lexique termes techniques 2014

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lexique termes techniques 2014
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V. ORTIS
LEXIQUE DES TERMES TECHNIQUES
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ACADEMIE: Compagnies d'artistes, de fondation privée ou nationale, dont l'objet consiste le plus
souvent à dispenser un enseignement. Ainsi, au XIX° siècle, les ateliers publics où l'on s'exerce à la
pratique d'un art se nomment académies.
Par extension, mot désignant une figure entière peinte ou dessinée d'après un modèle vivant. A
l'inverse de l'"étude du nu", elle n'est pas destinée à s'intégrer dans la composition d'ensemble d'un
tableau.
ACRYLIQUE: Voir RESINE
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AGGLUTINANT: Liquide gras et incolore dont la propriété est de lier entre elles les particules de
couleur et de les faire adhérer à la préparation. On en distingue trois sortes:
- Les agglutinants aqueux (ou colles de peau)
- Les émulsions (ou mélange d'oeufs, d'huile siccative ou de résine et d'eau)
- Les huiles siccatives proprement dites (huile de pavot, huile d'oeillette).
Il est fréquent qu'un tableau soit peint avec des agglutinants différents selon les couches.
AMASSETTE: Outil de bois ou fine lamelle de corne ou d'ivoire qu'utilisaient les peintres lorsqu'ils
broyaient les couleurs pour les amasser sur la palette.
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ANAMORPHOSE (n. f.) / Image déformée par un miroir courbe notamment (par exemple
déformation verticale ou horizontale).
ANTEPENDIUM: Parement fixe ou mobile couvrant la face antérieure ou les côtés de l'autel.
APPRET: La couche d'apprêt, solution très diluée de colle, est appliquée sur le support de toile ou de
bois afin de réduire son pouvoir absorbant et sa porosité, afin d'augmenter l'adhérence des enduits
de préparation et celle de la peinture.
Cet encollage est particulièrement recommandé, car il isole les fibres de la toile de l'action néfaste de
l'huile.
APPUI-MAIN: Baguette en bois léger se terminant par une petite boule revêtue de peau ou d'un
chiffon, sur laquelle les peintres appuient la main qui tient le pinceau.
AQUARELLE: Peinture à la détrempe dans laquelle les couleurs, solubles dans l'eau additionnée de
gomme arabique ou d'une substance chimique en tenant lieu, sont appliquées sur un support de
papier ou de carton.
A la différence des couleurs de la gouache, qui sont opaques, celles de l'aquarelle sont
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transparentes. Etendues à l'aide d'un gros pinceau à poils souples, les couleurs très délayées
constituent des fonds clairs, laissant transparaître le blanc du papier, qui joue ainsi le rôle d'une
véritable couleur.
AQUATINTE: Procédé de gravure apparenté à l'eau forte et destiné à obtenir des effets de teinte en
aplat, comparable à ceux du lavis pour le dessin.
ARABESQUE: Ornements composés de figures géométriques (réseaux de losanges, champs
d'étoiles), de motifs végétaux généralement stylisés (guirlandes de fleurs, branches, palmettes,
volutes, entrelacs, rinceaux) et de divers autres motifs (rubans entrelacés, draperies) à l'exclusion de
la figure humaine et de la représentation animale.
ARDOISE: Support utilisé parfois pour des tableaux de petite taille, en général au XVII° siècle.
ASSIETTE: Nom donné, dans la peinture du Moyen Age, à la préparation particulière, étendue sur le
parchemin, le bois, ou tout autre support, destinée à recevoir l'or, en feuille ou en poudre.
ATELIER: Local où travaille un peintre ou un sculpteur avec ses aides, ses apprentis ou ses élèves.
On appelle travail d'atelier un travail exécuté par des apprentis ou des élèves sous la direction d'un
maître, ou d'après ses dessins.
Une oeuvre anonyme est dite de l'atelier de tel maître lorsqu'elle a été faite par l'entourage immédiat
ou sous la surveillance de ce maître.
ATTRIBUTION: Acte consistant à reconnaître qu'une oeuvre d'art a été exécuté par un artiste
déterminé.
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BISTRE: Couleur brune obtenue en faisant bouillir de la suie dans de l'eau additionné de gomme. Le
bistre a été utilisé dès le XIV° siècle en Italie dans des manuscrits. A partir du XIX° siècle, on lui préféra
le sépia.
BITUME: Corps riche en carbone, de consistance variable, que l'on mélange à chaud avec de l'huile
de lin et de la cire vierge, pour obtenir une couleur brune très brillante, dont les peintres tirent des
effets de transparence.
BLAIREAU: Pinceau de poils doux, plat, large ou cylindrique, mais jamais pointus, dont les poils
s'écartent vers les extrémités.
Les peintres l'utilisent pour éliminer les traces laissées dans les pâtes par des brosses plus dures.
Cette opération s'appelle le blaireautage.
BOIS GRAVE: Le bois gravé est le plus ancien procédé de l'estampe. Le bois est utilisé comme
matière de gravure en relief, dite aussi taille d'épargne. On distingue:
• Le bois gravé, dit aussi bois de fil, le fil étant parallèle à la surface de la planche
• La gravure sur bois, dite aussi bois debout, le fil étant perpendiculaire à la surface de la
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planche.
BOISERIES PEINTES: Ornementation recouvrant les murs intérieures des demeures, des palais, et
éventuellement des édifices religieux. Les boiseries sont généralement sculptée, rarement peintes, et
lorsque la couleur intervient, elle se contente de rehausser les parties sculptées et les moulures.
BOL: Variété d'argile contenant de l'oxyde de fer jaune ou rouge
BOZZETO: Nom donné à une esquisse peinte ou sculptée de petites dimensions, par opposition à
une oeuvre achevée ou exécutée avec soin.
BROSSE: La brosse est une sorte de pinceau généralement assez large, de forme plate ou ronde,
formé de poils ou de fils plus ou moins flexibles et d'égale longueur. Selon les matériaux utilisés et la
nature de son travail, le peintre emploie différents types de brosses.
BROYAGE: Action de concasser et de réduire en poudre les couleurs sèches, puis de les amalgamer
à l'huile, à l'eau, ou à tout autre liant.
BRUNIR: Opération pratiquée spécialement à l'époque médiévale, qui consiste à polir et à rendre
brillantes les feuilles d'or ou d'argent qui forment les fonds de certains tableaux, en écrasant les
aspérités de la surface.
BRUNISSOIR: En peinture, outil formé d'une pierre lisse emmanchée (agate, hématite) ou d'un bloc
d'acier sans arêtes, que l'on frotte à plat sur les fonds d'or et d'argent pour leur donner du poli.
BURIN: La gravure au burin a longtemps été considérée comme la part la plus noble de l'art de
l'estampe. Elle permet beaucoup de netteté et de force dans le trait, des nuances délicates et un ton
varié.
Le burin est un instrument composé d'une tige d'acier dur en forme de carré ou de losange.
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CABINET: Nom donné à une pièce où l'on conserve une collection, publique ou privée, de tableaux,
de dessins, d'estampes, de pierres gravées...
CALLIGRAPHIE: Art de dessiner les caractères de l'écriture et de les décorer ou de les utiliser à des
fins décoratives.
