Communiqué de presse de l`exposition 605.16 ko | PDF

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Communiqué de presse de l`exposition 605.16 ko | PDF
mercredi 22 juin 2016
Musée des Beaux-Arts d’Orléans
Cinéma permanent
Carte blanche à François Michaud
Vidéos d’Emmanuelle Antille, Léandre Bernard-Brunel, Anne Deleporte,
Hakima El Djoudi, Clarisse Hahn, Isabelle Lévénez, Gaël Peltier
du 29 juin au 18 Septembre 2016
Le musée des Beaux-Arts d’Orléans invite François Michaud, conservateur en chef du patrimoine
chargé de l’art numérique au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, pour une carte blanche
dans les salles du musée, du 29 juin au 18 Septembre.
Occupant le chantier en cours ou dialoguant avec les œuvres, la vidéo s’inscrit en contrepoint des
formes plus classiques présentées dans le parcours, invitant le spectateur à découvrir différents
versants de l’image. Des projections de longs-métrages d’Emmanuelle Antille et de Clarisse Hahn
seront également programmées dans l’auditorium au cours de l’été.
Inauguration événement le mercredi 29 juin 2016
16h30 : visite presse par le commissaire de l’exposition
17h : table-ronde avec les artistes et le commissaire
18h : projection du long-métrage de Clarisse Hahn Les Protestants (2005)
(gratuit, auditorium du musée)
Contact Presse: Léa Delétang | 02 38 79 21 18 | 06 88 62 80 64 | [email protected] | www.orleans-agglo.fr |
mercredi 22 juin 2016
Artistes et œuvres présentés :
Emmanuelle Antille
A la frontière de la fiction et du documentaire, l’artiste s’intéresse aux rituels et aux codes de tout rapport
humain. Son travail explore la limite entre l’intime et le social, la frontière entre ce que l’on dévoile et ce qui
e
est caché. En 2003, Emmanuelle Antille a représenté la Suisse à la 50 Biennale de Venise. En 2012, elle réalise
son premier long-métrage pour le cinéma, intitulé AVANTI, avec Hanna Schygulla, Nina Meurisse et Miou-Miou.
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Avanti : l’échappée belle de Léa et Suzanne
Film d’Emmanuelle Antille, 2012, 1h 25
Production Box Productions, en coproduction avec la RTS – radio télévision suisse – et Versus Production
Distributeur : PointLignePlan
(auditorium du musée, 29 juillet et 26 août à 18h)
« Léa (Nina Meurisse) n'a pas approuvé la décision de son père de faire interner sa
mère Suzanne (Hanna Schygulla), dans un institut psychiatrique. Profitant d'une
autorisation de sortie, la jeune femme l'entraîne dans leur ancienne maison familiale.
Mais à l'issue du week-end, Léa ne peut se résoudre à ramener sa mère à l'hôpital. Les
deux femmes prennent alors la route. Au cours de leur échappée belle, elles se
rapprochent et se réconcilient l'une avec l'autre mais aussi avec leurs existences. »
(Sandrine Marques, « ‘Avanti’ : l’échappée belle de Léa et Suzanne », Le Monde.fr, 22
avril 2014)
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Untitled (without ink), 2 min. 30, couleur/muet, format 4/3, 2010
« Un avant-bras sur lequel on est en train de tatouer une dague. Le tatouage est bien réel, mais sans encre.
L’arme se révèle au fur et à mesure sur la peau, pour bientôt redevenir invisible. » (E.A.)
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Peephole Kinetoscope, 6 min. 40, couleur/muet, format 4/3, 2008
« Une femme apparaît à l’écran quelques instants, puis disparaît brutalement pour réapparaître à nouveau.
Image du désir qui échappe continuellement au regard, cette vidéo fait à la fois référence au kinétoscope et au
peepshow. Le kinétoscope est le plus ancien dispositif de l’histoire du cinéma – système de rotation cyclique
d’une œuvre photographique qui donnait l’illusion d’un mouvement et était destiné à être vu à travers un
judas (peephole). » (E.A.)
Léandre Bernard-Brunel
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Après Watteau/d’après Watteau, 6 min. 40, couleur/sonore, format 16/9, 2011
Après Watteau/d'après Watteau superpose une vidéo tournée à Kyōto et Pèlerinage à l’île de Cythère
d’Antoine Watteau (1717, musée du Louvre, département des Peintures). L’effet de transparence fait
s’interpénétrer les deux compositions, dédoublant les motifs.
