la reforme gregorienne du calendrier

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la reforme gregorienne du calendrier
LA REFORME GREGORIENNE DU CALENDRIER
La question du calendrier Julien et, dépendant de l u i , celle de la Pascalie orthodoxe qui détermine le rythme
de la vie de l'Église Orthodoxe, apparaît comme très complexe et demande une compétence dans les
domaines astronomique, historique, théologique et beaucoup d'autres.
Le but de cet exposé n'est pas de s'arrêter en détail sur l'examen de la totalité des questions liées au
calendrier ecclésiastique julien nous nous efforcerons seulement d'éclairer la cause de confusions répandues à
l'égard du comput julien.
Chacun de ceux qui se sont efforcés de comprendre objectivement l'essence de la réforme du calendrier par le
pape Grégoire XIII ne peut que s'étonner de la stabilité du mythe de la fameuse prééminence scientifique du
calendrier grégorien ? Ce mythe devenu déjà cliché péremptoire, repose néanmoins sur la propagande
habile, idéologique et en apparence scientifique papale et sur les préjugés, dus à une grande ignorance, de
ses adeptes volontaires ou involontaires.
Dans notre étude consacrée à la question du calendrier, nous avons déjà noté que peu de gens seulement se
rendent compte que du point de vue formellement scientifique, le calendrier grégorien n'a aucun avantage
face au calendrier julien pour autant que ces deux calendriers sont différents dans leurs principes
mêmes.
On sait que le calendrier grégorien est orienté sur la dimension de l'année tropique ou solaire, alors que le
calendrier julien l'est sur la dimension de l'année sidérale ou stellaire. En outre l'année tropique, d'après
laquelle les organisateurs de la réforme grégorienne mesuraient leur année nouvelle, apparaît comme
ayant une dimension conventionnelle, imaginaire, bien que proche des processus réellement vécus sur
terre, c'est-à-dire de l'équinoxe et la position du soleil.
Rappelons que depuis les temps de Ptolémée (II ème S. après Jésus Christ) et jusqu'au Moyen Age très
avancé, en astronomie ainsi que dans la conception du monde, régnait le système géocentrique selon
lequel la terre immobile serait le centre du système de l'univers autour duquel graviteraient le soleil et
les autres corps célestes.
Le concept de l'année tropique sur lequel repose le calendrier grégorien est lié au géocentrisme, théorie
d'avant Copernic. L'année tropique est égale à 365 jours, 5 heures, 48 minutes, 46 secondes, c'est le temps
de la révolution supposée du soleil autour de la terre.
Seulement tout le inonde sait que ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la terre, mais au contraire, que
la terre se meut autour du soleil. C'est pourquoi l'année tropique n'est pas temps réel mais une
dimension astronomique imaginaire ayant d'ailleurs, comme nous l'avons dit, un rapport direct avec les
processus réels vécus sur terre, comme le mouvement des saisons climatiques (printemps, été, automne,
hiver) et d'autres phénomènes naturels de notre planète.
Par contre, en ce qui concerne la compréhension clé l'année sidérale, elle est basée sur une dimension
réelle égale à la durée de la période de rotation de la terre autour du soleil. La durée de l'année sidérale
est de 365 jours, 6 heures, 9 minutes, 9 secondes. Sur celte base, l'année du calendrier julien est de 365
jours, 6 heures, soit 11 minutes et 14 secondes de plus que l'année tropique.
L'idée de la révolution de la terre autour du soleil était déjà connue des astronomes de l'ancienne
Egypte, elle fut ensuite reçue par les Pythagoriciens et s'étendit largement parmi eux. Plus tard, au IIIème siècle avant Jésus Christ cette idée servit de base à renseignement du mathématicien et
astronome de la Grèce antique Aristarque de Samos, que l'on peut considérer comme le précurseur de
Nicolas Copernic.
