Quand écrire donne voix au chapitre… d`un livre1 La première fois
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Quand écrire donne voix au chapitre… d`un livre1 La première fois
Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre1 La première fois que j’ai entendu parler de l’idée de conserver les écrits des jeunes, c’était à Suresnes, lors d’un précédent colloque organisé par Lignes d’écriture et l’INSHEA (’INS HEA agit pour la prévention des difficultés scolaires et l’enseignement des enfants, adolescents et adultes qui présentent des besoins . J’avais été surprise par l’idée de conservation qui – je le croyais – ne m’avait jamais effleurée. Puis en réfléchissant à ma pratique de psychopédagogue en CMPP, j’ai réalisé que j’avais imaginé une sorte de bricolage qui me conduisait en effet à conserver certains textes des jeunes rencontrés, sous la forme d’un livre ouvert. Je vais donc vous parler de ce livre et le soumettre à vos questions. Mais avant cela, il me faut expliquer dans quel contexte l’idée a émergé et continue à exister dans ma pratique actuelle. éducatifs particuliers) Le cadre Les Centres Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP) sont des lieux où des parents peuvent consulter avec leurs enfants ou adolescents pour des problèmes et difficultés divers. Plusieurs possibilités thérapeutiques y sont proposées à l’issue d’un temps de rencontres et d’investigations : des psychothérapies de type classique 2 , des séances de thérapie psychomotrice, d'orthophonie, ou de psychopédagogie. Qu'est-ce que la psychopédagogie ? Il s'agit d'une pratique d’aide pédagogique qui prend appui sur des supports culturels et tente de prendre en compte la dimension psychologique des difficultés de l’enfant. C’est une offre thérapeutique proposée à des enfants dont le rapport au savoir et aux apprentissages est troublé : ils sont généralement pris par quelque chose qu’ils ignorent, et ce quelque chose tient bien souvent à des problématiques psychologiques, des histoires familiales ou personnelles difficiles, des accidents de la vie, des mauvaises rencontres, etc. Le travail psychopédagogique vise l'ouverture au plaisir de penser, de réfléchir, d’apprendre, de se saisir des objets culturels, au réinvestissement d'une position de sujet dans la scolarité. Les difficultés de l’enfant vont peu à peu s’exprimer, se répéter dans l’espace de la rencontre (il s’agit de séances hebdomadaires en relation duelle). Le psychopédagogue va l’aider à se sentir concerné par ce qui lui arrive plutôt qu’à en rejeter la cause sur l’extérieur, et il va tenter de comprendre avec lui la nature de ses difficultés. Il cherchera à entendre ce qui de la problématique de cet enfant se met en jeu dans son rapport au scolaire. Cela s’accompagne de moments de doutes, de butées, de régression parfois. L’enfant et l’adulte peuvent alors être en panne, dans une difficulté partagée, jusqu’à ce que le psychopédagogue trouve comment orienter le travail vers des médiations culturelles qui prennent ces difficultés en compte, ouvrent à leur dépassement, à la restauration de la capacité de penser et à la question du sens. Pour illustrer rapidement ce qui peut paraître un peu obscur, je donnerai l’exemple d’une jeune fille, Marise, élève de 4ème, très docile, qui butait de manière redoutable sur les conjugaisons, mélangeant allègrement présent, passé et futur. Nous avons piétiné longtemps jusqu’à ce que je prenne la mesure de la façon dont elle était perdue dans le temps des conjugaisons, mais aussi dans celui de sa généalogie et de son histoire 1 Conférence faite au colloque international Les coulisses de l’écriture des jeunes : De l’intérêt des écrits littéraires des jeunes et des conditions de leur conservation, approche internationale, 27-29 janvier 2010, Amiens, Association Lignes d’écritures, Archives départementales de la Somme, Association des Chercheurs en littératures d’enfance et de jeunesse, Université Picardie Jules-Verne (actes à paraître). De l’intérêt des écrits littéraires des jeunes et des conditions de leur conservation Approche internationale. 