CAMAÏEU: Peinture monochrome dont le modelé est rendu par le jeu des tons, allant du clair au
foncé d'une même couleur, mélangée à du blanc.
Par analogie, ce terme fut appliqué aux peintures qui, par léger modelé ou l'impression de trompe
l'oeil, donne l'illusion d'un relief sculpté.
CARREAU (mise au): Procédé permettant de reproduire à la même échelle ou à une échelle
différente un modèle original, peint ou dessiné. On trace (à la sanguine, au charbon) des lignes
verticales et horizontales, régulièrement espacées et se coupant à angle droit, sur toute la surface du
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modèle et on reproduit les divisions ainsi obtenues sur le support destiné à la copie.
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CARTE: Ornement destiné à décorer un cadre et la bordure d'un tableau.
Par extension, étiquette fixé sur le cadre d'un tableau, ou à côté et sur laquelle sont inscrits le nom et
les dates de l'auteur et le titre de l'oeuvre.
CARTELLINO: Feuille de papier, tablette ou cartouche de marbre figuré en trompe l'oeil dans un
tableau et sur lequel est inscrite la signature du peintre, et parfois la date de l'oeuvre. Le cartellino
peut être associé à un portrait d'artiste, mais il est le plus souvent autonome.
CARTOUCHE: Ornement formant le cadre d'une inscription, d'une devise ou d'armoiries
CASSONE: Coffre peint
CAUTERE: Sorte de petit fer qui, chauffé, sert à obtenir des effets d'estompe dans le procédé de la
peinture à l'encaustique.
CERAMIQUE: La peinture est l'une des manières de décorer la céramique, à côté de l'impression, de
la gravure et du relief.
CERCLE CHROMATIQUE: Cercle où sont figurées les couleurs du spectre solaire dans leur ordre
normal de succession.
CHANCI: Altération du vernis d'un tableau sous forme de moisissures blanches et farineuses dues à
l'action de l'humidité sur certains vernis, qu'elle décompose en superficie ou en profondeur.
Le chanci forme une sorte de voile blanchâtre plus ou moins opaque sur la surface picturale.
CHÂSSE: Au Moyen Age, on appelait châsse un reliquaire en forme de sarcophage recouvert d'un
toit en bâtière, ou en forme d'église.
CHASSIS: Assemblage de pièces de bois ou d'autres matières sur lequel est tendue et fixée une toile
à peindre.
CHEVALET: Assemblage de pièces de menuiserie servant de support à un tableau en cours de
réalisation
CIMAISE: Corniche sur lequel on accroche ou on pose des tableaux dans les musées et les galeries.
Au XIX° siècle, on disait d'un peintre qui exposait dans les Salons qu'il avait obtenu les "honneurs de
la cimaise" s'il était parvenu à faire accrocher son tableau bien en vue.
CINABRE: Sulfure rouge naturel de mercure.
CIRE: Substance d'origine animale, végétale ou minérale de couleur jaune ou blanche qui sert de
liant agglutinant dans certaines peintures ou vernis.
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CLAIR-OBSCUR: En peinture, on appelle clair-obscur la technique consistant à moduler la lumière sur
un fond d'ombre, en créant des contrastes propres à suggérer le relief et la profondeur.
CLIVAGE: Séparation qui se produit entre deux couches superposées d'une peinture. Cette perte
d'adhérence est provoquée par différents facteurs: altération des éléments constitutifs de la matière
picturale, dilatation et contraction du support, contraction des vernis.
COBALT: Métal blanc proche du fer et du nickel, qui désigne le bleu en général.
COLLAGE: Procédé qui consiste à coller et à assembler sur un support des fragments de matériaux
hétérogènes.
COLLE: Substance agglutinante, d'origine végétale ou animale, entrant dans la composition des
préparations, des enduits, de certaines émulsions et peinture à la détrempe.
COPISTE: Artiste peintre spécialisé dans la reproduction d'oeuvres originales de maîtres.
Par extension, le terme désigne les peintres qui, dans les galeries des musées, reproduisent les
tableaux exposés.
COUCHE PICTURALE: Elle est formée par l'ensemble des couches de peinture superposées qui se
situent entre la préparation et le vernis protecteur. On distingue généralement les couches suivantes:
•
•
•
•
La couche de l'esquisse, ou premier tracé
La couche du premier modelé (monochrome et à base de colle)
Une ou deux couches intermédiaires, localement colorisées (à l'oeuf, à la colle, en détrempe)
La couche en modelé finale (à l'huile)
Cet ordre n'est pas toujours respecté. Dans certaines techniques, l'application des couches et leur
composition sont très différentes: peinture à l'encaustique, aquarelle, gouache. La peinture moderne
"alla prima" s'exécute directement en une seule couche.
COUTEAU: Lame d'acier, en forme de truelle, plus ou moins large, longue ou flexible, dont les
peintres se servent pour manipuler les couleurs sur la palette.
Le couteau sert aussi à enlever les impuretés de la toile, ou à la décharger de couleur. Depuis le XIX°
siècle, les peintres préfèrent parfois le couteau au pinceau pour poser les couleurs sur la toile et les
travailler, tels Courbet et les impressionnistes.
CRAIE: Calcaire blanc, qui entre dans la composition des préparations et des enduits à l'eau et à la
colle.
CROQUIS: Dessin sommaire exécuté à la hâte sur le motif ou notation rapide d'une idée de
composition dont on n'indique que les traits essentiels.
CROUTE: Terme d'atelier désignant péjorativement des tableaux jugés sans valeur artistique.
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CUIVRE: Métal jaune ou rouge parfois utilisé en plaque ou en panneaux, pour servir de support à une
peinture.
DECALCOMANIE: Procédé qui permet de transporter les images coloriées sur la porcelaine, le verre
ou le papier.
Ce terme désigne également le procédé découvert par Oscar Dominguez: "Etendez au moyen d'un
gros pinceau de la gouache noire plus ou moins diluée par places sur une feuille de papier blanc
satiné que vous recouvrez aussitôt d'une semblable sur laquelle vous exercerez une pression
moyenne. Soulevez sans hâte cette seconde feuille".
DEGRADE: Affaiblissement progressif de l'intensité lumineuse et chromatique d'une teinte ou d'une
couleur en passant par tous les degrés de valeur intermédiaires.
DESSOUS: Couches d'impression que le peintre applique sur la préparation pour mettre en valeur
les couches ultérieures et les faire jouer par transparence.
DESSUS DE PORTE: Tout décor qui occupe le sommet d'une porte et qui, même lié au décor mural,
forme une composition complète.
DETACHEMENT: Séparation de la couche picturale d'une fresque, ou d'une peinture murale, du mur
auquel elle adhérait.
DETREMPE: Technique picturale où les couleurs sont broyées à l'eau, puis délayées ou détrempées
au moment de peindre avec, selon les procédés, de la colle de peau tiède ou de la gomme.
C'est sans doute le plus ancien procédé de peinture connu. Quel que soit le support auquel elle
s'applique, la peinture à la détrempe exige une préparation soignée et une grande rapidité
d'exécution. Séchant très rapidement, les couleurs ne peuvent être reprises facilement. De plus, les
procédés de la détrempe offrent moins de souplesse que la peinture à l'huile.
