LEVRES-VAGIN V2 MP 506

FICHE N° 506
A BOUCHE QUE VEUX-TU ?
Dans le « Couple nu » de Desmond Morris je
lis la chose suivante : « … On a aussi suggéré
que la structure des lèvres d’une femme
permettait de deviner celle de ses parties
génitales avant même de la voir… » Une
suggestion par induction dont je peux vous
assurer qu’elle est pure fantaisie. Et je fonde
mes
allégations
sur
les
multiples
conversations que j’ai pu tenir avec les
péripatéticiennes que j’ai rencontrées pour les
besoins d’un doctorat sur la prostitution réalisé en 1980-85 en Belgique. Dès
qu’elles me faisaient confiance, ces demoiselles étaient très prolixes quand la
conversation était orientée sur leur outil de travail.
« … Une femme aux lèvres charnues doit posséder, dit-on, des lèvres génitales
tout aussi charnues, poursuit l’auteur ; a contrario, une femme aux lèvres
minces et serrées aura le sexe étroit ».
Prêter foi à des on-dit sans vérification anatomique est une faute
impardonnable. Les préjugés trouvent souvent leur source dans la bouche d’un
personnage charismatique qui profite de sa crédibilité pour initier une
croyance et la répandre dans les esprits. C’est le b-a.BA du racisme primaire
ou du jeu des rumeurs infondées. La largeur du vagin ou la grosseur des lèvres
génitales ne sont pas plus annoncés par un détail morphologique socialement
visible que le nez proéminent d’un homme n’annonce un pénis majuscule. Car
si c’était le cas, des hommes aussi prestigieux que De Gaulle, dont le nez était
une œuvre d’art et un problème pour les photographes tellement il dépassait
du cadre, eut été un acteur de X aussi célèbre que Rocco Sifredi, qui lui, ne
l’avait pas si long, le nez. Et je ne vous parle pas du nez de notre président
actuel. Pas mal non plus si on le relie au pénis présidentiel ! Bien évidemment,
il ne réfutera pas.