A l'époque de rétablissement du calendrier julien (l'an 46 avant Jésus Christ), la théorie d'Aristarque de
Samos était largement connue dans les cercles des astronomes et des scientifiques. C'est pourquoi il n'est
pas étonnant que le grand astronome Sosigène d'Alexandrie et d'autres créateurs du calendrier julien aient
pris pour base de l'année julienne la période du tour complet de la terre autour du soleil, c'est-à-dire l'année
sidérale. Et c'est cette dimension astronomique réelle qui devint l'étalon du calendrier julien. Avec cela, il
faut faire remarquer que l'année tropique (solaire) est orientée sur les rythmes liés avant tout à la terre alors
que l'année sidérale (stellaire), sur ceux du cosmos en sa totalité. Dans ce sens, le calendrier grégorien est
dans son essence, géocentrique, et le julien, cosmocentrique.
En ce qui concerne l'exactitude astronomique dont aiment tant parler les tenants du calendrier grégorien, il
est indispensable de porter l'attention sur le fait qu'en 25765 années tropiques, il retarde d'une année
entière sur le calendrier sidéral ou réellement astronomique,C'est pourquoi toutes les recherches
astronomiques ainsi que les historico-chronologiques liées à de longues périodes de temps sont faites d'après
le calendrier julien, mais non le grégorien.
Voilà pourquoi beaucoup de chercheurs se posent la question : pourquoi donc Rome a-t-elle eu besoin de
réformer le calendrier, dans quel but la papauté est-elle allée vers la rupture avec un calendrier sanctifié
depuis des siècles par la tradition universelle de l'Eglise ? On peut trouver beaucoup d'explications à cette
démarche du pape Grégoire X I I I . Il y a le désir de puissance et l'aspiration à se hausser au-dessus des
autres confessions, et aussi la tentative pour affirmer l'autorité de la la papauté, ébranlée après la Réforme
et les guerres de religion
De plus, on reste perplexe devant ce fait, que les réformateurs du calendrier julien aient établi leur année
nouvelle en corrélation avec l'année tropique. Par quoi peut-on expliquer cela ? "Tout s'explique très
prosaïquement - dit l'auteur d'un article intéressant sur ce thème - le pape Grégoire XIII et son 'entourage
calentdariste' étaient des adeptes continuateurs du système ptoléméen de la conception du monde et cela
signifie que l'année tropique n'était pas pour eux une convention de la dimension astronomique mais le
temps réel authentique au cours duquel le soleil tourne autour de la terre immobile”.
Pour les initiateurs de la réforme grégorienne, l'année sidérale tout simplement n'existait pas et la seule
constatation de ce fait astronomique ou sa reconnaissance étaient déclarées hérétiques par Rome, entraînant
derrière elles "des menaces qui n'avaient rien de théoriques - il suffit de se souvenir du sort tragique de
Giordano Bruno et de Galileo Galilée" .
Est digne d'attention aussi le fait que de nombreux et célèbres contemporains de Grégoire XIII et parmi
eux des savants fameux comme le chronologiste Joseph Scaliger, le mathématicien Celsius, l'astronome
Joseph Bethanius et Mestlin (maître des grands savants Kepler et Galilée) émirent des avis défavorables au
projet de réforme du calendrier.
Ce projet fut aussi reconnu comme insensé par de nombreuses universités d'Europe, telles que celle de Vienne
et la Sorbonne.
De leur côté, les initiateurs du calendrier grégorien, et parmi eux le puissant jésuite-mathématicien
Christophe Clavius, éloignèrent de la participation à la réforme tous les astronomes et chronologistes
eminents de ce temps, qui avaient d'une façon ou d'une autre exprimé leur désaccord avec le changement en
préparation. Par suite de celle politique de Rome, autour des initiateurs de la réforme du calendrier se
retrouvèrent des gens au savoir superficiel, des amateurs en astronomie, à commencer par Clavius qui
utilisait les tables inexactes alphonsiennes (dont Mestlin et d'autres savants connus approchaient avec
méfiance) et pour finir, le docteur Lilio, qui avait inventé 300.000 années-cycle; cette "découverte" avait fait
grand bruit mais ne fut cependant jamais publiée, s'étant révélée fausse.
Ils sont peu nombreux aujourd'hui, ceux qui se rendent compte que la réforme grégorienne avait alors "un
caractère provincial et piètre".