DILUANT: Liquide, simple ou mixte, volatil dans des conditions normales de séchage, non solvant du
constituant filmogène essentiel, miscible au milieu de suspension, ajouté aux solvants propres pour
améliorer les caractéristiques d'application. L'eau est le diluant normalement employé pour les colles, les émulsions et les mortiers; l'essence de
térébenthine est le diluant des peintures à l'huile, des peintures vernissées et des vernis gras...
DILUTIF: Liquide, simple ou mixte, volatil dans des conditions normales de séchage, non solvant du
constituant filmogène essentiel, miscible au milieu de suspension, ajouté à une peinture pour lui
donner ou lui conserver la consistance requise pour la pose des couleurs.
DIORAMA: Tableau de grandes dimensions, peints sur une toile sans bord visible, que l'on soumet à
des jeux d'éclairage, tandis que l'observateur est dans l'obscurité.
DIPTYQUE: Tableau, généralement de petites dimensions, formé de deux volets joints par des
charnières.
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DISSOLVANT: Constituant liquide, simple ou mixte, volatil dans des conditions normales de séchage,
non filmogène et utilisé pour disperser le liant des vernis et des peintures.
Principaux dissolvants: acétone, alcool, acide phénique, benzol.
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EAU FORTE: Procédé de gravure sur métal s'effectuant par l'intermédiaire d'un acide. Le mot
s'applique à la fois à la technique, au mordant et à l'estampe elle-même.
ECAILLEMENT: Altération de la couche picturale caractérisée par un manque partiel d'adhérence de
celle-ci au support ou à la préparation.
ECHAPPEE: Vus éloignée dans un paysage ou dans une composition.
Echappée de lumière: lumière qui passe entre plusieurs corps et qui éclaire une partie du tableau.
ECORCHE: Représentation d'un homme ou d'un animal dépouillé de sa peau. Modèle sur lequel les
peintres et les sculpteurs peuvent étudier le jeu des muscles et des nerfs sous la peau.
ECRAN: Toile blanche tendue sur un châssis et servant à tamiser la lumière dans les ateliers de
peintres et de graveurs.
Dans une composition, ce terme désigne également la bande irrégulière de couleur sombre se
détachant sur un fond plus clair et suggérant par contraste une profondeur.
ECRITURE: Ensemble des éléments caractéristiques qui contribuent à définir la manière personnelle
d'un peintre: dessin, maniement du pinceau, touche.
EMBU: Se dit d'une toile qui s'emboit , c'est-à-dire dont les couleurs sont devenues ternes et mates
parce que le support, ou la préparation, insuffisamment séchés, ont absorbé l'huile. Ces plaques
apparaissent au cours du séchage.
EMPATEMENT: L'empâtement, par opposition au glacis, est une manière de peindre consistant à
donner de l'épaisseur à la couche picturale, qui présente un relief uniforme et d'aspect maçonné, ou
irrégulier avec des crêtes et des creux sur lesquels jouent l'ombre et la lumière.
EMULSION: Mélange intime de deux liquides non miscibles, l'un d'eux (liquide émulsionné) étant
dispersé dans l'autre (liquide dispersant) sous forme de fines gouttelettes. Il peut exister des
émulsions de plus de deux liquides non miscibles. On dit vernis-émulsion, liant-émulsion,
encaustique-émulsion, peinture-émulsion.
Les émulsions peuvent servir de couches d'apprêt, de fonds, d'ébauches pour les glacis ou des
teintes à l'huile ou au vernis.
ENCAUSTIQUE: Procédé technique de peinture à la cire qui présente de nombreux avantages, mais
qui fut peu utilisé en raison des difficultés d'application.
Les couleurs sèchent rapidement, les retouches sont faciles et se font sans grattage, la surface ne
s'écaille pas, la cire donne le relief et la transparence, et résiste à l'humidité et aux vers. La cire colorée est chauffée, puis étendue liquide sur une palette chaude. On l'applique, encore
liquide, sur la toile avec un pinceau ordinaire. Lorsqu'elle est prise, on la modèle avec un fer chaud
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appelé caustère.
ENCOLLAGE: Application d'une ou plusieurs couche(s) de colle sur la surface d'un support pour
garantir l'isolement de la couche picturale, unifier la surface à peindre en rendant la toile plus serrée
et limiter son pouvoir absorbant.
ENDUIT: Dans les techniques de la peinture, couche destinée à isoler le support (toile, bois, métal,
pierre, mur) de la couche picturale.
ENLUMINURE: Désigne le décor des manuscrits en même temps que l'art de créer ce décor.
ENTOILAGE DES CHASSIS: Opération consistant à fixer la toile tendue sur le châssis au moyen de
semences clouées sur la rive ou sur le revers de celui-ci.
EPIDERMURE: Usure de la couche picturale, souvent due à une mauvaise restauration et qui met au
jour le grain de la toile ou le fil du bois. On dit aussi EPIDERMAGE.
EPURE: Représentation géométrique plane d'un objet ou d'un être mathématique, obtenue par une
ou plusieurs projection(s), sur un ou plusieurs plan(s), et choisies de sorte que l'on puisse passer de
façon univoque de l'objet à sa représentation et inversement.
ESSENCE: Liquide volatil utilisé comme diluant des peintures à l'huile. On appelle parfois peinture à l'essence une technique où la peinture à l'huile est fortement diluée à
l'essence, ce qui peut donner des effets de gouache ou d'aquarelle. Degas et Toulouse-Lautrec
employèrent parfois ce procédé.
ESTAMPE: Image imprimée après avoir été gravée ou dessinée sur un quelconque support.
La génération post-impressionniste, plus particulièrement dans les années 1890, renouvela l'art de
l'estampe. Les principales techniques mises en oeuvre sont la lithographie, qui languissait depuis le
Romantisme, et le bois gravé. La lithographie en couleurs refleurit.
ESTOMPE: Petite tige faite de papier, de peau ou de coton roulé, terminée en pointes plus ou moins
émoussées. Elle est utilisée pour étendre le crayon ou le pastel sur un dessin. Ce procédé permet de
produire les ombres et les demi-teintes sans avoir recours aux hachures.
ETUDE: Dessin ou peinture qui n'est pas traité comme un tableau définitif, mais exécuté avant
l'oeuvre proprement dite et généralement d'après nature.
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FACTURE: Manière dont un tableau est exécuté, particulièrement d'un point de vue technique.
La technique d'un tableau se caractérise par l'épaisseur de la pâte, la répartition des empâtements et
l'orientation de la touche. Chaque peintre a sa facture, qui le distingue des autres artistes.
FAÏENCAGE: Etat de détériorisation d'un tableau dû à de très fines craquelures. Elles ressemblent à
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celles que l'on retrouve sur certains vases de faïence.
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FIXE SOUS VERRE: La peinture sous verre, ou fixé sous verre, consiste à exécuter le travail de peinture
au revers d'une plaque de verre.
FLOCHETAGE: Terme utilisé par Delacroix pour désigner une technique picturale proche de la
division des tons telle qu'il la pratique à la fin de sa vie, comme dans Lutte de Jacob avec l'Ange: " Au
lieu de poser la couleur juste à sa place, brillante et pure, il entrelace les teintes, les rompt et,
assimilant le pinceau à une navette, cherche à former un tissu dont les fils multicolores se croisent et
s'interrompt à chaque instant."
