le compostage individuel
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le compostage individuel
LE COMPOSTAGE INDIVIDUEL FONCTIONNEMENT ET INTERET DU COMPOSTAGE 2 LE COMPOST : DEFINITION ET PRINCIPE DE BASE : LES INTERETS DU COMPOSTAGE : 2 3 LES DECHETS COMPOSTABLES ET LES AUTRES 4 LES DECHETS COMPOSTABLES LES DECHETS INTERDITS 4 5 CONSEILS PRATIQUES 6 A QUEL ENDROIT COMPOSTER DANS LE JARDIN ? PREPARATION DE L’ESPACE DE COMPOSTAGE LES OUTILS NECESSAIRES QUELLES SONT LES REGLES A SUIVRE POUR UN COMPOST DE QUALITE ? LES GRANDS EQUILIBRES RETOURNEMENT DU TAS. TRANSVASER LE COMPOST SI VOUS DISPOSEZ DE DEUX COMPOSTEURS 6 6 6 7 7 8 8 QUAND ET COMMENT UTILISER SON COMPOST 9 COMMENT SAVOIR QUE VOTRE COMPOST EST MUR ? UTILISER LE COMPOST A BON ESCIENT BIEN DOSER LE COMPOST 9 9 10 CONCEVOIR SON PROPRE COMPOSTEUR 12 REGLE DE DIMENSIONNEMENT : FOURNITURES NECESSAIRES (EN CM) : MONTAGE DU CADRE : MONTAGE ET FIXATION DE LA PORTE : MONTAGE ET FIXATION DU COUVERCLE : POSE D’UNE MEMBRANE OU D’UN GRILLAGE : FABRIQUER SON COMPOSTEUR AVEC DE VIEILLES PALETTES DE BOIS : DEMONTER UNE PALETTE : 12 12 13 13 13 14 14 15 Fonc tionnement et intérêt du c ompostage Le compost : définition et principe de base : Les plantes et les animaux de la forêt produisent chaque année plus de déchets que ceux que nous serions capables de produire. Non seulement des montagnes de feuilles, de fleurs, de plumes, mais aussi des parfums, des insecticides, des colorants, des venins… et rien ne s’accumule ! L’arbre, par exemple, vit au milieu de ses déchets sans être intoxiqué par eux. La forêt a résolu le problème d’une manière très simple parce qu’elle pratique une économie cyclique : les déchets des uns servent de nourriture aux autres. Le compostage individuel consiste à reproduire ce qui se passe naturellement dans nos forêts. Sous l'action de micro-organismes (champignons microscopiques, bactéries…), la matière organique se dégrade lentement au fil des mois et se transforme en un produit comparable à l'humus, très utile en agriculture et en jardinage : le compost. C’est une substance brun foncé et fragmentée qui sent bon les bois. Le compost est un terreau écologique d’excellente qualité issu de la décomposition biologique de matières organiques en présence d'air. Cet amendement a une faible teneur en éléments contaminants (métaux par exemple) et une forte teneur en éléments fertilisants. Le compostage est une pratique accélérant le processus naturel de décomposition de la matière organique en sels minéraux et en humus. Il demande une bonne aération, car il utilise des bactéries aérobies. Un bon compost a toujours une phase pendant laquelle il peut chauffer jusqu'à 70°C ! Après la phase de chauffe, on a une phase pendant laquelle d'autres processus agissent, les champignons et des animaux comme les collemboles, lombrics, nématodes, acariens contribuant à une décomposition plus poussée de particules solides. Ainsi, les organismes vivant dans le compost ne sont ni des parasites ni des germes pathogènes mais des agents naturels qui décomposent des substances organiques, et seulement des déchets végétaux et animaux. Les intérêts du compostage : Il favorise la croissance des végétaux et des racines Il a été démontré que les végétaux plantés dans un milieu contenant du compost sont plus forts et ont un meilleur rendement. Le compost ajoute non seulement de la matière organique au sol mais aussi des oligoéléments tels que le fer, le manganèse, le cuivre, le zinc et le bore, nécessaires à la croissance des végétaux. Il renouvelle l’humus du sol Le compost apportera l'humus nécessaire au développement du milieu microbiens et les fertilisants nécessaires au bon développement de vos plantes. En effet, l'humus disparaît chaque année à hauteur de 2-3% en se minéralisant pour apporter les éléments indispensables au développement des plantes. Il est donc nécessaire de compenser cette perte en enfouissant du compost dans le sol. Il améliore le rythme de diffusion des nutriments Ils ne sont libérés que lorsque la plante en a besoin : plus vite quand le temps