la stratégie des maquis

Transcription

la stratégie des maquis
TANT QU’IL Y AURA
DES HOMMES JUSTES
LA BARBARIE
SERA
CONTENUE
Lire en page 15 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
Le Quotidien
Jeudi 21 Août 2014 n°4208 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
LE MESSAGE DE BOUTEFLIKA À L’OCCASION DU 20 AOÛT 1955 ET 1956
IL Y A 58 ANS SE TENAIT LE CONGRÈS DE LA SOUMMAM
«L’Algérie favorise
le dialogue
et le bon voisinage»
LA STRATÉGIE
DES MAQUIS
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message très fort sur la
situation régionale à l’occasion de la Journée nationale du moudjahid marquant le double
anniversaire des événements du 20 Août 1955 et du Congrès de la Soummam en 1956.
Il fallait parer au plus urgent, internationaliser la question algérienne, faire
la démonstration de l´existence d´une diplomatie capable de rivaliser
avec les plus grandes puissances et jeter les bases du futur Etat algérien.
Lire en page 7 la synthèse de Salim Aggar
Lire en page 6 l’article de Mohamed Touati
D
S
S
O
R
E
I
EN ALGÉRIE LES DÉPENSES SE CHIFFRENT
EN MILLIONS DE CENTIMES
COMBIEN COÛTE
UN MARIAGE ?
Lire nos articles en pages 3 et 4
Le mariage est devenu
une histoire d’amour, mais
surtout… d’argent !
Selon les témoignages
recueillis, la moyenne
des dépenses avant
de convoler en justes noces
se situe entre 500 000
et 800 000 DA. Elle peut
atteindre les millions de dinars
pour le mariage dit «royal».
LES MESURES DE SAÂDANI SOULÈVENT UN TOLLÉ
La protesta monte
au siège national
La tentative de la direction actuelle du FLN de faire un
congrès «maison» est qualifiée de fuite en avant.
Lire en page 2 l’article de Mohamed Boufatah
UNE COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE
A ÉTÉ INSTALLÉE HIER
ON CONDUIRA AVEC
LE PERMIS À PUCE
CAMPAGNE DE DÉNIGREMENT D’AIR ALGÉRIE ET CRASH DU VOL AH 5017
LES VÉRITÉS DE AMAR GHOUL
Le ministre des Transports qui a réitéré sa confiance au P-DG d’Air Algérie est revenu sur les secrets du lynchage mené
contre la compagnie nationale au profit des étrangers qui rêvent d’accaparer le très juteux marché algérien…
Lire en page 8 l’article de Walid Aït Saïd
Lire en page 24 l’article de Walid Aït Saïd
L’Actualité
JEUDI 21 AOÛT 2014
FLN : LES MESURES DE SAÂDANI SOULÈVENT UN TOLLÉ
La protesta monte au siège national
LA TENTATIVE de la direction actuelle du FLN de faire un congrès «maison» est qualifiée de fuite en avant.
I MOHAMED BOUFATAH
n tollé général est soulevé au niveau des structu res de base du vieux
parti. La tentative de la direction
actuelle du FLN de faire un
congrès « maison » est qualifiée
de fuite en avant aux conséquences néfastes sur l’avenir du parti.
Face à ce « hold-up » des structures et instances du parti, aussi
bien au niveau central, que régional et local, les détracteurs de
Saâdani comptent organiser une
action
de
protestation
au niveau du siège du parti dans
les prochains jours.
La date de cette action de protestation « sera définie prochainement », a affirmé, hier, Kassa
Aïssi. Pour ce frondeur du FLN,
qui se réclame toujours coordinateur du bureau politique, la dernière
menace consistant à
enclencher une action judiciaire
contre Belayat est «un coup d’épée dans l’eau». Cette stratégie,
soupçonne-ton devrait être couronnée par un nouveau plébiscite en faveur de Saâdani.
Le patron du FLN, Amar
Saâdani, n’est pas prêt à renoncer pour autant à mettre en exécution ses menaces ? La mise à
l’écart des mouhafedhs récalcitrants, la création de nouvelles
mouhafadhas, la réduction du
nombre des membres du comité
central
et
l’isolement
de
Belkhadem à travers l’action
Ph : R. Boudina
U
La paix n’est pas pour demain
judiciaire
envisagée
contre
Abderahmane Belayat, sont
autant de desseins dans le plan
de bataille en prévision du
10e congrès du parti majoritaire
prévu le premier trimestre 2015.
Pour Kassa Aïssi, la détermination de la majorité des cadres,
membres du comité central et
des militants de base du FLN à
remettre le parti sur les rails
reste intacte. Des réunions informelles, des contacts incessants, la
mobilisation de la base n’ont
jamais cessé d’être menés « pour
régler le problème de la légitimité de la direction du parti »,
a-t-il soutenu.
Selon Kassa Aïssi, le retour à
la légitimité statuaire n’est qu’une question de temps. «Nous
sommes toujours sereins et
mobilisés. Et notre démarche,
poursuit-il, vise la tenue d’une
session extraordinaire du comité
central pour élire à bulletin
2
secret un nouveau secrétaire
général du parti .»
En tout cas, les opposants de
Saâdani se disent engagés à
reprendre leur combat pour destituer Saâdani et doter leur parti
d’une instance dirigeante légitime
pour
préparer
dans
de meilleures conditions le
Xe congrès. D’autre part, même si
le chef de file des redresseurs,
M. Abada qui est fortement soupçonné d’avoir passé un accord
avec Amar Saâdani pour barrer
la route à Abdelaziz Belkhadem,
n’a pas manqué de s’inscrire en
faux contre certaines actions du
SG. Pour M.Abada, «le prochain
congrès doit être rassembleur et
permettre la participation de toutes les parties, y compris le groupe de Belayat». Sur un autre
plan, il a dénoncé, notamment
l’opération de création de nouvelles mouhafadhas.
Pour Abdelkrim Abada, «seul
le congrès est habilité à envisager
de telles opérations organiques
d’envergure». Cette large opération «doit émaner des assises du
parti, conformément aux statuts
et règlements du FLN », indiquet-il encore. Le coordinateur des
redresseurs se réfère aux engagements du secrétaire général du
FLN, Amar Saâdani et autres
membres du bureau politique
quant à leur volonté d’organiser
un congrès ouvert aux militants
authentiques. Pour rappel, une
opération de «changement des
mouhafedhs»,
qualifiée
de
«purge», par les proches de
Belkhadem et le groupe de
Abderrahmane Belayat cible plus
d’une vingtaine de mouhafedhs.
Enfin, selon Saïd Bouhadja, le
chargé de communication du
FLN, « cette opération reprise
par l’actuelle direction est prévue
de longue date et la création de
nouvelles mouhafadhas n’est
qu’une action de réhabilitation
de ses structures ».
M. B.
Dossier
JEUDI 21 AOÛT 2014
EN ALGÉRIE LES DÉPENSES SE CHIFFRENT EN MILLIONS DE CENTIMES
Combien coûte un mariage ?
LE MARIAGE EN ALGÉRIE est devenu une histoire d’amour mais surtout…d’argent ! Selon les témoignages recueillis,
la moyenne des dépenses avant de convoler en justes noces se situe entre 500 000 et 800 000 DA. Elle peut atteindre
les millions de dinars pour le mariage dit «royal».
liste pour les proches et les amis.
Au lieu de m’acheter des
cadeaux inutiles et se retrouver
avec une centaine de services à
café, j’ai fait cette liste de
cadeaux éventuels et chacun
offre celui qui correspond à ses
moyens », fait-il savoir. «
L’orchestre par exemple, c’est
mon frère qui me l’offre.
L’électroménager, mon père et
mon autre frère. Une partie des
gâteaux orientaux, ma tante, la
I WALID AIT SAID
essdira, tebek», salle
des fêtes, dîner,
gâteaux, la dot, aménagements de la maison…C’est
une partie de la liste des dépenses auxquelles doivent faire face
les jeunes Algériens avant de
convoler en justes noces ! En
effet, le mariage en Algérie est
devenu une histoire d’amour
mais surtout…d’argent !
C’est ce que confirme
Mourad, un jeune avocat de 30
ans qui prépare son mariage
prévu au mois de novembre. « Ça
coûte les yeux de la tête ! Je ne
suis encore qu’à l’aménagement
de la maison en meubles et
électroménagers et j’en suis
déjà
à
50
millions
de
centimes », affirme-t-il en
soulignant que cela était sans les
35 millions de centimes/ l’année,
de l’avance du loyer de l’appartement qu’il a loué. « C’est une
moyenne car, j’ai réussi à trouver
un appartement à 30 000 DA par
mois avec une année d’avance et
sans caution, un miracle avec les
prix qu’affiche l’immobilier !
Pour acheter, c’est pratiquement
impossible » , témoigne ce jeune
qui gagne relativement bien sa
vie.
Même si le couple choisit
d’habiter chez les parents du
marié, qui mettent à sa disposition une chambre « hata y’faredj
rabi ou… l’Aadl », il reste toujours l’achat de la chambre à coucher, dont le prix varie en
moyenne
entre 80 000 et
250 000 DA. La maison reste
donc le « big » problème auquel
sont confrontés les futurs
mariés. Samia confirme que le
coût du mariage est élevé.
Néanmoins, elle précise qu’il
diffère d’une région à une
autre. « Il y a des régions où la
dote se chiffre en dizaine de
millions de centimes, dans d’autres
régions,
on
exige
la même valeur mais en bijoux…
», rapporte-t-elle. « Toutefois, il
existe des régions dans le pays où
on ne te demande pratiquement
rien.
Par exemple, chez les
Kabyles, c’est une honte si le père
de la fille exige une somme précise pour la dot », assuret-elle. Malik affirme qu’il y a des
personnes qui peuvent « claquer
» jusqu’à
500 millions
de centimes dans un mariage
« royal ». Limousine, grand
hôtel, plats fait par de grands
chefs…
«T
Se ruiner avant de
commencer la vie à deux…
Zahia est, elle, catégorique un
mariage en Algérie coûte au
minimum 800 000 DA. « Et cela,
si la famille de l’épouse n’est pas
trop exigeante! », souligne-t-elle
avant d’énumérer les coûts d’un
mariage… presque parfait ! «
D’abord, la dot et surtout la
parure en or, son prix n’est pas à
moins de 200 000DA. Les alliances aussi. Ensuite, les vêtements
de la « tessdira» qui sont une
pure folie. La tenue coûte au
minimum 15 000 DA. Elle peut
coûter jusqu’à 150.000 DA. Et
certaines mariées font faire une
dizaine de tenues. L’homme
remet à sa future épouse pour le «
djhaze » un minimum de
pièce montée, ma sœur. La décoration de la voiture, mon cousin… », donne-t-il comme exemple. Entre traditions et nouveautés, les jeunes Algériens doivent
sortir le gros chéquier pour
espérer se marier.
Heureusement que l’esprit
de solidarité est toujours ancré
dans la société pour permettre
aux jeunes tourtereaux de survoler ces dépenses et convoler en
W. A. S.
justes noces…
E
L’ DITORIAL
Guerres par procuration !
I KARIM MOHSEN
ui se rappelle du sulfureux lieutenant français, Bob Denard,
mort en 2007, qui, dans les années 1970, avait sévi en Afrique
et a été le premier à donner au mercenariat une aspect militaire
- certes rudimentaire – par la création d’une armée de 500 mercenaires
qui allaient défrayer la chronique. Ce mercenariat, quoique ringard,
annonçait les futures « Sociétés militaires privées » (SMP, ou Private
Military Company, PMC en anglais. Elles ont d’autres noms, Sociétés de
sécurité privées, SSP, ou combinant les deux SMSP) qui se sont mises
au service du plus offrant, allant jusqu’à sous-traiter les guerres pour
les Etats. Ce sont les Etats-Unis - d’où le concept est parti – qui vont
encourager l’émergence de ces armées privées dont les offres sont
variées allant du soutien logistique aux armées à la formation militaire
ou assurer la sécurité des multinationales ou des ONG. L’aperçu de
leurs offres de services est très large. L’ancien président US, George W.
Bush évoqua publiquement la possibilité de leur faire appel. Ce qu’il fit
au lendemain de l’invasion de l’Irak où elles se signalèrent par les massacres de civils (Blackwater) et tortures de prisonniers (Titan Corp et le
scandale de la prison d’Abou Ghreib à Baghdad). La plus médiatisée de
ces SMSP est sans conteste la société Blackwater qui sema la terreur
en Irak en 2007. On a évalué à quelque 50 000 le nombre de personnes
qui travaillaient pour ces sociétés en Irak. Mais pas seulement. Ces
sociétés militaires privées opèrent également en Syrie épaulant l’«internationale djihadiste » composée de dizaines de milliers de combattants
venus des cinq continents. Ce sont là des armées sans Etat, échappant
à tout contrôle et à toute juridiction civile ou militaire.
Blackwater (actuelle Academie depuis ses scandales en Irak) active
aussi en Ukraine où plus de 400 de ses membres sont déployés, combattant aux côtés de l’armée de Kiev, les séparatistes russophones.
Qui sont-elles ? La plupart de ces sociétés qui semblent disposer de
moyens financiers et infrastructurels illimités sont dirigées par d’anciens militaires américains qui ont gardé d’excellents rapports avec la
hiérarchie militaire US. De fait, la plupart de ces sociétés sont immatriculées aux Etats-Unis. Si ce nouveau type d’intervention militaire
« privé » fait la Une des médias et est l’objet de thèses universitaires ce « marché » qui connaît un essor fulgurant est évalué à plus de 100
milliards de dollars – c’est que désormais leur notoriété a dépassé le
cercle des initiés devenant un motif de préoccupation. Selon les analystes, ces sociétés «militaires et de sécurité privées» - au nombre de
plusieurs centaines - opèrent dans une cinquantaine de pays. Ainsi, la
mondialisation touche désormais les armées quand ces «SMSP» prennent la relève des Etats, sous-traitent leur guerre. Des guerres par procuration ! La fiction rattrapée par la réalité. Est-il étonnant que les EtatsUnis soient l’un des principaux clients de ces sociétés ? En fait, les
Etats-Unis dont les effectifs militaires ont baissé de moitié (de 2,1
millions de soldats en 1990 à 1,4 million actuellement) au lendemain de
l’effondrement de l’Union soviétique, ont été ou sont engagés sur plusieurs fronts militaires hors de leurs frontières. En fait, le noyau dur de
ces sociétés militaires privées est formé de ces soldats et officiers
« victimes » du dégraissage des armées, notamment américaines,
après la fin de la Guerre froide. Aussi, c’est la guerre en Irak qui a mis
en exergue ces « sociétés militaires privées » dont le rôle est grandissant, allant jusqu’à remplacer des armées. Cela a été notamment le cas
dans la bataille de Fallouja, en Irak, en 2004, où la firme
Blackwater s’illustre par ses exactions contre les civils irakiens, s’impliquant aux combats aux côtés des GI et des marines. Des zones
d’ombre persistent au sujet de l’intrusion de ces « Sociétés militaires et
de sécurité privées » dans des secteurs de compétence des Etats et du
rôle de plus en plus important qu’elles assument dans les services de
renseignement, la formation et l’entraînement des forces de sécurité, le
soutien logistique, se substituant même aux juges dans l’interrogatoire
des détenus, à la police dans la sécurisation de lieux stratégiques, la
protection rapprochée, et, last but not least, leur contribution directe
aux combats. D’ailleurs, la délégation de ces fonctions essentielles,
relevant de la souveraineté de l’Etat, commence à inquiéter sérieusement, outre de soulever des questionnements d’ordre juridique et
humanitaire. Après les prisons sous-traitées par des sociétés privées,
voici la sécurité et l’armée qui délaissent au profit du privé partie ou
tout de leurs prérogatives. Allons-nous vers la disparition graduelle de
l’Etat régalien, tel que connu jusqu’ici ? Ce questionnement est loin d’être superfétatoire !
K. M.
Q
La zorna fait souvent partie de la fête
100 000 dinars. Le prix du
costume pour le marié s’élève aux
environs de 20 000 DA. Il y a
aussi les dépenses qui concernent
l’aspect esthétique de la femme où
il est question de 20 000 à 30 000
DA », énumère-t-elle. « Ajoutez à
cela les moutons, au minimum
deux à 35 000 DA chacun, voire
dans certains cas un veau à 150
000 DA. Les boissons. La salle
des fêtes dont le prix de location
le moins élevé est à 100 000
dinars, mais peut atteindre le
1 million de DA », poursuitelle. « Pour les gâteaux à préparer, il faut compter entre 10 à
20 DA le gâteau si on les
prépare nous-mêmes. Et entre 30
à 200 DA la pièce si on les fait
faire. Sachant que les mariés préparent généralement 300 boîtes
contenant 3 à 4 gâteaux, je vous
laisse faire les comptes… », soutient-elle. « Je précise que je n’ai
pas compté la nuit de noces dans
un hôtel qui varie entre 5000 et
20 000 DA. Le voyage de noces est
au minimum à 50 000 dinars et
peut
facilement
atteindre
les 300 000 dinars », préciset-elle. « La décoration de la voiture entre 5000 et 10 000 DA. Le
photographe et le caméraman
entre 20 et 40 000 DA. Quand
l’orchestre si c’est un DJ, ça varie
entre 40 et 80 000 dinars. Si c’est
des chanteurs, ça va de 100 000
jusqu’à 500 000 DA, tout dépend
de la «star» qui animera votre
mariage », rétorque-t-elle. « En
somme, c’est une véritable ruine!
mais on ne se marie qu’une fois
…! », justifie-t-elle. Ce qui n’est
pas du tout de l’avis de Nawel.
« De nos temps, le mieux est de
faire avec les moyens du bord et
ne pas faire des folies, s’endetter
jusqu’au cou...le bonheur se fait à
deux
et
progressivement,
le parcours est long et les
faux
départs
sont
très
mauvais », estime-t-elle. « Pour
moi, c’est absurde d’exiger des
dépenses extravagantes, car ce ne
sont ni la famille, ni les voisins,
ni les mauvaises langues qui vont
partager la vie du couple ! »
conseille-t-elle.
Pour un mariage
«low-cost»
Pour Sid Ali par contre, le
mariage coûtera le prix que l’on
veut. « Si tu suis la stricte religion, il ne te coûtera rien, car on
est marié si l’imam lit la
‘‘Fatiha’’ et après signature de
l’acte de mariage à la mairie »,
assure-t-il. « Après, la tradition
qui veut qu’on fasse la fête pour
annoncer son mariage c’est autre
chose, et là, c’est à vous deux de
fixer le prix sans plus et les
parents doivent comprendre ça!
»,recommande-t-il.
Avis que partage Khaled.
« Sérieusement, le vrai islam ce
n’est pas de se ruiner pour se
marier. La ‘‘Fatiha’’ d’abord, la
mairie et le reste c’est du superflu… », juge-t-il. « La nouvelle
tradition fait croire que le
mariage c’est laisser un bras.
Cest pour cela que nos jeunes tardent à se marier ! », peste cet
homme de 26 ans, marié il y a
quatre ans sans faire des folies !
Samy, lui, a trouvé une solution pour faire un grand mariage
à moindres frais. Il fait une fête
participative... « On a fait une
200 millions pour... deux mois de mariage
C’est l’histoire tragique de Laïd. Commerçant de son Etat, c’est en
grande pompe qu’il s’est marié l’année dernière avec sa dulcinée, avec
laquelle il vivait depuis plus de huit ans. Il a mis les grands moyens
pour sceller cette union. Laïd a dépensé prés de 200 millions de centimes pour son mariage. Un véritable conte de fées qui n’aura duré que
deux mois! Le couple qui a pris son temps avant de se marier, a vite
divorcé, ne laissant à Laïd que les yeux pour pleurer. Ce n’est malheureusement pas le seul mariage qui prend fin aussi vite et
qui coûte aussi cher. L’argent n’est donc absolument pas garant du
bonheur d’un couple...A bon entendeur !
3
Dossier
JEUDI 21 AOÛT 2014
LA FÊTE EST CÉLÉBRÉE DE DIFFÉRENTES FAÇONS DANS CHAQUE RÉGION DU PAYS
MARIAGES D’ALGÉRIE
LES RITUELS et événements festifs sont indissociables des pratiques sociales. Le mariage, élément-clé des pratiques sociales,
est marqué par des rites qui ponctuent chaque cérémonie.
région de l’ouest du pays, la tradition veut que la mariée porte plusieurs tenues dont, le , « kakakou »,
la « blouza » et la « foiya », comme
« elleffa » pour Alger.
Enfin, elle portera une robe du
soir, genre robe princesse et repart
au bras de son mari à son nid de
cocon. Toutes les cérémonies finissent par atterrir dans un nid conçu
pour des tourtereaux, qu’ils soient
du Nord ou du Sud, la règle est la
même, les traditions passent avant
tout. Tel est le cas du mariage sahraoui qui, contrairement aux usages du Nord, la fête de mariage est
prise en charge par, l’ensemble de
la tribu.
I WAHIDA BAHRI
panage de plusieurs siècles,
les traditions du mariage,
transmises d’une génération
à l’autre, connaissent une très
grande diversité. Ces coutumes se
démarquent d’une région à une
autre, mais toutes ont des rituels
qui datent de la nuit des temps.
Tour d’horizon de ces pratiques à
l’est, au centre, à l’ouest et au sud
du pays. Le repas est l’élément
phare de la cérémonie de mariage.
Les repas devrions-nous dire, car le
mariage dure le temps de sa préparation et des différents usages qui
s’y rapportent. La cuisine algérienne est ancienne. Ses racines plongent dans l’histoire de la Numidie.
C’est ce qui lui donne un fonds
culturel immense. Il ne fait aucun
doute qu’elle a été influencée par
toutes les civilisations qui, à un
moment ou un autre de son histoire, ont laissé des marques indélébiles sur ses populations. Ces influences, phéniciennes, romaines, arabes, ottomanes, espagnoles et françaises, en font un riche mélange de
saveurs et de senteurs. Elle se
caractérise avant tout par l’usage
de la semoule, des herbes et des épices qui viennent à la fois parfumer
et relever le goût de la soupe, de la
sauce ou de la viande. Elles permettent d’offrir une belle table haute
en couleur et en goûts. Les tables
de fête, en sont le reflet le plus
généreux.
A
Le mariage annabi
A Annaba ou l’antique Bouna,
le mariage dure environ une semaine. Les youyous commencent à se
faire entendre dès la préparation
des gâteaux. Une journée qui
réunit proches parents et voisins.
La confection des gâteaux signifie
que le compte à rebours a commencé et chaque jour est dévolu à une
tâche. Le nombre de gâteaux préparés est important, c’est un signe de
la grandeur que l’on veut donner à
la fête. Si la plupart sont préparés à
base de fruits secs (amandes et
noix), le traditionnel makroud, fait
de pâte de dattes , est incontournable, tout autant que la baklawa,
reine des tables des mariages à
Annaba.
Les gâteaux sont servis par
étape. Il y a ceux qui sont préparés
pour le café et ceux que l’on met
dans des boîtes et que les convives
emportent avec eux. La mise en
boîte des gâteaux est une autre
occasion pour se réunir en famille
et de faire la fête avant le grand
jour. L’étape suivante est la préparation du frech. Une cérémonie qui
se tient un jour ou deux avant le
départ de la mariée, et qui consiste
pour les parents de l’époux de venir
chercher le trousseau de la future
épouse. Tout un cortège est organisé pour l’occasion. Les effets de la
mariée sont transférés de la maison
paternelle à celle de sa bellefamille, sous les chants d’une troupe de Issawa.
