james lee byars

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james lee byars
james lee byars
The Golden Sphere, 1992
Né en 1932 à Détroit, James Lee Byars trouve ses sources
d’inspiration dans les religions et les mythologies
orientales après avoir étudié l’art, la philosophie et la
psychologie à la Wayne State University. Il vécut une
dizaine d’années au Japon où il enseigna l’anglais à
des moines bouddhistes. Il y découvrit la philosophie
shintoïste, l’esprit de méditation et l’art de l’origami
qui lui donnèrent un certain goût pour l’épuration
formelle qui caractérisera ses œuvres ultérieures.
A l’origine réalisée par l’artiste en 1992, The Golden
Sphere devait être placée devant le palais de Charles
Quint à l’Alhambra : « Je voulais un lieu qui mette en
valeur le contraste frappant entre la forme parfaite de
la sphère et la façade d’un ancien palais ». La sphère,
initialement en plâtre revêtue de feuilles d’or fut
finalement placée au Palais de Cordoue à Grenade. Par
la suite, elle fut refabriquée en bronze et installée dans
un bassin à Düsseldorf. A l’occasion de la FIAC Hors les
Murs 2013, cette idée fut reprise avec son installation
dans le bassin octogonal du jardin des Tuileries. Le fait
de la placer à la surface de l’eau suggère que l’œuvre
est légère et qu’elle flotte. Pourtant, bien que creuse,
elle mesure trois mètres de diamètre et pèse une tonne.
égyptienne. Forme et surface soulignent ainsi le
caractère éternel de son œuvre.
Dans la poursuite de sa quête de la perfection, James
Lee Byars se rendit au Caire avec l’espoir de rencontrer
ces célèbres souffleurs de verre égyptiens capables de
réaliser une sphère parfaite. Le dernier projet de sa vie
aura été de tenter de reproduire une œuvre identique
à celle-ci mais dans des proportions différentes, celles
du cœur humain.
Ophélie Rodier et Gilliane Berardini
Elèves de l’Ecole du Louvre
James Lee Byars n’a eu cesse durant toute sa
carrière de réfléchir à la notion de perfection. Selon
lui, la perfection est à la jonction entre l’éternel et
l’éphémère, deux concepts qui s’expriment à travers
The Golden Sphere et aboutissent à un équilibre.
La notion d’éphémère se perçoit à travers les reflets
que produit l’œuvre dans l’eau mais également sur sa
surface, reflets qui évoluent au cours de la journée. La
forme de la sphère évoque l’absolu qui provoque, dans
l’esprit humain, une sensation de plénitude. L’artiste
a utilisé la couleur de l’or, symbole d’immortalité
et d’imputrescibilité des chairs dans la mythologie
Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large
public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude
et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com