FONDU: Le fondu indique la manière dont les couleurs juxtaposées se mêlent et se confondent en
diminuant progressivement d'intensité. La technique du fondu consiste à réduire en vigueur un ton
sur ses bords, ou à juxtaposer deux couleurs que l'on réunit ensuite, à la différence des couleurs
appliquées en plage. Dans les différentes techniques du lavis, le fondu est obtenu en étendant la couleur avec de plus en
plus d'eau.
FRESQUE: Peinture murale exécutée à l'aide de pigments d'origine minérale résistants à la chaux et
détrempés à l'eau, appliqués avec des brosses sur un support constitué par une couche de mortier
frais, composé de sable et de chaux éteinte.
FRISE: Composition dessinée, peinte ou sculptée ayant une forme allongée. Toutes les composition
dont la longueur excède de beaucoup la hauteur sont des frises.
FRISURES: Série de légères rétractations de la matière picturale caractérisées par des plissements
superficiels et fins se formant à la surface des peintures.
FROTTIS: Couche de peinture dense mais peu épaisse, appliquée irrégulièrement et rapidement
avec une brosse à poils dures et à travers laquelle on perçoit encore le grain de la toile.
FUSAIN: Charbon de bois, obtenu à partie de l'arbre du même nom et servant à dessiner.
Le fusain huilé est un bâtonnet de charbon imprégné d'huile de lin.
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GAMME: Se dit des couleurs classés par nuances successives.
GERCURE: Type de craquelure se présentant sous forme de dépression de la surface du tableau, due
à une couche posée sur un dessous trop gras ou pas sec.
GESSO ou GYPSE: Pierre à plâtre servant à charger ou à épaissir une peinture et à améliorer les
qualités de résistance de la pellicule colorée.
GLACIS: Couche de peinture ou de vernis, légère et transparente. Très fluide, le glacis intervient en
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couches minces et uniformes pour modifier la coloration et l'aspects des fonds sur lesquels il est
appliqué. C'est un des procédés d'expression par excellence de la peinture à l'huile.
GOUACHE: Procédé de peinture à la détrempe dans lequel les couleurs, d'abord broyées à l'eau,
sont ensuite mêlées à de la gomme, à la différence de la peinture dite de détrempe, pour laquelle on
utilise de la colle.
La technique de la gouache diffère de celle de l'aquarelle en ce que les couleurs sont moins
transparentes et restent opaques en séchant. On peut donc superposer des couleurs comme dans la
technique de la peinture à l'huile.
GRAIN: Ensemble de petites aspérités qui rendent la surface d'un support pictural (papier, toile,
panneau) légèrement rugueuse.
GRATICULAGE: Procédé utilisé pour reproduire, généralement en plus petit, un dessin original au
moyen d'un petit quadrillage.
GRISAILLE: Peinture monochrome en camaïeu gris donnant l'illusion du relief sculpté.
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HACHURES: Traits parallèles ou croisés par lesquels on indique le modelé (demi-teintes et ombres)
dans un dessin ou une gravure.
HELIOGRAVURE: Procédé permettant d'obtenir des reproductions d'épreuves photographiques qui
s'encrent et s'impriment comme les planches gravées en taille-douce.
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ICONE: Terme employé dans les pays de religion orthodoxe pour désigner toute peinture religieuse
exécutée sur panneau de bois (par opposition à la peinture murale).
IMAGIER: Personne qui exécute ou enlumine des images. On dit aussi imagiste.
IMPRESSION: Couche de colle ou d'huile que l'on applique à l'aide d'un pinceau sur un support en
toile, en plâtre ou en bois pour en réduire le pouvoir absorbant.
IMPRIMATURA: Couche de couleur opaque, de ton uni, recouvrant uniformément le premier enduit
et destinée à le protéger, ainsi qu'à préparer l'effet de la peinture proprement dite.
ISOLANT: Vernis, peinture ou préparation assimilée (enduit) dont une ou plusieurs couche(s)
supprime(nt), dans certaines limites, la relation entre le subjectile et des conducteurs électriques,
calorifiques, phoniques ou le contact entre deux couches de revêtements différents ou encore entre
une couche de revêtement et le subjectile.
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LAPIS-LAZURI ou LAPIS ou LAZURITE: Pierre d'un bleu azur .
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LAQUE: En peinture, on entend généralement par laque un colorant déposé, par absorption ou
précipité, sur un support minéral. On obtient ainsi des laques insolubles. Les laques les plus solides
sont d'origine minérale, du type laque de fer fixée à l'alumine.
LAVIS: Manière d'exécuter ou de colorier un dessin avec de l'encre de Chine ou toute autre couleur
délayée dans de l'eau. Le lavis peut avoir pour objet de figurer les ombres pour donner la sensation du modelé des corps.
Exécuté en une seule teinte, le lavis est dit "en camaïeu". On procède au lavis par teintes plates, que
l'on peut juxtaposer, ou par teintes fondues, que l'on obtient en additionnant d'eau la teinte la plus
foncée.
Une des difficultés du lavis réside dans la rapidité avec laquelle il faut procéder à l'application des
teintes pour empêcher que celles-ci ne sèchent trop vite et ne donnent des bavures.
LAZURITE: Voir LAPIS
LIANT: Constituant, simple ou mixte(constitué de plusieurs éléments), non volatil, filmogène, des
vernis, des peintures et des préparations assimilées. On peut classer les liants ainsi:
● Liants aqueux ou agglutinant: colles, cires, silicates
● Liants oléagineux: huiles naturelles ou artificielles
● Liants résineux: vernis naturels ou synthétiques.
Les principales propriétés techniques d'une peinture sont dus aux liants: consistance, viscosité,
nuance, siccativité, adhérence ou pénétration, résistance à l'air et aux intempéries, pouvoir couvrant
etc.
LINO ou LINOGRAVURE: Procédé de gravure qui utilise le linoléum au lieu du bois.
LITHARGE: Oxyde naturel de plomb servant à préparer l'acétate de plomb et, par conséquent, la
céruse. Elle entre dans la composition de certains jaunes, comme le jaune de Kassel.
LITHOGRAPHIE: Procédé de reproduction, à plat, sur pierre, fondé sur l'antagonisme entre l'eau et
les corps gras.
LINETTE: Panneau de polyptyque en forme de demi-lune.
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MAITRE: Titre donné à un artiste ayant fait école et acquis une notoriété, tant par son talent que par
son influence.
MANIERE DE CRAYON: estampe.
MANIERE NOIRE: En gravure, nom donné au mezzotinte et parfois à la lithographie exécutée au
grattoir.
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MAROUFLAGE: Le marouflage consiste à faire adhérer à l'aide d'une colle très forte (maroufle,
céruse, amidon, dextrine) un support pictural mince et souple sur un autre support, le plus souvent
rigide.
MARQUETERIE: Mot français pour tarsia.
MEDIUM: Terme utilisé pour désigner le liant d'une peinture.
MODELE: Procédé classique d'imitation, sur un support plan, du volume des objets à 3 dimensions.
Le modelé s'obtient en peinture ou en dessin au moyen de hachures ou de dégradés qui traduisent
les différentes valeurs de l'ombre et de la lumière se répartissant sur les surfaces de l'objet.