est chaud et humide, plus lentement quand il fait froid. Le compost rend au sol ses nutriments, prolongeant ainsi leur présence pour nourrir les végétaux pendant une longue période. Cet apport permet également de prévenir la perte de fertilisants, entraînés par le ruissellement des eaux de surface. Il améliore la porosité du sol L’activité microbienne est essentielle à la fertilité du sol. Ces micro-organismes décomposent les matières organiques pour rendre les nutriments contenus dans ces matières accessibles aux végétaux. Or, les sols compacts ne laissent pas l’eau et l’air, essentiels aux micro-organismes, pénétrer la surface du sol. Le compost étant composé de particules de tailles différentes, il offre une structure poreuse très utile. Il améliore la capacité de rétention d’eau La matière organique contenue dans le compost peut absorber l’eau lorsqu’il pleut ou pendant les arrosages et ainsi la retenir pour que les végétaux puisent dans ces réserves en cas de besoin. Il limite l’apparition de maladies La recherche a démontré que le compost pouvait réduire l’incidence de certaines maladies chez les végétaux. Il prévient les intoxications des plantes en retenant mieux les éléments toxiques (métaux lourds ou molécules entrant dans la constitution des pesticides chimiques). Le compost recèle également des composés antiparasitaires qui diminuent les risques d’infection A ces intérêts environnementaux, nous pouvons rajouter les aspects pédagogique (Faire participer vos enfants au compostage, c’est leur permettre de prendre conscience de cet “écosystème” peu connu, de la durée de transformation des aliments, d'aborder les problèmes de gestion des déchets, de faire naître une fibre Eco-Citoyenne peut être ...) et économique (tout ce qui sera composter pour votre jardin ne sera pas collecter ni incinérer. Cela contribuera à baisser le budget de gestion de vos ordures ménagères). Les déchets compostables et les autres Le principe de base est : "a ssembl er l es contrair es ", c'est-à-dire Sec et humide, vert et brun, azote et carbone, fin et grossier. En général, les matières vertes, molles et mouillées sont riches en azote alors que les matières brunes, dures et sèches sont riches en carbone. Les déchets compostables Matières brunes Matières vertes Dans la cuisine Dans la cuisine Restes de repas Fruits et légumes crus ou cuits Coquilles d'œuf écrasées Epluchures des fruits et légumes Dans le jardin Restes de repas d'origine végétale : riz, pâtes... Fanes de pomme de terre et de tomate Marc et filtres de café Sachets de thé, tisane Feuilles mortes Sciure de bois non traité Dans le jardin Paille et foin Tonte de gazon Taille de haies réduites en morceaux Mauvaises herbes non montées en graine Dans la maison feuilles Papier journal, essuie tout, serviettes Dans la maison Carton, rouleaux d’essuie tout, de papiers toilette Bouquets de fleurs et plantes d’appartement Sciure et copeaux de bois non traité Cheveux, poils, plumes Cendres de bois Les déchets interdits SSO ON NTT IIN NTTEERDDIITTSS : Les imprimés de couleurs car ils contiennent des substances nocives pour le compost, les lingettes, le verre, les métaux, les produits chimiques, les pelures d'agrumes (oranges, citrons et pamplemousses), les restes de viandes, de poisson car leur biodégradation dégage une odeur forte et désagréable, le gravier, Le bois de menuiserie et le gros bois, le sable, les végétaux à décomposition difficile ( feuilles de thuya, résineux, laurier), les plantes malades, les mauvaises herbes montées en graine, les excréments d'animaux familiers (fientes de volailles, litières pour chat) et les couches-culottes car ils peuvent être porteurs de germes pathogènes. Les déchets utilisés pour fabriquer du compost ne doivent en aucun cas être des déc hets méd icau x tels que pansements, cotons souillés ou toute autre matériau contaminé par une plaie, blessure ou maladie... mais provenir de sources végétales telles que épluchures de légumes, herbe coupée... Conseils pratiques A quel endroit composter dans le jardin ? Bien que ce ne soit pas