab hors
matériel militaire
(en millions €)
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
576
740
981
1 065
1 109
1 301
1 816
2 105
2 079
2 110
Variation
(%)
_
28,5
32,6
8,6
4,1
17,3
39,6
16
-1,2
1,5
Imports
294
363
449
601
797
998
1 275
1 547
1 725
1 734
Variation
(%)
_
23,5
23,7
33,9
32,6
25,2
27,8
21,3
11,5
0,5
282
284
532
464
312
303
541
558
354
376
Exports
Solde
Source : Douanes françaises
Comprendre la
République Tchèque
On estime que les industriels à capitaux étrangers :
La croissance des importations françaises étant plus vigoureuse que celle
de nos ventes, notre excédent oscille autour des 400 millions € (+ 376
millions € en 2003).
Balance commerciale de la France
avec la République tchèque
600
541
532
464
500
400 €
millions
300
558
282
284
1994
1995
354
312
303
1998
1999
376
200
100
0
1996
1997
2000
2001
2002
2003
Source: Douanes françaises
Part considérable d'échanges intra-branches
Les échanges commerciaux franco-tchèques se caractérisent par une part
considérable d'échanges intra-branches. Sur les quatre premiers produits
exportés par la France et la République tchèque, trois sont communs. La
France exporte ainsi vers la République tchèque, par ordre décroissant :
véhicules automobiles (13,2% des exportations françaises totales), équipements automobiles (6,6%), préparations pharmaceutiques (6,2%),
pneumatiques (3,6%). La République tchèque, de son côté, exporte vers
la France : automobiles (12,7% des exportations tchèques), équipements
pour automobiles (12,4%), composants électroniques (4,6%) et pneumatiques (4,1%).
Principaux excédents et déficits bilatéraux
En 2003, la France a réalisé ses principaux excédents avec la République
tchèque dans les secteurs où elle dispose traditionnellement d’avantages
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TCHÈQUE
Inversement, les principaux déficits enregistrés avec la République tchèque en 2003 ont été : les ordinateurs (- 144 millions €), les équipements
automobiles (- 99 millions €), le matériel de pompage (- 99 millions €),
les pneumatiques (- 45 millions €), le matériel de télécommunications
(- 31 millions €).
Analyse de la concurrence et perspectives
d’évolution
Secteurs où la France détient d’importantes parts de marché
Secteurs où la France
détient d’importantes
parts de marché
Imports tchèques
(2003, en millions €)
Gain/perte de part de
marché de la France
(1999/2003)
Part de marché de la
France en 2003
Produits pharmaceutiques (médicaments)
1 041
- 0,7%
12,7%
Véhicules (hors transport
ferroviaire)
3 983
0,7%
11,1%
Autres produits
chimiques
447
- 0,3%
10,7%
Parfumerie/cosmétique
293
- 0,7%
10,6%
Boissons, vins
et spiritueux
148
- 0,3%
10,2%
Aéronautique
345
- 4,0%
9,1%
Verrerie
412
1,6%
7,3%
Caoutchouc
800
0,7%
6,2%
Chimie organique
380
- 3,3%
6,1%
Viande/préparations
à base de viande
107
0,7%
6,0%
Source : Douanes tchèques
• Les achats tchèques de médicaments sont en forte progression
(+ 15,7% par an). La valeur des exportations françaises vers la République tchèque reste assez élevée (132,4 millions d’€) par rapport à ses
concurrents.
Comprendre la
République Tchèque
comparatifs : médicaments (132 millions €), automobiles (69 millions €),
oeuvres d’art (29 millions €), parfumerie/cosmétique (22 millions €),
acier (20 millions €), aéronautique (19 millions €).
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
Pharmaceutique
Allemagne
16%
Autre
28%
France
13%
Suisse
11%
Royaume-Uni
7%
Slovaquie
7%
Pays-Bas
6%
Italie
6%
Etats-Unis
6%
Source : Douanes tchèques
• Le secteur des véhicules est également porteur : les importations tchèques augmentent à un rythme de 17,4% par an et la part de marché de
la France a progressé de 0,7% sur la période 1999-2003 pour atteindre
11,1% en 2003.
A l’intérieur de ce secteur, deux segments s’avèrent dominants : les voitures particulières et les poids lourds. Les voitures particulières françaises
représentent depuis plusieurs années plus de 15% de la valeur des importations (17,75% en 2003 soit 217,8 millions d’€).
En 2003, la France est passée de la 3ème à la 2ème place dans les importations de poids lourds en dépassant l’Italie.
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TCHÈQUE
Voitures particulières
Autres
17%
Espagne Corée du Sud
4%
5%
Belgique
5% Royaume-Uni
6%
Japon
7%
France
18%
Allemagne
38%
Poids lourds
Autriche
6%
Autres
17%
Belgique
6%
Pays-Bas
8%
Italie
11%
Allemagne
38%
France
14%
Source : Douanes tchèques
Comprendre la
République Tchèque
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
• Dans l’industrie chimique, la France détient une position dominante dans
les produits chimiques divers comme graphite artificiel, charbons activés,
goudrons de bois, etc. regroupés sous le code douanier Chapitre 38.
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
Autres produits chimiques
Autres
15%
Slovaquie Italie Belgique
5%
3%
5%
Pays-Bas
5%
Etats-Unis
5%
Allemagne
36%
Autriche
7%
France
11%
Royaume-Uni
8%
Source : Douanes tchèques
A l’intérieur de ce secteur, 67,4% des exportations concerne les insecticides, antirongeurs, fongicides, herbicides, inhibiteurs de germination et
régulateurs de croissance pour plantes, désinfectants et produits similaires, présentés dans des formes ou emballages de vente au détail ou à
l'état de préparations ou sous forme d'articles tels que rubans, mèches et
bougies soufrés. Dans ce segment, la France détient la première position,
devant l’Allemagne, parmi tous les fournisseurs de la République tchèque.
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TCHÈQUE
Insecticides, fongicides, herbicides,…
Autres
10%
France
26%
Italie
4%
Autriche Suisse
4%
4%
Etats-Unis
5%
Espagne
5%
Rouayme-Uni
Belgique
8%
10%
Allemagne
24%
Source : Douanes tchèques
• Dans le secteur parfumerie & cosmétique, la France détient une part de
marché très élevée (10,6%) - même si elle s’effrite sur les quatre dernières années - et les importations tchèques augmentent de plus de 9% par
an. En 2003, l’Allemagne a conforté sa position de premier fournisseur
de la République tchèque en parfums et cosmétiques avec 28,8% de
parts de marché. Avec 10,6% de part de marché (contre 10,0% en
2002), la France est en 2003 le 3ème fournisseur avec 25,2 millions d’€
(+11% par rapport à 2002). Les exportations françaises de parfums et
cosmétiques qui n’étaient que de 15,5% en 1999, ont connu un taux de
croissance annuel moyen de 13,3% depuis cette date.
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
Parfums & cosmétiques
Autres
29%
Allemagne
29%
Pologne
13%
Italie
8%
France
11%
Royaume-Uni
10%
Source : Douanes tchèques
Comprendre la
République Tchèque
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
• Le secteur des boissons & vins & spiritueux est en très forte progression
en lien avec la progression du pouvoir d’achat des ménages tchèques et
la diversification de leur consommation. Avec une valeur d’exportations
de 14,99 millions d’€, la France profite pleinement de cette évolution.
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
Boissons, vins et spiritueux
Slovaquie
22%
Italie
14%
Autriche
14%
Autres
23%
Etats-Unis
4%
Royaume-Uni
Hongrie 5%
France
6%
12%
Source : Douanes tchèques
Dans le segment des vins, la part de la France représente 5,4 millions
d’€, ce qui représente 4,4 % en volume et 12,7 % en valeur des importations totales tchèques de vins. (A titre de comparaison : l’Italie qui est
l’un des premiers fournisseur des pays de l’UE, représente 20,4 % en
volume et 20 % en valeur.)
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
Vins
Autres
16%
Autriche
26%
Italie
21%
Espagne
14%
France
4%
Hongrie
Slovaquie 8%
11%
Source: douanes françaises, CFCE/Direction Agro-Alimentaire
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RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Les parts de marché de la France
et de ses principaux concurrents en 2003
Verrerie
Autres
25%
Allemagne
40%
Royaume-Uni
5%
Belgique
11%
Slovaquie
France
6%
7%
Pologne
6%
Source : Douanes tchèques
Principales importations tchèques
Dans les secteurs où les importations tchèques sont les plus importantes,
on note :
- Une consolidation de nos parts de marché dans les biens intermédiaires
suivants : aluminium, plastique, acier, caoutchouc, papier.
- Une baisse de notre part de marché dans le secteur des machines électriques et appareils d’enregistrement du son. La part de marché de la
France dans ce secteur en 2003 n’était que de 4,6%, contre 34,2% pour
l’Allemagne et 9,1% pour la Chine.
- Une relative stabilité de nos parts de marché dans les autres secteurs.
Comprendre la
République Tchèque
• Dans les biens intermédiaires, la part de marché de la France se
consolide dans la verrerie. Les ventes françaises du verre en République
tchèque n’ont augmenté que de 2% en valeur entre 2002 et 2003, mais
de 122.3% depuis 2000. La France, avec 30,14 millions d’€
d’exportation conforte ainsi sa part de marché. Ce dynamisme est le fait
particulier des ventes de verres de sécurité, de glaces armées ou non (en
feuilles ou plaques, réfléchissantes ou non), de fibres de verre et de verrerie de signalisation et d’éléments optique en verre. A noter, seules les
ventes françaises de verre d’usage courant (vaisselle…) diminuent entre
2000 et 2003. Les ventes de verre de transport et d’emballage progressent elles aussi de manière relativement dynamiques.
Les seuls secteurs importants où nos parts de marché dépassent celles
des exportateurs allemands sont : les oeuvres d’art, l’aéronautique, les
fruits et les boissons & vins & spiritueux.
En outre, la Chine détient déjà des parts de marché nettement supérieures à la France dans de nombreux secteurs, notamment : les vêtements
(parts de marché de la France de 1,6% contre 21,8% pour la Chine), les
machines et appareils mécaniques (4,7% contre 11,9%), les meubles
(2,6% contre 5,2%), les machines électriques et d’enregistrement du son
(4,6% contre 9,1%), les instruments d’optique (3,1% contre 5,6%)...
La compétitivité prix des produits chinois et la forte sensibilité au prix des
consommateurs tchèques expliquent ces écarts, qui pourraient dans certains cas continuer à se creuser. Néanmoins, la hausse du niveau de vie
des tchèques devrait leur permettre de diversifier leur consommation et
de réduire l’importance du coût d’achat dans leurs critères de décision.
Implantation et investissements français
La France est le quatrième investisseur en stocks du pays : 300 filiales de
groupes français sont implantées.
En 2003, en termes de stocks, les premiers investisseurs sont les Pays-Bas
(34,1%) et l’Allemagne (22,1%), suivis de l’Autriche (11,4%), de la
France (6% avec un montant total de 3,258 milliards €) et des Etats-Unis
(4,9%). La position des Pays-Bas s’explique notamment en raison des
investissements réalisés par les holdings de grands groupes internationaux que ce pays abrite pour des raisons fiscales.
Alors que les investissements directs étrangers totaux en République tchèque ont fortement baissé en 2003 (2,3 milliards € contre 9,0 milliards €
en 2002), les flux d’investissements français ont progressé (de 151 à 462
millions € entre 2002 et 2003) mais restent loin du record enregistré en
2001, lié au rachat de 60% de la Komercni Banka – première banque
d’affaires du pays – par la Société générale.
On note que 59% des investissements français sont des bénéfices réalisés
par les filiales implantées en République tchèque et réinvestis sur place,
C o m p r e n d r e
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TCHÈQUE
Globalement, près de 300 filiales de groupes français emploient environ
60 000 personnes en République tchèque.
Par ordre alphabétique, les plus importants employeurs français dans le
pays sont les suivants :
- Alstom
- Carrefour Ceska Republika (grande distribution)
- Danone, avec entre autres Opavia Lu A.S (agroalimentaire)
- Saint-Gobain, dont Saint-Gobain Vertex, Saint-Gobain Abrasives,
Saint-Gobain Advanced Ceramics... (industrie de transformation dans les
domaines du verre, des matériaux de construction...)
- Société générale, avec la Komercni Banka (services bancaires)
- Sodexho : Sodexho Spolecne Stravovani a Sluzby (restauration)
- Suez, avec Severomoravske Vodovody a Kanalizace Ostrava, Vodarenska Akciova Spol, etc. (gestion des eaux)
- Veolia Environnement et ses filiales, Veolia Water (gestion des eaux),
Dalkia (réseaux de chaleur, électricité), Connex (transport), Marius Petersen (traitement des déchets)
- Vinci : Stavby Silnic a Zeleznic – SSZ (infrastructures routières et ferroviaires)
Enfin, on rappelle l’investissement de PSA associé à Toyota en 2002,
pour la construction d’une usine sur le site de Kolin, près de Prague, d’un
montant global de 1,5 milliard € et qui devrait générer 3 000 emplois.
Comprendre la
République Tchèque
ce qui témoigne à la fois de la réussite de ces filiales et de leur volonté
de continuer à développer leurs activités dans le pays.
Vendre en
République tchèque
Réglementation des échanges
En adhérant à l’Union européenne le 1er mai 2004, la République tchèque est entrée dans l’Union douanière. Il n’existe désormais aucune
barrière tarifaire pour les produits en provenance de l’Union européenne.
Les seules dispositions contraignantes concernent certaines catégories de
produits, soumises à des licences d’importation (médicaments, armes,
munitions, matières radioactives...).
En règle générale, le principe de reconnaissance mutuelle s’applique2.
Conformément à la législation européenne en matière d’harmonisation
technique et de normalisation, une garantie de conformité aux exigences
de sécurité (telles que définies dans les directives européennes) est requise pour certains produits3.
Echanges intra-communautaires
Les échanges de biens entre la République tchèque et les autres Etatsmembres sont, depuis le 1er mai 2004, des échanges intracommunautaires et ne sont plus contrôlés aux postes de douanes. Les
entreprises françaises souhaitant commercer avec la République tchèque
doivent remplir une déclaration d’échange de biens (DEB).
2
Un produit légalement fabriqué dans un État-membre peut être librement importé dans un
autre État-membre.
3
Jouets, cosmétiques, textiles, appareils électriques, transports, etc.
Cf. directives européennes d’harmonisation technique : http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr
Vendre en
République Tchèque
L’accès au marché
La DEB répond à un double objectif : l’établissement des statistiques du
commerce extérieur et la surveillance du respect des règles fiscales
concernant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
INTRASTAT permet d’enregistrer les informations relatives aux expéditeurs
et aux destinataires des marchandises à l’intérieur de l’Union européenne
et sert de base aux statistiques du commerce intracommunautaire. Les
données INTRASTAT-CZ (présentation du système, application, statistiques...) peuvent être consultées sur le site de l’Office tchèque des statistiques (CSU) : http://www.czso.cz/csu/redakce.nsf/i/intrastat_new.
Les entreprises étrangères non résidentes intéressées par la récupération
de la TVA en République tchèque peuvent directement en faire la demande auprès de l’Office des impôts de Prague (Financni Uřad pro Prahu 1, Stepanska 28, Praha 1). Pour des raisons pratiques, les entreprises
ont en général recours à un mandataire fiscal tchèque (le fichier à remplir étant rédigé en tchèque).
Les taux de TVA en République tchèque sont :
19% (taux de base) et
5% (taux réduit)
TVA en République tchèque
Taux réduit 5%
Alimentation
Animaux
Nourriture pour animaux
Semences
Médicaments/Produits pharmaceutiques
Matériel médical
Sièges pour enfants dans les voitures
Couches-culottes
Papier braille
Livres
Presse écrite
Chauffage
Taux de base 19%
Tout ce qui n’est pas soumis au taux
réduit de 5%
Exemples :
Vêtements
Meubles
Produits électroménagers
Depuis janvier 2004*
Télécommunications
Vente de biens immobiliers
Vente et location de véhicules
automobiles
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Services de surveillance et sécurité
Services de santé
Services sociaux (garde d’enfants,
Depuis mai 2004
de personnes âgées...)
Construction
Transports en commun
Conseil juridique
Traitement des eaux
Services culturels
Restauration
Coiffure
Pompes funèbres
Hôtellerie (devra passer à 19% au 1er janvier
2006)
Construction de logements résidentiels (devra
passer à 19% au 1er janvier 2007 conformément au Traité d’adhésion – le gouvernement tchèque pourrait souhaiter obtenir
une dérogation permanente qui permettrait
de conserver le taux de 5%)
* le taux de base était alors de 22% ; il est
passé à 19% en mai 2004
Echanges entre la République tchèque et les
pays non membres de l’Union européenne
Les contrôles douaniers systématiques avec présentation du document
administratif unique (DAU) ne concernent que les échanges avec les Etats
tiers, non membres de l’Union européenne. Concernant les importations
provenant de pays tiers, c’est le tarif extérieur commun (TEC) qui leur est
appliqué lors de leur entrée en République tchèque.
Le système TARIC (Tarif Intégré Communautaire) formalise l’application
de la législation sur le commerce extérieur et sur les tarifs pour les flux
commerciaux des pays membres de l’Union européenne avec des pays
tiers. Depuis le 1er mai 2004, ce système est en place en République
tchèque. Le système TARIC peut être consulté sur le site Internet suivant :
http://europa.eu.int/comm/taxation_customs/dds/fr
Protection de la propriété intellectuelle et
industrielle
Le dispositif juridique en matière de protection de la propriété intellectuelle et industrielle en République tchèque est conforme à l’acquis
communautaire.
Vendre en
République Tchèque
Services
De plus, la République tchèque a signé les principales conventions internationales en matière de droits d’auteurs et droits voisins, brevets
d’invention, dessins industriels, modèles et marques. Elle est membre de
l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle). Membre
de l’OMC, elle met en vigueur l’Accord sur les Aspects des Droits de
Propriété Intellectuelle qui touchent au commerce. En outre, la République tchèque applique le Traité de coopération en matière de brevet (Patent Cooperation Treaty) et a signé la Convention de Munich instituant le
brevet européen en 2002. Elle respecte les procédures prévues par
l’Office européen des brevets en matière de délivrance des brevets et leur
protection.
La République tchèque veille à la protection des appellations d’origine
protégées (AOP) et des indications géographiques protégées (IGP) et a
des intérêts stratégiques tant sur les vins (vignobles des rives de l’Elbe et
de Moravie du Sud), que sur la bière.
Il n’existe pas en République tchèque de législation spécifique sur la
propriété industrielle dans le domaine des pièces détachées automobiles.
Cependant, leur protection peut être assurée au triple titre de la protection des dessins et modèles industriels, des inventions appliquées à
l’industrie et des droits d’auteur.
Sont également protégés les schémas de configurations (topographies)
de circuits intégrés déposés et inscrits dans le Registre des topographies
géré par l’Office tchèque de la propriété industrielle.
L’Office de protection de la propriété industrielle (UPV : Uřad průmyslového vlastnictví) est un organisme public indépendant, responsable de
l’enregistrement des demandes de brevets, dessins industriels et modèles,
marques, etc. (site Internet avec version anglaise : www.upv.cz). La base
de données des droits intellectuels protégés tenue par l’Office est mise à
disposition de tous les organismes chargés en aval de la lutte contre la
contrefaçon et le piratage.
Il n’existe pas en République tchèque de tribunal spécialisé en droit de la
propriété intellectuelle et industrielle, ce qui peut expliquer en partie la
lenteur des procédures et le manque de formation de certains juges dans
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TCHÈQUE
La lutte anti-contrefaçon et contre le piratage en République tchèque a
connu récemment d’importantes améliorations liées à l’existence de puissants intérêts économiques locaux (industrie automobile, industrie du
logiciel, production audiovisuelle et musicale, producteurs de bières et
de vins), ainsi qu’au renforcement du corpus juridique et des dispositifs
opérationnels, liés à l’entrée dans l’Union européenne.