Comme s’il s’agissait du reflet des spectateurs dans une vitre imaginaire, des figures s’arrêtent un instant puis
repartent. La théâtralisation de l’espace, déjà présente chez Watteau, se retrouve dans l’œuvre vidéo. Léandre
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Bernard-Brunel est ainsi parvenu à inventer une scène où chaque personnage entre et sort suivant un ordre
non prémédité.
er
L’artiste est lauréat du prix du 1 festival R4 de la vidéo d’art pour Après Watteau/d'après Watteau. L’œuvre a
été proposée en don par le R4 (Pôle des arts plastiques et visuels de l’île Séguin, Boulogne-Billancourt) à la
Maison européenne de la photographie.
Anne Deleporte
Considérée comme une « magicienne de l’image », Anne Deleporte capte l’absence pour percevoir l’invisible.
En 2008, elle participe à la biennale Prospect.1 de la Nouvelle Orléans et obtient en 2014 une commande
publique de la ville de New York. Elle reçoit, la même année, le prix de la fondation Peter S. Reed.
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Before the news, 1 min. 40, couleur/muet, format 4/3, 2009
C’est au Brésil que Before the news a été projeté pour la première fois, en
2009. Le mouvement des rotatives préparant la parution du journal situe
la scène, littéralement, « avant les nouvelles ».
Le défilement continu du papier et l’apparition intermittente de larges
surfaces monochromes – dues au trop-plein d’encre lorsqu’on lance les
machines – renvoient à la fois au défilement de la pellicule, principe même
du cinéma, et à l’irruption de l’abstraction dans la peinture.
Hakima El Djoudi
Hakima El Djoudi a participé, en 2010, à Nuit Blanche à Paris. En 2012 elle installe Asphalte Jungle sur les baies
du Palais de Tokyo.
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Paradise, 17 s. noir et blanc/muet, format 4/3, 2008
« Hakima El Djoudi a deux amours : la danse et le film noir. Est-ce pour cela ? Son
œuvre, qu'elle soit installation ou vidéo, travaille sur des boucles un peu sourdes, sur le grand sommeil
d'images que se plaisent à réveiller des corps. Hantée profondément par ces deux sources de lumière très
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indirecte. Du cinéma de gangster et de malfrat, des dahlias noirs de ses nuits blanches, la jeune artiste a
beaucoup appris. À cet univers des villes qui dorment, elle emprunte ainsi les motifs de quelques-unes de ses
vidéos qui ont le plus tourné, de la rue Oberkampf à l'hôtel Delano, à Miami Beach : elle va chercher dans
quelques polars cultes des images d'enseignes clignotantes, qui clament Paradise ou The World is yours… »
(Emmanuelle Lequeux, « Hakima El Djoudi : noir, c'est noir », Le Quotidien de l’art, 17 octobre 2014)
Clarisse Hahn
A travers ses films, ses photographies et ses installations vidéo, Clarisse Hahn poursuit une recherche
documentaire sur les communautés, les codes comportementaux et le rôle social du corps.
BOYZONE
Scouts, 35 s. couleur/sonore, format 4/3, 2001
Maître chien, 9 min. 6, couleur/muet, format 4/3, 1999
Pelleteuse, 1 min. 15, couleur/muet, format 4/3, 2002
Fragments mexicains, 7 min. 19, couleur/sonore, format 4/3, 2010
Selon sa propre définition, « Boyzone est une collection d’hommes ». Les sujets de Clarisse Hahn sont de tous
âges et de toutes origines, au travail, au repos, seuls ou en groupe : corps en mouvements, foules qui
manifestent, individus fixant la caméra, soldats postés – tels ceux qu’elle filme au Kurdistan turc pendant
qu’elle travaille à la réalisation de son film Kurdish Lover (2010). L’une des plus récentes vidéos de la série
« Boyzone », Fragments mexicains, ont été tournés lors d’une résidence de l’artiste au Mexique en 2010.
A la suite de de son exposition au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, en 2008, la série des BOYZONE est
entrée dans la collection du MAMVP.
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Les Protestants
Documentaire de Clarisse Hahn, 2005 - 1h 25
Auditorium, le mercredi 29 juin à 18h
Les réunions et les rites d’une famille protestante bourgeoise sur l’île de
Noirmoutier. Clarisse Hahn explore, dans son film, les relations entre les êtres
et les solutions qu’ils trouvent pour pouvoir vivre ensemble. L’artiste nous
donne à voir comment un mode de vie s’organise, puis se transmet d’une
génération à l’autre : à travers un sentiment d’appartenance religieuse, à
travers des modes de rassemblement, comme les rallyes ou le scoutisme, ou
par une méthode de gymnastique naturelle. Les personnages parlent des
valeurs auxquelles ils adhèrent et à partir desquelles ils structurent leur
existence. Petit à petit, ils laissent percer leurs doutes et leurs contradictions, laissant percevoir l’ambiguïté des
relations que chacun noue avec son milieu familial, religieux ou social.
