Etats-Unis: les violences de Benghazi et de Tunis en question
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Etats-Unis: les violences de Benghazi et de Tunis en question
Etats-Unis: les violences de Benghazi et de Tunis en question devant le Congrès Jeudi, 11 Octobre 2012 10:36 Aux Etats-Unis, les membres du Congrès veulent faire la lumière sur les circonstances de la mort de l'ambassadeur américain Chris Stevens et de trois de ses compatriotes à Benghazi. Ils auditionnent depuis ce mercredi 10 octobre 2012 des membres du département d'Etat pour déterminer si le dispositif de sécurité était adéquat. «Il ne l'était pas» a concédé un ancien responsable de sécurité de l'ambassade. Lors de ces auditions, c'est seulement un coin du voile qui est levé sur les nombreuses zones d'ombre de cette attaque. L'administration de Barack Obama est brocardée par les médias et par les républicains pour avoir à plusieurs reprises changé de version sur la nature de l'attaque contre le consulat américain de Benghazi. Washington avait un temps expliqué qu'il s'agissait d'une manifestation qui avait dégénéré, pour finalement dénoncer une attaque terroriste planifiée. Chris Stevens bravait souvent les consignes de sécurité transmises par les autorités libyennes, mais dans son journal, trouvé sur les lieux de l’attaque à Benghazi, il s'inquiétait de la montée de l'extrémisme islamiste et des menaces sécuritaires. A Benghazi, l’ambassade avait conclu un contrat avec la Brigade du 17 février, une brigade d’ex-rebelles affiliée au ministère de l’Intérieur. Ces dispositifs étaient d’ordinaire faibles, a concédé l’ancien responsable de sécurité de l’ambassade, lors d’une audition devant le congrès américain mercredi 10 octobre. Dans ces conditions, pourquoi Washington a-t-il autorisé Chris Stevens à rester un 11 septembre à Benghazi, ville instable et islamiste s'il en est ? Et ce d'autant que le film «L'innocence des musulmans» avait déjà provoqué des incidents violents dans plusieurs pays du monde arabe. Autre zone d’ombre, pourquoi les gardes du corps ont-ils abandonné l’ambassadeur ? Ce sont en effet des Libyens qui ont retrouvé Chris Stevens, et il était seul. Plusieurs véhicules avaient pourtant évacué des personnels américains du consulat. Enfin Washington n’a pas tiré les leçons de Benghazi. Trois jours après l’attaque, c’était au tour de salafistes violents, à Tunis, de déjouer un système de sécurité inadéquat. Ils ont mis à sac plusieurs salles du complexe diplomatique, alors que l’ambassadeur américain était dans les murs. RFI 1/1