Les principaux produits contrefaits en République tchèque sont :
- les produits textiles de marques connues (qui représentent 45% des
produits contrefaits),
- les enregistrements pirates – DVD, vidéo, CD – (49% des produits
contrefaits).
Tandis que la région d’Europe centrale et de l’Est connaît un pourcentage de 67% de logiciels illégaux, la République tchèque affiche un taux
de 43% (statistiques 2003). Ce résultat relativement positif est lié à la
présence d’une puissante industrie locale du logiciel, soucieuse de défendre ses intérêts.
Les titulaires des droits de propriété intellectuelle peuvent demander aux
douanes de prendre des mesures à l’égard des biens sur lesquels ils
disposent d’un droit ; ils doivent alors donner aux douanes tous les
moyens possibles pour reconnaître les contrefaçons ou les biens piratés :
identification exacte du produit protégé (photos, accès aux bases de
données d’identification, hologrammes ou carte à puce...) et contacts
immédiats avec le titulaire du droit de Propriété intellectuelle.
La Directive européenne, qui est entrée en vigueur le 1/07/2004, prévoit
la mise en place d’un formulaire unique pour tous les pays membres de
l’UE. Pour déposer une demande de protection de ses droits auprès des
douanes, le titulaire des droits de propriété intellectuelle doit remplir un
seul formulaire (dans lequel il doit préciser les pays dans lesquels il souhaite que ses droits soient protégés) et signer une déclaration de paie-
Vendre en
République Tchèque
ce domaine. Les tribunaux régionaux sont chargés de l’application du
droit. Les poursuites sont possibles tant au plan pénal, que civil.
ment des coûts en cas de saisie par la douane de biens contrefaits
(paiement des formalités administratives, coûts de stockage...)
Après réception du formulaire de demande, l’Office des douanes saisi
par le titulaire envoie une copie du formulaire aux douanes des autres
pays concernés.
Si rien n’empêche les douaniers ou l’Inspection tchèque du Commerce
(Ceska obchodni Inspekce – COI) d’agir seuls, il est désormais très fréquent que les opérations sur les marchés de gros ou de détail s’effectuent
par des brigades mobiles renforcées composées de policiers, de douaniers et d’inspecteurs de la COI, pouvant dépasser 200 personnes. Ces
brigades contrôlent les marchés et opèrent des vérifications sur place et
sur pièce pouvant durer plusieurs jours. L’implantation de ces brigades
mobiles répond à la nécessité de renforcer le dispositif de contrôle des
flux de marchandises à l’intérieur des pays après la suppression des postes frontières intervenue le 1er mai 2004.
Sanctions administratives, civiles, pénales
Procédure administrative
Au moment de l’importation, exportation, réexportation :
Les personnes physiques (à l’exclusion des entrepreneurs), violant la loi
sur l’importation, l’exportation et réexportation des marchandises contrefaites et piratées, font l’objet de sanctions passibles d’amendes pouvant
aller jusqu’à 100 000 CZK – soit environ 3230 € (prescription : 6 ans).
Les biens incriminés sont confisqués.
Les entrepreneurs et les personnes morales violant la loi commettent un
délit administratif, dont les sanctions (amendes et confiscation des biens
par les douanes) sont beaucoup plus lourdes. La loi définit précisément
l’échelle des sanctions financières que peuvent imposer les douanes, et
qui peuvent s’élever jusqu’à 20 millions de CZK pour les violations les
plus graves (soit environ 650 000 €). Le délai de prescription est le
même que dans le cadre des infractions mineures (6 ans).
V e n d r e
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TCHÈQUE
L’Inspection tchèque du Commerce peut saisir les biens contrefaits et les
détruire. Elle agit en collaboration avec les titulaires des droits. Elle peut
également imposer des amendes, mais celles-ci se limitent à un plafond
de 2 millions de CZK (environ 65 000 €).
Procédure pénale
Les fabricants et distributeurs des produits contrefaits ou piratés peuvent
être poursuivis au pénal. Les articles 150 et suivants du code pénal tchèque définissent la violation des droits de propriété intellectuelle comme
un crime. Si la culpabilité est prouvée, elle entraîne de lourdes sanctions
financières, voire des peines de prison pouvant aller jusqu’à 6 mois en
cas de violation du droit des marques (art.150), à 1 an pour les atteintes
au droit de propriété industrielle (art.151 du code pénal : brevets
d’invention, dessins, modèles, etc.) et à deux ans, voire cinq dans certains cas pour les droits d’auteur (art.152).
Suite à la saisie des biens par les douaniers, l’affaire est transférée devant le Juge pénal. Des dysfonctionnements dans la mise en oeuvre de la
protection des droits de PI peuvent apparaître, en raison des délais de
jugement, souvent très longs (en général plusieurs années).
Procédure civile
Les titulaires de droits de propriété intellectuelle peuvent engager des
poursuites au civil et demander des dommages et intérêts. Cependant,
les lenteurs procédurales et les imperfections du système judiciaire ont
rendu jusqu’à présent très difficile pour les personnes lésées l’obtention
effective de dédommagements. Un tribunal tchèque a pour la première
fois accordé en avril 2003 des dommages et intérêts dans une affaire de
logiciels piratés.
Les circuits de distribution
La grande distribution
Depuis 1996, date de l’implantation des premiers hypermarchés en République tchèque, l’expansion de cette nouvelle forme de distribution
Vendre en
République Tchèque
Une fois les biens sur le marché :
s’est accélérée considérablement. Aujourd’hui, 145 hypermarchés sont
implantés sur le territoire tchèque.
Ces implantations correspondent à un ratio de 14,1 hypermarchés pour
1 million d’habitants. La République tchèque rattrape progressivement la
France qui affiche une moyenne de 18,8. L’expansion des hypermarchés
est amenée à ralentir compte tenu de la densité actuelle du réseau.
Les groupes se livrent une forte concurrence sur les prix. La concentration du
secteur se poursuit à un rythme soutenu. La part de marché des dix premiers
groupes (Makro, Ahold, Kaufland, Rewe, Tesco, Globus, Tengelmann, Delvita, Carrefour, Spar) était de 55% en 2003 et devrait être de 67% en 2006.
Les grandes surfaces représentent 60% du commerce de détail.
Après huit années d’existence, les hypermarchés sont devenus le lieu
principal d’achat pour beaucoup de consommateurs. D’après une étude
réalisée par Incoma Research, 37% des ménages préfèrent effectuer leurs
achats dans les hypermarchés. Il y a cinq ans, ils n’étaient que 30% à
afficher ce choix. L’évolution des préférences est également due aux
changements d’habitudes : 59% des ménages tchèques utilisent régulièrement la voiture pour leurs achats, achètent donc plus, moins fréquemment, selon un mode de consommation qui se rapproche de celui
observé en France.
La tendance actuelle est le développement des magasins discount,
comme Kaufland (une formule hybride entre hypermarché et discount) ou
Lidl (entré sur le marché tchèque en 2003).
Lieu principal d’achat de produits alimentaires (en %)
1998
2001
Hypermarché
4
29
2004
37
Supermarché
26
26
19
Discount
13
18
19
Supérette
40
20
18
Magasin traditionnel
11
5
5
Autres
6
2
2
Source : Incoma, GfK, 2004
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TCHÈQUE
La franchise a été reconnue comme forme commerciale en 1993, époque où les chaînes étrangères sont arrivées en force. La franchise permet
à de nombreuses entreprises tchèques de poursuivre leur développement
à moindre coût comparativement à un réseau de distribution propre.
En 2003, selon l’Association tchèque de la Franchise (désormais membre de la Fédération européenne de la Franchise), 90 réseaux de franchise opéraient en République tchèque en 2004. Les principaux
franchiseurs présents en République tchèque sont américains (restauration rapide et hôtellerie), allemands (prêt-à-porter, bricolage) et français
(prêt-à-porter, cosmétiques, coiffure). La République tchèque a également développé ses propres réseaux de franchise (Oréa pour l’hôtellerie,
Benzina pour les stations service, Paneria pour la boulangerie…).
Compte tenu du développement de la franchise en République tchèque
(de 51 réseaux en 2001, à 90 réseaux en 2004), de nouveaux segments
de marché devraient avoir le vent en poupe : les services liés à
l’automobile (réparation rapide, station de lavage, pièces détachées), les
secteurs liés à l’enfant (jouets), aux loisirs…
Le marketing direct : un autre mode d’accès au
marché
Depuis son apparition en République tchèque il y a environ huit ans, le
marketing direct est devenu un mode de distribution courant en République tchèque, avec un CA de 2,8 milliards CZK (environ 90,3 millions €) et
122 000 personnes employées, la plupart dans des sociétés étrangères.
Le commerce électronique
Le commerce électronique se développe, la proportion d’acheteurs en
ligne sur la population totale est passée de 3% en 2002 à 11% en 2003
(contre 14% en moyenne dans l’Union européenne).
Vendre en
République Tchèque
La franchise
La vente à distance
En République tchèque, la vente à distance dispose d’un avantage comparatif important par rapport à la grande distribution : elle couvre
l’ensemble du territoire. (Voir encadré : La vente à distance en République tchèque)
L’entrée dans l’UE redistribue les cartes
Certains importateurs spécialisés seront amenés à s’adapter au nouveau
contexte du marché unique. Sur le marché du vin par exemple, la suppression des barrières douanières incite de nouveaux acteurs comme la
grande distribution à importer directement.
Entretien
Jean-Pierre Hansen, Président de Magnet
La vente à distance (VAD)
en République tchèque
La VAD est-elle un canal de distribution développé en République
tchèque ?
Contrairement à un pays comme la Pologne, il existe en République tchèque une
réelle tradition de la VAD depuis les années 60. La VAD représente environ 1,6%
des ventes globales. Son CA est en progression et sa part dans le marché de la
distribution est en croissance grâce à une offre mieux ciblée qu’il y a quelques
années et au développement d’outils de marketing direct adaptés aux besoins
d’une population exigeante.
Quels sont les avantages de la VAD par rapport aux autres formes de
distribution en République tchèque ?
La VAD offre en République tchèque ses avantages traditionnels : pas de
contrainte territoriale, facilité et confort d’achat, rapidité de livraison, économie
de temps pour le consommateur, prix bas et des produits de qualité. Ces avantages compensent l’absence de contact commercial entre le client et son produit.
Le développement important d’Internet et de la téléphonie mobile (10 millions de
portables pour 10 millions d’habitants contre 60% en France) sont des outils
favorables à la VAD.
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Il y a un cloisonnement très net entre B2B et B2C. Quatre sociétés généralistes
de taille comparable dominent le B2C : 1 société française MAGNET (filiale de
3 Suisses International) et 3 entreprises allemandes (Quelle, Otto et Neckermann). Les barrières à l’entrée sont fortes, car la VPC requiert des investissements importants concernant principalement la logistique, l’informatique et les
outils de communication.
Quels sont les produits qui marchent le mieux par correspondance ?
La structure des ventes est comparable à celle de la France. Plus de 50% du CA
est réalisé par les produits textiles et 20% par le linge de maison. La VPC n’est
pas un marché de tendances alimenté par des produits très typés. Mettre en
avant dans sa communication une touche française fait la différence notamment
pour les produits textiles destinés à une clientèle féminine. Les ventes de linge de
maison connaissent également un développement rapide. Les Tchèques sont très
sensibles à la qualité et assez conservateurs dans leurs achats.
Quelle est la clientèle principale de la VAD ?
La clientèle locale type se situe entre 28 et 55 ans. Contrairement aux entreprises
d’Europe de l’Ouest qui ciblent une clientèle senior au pouvoir d’achat
relativement élevé, le faible revenu actuel des Tchèques d’environ 60 ans est
un obstacle important au développement de la VAD pour cette catégorie
de population. En revanche, la VAD touche toutes les catégories
socioprofessionnelles, elle est présente autant dans les villes que dans les
campagnes. Sa cible naturelle reste malgré tout les femmes, travaillant et
appartenant à la classe moyenne.
Quel canal de distribution privilégier lorsque l’on souhaite exporter en
République tchèque ?
Il est crucial d’avoir une bonne connaissance du marché local et régional. Le
marché tchèque est relativement petit ; il est donc nécessaire d’inclure dans sa
stratégie commerciale un élargissement rapide aux autres marchés d’Europe
centrale. Un intermédiaire sur place, capable de mener une prospection ciblée et
un suivi logistique est indispensable. Un support juridique de qualité est nécessaire pour composer avec une administration encore trop pesante. Il est donc
utile de créer un partenariat avec un distributeur local établi.
Vendre en
République Tchèque
Quels sont vos concurrents principaux ?
Que change l’entrée dans l’UE ?
La totale liberté de circulation des produits simplifie nettement la gestion des flux
de marchandises.
Le marché tchèque de la VAD est-il un marché d’avenir ?
Oui, car l’évolution économique de la classe moyenne s’accélère rapidement et
l’ouverture des frontières de l’UE favorise les importations. Ce marché devra en
contrepartie répondre à une demande plus sélective (développement d’enseignes
spécialisées) et plus exigeante tant au niveau des produits que des services.
Les moyens de paiement
Le moyen de paiement le plus utilisé dans les transactions entre partenaires réguliers français et tchèques est de loin le virement bancaire international, et en particulier le virement SWIFT (Society For Worldwide
Interbank Financial Telecommunication).
Toutefois, lors des premières transactions ou dans le cas de gros
contrats, il convient de privilégier le crédit documentaire. Globalement,
les paiements se font dans des délais standard de 30 jours en moyenne.
Enfin, les monnaies à privilégier sont l’euro et la couronne tchèque.
Monnaie et réglementation des changes
Depuis la loi sur le régime des Changes entrée en vigueur le 1er octobre 1995,
la couronne tchèque est convertible. Cette loi garantit l’absence totale de
contrôle de change sur les transactions commerciales.
Les transactions internationales de compte à compte, en devises ou en
couronnes, sont libres et dispensées de toute déclaration. Elles doivent
cependant être effectuées par l’intermédiaire d’un établissement bancaire
possédant une licence idoine. Les transports ou transferts de fonds sont libres
mais doivent faire l’objet d’une simple déclaration à la frontière pour des
montants en couronnes ou en devises dépassant 200 000 CZK. Par ailleurs,
une loi sur le blanchiment de l’argent oblige les institutions financières à
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TCHÈQUE
Organismes à contacter pour obtenir des renseignements de
notoriété
Intercredit Praha s.r.o
(Filiale du groupe Intercrédit
Information Holding du
Groupe COFACE)
Seifertova 9, 130 000 Praha 3
Fax : (00 420) 222 54 04 46
Tél. : (00 420) 221 08 81 61
Mél. : [email protected]
www.intercredit.cz
Credit Reform
Revolucni 30, 110 00 Praha 1
Fax : (00 420) 222 31 64 59
Tél. : (00 420) 221 77 88 11
Mél. : [email protected]
www.creditreform.cz
Census s.r.o
Zenclova 54, Praha 8
Tél. : (00 420) 226 84 24 88
Fax : (00 420) 226 84 25 32
Interact
Krkonosska 17, Praha 2
Tél. : (00 420) 226 27 44 91
Fax : (00 420) 226 27 46 13
Albertina Data, s.r.o
Nad Boticem 593/8,
102 000 Praha 10
www.albertina.cz
Tél. : (00 420) 271 96 01 66-9
Fax : (00 420) 271 96 01 61
Mél. : [email protected]
Dun & Bradstreet, spol s.r.o
Konevova 2747/99,
130 000 Praha 3
www.dbis.cz
Tél. : (00 420) 271 03 15 00
Fax : (00 420) 271 03 15 10
Mél. : [email protected]
Vendre en
République Tchèque
identifier les auteurs de transactions supérieures à 500 000 CZK et à signaler les transactions inhabituelles au Ministère des Finances.
Moyens de paiement à conseiller
1. Le virement bancaire SWIFT, rapide, sûr et économique est très utilisé.
2. Le crédit documentaire. Il convient de privilégier le crédit documentaire irrévocable et confirmé. Le crédit documentaire non confirmé n’est à
conseiller qu’avec le concours de banques tchèques filiales de groupes
étrangers (ex. : Komercni Banka : filiale de la Société générale, Calyon
Bank Czech Republic, CSOB : filiale de KBC, Volksbank dont le capital
est détenu à 24,5% par les Banques populaires...).
3. La lettre de crédit standby : moyen sûr de paiement mais relativement
peu utilisé.
Moyens de paiement à éviter
1. Le chèque, très peu employé d’ailleurs.
2. La lettre de change, en raison de la faible sécurité qu’elle procure à
l’exportateur.
3. Le billet à ordre. C’est un moyen de paiement que les acheteurs tchèques ne proposent pas naturellement et qui ne présente pas des garanties suffisantes de sécurité.
Signalons qu’il existe d’autres moyens de paiement comme l’affacturage
(en développement), le compte à l’étranger (si votre banque dispose
d’une filiale ou d’une succursale en République tchèque).
Garanties bancaires
Les garanties bancaires standard, reconnues internationalement, peuvent
être obtenues en République tchèque (caution de soumission, de bonne
fin, de restitution d’acomptes...). La rapidité de l’émission des lettres de
garantie est quant à elle variable : les délais dépendent de la banque,
dépassant parfois deux semaines. Les transferts entre banques tchèques
peuvent être longs.
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Les délais de paiement sont fixés par le contrat de vente. Des dépassements sont fréquents pour deux raisons : l’importateur, qui doit acquitter
l’intégralité des taxes au moment du dédouanement, attend d’être payé
par ses clients avant de pouvoir payer le fournisseur. Les clients paient en
général à trente jours, mais des dépassements peuvent se produire.
Travailler avec la COFACE et s’appuyer sur des garanties bancaires
permet de s’assurer contre les risques de défaillance du débiteur (Site
Internet de la COFACE : www.coface.fr)
Le risque tchèque est faible : la République tchèque est classée A par
Standard & Poor’s et par Fitch et A1 par Moody’s.
En cas de non paiement, diverses voies peuvent être utilisées afin de
régler le litige :
Règlement amiable
Pour être efficace, la démarche de recouvrement à l’amiable doit être
engagée dès que le délai de paiement est écoulé.
Procédure judiciaire
Une procédure judiciaire peut être engagée en cas de non paiement.
Cependant, la lenteur de la procédure constitue souvent un élément de
dissuasion. L'évolution du droit va vers une responsabilisation des différents acteurs du marché et vers une pénalisation des comportements
frauduleux.
Arbitrage
Il convient de prévoir toutes les dispositions relatives à un éventuel arbitrage lors de la conclusion du contrat. L’arbitrage, qui permet de régler
les litiges plus rapidement que la procédure judiciaire, est de plus en plus
utilisé.
Vendre en
République Tchèque
Délais de paiement et risques de défaillance
du débiteur
Signalons que les instances compétentes en cas de litige sont :
- les Tribunaux régionaux de Commerce
- la Cour d’arbitrage auprès de la Chambre de commerce et d’industrie
tchèque
Affacturage et vente de créance
La vente de créance est parfois utilisée par les créanciers tchèques à
l'égard de leurs clients.
La banque, au prix d'une commission, encaisse la créance pour son
compte. Le service d'affacturage pour des créances d'un montant limité
se développe et certaines sociétés et banques assurent cette prestation.