2 Généralement d'orientation psychanalytique dans le contexte de cette expérience. Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre 1 familiale. Je lui ai alors proposé d’écrire des petits récits de fragments d’histoires familiales, de questionner ses parents, d’aller récolter des souvenirs. La mise en ordre faite à l’occasion de l’écriture de ses textes à partir de ses enquêtes auprès des uns et des autres et d’un long travail purement formel, littéraire, lui a permis progressivement de mettre de l’ordre dans le système verbal. Marise a aussi mis un peu d’ordre dans son histoire familiale où elle a pu commencer à inscrire sa place au sein d’une famille élargie et dans la succession des générations. La médiation de l’écriture Lorsque les jeunes sont en demande d’aide au niveau du langage écrit, l’écriture peut constituer une médiation intéressante à plus d’un titre, car elle permet justement d’articuler ces deux dimensions du psychologique et du pédagogique. Mais de quelle écriture est-il question ? L'écriture à l'école est à la fois objet d'enseignement et outil de transmission de savoirs. Les pratiques pédagogiques qui l'entourent restent fortement marquées par les contraintes formelles, normatives, et l'évaluation. Elles ne laissent souvent qu'une place réduite à la créativité et à la subjectivité. Comme l’a montré Christine Barré de Miniac dans ses ouvrages, beaucoup de jeunes intègrent à leur insu l'idée qu'à l'école, on ne peut exister en tant que sujet et auteur dans ce qu'on écrit ; ils se coulent dans le moule d'une écriture désubjectivée ("sous la plume d'un autre" dirait-elle). C'est souvent le cas des jeunes consultants du CMPP. Ma démarche consiste à leur proposer une écriture impliquée, habitée, où leur désir soit en jeu, en faisant le pari qu’ils pourront progressivement se saisir de cette activité. Les jeunes vont apporter toutes sortes de matériaux qui de manière plus ou moins directe vont toucher à leurs questions, leurs préoccupations, leurs soucis. L’écriture ne sera pas envisagée ici comme un défouloir, ou comme une sorte de méthode cathartique (avec l’idée qu’une fois énoncés, les soucis ou problèmes des enfants n’auraient plus lieu d’être). Il s’agit plutôt de les aider à faire du matériau apporté dans leurs écrits, un texte le plus abouti possible, qui devienne un objet partageable avec d’autres. Un bricolage thérapeutique Un des problèmes majeurs rencontré avec les jeunes dont je parle, se trouve du côté de leur difficulté à prendre en compte l’autre absent dans les activités de lecture et d’écriture. Lire et écrire sont en effet deux actes qui engagent à une forme de rencontre bien singulière. Ils mettent en jeu dans le temps de leur accomplissement, un absent dont la place est d'importance : le lecteur est à venir lorsque l'auteur écrit, et l'auteur s'est absenté lorsqu'un texte se prête à la lecture. La place de l'autre absent est en souffrance chez beaucoup d'enfants en difficulté avec le langage écrit. Lorsqu’ils écrivent, il n’y a pas véritablement d’adresse dans leurs textes. Il est vrai qu’à l’école ils n’ont bien souvent qu’un seul lecteur, l’enseignant qui est à la fois correcteur et notateur. Ces enfants ne se relisent pas ou s’ils le font, parce qu’on le leur demande, ils sont bien en peine d’effectuer ce changement de position que suppose la relecture. Quand ils lisent, ils n’ont pas toujours l’idée qu’un auteur est à l’origine d’un texte. Et ils ont du mal à se positionner comme destinataires d’un texte, d’imaginer que le texte puisse s’adresser à eux. Face à ces constats, j’ai imaginé un dispositif qui s’inspire largement de celui des ateliers d’écriture. Je vais leur faire des