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Kurdish Lover
Documentaire de Clarisse Hahn, 2010 - 1h35
Production Les Films du Présent, en coproduction avec Avanton Productions et 24 images
Auditorium, le vendredi 12 août à 18h
« Le Kurdish lover, c’est Oktay, l’homme d’origine Kurde dont je partage l’existence. Nous sommes partis chez
lui, dans une région sinistrée, figée par la guerre et la misère. Comment les gens vivent-ils ensemble à cet
endroit? C’est la question que pose ce film. Au Kurdistan, on vit dans une grande proximité physique et morale.
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L’amour se confond souvent avec l’emprise. C’est avec un humour souvent noir que les
personnages du film trouvent le moyen d’affirmer qu’ils existent bel et bien, au milieu de
leur communauté. Un chamane entre en transe devant la télévision, une bergère habite
au sommet de la montagne et voudrait en descendre, un ermite en manque de sexe
rêve de se marier, des militaires surveillent le village, une vieille femme empêche sa
belle-fille d’apprendre à lire, une brebis est sacrifiée et partagée entre les habitants d’un
village, un homme venu d’Europe part demander la main d’une jeune fille avec sa mère.
A travers ces situations, on découvre des familles qui trouvent comme elles le peuvent,
une façon de vivre ensemble, pour tirer le meilleur — ou le pire — de chaque instant. »
(C.H.)
Isabelle Lévénez
Artiste des temps suspendus, Isabelle Lévénez apporte depuis le début du millénaire sa marque singulière à la
création vidéo française. Des gestes simples, mais toujours très construits, des ambiances énigmatiques ou des
espaces déserts, tels peuvent être les situations qui définissent le mieux son travail. Parfois l’artiste apparaît à
l’écran, mais toujours de façon fragmentaire.
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Chambre d’attente, 3 min. 15, couleur/sonore, format 16/9, 2012
« IL confirme l'orientation qu'elle avait prise de déplacer le corps –
pourtant au centre de sa démarche – hors champ, pour mieux
définir un espace où le double, la vibration, le bug, flirtent avec une
réalité fictionnelle, troublée, ralentie, rejouée. Qu’il s’agisse de
photographie, de dessin, d’écriture ou de vidéo, la même scène
paraît se répéter indéfiniment. On y voit une pièce vide, à peine
animée par un objet ou par une ouverture ; ce mouvement infime
trouble pourtant en profondeur notre perception en faisant
apparaître un monde entre deux mondes, un espace étendu dont
l'accès serait figuré par la galerie-même. […] Une chambre d'attente loin de toute inertie, dont la portée
dépasse le rapport immédiat à l'œuvre. »
(Leonor Nuridsany, septembre 2012)
Être feu, 5 min. 59, noir et blanc/muet, format 16/9, 2015
Être temps, 54 s.,noir et blanc/sonore, format 16/9, 2015
La série des « Gestes suspendus » a été réalisée en auto-filmage au cours
d’une résidence de l’artiste en Guadeloupe en 2015. Ces gestes tirent leur
origine de la découverte d’un ancien cimetière d'esclaves situé sur une
plage proche de la ville du Moule.
Gaël Peltier
A l’occasion de l’exposition que lui a consacré en 2011 le FRAC Corse, à Corte, Christophe Domino écrivait :
« L’ensemble demeure attaché à une forme sinon d’hermétisme, du moins de mise en scène du secret, qui
laisse le spectateur devant la nécessité de prendre des décisions, de décider d'une interprétation. Les pièces ne
manquent pas pourtant de prise, souvent par jeu d’emprunt à l’univers du cinéma, volontiers américain, de
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série B et daté, et plus généralement par des références à une certaine médiocrité du quotidien, télévisuel
entre autres. » (« Corte : Une mise au poing », Le Journal des Arts, 16 décembre 2011).
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pré-, 12 min., couleur/muet, format 4/3, 2002
Cette vidéo où un motard nous fait face, la route se dévidant derrière lui, nous pouvons penser l’avoir déjà vue
dans un film – pourtant elle est nouvelle, elle est bel et bien tournée par l’artiste, dans le seul but de nous
rappeler, peut-être, ces scènes où un personnage mime la conduite tandis que le film d’une route parcourue à
grande vitesse défile derrière lui.
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