Et c’est là aussi une occasion
pour la famille et les amis proches
de se réunir autour d’un repas, fait
principalement d’abats de mouton
et de haricots secs, appelé par les
Annabis «chkanba». Pour les
familles bônoises, le trousseau se
prépare depuis le plus jeune âge de
la fille et jusqu’au moment où elle
quittera la maison familiale. Il est
compsé d’habits traditionnels, gandouras faites de fil d’or la fétla, de
paillettes et de strass et autres
ornements de décoration, qui font
la fierté de la gandoura annabia.
On compte aussi parmi les effets de
Partout, des fêtes hautes en couleur
la mariée une literie luxueuse faite
de dentelle et de broderie, entre
autres ; sans pour autant oublier le
fameux coffre à bijoux composé de
la ceinture « mhazma », les bracelets «mkaïs» de différents modèles
et calibres, chacun selon ses
moyens et son rang social et bien
sûr des vêtements, des produits de
maquillage et autres objets.
Cérémonie de la d’biha
C’est le jour où l’on égorge le
mouton ou le veau, selon le rang
social des membres du couple et du
marié. Un autre prétexte à un
repas préparé cette fois avec les
abats de la bête, la «chkanba».
Quant à la fête, les pattes et les
poumons servent à préparer d’autres plats spécifiques à la ville de
Lalla Bouna.
Le menu du jour de la fête est
prédéfini bien avant. Il se compose
généralement de chorba, couscous
ou «chakhchoukha», salade variée,
tadjine lahlou et les fruits de saison. Tard dans la soirée, les convives sont invités à une collation. Un
encas fait de rfis et de petit-lait.
Une saveur qui revient par excellence aux régions est du pays. Qu’il
s’agisse de cérémonie de mariage
avec lecture de la Fatiha, de circoncision ou autres cérémonies, la présence du rfis sur les tables des invités est primordiale, voire obligatoire. Préparées à base de semoule et
de beurre, ces galettes cuites sur le
tadjine , sont passées au tamis pour
être réduites en grains, que l’on
arrose d’eau de fleurs d’oranger, de
beurre fondu et de miel, que l’on
dresse dans des plats décorés aux
noix. Si le rfis est une spécialité
typique et spécifique à l’est du
pays, elle a su trouver sa place au
sein d’autres régions comme la
Kabylie.
Le féerique mariage
kabyle
En Kabylie, c’est une autre tradition du mariage. En effet,
quelques jours avant la fête, la
mère du futur marié regroupe
quelques femmes pour trier le blé,
qui sera envoyé à la maison de la
mariée, cela commencera plusieurs
jours avant le cérémonial de la fête
du mariage. Le Taâmmamet est le
premier repas de cette fête qui se
déroule chez les parents de la
mariée. Les frais « tucc’it » de ce
repas sont pris symboliquement en
charge par la famille du marié. Les
parents de ce dernier, offriront
ensuite le « curut ». Il s’agit d’un
quintal de semoule, une cuisse de
bœuf , du blé, de l’huile d’olive et
du beurre. A l’approche de la date
du mariage, les deux familles réuniront, chacune de son côté, les femmes de leur village, pour rouler le
couscous « yaftlou », qui servira de
repas aux invités et aux gens du
village, le jour de la grande féte.
Pendant les préparatifs, la mariée,
quant à elle, est dispensée de
tous
les
travaux
ménagers
pendant les sept jours, avant son
départ à la maison de son futur
époux.
La tradition dans la région
kabyle, veut que le septième jour, la
mariée se fait enrouler une ceinture en laine « asaru », autour de la
taille, synonyme de la femme forte
et capable de tout faire. C’est pourquoi, ce jour-là, elle prépare le pain
et les beignets.
Comme à l’est du pays, les fêtes
durent dans le temps, le centre de
l’Algérie perpètue aussi cette tradition où les mariages algérois amorcent les festivités du mariage une
semaine à dix jours, avant le jour de
la grande fête.
Le mariage algérois
Dans l’Algérois, la fête commence en début de semaine et dure
dans le temps. En cette période, les
femmes de la famille s’attèllent à
préparer les boissons fraîches et les
gâteaux, (el halwa), des petits
fours, des gâteaux à base d’amandes et de noix, la spécialité par
excellence de la région de
l’Algérois. Ces préparations traditionnelles sont servies avec du thé
tout le long de la cérémonie. Des
dragées sont distribuées à tour de
bras à l’ intention des convives. La
cérémonie du henné, est aussi l’occasion d’un repas familial.
Ce repas, placé sous les auspices
du père. comporte divers mets, tels
la chorba, « el rechta, « chtetha
l’ham » ou encore « l’ham lahlou »,
les salades et les corbeilles de
fruits. Au lendemain de la fête,
comme à travers toutes les wilayas
du pays, la tradition fait en sorte
que le déjeuner de la mariée « sbah
Laâroussa », soit bien préparé à
l’intention des parents de la
mariée. Cette dernière s’installera,
autour de la maïda avec les
membres de sa famille, sa mère, ses
sœurs, ses tantes, cousines. C’est
une cérémonie en signe de reconnaissance de la part des parents de
l’époux, envers ceux de la mariée
pour les avoir honorés par ce lien
du mariage, mais surtout de les
avoir honorés lors de la fête y
afférente.
De l’est du pays au sud, en passant par le centre et l’ouest, le commun de la tradition des mariages
4
algériens est le prolongement dans
le temps des cérémonies, comme
c’est le cas dans la wilaya de
Tlemcen.
Le mariage tlémcénien
A Tlemcen, le mariage dure
trois jours, le premier jour, c’est
celui de louchi, le mari et la mariée
fêtent leur dernier jour de célibataires avec la famille et les proches.
En général, cette fête est célébrée à
la maison où un repas est offert aux
invités ainsi que des gâteaux
et du thé.
Traditionnellement, les amis du
mari constituent un cortège de voitures pour aller chercher la mariée
de chez-elle. Cette dernière, les
attend habillée de la « chedda »,
enveloppée d’un haïk, avec les femmes de la famille du futur époux.
Lorsque la mariée entre en soirée,
les femmes de la belle-famille l’attendent toutes vêtues d’une « chedda », l’accueillent ; une dame âgée
de la famille vient lui mettre du
rouge à lèvres, sur les deux joues
avec des points blancs (signe de virginité), et cela à l’abri des regards,
sous un haïk que les femmes tiendront de part et d’autre.
Le mari, quant à lui, mettra un
burnous sur son costume et
montera sur un cheval blanc. Il se
rendra ainsi jusqu’au lieu du
mariage entouré de ses amis et
« shab el baroud », qui tirent des
coups de feu ». Au son des tambours, le cortège avance pour la circonstance, une fois arrivé, le bruit
des tambours et des coups de feu se
fait de plus en plus sentir, signe de
l’arrivée du cortège.
Les femmes sortent l’accueillir
et disposent une chaise à côté du
cheval pour que celles habillées de
la « chedda » puissent saluer le
marié (sa mère, ses sœurs et bellessœurs), en montant sur la chaise.
Aussi, lorsque le marié entre dans
la salle, il se dirige vers son épouse,
lui enlève son voile, lui efface tous
les points blancs marqués sur ses
joues et l’ambrasse. Dans cette
Le mariage touareg
et l’esprit communautaire
En effet, il est même fréquent de
célébrer plusieurs mariages le même
jour pour limiter les dépenses et les
frais, tout en donnant plus de faste à
la fête. Les rituels du mariage touareg dans l’Ahaggar, comportent des
chants : les àlèwen. Ces chants
accompagnent chaque phase des
préparatifs de la fête : cortège de la
mariée, préparation collective du
repas, montage de la tente nuptiale
et du lit de sable. Le cérémonial
débute quinze jours avant le mariage pour permettre à la famille de la
future mariée de distribuer des
parts de semoule aux voisins censés
s’occuper de la préparation du couscous. Traditionnellement, le mariage débute un premier jour du weekend, le jeudi, pour s’étaler une
semaine durant. Les hommes sacrifient un chameau et préparent
« talebdjat ». Un plat composé de
viande de chameau, coupée en morceaux, mélangée et cuite avec du
smen. C’est dans cette ambiance de
joie et de liesse que sont sacrifiés
également de nombreux caprins que
l’on propose en divers plats aux
familles et tribus de la communauté,
durant les jours de la fête. Les femmes, de leur côté, préparent du jus
de dattes mélangé au lait pour éviter, toute indigestion aux invités. La
mariée ou les mariées quant à elles,
s’ornent de bijoux en argent et n’ont
pour maquillage que du « khol » et
« swak ». Le henné est toujours ce
principal ornement naturel des
mariages, fiançailles et circoncisions. C’est dire que tous ces rituels
ancestraux, même s’ils sont désormais remis au goût du jour, ont tout
de même une grande charge émotive
et sont encore et toujours largement pratiqués. Le rituel d’adieu à
la vie de célibataire constitue la
séquence préliminaire du rituel de
mariage. Autant de festivités qui
s’accompagnent de festins autour
desquels l’on se réunit.
W. B.
De Quoi j’me Mêle
JEUDI 21 AOÛT 2014
L’Association Avicenne dénonce l’imam Birbach Rachid
DANS UN COMMUNIQUÉ envoyé à la rédaction,
l’Association Avicenne de la Mosquée Khadija à
Auxerre, a dénoncé les prises de position de
l’imam marocain Birbach Rachid se prévalant
de la mosquée d’Auxerre et qui s’est illustré en
défendant Israël dans sa guerre contre Ghaza.
L’Association tient à préciser à l’ensemble de la
communauté nationale, qu’elle n’a aucun lien
organique avec ce personnage. L’Association
n’entretient aucun contact avec le sus-nommé
sous quelque forme que ce soit. Le registre des
adhérents et des bienfaiteurs de l’association,
mis à jour périodiquement faisant foi.
L’Association Avicenne (loi 1901) de droit
français, de par ses statuts et l’objet de sa
création, n’est pas apte à prendre position dans
les débats politiques, d’autant plus, s’agissant
de conflits étrangers dont la gestion appartient
aux autorités compétentes en la matière. Les
membres du conseil d’administration, réunis en
séance extraordinaire, se réservent le droit de
prendre les mesures adéquates pour faire
cesser toute voix discordante, par toutes les
voies de droit, envers toute personne qui se
hasarderait à parler et à usurper son nom.
Du poisson et de la
paella pour accueillir
Gourcuff à Oran
LE NOUVEAU sélectionneur national Gourcuff
en visite à Oran en compagnie du président
de la LFP, Mahfoud Kerbadj, et l’ex-star
algérienne, Lakhdar Belloumi, a goûté à une
majestueuse paella maison qui a été préparée
en l’honneur de l’ancien entraîneur du FC
Lorient. Celui-ci a fortement apprécié l’accueil
de cet établissement, après une journée
éprouvante où il a visité quelques
installations à Oran avant de suivre
le match MCO-JSK.
Les avions
Swiftair
de la RAM
contestés
HUIT PASSAGERS du vol
Royal Air Maroc reliant
Casablanca-Bruxelles ont
refusé d’embarquer dans
l’appareil devant assurer ce
vol. Et pour cause, l’avion en
question a été affrété auprès
de la compagnie espagnole
Swiftair, devenue célèbre
après le crash au nord du
Mali, début août, d’un de ses
appareils affrété par Air
Algérie. « Il s’agit quasiment
du même genre d’appareil. Il
est immatriculé MD-81/82/83
et piloté par un commandant
espagnol », nous assure un
témoin. Une dizaine de
passagers n’ont pas accepté
de prendre place dans l’avion,
protestant avec véhémence
sur le tarmac, au point qu’il a
fallu l’intervention des
gendarmes.
Les 10 villes les plus agréables à vivre
sont en Australie et au Canada
COMME CHAQUE ANNÉE, The Economist
Intelligence Unit (EIU) a rendu son verdict.
Cette société de conseil et d’analyse, rattachée
au groupe The Economist, a publié sa liste des
10 villes les plus agréables à vivre dans le
monde. Pour réaliser ce classement, l’EIU
établit des scores basés sur cinq critères: la
stabilité de la ville d’une année sur l’autre, le
système de santé, la culture et l’environnement,
l’éducation, les infrastructures. « Ces six
derniers mois, seulement 13 des 140 villes
étudiées ont vu leur score changer, tandis que
28 villes (soit 20% des villes étudiées) ont
connu des changements depuis l’an dernier »,
ont constaté les analystes pour expliquer la
relative stabilité de ce classement. On aurait pu
imaginer que les villes scandinaves ou suisses
trustent ce classement, mais ce sont des pays
plus lointains qui se partagent les places
d’honneur: l’Australie place quatre de ses
métropoles, contre trois pour le Canada.
Israël interdit
à Amnesty
International
de se rendre
à Ghaza
DEPUIS LE début de
l’opération militaire
israélienne à Ghaza le 8
juillet 2014, les autorités
israéliennes ont rejeté
plusieurs requêtes
présentées par Amnesty
International afin de
pouvoir se rendre à
Ghaza par le postefrontière d’Erez,
contrôlé par Israël.
L’organisation a
également demandé
aux autorités
égyptiennes de la
laisser accéder à
Ghaza, sans succès
pour l’instant.
L’HISTOIRE DES VACANCES DE L’ALGÉRIEN
I ZOUHIR MEBARKI
’est quoi les vacances ? »
C’était la réponse de
l’Algérien si d’aventure la
question lui était posée avant l’indépendance. Insensée, donc impensable. Tous les jours que Dieu faisait, il
était en « vacance ». Il trimait dur
mais sans la relation de travail que
nous connaissons aujourd’hui. A l’intérieur du pays, il grattait la terre la
plus ingrate que lui laissait la colonisation. Juste de quoi nourrir les
siens. Autour des villes, dans les
logis de fortune c’était encore plus
dur. Que des travaux pénibles quand
il y en avait. Juste pour gagner « el
khobza » (le pain). L’expression était
à elle seule une définition de la
grande précarité dans laquelle se
trouvait l’Algérien. Un palier au dessus, il pouvait être « journalier ».
C’était une forme de CDD mais en
bien plus court. Non pas en semaines, en mois ou en années. Un
« CDD » à la journée. Quelque part
cela l’arrangeait car la paie aussi
était « journalière ». A la fin de la
journée, il pouvait donc passer chez
le boulanger acheter le pain pour
toutes les bouches qui l’attendaient
chez lui. Demain sera un autre jour.
D’où l’expression « Ahyiny El Youm
ou Ktalni ghoudoua ! ». La vie au jour
le jour. Ainsi s’égrenait la vie de
DU
DÉCOR
«C
L’ENVERS
Le 20 Août c’est l’offensive de Skikda en 1955, le 20 Août c’est aussi le Congrès de la Soummam
en 1956. Deux dates de notre histoire de libération. L’histoire qui tarde à s’écrire.
Reste la culture qui s’entretient. La culture c’est dire à un jeune qu’il est en vacances
grâce au sacrifice de nos chouhada et lui expliquer pourquoi…
l’Algérien avant l’indépendance.
Alors lui parler, dans de telles conditions, de vacances était considéré à
la limite de l’insulte. Il faut que nos
jeunes sachent cela. Il faut que cette
mémoire leur soit transmise. Afin
qu’ils apprécient mieux la chance
qu’ils ont. Surtout aussi pour préserver ce bien inestimable qui est l’indépendance et que les martyrs nous
ont légué. Hier c’était le 20 Août,
une date historique dans la guerre
de Libération nationale. L’occasion
justement de faire ce travail de
mémoire. Certains n’acceptent pas
l’idée de dire que les Algériens ont
pris les armes contre le colonialisme
uniquement parce qu’ils avaient faim
et froid. Ils mettent en avant comme
cause principale l’atteinte à leur
dignité d’hommes et de femmes. Ce
qui est totalement vrai. Mais quand
on a faim dans son propre pays alors
que nos richesses vont aux seuls
étrangers, n’est-ce pas la plus
grande atteinte à la dignité
humaine ? Il est vrai aussi qu’il n’y
avait pas que le ventre qui criait
famine. La culture, cette nourriture
de l’esprit, notre culture nous avait
été interdite. La langue arabe était
considérée comme langue étrangère
dans le système éducatif colonialiste. Il faut le dire à tous nos jeunes
5
qui sont en vacances après une
année scolaire bien remplie. Il faut
leur dire que nous devons nos écoles, nos lycées, nos universités à nos
chouhada dont c’est le jour du souvenir. Il faut leur dire que l’indépendance a été arrachée à des occupants qui n’ont jamais digéré la
défaite. A ce jour et plus d’un demisiècle après, ils ruminent toujours.
Ils nous font toujours la guerre sous
d’autres formes. S’adressant aux jeunes dans son mémorable discours de
Sétif, le président Bouteflika avait
dit : « Balakou Igharou bikoum. » Qui
veut dire « faites attention qu’ils ne
vous jouent de sales tours ». Il pensait aux ennemis de l’Algérie. Il l’a
exprimé en guise de mise en garde
aux jeunes. Pour les besoins de la
propagande, les mauvais esprits n’en
ont gardé que le fameux « tab
Djnanna » en vidant le message de
son vrai contenu. Oui il faut dire aux
jeunes qu’ils ont un trésor de pays
qui est très convoité. Le 20 Août de
chaque année est la journée du chahid. Du million et demi de ces hommes et de ces femmes qui ont donné
leur vie pour que nous soyons ce que
nous sommes. Nous leur devons
notre
liberté.
Notre
dignité
retrouvée. Didouche Mourad, en
prenant les armes le 1er Novembre
1954, a fait une demande aux
Algériens : « Si nous venons à mourir
défendez nos mémoires ! ». La
meilleure façon de défendre leurs
mémoires est de dire la guerre de
Libération nationale sans attendre
l’écriture de l’Histoire. Sa prise en
charge culturelle est plus indiquée.
Chaque génération est tenue par le
devoir de transmettre. Le 20 Août
c’est l’offensive de Skikda en 1955,
le 20 Août c’est aussi le Congrès de
la Soummam en 1956. Ce sont
autant de jalons qui ont été déterminants dans la victoire en 1962. C’est
une partie de notre histoire de libération qui commence le 1er Novembre
1954 et s’achève en apothéose le
5 Juillet 1962. L’histoire s’enseigne.
La culture s’entretient. C’est de
cette culture que nous parlons
aujourd’hui. Parce qu’elle touche la
masse. Parce qu’elle peut se comprendre facilement. Nos institutions
devraient faire l’effort pour être la
« locomotive ». Une puissante et très
performante locomotive. Pour plusieurs raisons. Sans le sacrifice
suprême de nos chouhada nous ne
serions ni ministres ni journalistes.
Et nous n’aurions jamais eu, aujourd’hui, de vraies vacances !
Z.M.
([email protected])
L’Actualité
JEUDI 21 AOÛT 2014
IL Y A 58 ANS SE TENAIT LE CONGRÈS DE LA SOUMMAM
LA STRATÉGIE DES MAQUIS
IL FALLAIT parer au plus urgent, internationaliser la question algérienne, faire la démonstration de l’existence
d’une diplomatie capable de rivaliser avec les plus grandes puissances et jeter les bases du futur Etat algérien.
I MOHAMED TOUATI
Août 1956. Ifri Ouzellaguen. Larbi
Ben
M´hidi
préside
la
réunion. Abane Ramdane, «architecte» de la plate-forme de la Soummam qui a
dessiné les contours du futur Etat algérien
fait fonction de secrétaire. Deux clauses sont
incontournables. L´indépendance totale du
territoire algérien, d´une part, et doter le
futur Etat algérien d´institutions fortes,
démocratiques et souveraines dans tous les
domaines, d´autre part.
Démontrer tout simplement ses capacités
à gouverner. Et pour l´heure, il fallait parer
au plus urgent. Internationaliser la question
algérienne. Faire la démonstration de l´existence d´une diplomatie capable de rivaliser
avec les plus grandes puissances.
Ce qui revenait à soulever des montagnes.
L´avenir de l´Etat algérien se jouait sur le
terrain mais aussi au niveau international
(ONU, Conseil de sécurité, Conférence des
non-alignés, afro-asiatique...). Les appuis
seront précieux et à défaut d´obtenir des soutiens, neutraliser les pays non convaincus de
la cause algérienne. Et même sur ce plan-là,
la France avait sous-estimé l´offensive algérienne.
«La
date
humiliante
du
5 juillet 1830 sera effacée avec la disparition
de l´odieux régime colonial.» C´est ainsi que
se termine la rédaction de la plate-forme de la
Soummam. L´odieux régime colonial a donné
naissance à la guerre de Libération en
Algérie. Paradoxe? Union des contraires ?
Chaque phénomène produit son contraire,
vous diront les théoriciens marxistes.
Matérialisme dialectique. On était certainement loin des théories philosophiques,
lorsque
le
1er Novembre 1954 frappa aux portes de la
lutte armée pour en subir par la suite son
empreinte.
L´Algérie vient de fêter hier le 58e anni-
20
Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi ont jeté les jalons du futur Etat algérien
versaire du Congrès de la Soummam qui a
accouché de sa plate-forme éponyme. Un âge
de raison. L´âge de la maturité. Cela devrait
suffire pour écrire l´Histoire sereinement.
Faire taire les animosités. Les positions
revanchardes.
Le Congrès et la plate-forme de la
Soummam ont jeté les jalons du futur Etat
algérien. Un des défis les plus passionnants
qui se sont posés à l´histoire des pays colonisés. A une génération d´hommes et de femmes exceptionnels. Ben M´hidi, Abane,
Zighoud, Hassiba Ben Bouali, Didouche,...
morts au combat. Une patrie à conquérir.Un
Etat à construire. Il a eu ses théoriciens, ceux
qui l´ont pensé et rendu effectif. Boudiaf,
Krim, Aït Ahmed, Abane, Didouche,
Ouamrane... les noms reviennent.
Des femmes et des hommes à la personnalité attachante, au courage exemplaire,
hors du commun. Affronter l´ennemi et la
mort le sourire aux lèvres. Est-ce possible? Et
les bourreaux ont-ils eu peur de leurs victimes? Ils ont été impressionnés par leur bravoure. Il est quasiment impossible d´aborder
la Révolution algérienne sans évoquer ce
trait de caractère qui animait les révolutionnaires algériens. 20 Août 1956. La Révolution
a 22 mois et des années de clandestinité pour
certains. L´Armée de libération nationale,
l´ALN, tient tête à l´une des armées les plus
puissantes de la planète. Le miracle est en
train de se produire. De plus en plus de jeunes Algériens rejoignent les maquis.
Etudiants, lycéens, ouvriers, paysans... constituent l´ossature de la future armée algé-
rienne. Dans un sursaut patriotique, des officiers, des sous-officiers, des soldats de carrière désertent l´armée française. Ils se ruent
vers les montagnes du Djurdjura et des
Aurès. La guérilla urbaine s´organise. Le
colonialisme français est frappé en plein
cœur. La diplomatie algérienne s´active, se
déchaîne et les maquis s´embrasent. Les fellaghas, les hors-la-loi forment un mouvement
de lutte contre l´oppression. Il n´y a plus
qu´un seul mot sur toutes les lèvres algériennes «Houria» : liberté. L´armement s´épuise.
Les consignes en provenance des maquis
redoublent d´intensité. Multiplier les actions
de sabotage, intensifier la guérilla. Faire
tache d´huile. Embraser tout le territoire
national. Transformer en déroute, la répression aveugle des forces coloniales.