Canaux promotionnels
Principaux salons et foire en République
tchèque
Périodicité :
a = annuelle
b = biennale (tous les 2 ans)
2 = bi-annuelle (2 fois par an)
Ville :
P = Prague
B = Brno
O = Olomouc
Agroalimentaire
Salon
TECHAGRO (B)
www.bvv.cz/techagro.gb
SILVA REGINA (B)
Visiteurs4
Exposants’
Produit
60 096 – dont
4818 étrangers
537 – dont 13
Français (16
pays)
Techniques
agricoles
73
Professionnels de
la forêt
59 940
5 pays
www.bvv.cz/silva-regina
SALIMA (B)
www.bvv.cz/salima-gb
4
41 406 (dont
53,6% de
visiteurs professionnels –
de 53 pays)
713 – dont 3
Français (40%
d’étrangers de
34 pays)
Périodicité
Prochain salon
B
avril 2006
mars 2006
Alimentation
B
mars 2006
Lors du dernier salon
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
41 406
MBK (B)
41 406
www.bvv.cz/vinex-gb
www.bvv.cz/salima-gb
183 – dont
1 Français (38%
d’étrangers de
15 pays)
Industrie du vin
124 – dont
4 Français
(33% d’étrangers
de 12 pays)
Boulangerie,
pâtisserie,
traiteurs
B
mars 2006
B
mars 2006
En parallèle avec SALIMA
G+H (B)
30 870 –
de 23 pays
Gastronomie,
restauration
www.bvv.cz
B
mai 2005
En parallèle avec EMBAXPRINT
VINO A DESTILATY (P)
13 000
259
Vins et spiritueux
PRAGA AGRO (P)
11 853
85
www.pragaagro.cz
FLORA OLOMOUC (O)
A
mai
www.vegoprag.cz
Non mentionné
Non mentionné
Agriculture et
élevage
Plantes, fleurs
www.flora-ol.cz
A
oct-nov.
A
variable
Biens d’équipements
Automobile / Construction mécanique
Salon
Visiteurs1
Exposants1
Produit
AUTOSALON (B)
124 585
307 (de 10 pays)
Automobile
Périodicité
Prochain salon
B
juin 2005
www.bvv.cz/autosalongb
MSV (B)
IMT (B)
En parallèle avec MSV
www.bvv.cz/msv
105 586
105 586
2 215 (30%
d’étrangers -de
36 pays)
Construction
mécanique
370
(de 23 pays)
Machines-outils
A
sept
B
sept 2004
Vendre en
République Tchèque
VINEX (B)
En parallèle avec
SALIMA
AUTOTEC (B)
68 385 (en
2004 : 64 550
visiteurs – de
32 pays)
53 437
NEW SIMET (B)
562 – dont 2
Français (de 22
pays)
Véhicule utilitaire,
camion, services
87
Equipements,
outils pour
artisans
mai 2006
Pièces détachées,
équipement
automobile
oct. 2006
(de 7 pays)
En parallèle avec
FOND-EX
B
juin 2006
B
www.bvv.cz/simet
ASA PRAHA (P)
42 841
Non mentionné
www.incheba.cz
B
En parallèle avec
TRANSPED-COMMA
Défense/Equipement militaire
TOOLTEC
En parallèle avec
PRAGOLIGNA
IDET (B)
11 000
(de 14 pays)
154
Machines-outils
A
fév-mars
21 797
272
www.bvv.cz/idet-gb
24 pays
24 pays
B
mai 2005
Industrie du gaz
INTERGAS (P)
www.arrowtrade.cz
ENVIBRNO (B)
En parallèle avec IBF
8 735 (de 9
pays)
79 (de 9 pays)
94 502 (de 42
pays)
90
28 421
220
Nouvelles
technologies,
utilisation du gaz
Protection de
l’environnement
A
mars
B
avril 2006
www.bvv.cz/envibrno-gb
ECOCITY (P)
En parallèle avec FOR
HABITAT
Environnement et
économie
d’énergie
A
mars
www.ecocity.cz
VOVODY A KANALIZACE
(P)
8 128
228 (de 14 pays)
Industrie aquicole
A
avril
www.vystava-vodka.cz
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Vendre en
République Tchèque
Biens intermédiaires
Construction/Bâtiment
Salon
Visiteurs1
Exposants1
Produit
FOR ARCH (P)
109 276
1013 (dont 87
étrangers) de 15
pays
Machines et
équipements
pour le bâtiment
94 502
(de 42 pays)
887
Construction
94 502
115
www.forarch.cz
IBF (B)
www.bvv.cz/ibf-gb
URBIS (B)
A
sept
A
avril
En parallèle avec IBF
www.bvv.cz/urbis-gb
FOR HABITAT (P)
Périodicité
Prochain salon
28 421
220
En parallèle avec
ECOCITY
Technologie,
équipement et
services pour le
développement
urbain
Construction,
équipement
intérieur
A
avril
A
mars
www.forhabitat.cz
Chauffage/Climatisation/Eclairage/Electronique
ELEKTRO (B)
94 502
35
En parallèle avec IBF
www.bvv.cz/elektro-gb
SHK (B)
94 502
194
En parallèle avec IBF
www.bvv.cz/shk-gb
AMPER (P)
49 421
www.amper.cz
AQUATERM (P)
43 930
www.ppa.cz
PRAGOREGULA/ ELEXPO
(P)
En parallèle avec
PRAGOTHERM
www.incheba.cz
Sanitaire, chauffage, air conditionné
698 (dont 97
étrangers)
Electrotechnique
et électronique
454
Chauffage,
climatisation
(de 16 pays)
9 225
Equipement
électrique,
technologie
d'éclairage
96
(de 6 pays)
Mesure et
contrôle,
électrotechnique
automatisation
électronique
A
avril
A
avril
A
mars-avr
A
nov.
A
fév.-mars
PRAGOTHERM /
FRIGOTHERM (P)
9 225
96
En parallèle avec
PRAGOREGULA
(de 6 pays)
Chauffage et
isolation
thermique dans le
bâtiment,
sanitaire
148
Fonderie
A
fév.-mars
Industrie du métal
FOND-EX (B)
53 437
(de 13 pays)
www.bvv.cz/fond-ex
WELDING (B)
53 437
122
En parallèle avec
FOND-EX
B
mai 2006
Soudure
(de 12 pays)
B
mai 2006
www.bvv.cz
Sécurité
ISET/ INTERPROTEC/
PYROS (B)
53 437
53
(de 2 pays)
www.bvv.cz/iset
Sécurité,
protection de
l'individu au
travail,
équipement
contre le feu
B
mai 2006
Emballage/Imprimerie
EMBAX-PRINT (B)
www.bvv.cz/embax-printgb
POLYGRAF (P)
En parallèle avec
REKLAMA
30 870
594
(de 36 pays)
(de 25 pays)
Emballage et
imprimerie
12 948 – dont
1089 étrangers
331 – dont 34
étrangers (de 13
pays)
Polygraphie,
papier,
emballage
267
Equipements
pour l'industrie et
le traitement du
bois
B
mai 2005
A
mars
www.mip.cz
Industrie du bois
WOOD-TEC (B)
22 467
www.bvv.cz/wood-tec-gb
PRAGOLIGNA (P) En
parallèle avec TOOLTEC
www.incheba.cz
(de 13 pays)
11 000 (de 14
pays)
154
Travail du bois,
machines et
équipements
B
oct. 2005
A
fév-mars
.
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Vendre en
République Tchèque
Biens de consommation
Aménagement de la maison
Salon
Visiteurs1
Exposants1
Produit
Périodicité
Prochain
salon
DOMO (B)
57 007
130 (de 9 pays)
Matériel domestique
www.bvv.cz/domo-gb
MOBITEX (B)
A
mars
57 007
218 (de 10 pays)
En parallèle avec DOMO
Ameublement, textiles,
décoration, accessoires
A
mars
www.bvv.cz/mobitex-de
PRO DITE (B)
57 007
Non mentionné
Produits pour enfants
En parallèle avec DOMO
A
mars
www.bvv.cz/x-art-gb
TENDENCE (P)
PRAGO
30 000
estimation
407
28 550
493 (dont
21 étrangers)
INTERIER (P)
Décoration
A
octobre
Ameublement,
décoration
2
sept./fév.
Mode
STYL – KABO (B)
35 054
Mode, habillement,
chaussures
www.bvv.cz/styl-gb
SPORT Life (B)
www.bvv.cz/sport-life
MODA Praha (P)
www.incheba.cz
38 831 –
de 26 pays
199
Sport
(de 6 pays)
2
fév/août
A
nov
Non
mentionné
Non
mentionné
Mode
20 196
212
Cosmétique
A
sept-oct
Cosmétiques
LA BELLA DONNA (P)
BEAUTY (P)
www.expona.cz
A
mars-avr
www.expona.cz
20 000
estimation
220 (dont 20%
d’étrangers)
Cosmétique
19 357 –
de 19 pays
676 – dont
21 Français
(de 26 pays)
Médecine et pharmacie
A
sept.
Santé
MEFA (B)
www.bvv.cz/mefa-gb
A
nov
REHAPROTEX (B)
19 357
En parallèle avec MEFA
141
Prothèses, orthopédie
(de 14 pays)
A
nov
www.bvv.cz/rehaprotex
PRAGOMEDICA/
PRAGOFARMA/
PRAGOPTIK/
PRAGOLABORA (P)
302 – dont 33
étrangers (de 14
pays)
Médecine
159
Appareillage
dentaire
a
4 565
226 – dont 20
Français (de 21
pays)
Ophtalmologie,
optique
a
Visiteurs1
Exposants1
Produit
Périodicité
16 584
A
avril
www.incheba.cz
PRAGODENT (P)
7 520
oct.
OPTA (B)
février
Services
Tourisme
Salon
Prochain
salon
GO- REGION-TOUR (B)
37 038
320 (de 12 pays)
Voyages
A
www.bvv.cz/go-gb
HOLIDAY WORLD (P)
janv.
31 500
Non mentionné
www.holidayworld.cz
Voyages, industrie du
tourisme
A
février
Transport/Logistique
TRANSPORT A
LOGISTIKA (B)
En parallèle avec MSV
105 586
170 (de 15 pays)
Transport, logistique
B
sept 2005
www.bvv.cz/translog-gb
TRANSPED / COMMA (P)
42 841
Non mentionné
Transport, logistique
En parallèle avec ASA
PRAHA
A
oct.
www.incheba.cz
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
INVEX (B)
135 026
487 (de 16 pays)
www.bvv.cz/invex
REKLAMA (P) En parallèle
avec POLYGRAF
12 948 – dont
1089 étrangers
Informatique, techniques
de communication
331 – dont
35 étrangers
A
oct.
Publicité, média
www.mip.cz
A
mars
Entretien
Ryda Tekaïa, Directeur du FED (French & European Desk) au sein de la
Komercni Banka (groupe Société Générale)
Quel est le rôle du French & European Desk ?
Il s’agit d’une équipe qui a en charge l’accueil des PME-PMI à capitaux
étrangers, désirant s’implanter ou commercer avec la République tchèque.
Le FED sert d’interface avec ces nouveaux arrivants pour :
- informer sur le contexte économique et financier du pays
- les accompagner dans leurs premières démarches financières au sein du
réseau Komercni Banka.
Quels conseils donneriez-vous à des exportateurs souhaitant prospecter
le marché tchèque ?
Parler au moins l‘anglais et venir sonder le marché pour vérifier que le produit
est bien adapté. Attention : Prague n’est pas représentative du pays. Pour une
bonne approche des spécificités locales, il convient de visiter également
quelques régions.
Ne pas hésiter à consulter des cabinets juridiques, comptables, ME, CCI et bien
entendu le FED de la KB.
Le contrat écrit reste un élément clé et globalement fiable et respecté. D’où
l’intérêt de bien le négocier et d’y consacrer les ressources nécessaires dès le
départ.
Quelles sont les spécificités du marché tchèque ?
Au niveau bancaire, les règlements par chèques ou effets de commerces étant
extrêmement rares, les virements et les transferts électroniques domestiques ou
internationaux sont très usités. De ce fait, les premières exportations peuvent se
Vendre en
République Tchèque
Informatique/Communication/Publicité
négocier par prépaiement ou bien par l’ouverture d’une Lettre de Crédit ou d’un
Crédit Documentaire. On constate que très vite la confiance s’installe entre les
partenaires et des facilités sont consenties.
Les délais de règlements sont généralement courts, de l’ordre de 15 à 45 jours.
Toutefois, ils ont tendance à croître à l’exemple des délais pratiqués dans les
autres pays de l’UE.
Le client tchèque reste attaché à la notion de prix qui se révèle souvent comme le
premier élément d’accroche. Néanmoins, la ponctualité dans les livraisons et, de
plus en plus, l’aspect qualité influencent les tendances consuméristes.
Votre appréciation sur le climat des affaires ?
La République tchèque est à part entière dans l’Europe. Le management local est
bien formé et est en mesure de relayer une politique commerciale efficace,
d’éviter les pièges conjoncturels ou linguistiques. Surtout, il connaît les lourdeurs
administratives qui subsistent encore et sait y faire face avec patience et persévérance. Néanmoins, ces difficultés ont tendance à s’estomper depuis l’entrée du
pays dans l’UE (procédures douanières…).
Quels sont les secteurs porteurs et les tendances à prendre en compte ?
Bien sûr, les secteurs industriels traditionnels, automobiles et électroménagers
restent prépondérants. Après l’installation des grandes multinationales suivies par
leurs sous-traitants (premier et second cercle), les nouveaux investissements
tendent à se ralentir même si nous continuons à enregistrer de nouvelles arrivées
à la demande des grands donneurs d’ordres qui souhaitent disposer de
fournisseurs à proximité des centres de production.
A côté de cela, on relève une activité soutenue des transporteurs et logisticiens et
la création de plates-formes européennes de stockage de marchandises motivée
par la position centrale de la République tchèque (électroménager, alimentation…).
Parallèlement, la mutation du secteur de la distribution se poursuit. Après les
géants de la distribution et les grandes enseignes, on observe une forte
progression du secteur de la franchise. Le commerce de détail tchèque est
encore peu structuré et le développement de la franchise paraît être un moyen
efficace de doter les entrepreneurs de petite et moyenne taille, d’un produit
ou concept clairement défini, d’un circuit d’approvisionnement et d’une
organisation administrative éprouvées et d’une politique commerciale
coordonnée à l’échelon européen.
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Le développement des PPP sera très certainement moteur dans les prochaines
années, notamment dans les secteurs du tourisme et des loisirs, ce qui laisse une
place importante aux opérateurs étrangers ayant une forte expérience en la
matière.
Quelles sont les perspectives de développement de la franchise
en République tchèque ?
Nous participons au développement avec quelques partenaires, d’une offre
complète destinée aux franchiseurs souhaitant s’implanter en République
tchèque et ne disposant pas d’une structure locale ou ne souhaitant pas
entretenir une telle structure dans un premier temps.
Les aspects juridiques, comptables et fiscaux sont des points importants de l’offre
compte tenu de certaines spécificités locales. En particulier, l’absence de notion
de fonds de commerce spécifique à la République tchèque est un élément
important dans le plan de financement qui pénalise de fait le financement du pas
de porte et le soustrait des garanties envisageables.
La Komercni Banka est en relation avec 300 000 entreprises individuelles et
16 000 PME, ce qui constitue un réservoir important dans la sélection de
candidats à la franchise.
Pour les exportateurs étrangers, le canal de la franchise est un moyen pérenne
pour organiser et coordonner un circuit de distribution des produits, avec une
prise de risque partagée avec des acteurs locaux ayant une bonne connaissance
de leur marché.
Le secteur cosmétique a été précurseur mais il reste des pans entiers de la
distribution à doter du fait de l’évolution de la réglementation (secteur alimentaire, boulangeries…), du niveau économique (accessoires pour automobile et
entretien, vêtements, cadeaux, gadgetterie, loisirs, culture...) ou de l’évolution
des habitudes (équipements de la maison, bricolage…).
Contact : R. TEKAIA, [email protected] ,
Téléphone : (00 420) 222 432 783
Vendre en
République Tchèque
Enfin, soulignons que l’entrée dans l’UE a ouvert l’accès aux fonds structurels et
de cohésion et par là à toute une série de projets d’aménagements, sociaux et
environnementaux. Autant de pistes de croissance qui s’offrent dans différents
secteurs d’activité : transport, traitement des eaux et des déchets… La Komercni
Banka a développé le Programme Ponté, destiné à co-financer ces projets et au
besoin à assurer le crédit-relais.
Structure de la population
La République tchèque : deuxième marché intérieur des nouveaux membres
Au 1er janvier 2004, la République tchèque compte 10,2 millions
d’habitants. Parmi les nouveaux membres de l’UE, il s’agit du deuxième
pays en termes de population, après la Pologne.
40
38,2
Population des nouveaux Etats membres de l'Union européenne
en 2004
Population (en millions
d'habitants)
30
21,7
20
10,2
10,1
10
0
e
gn
lo
Po
ie
an
m
ou
R
ue
liq
ub
ép
R
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qu
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Tc
ie
gr
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H
ie
ar
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Bu
7,8
e
ui
aq
ov
Sl
5,4
3,4
ie
an
tu
Li
2,3
e
ni
tto
Le
ie
én
ov
Sl
2
1,3
ni
to
Es
e
Source: DREE - Elargissement, 2004
En 2003, les moins de 15 ans représentaient 15,4% de la population, et
les plus de 65 ans 13,9%. Depuis 1994, l’accroissement naturel est négatif
(- 16 300 habitants en 2003), et ce vieillissement tend à s’accentuer :
depuis le début des années 1990, le renouvellement des générations n’est
plus assuré, chaque femme ayant en moyenne 1,2 enfant en 2002. En parallèle, l’espérance de vie augmente. En 2003, elle est de 72,2 ans pour les
hommes et de 78,7 ans pour les femmes. A titre de comparaison, elle est en
France de 75,6 ans pour les hommes, et de 82,9 ans pour les femmes.
Vendre en
République Tchèque
Modes et tendances de
consommation
Un taux de chômage voisin de celui de la France (10,8%
contre 9,8% en France en mars 2004)
Si l’on excepte un léger repli en 2000, le chômage augmente constamment depuis le début de la décennie 1990. En 2004, il concerne 10,8%
de la population, touchant avant tout les femmes et les moins de 25 ans
(18,3% d’entre eux). A noter que l’emploi partiel est une pratique encore
très peu répandue, même chez les femmes : elles n’y sont employées
qu’à 8,3%, contre une moyenne de 33,5% dans l’Europe des 15.
La part des services continue d’augmenter mais l’industrie
occupe encore une place importante
Depuis une dizaine d’années, les services en République tchèque (environ
56% de la population active en 2003) gagnent en importance par rapport à
l’agriculture et à l’industrie. Toutefois, l’industrie y est encore nettement plus
importante que dans l’Europe des 15 (39,3% de la population active tchèque est employée dans l’industrie contre 29% dans l’UE à 15).
Il est à noter que la République tchèque n’est pas un pays à forte tradition
agricole, à la différence de la plupart des autres pays d’Europe centrale et
orientale : l’agriculture n’emploie que 4,3% de la population active.
Des disparités géographiques fortes
Nombre d'habitants au 31/12/2004
1 200 000
1 000 000
800 000
600 000
400 000
200 000
Li
C
be
es
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ke
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B
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B
rn
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P
ra
gu
e
0
Source: Office tchèque des statistiques (CSU)
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Cinq villes sont situées dans la fourchette entre 90 000 et 100 000 habitants : Liberec (99 588), Ceske Budejovice (98 926), Hradec Kralove
(98 700), Usti Nad Labem (96 070) et Pardubice (92 069).
La population est citadine à 70% (80% en France). Elle n’est cependant
pas répartie de manière égale sur tout le territoire. Les densités de population sont les plus importantes à Prague et sa banlieue, à Plzen, qui
profite de sa position favorable sur l’autoroute reliant Prague à
l’Allemagne, et enfin à Brno.