On sait qu'en son temps le grand Copernic avait lui aussi refusé de prendre part à la préparation de la
réforme commencée déjà en 1514 au Concile de Latran. Par la suite, quarante ans après sa mort survenue en
1543, Copernic devint le "muet, mais très dangereux contradicteur de l'entreprise du calendrier
commence en 1582, coupant à la racine la qualité 'scientifique' qui venait d'être largement proclamée du style grégorien".
Car si. en réalité, ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la terre mais le contraire, l'année tropique n'est pas du tout
l'étalon obligatoire de l'année civile, ce qui amène à douter fort de l'inexactitude de l'année julienne.
L'enseignement de Copernic menaçait de démasquer le pseudo-scientifïsme de la réforme grégorienne; ce n'est donc pas
par hasard qu'en 1616 le pape Paul V condamna les idées de Copernic comme contraires à l'Ecriture Sainte. Le traité de
Copernic sur la "Révolution des mondes célestes", par lequel il a exposé sa théorie, fut interdit par décret papal du 5
mairs 1616 "pour éviter la propagation d'un tel enseignement au détriment de la vérité catholique."
Tous ces faits donnent une raison suffisante de parler du caractère rétrograde des initiateurs de la réforme grégorienne
dont une des conséquences lut la "tentative d'interrompre sinon d'arrêter définitivement la diffusion des idées
coperniciennes dans l'Europe de ce temps ".
Les émissaires du pape, voulant consolider l'autorité du Trône de Rome ébranlée par la Réforme, et luttant en même
temps pour des sphères d'influence, faisaient pénétrer leur calendrier par tous les moyens, le recommandant comme
incontestablement "scientifique". Il faut reconnaître que le rationalisme qui régnait alors dans les esprits et la
propagande jésuite accomplirent leur oeuvre - le calendrier du pape Grégoire XIII acquit envers et contre tout, la
réputation d'être un système amélioré et même, fallait-il croire, incontestable de chronologie.
Le désir de domination est toujours lié à celui de dominer le temps; l'histoire connaît beaucoup d'exemples de celle
"usurpation" de pouvoir. dans les événements historiques les plus proches de nous, on peut citer la révolution
française avec son "thermidorisme". Rome, affermissant sa primauté et sa portée universelle, est allée "contre
l'évidence scientifique, contre la tradition orale et les canons de l'Eglise. Nos passions obligent à se plier la raison, la
logique, la science. Et ceci très certainement n'arrive pas seulement à l'individu en particulier mais à toute une
société, un peuple et même toute une Eglise et culture particulières (locales)."
La force politico-religieuse organisée de la papauté a réussi a imposer son style à tous les pays du monde mais ceci ne
proclame pas pour autant son infaillibilité ni son opportunité. "Dieu n'est pas dans la force mais dans la vérité," a dit
le Saint et Bienheureux Grand Prince Alexandre Nevsky.
Le problème du comput amené par la réforme grégorienne reste à ce jour non résolu. Voilà déjà plus de quatre siècles
que ne cessent divisions et discordes dans l'ordre de la vie liturgique, renforçant la séparation entre l'occident non
orthodoxe et l'Église. Dans les temps tout récents, le passage de certaines Église (orthodoxes) autocéphales au "calendrier
julien corrigé" a amené aussi dans l'Église. des désordres internes .
La Pascalie orthodoxe est construite en tenant compte de la succession des événements néotestamentaires liés au
derniers jours de la vie terrestre de Jésus Christ. L'année de la mort du Seigneur sur la croix, la pâque juive tombait un
vendredi et samedi. Le vendredi du I4-ème Nisan (qui, maintenant encore débute selon le décompte de l'Église. le soir
du jeudi) le Sauveur fut crucifié; le samedi. II était dans le tombeau et tôt le matin du premier jour de la semaine du I6ème Nisan, le dimanche. II ressuscita.