primordial, il peut être judicieux de bien choisir l'emplacement que vous réserverez à votre composteur. Votre composteur doit être facilement accessible. Vous devez avoir suffisamment d’espace pour retourner votre compost. Idéalement, placez votre composteur dans un endroit semi ombragé. Pensez aussi au sens du vent afin de ne pas être incommodé (ni incommoder les voisins) si des odeurs proviennent de votre compost. Préparation de l’espace de compostage Le compost doit être au contact du sol, où se trouvent les microorganismes dont il a besoin. Il doit être bien aéré à la base. Il est donc utile de bêcher l’espace de compostage s’il est trop tassé, et dans tous les cas, de le recouvrir d’une vingtaine de centimètres de paille. Cette paille se décomposera avec le tas, et pourra y être incorporée ultérieurement. Nous déconseillons d’utiliser des branchages comme il est parfois préconisé de le faire, car ils ne se décomposeront pas, et seront ensuite très gênants. Les outils nécessaires Le compostage est un processus simple. Il ne nécessite pas d’outillage particulier. En fonction de l’importance du volume et des types de résidus organiques que vous aurez à traiter, il faudra sélectionner parmi les outils suivants ceux dont vous pouvez avoir besoin. Une poubelle, voire un simple seau pour récolter spécifiquement vos déchets organiques ménagers. Une brouette pour transporter les déchets verts de jardin et votre compost lors de son utilisation. Une fourche pour le brassage du compost. Une petite hache et un sécateur pour réduire en petits tronçons les branchettes et les tiges dures. Un broyeur si vous disposez d’un grand jardin avec une abondance de haies, d’arbustes d’ornement, de taillis. Un tamis à mailles larges (12 mm) si vous souhaitez utiliser du compost jeune, à mailles plus fines (6 mm) si vous utilisez du compost mûr (pour des jardinières, par exemple). Quelles sont les règles à suivre pour un compost de qualité ? Couvrir d'une légère couche de matières riches en carbone (paille, branches broyées, gros copeaux) votre compost s’il dégage une odeur désagréable Évitez les gros morceaux, coupez en plus petits morceaux si nécessaire Ne pas laisser le compost sécher, l'humidité est importante et les petits bacs à compost peuvent sécher rapidement À l’inverse, attention aux excès d'eau qui asphyxient les microorganismes aérobies et favorisent le développement d'odeur d'oeuf pourris. Si vous rencontrez cette situation, il suffit d'aérer votre tas avec une bêche fourche en le retournant simplement pour que le phénomène s'estompe. N’empilez pas les tontes de pelouses toutes seules car elles sont très gorgées d'eau et très fermentescibles, il est possible de laisser quelques heures sécher une tonte avant de la ratisser cela évite d'enfermer trop d'eau dans le composteur et cela réduit de moitié les volumes à manipuler. Le mélange doit être complet dès le départ. On ne fait pas de couches successives des différents éléments, mais on mélange préalablement l’ensemble, avant de mettre en tas. On essaye de faire un tas trapu, un peu plus haut que large, car il va se tasser les premiers jours. On ne dépose jamais une grande quantité d’un même déchet. Gardez une liste des matières compostables à portée de la main. Et finalement, soyez patient. Les grands équilibres Pour se faire efficacement, un compost doit respecter trois grands équilibres : Equilibre azote/carbone. Pour composter, le mélange doit être équilibré en matières azotées et carbonées. Cela ne veut pas dire qu’il faut autant d’azote que de carbone, mais qu’il faut le bon rapport entre les deux, c’està-dire à peu près 25 fois plus de carbone que d’azote. Equilibre aqueux. Il faut suffisamment d’eau dans un compost, car les microorganismes responsables de la fermentation en ont besoin. Mais il n’en faut pas trop, parce que ces mêmes microorganismes ont besoin d’air aussi. Equilibre structurel. Le tas ne doit pas être trop tassé, il manquerait d’air. Il ne doit pas être trop aéré, il s’assécherait très vite. Concrètement : les déchets ménagers sont un peu plus azotés