Si le chômage est très bas à Prague (autour de 4%), il dépasse en revanche les 15% dans les anciens bassins miniers du Nord et du Nord-Est.
Plusieurs facteurs permettent de comprendre les disparités régionales.
Certaines régions à traditions sidérurgique et minière n’ont pas encore
achevé leur restructuration et toutes les régions ne bénéficient pas des
mêmes infrastructures (enclavement de la région d’Ostrava, qui n’est pas
encore reliée par autoroute au reste du pays). Ces problèmes ont été
perçus par les autorités tchèques, qui ont lancé un système d’incitation à
l’investissement ciblé sur les régions à fort taux de chômage, via CzechInvest, l’agence gouvernementale chargée d’attirer les investisseurs
étrangers.
La mobilité de la population reste basse, en raison notamment de
l’existence de loyers réglementés : de nombreux appartements sont encore loués à des sommes nettement plus faibles que ce que le marché
imposerait.
Cinq millions de touristes qui visitent avant tout Prague
En 2003, il y a eu au total 95 millions de visiteurs, dont 5 millions de
touristes. Les 90 autres millions sont en fait des «journaliers», qui franchissent la frontière uniquement pour quelques heures, notamment pour
faire quelques achats.
Vendre en
République Tchèque
Cinq villes comportent plus de cent mille habitants : Prague (1,2 million
d’habitants), Brno (369 560 habitants), Ostrava (313 090), Plzen
(164 180) et Olomouc (101 270).
Le tourisme est surtout développé à Prague : 48% des immigrés y résident, et 52% des touristes ayant séjourné dans le pays ont résidé dans
cette ville (contre 48% des touristes en 2002). Suite à l’entrée dans l’UE,
les compagnies aériennes low-cost ont développé les liaisons entre Prague et les autres capitales européennes (Londres, Paris, Madrid, Rome,
Amsterdam, etc.).
Les autres régions attirent encore peu les touristes : la deuxième région la
plus visitée est celle de Karlovy Vary, en raison des établissements de
balnéothérapie. Toutefois, cette région n’a attiré en 2003 que 7% des
touristes, parmi lesquels 65% étaient allemands.
Ce sont de loin les touristes allemands qui sont les plus nombreux. En
2003 ils représentaient quasiment 30% des visiteurs du pays. Les touristes
anglais deviennent de plus en plus nombreux, notamment grâce aux vols
très fréquents, pour la plupart à bas coût, assurés entre Prague et différentes villes du Royaume-Uni.
Le gouvernement tchèque a adopté en 2004 un plan de développement
de l’industrie touristique tchèque d’un budget de 145 millions €. La plus
grande partie du plan devrait être financée par les Fonds structurels :
110 millions €. Ce financement, approuvé par la Commission Européenne, devrait être disponible au cours de la période 2004 – 2007, les
35 millions € restants devant être financés par le budget d’Etat.
De nouvelles mesures législatives visant à améliorer le cadre juridique du
secteur touristique sont prévues (introduction d’un système unique de
catégorisation des hôtels et des restaurants, contrôle de la qualité des
services, etc.).
Afin d’assurer la compétitivité du secteur touristique tchèque, le gouvernement a décidé de prolonger en 2005 l’application du taux de TVA le
plus bas pour les services hôteliers (5 % contre 19 % de taux normal).
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Vendre en
République Tchèque
Niveau de vie, pouvoir d’achat
et habitudes de consommation
Le 2ème pays le plus riche des nouveaux
membres
PIB en milliards d'euros courants - 2003
200
198,8
milliards €
150
100
75,6
75,5
49,9
50
28
24,8
Slovaquie
Slovénie
0
Pologne
République
tchèque
Hongrie
Roumanie
Source: Eurostat, 2004
Le PIB global de la République tchèque a atteint 75,6 milliards € en
2003, se classant ainsi au 2ème rang des nouveaux membres.
Avec un PIB par habitant d’environ 7 420 € (236 714 CZK), la République tchèque occupe la 2ème place (juste après la Slovénie) parmi les
nouveaux membres.
PIB par habitant en € courants - 2003
14 000
12 371
12 000
10 000
7 476
8 000
7 298
5 429
6 000
4 628
4 000
2 000
0
Slovénie
République
tchèque
Hongrie
Source: Eurostat, 2004
Slovaquie
Pologne
PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat en 2003
(UE des 15 = 100)
en % (UE des 15 = 100)
80
69,7
62,7
55,3
60
49,1
42,9
42,2
41,4
36,6
40
20
Le
tto
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én
ie
tc
hè
qu
e
0
Source: Eurostat, 2004
Le PIB par habitant augmente constamment et tend à converger vers le
niveau du PIB par habitant des autres pays européens : aux taux de
change du marché, il représentait en 1995 22% du PIB par habitant
dans l’Europe des 15, contre 30% en 2003.
En parité de pouvoir d’achat, le PIB par habitant en République tchèque
représente en 2003 62,7% de celui de l’Europe des 15. En effet, le niveau
des prix dans le pays n’atteint que 51% des prix dans l’Europe des 15.
Des disparités géographiques fortes
PIB par habitant selon les régions en € (en 2003)
20000
PIB/hab. (€)
16799
16000
12000
8000
6 958
6830
6618
6436
6207
6147
6081
6077
5952
5856
5844
5748
5685
4000
de
B
R
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Pr
ag
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0
Source: Office tchèque des statistiques (CSU), 2003
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Des salaires en forte progression
En 2003, le salaire nominal moyen est de 16 917 couronnes (530 €).
Depuis 1997, les salaires nominaux moyens augmentent à des rythmes
compris entre 6,4 et 9,9% par an.
Cette forte augmentation des salaires permet aux ménages tchèques de
diversifier leur consommation et de se tourner progressivement vers des
produits de consommation courante d’un « luxe raisonnable » (autour de
8-10 €). Cette tendance est favorable à terme aux produits français.
En matière de salaires, les disparités régionales sont importantes, en
particulier entre Prague et la province.
Salaire moyen mensuel selon les régions
en € (en 2003)
1000
832
800
601
600
588
574
572
571
563
562
559
555
551
551
543
525
400
200
P
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R
R
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de
Pr
ag
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0
Source: Office tcèque des statistiques (CSU)
(Année 2003: 1 EUR = 31,844 CZK)
Vendre en
République Tchèque
Les différences régionales sont marquées. Ainsi, à Prague, le PIB par
habitant représente 226% de la moyenne nationale, contre 77% seulement pour la région d’Olomouc.
C’est à Prague que les salaires sont les plus élevés, alors qu’on trouve les
salaires les moins élevés dans les régions du sud-ouest (régions de Ceske
Budejovice et de Jihlava, qui sont des régions agricoles).
Une différenciation sociale forte
Répartition de la population selon les salaires (%)
20
15,9
en %
16
12,7
12,1
12,1
10,3
10
12
9,5
7,4
8
6,7
3,4
4
€
de
78
5
de
pl
us
à
78
5
94
0
94
0
€
€
€
à
63
0
de
de
56
5
à
63
0
56
5
à
50
0
de
50
0
à
44
0
de
€
€
€
44
0
€
à
37
5
de
37
5
à
31
5
de
31
5
à
25
0
de
ju
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à
25
0
€
€
0
Source: CSU, 2003
Les disparités de salaires sont marquées en République tchèque. Environ
10% de la population gagne plus de 940 € alors que les 10% les plus
pauvres sont cantonnés à des salaires de moins de 300 €.
Les tranches de salaire au sein desquelles on trouve le plus de salariés
vont de 375 € à 785 €.
Une consommation des ménages en
augmentation
La consommation des ménages a bénéficié ces dernières années de la
hausse des salaires et du développement des crédits à la consommation.
Elle a ainsi progressé de 3,6% en 2002 et 4,2% en 2003 en prix courants.
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
En outre, le taux d’épargne des ménages a fortement baissé : alors que
ce taux s’élevait à 10,9% en 1997, il n’est plus que de 5,6% de leur
revenu disponible brut en 2003.
Les critères d’achat
Dépenses moyennes des foyers tchèques
(en 2003)
Alimentaire
21%
Restaurants et
hôtels
4%
Loyer, énergie
20%
Habillement
6%
Divers
18%
Loisirs et
cultures
10%
Equipement et
entretien du
foyer
7%
Transports et
communication
14%
Les foyers tchèques dépensent le cinquième de leur budget dans
l’alimentaire. Cette proportion se rapproche de ce que l’on peut trouver
dans certains pays d’Europe, comme le Portugal ou la Grèce. En revanche, en France, la part du budget allouée à l’alimentaire est seulement
de 14,3%.
Les ménages tchèques sont encore peu équipés en biens de premier
équipement type lave-vaisselle. En revanche, l’attrait pour les technologies les plus récentes est extrêmement développé. Ainsi, environ 80% des
tchèques possèdent un téléphone portable.
Vendre en
République Tchèque
Depuis 1997, plus du tiers des foyers tchèques ont eu au moins une fois
recours au crédit à la consommation.
Le prix, ainsi que l’origine tchèque des produits sont des critères d’achat
déterminants pour le consommateur. Cet attachement aux produits tchèques s’exprime notamment dans l’alimentaire ou les boissons (on rappelle que les Tchèques sont les premiers consommateurs de bière au
monde, avec 160 litres par an et par personne), et dans l’automobile.
Ainsi, la part de marché de Skoda avoisine les 47% dans le pays.
En revanche, pour les produits peu fabriqués par les entreprises tchèques, le principal critère de sélection est le prix, comme en témoigne
l’évolution de la part de marché de la Chine (voir sections sur les échanges commerciaux).
Une progression des commerces de grande
surface
Les grandes surfaces représentent aujourd’hui 60% du commerce de
détail.
De plus en plus, les consommateurs achètent leurs produits alimentaires
en hypermarchés : ils sont 37% en 2003 contre seulement 4% en 1998.
La popularité des discounts s’accroît également, il s’agit du principal lieu
d’achat pour 20% des foyers tchèques en 2003 (13% en 1998).
L’importance du tourisme
En 2003, les touristes ont dépensé en République tchèque 3,1 milliards
€. Ces dépenses représentent 4,2% du PIB.
Les dépenses d’un touriste se répartissent en moyenne entre : le logement
(33%), la nourriture (22%), les courses (25%) et le transport (11%).
Si les Japonais, les Espagnols et les Israéliens sont les touristes les plus
dépensiers, les recettes touristiques globales sont surtout réalisées grâce
aux achats des Allemands, qui en 2003 ont dépensé 639,14 millions €.
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Quels sont les critères d’achat en République tchèque ?
Le consommateur tchèque est d’abord sensible au facteur prix. Ce qui explique
son caractère volatile : il aime essayer en permanence des produits nouveaux
et moins chers. Il est particulièrement sensible aux techniques marketing de
promotion. L’effet captif d’une marque peut néanmoins prévaloir pour les
produits de valeur élevée et à fort contenu en technologie, comme les voitures
ou les appareils électroniques, mais aussi pour certains produits de grande
consommation comme les produits de soin et de beauté. Le consommateur
tchèque n’hésite pas, sur ces marchés, à faire confiance aux marques et au
savoir-faire international. Mettre en avant une marque étrangère n’apporte,
en revanche, généralement aucune valeur ajoutée pour les produits de grande
consommation de faible valeur unitaire.
Quels sont les médias utilisés par la publicité ?
La publicité a d’autant plus d’impact que le réseau de médias, hérité du système
communiste, est très développé en République tchèque. La «consommation» de
médias est très élevée, qu’il s’agisse de la télévision, de la radio ou de la presse.
La télévision est le vecteur de communication le plus puissant, mais il est très
cher, et n’est accessible qu’aux marques réalisant un CA suffisant.
Les consommateurs tchèques sont-ils influençables ?
Le rapport du consommateur tchèque à la publicité et plus généralement au
produit est rationnel et organisé. Facilement sceptique, désireux de ne pas se
laisser influencer trop rapidement, il ne fonctionne pas par impulsion et cherche
toujours à s’informer. D’où l’importance du bouche à oreille (amis et famille), et
de la presse écrite, qui a une grande influence via quelques journaux de bonne
qualité et très respectés. Les activités de « Public Relation », destinées à assurer la
présence de ses produits dans les articles de presse, sont essentielles.
Quelles sont les attentes du consommateur tchèque ?
L’évolution de la consommation sur le marché tchèque suit deux tendances
lourdes. Le positionnement marketing «santé» est très efficace. C’est un axe de
communication très utilisé dans l’agroalimentaire, qui a aussi permis le
développement des ventes, entre autres, de produits de soin de la peau comme
les crèmes solaires. L’autre tendance forte, plus typiquement tchèque, c’est la
Vendre en
République Tchèque
Les modes de consommation et la publicité
en République tchèque
capacité des produits à simplifier la vie. Les succès fulgurants des hypermarchés,
ou encore de la téléphonie mobile sont directement liés à cette attente. Dans
l’agroalimentaire se développent les produits qui s’ouvrent et se consomment
facilement, comme les petites bouteilles de yaourt liquide. La technologie est un
critère secondaire, l’ergonomie est privilégiée.
Comment le marché va-t-il évoluer ?
Importer en République tchèque est chaque jour plus difficile, car le marché
devient plus compétitif. Le nombre de marques augmente, le ticket d’entrée
s’alourdit car les efforts marketing et de communication nécessaires
s’accroissent. Progressivement, le consommateur tchèque, à force d’être sollicité,
va être saturé et blasé. A côté des positions consolidées des plus grands acteurs,
il restera cependant toujours de la place pour un produit intelligent sur des
niches accessibles même à des PME aux moyens limités.
Quelle est l’image des produits français ?
L’image des produits français de grande consommation est bonne. En
développant une image de qualité, de sérieux et de fraîcheur, les produits
agroalimentaires français peuvent s’imposer. Dans les domaines des produits à
plus fort contenu technologique, les marques françaises ont bien corrigé depuis
dix ans leur retard par rapport aux marques allemandes ou japonaises. Les
marques automobiles françaises recueillent aujourd’hui les fruits de leurs efforts
sur les prix, le marketing et la distribution. Les autres marques françaises n’ont
cependant pas encore totalement comblé leur retard. Elles sont par exemple peu
présentes sur le marché de l’électronique ou du petit électroménager.
(source : Euro RSCG)
La protection du consommateur
La transposition des règles européennes
L’acquis communautaire, repris par la République tchèque, inclut la protection des intérêts économiques des consommateurs : interdiction de la
publicité mensongère et limitation de la publicité comparative, indications des prix...
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Une protection des consommateurs de plus en
plus organisée
Les organisations étatiques
Trois importantes organisations étatiques, dépendant du ministère du
Commerce et de l’industrie, protègent la sécurité des consommateurs :
- l’inspection tchèque du commerce (Ceska obchodni Inspekce – COI)
- l’inspection tchèque des produits agricoles et alimentaires (Statni
Zemĕdĕlska a Potrovinařska Inspekce – SZPI)
- le service vétérinaire national (Statni Zdravotni Ustav – SZU)
L’inspection tchèque du commerce est l’autorité de surveillance subordonnée au ministère du Commerce et de l’industrie. Elle a pour mission
de contrôler tout vendeur ou fournisseur de biens et de services sur le
marché intérieur. Depuis 1995, elle peut, entre autres, infliger des
amendes, faire retirer des produits de la vente et décider de leur destruction. Elle lutte activement notamment contre la non-conformité avec le
droit tchèque des produits importés et contre les contrefaçons (adresse :
www.coi.cz).
L’inspection tchèque des produits agricoles et alimentaires est chargée du
contrôle des produits alimentaires (y compris des importations), de la
production à la vente. Elle possède pour cela ses propres laboratoires et
son système d’audit. Chargée de faire appliquer la loi, elle peut faire
retirer des produits de la vente ou obliger des industriels à mettre en
place de nouvelles normes. Dans le cadre du processus d’adhésion de la
Vendre en
République Tchèque
La République tchèque, tout comme les autres pays européens, prend les
dispositions nécessaires à la mise en place du réseau RAPEX (système
communautaire d’échange rapide d’informations), qui doit permettre de
communiquer rapidement entre Etats-membres toute information sur un
produit jugé dangereux pour les consommateurs, afin éventuellement de
le retirer de la vente. (Site Internet Rapex :
http://europa.eu.int/comm/consumers/cons_safe/prod_safe/gpsd/rapex
_en.htm)
République tchèque à l’Union européenne, la SZPI a dû contrôler toutes
les chaînes de transformation des denrées alimentaires et imposer des
modifications à celles qui ne respectaient pas les normes européennes
d’hygiène et de sécurité (adresse : www.szpi.gov.cz).
Le service vétérinaire national a pour vocation la promotion et la protection de la santé publique, ainsi que la prévention des maladies et épidémies (adresse : www.szu.cz).
Les organisations de consommateurs
Il existe en 2004 sept associations officielles de consommateurs, qui font
partie du comité de conseil aux consommateurs, organe dépendant du
ministère du Commerce et de l’industrie. Ces associations sont financées
à 70% par le ministère (via des subventions). Un contrat annuel est signé
entre les associations et le ministère, stipulant le budget alloué ainsi que
les principaux objectifs de l’année. En 2004, ces associations ont reçu au
total 18 millions de CZK (environ 563 000 €), ce qui représente une
hausse de 29% par rapport à 2002.
Ces associations peuvent intenter des actions en justice en cas d’atteinte
à la sécurité ou à la santé des consommateurs. Elles ont également la
possibilité de se plaindre auprès de l’inspection tchèque du commerce.
La principale association s’appelle SOS (adresse : www.consumer.cz).
Elle est la seule à faire partie du BEUC (Bureau européen de l’union des
consommateurs), de l’AEC (Association européenne des consommateurs)
et de l’ANEC (Association européenne pour la coordination de la représentation des consommateurs en matière de normalisation).
Pour 2004, les associations de consommateurs ont cinq priorités :
- développement du conseil aux consommateurs, via des centres
d’information,
- campagnes d’information dans les écoles,
- édition de journaux d’information, information via Internet et publication
de tests comparatifs,
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
- implication des associations dans les structures internationales.
Des consommateurs encore peu conscients de leurs droits
Selon un rapport publié en avril 2004 (Enlargment survey : Questions
and answers, BEUC/CI, April 2004) par le Bureau européen de l’union
des consommateurs, les consommateurs tchèques sont demandeurs d’un
contrôle de la sécurité des aliments, et notamment des OGM, à condition que cela ne se répercute pas trop sur les prix. Le problème essentiel
selon ce rapport est le manque d’information dont dispose le consommateur. Ainsi il est encore peu soucieux de ses droits, notamment des nouvelles règles mises en place lors de l’entrée du pays dans l’UE et se
montre peu enclin à entamer des actions en justice.
Les créneaux porteurs
Pour un complément d’informations, se reporter au paragraphe « Analyse
de la concurrence et perspectives d’évolution ».
Secteur agroalimentaire
Le poste agroalimentaire constitue le 3ème déficit commercial tchèque,
hors énergie. Ce déficit a tendance à s’accroître significativement
(+ 67% sur la période 2000-2003).
La hausse de ses revenus permet au consommateur tchèque d’acheter
des produits alimentaires progressivement plus diversifiés et plus sains, ce
qui devrait profiter aux produits français. La présence de près de 2 000
visiteurs tchèques au Salon international de l’alimentation (SIAL 2002) et
d’une dizaine d’exposants tchèques (SIAL 2004) témoigne de l’intérêt
porté à ce secteur.
Opportunités offertes par l’adhésion
Les derniers droits de douane et quotas qui subsistaient encore vis-à-vis
des importations en provenance des pays de l’ex-UE à 15 sont supprimés
depuis le 1er mai 2004 : abandon des quotas et droits de douane sur les
Vendre en
République Tchèque
- intégration de l’activité des associations de consommateurs dans le développement des régions,
pommes de terre, retrait des droits de douane de 60% sur les grains de
colza, les amidons de blé et de maïs, suppression des tarifs de 34% sur
la viande de bœuf et de 30% sur les vins en bouteille.