C'est pourquoi les événements de la Passion, de la mort et de la Résurrection de notre Seigneur Jésus Christ sont
indissolublement liés à la Pàque juive. Et dès le premier siècle s'imposa la coutume de fêter la Sainte Pâque après la
pâque juive. Cela a été perpétué par les Saints Apôtres, prescrivant de fêler la Pâque chrétienne à la suite de la juive (7ème règle des Saints Apôtres).
Le changements, dans la suite des événements dont nous parle l'Évangile, signifie leur altération. Mystiquement la
Pâque du Nouveau Testament symbolise le remplacement de l'offrande du sacrifice de l'agneau de l'Ancien Testament
par le sacrifice rédempteur de notre Sauveur, le Seigneur Jésus Christ : l'Agneau Qui a pris sur Lui les péchés du monde
(Jean. 1:29). Et si pour des raisons purement astronomiques dans l'Église. ancienne il arriva quelquefois que la Pâque
chrétienne tombât le même jour que la pâque de la synagogue, il était tout à fait inadmissible que la Sainte Pâque
précédât la Pâque juive. Or, pour la seule période de 1851 à 1950, les adeptes du calendrier grégorien ont fêté quinze
fois Pâque avant les Juifs, et plus d'une fois en même temps qu'eux, par exemples les : 1 avril 1823, 17 avril 1927, 18
avril 1954. 19 avril 1981.
Les adeptes du calendrier grégorien en célébrant la Sainte Pâque avant les Juifs ou avec eux transgressent un des canons
fondamentaux de l'Église. Ils négligent totalement la 7-ème règle apostolique, instituée par le Concile de Nicée et la
1-ère règle du Concile local d'Antioche.
Les 318 saints Pères du Concile Œcuménique de Nicée (en 325) ont pris un décret (oros) concernant Pâque, interdisant
de la célébrer en même temps que les Juifs, ce qui est clairement indiqué dans la première règle du Concile d'Antioche :
"Que tous ceux qui oseraient transgresser la détermination par le saint et grand Concile de Nicée ... de la célébration de
la Pâque salvatrice soient exclus de communion et rejetés de l'Église ... Si l'un des représentants de l'Église,
évêque ou presbytre ou diacre, se hasarde après cette détermination à corrompre les gens et porter le trouble dans les
églises, se distinguant et célébrant la Pâque avec les Juifs, la Sainte Église le condamne dès à présent à lui être étranger,
comme fautif d'un péché non seulement envers lui-même mais comme coupable de la déstabilisation et de la
corruption de beaucoup d'autres. Et le Concile interdit de service dans l'Église non seulement ceux-là mais tous ceux
qui se risqueraient à rester en communion avec eux avant leur rejet de la prêtrise. Les exclus sont aussi privés de
l'honneur extérieur auquel ils étaient participants selon la sainte règle et le sacerdoce divin."
L'Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières, le Patriarcal de Moscou, les monastères de la Sainte
Montagne de l'Athos, ainsi que les ÉgliseOrthodoxes de Jérusalem, de Géorgie et de Serbie et tous les
zélateurs des préceptes des saints Pères, gardent fermement le calendrier julien et refusent le nouveau style
malgré de fortes pressions.
Le savant russe bien connu V.V. Bolotov dont le rapport a déterminé la décision de la Commission sur la
question de la réforme du calendrier en Russie, et qui préférait conserver le calendrier julien, s'est exprimé
ainsi sur cette question : "Je reste, comme avant, un adepte déterminé du calendrier julien; son extrême
simplicité lui confère la prééminence scientifique sur tout calendrier rectifie. Je pense que la mission
culturelle de la Russie sur cette question consiste à conserver vivant pour des siècles encore le
calendrier julien et de faciliter ainsi aux peuples occidentaux le retour à l'ancien style non dégradé,
abandonnant la réforme grégorienne qui n'a d'utilité pour personne".
Le calendrier julien qui a un cycle intérieur intégré dans sa nature même apparaît, à la différence du
calendrier grégorien, comme calendrier perpétuel. L'Église Orthodoxe, conservant au long des siècles le
calendrier julien sanctifié, qui lui a été légué par les saints Pères, apparaît comme hors d'atteinte du
mensonge temporaire de la nouveauté pseudo-scientifique. Ce n'est donc pas par hasard que son temps est
en harmonie avec les lois cosmiques de la périodicité du temps et du bio-calendrier.