que l’équilibre, et en général beaucoup plus compacts et humides. Les tontes fraîches de pelouses sont très azotées, très humides et très denses. A l’inverse, la paille est très carbonée, très sèche et très peu dense. Retournement du tas. Après quelques jours, le tas se met à chauffer. Il garde ensuite sa température maximale ensuite pendant une semaine environ. Un peu moins s’il n’est pas très réussi, un peu plus dans l’idéal. Quand la température redescend, c’est-à-dire deux à trois semaines après la mise en tas, il est conseillé de retourner le tas, et d’en profiter pour le rééquilibrer le cas échéant. S’il est trop humide, il est encore temps de lui incorporer de la paille, par exemple celle qui a servi à aérer la base du tas, ou celle qui a servi à le couvrir. Un second retournement est conseillé dans le mois qui suit. Il n’est plus recommandé d’y adjoindre de nouveaux matériaux, ils auraient beaucoup de retard, mais il est possible de procéder à quelques réajustements : le laisser sécher s’il est trop humide, l’arroser s’il est trop sec… S’il est bien équilibré à ce momentlà, il est alors possible de le laisser mûrir sans le retourner durant plusieurs mois. Mais il est toujours prudent de vérifier que la maturation se passe bien : à cette étape, il est souvent trop humide. Il est important de bien protéger le tas. En été, dans les régions sèches, il faudra le protéger du dessèchement par une bonne couche de paille, par exemple, et l’arroser régulièrement. Il est important de le protéger aussi de la pluie. Une pluie importante sur un compost peut stopper immédiatement le processus, lessiver une bonne partie de ses minéraux, et imposer un retournement supplémentaire du tas. Il faut toujours se rappeler qu’un compost est une question d’équilibre. Transvaser le compost si vous disposez de deux composteurs Après trois mois, on enlève la face avant du premier bac et on transvase en mélangeant le compost dans le bac vide. Un nouveau compost est alors mis en route dans le premier compartiment. Ce système offre l’avantage que les nouveaux déchets à composter sont directement au contact du compost mûr, par le biais de la paroi commune. Les organismes composteurs migrent et ensemencent le nouveau compost. Cela accélère de ce fait le processus. Trois mois plus tard, le compost mûr peut être utilisé après tamisage et l’opération de transfert du premier bac vers le deuxième peut à nouveau être effectuée. Si l’on dispose de très grandes quantités de matières organiques à composter, on peut utiliser plus de deux compartiments. Quand et c omment utiliser son c ompost Le processus de compostage individuel peut prendre de deux mois à deux ans selon les déchets utilisés et l’effort fourni. Comment savoir que votre compost est mûr ? Un compost mûr se caractérise par un aspect homogène, une couleur sombre, une agréable odeur de terre de forêt et une structure grumeleuse qui s’émiette. Sa texture est fine et friable. Dans un compost mûr, vous n’arrivez plus à identifier les déchets de départ, à l’exception des déchets qui ne se décomposent pas (coquillages et coquilles d’oeuf entre autres) ou difficilement (trognons de chou, morceaux de bois…). Vous pourrez alors faire suivre à ces déchets récalcitrants un nouveau cycle de compostage. En cas de doute, vous pouvez tester votre compost, en semant des graines de cresson dans des petits pots remplis de compost. Il ne germera pas, ou mal, si le compost n’est pas mûr. Utiliser le compost à bon escient Avant maturité Vous pouvez disposer votre compost avant maturité en paillage sur la terre, au pied des arbres ou sur des cultures déjà avancées. Mais vous devrez attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois avant de l'incorporer au sol car, immature, un compost peut nuire aux jeunes plants. Vous pouvez utiliser d’autres éléments que le compost mûr pour réaliser un paillage. Les feuilles mortes, les tontes de pelouse ou les déchets de taille broyés peuvent faire l’affaire. Vous étendrez des couches de 5 cm environ (plus pour les feuilles mortes) au potager ou au