Toute une stratégie d´action psychologique est mise en place. La participation massive du mouvement paysan, fellahs, ouvriers
agricoles, à la lutte armée donne un caractère particulier à la Résistance algérienne. Elle
constitue les principales réserves de l´ALN.
Le mouvement ouvrier apporte sa contribution. L´Ugta créée en février 1956 s’affranchit des principales organisations ouvrières
françaises. CGT, FO et Cftc. Elle inquiète le
gouvernement socialiste de l´époque. Elle
joue un rôle politique au niveau international
que nul ne peut ignorer. C´est sur ce plan et
celui de la diplomatie qu´il fallait battre le
colonialisme français. Détruire le mythe de
«l´Algérie française».
Construire un Etat algérien revenait à se
réapproprier sa mémoire, son histoire et son
identité. Dix années après la fin de la
Seconde Guerre mondiale, le mouvement de
Libération nationale algérien a pris naissance dans une forteresse de l´impérialisme
français déjà bien ébranlée. Les peuples de
Syrie, du Liban, du Vietnam venaient de
retrouver leur liberté. La Révolution algérienne leur a emboîté le pas pour rompre les
chaînes du colonialisme...
M. T.
TIZI OUZOU
L’âme de Abane est toujours présente
LE 20 AOÛT, JOURNÉE NATIONALE du moudjahid, a été célébré, hier mercredi, dans différents lieux de la wilaya de Tizi Ouzou.
I KAMEL BOUDJADI
es cérémonies de recueillement, des concours et
autres conférences animées
par des historiens et moudjahidine
se sont tenues dans la matinée,
mais également dans l’après-midi.
Ainsi, dans la matinée d’hier, le
secrétaire général de la wilaya,
ainsi qu’une délégation composée
d’élus et autres responsables se
sont recueillis aux cimetières des
martyrs de M’douha où une gerbe
de fleurs a également été déposée.
Cette date éminemment symbolique, a été également célébrée
dans plusieurs communes de la
wilaya à l’instar de Aït Mendès à
Boghni.
Des cérémonies de
D
recueillement et le dépôt de gerbes
de fleurs ont eu lieu à travers les
cimetières des martyrs de la région,
en présence des organisations des
moudjahidine et des fils de chouhadas. Dans cette commune, la
Journée du moudjahid a également
été marquée par la présentation
d’une conférence de presse animée
par le moudjahid Salah Mekacher.
Des cadeaux ont, par ailleurs, été
remis aux élèves qui ont obtenu les
meilleurs résultats aux différents
examens scolaires. En fin de journée d’hier, un grand gala était
prévu avec la participation de grandes vedettes de la chanson kabyle
comme Chérif Hamani. A Tizi
Rached, la journée a été marquée
par le dépôt d’une gerbe de fleurs
au cimetière des martyrs de la com-
mune, en présence de l’ONM et des
organisations des fils de chahids.
La même ambiance a régné à
Bouzeguène où des cérémonies de
recueillement sur les tombes des
martyrs ont eu lieu dans différents
sites. Pour l’occasion, il a été également procédé au baptême du CHPA
de la commune du nom du chahid
Rachedi Mohand Oulounis.
Par
ailleurs, la Maison de la culture a
abrité des expositions et des conférences depuis avant-hier mardi et
qui se sont poursuivies jusqu’à hier.
Dans l’après-midi, une conférence a
été donnée au niveau de la petite
salle par le journaliste et historien
Mountaser Mustapha ainsi que le
moudjahid et non moins chercheur
en histoire, Arad Mohamed. Ils ont
abordé le rôle du Congrès de la
Soummam dans la révolution
armée. Pour Mountaser Mustapha
qui a d’emblée reconnu qu’étant
natif d’El Kala, il a appris la langue
kabyle grâce aux gifles de son
grand-père, la plate-forme de la
Soummam est un véritable projet
de société. Le Congrès, ajoute-t-il,
intervenait, contrairement à une
idée reçue, à un moment de profonde crise du Mouvement national.
Le mérite du Congrès était également d’avoir pu donner une réponse à la question d’organiser la
Révolution avant de la déclencher
ou l’inverse en insufflant à la
Révolution ses structures et ses
instances ainsi que les grandes
orientations qui ramèneront, non
sans traverser des tempêtes, les
moudjahidine à l’Indépendance.
Pour Arad Mohamed il évoquera
longuement le rôle pivot de Abane
Ramdane dans la conduite du navire, Algérie. Le chercheur insistera
surtout sur le caractère de la
personne qui fera de lui un
véritable meneur, mais qui se fera,
précise-t-il,
des
ennemis
à
l’intérieur comme à l’extérieur.
Certaines lettres écrites par celuici éclairent sans ambages sur son
caractère et sa droiture qui ont
beaucoup dérangé. Abane menait
déjà une guerre contre la corruption. Il écrivait déjà à ses frères de
l’extérieur qu’il était inadmissible
de dépenser de l’argent inutilement
comme louer des taxis pour des
déplacements, alors que les frères
moudjahidine à Ténès mangeaient
K. B.
de l’herbe.
IFRI OUZELLAGUEN
La plate-forme de la Soummam fait le consensus
I BOUALEM CHOUALI
ans des prises de parole improvisées
sur place les différents responsables
politique ont appelé et interpellé le
pouvoir central sur la nécessité de la réhabilitation de la date historique du Congrès de la
Soummam. Si le FFS veut faire de cette date
symbole la date de l’entame du véritable
consensus national, pour le RCD il ne s’agit
pas du consensus à sens unique sans l’implication réelle et effective des acteurs politiques, intellectuels et culturels du pays.
Le Front des forces socialistes (FFS), le
Rassemblement pour la culture et la démocratie et le forum socialiste des dissidents du
D
FFS à côté d’autres anonymes étaient hier
sur le même «terrain de la commémoration»
à l’occasion de la commémoration du 58e
anniversaire de la tenue du plus important
rendez-vous structurant de la guerre de
Libération nationale. Les trois entités se sont
recueillies à Ifri Ouzellaguen. Elles ont procédé au «dépôt de gerbes de fleurs aux carrés
des martyrs de la Révolution et du Printemps
noir», avant leur montée au lieu de la tenue
du Congrès de la Soummam où elles ont
entamé, chacune de son côté, leur recueillement par le dépôt d’une gerbe de fleurs au
mémorial du Congrès de la Soummam, suivie
de la visite du musée.
Les deux partis rivaux de la Kabylie se
sont rendus en force. Si Mohcen Belabbès a
guidé la délégation du RCD composée de militants nationaux et locaux rehaussée par leurs
invités de marque à l’instar du Dr Sadi,
Karim Younès et autre Sid Ahmed Ghozali
qui devront intervenir, à partir d’aujourd’hui
dans un colloque international sur le Congrès
de la Soummam, la délégation du FFS composée aussi de militants de base aussi bien
locaux que nationaux en plus des élus locaux
et nationaux, a été guidée par le nouveau premier secrétaire, M. Mohamed Nebbou. Du
côté du RCD, l’activité liée à la commémoration de cette date anniversaire de la tenue du
Congrès de la Soummam ne se limite pas
uniquement au recueillement sur le lieu du
déroulement du Congrès puisqu’il a programmé un colloque de deux jours au
6
Théâtre régional de Béjaïa (TRB) pour donner des conférences autour de l’événement.
Plusieurs personnalités politiques et historiques à l’instar du Dr Sadi, Nordine Aït
Hamouda, Si Ahmed Ghozali et autres Karim
Younès se relayeront pour porter des témoignages et débattre du Congrès de la
Soummam. Ainsi, après tant d’années d’existence sur le terrain politique, depuis notamment l’ouverture démocratique, la rivalité
qui existe toujours entre le RCD et le FFS,
même si les deux leaders charismatiques de
ces deux formations, Saïd Sadi d’abord, puis
Hocine Aït Ahmed, ensuite, ont préféré se
retirer de la présidence de leurs partis
respectifs «pour placer leur confiance dans le
B. C.
camp des jeunes».
L’Actualité
JEUDI 21 AOÛT 2014
LE MESSAGE DE BOUTEFLIKA À L’OCCASION DU 20 AOÛT 1955 ET 1956
«L’Algérie favorise le dialogue et le bon voisinage»
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message très fort sur la situation régionale à l’occasion de la Journée
nationale du moudjahid marquant le double anniversaire des événements du 20 Août 1955 et du Congrès de la Soummam en 1956.
corde et de fanatisme, constitue,
en vérité, le ciment de l’édification des sociétés en ce sens qu’il
se veut une religion de l’unité, de
l’amour, de l’action et de la coexistence ».
I SALIM AGGAR
ans son message, lu en
son nom par le conseiller
à la présidence de la
République,
Mohamed
Ali
Boughazi, le président de la
République,
Abdelaziz
Bouteflika, a parlé d’histoire à
travers l’apport historique du
20 Août 1955, mais surtout de la
stabilité de l’Algérie comme tributaire de celle du voisinage. Le
président n’a pas manqué de saisir l’occasion pour réaffirmer son
soutien à la cause palestinienne
et à Ghaza qui reprend avec la
répression israélienne.
Ainsi, dans son message pour
commémorer la Journée nationale du moudjahid marquant le double anniversaire des événements
du 20 Août 1955 et du Congrès de
la Soummam en 1956, le président
a
rappelé
l’impact
« profond » des opérations d’envergure menées par le martyr
Zighoud Youcef dans le Nord
Constantinois à l’intérieur et à
l’extérieur du pays « en brisant
l’étau imposé par les forces coloniales aux régions des Aurès et de
la Kabylie, laissant apparaître les
prémices d’une solution politique
entre le gouvernement français et
le Royaume du Maroc, mettant
fin à l’exil du roi du Maroc et sa
famille à Madagascar ». « La date
du 20 Août, gage de fraternité et
de solidarité entre les peuples
marocain et algérien et date commune aux deux peuples, illustre
la communauté de destins en toutes circonstances et nous appelle
à ne pas faire cas des futilités des
jours ordinaires, qui tentent de
nous faire oublier cet idéal et
nous amènent à confondre entre
les constantes et les variables », a
ajouté le chef de l’Etat.
« L’expérience en matière de militantisme acquise par les pionniers du Mouvement national et
la solidarité des Algériens avec les
L’Algérie dénonce « haut »
et « fort » l’agression
barbare contre Ghaza
D
La maison où s’est tenu le Congrès de la Soummam
résistants en Tunisie et au Maroc,
a généré inévitablement une prise
de conscience quant à une impérieuse libération qui a englobé, de
par sa profondeur et sa dimension, l’ensemble de la région
maghrébine », a souligné le
Président Bouteflika Le chef de
l’Etat a en outre, indiqué que « le
choix de la date de l’offensive du
20 Août 1955, portait en lui une
expression de solidarité particulièrement avec le peuple marocain frère à l’occasion du 2e anniversaire de l’exil du Roi
Moudjahid Mohammed V, puisse
Dieu
lui
accorder
Sa
Miséricorde ». « Ainsi, le 20 Août
1955, les unités de l’Armée de
Libération nationale (ALN) lanceront une offensive dans la
région du Nord Constantinois qui
allait démentir, de manière irréfutable, toutes les allégations qui
semaient le doute autour des
capacités de la Révolution et de
l’indépendance de ses décisions »,
a ajouté le Président Bouteflika.
« De par les acquis réalisés en
faveur de la Révolution au double
plan national et international,
l’offensive a répercuté le sentiment de doute et de suspicion
dans les rangs de l’ennemi, dont
la confiance a été vivement ébranlée. Il s’en est alors allé renforcer
sa machine de répression en
mobilisant toutes ses capacités
militaires, politiques et de propagande, en intensifiant sa présence
sur le terrain, feignant une victoire imminente sur ceux qu’il qualifiait de hors-la-loi », a rappelé le
chef de l’Etat.
La sécurité de notre pays
est tributaire de la stabilité
du voisinage
A cette occasion et au vu de la
situation géopolitique que vit
actuellement la région, notamment en Libye, en Tunisie et en
Syrie, le président Bouteflika a
indiqué dans son message que
« l’Algérie continuera ses démarches pour arrêter l’hégémonie,
l’effusion de sang et le démantèlement des régimes car la stabilité
et la sécurité de notre pays sont
tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la
prospérité ».
Le chef de l’Etat a ajouté dans
son message : « Nous avons aussi
opté pour le dialogue et la politique de bon voisinage avec tout
le monde sans l’immixtion dans
les affaires internes des Etats »,
a-t-il souligné, mettant l’accent
sur la stabilité interne et le bon
voisinage.
Le président de la République
a rappelé l’importance de « la stabilité dont jouit l’Algérie aujourd’hui sur fond d’agitation régionale et géostratégique qui a malheureusement affaibli de nombreux pays, en raison notamment
d’un manque d’attachement aux
valeurs d’unité, de souveraineté
et de sécurité et une mauvaise
appréciation des embûches posées
par les semeurs de discorde pour
diviser les sociétés en vue de les
dominer».
Il a dans, ce sens, souligné que
« l’Islam que certains laboratoires
et malveillants veulent en faire
une religion de violence, de dis-
Le président Bouteflika a
considéré également que l « ‘attachement à la citoyenneté, relève
d’un défi qui résiste aux tempêtes
fabriquées visant à anéantir ce
qui a été édifié par les sacrifices
et souffrances des peuples ». « Il
ne saurait y avoir de liberté, ni
dignité, ni égalité sans un pays
libre, uni et souverain où tous les
complots seront déjoués », a-t-il
mentionné.
« Nous avons oeuvré durant
les dernières années et nous
continuons à le faire au service de
ce pays qui a souffert des affres
du terrorisme et subit des pertes
humaines et matérielles considérables », a rappelé le président
Bouteflika, ajoutant que « nous
avons réussi grâce à la volonté et
la détermination de notre peuple
à rétablir la paix et la sérénité et
déployé des efforts soutenus en
faveur d’une refonte des institutions constitutionnelles et des
réalisations économiques et sociales à même de répondre aux
besoins et aspirations des
citoyens notamment les jeunes ».
Enfin, le chef de l’Etat a rappelé
le soutien indéfectible de l’Algérie
pour le peuple palestinien, affirmant que l’Algérie a de tout
temps dénoncé « haut » et « fort »
l’agression barbare contre la
population de Ghaza et traduit sa
position par des « actes » et des
« faits ». Nous avons traduit la
position traditionnelle de notre
pays dans les faits à travers les
démarches entreprises avec les
pays frères et amis pour arrêter
l’effusion du sang des innocents
ou à travers le soutien matériel et
financier en faveur de nos frères
en Palestine meurtrie », a conclu
le président Bouteflika dans son
message.
S. A.
DOUBLE COMMÉMORATION DU 20 AOÛT 1955 - 956
Il est temps de décoloniser l’Histoire
«NOUS N’AVONS rien à dire sur l’Histoire. Il y a du vrai et du faux dans tout ce qui a été dit sur la Révolution»,
nous ont répondu certains membres de la famille du Gpra.
I AMAR CHEKAR
a double commémoration, des deux
événements historiques, relative à la
Révolution algérienne 1954-1962,
enregistre un nombre important d’interrogations, aussi bien pour les moudjahidine,
que les citoyens de manière générale.
Célébrant cet événement comme
chaque année, la wilaya d’Alger n’a pas
manqué d’organiser des sorties, hier, dans
plusieurs cimetières des martyrs, à commencer par les Eucalyptus, Ouled Chbel,
Sidi M’hamed, afin de rendre un hommage
aux martyrs de la Révolution. « Très peu de
gens connaissent l’importance et l’histoire
du Congrès de la Soummam, le 20 Août
1956, qui a pris plusieurs jours, avant d’aboutir à l’élaboration de la plate-forme du
Congrès de la Soummam, », déclare M.
Mermouri, un des anciens moudjahidine de
l’ONM, qui a pris part aux préparatifs du
Congrès de la Soummam à Ifri, dans la vallée de la Soummam à Béjaïa. Considéré
comme un tournant décisif dans l’organisa-
L
tion de la Révolution algérienne qui a
atteint l’objectif de l’Indépendance nationale, l’histoire du Congrès de la
Soummam, reste très peu connue dans le
système éducatif qui devra servir comme
une base pour la connaissance et la réhabilitation de l’histoire du pays pour les générations post-indépendance, a-t-on indiqué,
hier au siège de la Fédération de France
(FLN) à Alger.
Du côté du siège de la Fédération de
France, un semblant de polémique n’a
jamais cessé avec l’Organisation nationale
des moudjahidine (ONM), qui n’ont pas
encore amorcé le pas vers l’organisation
d’une véritable force qui devra réunir tous
les moudjahidine qui portent l’Algérie dans
leur cœur avant tout, au lieu de garder
cette distance qui n’est pas du tout dans
l’intérêt du pays. « Le problème entre nous
a commencé depuis 1962.
C’est depuis que le groupe de Oujda a
pris le pouvoir par l’usage de la force, au
lieu de rester sur la table du dialogue pour
l’intérêt du pays qui doit être placé au-dessus des clans de l’époque », a déploré un
des anciens moudjahidine qui n’a pas manqué de souligner que tous les Algériens ont
lutté ensemble pour la même cause nationale, à l’exception de ceux qui ont trahi la
patrie, dit-il.
La Fédération de France a assuré 80%
du budget de la Révolution algérienne, en
plus des sacrifices qui ont été consentis, en
allant jusqu’à déclarer la guerre sur le territoire du colon français lui-même. Bien
qu’il y eut une légère amélioration dans le
sens du rapprochement mutuel, mais beaucoup de choses restent à faire, afin d’unir
les rangs des moudjahidine et respecter le
serment fait aux martyrs, nous dit-on. Les
veuves et autres enfants de chouhada ne
manquent pas, de leur côté, de souligner le
mépris des autorités concernées, qui a été
affiché à leur égard, à commencer par la
pension minable qui a été accordée aux
veuves, dont les époux sont tombés au
champ d’honneur durant la guerre de
Libération nationale.
A ce sujet, M. Smaïl, chef de bureau des
enfants de chouhada de Sidi M’hamed,
revient sur la suspension de l’article 25 qui
7
accorde différents droits aux enfants de
chouhada. « Contrairement à d’autres qui
ont bénéficié de toutes les largesses, nous
sommes lésés dans nos droits élémentaires
», tout en ajoutant que cette politique ne
peut pas tenir longtemps tant que le pays
continue d’ignorer le sacrifice des martyrs
qui ont donné leur vie pour l’Indépendance
nationale et la justice sociale. Revenant sur
le massacre du 20 août 1955 qui s’est soldé
par des milliers de martyrs dans le NordConstantinois, les moudjahidine ont souligné leur attachement permanent à tous
ceux qui ont sacrifié leur vie pour la cause
nationale sans céder d’un iota à l’oubli et à
la tergiversation de l’Histoire.
Des anciens membres du Gpra que nous
avons contactés par téléphone, pour un
simple témoignage sur le 20 Août 1955 et le
Congrès de la Soummam, le 20 Août 1956,
ont évité tout commentaire. « Nous n’avons rien à dire. Il y a du vrai et du faux
dans tout ce qui a été dit et écrit sur la
Révolution algériennes», nous dit-on, en
évitant toute déclaration.»
A. C.
L’Actualité
JEUDI 21 AOÛT 2014
CAMPAGNE DE DÉNIGREMENT D’AIR ALGÉRIE ET CRASH DU VOL AH5017
COMMÉMORATION
DU 21e ANNIVERSAIRE
DE L’ASSASSINAT
DE KASDI MERBAH
La famille Khalef
demande l’ouverture
d’une enquête
Les vérités de Amar Ghoul
LE MINISTRE des Transports qui a réitéré sa confiance au P-DG d’Air Algérie est revenu
sur les secrets du lynchage mené contre la compagnie nationale au profit des étrangers qui rêvent
d’accaparer le très juteux marché algérien…
I WALID AÏT SAÏD
mar Ghoul met les point sur
les «i» ! Lors de l’installation
de
la
commission
interministérielle chargée de l’élaboration du permis de conduire biométrique, le ministre des Transports
est sorti de sa réserve pour éclairer
l’opinion publique sur les tenants et
aboutissants de la campagne de
dénigrement qui est menée contre
Air Algérie. Il commence par rappeler le contexte de concurrence acharnée qui règne dans le marché mondial de l’aviation et les grands intérêts qui sont en jeu. Ensuite, il souligne que cet « acharnement » vient
de l’étranger pour déstabiliser un
grand acquis national qu’est cette
société publique. « Des loobys et des
multinationales ont profité du crash
d’un appareil d’une compagnie espagnole affrété par Air Algérie pour
salir l’image de la compagnie nationale. Il veulent détruire notre joyau
pour récupérer le marché algérien
très juteux. Je me désole que cette
machination soit relayée par certains
partis à l’intérieur du pays », affirme-t-il sur un air serein, en soulignant l’un des principaux enjeux de
ces attaques qui est l’open sky (l’ouverture du ciel). « Je le dis et je le
répète. Cela ne sert à rien.
L’ouverture du ciel n’est pas à l’ordre du jour », assure-t-il. « Il est vrai
qu’un jour on sera obligé d’aller vers
l’open sky, mais dans les conditions
actuelles, cela n’est pas avantageux
pour nous, mais arrange les grandes
compagnies mondiales », ajoute-t-il.
« Lors des assisses des transports
que nous avons menées au mois de
décembre dernier, la question de l’ouverture du ciel a été débattue avec des
experts nationaux et internationaux.
La conclusion a été sans équivoque :
Cela sonnerait la mise à mort d’Air
Algérie et Tassili Airlines »,
explique-t-il. « Air Algérie est notre
bien, celui de tous les Algériens, on
ne laissera personne la détruire »,
rétorque-t-il avec détermination,
non sans réaffirmer son soutien au
P-DG Salah Boultif, présent dans la
A
A l’occasion de la
commémoration du 21
anniversaire de l’assassinat, le 21
août 1993, de Khalef Abdallah dit
Kasdi Merbah, ancien chef de
gouvernement, son frère Khalef
Abdelaziz, médecin, son fils
Khalef Hakim, ainsi que leurs
deux compagnons Nasri
Abdelaziz et Aït Mekidèche
Lhachemi, la famille Khalef
demande l’ouverture d’une
enquête judiciaire pour faire la
lumière sur cette affaire. Une
cérémonie de recueillement aura
lieu aujourd’hui 21 août à 10 h
au cimetière El Alia.
OUM EL BOUAGHI
370 bovins contaminés
par la fièvre aphteuse
Les services de l’inspection
vétérinaire de la wilaya d’Oum
el Bouaghi ont enregistré 370
cas de bovins contaminés par la
fièvre aphteuse dans 12 foyers
à travers cette wilaya, a-t-on
appris hier auprès du directeur
des services agricoles, Brahim
Gridi. 2000 têtes de bovins ont
été vaccinées, a affirmé le
responsable en marge des
« portes ouvertes » sur la fièvre
aphteuse, organisées à la
Maison de la culture en
présence des éleveurs,
maquignons, représentant des
associations professionnelles,
une représentante de l’Institut
national de la santé animale,
les représentants de la
Gendarmerie nationale et de la
douane.
