Information géographique en Afrique Etat des lieux et défis
Transcription
Information géographique en Afrique Etat des lieux et défis
Appel à chapitres dans un ouvrage… Information géographique en Afrique Etat des lieux et défis des nouvelles approches Sous la direction de Sami Faiz et Sami Yassine Turki 1. Aperçu sur les objectifs et le contenu La maîtrise de l’information géographique constitue un enjeu de taille dans les processus de développement socio-économique et dans la planification et la gestion territoriale. Plus les caractéristiques physiques et socio-économiques des territoires sont connues, plus on est à même de mieux orienter l’action publique sur ces espaces, d’un côté, et d’encadrer toutes les autres formes d’intervention, de l’autre. Dans les pays en développement et notamment en Afrique, l’étalement urbain, surtout des grandes métropoles, soulève des questions très importantes de transport, d’équipement, d’habitat et de réseaux d’eau et d’énergie. Les Etats se trouvent dans des situations complexes de planification et de gestion de ces espaces qui concentrent une part essentielle du pouvoir économique et administratif mais qui demeurent caractérisés par des inégalités très importantes que les dynamiques des territoires ne fait qu’augmenter au fil des jours. Ainsi, le besoin en information géographique reflétant l’état réel des territoires, surtout urbains, se fait sentir essentiellement au niveau de la planification urbaine et socio-économiques de ces territoires où le poids important du secteur informel (économie, habitat, transport, …) fait que l’on a des difficultés pour disposer d’une connaissance complète de l’état des territoires urbains eu égard à la difficulté de mobiliser les données sur le secteur informel, et où la dynamique spatiale soutenue – souvent difficilement prévisible -rend complexe toute tentative de réduction des effets de l’urbanisation. Les données disponibles et utilisées dans la planification territoriale risquent ainsi d’être complètement déconnectées de la réalité du terrain. Le fait que les économies de certains Etats tendent vers l’émergence ne fait qu’augmenter le besoin en informations pour accompagner convenablement le développement escompté. A la problématique de la planification et de ses besoins en données s’ajoute la question de la gestion au quotidien des réseaux urbains (transport, énergie, information…) dont les performances jouent beaucoup dans le développement des activités économiques et l’attraction des investissements extérieurs. Le même constat peut être appliqué pour ce qui est de la tendance à la décentralisation et au développement local qui visent d’autres manières pour aborder le développement. Ces tendances ne font qu’accroître le besoin continue en informations localisées. Une analyse rapide de la situation actuelle des pays africains montre que depuis l’ère coloniale caractérisée souvent par la production d’une cartographie de base, les efforts déployés, tant sur le plan institutionnel et technique, n’ont pas permis de disposer convenablement des données nécessaires pour une connaissance adéquate des espaces urbains, susceptible d’accompagner comme il se doit les phases de planification et de gestion des territoires. La cartographie topographique demeure obsolète et les cartes d’occupation du sol peinent à suivre les évolutions rapides de l’urbanisation, non seulement en termes d’étalement urbain, mais aussi en termes de mutations des espaces déjà occupés. Face à ce constat, plusieurs tentatives ont été testées afin d’offrir des moyens à la fois rapides et peu onéreux de production de données. Ces essais se sont principalement appuyés sur les apports des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Plus particulièrement, les avancées rapides en matière de télédétection et positionnement par satellite ont offert le moyen de contourner les méthodes classiques d’élaboration des cartes topographiques et autres cartes thématiques. Au-delà des caractères prototypiques de ces expériences, il demeure intéressant de se demander dans quelle mesure, les nouvelles technologies de collecte de données géographiques ont-elles permis une production des données nécessaires pour l’activité socio-économique et la planification/gestion territoriale ? La finalité de ce projet de publication s’articule autour de cette question principale. Il s’agit de donner une lecture globale de la situation actuelle ainsi que des avancées méthodologiques dans la constitution des bases de données géographiques et autres informations géographiques numériques en Afrique, essentiellement en ce qui concerne les espaces urbains. Cette lecture peut constituer un point de départ pour une consolidation des méthodes utilisées ou bien pour une analyse et des orientations en matière d’organisation des informations et des processus de leur production. Cette finalité est de nature à ouvrir des perspectives en matière de généralisation des démarches et d’approfondissement des approches. Dans la première partie de l’ouvrage (5 à 7 chapitres) et