Avec l'Impressionnisme, il est remplacé par le jeu direct de modulations de touches de couleur
suggérant des volumes et une profondeur propres à la peinture, désormais détachée du souci
d'imitation.
MODULATION: Procédé qui permet de suggérer la profondeur, en échelonnant les volumes
présentés les uns à la suite des autres, au moyen d'une série de touches de valeur à peu près égales,
bien que de couleur différente.
Cézanne a beaucoup utilisé cette technique, dont il est pratiquement l'innovateur.
MOLETTE: Petit cône en verre, en cristal, en marbre ou en pierre dure dont les peintres se servent
pour broyer les couleurs étendues sur la table de marbre.
MONOGRAMME: Signature composée d'un sigle de plusieurs lettres ou initiales d'un peintre: A.M
(Andrea Mantegna), A.D (Albrecht Dürer), F.H (Frans Hals), MAUD (Maurice Denis).
MONOTYPE: Dans l'art de l'estampe, c'est un procédé d'impression par lequel l'artiste travaille sur la
planche directement avec de l'encre d'imprimerie ou même avec de la peinture. Degas et Gauguin,
entre autres, ont utilisé cette technique.
MORCEAUX DE RECEPTION: Oeuvres que les artistes agréés à l'Académie royale de peinture ou de
sculpture devaient présenter et donner pour obtenir le grade d'académicien.
MOTIF: Sujet ou thème d'un tableau. Sujet à partir duquel un tableau est élaboré. Par extension "aller
sur le motif" (Paul Cézanne) signifie peindre en plein air, devant le paysage.
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NOMBRE D'OR: Au cours des siècles, une littérature prolixe s'est attaché au nombre d'or. Ce nombre
apparaît, au yeux de certains, comme un principe d'harmonie universelle régissant le microcosme et
la macrocosme, ou comme la clé d'une conception absolue de la beauté.
NUANCE: La nuance désigne chacun des degrés différents d'une même couleur ou chacun des
degrés intermédiaires entre deux couleurs. Toute couleur fondamentale se divise, selon son intensité,
en tons, subdivisés eux-mêmes en nuances.
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V. ORTIS
PALA: Mot italien désignant un tableau d'autel.
PALETTE: Plaque mince, de forme rectangulaire, ovale ou ronde, percée d'un trou pour laisser passer
le pouce, sur laquelle le peintre place ses couleurs, les mélange et charge ses pinceaux.
Par extension, on désigne aussi par ce terme la gamme de tous les tons et de coloris employés par un
peintre.
PANTOGRAPHE: Appareil permettant de copier mécaniquement un dessin quelconque en le
réduisant ou en l'agrandissant à volonté.
PAPIER HUILE: Le papier huilé est enduit d'huile de lin et sert de papier report ou de papier calque. Il
a été très employé dès le Moyen Age pour reproduire des esquisses ou comme support.
PAPIER MAROUFLE: Le papier est collé sur un support rigide (bois, pierre) ou souple (toile) et servant
à transformer la nature du fond qui reçoit la peinture. Voir marouflage.
PAPIER REPORT: Papier recouvert d'une couche de colle et de blanc, grainé mécaniquement, qui
tend à imiter la surface d'un calcaire lithographique.
Utilisé pour des raisons de commodité, le papier report permet d'exécuter un dessin qui sera ensuite
reproduit selon le procédé de la lithographie, en évitant les contraintes liées à celle-ci.
L'artiste trace, au crayon gras ou à l'encre lithographique, son dessin sur la couche superficielle de
colle, qui l'isole du papier. celle-ci étant soluble dans l'eau, il suffit, pour que le tracé gras se dépose
sur la pierre lithographique, de poser le papier report (côté dessin) sur celle-ci, puis d'en humecter le
verso. La colle se dissout et la graisse de l'encre adhère au calcaire. Corot utilisa très souvent ce
moyen pour travailler "sur le motif".
PASSAGE: Dans un tableau, transition ménagée entre deux tons (ombre et lumière) ou entre deux
teintes. Nuance intermédiaire d'un ton à l'autre. Les passages permettent de relier les motifs d'un
tableau qui, autrement, demeureraient juxtaposés.
PASTEL: Crayon de couleur. Dessin en couleurs exécuté avec des crayons de pastels.
Les principales qualités du pastel sont la souplesse, la rapidité de l'exécution, la variété dans la
facture: hachures, touches fondues ou complètement estompées. Le pastel permet aussi de
superposer plusieurs couches sans avoir à effacer. De plus, la traduction parfaite qu'il donne de la
matière d'un épiderme contribue à en faire une technique de prédilection pour le rendu des
portraits. La faculté de "croquer" rapidement un visage et son expression, la possibilité des "reprises",
la maniabilité donnée par le support sont autant d'autres avantages qui contribuent à son succès.
PATINE: Résultat d'une lente évolution naturelle de la matière picturale se traduisant par un léger
assombrissement des tons produit par l'oxydation des liants à base d'huile et par celle du vernis
original. Le jaunissement des vernis successifs a tendance à être confondu avec la patine naturelle.
PELLICULE COLOREE: Couche très mince de matériau résultant de la dessiccation d'un mélange de
pigments broyés avec un liant (colle, huile, vernis, cire). Celui-ci enrobe et protège les pigments en
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poudre. La qualité du liant utilisé détermine certaines particularités de la pellicule colorée,
notamment sa luminosité, sa transparence et sa dureté.
Dans le technique de la fresque, l'eau de broyage sert uniquement à véhiculer les fines particules
solides de pigments, que le mortier lie et fixe au support.
PIERRE NOIRE ou PIERRE D'ITALIE: La pierre noire est un schiste argileux à grain serré, utilisé à la
manière d'un crayon, qui donne un trait dont la teinte varie du noir au gris. Deux autres techniques
sont venues le supplanter: le fusain et la mine de plomb.
PINCELIER: Récipient en fer blanc contenant de l'essence de térébenthine qui sert au nettoyage des
pinceaux et des brosses.
PINXIT ou PINGEBAT: Mots latins signifiant respectivement a peint ou peignait qui accompagnaient
souvent sur un tableau la signature des peintres: Raphaël pinxit. On les abrège en pinx. et ping.
PIQUER: Pour marquer les contours d'un dessin, on le perce de petits trous destinés à laisser passer
la poudre colorante contenue dans une sorte de sachet d'étoffe, dit poncette ou ponce (d'où le nom
de poncif donnée à la feuille de papier piquée). Le tracé ainsi obtenue sert de guide pour la
reproduction du dessin.
PISTOLET: Appareil permettant la pulvérisation de peinture ou de vernis par l'intermédiaire d'air
comprimé.
PLATRE: Matériau résultat de la cuisson modérée du gypse, suivie de mouture.
Le plâtre peut être utilisé pour épaissir une peinture. Il entre aussi dans la composition de certaines
préparations et dans celle des siccatifs en poudre. Enfin, il peut être aussi utilisé comme revêtement
mural et sert de support à la peinture.
POCHADE: Peinture de petit format exécutée sommairement de quelques coups de pinceau. Bien
qu'elle réunisse toutes les données de l'esquisse ou du croquis, la pochade a un caractère définitif et
constitue par elle-même un tableau. Le terme est quelquefois synonyme de peinture comique ou de
caricature.