La mise en oeuvre du tarif extérieur commun (TEC) peut constituer une
opportunité intéressante pour les produits où le TEC est significativement
supérieur au précédent tarif tchèque, grâce à un effet probable de «détournement de trafic» au profit des producteurs communautaires.
Exemples d’écarts significatifs entre le précédent tarif tchèque
et le TEC
Produits
Tarifs avant le 1er mai 2004
Tarifs depuis le 1er mai 2004
Pour les exportateurs hors UE
Abricots
8,5%
20%
Raisins frais
2%
17,6%
Prunes
7%
97,5 €/100 kg
Poisson de mer
0
8-22%
Viande bovine
34%
12,8%+170-230 €/100 kg
Part de marché des produits français
De 1996 à 2001, la part de marché des produits agroalimentaires français a décliné pour passer de 6% à 3,5%. En 2003, avec une part de
marché de 3,8% (contre 4,1% en 2002), la France n’est plus que le
8ème fournisseur agroalimentaire de la République tchèque derrière
l’Allemagne (18,5%), la Slovaquie (10,3%), la Pologne (9,3%), l’Espagne
(7%), l’Italie (6,3%), la Hongrie (4,6%) et l’Autriche (4,3%), mais devant
les Pays-Bas et le Brésil (ex aequo avec une part de marché de 3,3%).
Principaux créneaux porteurs
Vins : la production locale ne répond qu’à la moitié de la demande
domestique. En 2003 les importations globales de vin en République
tchèque ont représenté près de 52 millions € en valeur. Avec une part de
marché de 12,7% en 2003, la France est le 1er fournisseur de bouteilles
de vins en valeur et le 4ème en volume (après l’Espagne, la Slovaquie et
l’Italie).
V e n d r e
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Viandes : avec une part de marché de 6,6% en 2003 (contre 10,8% en
2002), la France était le 4ème fournisseur derrière le Brésil, la Hongrie et
l’Allemagne, devant la Pologne et l’Autriche. Il existe des niches de développement pour les exportations de spécialités charcutières, telles que les
spécialités françaises de volaille (pintade, caille, coquelet, pigeon) destinées avant tout à la restauration. Ces produits sont, à ce jour, absents du
marché tchèque. Dans le marché des spécialités charcutières –marché
actuellement dominé par l’Italie- il existe une forte demande, de même
que pour la viande de bœuf et la volaille de qualité.
Produits d’épicerie, préparations alimentaires : en 2003, la France
était le 6ème fournisseur avec une part de marché de 5,4% en progression constante (4,3% en 2002, 3,8% en 2001), derrière l’Allemagne, la
Pologne, la Slovaquie, l’Italie et l’Autriche. Parmi les plus fortes progressions françaises en valeur à l’exportation sur 2003 : les soupes
(+ 345%), la confiserie (+ 173,6%), les préparations de légumes au
vinaigre et câpres (+ 113,6%), les jus de fruits et légumes (+ 127,8%),
les conserves de viandes (+ 96,6%). Ces progressions témoignent de la
diversification des achats des consommateurs et de l’attrait exercé par de
nouveaux produits, simples d’utilisation (augmentation du nombre de
femmes au travail et de célibataires).
Produits bio : le marché bio –apparu en République tchèque au début
des années 1990– est en progression, plus particulièrement depuis
2000, en raison de l’augmentation du pouvoir d’achat du consommateur tchèque et de l’apparition d’une nouvelle classe moyenne, plutôt
aisée, soucieuse de sa santé et de son mode de nutrition. Les produits
bio disponibles sur le marché tchèque sont les céréales, les produits secs,
comme les farines, les légumineux, ou encore les pâtes ou les thés. Selon
l’association tchèque des agriculteurs et importateurs de produits biologiques, les consommateurs réclament de plus en plus d’autres types de
Vendre en
République Tchèque
La demande en vins étrangers de qualité se développe dans la restauration et dans la grande distribution alimentaire. La présence de visiteurs
tchèques, de plus en plus nombreux, sur les salons français spécialisés
dans les vins et spiritueux témoigne de l’intérêt porté à ce secteur (les
salons VINITECH, VINEXPO et SITEVI ont attiré chacun une cinquantaine
de visiteurs tchèques).
produits comme de la volaille issue de l’élevage biologique, ou encore
des œufs bio, des fruits et légumes et des produits laitiers. Or ces produits manquent encore sur le marché tchèque.
Boulangerie-pâtisserie : si la boulangerie à bas prix est déjà bien développée en République tchèque, la pâtisserie fine est pratiquement inexistante et pourrait donc avoir un avenir dans les grandes villes, où réside
une clientèle potentielle plus aisée que dans le reste du pays.
Produits laitiers : 5ème fournisseur, après la Pologne, l’Allemagne, la Slovaquie et la Hongrie, la part de marché de la France se détériore (2,9%
en 2003 contre 3,8% en 2002 et 4% en 2001). Les exportations françaises de fromages ont diminué en valeur de 6,4% comparé à 1999. Cette
évolution doit cependant être relativisée dans la mesure où des groupes
français sont implantés et produisent sur place.
Fruits et légumes : avec une part de marché de 2,7% en 2003 (contre
3,3% en 2002), la France est le 8ème fournisseur après l’Espagne,
l’Italie, la Pologne, la Slovaquie, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Hongrie.
Du fait de l’écart entre la consommation tchèque et la moyenne de
l’ancienne UE à 15, écart qui a tendance à se réduire mais demeure
important –«sous-consommation» de 46 kg de fruits/habitant/an et de
36 kg de légumes/habitant/an– ce marché apparaît comme porteur.
Biens de consommation
La hausse des salaires, ainsi que le recours accru aux crédits à la
consommation et aux crédits hypothécaires, devraient permettre une
diversification de la consommation des ménages et une montée en
gamme des achats dans les années à venir.
Médicaments : les médicaments continuent d’être un créneau porteur
compte tenu de la croissance soutenue des importations tchèques dans
ce secteur (+ 15,7% par an sur la période 1999/2003). Cependant,
bien que les exportations françaises de médicaments aient enregistré une
hausse de plus de 30% sur la période 2000-2003 (+ 39% en volume et
+ 35% en valeur) et constituent le plus gros solde excédentaire français
(123 millions € en 2003), la part de marché de la France (11,7%) s’est
effritée depuis 1999 (- 0,7%).
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TCHÈQUE
Equipement et entretien du foyer : la demande reste importante,
soutenue par les crédits à la consommation, qu’il s’agisse de
l’électroménager, des meubles, des ustensiles de cuisine (coutellerie), des
tissus d’ameublement et du linge de maison. L’ameublement prend de
l’importance dans les dépenses des ménages, désireux d’améliorer la
qualité et le confort de leur intérieur. Le secteur du meuble dans son
ensemble profite de cette situation : production locale et échanges commerciaux croissent de manière soutenue depuis plusieurs années.
Le prix étant encore à l’heure actuelle le premier critère d’achat du
consommateur tchèque, des opportunités de développement existent
pour les produits français compétitifs, offrant un bon rapport qualité/prix ; les
producteurs français doivent en effet faire face à la présence de grandes
chaînes de distribution spécialisées allemandes bien implantées en République tchèque.
Les articles de sport et appareils de fitness constituent également un marché porteur.
Textile–habillement : la part de marché de la France est faible (1,6%
en 2003), tandis que la Chine détient 21,8% du marché. La compétitivité-prix des produits chinois et la forte sensibilité au prix des consommateurs tchèques expliquent ces écarts. Néanmoins, l’augmentation
progressive des revenus devrait permettre au consommateur tchèque de
diversifier ses achats et de réduire l’importance du prix dans ses critères
de décision.
Vendre en
République Tchèque
Parfums et cosmétiques : la France, qui détient 12,8% de part de marché dans ce secteur en 2003, est le 2ème pays fournisseur après
l’Allemagne (28%). Avec une augmentation de la consommation de 10%
par an prévue jusqu’à la fin 2007 en République tchèque, les parfums et
cosmétiques sont un secteur porteur pour les produits français. De plus,
avec la hausse du pouvoir d’achat du consommateur tchèque, les débouchés pour les produits de luxe devraient s’amplifier, en particulier à
Prague.
Biens intermédiaires
Nonobstant une prédominance de l’Allemagne sur l’ensemble des biens
intermédiaires, la part de marché de la France est en progression sur les
plastiques, l’acier et l’aluminium. Le concurrent le plus proche est l’Italie,
et parfois la Chine (appareils d’optique et de mesure, articles en acier).
Des opportunités de développement existent pour les exportations françaises dont les prix sont intermédiaires entre ceux des matériels allemands et ceux des produits tchèques, sous réserve d’une offre fondée sur
l’innovation des produits et le zéro défaut.
Les marges de progression de ces importations demeurent importantes
en raison du développement des industries précitées et de l’écart de
consommation avec l’ex-UE à 15 (à titre d’exemple, «sousconsommation» de 91 kg de papier/habitant/an et de 16 kg/habitant/an
d’emballages en carton).
Plasturgie : tous les débouchés de l’industrie plastique -automobile,
emballage, BTP, électronique-, se développent fortement. Pour les matières premières plastiques, la palette de matières produites par l’industrie
tchèque n’est pas complète (déficit tchèque dans les polyacéthanes notamment). Dans le domaine des produits plastiques, la production locale
tend à s’étoffer sous l’effet de la croissance des investissements étrangers.
Toutefois, ces investissements ne permettent pas de combler la demande
locale de produits plastiques transformés. Les importations tchèques de
plastique et produits du plastique ont crû de près de 16%/an depuis
1999.
- Les emballages plastiques font l’objet d’une prévision de croissance de
200% dans l’ensemble des pays d’Europe centrale d’ici à 2020. Avec
une part de marché de 5,7% en 2003 (contre 4,7% en 2002), la France
est le 4ème fournisseur derrière l’Allemagne, la Pologne et l’Italie. Les
clients sont de plus en plus attentifs à l’approche «marketing» et demandent des emballages innovants.
La forte affluence de visiteurs tchèques au salon «Emballage» à Paris Villepinte (351 visiteurs tchèques en 2002) témoigne d’un intérêt pour les
produits français.
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TCHÈQUE
- Le secteur électronique devrait être, quant à lui, fortement demandeur
compte tenu des nombreux investissements productifs réalisés dans ce
secteur en République tchèque.
Papier-carton : en 2003, la consommation de papier en République
tchèque a progressé de 11% pour s’établir à 114 kg par personne. Cette
croissance de la consommation est l’une des plus fortes depuis 1992.
Elle concerne tous les segments principaux de cette industrie, notamment
les papiers destinés à l’écriture ou à l’impression, les papiers sanitaires et
les papiers et cartons d’emballage. Dans les années qui viennent, la
croissance de la consommation devrait rester un moteur pour l’industrie
tchèque du papier. Aujourd’hui, la consommation en République tchèque est encore loin de celle de l’UE (205 kg).
En dépit de l’existence d’une offre locale, le solde commercial de la République tchèque dans ce secteur est déficitaire, en raison du manque de
certains produits sur le marché (ex : certains produits en carton de haute
qualité), ce qui pourrait profiter aux exportateurs français.
La présence de plus de 350 visiteurs au salon français Emballage 2004
(à Paris – Villepinte) témoigne de l’intérêt porté à ce secteur.
Biens d’équipement
Automobile : le secteur automobile est le 1er secteur tchèque en terme
de production industrielle (environ 20%). La construction des usines et
des outils de production dans le secteur automobile génère d’importants
besoins en équipements et services.
Les modes de consommation et la publicité en République tchèque - La
moyenne d’âge du parc automobile tchèque est de 13,5 ans (contre
8 ans en Europe occidentale), et le pays compte 1 véhicule pour
2,76 habitants (contre 2,06 en Europe occidentale). Un effet de rattrapage devrait être observé au cours des prochaines années, avec pour
Vendre en
République Tchèque
- En raison de la croissance régulière du secteur du BTP (+ 9% en 2003,
sans doute + 10% en 2004), il existe des opportunités d’export pour
l’ensemble des produits plastiques liés à la construction.
conséquence une augmentation du nombre de véhicules importés. La
part de marché de la France, premier pays fournisseur, a régulièrement
progressé pour s’élever à 11,1% en 2003. Renault, Peugeot et Citroën
étaient respectivement 1er, 2ème et 7ème importateurs de véhicules particuliers neufs en 2003, et 5ème, 3ème et 4ème importateurs de véhicules commerciaux légers.
- Les équipements automobiles constituent le deuxième poste français à
l’exportation (pour un montant des ventes de 139 millions € en 2003) et
correspondent également au deuxième poste tchèque à l’exportation. La
présence d’investisseurs français dans les secteurs industriels automobiles
contribue à accroître la part des échanges bilatéraux intra-branches.
Le pays compte un grand nombre d’équipementiers (environ 140 multinationales et 1 000 entreprises locales) et continue d’attirer des investissements. Sur un total d’importations tchèques d’équipements
automobiles de 1,2 milliard €, la France est le 2ème fournisseur avec
une part de marché de 6,6%, loin derrière l’Allemagne (62,5%) et devant
l’Espagne (6%) et la Slovaquie (3%). Le salon EQUIP AUTO 2003 (à
Paris - Villepinte) a attiré près de 400 visiteurs tchèques.
Energie : la France est le 3ème fournisseur d’équipements de génération
électrique avec une part de marché de 9,5% (sur un total de 1,2 milliards €)
derrière l’Allemagne, la Hongrie et devant les Etats-Unis. La possibilité d’une
privatisation à terme, au moins partielle de CEZ, l’opérateur d’électricité, ne
sera pas sans incidences sur l’évolution de ces échanges.
Infrastructures de transports et infrastructures routières : le fonds
national pour les infrastructures de transports estime à environ 25 milliards € les besoins financiers pour réaliser le programme tchèque de
développement des infrastructures de transports d’ici 2010, dont 69%
pour les transports routiers et 30% pour le rail.
Les autorités tchèques prévoient un doublement du réseau autoroutier sur
les 8 prochaines années (qui passerait de 500 à 1 000 km). La présence
d’importantes sociétés françaises de construction et du bâtiment favorise
la diffusion d’une image positive sur le savoir-faire français et peut être
susceptible de faciliter la prospection commerciale des producteurs français de matériel de BTP.
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TCHÈQUE
Transport aérien : l’aéroport de Prague a engagé la construction d’un
nouveau terminal pour porter la capacité totale de la plate-forme à
10 millions de passagers par an, trafic qui pourrait être atteint dès 2007.
La privatisation de CSL, l’entreprise publique en charge de la gestion de
l’aéroport, est envisagée, de même que celle d’aéroports régionaux.
La compagnie nationale aérienne tchèque -CSA- doit faire face à une
augmentation significative de la demande de transport aérien de/vers
Prague et doit donc augmenter sa flotte. Le marché global comprend
30 moyen-courriers avec une première commande passée à Airbus en
2004 de 12 appareils.
Infrastructures de télécommunications (civiles et militaires) : sur un
total d’importations tchèques de 1 milliard €, la France est le cinquième
fournisseur d’équipements de télécommunications avec une part de marché de 5,09%, derrière la Chine, l’Allemagne, la Hongrie, Taïwan et
devant le Japon.
L’équipement en lignes à haut débit reste encore très insuffisant (l’ADSL
ne compte que 22 000 utilisateurs). La privatisation projetée de CESKY
TELECOM devrait redonner à l’entreprise les moyens et les perspectives
nécessaires pour relancer ses investissements structurels. Le développement des NTIC est éligible aux fonds structurels, tant au titre du développement régional, à hauteur de 23 millions €, que dans le cadre du
programme opérationnel de soutien à l’industrie et à l’entreprise, à hauteur d’une cinquantaine de millions d’euros.
Infrastructures environnementales : selon la stratégie environnementale tchèque retenue pour la mise en œuvre du Fonds de cohésion, les
investissements nécessaires à la reprise complète de la législation com-
Vendre en
République Tchèque
Transport ferroviaire : les projets de modernisation du système ferroviaire portent quant à eux sur un montant total de 3 milliards €. Ils incluent le renouvellement du matériel roulant et des équipements de voie
et de signalisation afin de garantir l’interopérabilité du réseau tchèque
avec les réseaux transeuropéens. Ces projets pourraient créer des opportunités pour les sociétés françaises spécialisées dans ce secteur.
munautaire s’élèveraient d’ici à 2010 à 10 milliards €, dans les secteurs
suivants :
- qualité de l’eau : les investissements nécessaires sont estimés à près de
3,8 milliards € d’ici 2010. En 2010, toute agglomération de plus de
2 000 habitants devra disposer d’une station d’assainissement. Les autorités souhaitent promouvoir des méthodes d‘assainissement plus pointues
(opportunités pour les procédés biologiques). La forte implantation de
VEOLIA et de SUEZ constitue un atout pour les entreprises françaises.
- traitement des déchets : les besoins d’investissements sont de l’ordre de
532 millions €. Le pays souffre d’un manque d’équipements pour le
recyclage et l’incinération des déchets. Par ailleurs, les normes européennes sur l’abaissement des quantités de détritus biodégradables
abandonnés dans les décharges offrent un avenir économiquement viable à l’incinération.
- qualité de l’air : le besoins d’investissements sont estimés à 532 millions €. Les équipements de contrôle des niveaux de pollution constituent
un créneau porteur, même si la concurrence est très ouverte (offre locale,
concurrence étrangère).
Par ailleurs, l’obligation pour les entreprises industrielles (environ 1 000)
des secteurs les plus polluants (activités énergétiques, production et transformation de métaux, industrie minérale, industrie chimique, gestion des
déchets, fabrication de produits alimentaires, etc.) d’adopter une stratégie de prévention de la pollution constitue un marché estimé à 650 millions €.
Equipements agricoles : pour la période 2004-2006, la République
tchèque recevra 1,6 milliard € au titre de la PAC (dont 480 millions €
pour le développement rural) et 154 millions € de fonds structurels pour
le soutien des investissements dans le domaine agricole et agroalimentaire, ce qui pourrait profiter aux exportations françaises de machines
agricoles.
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TCHÈQUE
Assurance : A l’heure actuelle, si le secteur a connu une très forte expansion ces dernières années, il n’a pas encore atteint le niveau des
anciens pays membres de l’Union européenne. Ainsi, on s’attend encore
à ce que la croissance du secteur des assurances se maintienne dans les
années à venir.
L’assurance-vie est la branche qui connaît la plus forte expansion. Le
potentiel de croissance est encore important, puisque l’assurance-vie
représentait 1,6% du PIB en 2002 (1,3% du PIB en 2001), contre une
moyenne de 6% du PIB dans les pays de l’UE.
Tourisme : Le tourisme occupe une place importante dans l’économie
tchèque. L’entrée de devises étrangères du fait du tourisme s’est élevée
en 2003 à 3,1 milliards €, ce qui représente 4,2% du PIB du pays. Une
croissance du tourisme est attendue en République tchèque, grâce notamment à la simplification des formalités d’entrées et de sorties du territoire pour les ressortissants communautaires.
Les touristes dépensent de plus en plus dans le pays (principalement les
Japonais, les Israéliens et les Russes qui dépensent en moyenne plus de
100 € par jour). Il existe donc un créneau notamment pour les entreprises de services liés au tourisme (hôtellerie, restauration, etc.) et les produits de luxe.