tout en identifiant les situations particulières, le livre essayera de dégager les traits communs qui caractériseraient les données existantes, l’organisation des processus de leur production, les modalités de leur gestion et de leur diffusion. L’objectif n’étant pas uniquement de caractériser l’environnement de production/utilisation des informations géographiques mais aussi de comprendre le contexte d’émergence/application des nouvelles méthodes de production de données - qui seront traitées dans la seconde partie de l’ouvrage - et de livrer les éléments pour une analyse adéquate du degré d’adoption de ces techniques dans les processus existants de production cartographique. Les articles de cette première partie tenteront ainsi de dresser un tableau des situations actuelles dans les pays africains en matière de données cartographiques existantes et des modes de productions de l’information géographique, notamment en milieu urbain. Deux types d’articles sont recherchés : ceux qui analyseront des études de cas et ceux qui donneront une vue synthétique et agrégée des situations rencontrées dans un ensemble de pays. Il y a lieu de noter qu’au-delà des aspects techniques étudiés, le contexte sera également analysé au prisme des réalités politiques et socio-économiques et des enjeux suscités par l’adoption de telles technologies. La seconde partie de l’ouvrage (6 à 8 chapitres) s’intéressera aux méthodes de production des informations géographiques numériques et traitera, en particulier, de deux types de méthodes : les méthodes usuelles de production des informations géographiques numériques dont l’opérabilité sera analysée et les limites d’application seront analysées et essentiellement les nouvelles méthodes issues notamment de l’exploitation des apports des nouvelles technologies liées aux systèmes d’information géographiques, à la télédétection, aux systèmes de positionnement et autres domaines d’émergence des possibilités de production des données à référence spatiale. Les approches à analyser découleront des travaux de recherche comme de ceux développés ou expérimentés dans le champ opérationnel. Les articles de cette seconde partie feront le bilan de ces expériences. Ils s’attelleront, en outre, à identifier les conditions d’intégration des méthodes développées dans les processus réels de production/utilisation de l’information géographique numérique. 2. Public cible Cet ouvrage cible plusieurs catégories de lecteurs : - Les chercheurs travaillant sur les thématiques des données géographiques, essentiellement sur les contextes des pays du Sud, ainsi que les approches d’enrichissement des bases de données géographiques et de production de données sur l’occupation/utilisation du sol. - Les professionnels de la production d’information géographique numérique opérant dans les pays en développement. - Les responsables et techniciens des organismes publics chargés de la production cartographique. - Les responsables et techniciens des organismes publics et collectivités locales chargés de la planification et gestion territoriale. - Tous les professionnels, chercheurs, enseignants et étudiants travaillant sur des thématiques aussi diverses que les systèmes d’information géographiques, la cartographie, l’enrichissement des bases de données et le monde en développement. 3. Déroulement de la rédaction Des contributeurs préalablement identifiés sont déjà pressentis pour assurer leur participation à l’ouvrage par la rédaction d’un chapitre. De plus, cet appel à chapitres est lancé afin de solliciter l’intérêt d’autres chercheurs. Un comité de relecture est mis en place et assurera l’évaluation des papiers et l’orientation des conclusions des travaux présentés. La rédaction et la publication s’étaleront sur huit mois et se dérouleront comme suit : Appel à chapitres Objet de la présente note Réception des résumés (une à deux pages) 31 juillet 2011 Réception des chapitres (15 à 20 pages) 15 septembre 2011 Evaluation et notification aux auteurs 30 octobre 2011 Réception des versions définitives des chapitres 5 janvier 2012 Evaluation définitive, mise en forme finale et conclusions 28 février 2012 Les résumés et les chapitres sont à envoyer à M. Sami FAIZ à l’adresse suivante : [email protected] 4. Comité de relecture Le comité de relecture est composé des personnes suivantes : - Robert Laurini, INSA de Lyon, France - Stéphane Roche, Université de Laval, Canada - Thérèse Libourel, Université Montpellier 2, France - Moha El-Ayachi, Ecole des Sciences Géomatiques et Ingénierie Topographique de Rabat, Maroc - Ahmed Lbath, Université Joseph Fourier, Grenoble, France - Jim Riddell, Consultant-Expert en Géomatique, Etas-Unis - Henri Pornon, Consultant de projets SIG, IETI Consultants, France - Rached Boussema, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis, Tunisie - Jean Pierre Nzali, Université de Yaoundé, Cameroun - Sami Faiz, FSJEG de Jendouba, Tunisie - Sami Yassine Turki, Institut Supérieur des Technologies de l’Environnement, de l’Urbanisme et du Bâtiment à Tunis, Tunisie