ALGÉRIE TÉLÉCOM
Carte Fimaktabati
avec un accès
ADSL de 4 à
8 Mbps !
Poursuivant sa politique de
rapprochement et de fidélisation, Algérie Télécom a le plaisir
d’inviter son aimable clientèle
résidentielle, ayant un accès
IDOOM ADSL d’un débit de 4 à
8 Mega à se rapprocher de leur
agence commerciale afin de
bénéficier GRATUITEMENT
d’une carte de licence FIMAKTABATI d’une valeur de 2
400,00 DA. Valable 12 mois, la
carte de licence FIMAKTABATI
permet d’accéder à des milliers
d’ouvrages couvrant un large
éventail de connaissances
(sciences, éducation, culture
générale, santé, vie pratique
…etc). Cette nouvelle offre
entre en vigueur à partir du 20
août 2014.
Le personnel des agences
commerciales
d’Algérie
Télécom demeure à la disposition de ses clients pour plus de
détails.
Le siège d’Air Algérie
salle. « Le P-DG et les employés sont
en train d’accomplir leur devoir. Je
rends aussi hommage aux syndicats
qui ont défendu leur compagnie »,
réplique le ministre des Transports.
Il atteste d’ailleurs que les pilotes
algériens font partie des meilleurs
au monde. « La preuve, ils sont très
demandés par les grandes compagnies du Golfe » , certifie-t-il avant
de rappeler le processus de modernisation qui est enclenché, notamment
avec l’acquisition de 16 nouveaux
appareils d’ici 2016. « Avec ces nouveaux appareils, 200 jeunes pilotes
ont été choisis pour être formés dans
la prestigieuse université d’Oxford.
Avec ça, on a lancé le défi de construire un hub aérien à Alger. Cette
dynamique
de
développement
inquiète beaucoup de compagnies
concurrentes », a-t-il confié en rappelant que la flotte d’Air Algérie a 10
ans de moyenne d’âge et qu’elle passera à 6 ans avec ces nouveaux
avions. Néanmoins, avec sa fran-
chise habituelle, il reconnaît que
tout n’est pas rose ! « Il y a certaines
défaillances qui ont été étudiées et
analysées lors des assises des
transports de décembre 2013, notamment en ce qui concerne les retards et
la rentabilité de l’entreprise. Nous
avons aussi eu une réunion avec les
cadres, au mois de juin dernier. Il a
ainsi été déterminé les points positifs
et négatifs pour développer la compagnie. » , témoigne-t-il. « Nous avons
dégagé une feuille de route qui est en
train d’être mise en place pour solutionner tous les problèmes d’Air
Algérie », rapporte-t-il. « Nous
allons cibler les responsabilités et
une réorganisation devrait avoir
lieu », avoue-t-il. Amar Ghoul qui
est un homme qui n’aime pas trop
polémiquer, est quand même revenu
sur le crash de l’appareil de la compagnie espagnole Swiftair, affrété
par Air Algérie. « Je vais animer
prochainement une conférence de
presse pour informer l’opinion
publique sur les avancées de l’enquête du crash, mais je profite de l’occasion pour donner quelques petites
précisions » , a-t-il lancé sur un air
agacé. M. Ghoul rappelle tout simplement les lois de l’aviation civile
internationale pour faire taire les
mauvaises langues. « Les lois de l’aviation civile internationale sont
claires. Le responsable de l’enquête
en cas de crash d’un appareil, est le
pays où le crash a eu lieu. Dans le
cas du vol AH5017, c’est le Mali »,
certifie-t-il
« Il est aussi mentionné dans ces
lois que le fabricant de l’avion participe à l’enquête, le constructeur de
l’appareil, le propriétaire et dans le
cas d’un affrètement, la compagnie
qui l’a affrété », poursuit-il. « Pour
consolider l’enquête, les ministres
des Affaires étrangères algérien,
malien et français ont signé un
protocole d’accord », a-t-il conclu de
façon claire et nette…
W. A. S.
LE CHÔMAGE VU PAR L’ONS
Tendance à la baisse parmi les universitaires
LE TAUX DE CHÔMAGE des diplômés de l’enseignement supérieur est passé de 14,3% en septembre
2013 à 13,0% en avril 2014
I IDIR TAZEROUT
’Office national des statistiques (ONS) ne
chôme jamais en ce qui concerne certains
sondages qui redorent le blason du pays.
C’est le cas du taux de chômage en Algérie qui
s’est établi en avril 2014 à 9,8%. L’ONS apporte
une confirmation de la tendance à la baisse du
taux de chômage des diplômés de l’enseignement
supérieur qui est passé de 14,3% en septembre
2013 à 13,0% en avril 2014. Selon cette institution de sondage très connue dans le milieu,
« l’effectif des chômeurs en avril 2014, a atteint
1 151 000 personnes, soit un taux de chômage de
9,8 % au niveau national. Ce taux est similaire à
celui enregistré en septembre 2013 ». Des disparités significatives selon l’âge, le sexe et le niveau
d’instruction ont été constatées selon les catégories de chômeurs, en avril 2014, a indiqué l’ONS
qui a précisé que le taux de chômage s’établit à
8,8% chez les hommes enregistrant une hausse
de 0,5 point par rapport à septembre 2013, selon
une enquête par sondage sur l’emploi auprès des
ménages réalisée en avril 2014 (période de
référence).
En revanche, le taux de chômage féminin
enregistre une franche accélération puisqu’il
chute de 16,3% à 14,2% durant cette période, a-ton ajouté de même source.
L’enquête fait ressortir et « confirmer la ten-
L
dance à la baisse du taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur qui est passé de
21,4% à 14,3% entre septembre 2010 et septembre
2013, pour atteindre 13,0% en avril 2014 ».
Le niveau du taux de chômage des jeunes (1624) connaît, par contre, une stagnation entre
septembre 2013 et avril 2014, atteignant 24,8%
et touchant ainsi un jeune actif sur quatre, relève l’enquête. « Près de deux chômeurs sur trois
sont en quête d’emploi depuis une année ou
plus », note l’enquête, relevant une « dominance
du chômage de longue durée. Le chômage de longue durée semble affecter davantage les personnes sans diplôme (67,8%) comparativement aux
diplômés universitaires (58,6%) ». Par ailleurs,
les chômeurs ayant déjà travaillé dans le passé
sont estimés à 478 000 personnes, soit 41,5% de
la population en chômage. Il s’agit d’une population qui est constituée essentiellement de salariés non permanents (75,6%) qui exerçait principalement dans le secteur privé (70,0%). Selon
l’enquête, en avril 2014, la population active du
moment, selon les critères du Bureau international du travail (BIT), a atteint 11 716 000 personnes.Selon l’ONS, le taux de participation à la
force de travail de la population âgée de 15 ans et
plus (ou taux d’activité économique) est passé à
41,5%. Pour ce qui est de la situation du marché
du travail, en avril 2014, il se caractérise par une
baisse du volume de la population active masculine par rapport à septembre 2013, et par un
8
croissement du volume de la population active
féminine. Par contre, la population occupée du
moment, est estimée pour sa part, à 10 566 000
personnes, durant la même période, soit un taux
d’occupation de 27,1%. Dans ce contexte, les
femmes constituent un volume de 1 962 000,
atteignant ainsi 18,6% de la population occupée
totale, soit une progression d’un point par rapport à septembre 2013. Cette enquête a démontré également que le taux d’emploi, défini comme
étant le rapport de la population occupée à la
population âgée de 15 ans et plus est de 37,5% au
niveau national (60,5% chez les hommes et
14,0 % chez les femmes). La structure de l’emploi, selon le secteur d’activité, fait ressortir un
secteur tertiaire (commerce et services), en progression continue, ce dernier absorbe 61,4% de la
main-d’œuvre totale, suivi par le BTP (16,5%),
l’industrie (12,6%) et enfin l’agriculture (9,5%).
Par secteur juridique, l’enquête fait ressortir
la dominance du secteur privé ou mixte, soit une
part relative de 58,9% de l’emploi total.
D’importantes disparités sont observées selon le
sexe. A ce titre, l’emploi féminin se caractérise
par une plus grande présence dans le secteur
public (61,9% de l’emploi féminin total, concentré essentiellement dans le secteur public non
marchand). Enfin, l’ONS réalise depuis l’année
2014, deux enquêtes par sondage sur l’emploi
auprès des ménages, l’un en avril et l’autre en
I. T.
septembre.
Tribunaux
«Bad
cow-boy» puni
Il y a des « cowboyeurs » de
fourgons destinés au
transport public qui se
comportent comme au rodéo.
Celui-là est un mauvais cowboy, one bad cow-boy.
Certains jeunes, exdésœuvrés ont eu la chance
d’avoir vu l’Etat leur tendre la
perche pour un meilleur
lendemain. Certains veulent à
tout prix un lendemain
meilleur, rapide. Et pour ce
faire, ils usent et utilisent le
gain facile lequel entraîne des
baves qui font éclater des ires
et des bavures.
De jeunes convoyeurs se
comportent comme au rodéo
des années 1858-1900 au Far
West. A l’ouest de Rouiba,
précisément, un jeune
convoyeur est face à M. pour
une histoire de coups et
blessures volontaires ayant
entraîné une incapacité de
cinq jours. Le prévenu
reconnaît les faits illico-presto
pour une raison très simple :
la victime (frisant la
quarantaine) est debout,
l’arcade sourcilière blessée
est recouverte d’un frais
morceau de sparadrap. Le
comble, au sang-froid...
glaciel de l’inculpé, on
remarque le bouillonnement
de la victime. « Il m’a barré le
passage. Mon véhicule a donc
heurté le sien, j’ai perdu le
contrôle de mes nerfs et je...
- Et vous lui avez balancé un
violent coup de tête terrible »,
termine le président qui est
lui-même interrompu par la
victime : «Je n’ai jamais su ce
qui m’était arrivé », dit-il
comme pour profiter de
l’attention du juge et du
procureur. Ce dernier se
lèvera et entamera une série
de questions relatives à
l’excès de vitesse desdits
fourgons, aux courses folles
et aux folles courses
remarquées par tout le monde
qui circule.
« On en arrive aux mains
juste pour une histoire de
gain, de ramassage
d’usagers, d’arrivées rapides
pour refaire le plein et
redémarrer dans les mêmes
conditions » dit M. le
représentant du ministère
public qui fera aussi une
remarque sur l’état des
véhicules acquis neufs il n’y a
de cela qu’un semestre, alors
qu’ils sont garantis pour
certains pour plusieurs
semestres. La victime
demande 20 000 DA à titre de
dommages et intérêts
provisoires en attendant
l’expertise sur son oeil
gauche. Le président attend
autre chose du prévenu que
de répéter l’histoire de la
provocation. « Monsieur le
juge, je suis désolé, je
n’aurais pas dû perdre mon
sang-froid. Je regrette mon
geste. Nous sommes tous les
deux perdants », articule le
Bad cow-boy. Ce mea-culpa
est salvateur car le magistrat
lui inflige une peine de prison
de un an assorti du sursis
alors que le représentant du
parquet en avait demandé
plus et du ferme.
Maître Nora Ould El HocineChelli qui attendait son tour
grimaça : « La direction des
transports devrait se pencher
un peu plus sur cette nouvelle
corporation en lui rappelant
ses droits certes, mais aussi
ses devoirs. » Bien dit Maître.
Le droit c’est aussi les
conseils qui vont droit avec la
raison et le droit.
A. T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
JEUDI 21 AOÛT 2014
Les malheurs du même sang
Le proverbe berbère répandu qui signifie que « le mal provient du
proche et mes malheurs de mon sang », est toujours d’actualité !
I ABDELLATIF TOUALBIA
l y a un adage berbère des
Aurès, Lememcha, qui dit
exactement que « le mal provient du proche et le malheur, du
même sang ». Les dossiers relatifs
aux violences faites entre familles,
alliés, proches, voisins, associés,
etc… sont légion. Et comme la
majorité de nos juges en 2014 sont
quasi jeunes, il y a un risque pour
ces magistrats de ne pas savoir
écouter les bobards et balivernes.
Rarement, il nous arrive d’assister à des audiences publiques
consacrées au « référé ». Eh bien,
samedi, de passage à Koléa, nous
avions assisté à un procès mettant
aux prises deux frères âgés. L’un
d’eux évoque les us et coutumes.
Les deux frères s’avancent à l’appel
de leurs noms et prénoms. Le premier entre dans la soixantaine, le
second en sort. Ils ont les cheveux
gris et une mine défaite.
Le juge jovial, frais et dispos
invite le plaignant à cracher le morceau. « M. le président, je suis en
train d’installer les conduites de gaz.
Mon frère aîné, qu’Allah lui pardonne, m’empêche de procéder aux
travaux. Je ne comprends pas », dit
Ahmed que le magistrat interrompt
presque en ire : « A vous, Hamid,
quel est votre argument, car le lien
du sang doit être nul pour que vous
empêchiez vos neveux de dormir au
I
chaud, votre belle-sœur de manger
chaud et votre frère d’avoir chaud au
cœur par le stress continu qu’il vit »,
gronde le juge qui aurait tant voulu
que les deux frères adversaires se
jettent dans les bras l’un de l’autre…
Le prévenu, si l’on peut dire en
« référé », marque un temps avant
d’éclater : « M. le président, vous
n’êtes pas sans savoir que notre
L’ŒIL
Adjoint
de qui et de quoi ?
Durant toutes les civilisations, dans n’importe quel
pays, les chefs, directeurs, patrons, entraîneurs
sportifs et procureurs sont assistés et trop souvent.
Normalement, le n°2 est essentiel dans n’importe
quel organigramme. Dans la magistrature, l’adjoint
du procureur (de la République ou général) doit être
un modèle, impeccable, net, droit et disponible.
Dans certaines juridictions, il n’y a pas un mais des
adjoints : c’est rassurant et vu de loin, on envie le
n°1, le titulaire du poste spécifique. Un président
d’un tribunal peut très bien dormir s’il a un second
exemplaire dévoué, entre autres. Or, et depuis
quelque temps, certaines juridictions sont très mal
épaulées. Il n’y a qu’à voir dans les couloirs, le
comportement (répressif et excessif de certains
adjoints). Certains procureurs généraux s’organisent
de telle manière à ce que les justiciables s’en
retournent chez eux satisfaits. Et lorsqu’on écrit
satisfaits, cela ne veut pas dire qu’ils ont eu gain de
cause juridiquement. L’accueil aura été bon. Les
explications données, suffisantes. L’accueil ! Voilà
un des sujets favoris de Tayeb Louh, le ministre que
des « étourdis » trouvent qu’il bouge trop et parle
beaucoup. Oui ! Louh bouge, bosse, court, réunit,
dirige, remarque, car il a la confiance du premier
magistrat du pays. Remarquez ses sourires lorsqu’il
entreprend des démarches pour le bon
fonctionnement de la réforme. Il fut un temps où un
autre ministre de la Justice annonçait une
« nouveauté » dans le secteur. Il le faisait, la mine
catastrophée. Pas un sourire, mais des grimaces !
Des grimaces telles que celles « pondues » par
certains adjoints de magistrats qui croient tenir le
ciel afin qu’il ne chute pas ou encore qu’ils sont euxmêmes tous les codes, les lois, leurs articles, le
destin de la justice. Non messieurs-dames, un
adjoint est un n°2 . Et un n°2 se doit d’être loyal,
plus fidèle que le n°1 pour monter normalement en
grade. En attendant, bonnes vacances à tous les
adjoints, fils de famille et patriotes qui ne rechigent
jamais.
Allégresse
dans la grisaille
Quelques jours après la remise des diplômes
aux détenus répartis à travers nos prisons et
pénitenciers, l’allégresse continue de régner
malgré la grisaille des dures conditions de
détention. Sur les 4 746 candidats dont 2 249 au
bac 2014, 2 774 au BEM, ont été admis 822
bacheliers soit 36,55% qui ont vu les familles
venues aux « Quatre-Hectares » partager la joie
société araboislamique ne
supporte pas
certains comportements »,
récite le vieux
avant d’ajouter que son
frère est venu
avec
des
ouvriers alors
que lui était
absent
du
domicile. Et
ici, le magistrat d’éclater à
son tour : « Eh
ben, la charia
si elle devait
être
appliquée. Les us
et coutumes ?
Si on devait
les respecter
on commencerait d’abord
par
rester
chez soi lorsqu’un de nos
frères nous
informe
de
son probable
passage
».
Les deux frangins évitent de se regarder. L’aîné
est gêné, le président de l’audience
en profite pour enfoncer le clou : «
Je vous somme de laisser votre
frère procéder à l’installation des
coudes de gaz. Vous avez jusqu’au
16 de ce mois pour respecter cette
décision de justice. » L’aîné a
dépassé la gêne, c’est la honte d’être maltraité au nom de la loi. Confus
AU PALAIS
des leurs. Tayeb Louh, le ministre de la Justice,
garde des Sceaux, flanqué de Nouria
Benghebrit, la ministre de l’Education nationale
et Mounia Meslem, la ministre de la Solidarité,
de la Famille et de la Condition de la femme,
était heureux devant un spectacle haut en
couleur, surtout que l’administration chère à
Mokhtar Filioune a mis le paquet pour ce qui est
de l’organisation à laquelle s’étaient associés
outre Kilani Zerouala, le directeur de la
formation, le directeur du pénitencier des
« Quatre-Ha » sous l’œil vif de Filioune qui avait
la forte conviction que son ministre allait être
ébloui. Louh qui a été très surpris de rencontrer
nez à nez, un cadre des institutions
pénitentiaires qui a été congédié par « décret
présidentiel » mais qui est revenu par le
« vasistas » sous l’ère de l’autre Tayeb...
Passons. Depuis que Si Tayeb Louh se heurte à
des « trucs » pas possibles, il a pris l’habitude
de s’y faire, surtout que ce ministre possède un
sang-froid de lézard vert au mois d’août ! Durant
la cérémonie, Benghebrit a longtemps débattu
des droits de l’...enfant et de l’...enseignant avec
M.F. Ksentini, le boss des droits de l’homme,
heureux comme un enfant tenant une sucette
de...pomme ! L’ambiance était réellement bonne
même si les gardiens manquent un peu de
loisirs car il n’est pas évident pour des
« matons » de vivre enfermés au même titre que
les condamnés purgeant leurs peines. Une
mention spéciale au service d’ordre du
ministère dont le tact, la souplesse et la
compréhension feraient plaisir au Dr Ahmed
Chafaï, le directeur du centre de recherche de
Chéraga, retenu, par ailleurs, en ces grandes
chaleurs doublées d’un taux d’humidité
exaspérant. Bonnes vacances à tous.
Sous
le ciel étoilé
Tout comme son voisin de Boumerdès, le bâtonnat
de Bouira n’a pas connu de répit. Et comme son
confrère de Boumerdès, le bâtonnier Ahmed
Beantar, la bâtonnière de Bouira, Ouafya Sidhoum
a pour simple adage : « Qui n’informe pas, est noyé
par l’intox. » Et ce bel adage fait que l’unique
bâtonnière du Monde arabe, demeure cette enfant
des monts du Djurdjura dont les Sidhoum, une
honorable famille aisée par la grâce d’Allah, le dur
labeur, les escapades sur les contre-monts, les
chevauchées des rudes oueds, rivières et cours
d’eau de la fière Kabylie millénaire. Cette enfant,
mère de deux très belles filles qui sont en train de
9
et désarmé, l’inculpé veut placer un
mot en ce beau samedi. Avec le
regard, le juge laisse faire.
« D’accord, M. le président, qu’il
vienne exécuter les travaux mais
qu’il fasse attention aux us de la
famille. » Le juge regarde bien les
deux frères et leur assure que cette
histoire est précédée d’autres plus
graves. Il les rassure cependant en
les informant que ce n’est pas le rôle
de la section « référé ». La victime,
le frangin cadet, remercie le président qui laisse échapper en guise
d’avertissement : « Attention, c’est
facile d’envoyer son frère en taule
mais on le regrettera par la suite car
l’action publique est un mécanisme
terrifiant et une fois lancée, plus rien
ne l’arrête sauf un sain et juste verdict qui n’est pas sûr d’être indulgent. » Le 16 du mois, le gaz a brûlé.
Le juge a pardonné mais les deux
frères n’ont pas oublié... Et ils ont
intérêt à ne pas l’oublier car la justice
a le bras long, plus long que les plus
malins justiciables ne le croient. Et
dans ce dossier, le président a fait
jouer la « carotte » en laissant « le
bâton » montrer le bout du nez. Et
puis, ces histoires de famille commencent à bien faire. Il faut que l’on
sache une bonne fois pour toutes
que Dame Justice a autre chose à
faire, notamment suivre le ministre,
garde des Sceaux, chargé de la
Réforme de la justice, initiée ouvertement par Bouteflika qui attend
beaucoup des magistrats tels le
courage, la volonté d’agir, le souci
précieux de se former, le suivi des
dossiers sérieux… Tout pour un juge
indépendant, intègre et surtout
courageux !
A. T.
percer comme la maman, avocate depuis 1988
(notez la jolie date de naissance de la démocratie)
militante de tout ce qui touche à l’Algérienne en
particulier. Une fois élue, en mars 2014, la
bâtonnière s’est de suite mise au boulot en faveur
des 608 avocats du jeune bâtonnat. La formation,
l’intérêt soutenu et la disponibilité envers les robes
noires locales et le tissage avec sérieux
d’excellentes relations avec Dame justice
personnifiée ici par le formidable duo de chefs de la
cour : la présidente Ouardia Naït Kaci et le
procureur général Leghrissi Kebir. Avec un conseil
de l’Ordre où la paix, la fraternité, la confraternité, le
dialogue permanent et la concertation règnent en
maître des lieux. Demandez donc à Maître
Benamrouche, Maître Becheur Naïma, Maître
Souhila Ikhlef, Maître Hadjila Khendriche et Maître
Hadj Rabah Nora, le visage ravi le jour de l’élection
de leur aînée. Il fallait la voir à Tlemcen face à un
aussi ravi Tayeb Louh, le ministre de la Justice et à
Sétif où il l’avait honorée, heureux et enchanté que
le destin l’ait marqué au moment où, lui, le frais
ministre de la Justice venait d’apprendre que c’est
sous son « règne » que la première femme
algérienne et…arabe venait d’être élue bâtonnière
de Bouira en compagnie de cinq
femmes…membres du conseil de l’Ordre ! Du
jamais-vu dans tamourth !!! Même à Tizi Ouzou, du
temps de la lutte acharnée contre le « Code de la
famille nommé Code de l’…infamie », ou n’avait
jamais assisté à une telle montée au créneau dans
une aussi importante institution. Bravo ! Oui, mille
bravos à toutes les femmes de Bouira et par
ricochet à toutes les Algériennes dans tous les
domaines vivants de la nation. La bâtonnière
Ouafya, Sidhoum, en une légitime « Lalahoum »
s’est jurée au plus profond de ses tripes de faire
avancer la cause de l’avocat et surtout de l’avocate
en travaillant, en refusant de chercher autre chose
que la gloire de l’avocat, car en matière de besoin,
Ouafya est loin d’être une démunie ni encore moins
une assoiffée de fric. Ce n’est pas son dada et
encore loin son vice. Les « Sidhoum » ont toujours
vécu à l’aise grâce au quotidien où le travail est roi.
Et comme ses aïeuls, la bâtonnière se contente des
rentrées de son modeste cabinet qu’elle n’a pas mis
dans ses priorités pour ce qui est des « travaux
d’Hercule » du frais et jeune bâtonnat de Bouira
dont nous suivrons pas à pas l’avancée vers le
bonheur de tous. Les complots, les histoires de
peaux de bananes, rixes et autres échauffourées se
situent loin, très loin du Djurdjura.