Nombre d’hôtels cinq étoiles dans le pays
19
Nombre d’hôtels quatre étoiles
201
Revenus du tourisme en 2003
3,7 Mrds USD
(86 Mrds CZK)
Pourcentage de touristes à Prague
52,2%
Touristes qui n’ont pas utilisé les agences touristiques
71%
Touristes qui ont utilisé les agences touristiques
20%
Dépenses moyennes par touriste
Nombre total de touristes en RT en 2003
Touristes en provenance d’Allemagne
Touristes en provenance de Grande-Bretagne
107 USD /jour
7,5 millions
28% du nombre total
8%
Vendre en
République Tchèque
Services
Touristes en provenance de Pologne
6%
Croissance du nombre de touristes en 2004 –
estimation de CzechTourisme
+11%
13ème place
Place de Prague – tourisme des affaires en Europe
Source : Prague Post, décembre 2004
Marché immobilier : Le marché immobilier tchèque a enregistré une
forte croissance ces dernières années, marquée par la forte progression
du marché des appartements – tirée par le développement du marché
des prêts hypothécaires, des locaux professionnels (bureaux, centres
commerciaux, hôtels etc.) et des bâtiments industriels.
Malgré la construction accélérée des appartements, le marché résidentiel
n’est toujours pas saturé. Il manque des projets de qualité et la demande
reste supérieure à l’offre.
2000
2001
2002
2003
Nombre d’appartements en construction
118 785
121 705
129 609
139 132
Appartements achevés
25 207
24 758
27 291
27 127
Source : CSU
Le marché des bureaux se développe à Prague et dans les grandes villes
de province ; la majorité des bureaux se trouvent dans des édifices de
standing modeste. Il y a toujours un créneau pour les projets de locaux
professionnels de qualité, surtout dans de nouveaux bâtiments bien
équipés, facilement accessibles par transport public.
Généralement, les conditions du marché immobilier tchèque se rapprochent de celles connues en Europe, à quelques exceptions près (la réglementation des loyers d’habitation).
Logistique : Grâce à sa position géographique, au cœur de l’Europe
élargie, la République tchèque attire les opérateurs logistiques qui y installent des plates-formes, pouvant opérer également dans les pays voisins. Ainsi, d’importants groupes de transport et logistique ont créé ces
dernières années leurs centres européens en République tchèque.
Le développement du secteur logistique est stimulé essentiellement par le
développement de la grande distribution. Par ailleurs, les entreprises de
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TCHÈQUE
Le développement du secteur logistique est lié au développement des
infrastructures de transport en République tchèque. Dans ce contexte, on
prévoit une forte croissance du secteur logistique, dans la mesure où,
depuis l’entrée de la République tchèque dans l’UE, un grand nombre de
projets d’amélioration ou de construction d’infrastructures de transport
sont en cours de réalisation ou sont prévus.
Vendre en
République Tchèque
production ont pris conscience de l’importance de l’efficacité du système
logistique pour accroître leur performance et leur compétitivité.
Pour développer vos affaires avec la
République Tchèque, avez-vous pensé
au Volontariat International en Entreprise
(V.I.E) ?
Q. Qu’est-ce que le VIE ?
R. Le VIE permet aux entreprises françaises de confier à un jeune de 18 à 28 ans
une mission professionnelle à l’étranger durant une période modulable de 6 à
24 mois.
Q. Quel est le statut du VIE ?
R. Gérée par UBIFRANCE, l’Agence française pour le développement
international des entreprises, la formule V.I.E exonère l’entreprise de tout lien
contractuel direct avec le volontaire et de toutes charges sociales en France.
UBIFRANCE gère pour l’entreprise les aspects contractuels, la rémunération
et la protection sociale.
Q. Quelles entreprises peuvent bénéficier du VIE ?
R. Les entreprises de droit français souhaitant développer leurs activités à
l’étranger. Si l’entreprise ne dispose pas de structure d’accueil pour le V.I.E,
UBIFRANCE recherche une solution en liaison avec l’entreprise : portage par un
grand groupe via Partenariat France, accueil au sein du réseau consulaire ou
bancaire… Une mission V.I.E peut être partagée entre plusieurs entreprises.
Q. Quelles missions peut-on confier à un V.I.E ?
R. Toute mission, commerciale ou technique : étude de marché, prospection,
animation d’un réseau de distribution, support technique, participation à la
création d’une structure locale… Un même V.I.E peut couvrir plusieurs pays et
peut passer jusqu’à 165 jours en France sur un contrat d’un an (formation avant
le départ, reporting régulier…).
Q. Combien coûte un VIE ?
R. L’entreprise prend en charge l’indemnité mensuelle versée au volontaire,
les frais de gestion et de protection sociale du V.I.E, les frais de voyage et de
transport de bagages aller-retour.
V e n d r e
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TCHÈQUE
Le budget V.I.E est intégrable dans une assurance prospection COFACE ou dans
une éventuelle aide régionale.
Pour en savoir plus, consulter le site www.ubifrance.fr ou contacter UBIFRANCE :
N° Azur : 0810 659 659
E-mail : [email protected]
Vendre en
République Tchèque
Evaluation du coût d’une mission de 12 mois en République Tchèque : entre
20 426 et 23 426 € H.T. suivant le chiffre d’affaires de l’entreprise (tarifs
indicatifs au 01.01.05, hors frais de voyage et de transport de bagages).
Différences culturelles
Les différences culturelles entre Tchèques et Français doivent être prises
en compte dans les rapports professionnels. En République tchèque, le
monde des affaires est assez formaliste.
Il sera souvent nécessaire de reprendre contact plusieurs fois avec une
entreprise ou administration locale Le respect des horaires des rendezvous – qui doivent être préalablement confirmés – est indispensable. Les
horaires de travail en République tchèque diffèrent sensiblement des
horaires habituels en France ; de nombreux Tchèques commencent à
travailler dès 7 heures du matin, prennent une pause courte pour déjeuner et quittent le travail vers 16h - 17h. En outre, de nombreux tchèques
(y compris parmi les décideurs) sont difficilement joignables le vendredi à
partir de 16 heures (pour cause de départ en week-end ou de préparation des réunions de services du lundi matin). Il est donc important de
savoir s’adapter à ces paramètres.
Langues
Le français étant peu parlé, notamment dans le secteur privé, il est important de prévoir des cartes de visite bilingues et des plaquettes
d’information (de préférence en anglais et éventuellement en allemand)
et d’être accompagné par un interprète.
Vendre en
République Tchèque
De la bonne pratique
des relations
d’affaires
Pour les personnes qui travaillent dans le pays ou y séjournent régulièrement, l’apprentissage des rudiments de la langue tchèque peut se révéler
un investissement rentable, les Tchèques étant sensibles aux efforts des
étrangers à parler leur langue.
Main-d’oeuvre
La main-d’œuvre tchèque est réputée pour ses qualifications techniques.
Il n’existe pas de difficulté particulière pour son recrutement. Cependant,
il peut parfois être difficile de trouver le personnel d’encadrement qualifié
parlant français, aussi il sera plus facile pour une entreprise française de
chercher à recruter des cadres parlant anglais ou allemand. Par ailleurs,
en raison d’un taux relativement faible de chômage à Prague, le taux de
renouvellement du personnel est assez important dans la capitale et certaines entreprises pourront éprouver des difficultés à garder leur maind’oeuvre après l’avoir formée, si elles ne consentent pas d’augmentation
de salaires.
Le taux d'absentéisme demeure plus élevé que la moyenne européenne
et constitue le principal grief – outre dans certains cas un relatif manque
d’esprit d’initiative - formulé par les entreprises étrangères installées en
République tchèque à l’encontre du personnel .
Climat des affaires
Les problèmes passés −liens étroits entre banques et entreprises, détournement d’actifs...− et qui étaient largement liés au système de privatisation par coupons, sont désormais révolus, en raison notamment de
l’assainissement du système bancaire. Par ailleurs, les années de croissance économique ont amélioré la solvabilité des entreprises. Néanmoins, il demeure opportun de se renseigner sur ses clients tchèques
potentiels (due diligence) et notamment sur leur solvabilité, les recours
légaux en cas de non-paiement pouvant s’avérer de longue durée. Les
procédures judiciaires et leur mise en oeuvre dans la résolution des litiges commerciaux peuvent dans certains cas s’avérer insatisfaisantes et
souffrir d’un manque de lisibilité. Ceci est d’autant plus vrai que la formation des juges peut paraître insuffisante au vu des besoins actuels du
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TCHÈQUE
La loi sur les marchés publics, entrée en vigueur en mai 2004, garantit le
respect des règles de transparence et le principe de non-discrimination
conformément au droit communautaire, notamment en renforçant le
contrôle des procédures, en améliorant les possibilités de recours et en
précisant davantage les documents requis pour l’évaluation des candidats. La procédure relative aux marchés publics s’applique aux contrats
de plus de 2 millions CZK (soit environ 63 000 €), à l’exception de certains contrats (dans le domaine militaire, dans des secteurs sensibles...).
Un nouveau projet de loi sur les faillites est à l’étude. Il vise à remédier
aux dysfonctionnements du système actuel qui privilégie la liquidation et
dont la procédure est longue. La nouvelle loi devrait notamment assurer
une meilleure protection des créanciers, accroître la transparence des
conditions de nomination des syndics et permettre de préserver les activités viables des sociétés.
Un projet de réforme du registre du commerce est envisagé. Le sujet fait
l’objet de débats devant la Chambre des députés. Il s’agirait d’améliorer
le système d’enregistrement − qui relève actuellement des tribunaux – en
instaurant un formulaire standardisé. La durée d’enregistrement d’une
société, qui est actuellement de 2 mois en moyenne, devrait ainsi être
réduite.
Selon Euro-Czech Forum − organisme émanant des principales Chambres de commerce européennes du pays et représentant 84% des investissements étrangers − la lenteur des tribunaux tchèques est l’un des
principaux problèmes qui nuisent à la bonne pratique des affaires. Les
délais excessifs de jugement peuvent porter gravement préjudice à certaines entreprises qui en sont parfois réduites à cesser leur activité en
l’attente du jugement. De plus, l’absence de tribunal spécialisé en droit
des affaires et le manque de formation spécialisée des juges peuvent
expliquer le caractère aléatoire des décisions rendues en matière commerciale.
Vendre en
République Tchèque
monde des affaires. Dès lors, il est grandement recommandé d’établir
des contrats exhaustifs dans lesquels les responsabilités sont clairement
attribuées et les moyens de résolution des litiges prévus.
Concernant les risques de corruption, la République tchèque occupait la
54ème place (avec le Brésil et la Bulgarie) du classement établi par
« Transparency International » en 2003 (l’indice de perception de la
corruption pour la République tchèque serait de 3,9 sur une échelle de
10 points).
Rôle des femmes dans le monde des affaires
Les femmes tchèques sont peu présentes aux postes à responsabilité dans
les domaines politique et économique. Bien que la législation communautaire relative à l'égalité de traitement entre hommes et femmes ait été
transposée en droit tchèque, des inégalités persistent. On constate, dans
de nombreux secteurs, un écart entre les salaires des hommes et ceux
des femmes en République tchèque. En moyenne, à qualification égale,
une femme gagne 74% du salaire d’un homme.
S'agissant de l'accès à l'emploi, la loi interdit toute discrimination en raison du sexe, de la situation de famille, etc. Par ailleurs, un amendement
au Code du Travail tchèque, entré en vigueur en mars 2004, vise à améliorer l’égalité de traitement des employés, notamment la parité entre
hommes et femmes et définit les comportements discriminatoires ainsi
que la notion de « harcèlement sexuel ».
Entretien
Arnaud Grognard, Avocat au sein du Cabinet Gide Loyrette Nouel à
Pague
Le climat des affaires en République tchèque
Quel regard portez-vous sur le climat des affaires en République tchèque ?
La République tchèque est souvent citée, à juste titre pensons-nous, comme l'un
des 10 nouveaux pays-membres de l'Union européenne les plus attractifs sinon
le plus attractif. Bien que le marché tchèque ne représente en lui-même que
10 millions de consommateurs, sa maturité et sa situation géographique au
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TCHÈQUE
Si la législation tchèque a été profondément modifiée en dix ans,
l'environnement juridique est aujourd'hui facilement maîtrisable pour un
exportateur français, surtout depuis l'adhésion de la République tchèque à
l'Union européenne. Compte tenu de la reprise de l'acquis communautaire, les
différentes réglementations sont en effet très similaires à celles pouvant exister
dans les autres pays européens.
L'exportateur français devra toutefois porter une attention toute particulière
à la protection de ses produits et de son savoir-faire et à la sécurisation de ses
créances. Les procédures judiciaires sont en effet différentes de ce à quoi il peut
être habitué en France. Il n'y a par exemple pas d'équivalent direct à la
procédure de référé et les procédures en matière de contrefaçon, concurrence
déloyale ou tout simplement de recouvrement de créances peuvent s'avérer
longues et souvent peu efficaces.
Même s'il est en possession d'un titre exécutoire à l'encontre de son débiteur,
l'exportateur n'est pas encore au bout de ses peines, il devra encore le faire
exécuter. Or, les voies d'exécution forcée sont difficiles à mettre en œuvre en
République tchèque ; les huissiers de justice manquent par exemple souvent de
pouvoirs ou d'expérience (la profession n'a été créée qu'il y a quatre ans).
De plus, les droits des créanciers sont peu protégés en cas de faillite du débiteur.
Dès lors, les chances de recouvrer une créance chirographaire à l'encontre d'un
débiteur en faillite sont pratiquement nulles.
L'exportateur français devra en conséquence tenter de se prémunir
contractuellement des risques de défaut de paiement. Il est tout d'abord possible
de soumettre les relations commerciales au droit français et de choisir en cas de
litiges la compétence des juridictions françaises.
Selon la nature des produits vendus, il peut également être conseillé de prévoir
des clauses de réserve de propriété, des garanties de paiement et de s'assurer de
la protection industrielle des produits vendus.
Vendre en
République Tchèque
cœur de l'Europe centrale en font une tête de pont idéale pour les exportateurs
notamment français qui veulent pénétrer les marchés de la zone.
Vivre et travailler en
République tchèque
Formalités administratives
Depuis l’entrée de la République tchèque dans l’Union européenne (le
1er mai 2004), les ressortissants des pays-membres de l’UE peuvent séjourner en République tchèque sans être tenus de disposer d’une autorisation de séjour ; la carte d’identité nationale ou le passeport en cours
de validité suffisent.
Leur seule obligation est de s’enregistrer auprès de la police des étrangers si leur séjour est supérieur à 30 jours. Dans ce cas, ils doivent déclarer leur lieu de séjour au service de la police des étrangers dans un
délai de 30 jours à compter de leur entrée sur le territoire.
Les ressortissants de l’UE désirant séjourner temporairement en République tchèque pendant plus de trois mois ont la possibilité (et non
l’obligation) de solliciter la délivrance d’une « autorisation de séjour
temporaire ».
Il est possible de solliciter une autorisation de séjour temporaire auprès
de la police tchèque (Office de Police pour les étrangers en République
tchèque - Policie CR - Sekce cizinecké policie : Olsanska 2 - PRAHA 3,
Tél. : (00 420) 261 411 111) ou auprès d’une représentation de la République tchèque à l’étranger (l’Ambassade de la République tchèque en
France, pour les ressortissants français).
Le délai de traitement de la demande est :
- d’un maximum de 60 jours à compter de son dépôt auprès de la police
tchèque
- d’un maximum de 180 jours à compter de son dépôt auprès d’une
représentation de la République tchèque.
Vivre et travailler en
République Tchèque
Vivre
La République tchèque dispose du droit de limiter l’accès à son marché
du travail à l’égard des ressortissants des pays-membres de l’UE, dans le
cadre de la période transitoire de 7 ans (2004-2011) concernant la libre
circulation des personnes (prévue dans le Traité d’adhésion de la République tchèque à l’UE).
Selon CzechInvest, si la République tchèque instaurait des mesures transitoires à l’encontre de certains pays, les ressortissants de ces pays devraient solliciter la délivrance d’un permis de travail auprès de l'Office du
Travail (Úřad Prace hlavniho Mesta Prahy, Domažlická 11 - 130 11
PRAHA 3, Tél. : (00 420) 221 921 111, www.ab.uradprace.cz).
Entretien
Jean-Pierre Hottinger, Président de la Chambre de Commerce FrancoTchèque
Vous êtes actuellement Président de la Chambre de Commerce
Franco-Tchèque, pourriez-vous nous retracer votre parcours en
République tchèque ?
Je suis venu en 1991 en Tchécoslovaquie pour créer la filiale L'Oréal. Fin 1993,
les bases étaient solides et j'ai souhaité rester à Prague pour valoriser mon
savoir-faire et ma connaissance de la langue. J'ai repris une société qui allait
devenir Vins de France puis Belvedere CR filiale de Belvedere SA. Aujourd'hui, je
suis Président de la Chambre de Commerce Franco-Tchèque et gérant de ma
société Belvitis consacrée à la réalisation d’un investissement immobilier
à Prague.
Que pensez-vous du climat des affaires en République tchèque ?
Le climat des affaires se lit, selon moi, à deux niveaux. Celui des multinationales,
d’une part et, d’autre part, celui des PME dont le dirigeant est souvent le
propriétaire, qui fait un travail de "funambule" en permanence, la moindre faute
étant sanctionnée immédiatement.
Le manque d'éthique et l'appât du gain immédiat sont parfois à déplorer. Le
moyen d’y remédier reste une bonne utilisation de la loi grâce à la rédaction de
contrats très précis. L’inefficacité des tribunaux peut poser problème en raison de
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Les tentations de la société de consommation peuvent aiguiser des appétits.
Une des causes réside, selon moi, dans le faible niveau des retraites.
Les délais de paiements sont rarement respectés. En revanche, la grande
distribution paye avec une grande exactitude mais dicte des conditions telles,
que les marges nettes restent très faibles.
Le point positif des affaires ici, est la perspective de développement du niveau
de vie qui garantit un avenir intéressant à moyen terme.
Comment les Français sont-ils perçus en République tchèque dans le
monde des affaires ?
Les Français sont très bien considérés. Je n'ai personnellement jamais observé de
réaction empreinte d'animosité dans les affaires.
Quelle est l’image des produits français en République tchèque ?
Les produits français ont une très bonne image de qualité lorsqu'il s'agit des
secteurs traditionnels de l'agroalimentaire, de la mode, des cosmétiques, des
médicaments, et du luxe.
Les produits techniques n'ont une bonne image que lorsqu'ils sont déjà leaders
sur les autres marchés. L'image de la France passe rarement par le TGV, Airbus,
Ariane... Il y a là manifestement un effort de communication à faire.
Quels sont les conseils que vous donneriez à un exportateur français qui
débute sur le marché tchèque ?
L'attitude à adopter est celle d'une grande humilité. Nous sommes dans un pays
de tradition juridique formaliste. Ensuite il ne faut envoyer que des gens
d'expérience (maîtrisant déjà des techniques en France) et de préférence âgés
de moins de 35 ans. La maîtrise préalable d’une langue slave constitue
indéniablement un atout. Un penchant pour les langues est hautement
souhaitable pour se mettre immédiatement au tchèque et ne pas dépendre
obligatoirement d'assistant(e)s.
Comment voyez-vous l'avenir des affaires en République tchèque?
L'avenir est indéniablement positif. Le niveau de vie augmente de manière
Vivre et travailler en
République Tchèque
l’insuffisance de formation de certains magistrats, susceptible d’engendrer des
retards préjudiciables. Une patience d'ange est souvent nécessaire.
significative et encore plus depuis l’adhésion à l’UE. De nombreuses
opportunités apparaissent quotidiennement mais ne sont pas explorées par les
Français, comme par exemple, la filière des fruits et légumes.
Langue officielle et commerciale
Le tchèque est la langue officielle, néanmoins, l'anglais et l'allemand sont
couramment utilisés dans les affaires.