propositions d’écriture (créer une histoire, raconter des souvenirs, jouer avec les mots, écrire des listes, etc). en fonction de leurs possibilités bien sûr, mais aussi en fonction de ce que j’aurai peu à peu perçu de leurs centres d’intérêt, ou d’un registre Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre 2 d’écriture que je souhaiterais leur faire travailler, ou bien comme dans l’exemple de Marise d’une difficulté plus personnelle que le jeune m’aura fait entendre. Ces propositions d’écriture sont étayées de textes littéraires dont je leur fais lecture ; je les choisis pour eux d’abord parce que je les trouve stimulants pour donner envie d’écrire, mais aussi parce que je leur suppose la possibilité de faire rencontre avec les questions et préoccupations du jeune, ou parce que je pense que le jeune pourra trouver des formes d’écriture qui soutiendront sa propre expression écrite, etc. Vient ensuite un temps d’écriture où le jeune écrit à la main ou directement à l’ordinateur. Je lui rappelle que je suis là pour l’aider s’il en a besoin et que nous avons les dictionnaires et grammaires à notre disposition. Lorsque le temps imparti est écoulé, je lui demande de me lire son texte à voix haute. Cela provoque toujours de la surprise que je ne lise pas moi-même. Les jeunes sont amenés à se relire, et cela engage un début de décentrement. Ce faisant, ils s'entendent et ne manquent pas, assez rapidement, de commencer à se mettre en position de re-travailler, ne serait-ce qu'à minima, leur texte. Bref, cette mise en voix de l'écriture amène du mouvement et une petite distanciation aussi modeste soit-elle, mais qui est susceptible de s'élaborer au fil du travail avec l'enfant. Quand un écrit prend place dans un circuit d'échange C’est à ce moment qu’intervient le temps du livre ouvert. La situation de consultation en CMPP ne se prête pas à une rencontre avec un plus large public de lecteurs. Certes, les enfants sont souvent pressés et contents d'emporter leurs textes, de les faire lire, qui à ses parents, qui à un camarade. Mais ces écrits n'ont pas forcément vocation à devenir de vrais textes à lire par des lecteurs anonymes. Je leur propose alors de confier leur écrit – lorsque nous l’aurons suffisamment retravaillé – à un livre toujours ouvert, constitué des textes des enfants rencontrés dans le cadre psychopédagogique ; livre que tout un chacun pourra consulter à loisir. Je leur raconte aussi l’histoire de cet objet : il est né au fil de ma rencontre avec des enfants qui se sont pris au jeu de l’écriture et ont écrit des textes qui méritaient de s’ouvrir à d’autres lectures que la mienne. J’ai alors suggéré à ces premiers auteurs l’idée d’un livre ouvert à laquelle ils ont adhéré. Et depuis, le livre s’étoffe régulièrement de nouveaux chapitres. Les premiers auteurs sont largement adultes aujourd’hui puisque cette histoire date d’il y a plus de quinze ans. Les enfants sont généralement étonnés et curieux. Nous feuilletons ce recueil ensemble et je leur dis quelques mots des textes les plus anciens. Nous en lisons l’un ou l’autre, puis je le laisse en évidence sur mon bureau. Le travail sur le texte proprement dit prend alors tout son sens. Il s’élabore dans la mesure des possibilités de chacun, à partir de quelques exigences minimales tant au plan du style, du vocabulaire, de la cohérence, qu’au niveau de la syntaxe et de l’orthographe. Nous travaillons jusqu’à ce que la forme soit suffisamment plaisante en regard de lecteurs potentiels. Les enfants sont invités à signer, s'ils le souhaitent ou à se choisir un pseudonyme si leur écrit est trop personnel. Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre 3 Des effets de l’inscription dans un chapitre du livre Je voudrais à présent tenter d’analyser les effets de ce bricolage. En quoi cette forme de « conservation » des écrits des jeunes concernés présente-t-elle un intérêt ? En quoi participet-elle du travail d’entrée dans la culture, travail de réanimation de la pensée qui permet en quelque sorte de « se penser » et pour « se panser ». ►S’inscrire dans un chapitre du livre a d’abord une valeur symbolique : les textes ne sont pas forcément lus par beaucoup de lecteurs, mais le simple fait de savoir que le livre existe et que son texte y a trouvé place donne de l’importance au texte comme à son auteur. Se voir proposer de donner son texte dans le livre, c’est une sorte de promotion, c’est accéder au statut d’auteur. S’il ne s’agit pas d’un recueil qui pourrait porter le label de « littéraire », pour autant chaque texte représente ce que chaque auteur aura pu faire de mieux au moment de son inscription. ►Accepter de se défaire de son texte pour le donner à lire à des étrangers, n'est pas facile. Il faut pouvoir supporter que ce qui s'était écrit dans une relation personnelle avec le psychopédagogue franchisse le passage vers le domaine public. Il conduit l'auteur en herbe à assumer ce qui incombe à tout écrivain : accepter de lâcher sa production, accepter qu’elle ait sa vie propre. ►C’est aussi une mise en travail du rapport à autrui. Le texte écrit est retravaillé dans cette perspective orientée vers les lecteurs. C’est tenter de se les représenter, de plier son écrit à ce qu’on imagine qu’ils voudraient lire ou qu’on aimerait leur donner à lire. Cette opération travaille ainsi la question de la place du lecteur dans l’écriture ainsi que celle de l’auteur des textes qu’on lit. Le livre symbolise la présence des autres, il la rappelle. Il suscite une curiosité à l’égard de ces autres qui ont laissé un texte et leur nom. Il arrive que la lecture de certains textes donne envie aux lecteurs de faire connaissance des auteurs. Ou leur donne des idées d’écriture. Il m’arrive de les utiliser comme des textes littéraires, pour illustrer une proposition d’écriture, pour stimuler l’imagination, etc. ►Tous ces chapitres témoignent ainsi rassemblés de la diversité des formes d’écriture possibles, et de la diversité des styles, tout comme un recueil de textes littéraires. ►Donner son texte dans le livre, c’est témoigner d’un « je » qui vient s’inscrire dans un « nous », celui d’une communauté de jeunes, de se faire une place comme « un parmi d’autres ». Quelle est cette communauté ? Il s’agit d’une communauté de jeunes qui ont été accompagnés à retrouver le plaisir de penser et d’apprendre, de s’approprier ces objets culturels que sont la lecture, l’écriture. ►Et puis s’inscrire dans le livre, c’est aussi accepter de laisser une trace, de faire mémoire ce qui peut aller jusqu’à une certaine forme de transmission. Cela a été le cas pour Ali, ce jeune garçon qui avait dû quitter son pays dans des conditions dramatiques et avait bien des difficultés à s’inscrire dans une scolarité en France. Au début de nos rencontres, il était très abattu, apathique, résistant passivement à entrer dans la langue écrite dont il ne mémorisait aucune règle. J’avais finalement eu l’idée de le faire écrire sur des souvenirs de son pays, du temps heureux d’avant l’exil. Cette proposition l’avait réanimé en quelque sorte, il avait pris grand plaisir à se souvenir par écrit, et avait fini par arriver à une forme assez aboutie de ses petits textes écrits à la manière des anamnèses de Barthes. Un jour, alors qu’il les relisait dans le livre avec une certaine satisfaction et m’a demandé comment on s’y prend pour publier un livre. Il rêvait en effet d’en constituer un avec ses petits textes, pour faire connaître son pays. Je lui ai expliqué les modalités de publication, mais tout en soutenant vivement son désir, je lui ai rappelé que cela supposait des exigences importantes dans la maîtrise de la langue. Ce fut alors l’occasion de lui faire comprendre la nécessité pour lui d’un important travail pour se rendre plus lisible sans mon aide, et améliorer son style. L’idée est devenue alors un formidable moteur ! Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre 4 ►Quand les enfants me demandent ce que le livre deviendra le jour où je ne serai plus là, je leur raconte qu’il rejoindra d’autres livres, ceux que d’autres enfants écrivent ailleurs, faisant un travail similaire avec quelqu’un d’autre à qui il sera confié ; cette possibilité de travail est antérieure à ma présence en ce lieu, et se poursuivra dans l’institution. ►Du point de vue du rapport à l’écrit, les questions du lecteur comme celle de l’auteur viennent à la conscience des écrivants. Cela les conduit à se situer dans ce nécessaire lien de communication avec cet autre absent, à pouvoir se sentir destinataire de ce qu’ils lisent, à entrer dans une écriture adressée. Ce n’était pas le cas de Léa, élève de 5ème qui écrivait des textes incompréhensibles : y figuraient des bribes d’éléments décousus sans liens. Un lecteur ne pouvait pas comprendre ce qu’elle cherchait à dire, sans l’étayage de ses explications orales. Dans les débuts de notre travail, elle était dans l’impossibilité de se relire vraiment. Par ailleurs, pour cette adolescente déjà scolarisée depuis longtemps, et lectrice de romans par la force des choses, l'idée d'un auteur à l'origine d'un texte lui était totalement étrangère. Elle est arrivée un jour en me disant qu'elle devait lire un livre pour l'école. Elle a exprimé son étonnement lorsque je lui ai demandé le nom de l'auteur, me signifiant que ma question n'avait aucun intérêt. Je lui ai alors relaté mes plaisirs de lecture suscitant l'envie de connaître qui se cache derrière une écriture. Ainsi Mon bel oranger1, roman autobiographique dont je lui ai brièvement raconté l'histoire, m'a donné envie de connaître la vie de son auteur, José Mauro de Vasconcelos. Léa s'est étonnée que cette histoire puisse être celle de la vie de l'auteur, une histoire vraie, qu'un homme réel ait pu avoir une telle vie. Elle a exprimé son impossibilité à se représenter le fait qu'un écrivain soit ou ait été un humain comme tout un chacun. Même perplexité lorsque j'ai évoqué la possibilité, pour toute personne qui le désirerait, d'écrire un livre, sous réserve du respect de certaines contraintes formelles, littéraires, techniques et éditoriales. Je lui ai alors montré et expliqué le "livre". Nous avons lu quelques textes et les questions ont fusé sur les auteurs, leur âge, la véracité des histoires. Pour la première fois probablement, l'idée de la place de l'auteur d'un écrit a commencé à se constituer pour Léa. Pour conclure J’en reviens à la question de ce deuxième axe de réflexion du colloque : Pourquoi conserver et que conserver ? Je crois avoir apporté quelques éléments de réponse au long de cet exposé. A mon sens, ce qui importe le plus, c’est le travail de lien que permet cette forme de conservation : au-delà du lien du jeune écrivant avec des lecteurs, c’est aussi le lien à une dimension groupale symbolique, le lien à d’autres humains, le lien à une culture commune, le lien dans la temporalité, le présent du travail étant promis au futur d’une lecture et à l’existence d’un passé à venir. Mais il me semble qu’il faudrait y rajouter un troisième élément absent de notre intitulé : Qu’en est-il de celui qui décide de « conserver » des écrits ? Ce travail de lien n’existe en effet que parce que quelqu’un se met en position de passeur et permet que des textes continuent à vivre en rencontrant des lecteurs. Il y va de son désir, lequel mériterait d’être interrogé. Mais c’est là un autre chapitre. Carmen Strauss-Raffy Psychopédagogue au CMPP de Strasbourg 1 DE VASCONCELOS (J.M.), Mon bel oranger, Paris, Stock, 1971. Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre 5 Chercheure, membre associé du LISEC (laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication Quand écrire donne voix au chapitre… d’un livre 6