Les mérites du calendrier julien attirent de plus en plus l'attention des chercheurs qui supposent que
"l'hypothétique calendrier du futur se pense tout de même en tant que ... calendrier julien", grâce au fait
qu'il est tout à fait nettement lie aux pulsations de la pendule cosmique, étant très proche, par la durée de
son temps (365 jours, 6 heures) des deux dimensions astronomiques de base pour la terre - année tropique
(365 jours, 5 heures, 48 minutes, 46 secondes) , et année sidérale (365 jours, 6 heures, 9 mi miles, 9
secondes). Ce fait est d'autant plus important que la situation du biorythme sur terre se détermine justement
par ces deux années astronomiques.
En outre, le rythme de la vie des peuples d'Europe, fixé pendant plus d'un millier d'années et demi par le
calendrier julien est en partie ancré aussi dans les structures génétiques de l'humanité. En accord avec les
nombreuses expériences scientifiques de ces dernières années, menées sur des objets biologiques de
genre différent, la matière vivante et avec elle l'homme, se trouvent être extrêmement sensibles aux
moindre variations du champ géomagnétique; en outre, les indices du magnétisme terrestre ont une
périodicité très précise liée à l'équinoxe et à la position du soleil. "L'homme, avec tout ce qui est
vivant, vibre au rythme des oscillations des champs physiques de la nature cosmique. Ces vibrations, en
liaison avec les oscillations constantes du point d'équinoxe dans le calendrier grégorien, n'ont pas une
périodicité correcte et cela est lié à un 'effet thérapeutique' non connu mais incontestablement existant".
Le calendrier grégorien sous lequel vit l'humanité actuelle donne un rythme incorrect et acosmique.
C'est pourquoi il est tout à fait concevable que celui-ci, ne correspondant pas à cette biohorloge et à ce
biocalendrier qui pendant une très longue période de temps se sont élaborés dans l'homme, le dérèglent peutêtre.
Est digne d'attention, en accord avec la pensée de V.I. Vernadsky, le fait que la noosphère de la terre se
formait et apparemment continuera à se former au rythme du calendrier julien. C'est pourquoi il est
"important pour l'humanité de ne pas dilapider ce qui est de beaucoup l'unique unité ".
L'autel de Rome, en se séparant de l'Église Universelle, s'est éloigné aussi de la vérité universelle. La
papauté, imposant sa vue du monde basée sur le géocentrisme, n'a pas distingué le côté métaphysique de la
question. La terre, étant le lieu de l'incarnation divine, apparaît réellement comme le centre de l'univers,
non pas cependant son centre astronomique, mais spirituel.
Le temps est aussi création de Dieu. Le Seigneur réalise la sanctification de la Création qui communie à Sa
vie céleste. C'est pourquoi on peut parler du calendrier ecclésial julien comme de l'icône de ce temps
sanctifié. La profanation du calendrier ecclésial est une tentative sacrilège de profanation d'une chose sainte,
tentative de rejet de ce qui est déjà sanctifié, un départ du Royaume céleste vers le royaume des ténèbres.
l'Église du Christ unit le temporel à l'éternel. Ceci s'accomplit avant tout dans le Mystère de l'Eucharistie.
Demeurant dans le temps l'Église, par la présence réelle du Christ, transfigure le temps comme elle
transfigure aussi le monde.
Face aux discordances et aux positions diverses concernant le calendrier julien, nous voyons quant à nous
comme argument en faveur de sa prééminence, l'apparition chaque année du feu de la Grâce descendant
sur le Tombeau du Seigneur, miracle qui se produit devant des milliers de pèlerins le Samedi de Pâque
selon le calendrier julien. En cela nous voyons la sanctification mystique de celte icône du temps, vieille
de deux mille ans.
Ludmilla Perepiolkina Nativité du Christ, 1991
Traduit du russe par N.M.Tikhomirova.

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