verger : au pied des arbustes ou sous les haies, entre les rangs du potager ou au pied des rosiers et des massifs floraux vivaces. Le paillage permet de limiter les arrosages, en diminuant l’évaporation de la terre, tout en apportant de la matière organique à dégradation lente au sol. Cette couche peut en plus servir de gîte à de nombreux vers et insectes utiles au jardin. Enfin, en hiver, le paillage participera à la protection de vos plants contre le gel. À maturité Un compost à maturité peut avoir de nombreux effets bénéfiques sur le sol et les végétaux. Il peut être utilisé de deux manières différentes : • comme amendement organique : il augmente le taux de matière organique dans le sol et améliore la capacité de rétention en eau et la porosité du sol tout en en contrôlant l’érosion. Vous l’épandrez en couches minces (1 à 5 litres par mètre carré), puis l’incorporerez superficiellement au sol par binage (sur 5 à 15 centimètres) ; • comme support de culture : il contribue à la croissance des plantes et les aide à développer un bon système racinaire. Il est souhaitable de préparer un terreau en mélange avec de la terre et votre compost. En effet, il faut absolument éviter de semer ou de planter directement dans le compost. Si certaines plantes comme les tomates ou les potirons peuvent s’en accommoder, la majorité des plantes ne le supportent pas. Tamiser comme il faut Le tamisage permet d'affiner le compost et de l'utiliser plus facilement. Un simple grillage posé sur un cadre de bois peut faire l'affaire. Il permet d'éliminer les éléments grossiers qui n'ont pas été complètement transformés. Comment faire ? Vous projetez le compost à l'aide d'une pelle sur le cadre grillagé que vous aurez pris soin de poser contre un mur pour le stabiliser. Vous pouvez utiliser aussi un tamis à main. Que faire des refus de tamisage ? Vous pouvez les utiliser en paillage ou encore les recycler dans le tas ou le composteur. Ils aident à démarrer le compostage et à améliorer le rapport carbone / azote. Bien doser le compost Votre compost au potager Le compost s’utilise dans votre potager de différentes façons : • à l’automne ou en fin d’hiver en surface, avec un léger griffage pour l’incorporer à la terre ; • au printemps, entre les rangs de légumes, avant de pailler par-dessus ; • toute l’année, dans les trous de plantation en recouvrant de fines couches de terre, afin que les graines ne soient pas en contact direct, mais que les racines en se développant, trouvent des nutriments du compost. Quelles quantités ? Cela dépend des besoins des plantes en éléments nutritifs : • les plantes à forts besoins peuvent supporter de 3 à 5 kg/m 2/an. Il s’agit des artichauts, du céleri et du poireau, des cucurbitacées (concombres, cornichons, courges, courgettes, melons…), des solanacées (aubergines, poivrons, pommes de terre, tomates…) ainsi que du maïs ; • les plantes aux besoins moyens peuvent se contenter de 1 à 3 kg/m2/an de compost. Il s’agit des légumes tels que les asperges, les betteraves, les carottes, les épinards, les haricots, la laitue, le persil ou les petits pois ; • les plantes à faibles besoins peuvent se passer d’apports de compost. C’est le cas de l’ail, des échalotes et des oignons, des choux, de la mâche et du cresson, des endives, des fèves, des navets et des radis, ainsi que des plantes aromatiques. Le compost peut être utilisé également en paillage de deux centimètres d’épaisseur à étendre entre les rangs des légumes dont on consomme les fruits (tomates, concombres, poivrons…). Votre compost pour les arbres fruitiers Pour entretenir les espèces fruitières, vous répartirez chaque année sous l’envergure des feuilles une couche d’environ un centimètre d’épaisseur de compost, soit 3 à 5 kg/m2 pour les arbres et 2 à 3 kg/m2 pour les arbustes. Vous pouvez recouvrir le tout de paille. À l’occasion de la plantation d’arbres ou de buissons fruitiers, vous mélangerez directement 20 % de compost dans le trou de plantation (une part de compost pour quatre parts de terreau). Votre compost pour le jardin d’agrément Pour votre