Apprentissage des langues étrangères en République tchèque –
Année 2003-2004
Part des élèves qui étudient une langue étrangère (en %)
Anglais
Allemand
Français
Russe
Espagnol
Collèges
63,2
58,2
2,5
1,6
1,1
Lycées
96,6
62,5
17,2
3,3
5,2
67
29
6,5
5,7
5,3
Universités
Source : Ministère tchèque de l’Education
Déplacements vers et dans le pays
La République tchèque, située au centre de l’Europe, est limitrophe de
l’Allemagne (810 km de frontières communes), de la Pologne (762 km),
de l’Autriche (462 km) et de la Slovaquie (265 km). A vol d’oiseau, Prague est à 865 km de Paris.
Transport aérien
La République tchèque possède un aéroport international principal, celui
de Prague-Ruzyne (à 1h40 de Paris), et trois aéroports internationaux
secondaires situés à proximité des villes de Brno, Ostrava et Karlovy Vary.
Réseau ferroviaire
Le réseau ferroviaire tchèque, pratiquement inchangé depuis 1995,
compte 9 600 km de lignes, dont 39,5% sont électrifiées. La densité du
réseau ferroviaire (12,2 km de lignes pour 100 km²) est largement supéV i v r e
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TCHÈQUE
Réseau routier et autoroutier
Le réseau routier et autoroutier tchèque est constitué de près de 55 795
km d’infrastructures. Si, de manière générale, la densité du réseau dans
son ensemble est satisfaisante (0,737 km de routes et autoroutes par
km²), en revanche celle des infrastructures autoroutières reste insuffisante
et le pays devra développer ses autoroutes dans les années à venir.
La vitesse maximale autorisée en ville est de 50 km/h, 90 km/h sur les routes
et 130 km/h sur les autoroutes. Les contrôles de vitesse sont courants. La
consommation d’alcool est formellement interdite pour les conducteurs.
En cas d’accident (même d’un accrochage), il faut appeler et attendre la
police. Il n’existe pas de constat à l’amiable, ce dernier est dressé par la
police.
Numéro de téléphone de la police en République tchèque : 150
Liaisons routières Paris-Prague
La route reliant Paris à Prague porte le numéro E50 (norme européenne)
et le temps de parcours est d’environ 10 heures entre les deux capitales,
distantes l'une de l'autre de 1 086 km. L'autoroute française est la A4,
l'allemande est la E6. A signaler l’absence d’autoroute entre Nuremberg
et la frontière germano-tchèque. Il faut compter trois heures pour le trajet
Nuremberg - Prague. Trajet direct : Paris, Reims, Metz, Sarrebrück, Kaiserlautern, Mannheim, Heilbronn, Nuremberg, Rozvadov (frontière Allemagne-République tchèque), Pilsen/Plzen, et Prague/Praha.
Transports en commun à Prague
Le réseau des transports en commun est pratique pour se déplacer en
centre ville. Il comprend :
- le métro (trois lignes : A, B, C) – de 5h à minuit
- les tramways – service de jour et de nuit
- les bus – service de jour et de nuit
Vivre et travailler en
République Tchèque
rieure à la moyenne des pays de l’UE (5,6 km pour 100 km²). Le réseau
est dense mais doit être modernisé.
Infos, horaires et lignes : www.dp-praha.cz
Centre d’informations (de 7h à 21h) - Tél. : (420) 296 191 817
Location de voiture
ALIMEX
ASTON RENT
AT CAR
AVIS
CZECHOCAR CZ
CZECH RENT A CAR
HERTZ
NATIONAL CAR RENTAL
SPEED LEASE
www.alimexcr.cz
www.astonrent.cz
www.budget.cz
www.avis.cz
www.czechocar.cz
www.europcar.cz
www.hertz.cz
www.nationalcar.cz
www.e-sixt.cz
Taxi
AAA radiotaxi
Tél. : 14 0 14
www.aaa.radiotaxi.cz,
Profitaxi Praha
Tél. : (00 420) 261 314 151
www.profitaxi.com
Il est préférable de s’adresser à une compagnie plutôt que de prendre un
taxi dans la rue en raison de la fréquence des pratiques frauduleuses.
Fêtes nationales en République tchèque
et jours fériés
1er janvier
Lundi de Pâques
1er mai
8 mai
5 juillet
6 juillet
Nouvel An
Fête du Travail
Jour de la Libération (renommé « de la Victoire » à
partir de 2004)
Jour des évangélisateurs slaves Cyrille
et Méthode (arrivés en Moravie en 863)
Jour du supplice par le feu du maître
Jan Hus (en 1415)
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17 novembre
24-25-26 décembre
Jour de l’Etat tchèque
Jour de la création de l’Etat tchécoslovaque
indépendant (en 1918)
Jour de la lutte pour la liberté et pour la
démocratie (Révolution de velours)
Fêtes de Noël
Décalage horaire
Que ce soit en hiver ou en été, il n'y a pas de décalage horaire avec la
France. Cependant, Prague étant à 1 000 km à l’est de Paris, le jour se
lève plus tôt et la nuit tombe plus tôt (environ 50 minutes de décalage
réel avec la France).
Horaires d'ouverture des administrations, des magasins et des banques
En général, la journée de travail en République tchèque commence plus
tôt et se termine plus tôt qu’en France.
Usines, sites industriels
Administrations
Banques
Grands magasins à Prague
Boutiques à Prague
Magasins hors de Prague
6h-7h
9h
9h
8h
9h
9h
15h-16h
17h
17h
20h-21h
18h
16h-17h
Télécommunications
Usage et prix
Les numéros de téléphone en République tchèque sont composés de
9 chiffres (le premier chiffre correspond à l’ancien indicatif de région).
Les numéros des renseignements (Cesky Telecom) sont :
1180 (pour les numéros en République tchèque)
1181 (pour les numéros internationaux)
Vivre et travailler en
République Tchèque
28 septembre
28 octobre
Site Internet : www.telecom.cz (versions tchèque et anglaise)
Numéros utiles :
Police nationale (Policie)
Police municipale (Mestska policie)
Pompiers (Hasici)
Ambulances/SAMU (Zachranna sluzba)
Météorologie (Předpoved počasi)
158
156
150
155
14116
Joindre le pays depuis la France et la France depuis le pays
Pour joindre la République tchèque de l’étranger, il faut composer :
l’indicatif pour l’international (00)
+
le code pays pour la République tchèque (420)
+
le numéro du correspondant (9 chiffres)
Exemple : 00 420 xxx xxx xxx
Pour joindre la France depuis la République tchèque, il faut composer :
l’indicatif pour l’international (00)
+
le code pays pour la France (33)
+
le numéro du correspondant - sans le 0
Exemple : 00 33 xxx xxx xxx
Services de l’Ambassade de la République tchèque en France
Velvyslanectví České republiky
Tél. : (00 33) (0)1 40 65 13 00
ve Francii / Ambassade de la
Fax : (00 33) (0)1 40 65 13 13
République tchèque en France
[email protected]
15, Avenue Charles Floquet
www.mzv.cz/paris
75008 - PARIS 7
Velvyslanec / Ambassadeur : Pavel FISCHER
Prvni tajemnik / Premier Conseiller : Pavel HRNČÍŘ
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Tél. : (00 33) (0)1 72 76 13 10
ou (00 33) (0)1 72 76 13 00
Fax : (00 33) (0)1 72 76 13 13
[email protected]
Obchodní rada / Conseiller Commercial : Břetislav KALŮSEK
Sekretariát / Secrétariat : Mme Molinier
Konzulát / Consulat
Tél. : (00 33) (0)1 44 32 02 00
Fax : (00 33) (0)1 44 32 02 12
[email protected]
Konzulka / Consul : Ljuba SVOBODOVÁ
Centre tchèque
18, Rue Bonaparte
75006 – PARIS
Tél. : (00 33) (0)1 53 73 00 22
Fax : (00 33) (0)1 53 10 87 27
www.centretcheque.org
[email protected]
Ředitel / Directeur : Michal VELLNER-POSPÍŠIL
CzechInvest
Tél. : (00 33) (0)1 56 24 87 72
[email protected]
www.czechinvest.org
Chef du bureau à Paris : Jakub MIKULASEK
CzechTrade
Tél.: (00 33) (0)1 45 62 30 78
www.czechtrade.cz,
www.czechtrade.fr
[email protected]
Chef du bureau à Paris : Mme Lucie PAZDEROVA
Hôtels à Prague
www.travelguide.cz
www.informnacesty.cz
www.abctravel.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
Obchodně ekonomický úsek /
Services économiques et commerciaux
Chaîne française ACCOR
Mercure Prague Centre Na Porici
Na Porici 7 - 110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 221 800 800
Fax : (00 420) 221 800 801
[email protected]
www.mercure.com
Novotel Praha City
Katerinska 38 - 120 00 PRAHA 2
Tél. : (00 420) 221 104 999
Fax : (00 420) 221 104 888
[email protected]
www.novotel.com
Hotel Ibis Praha Karlin
Saldova 54 - 186 00 PRAHA 8
Tél. : (00 420) 224 811 718
Fax : (00 420) 224 812 681
[email protected]
www.hotelibis.cz
Hotel Ibis Praha City
Katerinska 36 - 120 00 PRAHA 2
Tél. : (00 420) 222 865 777
Fax : (00 420) 222 865 666
[email protected]
www.hotelibis.cz
Hotel Ibis Praha Smichov
Plzenska 14 - 150 00 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 221 701 700
Fax : (00 420) 221 701 800
[email protected]
www.hotelibis.cz
Dorint Don Giovanni
Vinohradska 157a - 130 20 PRAHA 3
Tél. : (00 420) 267 031 111
Fax : (00 420) 267 036 717
[email protected]
www.dorint.com
Autres
Andel
Radlicka 857/40 - 150 00 PRAHA 5 –
Smichov
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Tél. : (00 420) 251 171 310
Fax : (00 420) 251 171 390
[email protected] /
[email protected]
www.hotelandel.cz
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TCHÈQUE
Tél. : (00 420) 257 3 11 150 /
257 311 147
[email protected]
www.julian.cz
Riverside
Tél. : (00 420) 225 994 611
Janackovo nabrezi 15, 150 00 PRAHA 5 [email protected]
www.riversideprague.com
Restaurants en République tchèque
Sites Internet – liste des restaurants
www.restaurace.cz
www.pruvodce.com/restaurace
www.grand-restaurant.com
Vivre et travailler en
République Tchèque
Julian
Elisky Peskove 11 - 150 00 PRAHA 5
Transporteurs en République tchèque
Associations professionnelles
Cesmad Bohemia
Nad Sokolovnou 117/1 –
147 00 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 241 040 111
Fax : (00 420) 241 040 170
[email protected]
www.cesmad-bohemia.cz
Svaz prumyslu a dopravy CR Tél. : (00 420) 224 934 088
Union de l’Industrie et des
Fax : (00 420) 224 934 597
Transports de la République [email protected]
Tchèque
www.spcr.cz
Mikulandska 7 - 113 61 PRAHA 1
Spolecenstvi autodopravcu
Cech a Moravy – SACM
Union des Transporteurs de
la Bohème et Moravie
Opravarska 2/944 –
102 00 PRAHA 10
Tél. : (00 420) 272 701 333
Fax : (00 420) 272 701 333
[email protected]
www.transcentrum.cz
Transporteurs français
FM Ceska (Faure & Machet)
Ke Spejcharu 351 –
252 67 TUCHOMERICE
Tél. : (00 420) 220 413 111
Fax : (00 420) 220 950 555
[email protected]
www.fmlogistic.com
Vivre et travailler en
République Tchèque
Travailler en
République tchèque
GEFCO
Pobrezni 3 - 186 00 PRAHA 8
Tél. : (00 420) 224 835 702
Fax : (00 420) 222 329 114
[email protected]
www.gefco.cz
GONDRAND
Tél. : (00 420) 266 712 330
Komunardu 1 - 170 00 PRAHA 7 Fax : (00 420) 266 712 750
[email protected]
www.gondrand.cz
ND Logistics CZ
(Norbert Dentressangle)
Malinovskeho 874 –
686 01 UHERSKE HRADISTE
Tél. : (00 420) 572 554 840
Fax : (00 420) 572 554 841
[email protected]
www.nd-logistics.cz
O.T.E.C. CR
Logistic Park Tulipan –
253 01 HOSTIVICE-PALOUKY
Tél. : (00 420) 235 001 111
Fax : (00 420) 235 001 333
[email protected]
www.otec.cz
SDV-SCAC
Fugnerovo nabrezi 2506 –
760 01 ZLIN
Tél. : (00 420) 577 222 447
Fax : (00 420) 577 222 448
[email protected]
www.sdv.cz
AGS International Movers
(déménagement)
Na Jarove 2 – 130 00 Praha 3
Tél. : (00 420) 286 882 160
Fax : (00 420) 286 882 162
[email protected]
www.ags-worldwide-movers.com
SEEGMULLER (déménagement) Tél. : (00 420) 284 860 448
Freyova 12/1 – 190 00 Praha 9 Fax : (00 420) 284 860 446
[email protected]
www.seegmuller.cz
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Ceska posta – (Poste tchèque)
Olsanska 38/9 - 255 99 PRAHA 3
Tél. : (00 420) 267 196 111
Fax : (00 420) 267 196 406
[email protected]
www.cpost.cz
DHL International Czech Republic
Aviaticka 1048/12 - 160 08 PRAHA 6
Tél. : (00 420) 220 300 111
Fax : (00 420) 221 512 424
[email protected]
www.dhl.cz
Direct Parcel Distribution
Fr. Divise 944 –
104 00 PRAHA 10-Uhrineves
Tél. : (00 420) 272 016 183
Fax : (00 420) 272 016 156
[email protected]
www.dpd.cz
FedEx, Inspekta
Olbrachtova 1 - 140 02 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 244 002 200
Fax : (00 420) 241 440 024
[email protected],
[email protected]
www.fedex.cz
Globus Car
Urbankova 3358 - 143 00 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 244 111 111
Fax : (00 420) 244 111 999
[email protected]
www.globuscar.cz
Jumper
Ve Lhotce 1018/23 - 142 00 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 241 494 319
Fax : (00 420) 241 491 865
[email protected]
www.jumper.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
Sociétés de courrier rapide
Messenger service
Patockova 3/712 - 169 00 PRAHA 6
Tél. : (00 420) 220 400 000
Fax : (00 420) 220 400 040
[email protected],
[email protected]
www.messenger.cz
Sprinter Kuryrni sluzba
Türkova 1001 - 149 00 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 267 288 378
Fax : (00 420) 267 288 353
[email protected]
www.sprinterservis.cz
Ravi Expres
Privozni 2 - 170 00 PRAHA 7
Tél. : (00 420) 246 086 451
Fax : (00 420) 246 086 451
[email protected]
www.raviexpres.cz
TNT Express Worldwide
Na Radosti 413 - 155 21 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 257 083 333
Fax : (00 420) 257 083 309
[email protected]
www.tnt.cz
United Parcel Service Czech Republic Tél. : (00 420) 800 181 111
K Letisti 57/1049 - 161 00 PRAHA 6
Fax : (00 420) 233 003 303
[email protected]
www.ups.com
World Courier Czech Republic
Slezanu 19A - 169 00 PRAHA 6
Tél. : (00 420) 233 113 611
Fax : (00 420) 233 113 622
[email protected]
www.worldcourier.cz
Services de Douanes
Generalni reditelstvi cel (Direction
générale des Douanes) – PRAGUE
Budejovicka 7 - 140 96 PRAHA 4
V i v r e
Tél. : (00 420) 261 331 111
Fax : (00 420) 261 332 002
[email protected]
www.cs.mfcr.cz
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TCHÈQUE
Tél. : (00 420) 596 270 300
Fax : (00 420) 596 270 399
[email protected]
www.cs.mfcr.cz
Generalni reditelstvi cel (Direction
générale des Douanes) – BRNO
Koliste 21 - 601 44 BRNO
Tél. : (00 420) 545 549 111
Fax : (00 420) 545 573 595
[email protected]
www.cs.mfcr.cz
Generalni reditelstvi cel (Direction
Tél. : (00 420) 377 204 161
générale des Douanes) – PLZEN
Fax : (00 420) 377 326 130
ul. A. Uxy 11, POBox 88 - 303 88 PLZEN 1 [email protected]
www.cs.mfcr.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
Generalni reditelstvi cel (Direction
générale des Douanes) – OSTRAVA
Namesti Sv. Cecha 8 - 702 09 OSTRAVA
Services de l’Ambassade de France
Ambassade de France
en République tchèque
Velkoprevorské namesti 2 –
118 01 PRAHA 1
Tél. standard : (00 420) 251 171 711
Fax : (00 420) 251 171 720
Mél. central : [email protected]
www.france.cz
Section consulaire
Tél. standard : (00 420) 251 171 711
Adresse :
Nosticova 10 – Fax : (00 420) 251 171 740
118 01 PRAHA 1
Institut français de Prague
Tél. standard : (00 420) 221 401 011
Adresse :
Stepanska 35 – Fax : (00 420) 222 230 579 (culturel)
111 21 PRAHA 1
222 230 576 (linguistique)
www.ifp.cz
Lycée français
Drtinova 7 - 150 00 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 257 317 611-5
Fax : (00 420) 257 310 546
[email protected]
Mission économique
Tél. standard : (00 420) 221 711 811
Staromestske namesti 14,
Fax : (00 420) 222 326 880
PO Box 316 - 110 01 PRAHA 1 Mél. central : [email protected]
www.missioneco.org/reptcheque
Vivre et travailler en
République Tchèque
Contacts utiles sur
place
Mission militaire
Velkoprevorské namesti 2 –
118 01 PRAHA 1
Tél. standard : (00 420) 251 171 711
Fax : (00 420) 251 171 770
[email protected]
Service culturel, scientifique
Tél. standard : (00 420) 221 401 011
et de coopération
Fax : (00 420) 222 231 786
Stepanska 35 - 111 21 PRAHA 1
Autres représentations françaises
Section tchèque des Conseillers [email protected]
du Commerce Extérieur
www.eurorscg.com
de la France
EURO RSCG NEW EUROPE
Expo 58 – Letenské sady - 170 00 PRAHA 7
Président : Gilles BEROUARD,
PDG Europe Centrale et Orientale EURO RSCG
Chambre de Commerce
Tél. : (00 420) 224 833 090
franco-tchèque
Fax :(00 420) 224 833 093
IBC Building - Pobrezni 3 –
[email protected]
186 00 PRAHA 8
www.ccft-fcok.cz
Président : Jean-Pierre HOTTINGER
Directeur : Jaroslav HUBATA VACEK
SOPEXA CESKA REPUBLIKA
Tél : (00 420) 224 253 948
Vinohradska 60 - 130 00 PRAHA 3 [email protected]
www.frenchfoods.com
Maison de la France
Tél : (00 420) 603 776 398
Vinohradska 60 - 130 00 PRAHA 3 [email protected]
www.franceguide.com
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TCHÈQUE
KOMERCNI BANKA
(Société générale)
Na Prikope 33, POBox 839 –
114 07 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 222 432 111
Fax : (00 420) 224 243 020
[email protected]
www.kb.cz
CALYON BANK
Tél. : (00 420) 222 076 111
(groupe Crédit agricole)
Fax : (00 420) 222 076 119
Ovocny trh 8 - 117 19 PRAHA 1 [email protected]
www.creditlyonnais.cz
VOLKSBANK
(Banques populaires
à hauteur de 24,5%)
Herspicka 813/5 – 63900 BRNO
Tél. : (00 420) 543 525 111
Fax : (00 420) 543 525 555
[email protected]
www.volksbank.cz
BNP PARIBAS
(bureau de représentation)
Tynska 12 - 110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 224 826 516
Fax : (00 420) 224 827 205
[email protected]
www.bnpparibas.com
CREDIT INDUSTRIEL
ET COMMERCIAL
(bureau de représentation)
Mala Stepanska 9 –
120 00 PRAHA 2
Tél. : (00 420) 224 919 398
Fax : (00 420) 224 919 397
[email protected]
www.cic.fr
Banques locales
Ceska Narodni Banka – CNB Tél. : (00 420) 224 411 111
(Banque centrale tchèque)
Fax : (00 420) 224 218 522
Na Prikope 28 - 115 03 PRAHA 1 [email protected]
www.cnb.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
Banques à capitaux français
Ceska bankovni asociace
(Association tchèque des banques)
Vodickova 30 - 110 00 PRAHA 1
Fax : (00 420) 224 225 926
[email protected]
www.czech-ba.cz
Ceska sporitelna – CS
Tél. : (00 420) 261 071 111
Olbrachtova 1929/62 - 140 00 PRAHA 4 csas@csas
www.csas.cz
Ceskoslovenska obchodni banka –
CSOB
Na Prikope 14 - 115 20 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 261 351 111
Fax : (00 420) 224 225 049
[email protected]
www.csob.cz
eBanka
Na Prikope 19 - 117 19 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 222 115 222
Fax : (00 420) 222 115 500
[email protected]
www.ebanka.cz
GE Capital Bank
Vyskocilova 1422/1a – BB centrum –
140 28 PRAHA 4
Tél. : 00 420) 224 442 900
Fax : (00 420) 224 442 902
[email protected]
www.geuver.cz,
www.gecapital.cz
HVB Bank Czech Republic
( HVB Group )
Nam. Republiky 3a/2090 –
110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 221 112 111
Fax : (00 420) 221 112 132
[email protected]
www.hvb.cz
Komercni banka – KB
Na Prikope 33, POBox 839 –
114 07 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 222 432 111
Fax : (00 420) 224 243 020
[email protected]
www.kb.cz
Raiffeisenbank
Olbrachtova 2006/9 - 140 21 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 221 141 270
Fax : (00 420) 221 141 278
[email protected]
www.rb.cz
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TCHÈQUE
Tél. : (00 420) 224 121 111
Fax : (00 420) 224 125 555
[email protected]
www.zivnobanka.cz
Cabinets d’avocats
GIDE LOYRETTE NOUEL
Tél. : (00 420) 222 871 111
(Cabinet français)
Fax : (00 420) 222 871 112
Krakovska 9 - 110 00 PRAHA 1 [email protected]
www.gide.com
CESKA ADVOKATNI KOMORA
(Chambre tchèque des avocats)
Narodni trida 16 –
110 00 PRAHA 1
Tél.: (00 420) 224 913 606
Fax : (00 420) 224 910 162
[email protected]
www.cak.cz
ADVOKATNI KANCELAR
GLATZOVA & CO.