A. T.
S ports
JEUDI 21 AOÛT 2014
JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE 2014
Toujours pas de distinction pour les Algériens
La délégation algérienne est présente à Nanjing avec 33 athlètes engagés dans 13 disciplines sportives différentes.
es athlètes algériens engagés, avant-hier dans les
différentes
disciplines,
n’ont toujours pas réussi à s’illustrer lors de la 3e journée de compétition des Jeux olympiques de
la jeunesse 2014 (JOJ-2014) du
16 au 28 août à Nanjing (Chine).
En aviron, Mohamed Boucif
Belhadj (5e) avec un temps de
3:41.68 a été éliminé en demifinale du tournoi de consolation
et prendra part à la finale D pour
améliorer son classement. Sa
coéquipière Thiziri Douki a également été éliminée, en se classant à la 5e place de sa série
(4:27.52). En cyclisme, spécialité
BMX, les Algériens Zoheir
Benyoub (49.77) et Megherbi
Nour El Houda (1:03.91) ont terminé derniers de leurs séries
respectives au stade des quarts
de finale. Cette troisième journée
de compétition, a vu également
l’haltérophile
Marya
Nada
Benmiloud (58kg) terminer à la
7e au concours d’haltérophilie,
en réussissant à soulever un
total olympique de 148kg (66kg à
l’arraché et 82kg à l’épaulé jeté).
Elle avait échoué sur un seul
essai, à la charge de 83kg à l’épaulé jeté.
L
Des places très loin
des podiums
De son côté, la pongiste algérienne Sannah Lagsir s’est inclinée, avant-hier, devant la
Hongroise Ilmre Leila 3 sets à 1,
en quarts de finale du tournoi de
consolation de tennis de table,
pour le classement de la 17e à la
25e place, des 2es Jeux olympiques de la jeunesse de Nanjing.
Face à Ilmre, l’athlète algérienne
a perdu le premier set (10-12),
avant de s’imposer lors du
deuxième (15-13). La Hongroise
s’est ensuite reprise en prenant
les deux derniers sets sur le score
de (14-12) et (11-8). En escrime,
les Algériens engagés avant-hier
aux épreuves des 2es Jeux olympiques de la jeunesse de Nanjing
(JOJ-2014), se sont contentés de
modestes places au classement
final. Ainsi, Salim Heroui, engagé
dans la spécialité du fleuret, a
terminé à la 12e place, après sa
défaite face à l’Italien Guillaume
Bianchi (15-6). Lors du premier
tour, l’Algérien s’est incliné en
trois matchs pour une seule victoire, ce qui lui a permis de rencontrer ensuite son adversaire
italien. De son côté, l’Algérienne
Abik Bounegab s’est contentée de
la 10e place sur 13, dans la spécialité de l’épée, après sa défaite
aux 16es de finale face à
l’Italienne Crovari Chiara (1510). « Le match a été difficile face
à un adversaire appartenant à un
pays qui a ses traditions dans
cette discipline. Je pense que
Bianchi a pu faire la différence
grâce notamment à son expérience », a indiqué l’entraîneur national du fleuret, le Roumain
auteur de la meilleure
performance mondiale avec un temps de
9:02.85. Chez les garçons, Toufik Bouziane
devait se mesurer aux
meilleurs athlètes de
cette épreuve, dont
l’Ethiopien Atomsa
Yomiv
Moses
(8:05:22)
et
le
Marocain
Zehaf
Amine (8:18:88). Pour
sa part, Bouanani
Amine, médaillé d’or
aux Jeux africains de
la jeunesse (JAJ) de
Gaborone (mai 2014),
ambitionne de réaliser le meilleur temps
possible pour espérer
une qualification à la
finale prévue samedi.
De
son
côté,
l’Algérien Bouhanoun
Hichem espère tout
La compétition se poursuivra jusqu’au 28 août en Chine
donner pour améliorer son saut réalisé
Codreanu Mugur. Heroui Salim me (FAE), Abderaouf Bernaoui,
aux JAJ de Gaborone (2,10m),
pourra se consoler en ayant pris entraîneur de Bounegab (16 ans)
mais face à lui se trouvent les
part hier aux épreuves par équi- dans ses jeux, elle qui sort avec
deux meilleurs sauteurs au
pes, où il figurait parmi les six un bilan de deux victoires et
monde, en l’occurrence le Russe
athlètes représentant le conti- autant de défaites.
Leechinko
et
l’Ukrainien
nent africain. « Salim, qui n’a
Braranikov. Au concours de la
Début des épreuves
que 15 ans intégrera bientôt l’éperche, Mezioud Mi Mssika,
en athlétisme
quipe senior, et ne va pas rester
médaillée d’or aux JAJ de
uniquement avec les juniors, ce
Cinq athlètes algériens sur les Gaborone avec un saut de 2,90m,
qui va lui permettre d’acquérir 13 engagés ont fait leur entrée en
aura toutes les peines du monde
encore plus d’expérience », a
lice, hier, pour le compte de la pour
rivaliser
avec
la
ajouté le technicien roumain, qui
première journée des épreuves Vénézuélienne Pinado Robilis
souligne qu’il y a « des éléments
d’athlétisme des Jeux olym- (4,40m) et la Suissesse Angelika
algériens évoluant en France
(4,32m).
capables de composter leur billet piques de la jeunesse 2014 du 16
La délégation algérienne est
pour les Jeux olympiques JO- au 28 août à Nanjing (Chine). Il
présente à Nanjing avec 33 athlès’agit
de
Bouhanoun
Hichem
2016 de Rio de Janeiro ».
tes dont 16 filles, engagés dans 13
« Bounegab recèle de grands (saut en hauteur), Mezioud Mi
disciplines sportives différentes :
moyens, seulement l’arbitrage Mssika (saut à la perche), athlétisme, escrime, judo, boxe,
Bouanani
Amine
(110m
haies),
asiatique est différent de celui en
aviron, voile, gymnastique artisEurope, où on pourra attribuer Toufik Bouziane et Noura tique, natation, tennis, tennis de
des points en revenant au vision- Kherroubi (3000m).
La
mission
de
Noura table, haltérophilie, cyclisme et
nage par vidéo. Elle aurait pu
lutte. La compétition, réservée
faire mieux ici à Nanjing, mais Kherroubi s’annonçait délicate aux 15-18 ans, rassemble, quant
malheureusement ça n’a pas été pour atteindre le podium final, en à elle, quelque 3700 athlètes de
le cas », a affirmé le président de présence notamment de la 205 pays.
la Fédération algérienne d’escri- Japonaise Takamatsu Nozomi,
AHMED BOUBRIT, DTN DE LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE D’ATHLÉTISME
«De nouvelles démarches pour améliorer les performances»
Les athlètes algériens préparent d’importantes échéances à venir, notamment les Mondiaux 2015 en Chine et les Jeux
panarabes de la même année au Liban.
e directeur technique national
(DTN), Ahmed Boubrit, a indiqué
avant-hier lors d’une conférence de
presse tenue à Alger que la Fédération
algérienne d’athlétisme (FAA) compte
mettre en place prochainement de nouvelles démarches, administratives et techniques pour améliorer les performances de
ses athlètes lors des échéances à venir,
notamment les Mondiaux-2015 en Chine
et les Jeux panarabes de la même année au
Liban. « L’élite de l’athlétisme algérien,
composée de huit athlètes, va bénéficier de
meilleures conditions de préparation à l’avenir. On espère pouvoir leur assurer également un meilleur encadrement avec des
techniciens étrangers », a révélé le DTN
lors d’une conférence de presse, tenue au
siège du Comité olympique et sportif algérien (COA). Allusion faite à Larbi
Bouraâda, médaillé d’or pendant les derniers championnats d’Afrique d’athlétisme au Maroc (décathlon), la jeune équipe
du relais 4x100, qui a décroché le bronze
pendant la même compétition et le « grand
espoir » de l’athlétisme algérien, Yasser
Mohamed-Tahar Triki, qui a réussi de
bons résultats jusqu’ici, en saut en longueur, alors qu’il est encore cadet. « Ils
vont bénéficier de stages de préparation à
l’étranger pour augmenter leur potentiel
sur le plan physique, au moment où l’ap-
L
pour attirer l’attention sur un autre reproche qui a été fait à l’athlétisme algérien et
qu’il a jugé « peu objectif ». « Beaucoup ont
considéré que l’athlétisme algérien a
régressé au cours des dernières années. Ce
qui n’est pas totalement faux, vu les résultats qui ont été obtenus dernièrement,
mais pas au point de dramatiser », a-t-il
estimé. Selon lui, « l’athlétisme algérien
n’a jamais possédé une foule d’athlètes de
haut niveau.
A chaque glorieuse génération, il n’y
avait que deux ou trois athlètes qui
avaient l’étoffe de grands champions ».
« Aujourd’hui, nous avons des gars comme
Larbi Bouraâda et Taoufik Makhloufi,
avec de jeunes talents qui émergent derrière, ce qui n’est pas trop mal », a-t-il
encore tenu à faire savoir. Le DTN Ahmed
port des entraîneurs étrangers les aidera à
améliorer leur rendement sur le plan technique », a encore expliqué Ahmed Boubrit.
« Contrairement aux précédentes compétitions pendant lesquelles nous avons essayé
de donner une chance à un maximum
d’athlètes, désormais, nous n’engagerons
que les éléments susceptibles de prétendre
à un podium », a-t-il annoncé.
« A Marrakech, la participation
n’a pas été aussi catastrophique »
Le DTN est, par la suite, revenu sur la
participation algérienne aux derniers
championnats d’Afrique d’athlétisme, du
10 au 14 août à Marrakech (Maroc) et que
beaucoup avaient qualifiée de « catastrophique ». « Tout comme nous, le Maroc, la
Tunisie et l’Egypte n’ont décroché qu’une
seule médaille d’or pendant ces championnats d’Afrique. A partir de là, notre participation ne peut pas être considérée catastrophique,
comme
l’ont
prétendu
certains », a tenté de se défendre le conférencier. Boubrit est allé encore plus loin,
en affirmant que sans les blessures, les
grippes et les différents forfaits de dernière minute, l’Algérie « aurait pu rafler
beaucoup plus de médailles que les pays
suscités ». C’est à ce moment que le directeur des équipes nationales d’athlétisme
(DEN), Abdelkrim Sadou, a pris la parole
Boubrit a repris la parole pour annoncer
que « les objectifs de l’Algérie ont été
atteints à 50% pendant les derniers
championnats d’Afrique au Maroc » malgré la maigre récolte de médailles. « Notre
objectif ne consistait pas uniquement à
gagner des titres, mais aussi à jauger les
capacités de certains jeunes talents,
comme cela a été le cas avec l’équipe du
relais 4x100m et savoir ainsi où la situer
par rapport aux échéances à venir », a-t-il
expliqué. Pour la FAA, cette initiative a été
« fructueuse », puisqu’elle a permis de
découvrir de nouveaux jeunes talents,
comme l’équipe du relais 4x100m qui sera
mieux prise en charge à l’avenir, tout
comme Yasser Mohamed-Tahar Triki,
pour les aider à réussir de meilleurs résultats à l’avenir.
3E ÉDITION TOURNOI INTERNATIONAL DE BEACH-VOLLEY
La finale ce soir à la Grande-Poste
L’esplanade de la Grande-Poste (Alger-Centre) sera aujourd’hui à partir de 19h30 le
théâtre de la finale de la 3ème édition du Grand tournoi international de beach -volley
garçons 2x2. Cette manifestation est organisée par la Ligue d’Alger de volley-ball et
l’APC d’Alger-Centre en partenariat avec la direction de la jeunesse, des sports et des
loisirs de la wilaya d’Alger avec le concours de Mobilis, Ital Crem, Red Bull, fresca et
Vita Jus. 12 paires dont six algériennes se disputeront le trophée 2014. Ce tournoi est
marqué par la présence des doublettes françaises, marocaines, libyennes, nigériennes
et tunisiennes. Au final, au-delà de l’aspect sportif, des récompenses financières conformément aux règles seront octroyées aux vainqueurs de la compétition.
11
S ports
JEUDI 21 AOÛT 2014
UNE RÉUNION AVEC LES DIFFÉRENTS STAFFS EST PRÉVUE CES 24H
PRÉPARATION
DU MATCH ETHIOPIEALGÉRIE
La Fédération
éthiopienne veut
avoir ses
internationaux tôt
La Fédération éthiopienne
de football (EFF) a
adressé une
correspondance aux
clubs des joueurs
éthiopiens basés à
l’étranger leur demandant
de les libérer à temps
pour préparer la réception
l’Algérie, le 6 septembre à
Addis Abeba, dans le
cadre de la 1ère journée
(Gr B) des éliminatoires
de la Coupe d’Afrique des
nations CAN 2015, a
rapporté avant-hier la
presse locale. Les joueurs
mentionnés sont Saladin
Saïd (Al Ahly, Egypte),
Oumed Oukri (Al Ittihad
d’Alexandrie, Egypte),
Getaneh Kebede (Bidvest
Wits, Afrique du Sud) et à
Addis Hintsa (Al Ahly
Shendi, Soudan), a
précisé la même source.
La Fédération attend ses
joueurs pour rejoindre
leurs coéquipiers au plus
tard le dimanche 24 août
à Addis-Abeba. Pendant
ce temps là, les Walias
effectuent actuellement
un stage préparatoire au
Brésil sous la houlette de
l’entraîneur portugais,
Mariano Barreto.
L’Ethiopie a disputé
jusque-là deux matchs
amicaux, soldés par des
défaites contre des clubs
locaux, respectivement
face au Clube do Remo et
l’Association Atlética
Luziania sur le même
score (1-0). Les
Ethiopiens ont joué leur
troisième match amical
mercredi dernier. Outre
l’Algérie et l’Ethiopie, le
groupe B est composé
également du Mali et du
Malawi.
AL FUJAIRAH
Gourcuff se contentera de Neghiz et Mansouri
Cette réunion sera l’occasion pour Neghiz de faire connaissance avec sa nouvelle mission
que va lui confier Gourcuff, ainsi que la préparation des éliminatoires de la CAN 2015.
BACHIR BOUTEBINA
e nouveau sélectionneur
des Verts, en l’occur rence
le
Français
Christian Gourcuff, souhaite
finalement avoir comme seul
adjoint le technicien algérien
Nabil Neghiz, sur lequel la
Fédération algérienne de football (FAF) a jeté son dévolu,
afin de faire partie du nouveau
staff technique de l’EN.
Un staff qui compte désormais dans ses rangs, l’ex-capitaine des Verts, en la personne
de Yazid Mansouri et depuis
peu, l’ex-coach en date de
l’Olympique Médéa et dont la
dernière désignation a surpris
plus d’un, d’autant plus que le
nom de Nabil Neghiz, n’a
jamais figuré auparavant dans
la liste des potentiels entraîneurs locaux, plusieurs fois
cités par les médias, et qui faisaient figure de possibles futurs
adjoints
du
sélectionneur
Gourcuff.
D’autre
part,
Mohamed Raouraoua, qui avait
aussi émis le vœu d’enrichir la
nouvelle barre technique de
l’EN, en renforçant le staff que
dirige désormais l’ex-driver du
FC Lorient, dans lequel il souhaitait y adjoindre un autre
technicien algérois, n’est plus
possible. Pour cause, Gourcuff a
bel et bien l’intention de se
conformer à ce qu’il avait luimême annoncé au cours de sa
dernière conférence de presse,
en date du 11 de ce mois, de
travailler de concertation avec
Yazid Mansouri et un autre
entraîneur local, qui s’est avéré
être Nabil Neghiz, l’homme que
personne n’attendait. Pour ce
faire, Christian Gourcuff, qui
sera de retour aujourd’hui à
Alger, tiendra juste après son
arrivée, une réunion avec l’en-
L
Le technicien français
en compagnie de ses staffs
semble de son nouveau staff,
notamment pour parler du prochain stage des Verts et de leurs
deux importants déplacements
prévus en Ethiopie, puis au
Mali, les 6 et 10 septembre prochains. Cette réunion sera aussi
l’occasion pour Nabil Neghiz de
faire connaissance avec sa nouvelle mission d’assistant que va
lui confier le sélectionneur
Gourcuff et dont la feuille de
retour déjà en cours, notamment après avoir communiqué
la liste da la trentaine de présélectionnés, éliminatoires CAN
2015 obligent, est entrée dans
sa première phase, d’avantcompétition. A ce titre, l’actuel
président de la commission en
charge des équipes nationales,
en l’occurrence Walid Sadi, a
déjà pris toutes les dispositions
nécessaires, concernant le
déplacement qu’effectueront
les camarades de Ghoulam, au
cours du mois d’octobre pro-
chain au Malawi. Mais dans
l’immédiat, Christian Gourcuff
a décidé de reprendre son bâton
de pèlerin dès ce week-end afin
de superviser de près quelques
joueurs locaux susceptibles d’être convoqués prochainement à
leur tour.
Après avoir suivi samedi dernier à Oran le match MCOJSK, et au terme duquel il a
estimé que l’ensemble des
joueurs des deux clubs doivent
sérieusement travailler davantage, Christian Gourcuff devra
logiquement charger Nabil
Neghiz d’en faire de même, à
l’occasion du déroulement de la
deuxième journée du championnat professionnel Mobilis de
Ligue 1. Il est clair que l’ancien
coach et artisan de l’accession
historique
du
CRB
Aïn
Fakroun, et dernier entraîneur
en chef en date, avec lequel
l’Olympique de Médéa, a raté
sur le fil sa montée en Ligue 1,
pourra en réalité étoffer sérieusement la fiche technique de
plusieurs joueurs locaux, susceptible de convaincre le nouveau patron technique de l’EN.
En déclarant qu’il a bien l’intention de suivre de très près le
championnat algérien, il est
clair que Christian Gourcuff
souhaite aussi, ouvrir la porte
de la sélection nationale A, et
aussi celle des Olympiques, à
plusieurs jeunes excellents
joueurs locaux, à l’image des
Ferhat,
Lamri,
Belaïli,
Belaïmiri et bien d’autres éléments espoirs. Désormais, le
staff technique de l’EN est en
place et visiblement dans les
temps impartis. Il faut simplement espérer que la nouvelle
feuille de route que compte suivre à la lettre Christian
Gourcuff sera parfaitement
conforme à la très importante
mission que vient de lui confier
B. B.
la FAF.
APRÈS L’ÉCHEC DES DISCUSSIONS RAOURAOUA-SAÂDANE
La FAF pas du tout pressée pour les jeunes
Suite à l’échec des discussions entre la FAF et l’ex-coach des Verts pour que ce dernier s’occupe des jeunes catégories,
c’est donc Taoufik Korichi qui poursuivra sa mission pour assurer la gestion et donc les objectifs tracés.
Yebda rejoint
Bougherra
SAÏD MEKKI
En fin de contrat avec le
FC Grenade, au terme de
six mois en prêt à
l’Udinese, l’international
algérien, Hassan Yebda,
tient un nouveau point de
chute. Le milieu de terrain
de 30 ans rejoint son
capitaine Madjid
Bougherra à Al Fujaïrah
aux Emirats arabes unis.
Il s’agira de sa première
expérience dans le Golfe
alors que West Bromwish,
Swansea ou encore
Sunderland étaient en
contact avec l’ancien
joueur de Portsmouth.
Karim Ziani a également
rejoint les Emirats cet été
mais, lui, a préféré
s’engager avec Ajman
Club.
à, et pour la maîtrise du sujet, il
est important de rappeler les derniè res déclarations du président de la
FAF, lors du Forum de l’Organisation
nationale des journalistes sportifs algériens
(Onjsa) au début du mois en cours sur le
sujet. L’ancien sélectionneur de l’équipe
algérienne de football, Rabah Saâdane,
devrait être désigné à la tête de la commission technique des jeunes catégories, fraîchement créée, avait alors indiqué le 2 août
dernier, le président de la FAF, Mohamed
Raouraoua. Ce qui rentre bien dans le
cadre du processus de réorganisation de la
DTN prôné par la FAF dans sa planification à court, moyen et long terme. « Dans le
cadre de la restructuration de la direction
technique nationale (DTN), nous avons
créé une commission technique des jeunes
catégories qui sera confiée à Rabah
Saâdane », avait indiqué le premier responsable de la FAF, lors du forum de
l’Organisation nationale des journalistes
sportifs algériens (Onjsa). Le président de
L
la FAF avait bien précisé à ce moment-là
que « Rabah Saâdane s’est dit intéressé
par ce poste, c’est quelqu’un qui aime travailler avec les jeunes. Cependant, il ne
sera pas à la tête de la DTN ». Il faut aussi
savoir que depuis son départ de chez les
Verts en septembre 2010, Saâdane est resté
inactif jusqu’à son arrivée à l’ES Sétif la
saison dernière, où il n’avait pas fait long
feu en tant que directeur technique sportif
(DTS), avant de jeter l’éponge. Deux objectifs étaient alors proposés par la FAF pour
Saâdane et les jeunes catégories des U17 et
U20 pour les prochaines CAN et Mondial
des deux catégories. Mais le 13 août dernier, Rabah Saâdane, avait indiqué que
« les discussions avec la FAF n’ont pas
abouti pour de multiples raisons que je ne
voudrais pas citer. J’étais très intéressé par
le challenge que présente la direction technique nationale, maintenant les choses ont
changé ». Rabah Saâdane a précisé, en
outre qu’il était « libre de tout engagement
et ouvert à toutes les propositions. »
« Maintenant je suis libre de tout engagement et ouvert à toutes les propositions
après avoir quitté l’Equipe nationale en
12
septembre 2010 », a-t-il ajouté. « J’ai bien
émis le vœu de prendre en main la DTN,
c’est la raison pour laquelle j’ai décliné toutes les propositions que j’ai eues.
Maintenant que je suis libre, je vais réfléchir et voir ce qui m’intéresse. », a également déclaré Rabah Saâdane. Donc a priori
et compte tenu du fait que le président de
la FAF se donne bien du temps pour mettre
en place toutes les structures de la DTN, en
particulier pour bien gérer les jeunes catégories, la DTN sera toujours dirigée à titre
intérimaire par Taoufik Kourichi. Le président de la FAF, avait bien tenu à préciser
au début du mois en cours, que « la répartition des nouveaux rôles sera faite dans les
prochains mois », confortant au passage
Kourichi dans son rôle. « Après le départ de
Haddouche pour des raisons purement
familiales, nous avons chargé Kourichi de
s’occuper de la DTN, par intérim et je
pense qu’il a bien fait son travail, en témoignent les 2 745 entraîneurs formés au
cours de la saison dernière, entre entraîneurs, entraîneurs des gardiens de but et
préparateurs physiques », avait alors
S. M.
conclu le président de la FAF.
S ports
JEUDI 21 AOÛT 2014
LIGUE 2 MOBILIS- 2e JOURNÉE
CAB-CRBAF à l’affiche
SANCTIONNÉ POUR SES
ABSENCES À L’ENTRAÎNEMENT
Belaïli pourrait rater
le match JSK-USMA
La nouvelle recrue de l’USM Alger
Youcef Belaïli a été sanctionné par
la direction du club de la capitale,
suiteà ses absences aux séances
d’entraînement de lundi et mardi
derniers, a annoncé le champion
d’Algérie sortant sur son site
officiel. Qualifié par la Ligue de
football professionnel (LPF) jeudi
dernier, l’ex-joueur de l’ES Tunis a
été incorporé en seconde période
contre l’ES Sétif (1-1) samedi soir
au stade Omar-Hamadi, en match
comptant pour la première journée
de la Ligue 1 Mobilis. D’autre part,
l’attaquant Mohamed Seguer et le
milieu offensif Fahem Bouaza, tous
deux blessés depuis plusieurs
joueurs, ont repris les
entraînements avant-hier au stade
Omar-Hamadi. Tenus en échec à
domicile lors de la première
journée, les partenaires du
capitaine Nacereddine Khoualed se
rendront à Tizi Ouzou pour croiser
le fer avec la JS Kabylie qui reste
sur un succès en déplacement
contre le MC Oran (2-0).