pelouse, lors de l’installation, vous répartirez 8 à 10 kg/m2 de compost en les incorporant sur les dix premiers centimètre de terre avant de semer. En entretien, à chaque début de printemps, vous disperserez 1 à 2 kg/m2 de compost, qui aura été tamisé assez finement au préalable afin qu’il se répartisse bien entre les brins d’herbe. Pour un terrain de végétation générale, comme les haies arbustives par exemple, vous répartirez, lors de l’installation, de 8 à 10 kg/m2 de compost en les incorporant sur quinze centimètres de profondeur. En entretien, un amendement tous les deux ans suffit : vous répartirez 2 à 3 kg/m2 de compost entre la végétation et binerez légèrement. Pour vos massifs floraux, vous préparerez le sol, lors de l’installation d’un parterre, en effectuant un bon bêchage au cours duquel vous incorporerez de 5 à 8 kg/m2 de compost sur les quinze premiers centimètres. Lors des plantations, vous pouvez aussi mettre votre compost dans les trous, en le mélangeant avec la terre. Si vous semez vos plantes, qu’elles soient vivaces ou annuelles, vous pouvez le faire sur sol préparé. Vous effectuerez plus tard un paillage de deux centimètres maximum, afin de limiter la levée des mauvaises herbes et de maintenir l’humidité du sol. En entretien de vos massifs de vivaces, vous pouvez amender : • soit en automne, en étendant une couche de deux centimètres environ de compost bien mûr au pied des plants, ce qui protègera également les souches des grands froids ; • soit au printemps (en mars-avril pour les vivaces, en juin pour les annuelles), en incorporant 3 à 5 kg/m2 de compost avec un léger griffage en surface pour le mélanger à la terre. Votre compost en jardinière Pour la création de nouvelles jardinières, un bon mélange est constitué d’un tiers de compost, un tiers de terre et un tiers de sable. Si vous réutilisez des jardinières de l’année précédente, vous rajouterez 20 % maximum de compost à la quantité de l’ancienne terre. Vous pouvez aussi l’utiliser pour vos plantes d’intérieur de la même façon. Conc evoir son propre c omposteur Différents modèles de composteurs sont disponibles dans le commerce, grandes surfaces ou magasins spécialisés dans le jardinage. Mais pourquoi acheter ce que l’on peut faire soi-même avec peu de moyens ? Pourquoi ne pas concevoir son propre composteur adapté à son jardin, à ses besoins ? Pourquoi ne pas utiliser du bois de récupération, des palettes inutilisées ? Pourquoi ne pas joindre le pratique à l’écologique ? Règle de dimensionnement : La règle de base pour dimensionner convenablement votre composteur est la suivante : 1 litre par mètre carré de jardin. Les dimensions données à titre indicatif dans ce document correspondent à un jardin de 350 m². L’idéal est de posséder un double composteur pour disposer d’un compartiment à remplir et d’un compartiment contenant le compost mûrit, près à l’emploi. Fournitures nécessaires (en cm) : (en vert = quantité pour un double composteur) (A) 4 montants de 120 cm de haut et 5x5 de section (6) (B) 45 planches de 60x9 (60 de 60x9 et 10 de 120x9) (C) 2 planches de 100x9 (4) (D) 1 planche de 15x60 (2) et (E) 3 planches de 45x9 (6) • 2 crochets à visser (4) et 2 charnières (4) • Environ 100 clous ou vis de 35-40 mm (200) • Épaisseur des planches : minimum 1 cm Ne prévoir aucun traitement chimique du bois. Cela ferait fuir les micro-organismes décomposeurs. Il est préférable et facile de changer une planche par la suite. Montage du cadre : • Bêchez le sol. Le composteur doit impérativement être posé sur un sol nu et bêché pour favoriser le développement de micro-organismes : les décomposeurs. Ne prévoyez donc pas de fond à votre composteur. • Plantez les montants (A) à même le sol aux 4 coins d’un carré de 60 cm de côté. Ils doivent être enfoncés de 20 cm pour assurer la solidité de l’ensemble. • Fixez vos planches de bois (B) à ces montants en prenant soin de bien les espacer entre elles d’1 cm pour la circulation de l’air. La première planche devra être posée à 1 cm du sol. Préférez les vis aux clous pour faciliter tout éventuel démontage