POCHOIR: Lame de carton ou de métal employée pour colorer, à l'aide d'une brosse, un dessin dont
le contour y est découpé. Les pochoirs servent à reproduire des dessins sur étoffe ou sur papier
peints.
POINT DE VUE: En perspective, cette expression désigne le lieu où est placé l'oeil du spectateur ou
lieu de vision théorique, situé en dehors du tableau.
POINTE D'ARGENT: Stylet ou barrette d'argent effilé maintenus sur un manche de bois, utilisés
jusqu'à la Renaissance pour dessiner sur un papier ou un parchemin obligatoirement recouvert d'un
enduit à bas de poudre d'os mêlée d'eau, de gomme arabique et de couleurs. d'où le nom de cartatinta: papier préparé.
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POINTE DE PLOMB: A ne pas confondre avec la mine de plomb. La pointe de plomb est un alliage
de plomb et d'étain qui, effilé et emmanché, servait à dessiner. Elle fut employée dès le Moyen Age
par les scribes et les peintres pour exécuter des esquisses et des croquis, et mais fut éliminée par le
crayon au graphite, ou mine de plomb.
POLYPTYQUE: Ensemble de panneaux de bois peints, parfois sculptés, qui s'insèrent dans un
ensemble de menuiserie le plus souvent doré.
PONCIF: Modèle, dessin ou estampe, en papier ou en carton, destiné à être reproduit sur un autre
support. On applique sur le support vierge (toile, mur) le poncif, percé de piqûres faites sur le tracé
du dessin. Celles-ci sont destinées à laisser passer la poudre, craie ou noir de fumée, déposée par la
ponce ou poncette, si bien que le tracé du dessin est reproduit schématiquement, en pointillé, sur le
support.
Par extension, se dit de ce qui est banal, sans imagination.
PREDELLE: Partie inférieur d'un retable ou d'un tableau d'autel, auquel elle sert de soubassement.
Comme le retable, la prédelle est peinte ou sculptée.
PRIMAIREX (couleurs): On appelle ainsi les trois couleurs fondamentales, ou génératrices, du spectre
solaire: bleu rouge jaune.
Ces trois couleurs, mélangées entre elles, donnent des couleurs dite binaires, secondaires ou mixtes:
le vert, le violet et l'orangé.
PUTTO: Représentation peinte ou sculptée d'enfant nu: ange, amour ou petit génie
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RACCOURCI: Procédé par lequel on rend l'aspect des objets dont certaines dimensions sont réduites
par l'effet produit par la perspective linéaire.
RECHAMPIR: Parlant d'une boiserie, détacher sur une surface peinte du fond, soit en marquant les
contours, soit en employant une ou plusieurs couleurs différentes de celle du fond
L'arrêt d'une surface ne rive d'une autre teinte ou d'une moulure s'exécute avec le talon d'une brosse
dite à rechampir , l'extrémité des soies ne servant qu'à lisser la peinture.
RENOVATEUR: Préparation à faible action décapante, utilisée pour le ravivage des vieux films de
peintures, de vernis et de préparations analogues.
REPEINT: Ce terme désigne la restauration locale pratiquée pour remplacer ou marquer une partie
altérée de la peinture originale ou encore pour modifier les détails d'une composition qui n'est plus
au goût du jour.
REPENTIR: Changement de composition au cours de l'exécution picturale. Ne pas confondre avec le
repeint, qui est du à une main différente de celle du peintre.
REPOS: Dans un tableau, masses d'ombres, de demi-teintes ou de couleurs atténuées, disposées à
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dessein pour reposer la vue et tempérer la violence des lumières.
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REPOUSSER: Terme désignant le procédé qui permet de faire avancer ou reculer une zone colorée
en utilisant l'effet du contraste entre couleurs chaudes et couleurs froides.
Il concerne d'autre part la lente réapparition à la surface de la toile des fonds teintés et primitivement
dissimulés. Interviennent dans cette révélation, qui détruit les glacis, le pouvoir colorant du pigment à
l'huile, son indice de réfraction et la composition du médium. Le résultat est un assombrissement
notable de la peinture et la perte de son harmonie initiale.
RESERVE: Dans les dessins au lavis ou à l'aquarelle, on appelle réserve les plages non colorées, non
recouverte d'encre ou de sépia et qui laissent ainsi apparaître le papier brut. Ces blancs ainsi réservés
correspondent aux parties claires de la composition; ils sont plus intenses que le blanc obtenu par un
pigment. On dit réserver les lumières.
Ce procédé est également pratiqué dans la peinture à l'huile, les peintres laissant alors apparaître la
préparation ou les couches d'apprêt; on dit alors réserver les dessous.
Il arrive aussi que le support lui-même soit réservé; le peintre, tirant parti de l'aspect et de la structure
du matériau du support, les fait ainsi entrer dans la composition.
RESINE: Substances organiques solides ou semi fluides, transparentes ou translucides, insolubles
dans l'eau, malléables à température élevée et solubles partiellement ou totalement dans les liquides
organiques, tels que l'alcool, l'éther, l'essence de térébenthine, l'acétone. Elles entrent dans la
composition des vernis, du diluant à l'huile.
RESTAURATION: Consulter le site, entièrement consacré à ce thème, de l'Association pour le Respect
de l'Intégrité du Patrimoine Artistique, ARIPA, membre de Travail Artistique.
RETABLE: Sous sa forme la plus rudimentaire, le retable se présente comme un simple panneau
rectangulaire placé verticalement en retrait de l'autel.
RETOUCHE: Correction d'un détail, effectuée après coup, par le peintre ou lui-même ou par le
restaurateur, en vue d'apporter une amélioration au tableau (ou dit alors plutôt repeint). Application
des dernières couches de peinture en vue de parfaire certains détails.
ROME (Prix de): Pension attribuée par voies de concours à de jeunes artistes pour leur permettre de
parfaire leurs études dans l'établissement de l'Académie de France à Rome. Ce terme désigne le
lauréat de chacune des sections du concours et les oeuvres primées. Ce concours n'a plus lieu depuis 1968, mais un décret de 1970 attribue aux jeunes artistes et
chercheurs des bourses de séjour à l'Académie de France à Rome, décernées par le Ministère des
Affaires culturelles.
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SALON: Exposition périodique, annuelle ou bisannuelle, d'oeuvre d'artistes vivants.
SECCO: Peinture murale exécutée sur un enduit à base de chaux complètement sec. Les Anciens et
les Romains se sont souvent servis du procédé a secco: ils peignaient soit avec une détrempe à la
caséine, soit avec une détrempe à l'oeuf.
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SEPIA: matière colorante, plus foncé que le bistre, extraite de la vessie de seiche et dont on se sert
pour le dessein au lavis. Ce lavis de sépia a remplacé au XIX° siècle le lavis de bistre.
SERIGRAPHIE: Procédé de l'estampe utilisant des écrans de soie inégalement imperméabilisés et
interposés entre le papier et l'encre. C'est, en quelque sorte, une extension du pochoir.
La sérigraphie en couleurs est tirée au repérage à l'aide de plusieurs écrans.
