Fiche de lecture Interview de Jean-Paul Ney

Pierre Ferrière
Fiche de lecture n°1 :
Références de l’interview sur Dailymotion :
NEY
J-P,
http://www.dailymotion.com/video/xbieb6_le-reportage-de-guerre-et-
internet_news, consulté le 05/12/2012, LINTERVIEW, Le reportage de guerre et internet
Mots clés de cette vidéo : Internet, reporter, multimédia, journaliste, gratuité Internet,
crédibilité
Citation :

Internet : « C’est l’outil de diffusion et de production de l’information par excellence»,
Jean-Paul Ney
Commentaire personnel :
Cette vidéo est une interview d’un reporter qui a été otage lors d’un reportage qu’il a effectué.
Ce document est intéressant dans la mesure où c’est le point de vue d’un professionnel de
l’information de reportage qui s’exprime. Il répond à toutes les questions et n’en évite aucune.
Il est judicieux de ne pas baser uniquement notre travail sur ce document car c’est un point de
vue subjectif et tranché mais il est tout du moins très intéressant et enrichissant. Dans
l’interview tous les thèmes abordés ne nous intéressent pas mais le début de l’interview nous
apporte de nombreuses informations d’un point de vue d’un reporter français.
Résumé :
Selon ce reporter, Internet est un multimédia, il le définit comme « l’outil de diffusion et de
production de l’information par excellence ». Le reporter met en avant les avancées permises
en matière de reportage grâce à Internet et notamment les liens hypertextes qui permettent un
enrichissement de l’information délivrée par l’émetteur vers les nombreux récepteurs. Ainsi,
Jean-Paul Ney souligne qu’il a pu « joindre de la photo, de la vidéo ». Ce n’est plus
uniquement un texte ou un billet qui est écrit, chaque nouvelle offerte est accompagnée
d’explications comme une carte par exemple. Dans l’interview, il explique le « problème de la
crédibilité » sur Internet. Il faut dépasser, pour le reporter, le « bruit de fond » et demande aux
lecteurs de « trier pour trouver l’information ». Un des autres problèmes représenté par
Internet pour le métier de reporter est la surpolitisation de ce média. C’est en effet, selon lui,
un média très politique où tous les coups sont permis : « usurpation d’identité », « menace de
mort », « diffamation » et « une partie de désinformation ». Il souligne également la difficulté
de contrôler l’information.
Ensuite, ce reporter travaille de la même manière pour la rédaction d’un reportage entre un
journal et un site Internet. Il change uniquement le traitement de l’information comme un
« texte plus court », des photos plus nombreuses, des documents joints au reportage qui
n’auraient pas pu être imprimés faute de place. Le journaliste qui l’interview pose la question
de la menace du métier de reporter de guerre par la possibilité qu’a chaque individu de
prendre des photos, de faire des vidéos et de les mettre en ligne. A cela Jean-Paul Ney répond
que le métier n’est pas menacé car selon lui ce qui intéresse le lecteur c’est la « valeur
ajoutée » que le reporter apporte de par ses études, sa connaissance du conflit. Il n’y voit donc
pas de risque. De plus, il propose aux amateurs de devenir correspondants à la place de mettre
en ligne gratuitement des photos, des reportages amateurs. Au-delà du débat sur
l’amateurisme, le reporter lance le débat sur le sujet de la gratuité d’accès à Internet et
« l’engouement » qu’il suscite. Enfin, le reporter insiste sur le fait que les sites majeurs
emploient des journalistes ce qui permet de garantir au lecteur une plus grande crédibilité de
l’information.
Analyse critique :
Ce document apporte donc des informations qui nous serons utiles dans le traitement de notre
problématique sous différents angles :

L’apport d’Internet au reportage

L’importance du lien hypertexte qui crée un nouveau type de reportage différent de
l’ancien

Les risques minimes selon ce reporter de l’amateurisme par rapport au monde
professionnel du reporter de guerre

Les risques d’Internet comme la désinformation, la diffamation : le reportage
professionnel ou amateur en fonction du site sur lequel il est hébergé peut perdre en
crédibilité