LIGUE 1 MOBILIS- 3e JOURNÉE
NAHD-MCA avancé
au vendredi 29 août
Le match NA Hussein Dey - MC
Alger comptant pour la troisième
journée du championnat de Ligue 1
Mobilis est avancé au vendredi 29
août à 17h45 au stade du 20-Août
1955 (Alger), a indiqué avant-hier la
Ligue de football professionnel
(LFP). Les sept autres rencontres
de cette même journée, dont le
derby de la capitale USM Alger-CR
Belouizdad auront lieu le samedi 30
août, selon le calendrier publié par
la LFP. D’autre part, la rencontre de
Ligue 2 Mobilis entre le CRB Aïn
Fakroun et l’USMM Hadjout de la 3e
journée est décalée au samedi 30
août à 17h au stade Zerdani (Oum
El Bouaghi). La seconde journée
des Ligues 1 et 2 aura lieu les 22 et
23 août à l’exception de la
rencontre ES Sétif - USM Bel Abbès
qui est décalée au mardi 26 août en
raison du déplacement de l’ES Sétif
à Sfax (Tunisie) pour affronter le CS
Sfaxien le samedi 23 août à 18h au
stade Taïeb-Mhiri pour le compte de
la sixième et dernière journée de la
phase de poules de la Ligue des
champions d’Afrique.
PARTENARIAT MC
ALGER-MANGA SPORT
La seconde journée sera également marquée par une confrontation entre deux anciens
pensionnaires de Ligue 1: l’USM Blida et la JSM Béjaïa, deux sérieux prétendants à l’accession.
es rencontres CA BatnaCRB Aïn Fekroun et
Amel
Boussaâda-MC
Saïda constituent les affiches
phares de la seconde journée du
championnat professionnel de
la Ligue 2 Mobilis prévue
demain, tandis que l’USM Blida
et la JSM Béjaïa, deux prétendants à un retour en Ligue 1,
s’affrontent dans un match déjà
décisif pour la suite de la compétition. Le CA Batna qui reste
sur une victoire en déplacement
contre la JSM Béjaïa (1-0)
accueillera
le
CRB
Aïn
Fekroun, également vainqueur
hors de ses bases lors de sa première sortie, avec l’objectif
d’enchaîner un deuxième succès pour rester aux commandes.
La mission des coéquipiers de
Bouregaâ s’annonce compliquée contre le CRB Aïn
Fekroun qui a impressionné
contre son voisin de l’AS
Khroub (4-1). De son côté, l’A
Boussaâda croisera le fer avec
le MC Saïda dans un match qui
promet après leur première sortie réussie. Les deux équipes
joueront pour la gagne pour
rester sur la dynamique du succès. Le CA Bordj Bou Arréridj
qui est allé s’imposer contre
l’US Chaouia (1-0) ne devrait
pas rencontrer trop de problèmes pour passer l’écueil du
nouveau promu, l’ESM Koléa
qui s’est contenté d’un nul lors
de son premier match face à son
voisin de l’USM Blida (1-1). La
seconde journée sera également
marquée par une confrontation
entre deux anciens pensionnaires de Ligue 1: l’USM Blida et
la JSM Béjaïa, deux sérieux
prétendants à l’accession, le
second demeurant cependant
sur un échec. La JSM Béjaïa,
qui avait été piégée à domicile
par le CA Batna est en danger
L
Les Gabonais
en stage à Alger,
en janvier
Le club gabonais de Manga Sport
effectuera un stage préparatoire à
Alger en janvier prochain, suite à
l’accord conclu avec le MC Alger
dans le cadre du transfert du
milieu de terrain, M’bengue
Samsung, a-t-on appris hier
auprès de la direction du club
algérois. « Manga Sport devra
effectuer un stage à Alger en
janvier. Le président de cette
équipe, qui se trouve actuellement
dans la capitale, s’est dit satisfait
des installations qui seront mises
à la disposition de son club », a
indiqué le président du Conseil
d’administration de la SSPA/MCA,
Hadj Taleb. M’bengue Samsung
s’est engagé cet été avec le Doyen
pour un contrat de deux saisons.
Dans les clauses du contrat signé
avec M’bengue, il est stipulé que
le club algérois prenne en charge
le stage de Manga Sport à Alger.
« M’bengue ne devrait pas être le
seul joueur qui rejoint le MCA en
provenance de Manga Sport,
puisque nous sommes en train de
suivre un ailier de Manga Sport
qu’on va tenter d’engager en vue
du mercato d’hiver ou bien pour la
saison prochaine », a-t-il ajouté.
Le MCA, récent vainqueur de la
Supercoupe d’Algérie, a mal
entamé la nouvelle saison de la
Ligue 1, en concédant une défaite
à El Eulma (2-1). Les Algérois
accueilleront samedi prochain
leurs homologues de Chlef avec
l’intention de se racheter.
et un nouveau revers au stade
Brakni face aux Blidéens pourrait mettre une pression supplémentaire sur le coach Ali
Fergani. Quant à l’USMB qui a
raté de justesse la montée, la
saison dernière, tentera de
signer son premier succès de la
saison devant ses supporters
après le nul ramené de Koléa.
L’O Médéa, l’autre formation
de la Mitidja qui vient de perdre
son entraîneur Nabil Neghiz,
pressenti
comme
adjoint
du sélectionneur national,
Christian Gourcuff, se déplacera à Merouana avec l’ambition de confirmer sa première
victoire contre le promu DRB
Tadjenanet (2-0). Enfin, le WA
Tlemcen, qui ambitionne de
retrouver la Ligue 1 n’a pas
droit à l’erreur à l’occasion de
PROGRAMME DE LA 2e JOURNÉE
Vendredi :
CR Belouizdad - MC Oran
(17h)
(19h)
(19h)
(17h45)
(19h)
(17h)
Mardi :
ES Sétif - USM Bel Abbès
(19h).
IDRISS SAÂDI
MEILLEUR BUTEUR
A
(17h45)
Samedi :
USM El-Harrach - MC El-Eulma
MO Béjaïa - JS Saoura
ASM Oran - NA Hussein Dey
MC Alger - ASO Chlef
JS Kabylie - USM Alger
RC Arba - CS Constantine
LIGUE 2 FRANÇAISE
près un 3e but lors de la 3e
journée, l’attaquant algérien,
Idriss Saâdi (Clermont Foot),
figure en tête du classement officiel
des buteurs de Ligue 2. Bien lancé
par Jordan Nkololo dans la surface,
Idriss Saâdi a remporté son duel face
à Landry Bonnefoi pour permettre
au Clermont Foot d’ouvrir le score à
Châteauroux. Il a ensuite récidivé de
la tête en contre. Si la suite a été
moins positive pour les Clermontois,
battus 3-2, le n°9 du club, fort d’un
son déplacement à Hadjout
après
le
nul
concédé
sur sa pelouse face au
RC Relizane (1-1).
3e doublé en Ligue 2, s’est, lui,
emparé de la première place du classement officiel des buteurs de Ligue
2 avec trois réalisations.
Leader grâce à une passe décisive
réalisée en plus, Idriss Saâdi, qui
compte dix buts avec le Clermont
Foot depuis la saison dernière en
Ligue 2, devance Anthony Koura
(Nîmes Olympique), Jean-Michel
Lesage (UCSL) et l’ancien leader,
Jonathan Kodjia (Angers SCO), également à trois unités.
BARRAGE DE LA CHAMPION’S
LEAGUE
Naples sans Ghoulam
accroché par Bilbao
Le FC Naples a eu chaud, très chaud même lors
de son match barrage pour le compte de la
Champion’s League contre l’Athletic Bilbao. En
effet, l’attaquant de Bilbalo Muniain a ouvert le score
(41e) avant que Gonzalo Higuain ne remette les pendules à l’heure (68’). A domicile, le Napoli s’est montré poussif, face à un club espagnol bien en place
défensivement. Les hommes de Bénitez s’en sortent
bien avec ce match nul (1-1), mais c’est bien le club
espagnol qui prend l’avantage dans ce duel. Le
match retour est prévu le 27 août, à Bilbao. Faouzi
Ghoulam a manqué à son équipe et devrait probablement faire son retour pour le match en Espagne
qui s’avère déjà capital.
OLYMPIQUE MARSEILLE
Enfin une solution pour Kadir
e natif de Martigues
pourrait bientôt se trou ver un nouveau club.
Non conservé par Bielsa dans le
groupe pro, Foued Kadir s’entraîne depuis la reprise des
entraînements avec la réserve,
avec trois autres anciens cadres
de l’équipe, dont Rod Fanni et
Benoit Cheyrou.
L
Bloqué par un contrat
encore en vigueur, l’ancien
joueur de Valenciennes n’a toujours pas trouvé de club repreneur. La situation contractuelle
de l’Algérien a dissuadé beaucoup de clubs car l’OM demanderait des indemnités de transfert, ce qu’aucun club de Ligue
1 n’est enclin à faire pour un
13
joueur qui n’est pas dans le
groupe pro. L’OM ( pour ne
plus avoir à payer les salaires de
ces joueurs) a invité Kadir,
Fanni et Cheyrou à négocier
leur départ. Karim Aklil, le
manager du joueur algérien
depuis 2 ans, s’est déplacé à
Marseille pour résilier le
contrat
du
joueur.
L’international algérien aura
droit à une indemnité de
départ.
La résiliation de son contrat
devrait l’aider à trouver un club
rapidement. Si le joueur donne
toujours la priorité à la Ligue 1,
il n’écarte pas pour autant un
départ à l’étranger.
Analyse
JEUDI 21 AOÛT 2014
LA BARBARIE SERA CONTENUE
l’instar d’autres peuples sur cette terre dans
notre monde contemporain. (…) » (5)
« Plus encore, poursuit Arafat, nous réalisons
qu’il y a en Israël comme hors d’Israël des juifs
nobles et courageux qui n’approuvent pas la politique de répression et les massacres, qui réprouvent la Politique d’expansion, de colonisation et
d’expulsion du gouvernement d’Israël et qui
reconnaissent à notre peuple un droit égal à la
vie, à la liberté et à l’indépen-dance.(…)Notre
peuple ne revendique aucun droit qui ne soit le
sien, qui ne lui soit reconnu par le droit et les lois
internationales.(…) Je m’adresse ici tout particulièrement aux Israéliens de toutes les catégories,
de tous les courants et de tous les milieux et,
avant tout, aux forces de la démocratie et de la
paix, et je leur dis : venez ! Loin de la peur et de
la menace, réalisons la paix, (…) la paix des braves, loin de l’arrogance de la force et des armes
de la destruction, loin de l’occupation, de la
tyrannie, de l’humiliation, de la tuerie et de la
torture. » (5)
«A force de tout voir on finit par tout
supporter... A force de tout supporter
on finit par tout tolérer... A force de
tout tolérer on finit par tout accepter...
A force de tout accepter
on finit par tout approuver.»
I PR CHEMS EDDINE
CHITOUR *
et été a été pour les Arabes, et plus
largement les musulmans, la somme
de toutes les peurs, de toutes les lâchetés,
de toutes les compromissions, de toutes les dérives du droit international dont en principe les
grandes nations en sont les gardiennes. Le massacre inédit, mais prévisible dans l’histoire
contemporaine fait aux Ghazaouis, le silence
assourdissant, voire complice des pays occidentaux, la neutralité immorale comme l’écrivait
Foster Dulles, dans un autre contexte, des pays
du tiers-monde aux premiers rangs desquels les
parvenus que d’aucuns nomment les Brics ont
fait que des crimes contre l’humanité ont eu lieu
dans des pays en miettes comme la Syrie, l’Irak
et la triste Libye où la somalisation est en
cours…
Dans cette contribution, je veux pointer du
doigt qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Des hommes politiques en Occident se sont élevés contre
les indignités, les crimes abjects et l’injustice.
Au-delà de la lettre remarquable du fondateur de
Médiapart ,Edwy Plenel, à François Hollande
pour lui faire toucher du doigt la réalité du drame
palestinien , je vais donner la parole à plusieurs
hommes d’Etat qui à leur façon ont sauvé l’honneur de la dignité humaine et dénoncé à leur
façon les dérives du droit.
C
Dominique de Villepin :
un héritier de la pensée gaulliste
Devant l’indifférence des hommes politiques
français tétanisés par leur peur de déplaire aux
réels tenants du pouvoir en France, Dominique
de Villepin, ancien Premier ministre, élève la
voix face au massacre qui est perpétré à Ghaza.
Il écrit dans une tribune : « C’est aujourd’hui, je
l’écris en conscience, un devoir pour la France,
une France qui est attachée indéfectiblement à
l’existence et à la sécurité d’Israël mais qui ne
saurait oublier les droits et devoirs qui sont
conférés à Israël en sa qualité d’État constitué.(…) Il est temps de parler et d’agir. Il est
temps de mesurer l’impasse d’une France alignée et si sûre du recours à la force. Pour lever le
voile des mensonges, des omissions et des demivérités. Pour porter un espoir de changement.
Par mauvaise conscience, par intérêt mal compris, par soumission à la voix du plus fort, la voix
de la France s’est tue, celle qui faisait parler le
général de Gaulle au lendemain de la guerre des
Six Jours, celle qui faisait parler Jacques Chirac
après la deuxième intifada. Comment comprendre aujourd’hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance
de cause? (..) » (1)
« Nous ne construirons pas la paix sur des
mensonges poursuit de Villepin . (…) Ayons le
courage de dire une première vérité: il n’y a pas
en droit international de droit à la sécurité qui
implique en retour un droit à l’occupation et
encore moins un droit au massacre. Il y a un droit
à la paix qui est le même pour tous les peuples.
(…) Il y a une deuxième vérité à dire haut et fort:
il ne saurait y avoir de responsabilité collective
d’un peuple pour les agissements de certains.
Comment oublier le profond déséquilibre de la
situation, qui oppose non deux États, mais un
peuple sans terre et sans espoir à un État poussé
par la peur? (…) On désespère de la diplomatie
du carnet de chèques de l’Europe qui se borne à
payer pour reconstruire les bâtiments palestiniens qui ont été bombardés hier et le seront à
nouveau demain, quand les États-Unis dépensent deux milliards de dollars par an pour financer les bombes qui détruisent ces bâtiments.(…)
L’urgence aujourd’hui, c’est d’empêcher que des
crimes de guerre soient commis. (..) À défaut de
pouvoir négocier une solution, il faut l’imposer
par la mise sous mandat de l’ONU de Ghaza, de
la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, avec une
administration et une force de paix internationales. (…) Nous n’avons pas le droit de nous résigner à la guerre perpétuelle. Une seule injustice
tolérée suffit à remettre en cause l’idée même de
la justice (….)» (1)
Cette position nette et sans atermoiement ne
nous étonne pas. Souvenons-nous aussi que
monsieur de Villepin s’était illustré aussi par un
discours mémorable aux Nations unies
le 14 février 2003 concernant l’aventure américaine en Irak. Morceaux choisis : « (…) L’option
de la guerre peut apparaître a priori la plus
Les discours de Martin Luther King
et de John Fitzgerald Kennedy
Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples
rapide. Mais n’oublions pas qu’après avoir gagné
la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous
voilons pas la face : cela sera long et difficile, car
il faudra préserver l’unité de l’Iraq, rétablir de
manière durable la stabilité dans un pays et une
région durement affectés par l’intrusion de la
force. (…) Car la guerre est toujours la sanction
d’un échec. (…) Dans ce temple des Nations
unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous
sommes les gardiens d’une conscience. La lourde
responsabilité et l’immense honneur qui sont les
nôtres doivent nous conduire à donner la priorité
au désarmement dans la paix. Et c’est un vieux
pays, la France, d’un vieux continent comme le
mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a
connu les guerres, l’occupation, la barbarie. (…)
Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec
tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire
ensemble un monde meilleur. » (2)
Ce discours constitue une réponse aux déclarations du secrétaire américain de la
Défense, Donald Rumsfeld, dans lesquelles il
estimait que la France et l’Allemagne relevaient
désormais de « la vieille Europe ». Le discours de
De Villepin donna lieu à une véritable standing
ovation ce qui est exceptionnel dans l’enceinte
des Nations unies. Ce discours s’est voulu
« continuateur » de la politique équilibrée de la
France et a été unanimement appréciée par tous
les peuples épris de paix et notamment par les
pays arabes qui y ont reconnu des accents gaulliens.
Le discours culte du général
de Gaulle
On connait la position sans atermoiement de
De Gaulle concernant le Moyen-Orient . Après la
débâcle arabe de 1967, De Gaulle, sans épouser
les thèses arabes fait part de sa « volonté d’affirmer la présence de la France dans le jeu international » et sa « volonté d’apaisement ». Cette
fameuse politique arabe de la France qui eut des
continuateurs en la personne de Jacques Chirac
et de Dominique de Villepin . Le général de
Gaulle condamnera l’agression puis l’occupation
israélienne des territoires conquis par la guerre.
Dans sa conférence de presse du 27 novembre 1967, trois moments forts : d’abord, ses
appréhensions quant à l’établissement d’un etat
juifs au cœur de la Palestine : « L’établissement,
entre les deux guerres mondiales, car il faut
remonter jusque-là, l’établissement d’un foyer
sioniste en Palestine et puis, après la Seconde
Guerre mondiale, l’établissement d’un Etat
d’Israël, soulevaient, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions.(…) . Certains même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, qui
étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps,
un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois qu’ils seraient
rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : l’an prochain
à Jérusalem. (…) Le général de Gaulle ne se faisait pas d’illusion sur l’issue du conflit : « (…)
Certes, malgré l’infériorité numérique de votre
population, étant donné que vous êtes beaucoup
mieux organisés, beaucoup plus rassemblés,
beaucoup mieux armés que les Arabes, je ne
doute pas que le cas échéant, vous remporteriez
des succès militaires. (…) On sait que la voix de
la France n’a pas été entendue.’ Israël, ayant
attaqué, s’est emparé, en six jours de combat,
des objectifs qu’il voulait atteindre. Le général en
visionnaire énonce le mécanisme du cycle occupation, résistance, répression : « Maintenant,
il (Israël) organise sur les territoires qu’il a pris
l’occupation qui ne peut aller sans oppression,
répression, expulsions, et il s’y manifeste contre
15
lui une résistance, qu’à son tour il qualifie de terrorisme… » (3)
Il donne sa conviction sur l’issue du conflit,
à savoir l’évacuation des territoires occupés :
« (…) il ne peut y avoir de solution sauf par la
voie internationale. Un règlement dans cette
voie, à moins que les Nations unies ne déchirent
elles-mêmes leur propre charte, doit avoir pour
base l’évacuation des territoires qui ont été pris
par la force, la fin de toute belligérance et la
reconnaissance réciproque de chacun des Etats
en cause par tous les autres. (…) Suivant la
France, dans cette hypothèse, Jérusalem devrait
recevoir un statut international ». (3)
Le discours de De Gaulle n’a pas pris une
ride, il est plus que jamais d’actualité.
L’ambivalence du discours
d’Obama
Rien à voir avec le discours qui avait donné
tant d’espoir, en définitive mielleux, du président
Obama prononcé a l’université du Caire .« Un
nouveau départ » (« A New Beginning »), destiné
à améliorer les relations américaines avec
les musulmans. : « Alors, qu’il n’y ait aucun
doute : l’islam est une partie de l’Amérique. Et je
crois que l’Amérique recèle la vérité qui dit que,
sans égard à la race, la religion où la position
sociale, nous tous partageons les mêmes aspirations : vivre en paix et en sécurité, bénéficier
d’une éducation et travailler dans la dignité ;
aimer notre famille, notre communauté et notre
Dieu. Ce sont des choses que nous partageons.
C’est l’espoir de toute l’humanité. Abordant
ensuite le conflit israélo-palestinien, il déclare :
« Pendant des dizaines années, il y a eu une
impasse : deux peuples aux aspirations légitimes, chacun avec son histoire douloureuse qui
fait fuir tout compromis.(…) Les Palestiniens doivent renoncer à la violence.(…) Dans le même
temps, les Israéliens doivent reconnaître que,
tout comme le droit d’Israël à exister ne peut pas
être nié, celui de la Palestine ne peut pas l’être
non plus. Les Etats-Unis n’acceptent pas la légitimité de la continuation de la colonisation. »(4)
Nous connaissons la suite. Aux dernières nouvelles, les Etats-Unis auraient ravitaillé en armes
Israël pour lui permettre de continuer à « se
défendre » contre des damnés de la Terre utilisant des lance-pierres…
Le courageux discours de Arafat
Un autre fait marquant qui donne la dimension du courage dans des situations extrêmes est
le discours de Arafat à la tribune des Nations
unies en 1988. Ce discours plaidoyer pour la paix
des hommes contient en creux, l’espérance du
peuple palestinien. Lisons : « (….) Lors de notre
première rencontre, j’avais conclu mon intervention en affirmant, en ma qualité de président de
l’OLP et de commandant de la révolution palestinienne, que nous ne voulions pas que soit versée
une seule goutte de sang, juif ou arabe, et que
nous ne voulions pas que les combats se poursuivent, ne fut-ce qu’une minute. (…) Je m’étais
adressé à vous pour que vous vous teniez aux
côtés de notre peuple en lutte pour l’exercice de
son droit à l’autodétermination, pour que vous
lui donniez les moyens de retourner de son exil
imposé par la force des baïonnettes et de l’arbitraire, pour que vous nous aidiez à mettre fin à la
tyrannie imposée à tant de générations de notre
peuple, depuis tant de décennies, afin qu’il
puisse enfin vivre dans sa patrie, retrouver ses
maisons, libre et souverain, jouissant de la
Plénitude de ses droits nationaux et humains (…)
Le rêve que nous caressions alors était d’établir
un Etat palestinien démocratique au sein duquel
vivraient musulmans, chrétiens et juifs sur un
pied d’égalité, avec les mêmes droits et les
mêmes devoirs, dans une seule société unifiée, à
Dans le même ordre Martin Luther King s’était élevé contre l’injustice et l’apartheid. Le discours prononcé le 28 août 1963, devant
le Lincoln Memorial, à Washington, D.C., est
généralement considéré comme l’un des plus
grands et des plus marquants du XXe siècle.
Selon le député américain John Lewis : « En parlant comme il l’a fait, il a éduqué, il a inspiré, il a
guidé non pas simplement les gens qui étaient là,
mais les gens partout en Amérique ainsi que les
générations à venir. » « Je fais le rêve qu’un jour
cette nation se lèvera et vivra le vrai sens de sa
foi : « Nous tenons ces vérités comme allant de
soi, que les hommes naissent égaux. » « Nous ne
sommes pas satisfaits et nous ne serons satisfaits
que le jour où la justice se déversera comme un
torrent et la droiture comme un fleuve
puissant. » Avant lui, avec la même foi dans la
nature humaine « Ich bin ein Berliner » (« Je suis
un Berlinois ») est une célèbre phrase prononcée
par John Fitzgerald Kennedy, alors président des
États-Unis dans le discours qu’il fit lors de sa
visite à Berlin-Ouest le 26 juin 1963, à l’occasion
des quinze ans du blocus de Berlin. Au-delà de
l’idéologie, le discours de Kennedy marqua
l’Histoire.