SFUMATO: Modelé vaporeux, contour atténué. Selon Diderot: "Manière de noyer les contours dans
une vapeur légère." Le sfumato est souvent confondu, à tort, avec le clair-obscur; c'est avant tout une conception de la
lumière considérée comme un phénomène optique qui modifie la couleur, le contour des objets et
l'espace qui les environne, selon la distance qui sépare le spectateur de ce qui est représenté. C'est
une façon de suggérer le relief et les différentes profondeurs des plans successifs de la composition
dans l'atmosphère, en tenant compte des principes de la perspective aérienne.
SGRAFFITE (graffiti): Décoration murale en camaïeu ou polychrome dont la technique est proche de
celle de la fresque.
La technique du sgraffite consiste à appliquer sur un fond de mortier imprégné de couleurs résistant
à la chaux une couche d'enduit ou de mortier à grain fin d'environ 2 cm et à l'inciser, la gratter selon
un dessin précis de façon à remettre au jour le mortier coloré initial.
Le sgraffite polychrome comprend plusieurs couches d'enduits de couleurs différentes. Comme dans
la technique de la fresque, le travail doit s'exécuter lorsque le mortier est humide, en une seule
séance.
Actuellement, on peut mettre au jour des surfaces entières.
SICCATIF: Employé adjectivement, ce terme désigne ce qui est apte à se polymériser par oxydation.
Employé comme substantif, il désigne une préparation à base de composés métalliques, douée de
propriétés catalytiques, ajoutée à des huiles, vernis, enduits gras afin d'accroître leur siccativité
propre.
Les siccatifs activent l'oxydation des huiles siccatives.
SINOPIA: Le nom de cette couleur rouge, obtenue par une espèce particulière d'oxyde de fer et
provenant sans doute de la région de Sinope, sur la mer Noire, était déjà employé dans l'Antiquité et,
d'après Pline, la sinopia était le seul rouge connu des Anciens.
Par extension, sinopia désigne spécialement l'oeuvre exécutée à la sinopia, c'est-à-dire les dessins
préparatoires tracés sur l'enduit avant l'application de la couche d'enduit frais définitif, réservé aux
couleurs.
SOLVANT: Corps liquide, mixte ou simple, volatile, non filmogène, employé pour disperser le liant
des vernis et des peintures. Les produits sont aujourd'hui très nombreux et d'emploi délicat.
SOULEVEMENT: Le soulèvement de la couche picturale est dû à une altération de cette couche
caractérisée par un manque partiel d'adhérence au support ou à la préparation.
C'est généralement l'humidité qui provoque le gauchissement des panneaux en bois et la séparation
des éléments constitutifs du tableau, entraînant différentes altérations, comme écaillements, frisures,
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plissements et clivages. Les causes particulières de soulèvement inhérentes à la matière picturale
sont les craquelures en cuvette, un appauvrissement général de la peinture, l'emploi des bitumes, qui
entraînent la formation de gerçures et de boursouflures.
SPALTER: Brosse dont les peintres décorateurs se servent pour lisser les peintures ou pour faire les
faux bois ou les faux marbres.
SPATULE: Instrument de métal que les peintres utilisent comme racloir ou pour lisser la couche
picturale.
STAFF: Mélange plastique de plâtre, de ciment, de glycérine et de dextrine. Le staff constitue un fond
absorbant neutre pour les peintures.
STUDIOLO: Cabinet de travail où les princes italiens de la Renaissance se retiraient pour lire ou pour
écrire et que les peintres (parfois des plus célèbres) décoraient.
STYLET: Petite lame mince et pointue utilisée par les peintres pour travailler la cire ou l'enduit frais
dans la technique de la fresque. Dans la technique du dessin, le terme désigne un petit manche de
bois dans lequel est assujettie une mince tige d'argent, plus rarement d'or ou de cuivre.
SUBJECTILE: Surface externe d'un matériau que le peintre revêt d'enduit, de peinture, de vernis ou
de préparation similaire. Les subjectiles peuvent être classés en deux groupes:
● Les subjectiles poreux: plâtres, mortiers de chaux ou de ciment, bétons, bois, cartons, textiles,
etc.
● Les subjectiles non poreux: métaux et alliages principalement.
Tous nécessitent une mise en état très soignée avant usage.
SURPEINT: Ce terme de restauration désigne la couche de peinture que l'on applique sur les zones
usées ou les lacunes assez étendues d'un tableau, pour les restaurer. Le surpeint peut être séparé de
la couche picturale originale par une couche de vernis, qui permet de différencier la peinture
originale des additions ultérieures.
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TABLETTE: Petite plaquette sur laquelle on écrivait à l'aide d'un poinçon, dans l'Antiquité et au
Moyen Age.
Au Moyen Age, les tablettes de buis, de cuir, de bois de figuier, voire d'ardoise, mais surtout d'ivoire,
étaient parfois enrichies de peintures exécutées sur le support lui-même ou sur un parchemin collé et
préparé de poudre d'os et de plâtre.
Deux tablettes reliées par des charnières formaient un "livret", maintenu par un fermoir.
TAILLE-DOUCE: Nom donné à la gravure en creux. Ce terme s'applique en général à la fois à l'eau
forte et au burin. Néanmoins, on trouve le mot employé pour désigner la gravure au burin par
opposition à l'eau forte. D'où la définition de Littré : "Gravure exécutée avec le burin seul, sans le
secours de l'eau forte".
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TARSIA: Mot italien. En français : marqueterie.
Cet art décoratif est proche de la mosaïque, mais on utilise des éléments minces (lames, feuillets,
plaques) de plus grands formats, découpés selon un dessin établi, tandis que la mosaïque se
compose de tesselles régulières. La combinaison de ces éléments de couleurs diverses, fixés ensuite
sur un support, constitue un motif marqueté.
TEINTE: Terme utilisé jusqu'à la fin du XVIII° siècle pour désigner l'aquarelle. Couleur résultant du
mélange de plusieurs couleurs. Couleur considérée sous le rapport de sa qualité (par exemple, toute
la gamme des bleus : cobalt, outremer, Prusse). Diversité des nuances d'une même couleur.
Une teinte rompue est une teinte qui a été additionnée de noir ou de bleu. Une teinte plate est une
teinte occupant une certaine surface et ayant partout la même nuance et la même intensité. La demiteinte est un ton intermédiaire entre l'ombre et la lumière.
TEMPERA: Procédé de peinture à la détrempe dans lequel le liant, ou véhicule, est une émulsion
contenant des substances aqueuses et huileuses telles que l'oeuf et le lait de figue.
La peinture a tempera est appliquée sur une préparation de craie ou de plâtre. Elle sèche vite (par
évaporation), durcit par oxydation, puis devient insoluble et se conserve parfaitement dans une
atmosphère sèche. D'un pouvoir couvrant remarquable, la peinture a tempera permet de pratiquer
des glacis. Cependant, elle est fragile à l'humidité et d'une pratique peu aisée.
Supplantée par la technique de l'huile dès le XV° siècle, elle ne fut pourtant pas totalement
abandonnée des peintres qui l'utilisaient conjointement à l'huile, notamment pour l'exécution des
dessous.
TERRE: Famille de pigments minéraux, naturels, obtenus par simples traitements physiques de
roches de tons généralement moins vifs que ceux des pigments artificiels et constitués d'habitude
par des oxydes de fer, fixés sur des minéraux voisins des argiles. On distingue les terres de Cassel
(brun-noir), d'ombre (brun foncé), de Sienne (jaune brun relativement translucide) et la terre verte
(teinte généralement peu intense allant du gris-vert au vert).