partiel ou total. Une vis de chaque côté d’une planche suffit amplement. Le principe est identique pour un double composteur. Les dimensions du sol bêché devront être de 60x120 cm. Les montants seront fixés à chaque angle ainsi qu’au milieu. Pour la partie centrale, inutile de fixer les planches de chaque côté, un seul suffira. Montage et fixation de la porte : • Positionnez au sol 10 planches (B) espacées toujours d’1 cm pour former un rectangle de 60 x 100 cm. • Fixez perpendiculairement, sur ce rectangle, les deux planches de 100x9 (C). Utilisez deux vis par intersection. La porte sera régulièrement manipulée. Elle doit être parfaitement solide. • Pour fixer la porte sur le composteur, utilisez deux équerres à visser que vous positionnerez environ au milieu des montants. Une équerre par montant suffit. Pour enlever ou poser la porte, vous n’aurez qu’à tourner d’un quart de tour les deux équerres. Ne prévoyez pas une équerre trop grosse. Une équerre fine convient et reste plus facile à tourner. Montage et fixation du couvercle : A l’inverse des autres éléments du composteur, le couvercle doit être relativement étanche pour protéger le compost mûr. Les planches doivent donc être collées les unes aux autres. • Vissez la planche de 15x60 (D) au fond de la partie supérieure du composteur. • Assemblez 5 planches (B) pour former un rectangle de 45x60 et fixez les entre elles à l’aide des 3 planches de 45x9 (E). • Positionnez cet élément ainsi formé sur le dessus du composteur et fixez le à la planche (D) à l’aide de deux charnières positionnées à la hauteur des planches (E). Pose d’une membrane ou d’un grillage : Cette opération est facultative si vous respectez bien l’espacement d’un centimètre entre chaque planche. Un espacement plus important nécessite la pose d’une membrane type géo-textile (en vente dans les magasins de bricolage et de jardinage) ou d’un grillage à fines mailles. N’oubliez pas la porte... Ceci empêchera l’éparpillement des déchets déposés dans le composteur tout en laissant l’air circuler. De plus, votre compost se retrouvera ainsi protégé des éventuels rongeurs ou autres animaux indésirables. Fabriquer son composteur avec de vieilles palettes de bois : Une façon plus simple et plus économique consiste à utiliser des palettes de bois non traitées. Vous pourrez notamment en trouver dans les zones industrielles. De nombreuses sociétés seront ravies de s’en séparer. Il vous suffit de leur demander. Pour faire un composteur, vous aurez besoin de 5 palettes, trois pour le composteur même et deux pour la porte et le couvercle (pour un double composteur, 9 palettes seront nécessaires), des serflex en plastique (ou fil de fer, ou ficelle solide) et de 4 (ou 7 pour un double composteur) fers à béton (ou similaire). Des parpaings seront également nécessaires (deux par palette) pour éviter le contact direct des palettes avec le sol. • Positionnez vos palettes sur les parpaings et enfoncez dans le sol les fers à béton à chaque angle. Plus le fer sera enfoui plus le composteur sera solide. • Fixez ensuite les palettes aux fers en plusieurs endroits à l’aide des serflex. • Pour réaliser la porte, vous devez conserver simplement la partie supérieure de la palette. • Pour le couvercle, démontez entièrement une palette pour reconstituer une surface pleine ou, si vous le pouvez, réalisez l’opération de la porte et complétez les vides avec des planches. • La pose d’un grillage ou d’une membrane géo-textile à l’intérieur est ici indispensable du fait du fort espacement des lattes sur une palette. Démonter une palette : Il s’agit là de l’opération la plus fastidieuse. • Selon le matériel dont vous disposez, vous pouvez opter pour l’une des solutions suivantes. Dans tous les cas, pensez à alterner les manipulations sur les 3 cubes tenus par la même planche pour éviter une torsion trop importante de cette dernière. Marteau et pied de biche Serre-joint (± 1 m) Marteau seul • Enfin, tapez sur la pointe des clous pour les extraire à l’aide d’une pince ou sciez les au ras de la planche à l’aide d’une scie à métaux.