Les sacerdoces de Boumediene
concernant la dignité humaine
La participation de Boumediene, en avril
1974, à la session spéciale de l’Assemblée générale de l´ONU où il a prononcé un discours
mémorable sur le Nouvel ordre économique
international est un moment fort. Pour la première fois un pays du tiers-monde lève courageusement la tête. Il mit en garde, en vain, le
«Nord» contre les attentes du « Sud ». Dans son
fameux discours, il avertissait : «Un jour, des
millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud
pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront
pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront làbas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec
leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera
la victoire.» Mieux encore luttant contre les faux
dévots, les marchands du temple, il déclare :
« (…) Les expériences humaines dans bien des
régions du monde ont démontré que les liens
spirituels (...) n´ont pas pu résister aux coups de
boutoir de la pauvreté et de l´ignorance pour la
simple raison que les hommes ne veulent pas
aller au Paradis le ventre creux. (...) Les peuples
qui ont faim ont besoin de pain, les peuples
ignorants de savoir, les peuples malades
d´hôpitaux.» (6)
Cette phrase de Boumediene à la Conférence
des Etats islamiques à Lahore en 1974 est profondément subversive pour les potentats arabes
et les musulmans. Ces discours centrés sur la
justice, rien que la justice, toute la justice
devraient pour les grands de ce monde être des
repères moraux qui doivent être affirmés sans
détour pour qu’enfin les hommes croient en une
justice transcendant en définitive les bas calculs
qui n’honorent pas leurs auteurs. Saint Augustin
avait raison de nous avertir des limites de la
tolérance.
1.http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/07/
31/31002-20140731ARTFIG00381-dominiquede-villepin-lever-la-voix-face-au-massacre-perpetre-a-gaza.php
2. Discours de De Villepin au Conseil de sécurité le 14 février 2003
3. Charles de Gaulle, Discours et messages,
tome 5, vers le terme, janvier 1966-avril 1969,
Paris, Plon, 1970 pages 232-??235,
4. Barack Obama Discours du Caire
le 4 juin 2009
5.
http://www.monde-diplomatique.fr
/cahier/proche-orient/arafat88-fr
6. http://www.alterinfo.net/HOUARI-BOUMEDIENE-Un-visionnaire-en-avance-sur-sontemps_a40788.html
Internationale
GOUVERNEMENT
TURC
Davutoglu
prochain
Premier ministre
Le président sortant turc, Abdullah
Gül, a affirmé mardi soir que le chef de
la diplomatie Ahmet Davutoglu succèdera au Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan, élu président. « A ce que je comprends, Ahmet Davutoglu sera le prochain
chef de gouvernement », a-t-il dit à la
presse, cité par les chaînes de télévision,
lors d’une dernière réception au palais présidentiel. « Nous devons tous l’aider à
accomplir sa tâche, c’est moi qui l’avait
convaincu à entrer en politique. Je vais le
soutenir », a dit M. Gül. Le nom de M.
Davutoglu, député de Konya (centre) qui
est ministre des Affaires étrangères depuis
2009 était mentionné de plus en plus fréquemment ces derniers jours dans les coulisses politiques de la capitale turque pour
prendre la relève de M. Erdogan, élu lors
d’un premier scrutin au suffrage universel
le 10 août dernier. M. Erdogan doit annoncer officiellement le nom de son successeur aujourd’hui. Celui-ci sera d’abord élu
lors d’un congrès extraordinaire président
du parti au pouvoir, le Parti de la justice et
du développement (AKP, islamo-conservateur), convoqué pour le 27 août, puis formera un nouveau gouvernement après la
prestation de serment du nouveau chef de
l’Etat, le 28 août. Abdullah Gül a en outre
laissé entendre que pour l’heure il n’entendait pas retourner en politique active mais
répété qu’ « il est naturel de retourner à
mon parti », l’AKP, dénonçant aussi un
« manque de respect » à son égard de certains cadres de cette formation qui s’étaient clairement opposée à ce qu’il occupe
une fonction dirigeante au sein du parti.
Cofondateur avec M. Erdogan de l’AKP, au
pouvoir depuis 2002, M. Gül avait coupé
tout lien avec sa formation après avoir été
élu chef de l’Etat par le Parlement
en 2007, comme l’exige la Constitution.
M. Erdogan, à la tête du gouvernement
depuis 2003, a annoncé son intention de
garder les rênes du pays en renforçant les
pouvoirs du chef de l’Etat, à la faveur
d’une réforme constitutionnelle.
JEUDI 21 AOÛT 2014
LES FAUSSES ALERTES À L’EBOLA SE MULTIPLIENT DANS LE MONDE
Le Liberia sous couvre-feu
LA PROGRESSION inexorable de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, provoque une psychose
croissante à travers le monde, malgré l’absence de cas avérés hors du continent.
e coordinateur de l’ONU
pour Ebola, le Dr David
Nabarro, était attendu dans
la région à partir d’hier soir pour se
rendre dans chacun des pays touchés: au Liberia, où il compte enrôler les 7 500 Casques bleus dans la
lutte, puis en Sierra Leone, en
Guinée et au Nigeria. A Monrovia,
capitale du Liberia, les 75 000 habitants de la banlieue de West Point
se sont réveillés encerclés par un
cordon de militaires et de policiers
lourdement armés, à la suite du
placement en quarantaine pendant
la nuit du quartier, de même que
Dolo Town, plus au sud. La population de West Point a réagi par des
jets de pierres et des cris de colère
contre la présidente Ellen Johnson
Sirleaf et des coups de feu ont été
entendus dans le quartier, selon
l’AFP et des témoins. « C’est inhumain, ce que fait cette dame. On ne
peut pas nous enfermer subitement
sans nous prévenir, comment nos
enfants vont-ils manger? », a
déclaré par téléphone à l’AFP un
résident. Plusieurs habitants ont
témoigné sur les radios locales d’un
doublement des prix des marchandises dans le quartier. Dans le centre de Monrovia, la plupart des
magasins étaient fermés. L’assaut
par des jeunes pendant le week-end
d’un centre d’isolement pour
malades d’Ebola à West Point a
augmenté le risque de nouvelles
contaminations, en raison de la
fuite de 17 patients, retrouvés
depuis, et du pillage de draps et de
matelas souillés. Dans un discours
L
responsable de l’OMS, afin
de « revitaliser le secteur
de la santé » dans ces pays,
mis à rude épreuve par l’épidémie. Sur le continent,
les mesures de précaution
se multipliaient, aboutissant à un isolement croissant des pays concernés.
Seules trois compagnies
aériennes internationales Royal Air Maroc, Brussels
Airlines et Air France desservent encore la Sierra
Leone, selon le directeur
général de l’Aviation civile
Abubakarr Kamara. A travers le monde, une alerte
chassait l’autre, aucun cas
de contamination hors
d’Afrique n’ayant jusqu’à
présent été identifié. Aux
Etats-Unis, un patient
potentiellement exposé au
virus a été admis et mis à
l’isolement dans l’hôpital
Malgré les échantillons expérimentaux envoyés au Liberia, la médecine
Kaiser Permanente de
reste pour le moment impuissante face à l’expansion de l’épidémie
Sacramento, en Californie
(ouest). En Asie, un
radio-télévisé mardi soir, Mme
cas (confirmés, suspects ou probaBirman de 22 ans de retour de
Sirleaf a décrété à compter d’hier bles) : 466 au Liberia, 394 en
Guinée et du Liberia, a été hospita« un couvre-feu de 21h à 06h du
Guinée, 365 en Sierra Leone et
lisé mardi à son arrivée à l’aéroport
matin (locales et GMT) ». La présiquatre au Nigeria. Au Nigeria, une
de la grande ville du pays,
dente a aussi ordonné « la fermecinquième personne est décédée
Rangoon. Au Vietnam, deux
ture de tous les centres de loisirs et
depuis: un médecin qui avait soigné Nigérians repérés avec de la fièvre
la fermeture de tous les vidéo-clubs le premier patient atteint d’Ebola à leur arrivée lundi après-midi du
à partir de 18h ». L’épidémie
dans ce pays, un homme venu du
Qatar, ont été placés en isolement
d’Ebola, la plus grave depuis l’apLiberia. Le coordinateur de l’ONU,
dans l’hôpital des maladies tropicaparition de cette fièvre hémorrale Dr Nabarro, a indiqué qu’il se
les d’Ho Chi Minh Ville. En
gique en 1976, a fait au moins 1 229
rendrait (hier soir) à Dakar pour Europe, deux alertes lancées mardi
morts, selon le dernier bilan de
rallier successivement Monrovia,
se sont révélées sans rapport avec
l’Organisation mondiale de la santé
Freetown, Conakry et Abuja,
Ebola.
(OMS) arrêté au 16 août, sur 2 240 accompagné par Keiji Fukuda, un
16
Internationale
SYRIE
Damas défend
son dernier
bastion
à Raqqa
Des combats faisaient rage
hier entre les djihadistes de
l’Etat islamique (EI) et l’armée
syrienne qui tente de défendre
son dernier bastion dans la province septentrionale de Raqqa,
rapporte l’Observatoire syrien
des droits de l’homme (OSDH,
basé en Grande-Bretagne). « De
violents combats durent depuis
la nuit (de mardi à mercredi)
dans les environs de l’aéroport
militaire de Tabqa », seule position encore aux mains de Damas
dans la province de Raqqa, d’après l’ONG. Au moins cinq jihadistes sont morts dans ces
affrontements qui ont débuté
depuis une dizaine de jours mais
se sont intensifiés mardi soir.
Dans ces combats sont utilisées
des armes lourdes et moyennes
tandis que le régime a recours à
son aviation pour bombarder les
jihadistes.
L’EI, groupe ultra radical qui
sème également la terreur en
Irak, contrôle de très larges secteurs du nord et de l’est de la
Syrie, notamment la province de
Raqqa. En juillet et début août, il
a chassé l’armée de deux bases
importantes, la base 93 et la division 17 après avoir tué plus
d’une centaines de soldats.
Ces attaques ont poussé le
régime à lancer une campagne de
bombardements aériens inédits
contre les positions de l’EI dans
la province de Raqqa et ailleurs
en Syrie, alors que jusqu’à présent, les deux bords s’évitaient.
Jusqu’alors, les deux principaux
fronts étaient celui opposant
depuis trois ans l’armée syrienne
et les rebelles qui tentent de renverser Bachar al-Assad, ainsi que
celui entre les rebelles et l’EI,
qu’ils accusent d’avoir volé leur
« révolution » en raison des atrocités qu’il commet.
L’EI revendique des actes de
crucifixion, de lapidation, de
flagellation et des décapitations
dont mardi celle du journaliste
américain
James
Foley.
Concernant la bataille de l’aéroport de Tabqa, des sympathisants de l’EI ont apporté leur
soutien au groupe sur Twitter.
« Les lions de l’EI ont annoncé
une guerre sans merci, il est
temps de décapiter les têtes des
Nussairis », dénomination péjorative utilisée par des extrémistes pour désigner les Alaouites.
« L’EI va purifier l’aéroport de
Tabqa des restes des Nussairis »,
tweete un autre.
L’EI avait annoncé fin juin
un « califat » sur les territoires
qu’il contrôle en Syrie et en Irak,
où il est visé par des frappes
aériennes américaines pour stopper son avancée dans la région
autonome du Kurdistan.
JEUDI 21 AOÛT 2014
DANS UNE RIPOSTE AUX RAIDS DE L’AVIATION US CONTRE SES POSITIONS EN IRAK
L’Etat islamique décapite un journaliste américain
DANS UNE VIDÉO DIFFUSÉE mardi dernier, intitulée «Message à l’Amérique», le groupe montre aussi un autre
journaliste américain identifié comme Steven Sotloff, qu’il menace d’exécuter si les frappes ne cessent pas.
es djihadistes ultra-radicaux
de l’Etat islamique (EI) ont
affirmé avoir décapité un
journaliste américain enlevé en Syrie
et menacé d’en tuer un autre, dans la
riposte la plus directe au soutien
aérien des Etats-Unis aux forces
armées irakiennes et aux Kurdes
en Irak.
Cet assassinat a soulevé hier
l’indignation des Occidentaux, Paris
disant envisager une « stratégie globale contre ce quasi-Etat terroriste »,
et Berlin annonçant sa disposition à
livrer des armes aux forces kurdes
pour les aider à repousser l’offensive
djihadiste dans le Nord. Les extrémistes sunnites de l’EI, qui sèment la
terreur en Irak et en Syrie voisine,
ont perdu ces derniers jours du terrain dans le nord irakien après une
contre-offensive de l’armée et des
combattants kurdes appuyée par des
raids massifs de drones et d’avions de
combat américains. Avant le début le
8 août de ces frappes, les djihadistes
s’étaient emparés depuis le 9 juin de
larges pans du territoire au nord, à
l’ouest et à l’est de Baghdad, et
avaient avancé vers la région autonome du Kurdistan, face à une armée
irakienne impuissante et des forces
kurdes dépassées. Dans une vidéo diffusée mardi sur Internet, l’EI qui
s’est taillé une réputation de groupe
sanguinaire, montre un homme s’exprimant en anglais avec un accent
britannique, masqué et habillé de
noir qui semble couper la gorge du
journaliste James Foley, enlevé en
novembre 2012 en Syrie. Intitulée
« Message à l’Amérique » et tournée
L
GlobalPost, l’Agence
France-Presse et d’autres médias. « Nous
sommes horrifiés par
la diffusion de cette
vidéo - qui n’a pas été
authentifiée- et par la
revendication de l’assassinat de James
Foley », a déclaré
le P-DG de l’AFP,
Emmanuel Hoog. Le
Premier ministre britannique
David
Cameron a interrompu ses vacances
pour présider une
série de réunions d’urgence sur la menace
posée par l’EI, qualifiant, « si c’est vrai »,
de « choquant et pervers » l’exécution du
journaliste. Paris a
évoqué
une
« barbarie » et un
Le journaliste free-lance américain, James Foley, décapité mardi par les djihadistes de l’EI « assassinat ignoble ».
Après les déclarations
dans une zone désertique impossible de montrer au monde les souffrances du président Barack Obama affirà identifier, le groupe montre aussi un du peuple syrien ». « Nous implorons mant vouloir « poursuivre une stratéautre journaliste américain identifié les ravisseurs d’épargner la vie des gie à long terme » de lutte contre l’EI,
comme Steven Sotloff, qu’il menace autres otages. Comme Jim, ils sont son homologue français François
d’exécuter si les frappes ne cessent innocents. Ils n’ont aucun pouvoir Hollande a lui aussi annoncé qu’il
pas. La Maison-Blanche a dit vérifier sur la politique du gouvernement proposerait « prochainement » une
l’authenticité de cette vidéo. « Si elle américain en Irak, en Syrie ou
conférence sur la sécurité en Irak et
est authentique, nous sommes horriailleurs dans le monde », a ajouté la lutte contre l’EI « qui dispose de
fiés par le meurtre brutal d’un jourDiane Foley. James Foley, qui à 40 ans financements importants et d’armes
naliste américain innocent (...) », a
était un reporter expérimenté, avait très sophistiquées ». Après les Etatsindiqué le Conseil de sécurité natiocouvert le conflit en Libye avant de se Unis et la France qui ont livré des
armes aux forces kurdes, l’Allemagne
nale. Sa mère, Diane Foley, dans un rendre en Syrie pour couvrir la rébelmessage sur Facebook, a dit que son lion contre le régime syrien pour le s’est dite « prête » à faire de même
fils avait « donné sa vie en essayant site
d’informations
américain « le plus rapidement possible ».
NOUVELLE AGRESSION D’ISRAËL
Au moins vingt Palestiniens tués hier
LA BANDE DE GHAZA A recommencé hier le décompte macabre de ses morts après la reprise de l’agression
israélienne, dont le chef militaire aurait échappé à la mort mais a perdu sa femme et un fils.
u moins 20 Palestiniens, dont neuf enfants,
ont été tués depuis que la reprise des frappes aériennes d’Israël contre la bande de
Ghaza, sans attendre l’expiration à minuit d’un
cessez-le-feu de neuf jours. Plusieurs milliers de
Palestiniens criant vengeance ont mis en terre quatre d’entre eux dans le camp de réfugiés de
Jabaliya, dont la femme et un fils de Mohammed
Deif, l’insaisissable chef des Brigades al-Qassam, la
branche armée du Hamas. Widad, 27 ans, et leur
fils Ali, sept mois, ont été tués mardi soir dans une
frappe israélienne qui a fait au moins deux autres
morts et qui est une tentative d’élimination ciblée
de Mohammed Deif. Un épais mystère entoure
cette opération.
Mais le Hamas a assuré que son chef militaire,
qui a déjà échappé à au moins cinq tentatives d’élimination israéliennes, était toujours vivant et toujours aux commandes. « Le chef des brigades alQassam, Abou Khaled (le nom de guerre de
Mohammed Deif) est toujours vivant et dirige les
opérations militaires », a dit, cité par l’AFP, un
responsable proche du Hamas sous couvert de l’anonymat. Les Brigades al-Qassam ont promis d’ouvrir « les portes de l’enfer » pour Israël en représailles. Les hostilités ont repris mardi soir quand
A
des roquettes tirées de l’enclave palestinienne se
sont abattues jusqu’à Tel-Aviv et Jérusalem et ont
fait voler en éclats la trêve globalement respectée
depuis le 11 août. Les drones israéliens ont alors
recommencé à frapper en représailles le territoire
palestinien déjà dévasté par un mois de guerre.
Depuis lors, au moins 137 roquettes ont été tirées
contre Israël, dont 94 ont effectivement atteint son
territoire, tandis que 24 étaient interceptées par le
système israélien de défense anti-missiles et d’autres encore retombaient dans la bande de Ghaza.
Aucune victime n’a été rapportée. Israël, lui, a visé
92 cibles et le bilan humain de l’agression dite
« Bordure protectrice » lancée le 8 juillet pour faire
cesser les tirs de roquettes et détruire les tunnels
d’attaque du Hamas a continué à s’alourdir.
Plus de 2 036 Palestiniens, majoritairement des
civils selon les secours et les organisations humanitaires, sont morts dans la confrontation israélopalestinienne la plus sanglante depuis la seconde
Intifada et la troisième guerre en six ans dans la
bande de Ghaza. Parmi eux, la femme de
Mohammed Deif et son fils, enveloppés dans le drapeau vert du Hamas, ont été inhumés par une foule
en colère au cri de « Allah Akbar » et dans les détonations de kalachnikovs tendues vers le ciel. Huit
Palestiniens, dont trois enfants et une femme à la
grossesse très avancée, ont été tués peu avant
l’aube lors d’un raid israélien contre une maison de
Deir el-Balah. Les médecins ont vainement tenté de
sauver l’enfant qui n’était pas encore né. La rupture du cessez-le-feu, qui expirait mardi à 21h
GMT, a stoppé les pourparlers de trêve menés
depuis plusieurs jours entre Israéliens et
Palestiniens par l’entremise des Egyptiens. Les
tractations du Caire étaient censées transformer le
cessez-le-feu en place en trêve prolongée. Israël a
rappelé ses émissaires quand la trêve a été rompue.
Rien n’indiquait cependant à ce moment-là que
les deux belligérants aux exigences apparemment
inconciliables pouvaient s’entendre non seulement
sur une cessation des hostilités, mais sur des dispositions de fond censées garantir que les combats ne
reprennent pas dans six mois. « Le cessez-le-feu est
mort et Israël est responsable », a dit Azzam alAhmed, le chef de la délégation palestinienne aux
pourparlers, incluant le Hamas, le Jihad islamique
et l’Organisation de libération de la Palestine
(OLP). « Israël entrave tout type d’accord conduisant à l’apaisement » dans la bande de Ghaza, a
accusé le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil
Al-Arabi au Caire.
RECRUDESCENCE DE LA VIOLENCE AU YÉMEN
Les rebelles chiites fortifient leurs positions autour de Sanaa
es milliers de membres de la rébellion
chiite armée au Yémen poursuivaient
hier la fortification de leurs positions
autour de Sanaa où ils ont mobilisé leurs partisans pour réclamer la démission du gouvernement, selon l’AFP.
Pour prévenir une escalade, le président
Abd Rabbo Mansour Hadi a appelé au dialogue
avec la rébellion d’Ansarullah, qu’il a invitée à
entrer au gouvernement au terme d’une
réunion politique élargie qui s’est tenue hier
matin à Sanaa, a indiqué son conseiller, Farès
al-Saqqaf. Aux entrées nord, sud et ouest de la
capitale, des rebelles s’employaient à construire
des fortifications en terre autour de leurs cam-
D
pements, formés de dizaines de tentes. Des
hommes, armés de kalachnikov, tenaient des
points de contrôle autour de ces campements,
survolés en matinée par des avions de l’armée
de l’air yéménite, mais en l’absence d’une présence militaire ou policière dans leurs environs
immédiats.
Le chef rebelle Abdel Malek al-Houthi avait
ordonné dimanche à ses partisans de marcher
sur Sanaa et de manifester pour obtenir « la
chute du gouvernement qui a échoué » et pour
réclamer l’annulation d’une récente augmentation des prix du carburant. Il a fixé aux autorités un ultimatum expirant demain pour satisfaire les revendications des protestataires, faute
de quoi d’autres formes d’actions « légitimes »
seront menées, a-t-il prévenu, sans préciser lesquelles. « Notre action est pacifique mais si nos
militants sont agressés nous couperons la main
à l’agresseur », a déclaré Abou Ali al-Asdi, un
porte-parole des protestataires rassemblés à
l’ouest de Sanaa. « L’éviction du gouvernement
est une demande populaire et nous sommes
contre les corrompus de tout bord », a-t-il
ajouté. La tension est aussi vive au sud de la
capitale où des centaines d’hommes en armes
ont aménagé un vaste campement à une centaine de mètres du principal axe routier reliant
Sanaa au sud du pays. « On se donne rendezvous samedi. Le gouvernement tombera ce
17
jour-là », a déclaré un rebelle armé, en poste
aux confins de ce campement en cours de
fortification et où des véhicules continuaient
d’acheminer des protestataires. Conscient de la
gravité de la situation, le président Hadi a réuni
hier des représentants des partis politiques, des
corps élus, des organisations de la société civile
et de l’armée, qui ont jugé « inacceptable » la
nouvelle action d’Ansarullah, selon son
conseiller. Une délégation issue de la réunion
doit rencontrer aujourd’hui Abdel Malek alHouthi dans son fief à Saada (nord) pour « lui
remettre une lettre (...) l’invitant au dialogue et
l’incitant (...) à participer à un gouvernement
d’unité nationale », a ajouté M. Saqqaf.
Culture
LANCEMENT DU CONCOURS MISS ALGÉRIE
ASSOCIATION
A NOUS LES ÉCRANS
5e édition
du Concours
national du
scénario 2014
Le concours est ouvert à
tous les auteurs de scénarios
de court métrage et de
documentaire. Les textes
devront être rédigés en français ou en arabe, soigneusement saisis et envoyés uniquement par mail à : [email protected]
Les scénarios doivent être
originaux, jamais réalisés
pour la télévision, le cinéma
ou à titre privé. Un jury composé de trois professionnels
du cinéma et de la littérature. Deux prix récompenseront les meilleurs scénarios :
Prix
du
meilleur
scénario de court métrage :
200 000 DA
Prix
du
meilleur
scénario de documentaire :
150 000 DA
La date limite pour l’envoi
des scénarios est fixée au
20 septembre 2014. La date
des remises des prix est fixée
pour la dernière semaine
d’octobre 2014, lors des
JCA (Journées cinématographiques d’Alger).