TON: Degré de saturation ou de luminosité, d'intensité lumineuse, présenté par une teinte, allant du
plus foncé au plus clair.
Valeur d'une teinte : tons clairs, tons obscurs. Effet dominant des couleurs : une peinture froide de
ton. Degré d'intensité du coloris.
Les tons chauds se rapprochent du rouge et de l'orangé. Les tons froids se rapprochent du bleu. Les
tons rompus sont obtenus par des mélanges pigmentaires et en particulier avec du gris. Le ton local
est le ton d'une forme colorée imitant la couleur des objets naturels que le peintre cherche à
représenter, conformément aux règles de la perspective.
TONALITE: La tonalité est la dominante colorée d'une composition picturale. Chaque tableau
présente une gamme colorée spécifique qui détermine une tonalité.
TONDO: Tableau de forme circulaire, particulièrement en vogue en Italie à la Renaissance et
notamment à Florence.
TOUCHE: Manière de poser et de travailler la pâte sur le subjectile, au moyen du pinceau, de la
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brosse ou du couteau. Quantité de peinture appliquée en une fois. Façon de tenir le pinceau et de la
manier. Ce terme s'emploie également, mais plus rarement, pour le dessin.
La touche se caractérise par la charge de matière, la grosseur du pinceau et l'effet qui en résulte. On
dit d'une touche qu'elle est hachée ou morcelée, grenue ou lisse, mince ou large.
On reconnaît la touche d'un peintre à sa direction, régulière ou contrariée, à son relief ou son degré
d'empâtement, à sa superficie.
Il faut attendre le début du XVI° siècle en Europe pour voir les premières tentatives de touches
laissées apparentes. Pourtant, la touche fut longtemps condamnée : Vinci reprochait aux peintres de
ne pas "effacer les traces du pinceau"; les néo-classiques lui préféraient une facture lisse "de
porcelaine"; Ingres, à l'inverse de Delacroix, n'y voyait que la qualité des "faux talents" et conseillait
de l'éliminer en lissant par dessus avec du vernis. En revanche, pour d'autres, la touche constitue un véritable parti pictural et devient un élément
essentiel de l'écriture, notamment chez Velázquez, Rembrandt, Hals, Delacroix, Greco, les
impressionnistes, Cézanne, Van Gogh (pour lesquels elle est le véhicule par excellence de l'émotion),
les fauves...
TRIPTYQUE: Ensemble peint ou sculpté en trois parties.
TRUELLE: Outil constitué par une lame d'acier rigide ou flexible de différentes formes, qui est
prolongée d'une partie contrecoupée pénétrant dans un manche de bois. Les truelles servent à étaler
les fonds ou à donner son homogénéité à la pâte picturale. Leur emploi assure une plus grande
siccativité de la peinture : les couleurs posées en couches lisses sèchent rapidement et, par
conséquent, confèrent une plus grande dureté à la couche picturale.
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VALEUR: La valeur d'un ton désigne son degré d'intensité par rapport à la lumière ou à l'ombre.
En peinture, on peut obtenir une même valeur à partir de tous les tons. Pour chaque ton, il existe une
échelle de valeurs que l'on utilise dans les dégradés, allant du sobre au clair. Les valeurs ont été
réparties sur la surface des tableaux soit pour suggérer le volume des objets (voir modelé), soit pour
donner l'illusion de la profondeur de l'espace.
Dans le premier cas, les lumières ont été exprimées par l'éclaircissement de la lumière, et les ombres
par son assombrissement. Dans le second cas, pour rendre compte de la profondeur, les peintres ont
eu recours, à partir du XV° siècle, à une certaine dégradation de la lumière et de la couleur résultant
de la position des objets vus dans l'espace : à mesure que les objets représentés sont plus éloignés,
leur clarté diminue et leur couleur se dégrade dans le bleu. Cette diminution en valeur et en intensité
colorée, qui varie selon les distances, la couche d'air interposée et la position de la source lumineuse,
relève de la perspective aérienne.
Selon les époques, la distribution des valeurs est différente. Techniquement, les procédés ont
également changé.
VARIANTE: Nom donné aux différentes versions d'un même sujet; elles sont exécutées par un même
artiste.
la variante se distingue de la version en ce qu'elle n'est, d'une oeuvre à l'autre, qu'une modification
de détail tant de la forme que de la représentation.
Le terme s'applique également à des oeuvres exécutées par un même artiste.
VELATURA: terme italien couramment employé pour désigner un glacis.
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VERDACCIO: Ce terme désigne, à l'origine, un mélange de terre de Sienne brûlée, d'ocre, de noir,
de charbon, de craie et de terre d'ombre verdâtre, utilisé par les fresquistes et les peintres de
tempera. Par extension, il désigne aussi le dessin définitif exécuté en grisaille ou en camaïeu qui détermine
ombres et contours avant que le peintre ne pose les couleurs.
VERMILLON: Pigment minéral artificiel très opaque et très couvrant dans l'huile, d'un rouge éclatant
et constitué essentiellement par du sulfure rouge de mercure. Il possède un haut indice de réfraction,
mais il n'est pas très stable s'il n'est pas protégé par un vernis, de la cire ou un verre. Dans de
mauvaises conditions, il a tendance à noircir, ce qui explique que, depuis 1920, les artistes lui ont
préféré le rouge de cadmium.
VERNIS: Le vernis est obtenu par la dissolution d'une résine naturelle ou synthétique dans un diluant
volatil. C'est un corps transparent, mixte, incolore, stable à différents degrés, brillant ou mat. En
peinture, on l'emploie suivant l'usage comme vernis à peindre (ses composantes entrent dans la
composition du médium), comme vernis à retoucher, pour isoler deux couches de vernis entre elles,
comme vernis définitif, pour protéger la matière picturale du milieu ambiant. Dans ce cas, il renforce
l'intensité et la cohésion des couleurs en accentuant leur transparence.
il existe deux catégories de vernis : à base de résine naturelle ou synthétique.
VERNISSAGE: Opération consistant à étendre un vernis protecteur sur la couche picturale.
Par extension, le vernissage désigne la réception qui a lieu en général à la veille d'une exposition et
qui réunit artistes, critiques et autorités. Le jour du vernissage permettait jadis aux artistes exposant
aux Salons annuels de mettre la dernière couche de vernis.
VERRE: Le verre est utilisé par les artistes principalement comme matériau coloré pour le vitrail. Il sert
également de plaque d'impression pour les monotypes, de support pour des miniatures ou d'écran
protecteur pour certaines peintures. Mais, en fait, ce matériau présente une surface trop lisse pour
retenir des pigments, à moins qu'ils ne soient cuits.
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XYLOGRAPHIE ou GRAVURE SUR BOIS: En Occident, la gravure sur bois (à ne pas confondre avec le
bois gravé) est la technique par excellence de l'illustration du livre au XIX° siècle. On se sert du coeur
du bois qui, débité en travers, est très dur. Celui-ci se taille non pas au canif, comme le bois gravé,
mais au burin, à l'échoppe et au burin-échoppe (dit "langue-de-chat"). Cette technique, un temps si
populaire, a presque disparu à la fin du XIX° siècle.
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