Husova 5 Betlémsky palac 110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 224 401 440
Fax : (00 420) 224 248 701-2
[email protected]
ADVOKATNI KANCELAR
Tél. : (00 420) 224 212 726
JABLONSKY
Fax : (00 420) 224 229 954
Ul. 28. rijna 3 - 110 00 PRAHA 1 [email protected]
ADVOKATNI KANCELAR
VSETECKA & SPOL.
Halkova 2 - 120 00 PRAHA 2
Tél. :(00 420) 224 941 833
Fax : (00 420) 224 943 092
[email protected]
CISAR, CESKA, SMUTNY
A SPOL.
Dlouha 39 - 110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 224 82 78 84
Fax : (00 420) 224 82 78 79
[email protected]
Vivre et travailler en
République Tchèque
Zivnostenska banka
(groupe UCI)
Na Prikope 858/20 –
113 80 PRAHA 1
LINKLATERS
Tél. : (00 420) 221 622 111
Palac Myslbek Na Prikope 19 – Fax : (00 420) 221 62 21 99
117 19 PRAHA 1
www.linklaters.com
NÖRR STIEFENHOFER LUTZ
Na Prikope 15 –
110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 233 112 111
Fax : (00 420) 233 112 112
[email protected]
www.noerr.cz
PETERKA & PARTNERS
Na Prikope 15/583 –
110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 246 085 300
Fax : (00 420) 246 085 370
[email protected]
www.cabinet.cz
VYSKOCIL, KROSLAK
ET ASSOCIES
Petrska 12 - 110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 224 819 141
Fax : (00 420) 224 819 141
Cabinets de conseil
CHAMBRE DE COMMERCE
FRANCO-TCHEQUE
Pobrezni 3 IBC Building –
186 00 PRAHA 8
Tél. : (00 420) 224 833 090
Fax : (00 420) 224 83 30 93
[email protected]
www.ccft-fcok.cz
3 CA
Na Pankraci 30 –
140 00 PRAHA 4
Tél. : (00 420) 234 633 130
Fax : (00 420) 234 633 131
[email protected]
www.3ca.cz
G.F. PRAHA
Lysolajske udoli 15 –
160 00 PRAHA 6
Tél. : (00 420) 220 921 474
Fax : (00 420) 220 921 730
[email protected]
www.bretagne-international.com
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TCHÈQUE
Tél. : (00 420) 224 919 398
Fax : (00 420) 224 919 397
www.cic.cz
CZECHEURO
Radlicka 61/1170 - 150 00 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 251 119 229
Fax : (00 420) 251 119 229
[email protected]
www.czecheuro.com
DYNACOR CAPITAL
Thamova 7 - 186 00 PRAHA 8
Tél. : (00 420) 221 702 117
Fax : (00 420) 221 702 118
[email protected]
Christian LACHENAL
(personne physique)
Piskova 1960/40 –
155 00 PRAHA 5 – LUZINY
Tél. : (00 420) 251 613 422
Fax : (00 420) 251 614 003
[email protected]
CORSUM GROUP SRO
Opatovicka 4 - 110 00 PRAHA 1
Tél. : (420) 224 934 707
Fax : (420) 224 934 701
www.corsum.cz
L’EPEE Coatching & Consulting
Na Proraznici 10 - 150 00 PRAHA 5
Tél. : (420) 224 918 220
[email protected]
(Karin Genton L'Epée)
www.coaching.cz
LOGOS TCHEQUIE
Dejvicka 35 - 160 00 PRAHA 6
Tél. : (00 420) 233 344 460
Fax : (00 420) 233 344 980
[email protected]
www.logoscesko.com
Vivre et travailler en
République Tchèque
CIC BUREAU DE REPRESENTATION
DE PRAGUE
Mala Stepanska 9 - 120 00 PRAHA 2
[email protected]
Cabinets spécialisés en comptabilité
MAZARS
Pobrezni 3 IBC - 186 00 PRAHA 8
Tél. : (00 420) 224 835 730
Fax : (00 420) 224 835 799
[email protected]
www.mazars.cz
RSM SALUSTRO REYDEL CR
Zitomirska 38 - 101 00 PRAHA 10
Tél. : (00 420) 227 127 252
Fax : (00 420) 272 737 341
[email protected]
www.salustro-reydel.cz
Ministères et administrations
Bureau du Président –
Kancelar prezidenta republiky
Hrad – 119 08 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 224 371 111
Fax : (00 420) 224 373 300
[email protected]
www.hrad.cz
Chambre des Députés –
Parlament Ceské republiky
Poslanecka snemovna
Snemovni 4 - 118 26 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 257 171 111
Fax : (00 420) 257 534 469
[email protected]
www.psp.cz
Sénat –
Parlament Ceské republiky Senat
Valdstejnské namesti 17/4 –
118 01 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 257 071 111
Fax : (00 420) 257 534 483
[email protected]
www.senat.cz
Czechinvest
Stepanska 15 – 120 00 PRAHA 2
Tél. : (00 420) 296 342 500
Fax : (00 420) 296 342 502
[email protected]
www.czechinvest.org
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Tél. : (00 420) 224 002 111
www.vlada.cz
Ministère des Finances –
Ministerstvo financi
Letenska 15 - 118 10 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 257 041 111
Fax : (00 420) 257 042 788
[email protected]
www.mfcr.cz
Ministère des Affaires étrangères –
Tél. : (00 420) 224 181 111
Ministerstvo zahranicnich veci
Fax : (00 420) 224 182 048
Loretanské namesti 5 - 118 00 PRAHA 1 [email protected]
www.mzv.cz
Ministère de l’Industrie
et du Commerce –
Ministerstvo prumyslu a obchodu
Na Frantisku 32 - 110 15 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 224 851 111
Fax : (00 420) 224 811 089
[email protected]
www.mpo.cz
Pour les adresses et sites Internet des autres Ministères, consulter le site
du Gouvernement : www.vlada.cz
Organismes publics
Commission des Titres –
Komise pro cenné papiry
Washingtonova 7 - 111 21 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 221 096 111 –
224 212 879
Fax : (00 420) 221 096 110
[email protected]
www.sec.cz
Médiateur public pour la Protection
des Droits –
Kancelar Verejného ochrance prav
Udolni 39 - 602 00 BRNO
Tél. : (00 420) 542 542 111
Fax : (00 420) 542 542 112
[email protected]
www.ochrance.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
Office du Gouvernement tchèque –
Urad vlady CR
Nabrezi Edvarda Benese 4 –
118 01 PRAHA1
Office de la Concurrence –
Urad pro ochranu hospodarské
Souteze
Jostova 8 - 601 56 BRNO
Tél. : (00 420) 542 161 233
Fax : (00 420) 542 210 023
[email protected]
www.compet.cz
Office de la Propriété industrielle –
Urad prumyslového vlastnictvi
ul. Antonina Cermaka 2ª –
160 68 PRAHA 6 – BUBENEC
Tél. : (00 420) 220 383 111
Fax : (00 420) 224 324 718
[email protected]
www.upv.cz
Office de Régulation de l’Energie –
Tél. : (00 420) 567580111
nergeticky regulacni urad
Fax : (00 420) 567580640
Masarykovo namesti 5 - 586 01 JIHLAVA [email protected]
www.eru.cz
Office nationale de Sécurité –
Narodni bezpecnostni urad
Na Popelce 2/16 - 150 06 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 257 283 111
Fax : (00 420) 257 283 110
[email protected]
www.nbu.cz
Office de la Statistique tchèque –
Cesky statisticky urad
Na padesatem 81 - 100 82 PRAHA 10
Tél. : (00 420) 274 051 111
Fax : (00 420) 274 054 070
[email protected]
www.czso.cz
Office tchèque des Télécommunications
Cesky telekomunikacni urad
Sokolovska 219 –
190 00 PRAHA 9 – VYSOCANY
Tél. : (00 420) 224 004 111
Fax : (00 420) 224 004 830
[email protected]
www.ctu.cz
Agences de publicité
Agences françaises
Euro RSCG New Europe
Letenské sady 1500 - 170 00 PRAHA 7
V i v r e
Tél. : (00 420) 220 397 600
Fax : (00 420) 220 397 601
[email protected]
www.eurorscg.cz
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Tél. : (00 420) 225 001 300
Fax : (00 420) 225 001 310
[email protected]
www.jcdecaux.cz
La Perspective
Pokrivena 118/1 –
103 00 PRAHA 10 – Kolovraty
Tél. : (00 420) 606 743 217
Fax : (00 420) 267 712 876
[email protected]
www.perspective.cz
Publicis
Zerotinova 31 - 130 00 PRAHA 3
Tél. : (00 420) 222 718 000
Fax : (00 420) 222 718 002
[email protected]
www.publicis.cz
Autres
Leo Burnett Advertising
Nad Vysinkou 15 - 150 00 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 257 310 506
Fax : (00 420) 257 321 563
[email protected]
www.leoburnett.com
Lowe GGK
Libusina 3 - 128 00 PRAHA 2
Tél. : (00 420) 221 909 911
Fax : (00 420) 221 909 666
[email protected]
www.lowe.cz
MARK/BBDO
Stulcova 89/4 - 128 00 PRAHA 2
Tél. : (00 420) 221 617 201
Fax : 00 (420) 221 617 248
[email protected]
www.markbbdo.cz
Ogilvy&Mather
Privozni 2a - 170 00 PRAHA 7
Tél. : (00 420) 221 998 111
Fax : (00 420) 221 998 888
[email protected]
www.ogilvy.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
JCDecaux, Mestsky mobiliar
(panneaux publicitaires )
saldova 12 - 186 00 PRAHA 8
Principaux médias
Organes de presse
AFP (Agence France Presse)
Jecna 15 - 120 00 PRAHA 2
Tél.: (00 420) 224 921 155
Fax : (00 420) 224 919 155
[email protected]
www.afp.com
CTK (Ceska Tiskova Kancelar)
Opletalova 5 - 111 044 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 222 098 111
Fax : (00 420) 224 225 387
www.ctk.cz
ECONOMIA a.s.
Dobrovskeho 25 - 170 55 PRAHA 7
Tél. : (00 420) 233 071 755
Fax : (00 420) 233 072 710
[email protected]
[email protected]
www.economia.ihned.cz
EURONEWS a.s.
Holeckova 103/31 - 150 00 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 251 026 107
Fax : (00 420) 257 325 905
[email protected]
www.euro.cz
Principaux journaux
Ekonom (Edité par ECONOMIA a.s.)
(Economique, hebdomadaire)
Dobrovskeho 25 - 170 55 PRAHA 7
Tél. : (00 420) 233 071 301
Fax : (00 420) 233 072 002
[email protected]
Euro Ekonomicky tydenik
(Edité par EURONEWS a.s.)
(Economique, hebdomadaire)
Holeckova 31, PO Box 23 –
150 00 PRAHA 5
Tél. : (00 420) 251 026 111
Fax : (00 420) 257 32 59 05
[email protected]
V i v r e
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RÉPUBLIQUE
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TCHÈQUE
Tél. : (00 420) 233 071 111
Fax : (00 420) 233 073 041
[email protected]
Lidové noviny
(Informations générales, quotidien)
Pobrezni 224/20, PO Box 56 –
186 21 PRAHA 8
Tél. : (00 420) 267 098 111
Fax : (00 420) 267 098 198
[email protected]
www.lidovky.cz
Mladá Fronta Dnes
(Informations générales, quotidien)
Na Příkopě 31, PO Box 1080 –
111 21 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 225 061 111
Fax : (00 420) 222 062 229
[email protected]
www.idnes.cz
Obchodní Vestnik
(Edité par ECONOMIA a.s.)
(Economique, hebdomadaire)
Dobrovskeho 25 - 170 55 PRAHA 7
Tél. : (00 420) 233 071 601
Fax : (00 420) 233 072 023
Profit
(Economique, hebdomadaire)
Vinohradská 230 - 100 00 PRAHA 10
Tél. : (00 420) 225 010 366
Fax : (00 420) 225 010 377
[email protected]
www.profit.cz
Prague Post
(Informations générales et supplément
culturel sur Prague, en anglais,
hebdomadaire)
Stepanska 20 – 110 00 PRAHA 1
Tél. : (00 420) 296 334 440
Fax :(00 420) 296 334 450
[email protected]
www.praguepost.cz
The Prague Tribune
(Economique, en tchèque et en anglais,
mensuel)
Na Maninach 876/7 - 170 00 PRAHA 7
Tél. : (00 420) 220 400 121
Fax : (00 420) 220 400 123
[email protected]
www.prague-tribune.cz
Vivre et travailler en
République Tchèque
Hospodárské Noviny
(Edité par ECONOMIA a.s.)
(Economique et financier, quotidien)
Radio
Radio Praha – Radio Prague
(Cesky rozhlas 7)
(Emissions de radio et site Internet
en français, newsletter gratuite
en français)
Vinohradska 2 - 120 99 PRAHA 2
V i v r e
Tél. : (00 420) 221 552 914
Fax : (00 420) 221 5852 903
[email protected]
www.radio.cz
e t
t r a v a i l l e r
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Organismes français
Ministère de l'Economie,
www.missioneco.org
des Finances et de l'Industrie
Direction générale du Trésor
et de la Politique économique (DGTPE)
139 rue de Bercy
75572 - PARIS Cedex 12
UBIFRANCE
Agence française pour
le développement international
des entreprises
10 avenue d’Iena
75116 – PARIS
Tél. : (00 33) (0)1 40 73 38 88
(standard)
(00 33) (0)1 40 73 33 00
(contact commercial)
www.ubifrance.fr
Firmafrance
Tél. : (00 33) (0)1 44 34 50 91
Fax. : (00 33) (0)1 47 27 41 22
[email protected]
www.firmafrance.com
(site des exportateurs français)
Vivre et travailler en
République Tchèque
Contacts utiles en
France
Conseillers du Commerce
Extérieur de la France
22 Avenue Franklin Roosevelt
BP 303
75365 - PARIS Cedex 08
Tél. : (00 33) (0)1 53 83 92 92
Fax : (00 33) (0)1 53 83 92 99
[email protected]
www.cnccef.org
Organismes mixtes
CZECHINVEST Paris
(Agence nationale pour la
promotion des investissements)
Centre tchèque - 18 rue Bonaparte
75006 Paris
Tél. : (00 33) (0)1 56 24 87 72
Fax : (00 33) (0)1 56 24 87 73
[email protected]
www.czechinvest.org
CZECHTRADE Paris
35 rue la Boétie
75008 Paris
Tél. : (00 33) (0)1 45 62 30 78
ou (00 33) (0)1 45 62 30 79
Fax : (00 33) (0)1 45 62 30 69
[email protected]
www.czechtrade.cz
V i v r e
e t
t r a v a i l l e r
RÉPUBLIQUE
e n
TCHÈQUE
Pour
approfondir
Quelques ouvrages sur le pays
▪ Pavel Belina, Petr Cornej, Jiri Pokorny,
Ed. du Seuil
Histoire des pays tchèques ,
▪ Antoine Marès, Histoire des pays tchèque et slovaque, Ed. Hatier
▪ Bernard Michel, Histoire de Prague , Ed. Fayard
▪ Etude économique de la République tchèque, publications annuelles,
OCDE, Paris
▪ Statistical Yearbook of the Czech Republic, 2003, Czech Statistical
Office (CZSO), 2003
▪ Mémo Guide du MOCI, Risque pays 2004 , en collaboration avec la
COFACE, janvier 2004
Publications des Missions économiques
Les guides répertoires et fiches de synthèse publiés par la Mission économique de Prague sont accessibles sur le site www.mission.
eco/reptcheque
Pour
approfondir
Bibliographie
Association des interprètes de conférence tchèques (Asociace konferenčních tlumočníků v České Republice)
http://www.askot.cz
Banque centrale tchèque (CNB, Česka Narodni Banka)
http://www.cnb.cz
Chambre de Commerce franco-tchèque (francouzsko-česká obchodní
Komora)
http://www.ccft-fcok.cz
Chambre Economique de la République tchèque (Hospodarska Komora
Ceské Republiky)
http://www.komora.cz
CzechInvest : Agence nationale tchèque pour l'investissement étranger
http://www.czechinvest.org
Délégation de la Commission européenne en République tchèque
http://www.evropska-unie.cz
Expats.cz : conditions de vie et de séjour en République tchèque (site en
anglais)
http://www.expats.cz
Mission économique de Prague
http://www.missioneco.org/reptcheque
Office de protection de la propriété intellectuelle (UPV, Úřad prumyslového vlastnictví)
http://www.upv.cz
Pour
approfondir
Sites Web utiles
Office des statistiques tchèques (CSU, Český Statistický Úřad)
http://www.czso.cz
Radio Prague (actualités en français sur la République tchèque)
http://www.radio.cz
Site promotionnel des foires et salons professionnels en République tchèque
http://www.expo.cz/vystavy.asp
P o u r
a p p r o f o n d i r
Les titres disponibles dans la collection
L’ESSENTIEL D’UN MARCHÉ
Afrique de l’Est
Afrique du Sud
Allemagne
Amérique centrale
Angola
Arabie saoudite
Azerbaïdjan
Bahreïn
Bangladesh
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Brésil
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