Le concours national du
scénario organisé par l’association A nous les écrans
depuis 2009 est devenu une
tradition dans le paysage
cinématographique national
et chaque année plus d’une
centaine de scénarios entre
courts métrages, documentaire et longs métrages,
atterrissent au siège de
l’association. Un jury de professionnels sélectionne les
meilleurs textes, récompense
les plus talentueux et distribue des mentions et des
encouragements aux plus
méritants. L’association A
nous les écrans est fière d’avoir contribué à la transformation des scénarios primés
en films, comme c’est le cas
pour la lauréate de la première édition en 2009,
Yasmine Chouikh pour son
scénario Djins ou encore
pour le lauréat de l’édition
2011, Anis Djaad pour son
scénario le hublot, où encore
le lauréat du meilleur scénario de documentaire 2012,
Menad Mbarek qui était présent avec son court métrage
durant la 4e édition des JCA
en 2013. L’Association A
nous les écrans qui œuvre
pour la promotion du cinéma
algérien et qui participe à l’émergence
de
nouveaux
talents, offre la possibilité à
tous les créateurs en Algérie
et d’ailleurs de participer à
son concours de scénario,
mais aussi de donner une
existence et vie à leurs films
en participant aux Journées
cinématographiques d’Alger
(JCA) qui auront lieu en octobre prochain.
L’Association A nous les
écrans lance ainsi un appel à
participation pour les JCA
dont le règlement est
disponible sur le site
www.jcalger.com et la date
limite d’envoi des films est
fixée au 20 septembre.
JEUDI 21 AOÛT 2014
Qui sera l’heureuse élue ?
LA GRANDE SOIRÉE de l’élection qui passera en direct à la télé, se tiendra le 5 septembre au chapiteau du
Hilton en présence de personnalités triées sur le volet et notamment la présidente du jury Mme De Fontenay.
I O. HIND
aycal Hamdan, président
détenteur des droits de Miss
Algérie, Salima Souakhri,
marraine, Ryma Amari, Miss
Algérie 2013, et Farah Yasmine,
attachée de communication ont
animé hier matin à l’hôtel Hilton
un point de presse afin de donner le
coup d’envoi au concours de l’élection de Miss Algérie 2014 et révéler
les grandes lignes de ces préparatifs. Notons que Faycal Hamdan est
celui qui a repris le flambeau de son
père après 10 ans d’interruption de
concours après avoir été récupéré
par plusieurs boîtes auparavant. Il
est à ce jour, nous dit-il, le seul habilité à organiser ce concours qui s’était arrêté à son niveau en 2003.
« A la suite du décès de mon père,
j’ai décidé de reprendre le concours
et le faire dans les règles de l’art.
C’est pourquoi, le 21 juin 2013, a
eu lieu à nouveau le concours de
Miss Algérie, à Oran en hommage à
mon père.. »
Evoquant Miss Algérie, nous
apprend-on, celle-ci a depuis beaucoup voyagé, représenté l’Algérie,
notamment en Bulgarie, en Tunisie
et aujourd’hui elle est la marraine
de l’association caritative El Ihsan
qui a eu à mener beaucoup d’actions, notamment pendant l’Aïd au
profit des enfants défavorisés.
Evoquant son expérience en tant
que Miss, Ryma Amari dira « que le
challenge n’était pas facile d’autant
plus qu’elle devait concilier entre sa
vie d’étudiante et celle de Miss.
Mais j’ai fait de mon mieux pour
honorer mon pays et la femme algérienne et c’est là, la plus belle des
récompenses que j’ai reçues »
a-t-elle répondu suite à la question
de connaître les cadeaux que recevra cette année l’heureuse élue. A
ce propos, M. Faycal Hamdan refusera de répondre laissant planer le
mystère , sachant qu’un conflit
avait déjà opposé la famille de cette
Miss Algérie aux organisateurs,
litige qui s’était réglé au final l’année dernière par l’octroi d’une voiture à la Miss Algérie comme promis, mais pas le jour même de son
sacre, mais bien plus tard…
Ambassadrice
de
l’Unicef,
notamment et championne en judo
pour ne citer que cela là et placée
comme marraine, cette année pour
le concours de Miss Algérie, Salima
Souakhri n’a pas caché son enthousiasme à être la marraine de cette
manifestation en prenant part à
« cette aventure humaine qui se
F
Lors du point de presse hier, au Hilton
doit de rassembler beaucoup de
compétences comme dans le sport
et mettre en avant la femme algérienne pas seulement à travers sa
beauté, mais ses composantes culturelles et intellectuelles. « C’est
un projet qui servira à porter
l’Algérie et hisser son image. C’est
pourquoi, il faudra être nombreux
le 5 septembre prochain au chapiteau du Hilton (soirée qui sera difusée en direct à la télé algérienne
Ndlr). Notons que la lauréate Miss
Algérie aura la chance cette année
de participer, pour la première fois,
au prestigieux concours de Miss
Monde.
S’agissant du casting duquel
20 candidates ont été sélectionnées,
M. Faycal Hamdan dira que le casting avait eu lieu, outre dans différentes régions d’Algérie y compris
en France, notamment à Marseille
et Paris. Cette manifestation se fera
cette année sous le patronage du
ministère de la Jeunesse avec le
concours de la télé algérienne et la
Radio nationale en particulier Jil
FM a-t-on rappelé.
Des quotidiennes passeront à la
télé pour suivre les candidates au
jour le jour et permettre ainsi au
public de voter pour sa Miss préférée. Les 20 filles sélectionnées
devaient ce matin, partir à Sidi Bel
Abbès où pendant presque 15 jours,
elle devront suivre des formations
intensives, en langue étrangère,
mais aussi en matière de savoirvivre, civisme, communication,
sport et même culture générale
pour « être plus algérienne qu’algérienne ». Le mot patrimoine
reviendra souvent afin de souligner
aussi la nécessité d’appartenance de
cette fille à son pays en se référant
au mode vestimentaire et à l’histoire de son pays. Enfin, des cours
de sport, natation, yoga et remise
en forme feront partie également
du menu.
Des invités surprises et guest
seront amenés à rendre visite aux
demoiselles, histoire de les coacher.
Le 3 septembre, le comité d’organisation de retour de Sidi Bel Abbès,
retournera à Alger où les préparatifs pour le jour J vont commencer.
La soirée qui se tiendra au chapiteau du Hilton promet une présence
de personnalités select avec comme
présidente du jury Mme Genièvre
De Fontenay qui n’est plus à présenter et qui d’après les organisateurs « a tenu à être présente
encore cette année après avoir été
séduite par l’édition précédente. ».
Revenant au but de cet événement,
Fayçal Hadman dira que Miss
Algérie n’a pas la prétention « d’apporter un plus à la culture, mais elle
tend à montrer la culture algérienne dans toute sa richesse ».
Idée partagée par la Miss qui
fera remarquer, à juste titre, que
susciter l’intérêt des médias autour
de Miss Algérie c’est déjà faire parler de l’Algérie sur un plan international et parler du pays qui a évolué positivement .Enfin Faycal
Hamdan n’a pas manqué de dénoncer le manque d’intérêt que suscite
son événement auprès des sponsors, des médias nationaux contrairement aux médias internationaux.
Seul bémol qu’il a tenu à soulever
de par cette action qui pourtant
suscite beaucoup d’engouement,
selon lui, dans le reste du monde.
O. H.
CHÉRIF HAMANI PRÉSENTE SON NOUVEL ALBUM
Ghourk ay Ul en vente chez les disquaires
CHÉRIF HAMANI est de retour avec un album intitulé, Ghourk ay Ul.
I KAMEL BOUDJADI
est l’artiste lui-même qui a fait la
présentation, mardi dernier, dans une
conférence qu’il a animée à la petite
salle de la Maison de la culture MouloudMammeri. D’ailleurs, le chanteur exprimera son
émotion de retrouver la salle où il ne s’est pas
produit dans depuis 1981 alors qu’elle était dirigée par Sid-Ahmed Agoumi.
Ainsi, après huit années sans production,
Chérif Hamani revient avec un album Chaâbi
composé de dix chansons traitant des thématiques diverses. Comme à l’accoutumée, l’artiste
use d’un verbe fin respectant scrupuleusement
la traditionnelle rhétorique kabyle. Avec Chérif
Hamani, les sujets délicats deviennent faciles à
faire passer grâce à la délicatesse verbale.
Le chanteur était accompagné de Arezki
Azzouz, l’animateur vedette de la radio Tizi
Ouzou comme modérateur des débats. Il rappellera d’ailleurs, brièvement les principales étapes
C’
de la carrière artistique du chanteur qui a débuté
dans les années 1970 comme musicien dans les
orchestres de Taleb Rabah, El Hasnaoui
Amechtouh, Lounès Matoub ainsi que beaucoup
d’autres anciens artistes. Pour l’histoire, Chérif
Hamani rappellera également qu’il a accompagné en tant que musicien Lounès Matoub lors de
sa première tournée en I980. Son premier album
remonte à 1979, tient-il à préciser.
Questionné sur le temps assez long qu’il a
pris pour sortir un nouvel album, Chérif Hamani
dira que cela ne dépend pas de lui. La qualité du
travail ainsi que les relations avec les producteurs en sont pour beaucoup. Les conditions de
travail pour l’édition diffèrent beaucoup de celles
d’avant, selon l’artiste, qui ajoutera que les producteurs comme les artistes font face au piratage
d’où les difficultés. Toujours dans son ton habituel caractérisé par une grande sincérité, l’artiste exprimera sa confiance en l’actuelle génération d’artiste. Pour lui, les nouveaux chanteurs
apportent beaucoup à la chanson kabyle malgré
les différences dans la rhétorique. Les anciens
21
respectaient plus la rigueur du verbe kabyle,
mais cela ne constitue, selon lui, pas un obstacle
au travail de qualité pour les nouvelles générations de chanteurs. L’auteur de la célèbre chanson A thala exprimera toutefois certaines appréhensions quant aux reprises actuelles des anciennes chansons. Pour lui, la pratique en vogue
n’est pas mauvaise si elle améliore la qualité des
chansons reprises. Elle peut contribuer à tirer
un chef-d’œuvre de l’oubli comme elle peut lui
nuire si elle est de mauvaise qualité. Il fera référence, pour convaincre, au grand du chaâbi
comme Guerrouabi et Boudjemaâ El Ankis dans
leur reprise de la chanson El Harraz.
Par ailleurs, l’artiste qui vit en France, et qui
travaille comme comptable parallèlement à l’art,
a annoncé qu’il fera une tournée dans les semaines à venir pour faire la promotion de son nouvel
album. Enfin, l’album qui se trouve chez les disquaires est absolument à écouter. Les mélomanes et les fans, très nombreux d’ailleurs,
retrouveront sans nul doute la voix d’or qui a
K. B.
bercé leur tendre jeunesse.
sur internet http://www.lexpressiondz.com
UNE COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE A ÉTÉ INSTALLÉE HIER
On conduira avec le permis à puce
DERNIÈRE
HEURE
LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA
FÉLICITE LE ROI DU MAROC
AMAR GHOUL qui a annoncé la suspension de la délivrance du permis à points, a fait savoir qu’il sera
relancé avec le permis électronique dans lequel il sera intégré.
WALID AÏT SAÏD
mar Ghoul continue sa
mission de modernisation du
secteur des transports. Il a
installé, hier, une commission interministérielle chargée de l’élaboration du projet du permis de conduire
biométrique. Une grande avancée
technologique qui permettra aux
Algériens de se débarrasser du
grand et encombrant document
rose, remplacé par une carte à puce.
Le permis de conduire est effectivement une carte à puce, tout
comme la carte Chifa ou la carte
de retrait bancaire. La puce enregistrera en son sein des informations
telles que la photo numérisée, l’identité du détenteur du permis, sa
signature électronique, ses coordonnées personnelles, les infractions
qu’il a commises, son crédit en
points… Les fraudes ne seront plus
possibles car toutes les informations
étant réunies dans un fichier central
accessible aux autorités, et aux forces de sécurité. D’une pierre, deux
coups avec cette commission. Amar
Ghoul qui a annoncé la suspension
de la délivrance du permis à points,
cadeau empoisonné de son prédécesseur, a fait savoir qu’il sera relancé
avec le permis électronique. « Le système des points sera intégré dans le
permis biométrique », assure-t-il en
expliquant les raisons de la suspension du permis à points. « Les commissions locales nous ont fait part
des difficultés rencontrées dans l’application de ce permis à points. Les
conditions ne sont pas encore
réunies », a t-il assuré. Il évoque à ce
sujet les trois conditions sine qua
none pour appliquer ce permis à
points. « Il faut avant tout mettre en
place le fichier national des cartes
A
Les fraudes ne seront plus possibles
grises, celui des permis de conduire
et enfin des infractions routières.
Pour celui des cartes grises, je vous
informe que le décret exécutif a été
signé hier en Conseil du gouvernement » , indique le ministre des
Transports. Il faut rappeler que
le permis à points a été installé dans
la précipitation par l’ex-ministre
des Transports, Amar Tou, pour
répondre aux critiques dont il était
la cible. Il avait inventé le « lancement » pédagogique pour cacher le
fait qu’aucune préparation n’ait été
faite pour introduire ce document.
Amar Ghoul a donc pris ses responsabilités en suspendant sa délivrance pour qu’une fois mis en
place, il le soit de façon définitive et
efficace. L’installation de la commission a été présidée par le ministre des Transports Amar Ghoul, en
présence du ministre de la
Communication Hamid Grine et des
représentants des ministères de la
8 millions de véhicules actuellement
en circulation
Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a fait savoir que le parc
automobile actuel était estimé à plus de 8 millions de véhicules. Il révèle
également que les prévisions de son département font état du chiffre
effarant de 20 à 22 millions de véhicules à l’horizon 2020-2030. Pour parer
à cette catastrophe qui menace la circulation dans le pays, il indique que
le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait pris le taureau
par les cornes en programmant la construction de 12 500 km de rail pour
le transport des passagers, mais aussi de la marchandise.
W. A. S.
Défense nationale, de l’Intérieur et
des Collectivités locales, de la Poste
et des Technologies de l’information
et de la communication et des commandements de la Gendarmerie
nationale et de la Direction générale
de la Sûreté nationale.
Le ministre a profité de l’occasion de cette cérémonie pour lancer
officiellement l’opération de délivrance des nouveaux permis de
conduire en papier, qui seront d’actualité jusqu’à ce que la commission
termine son travail. Ce nouveau permis de couleur rose pour les définitifs et bleue pour les probatoires diffère de l’ancien sur la qualité mais
surtout la sécurité. Il est plus solide
que l’ancien, supporte 50 000 plis, et
plus sécurisé c’est-à-dire très difficile à falsifier étant donné qu’un
hologramme invisible à l’œil nu a
été intégré. 1 400 000 nouveaux
permis ont été imprimés, la moitié
définitifs et l’autre probatoires.
W. A. S.
HAMID GRINE S’IMPLIQUE DANS LA PRÉVENTION ROUTIÈRE
«Les médias doivent participer à la sensibilisation»
Hamid
Grine
révolutionne le rôle
de la communication.
Il a appelé, hier, les
médias à contribuer à
la prévention routière
à travers «des campagnes d’information
et de sensibilisation
permanentes». Dans
une déclaration à la
presse en marge
d’une journée d’étude
sur le permis de
conduire biométrique
au siège du ministère
des Transports, le
ministre
de
la
Communication
a
indiqué que «les jour-
nalistes et les différents médias sont
appelés à contribuer à
la prévention routière
à travers des campagnes d’information
et de sensibilisation
permanentes et non
occasionnelles liées à
des dates précises, à
l’instar de la Journée
nationale de l’handicapé». Ces campagnes d’information
«contribuent à la diffusion de la prise de
conscience parmi les
différentes catégories
de la société et
ainsi à la prévention
L’ÉPIDÉMIE D’EBOLA
A FAIT 1 350 MORTS
routière»
d’autant
que, a-t-il dit, les
statistiques avancées
démontrent que l’élément humain est le
facteur principal des
accidents de la route.
W. A. S.
MUFTI DE LA RÉPUBLIQUE, CAMPAGNES D’ÉVANGÉLISATION, RAPPORT AMÉRICAIN SUR LES CULTES
Les réponses de Mohamed Aïssa
IL A RASSURÉ quant au concept de mufti de la République, tout en indiquant que l’Algérie est en proie
à des campagnes d’évangélisation.
KHEIREDDINE BOUKHALFA
a question du mufti de la République, du dernier rapport sur la liberté du culte en Algérie
ainsi que les campagnes d’évangélisation qui
guettent le pays de par ses frontières, sont entre
autres les trois points cruciaux que le ministre des
Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a
abordé hier. Usant d’un langage « clair, net et précis » il s’est livré sur ces sujets qui font couler beaucoup d’encre ces derniers temps. En effet, M. Aïssa,
qui présidait l’ouverture des travaux d’une conférence sur la commémoration de la Journée du chahid, coïncidant chaque année avec le 20 août, a
déclaré en marge de cette rencontre que de nouvelles tendances idéologiques mondiales veulent faire
leur entrée en Algérie, et ce, depuis le déclenchement du printemps arabe. Il s’agit principalement
selon lui de campagnes d’évangélisation et d’autres
qui incitent les Algériens à se convertir au judaïsme.
La visée de ces campagnes, serait, selon lui, de
déstabiliser et diviser le peuple algérien. Toutefois,
l’Algérie, d’après le ministre, est totalement immunisée face à ces menaces. En premier lieu de par ses
lois. Il a expliqué dans ce sens que l’Islam est le
principal bouclier des Algériens, et il est stipulé
dans la Constitution algérienne. Mais également la
L
loi 02/06 qui régit la pratique du culte non-musulman, et qui impose à ses pratiquants d’embrasser
leur religion dans les endroits qui leur sont spécialement destinés. Mais le principal rempart reste,
selon lui, la mosquée, qui fait dans la « protection
des consciences ». Il a rappelé dans ce sens l’importance du discours dans les mosquées et son impact
sur ses fidèles. Autre point que le ministre a abordé,
est bel et bien le dernier rapport américain qui critique l’Algérie sur la situation des libertés, notamment la liberté du culte.
Il s’agit pour lui d’un « non-événement ». Il
considère que « l’Algérie n’a pas besoin de répondre
ou de réagir par rapport à ce rapport » car « c’est le
même rapport qui se publie chaque année ». En
d’autres termes, c’est un remake de ceux des années
passées. « Si on nous accuse d’être les défenseurs de
l’islam et notre appartenance historique, eh bien
qu’on nous accuse ! » a-t-il lancé. S’agissant du
« mufti » de la République, M. Aïssa a tenu à indiquer que la question est « toujours d’actualité » et
que leur mission était de lever le voile sur ce concept
afin d’éviter les confusions. Néanmoins, il a tenu à
rassurer ceux qui ont des « clichés ». Il a souligné
que « nous ne voulons pas que les gens imaginent
un homme, avec une barbe blanche, qui est sur un
minbar et qui rend licite ceci où illicite cela » et d’affirmer « non, ce concept n’existe plus dans le monde
Le
président
de
la
République,
Abdelaziz
Bouteflika, a adressé ses
chaleureuses félicitations au
souverain marocain le roi
Mohammed VI, dans un message à l’occasion du double
anniversaire de sa naissance et
celui de la Révolution du Roi et
du Peuple. « Il m’est agréable au
moment où le peuple marocain
frère célèbre le double anniversaire de votre naissance et de la
glorieuse Révolution du Roi et du
Peuple d’exprimer à Votre
Majesté au nom du peuple et du
gouvernement algériens et en
mon nom personnel mes chaleureuses félicitations et mes vœux
les plus sincères, priant Dieu le
Tout-Puissant d’accorder à Votre
Majesté et à la noble famille
royale, santé et bonheur et au
peuple marocain frère davantage de progrès et de développement sous votre direction
éclairée », écrit le président
Bouteflika dans son message.
« C’est avec une grande fierté
que je me remémore en cette
heureuse circonstance les
moments de cohésion sincère,
d’entraide fraternelle et de sacrifice dont ont fait preuve nos deux
peuples frères lors de leur lutte
héroïque commune contre le
colonisateur pour le recouvrement de la souveraineté et de
l’indépendance », a souligné le
président Bouteflika.
islamique moderne ». En fait, M. Aïssa veut opter
pour une instance nationale pluridisciplinaire. «
Désormais, on parle d’institutions » a-t-il fait
remarquer. Dans ce sens il a expliqué que ça sera,
une académie qui regroupera des représentants des
conseils scientifiques des wilayas, mais qui sera également élargie aux experts des autres domaines,
notamment des médecins, des sociologues, des
psychologues ainsi que des astronomes. Selon M.
Aïssa, cette instance s’occupera des questions auxquelles le peuple s’intéresse et devra dégager des
avis religieux unifiés qui seront prononcés et
annoncés par le porte-parole de cette « académie »
qui sera le mufti de la République, ou comme l’a
indiqué le ministre « c’est la Présidence qui devra
décider de l’appellation de ce dernier, s’il sera un
mufti de la République ou un directeur de l’académie ». Dans ce sens, il a appelé les imams à ne pas
prendre les sites Internet et les prospectus, comme
des références. Par ailleurs, interrogé sur les grands
retards qu’accuse la construction de la grande
mosquée d’Alger, M. Aïssa a donné rendez-vous le
1er septembre pour la visite de cette mosquée. Il
indiquera également que « l’Algérie rattrape son
retard et les institutions travaillent », néanmoins
« certaines difficultés persistent encore, lesquelles je
K. B.
les expliquerai le moment venu ».
L’épidémie d’Ebola a fait
1 350 morts, a indiqué hier
l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), faisant état du
décès de 106 malades supplémentaires en deux
jours,
les 17 et 18 août derniers.
Lors de ces deux jours,
il y a eu 221 nouveaux cas
(confirmés,
probables
ou
suspects) ainsi que 106 décès
signalés dans les quatre pays
d’Afrique de l’Ouest touchés,
selon ce nouveau bilan, arrêté
en date du 18 août, fourni par
l’OMS à Genève. Au total,
depuis le début de l’épidémie,
l’OMS a comptabilisé 2 473 cas,
dont 1 350 décès.
MISE EN GARDE DU HAMAS
AUX COMPAGNIES
ÉTRANGÈRES
ATTERRISSANT À TEL-AVIV
La branche armée du Hamas
a lancé hier une mise en garde
aux compagnies aériennes
internationales utilisant l’aéroport
de Tel-Aviv à partir de ce matin.
« Nous mettons en garde les
compagnies aériennes internationales et les incitons à arrêter
de se poser à Ben Gourion
à partir de jeudi 6h (3h GMT)», a
dit, dans une allocution télévisée
Abou Obeida, porte-parole des
Brigades al-Qassam.
Il n’a pas précisé la nature de
cet avertissement, mais l’aéroport a été la cible de tirs de
roquettes du Hamas depuis le
début de l’opération israélienne
« Bordure protectrice » le 8 juillet
dernier.