Harold Pinter ou l`esprit de résistance

Transcription

Harold Pinter ou l`esprit de résistance
Grande Conférence de Lyon
Volker SCHLÖNDORFF
« Harold Pinter ou l’esprit de résistance »
jeudi 22 mars 2007, 18 heures
Lieu :
Université Jean Moulin Lyon 3 - Amphithéâtre Auguste Comte (appelé aussi amphi M),
Manufacture des Tabacs - Entrée par le 6 Rue Rollet, Lyon 8ème
Métro ligne D, station Sans Souci - Bus : lignes 9, 36, 69 - Accès libre et gratuit – Site
accessible.
Renseignements : www.universite-lyon.fr
Information sur la conférence :
En 1990, Volker Schlöndorff adapte un scénario de Harold Pinter : La Servante
écarlate d’après un roman de Margaret Atwood. Les enjeux antitotalitaires de ces
deux grands hommes du théâtre et du cinéma sont démontrés de façon remarquable
dans ce film.
Volker Schlöndorff nous fera part du travail d’adaptation sur ce texte et nous fera
comprendre les raisons de ses choix en résonance avec « l’esprit de résistance » de
Harold Pinter.
Deux hommes qui savent se situer au-delà des conflits ponctuels et dénoncer les
mécanismes de pouvoir et de manipulation.
LA SERVANTE ECARLATE
THE HANDMAID'S TALE (Die Geschichte Der Dienerin)
un film de : Volker SCHLÖNDORFF
The Handmaid's Tale, réalisé par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, est
une adaptation du roman de Margaret Atwood, d’après un scénario de Harold
Pinter. Margaret Atwood reçut le prix du Gouverneur général du Canada ainsi
que le prix littéraire du Los Angeles Times en 1986 pour La Servante écarlate.
La Servante écarlate sera projetée, en amont de la Grande Conférence de Lyon, à l’Institut
Lumière, 25 rue du Premier Film 69008 Lyon (Métro Monplaisir), le samedi 17 mars à 16h30 et
le mardi 20 mars à 21h.
The Handmaid's Tale décrit un état totalitaire institué suite à un terrible holocauste. Gilead,
construite sur ce qui était autrefois Boston, est une société guidée par une idéologie religieuse
monothéiste. Les femmes sont réduites en esclavage ou à l’état de domestiques, à moins
d’appartenir à la classe dominante ou d’être fécondes. Alors qu’elle tente de quitter la
République avec son mari et sa fille, Kate est arrêtée à la frontière. Son mari est abattu.
Séparée de sa fille, elle est reconnue féconde, et envoyée dans un Centre Rouge, pour devenir
une Servante...
Eléments biographiques :
VOLKER SCHLÖNDORFF – réalisateur
Fils de médecin, né en 1939 à Wiesbaden, il quitte sa famille en 1956 pour suivre des études
dans un internat jésuite en Bretagne. Après le baccalauréat, il vient à Paris pour étudier les
sciences politiques. Il y fait la connaissance et se lie d’amitié avec des metteurs en scène de la
Nouvelle Vague tels que Louis Malle, Alain Resnais et Jean Pierre Melville. Durant cette
période, il se consacre à l’écriture du scénario de son premier film Der junge Törless (Les
Désarrois de l’élève Törless) qui fut un des premiers succès internationaux du jeune cinéma
Allemand et remporta le Prix International de la Critique au Festival de Cannes en 1966.
Avec Die verlorene Ehre der Katharina Blum (L’Honneur perdu de Katharina Blum) adapté du
roman de Heinrich Böll (et co-mis en scène avec Margarethe von Trotta), il réalise une percée
au box-office allemand. En raison de ce film et de son engagement politique en général, il est
reproché à Volker Schlöndorff d’être un sympathisant communiste.
Sa collaboration régulière avec le musicien Hans-Werner Henze – qui signe certaines musique
de ses films (Katarina Blum, Les Désarrois de l’élève Törless, Un Amour de Swann …) – lui vaut
de mettre en scène, entre 1974 et 1984, un certain nombre d’opéras. Parmi ceux-ci, on
retiendra Wir erreichen den Fluß de Hans-Werner Henze, Katia Kabanova et Totenhaus (De la
Maison des morts) de Leos Janacek, La Bohème de Puccini et Lady Macbeth de Mzensk de
Dimitri Chostakovitch.
En 1979, son film Die Blechtrommel (Le Tambour) remporte la Palme d’or du Festival de
Cannes et l’Oscar du meilleur film étranger.
En 1983, il réalise une coproduction franco-allemande Un Amour de Swann d’après l’œuvre de
Marcel Proust. En 1984, il se rend à New York pour réaliser l’adaptation cinématographique de
la pièce d’Arthur Miller Death of a Salesman (Mort d’un commis voyageur) avec
Dustin Hoffmann. C’est également sa première collaboration avec John Malkovich. Quelques
années plus tard, il retourne aux Etats-Unis et y réalise en 1987 Gathering of old men (Colère
en Louisiane) avec Holly Hunter et en 1990 A Handmaid’s Tale (La Servante écarlate) sur un
scénario d’Harold Pinter.
Il retourne en Allemagne à la suite de la chute du mur de Berlin où il met en scène en 1991
Homo Faber (Le Voyageur). À la même époque, il s’intéresse au sort des vieux studios de
Babelsberg, et entre 1992 et 1997 se consacre entièrement à leur rénovation et à leur
réhabilitation en un vaste et moderne studio multimédia.
En 1996, The Ogre (Le Roi des aulnes) d’après le roman de Michel Tournier signe son retour au
cinéma cinq ans après Homo Faber et lui permet de travailler à nouveau avec John Malkovich.
Le film est sujet á controverse en Allemagne mais remporte un accueil critique très favorable
aux Etats-Unis où Volker Schlöndorff retourne en 1998 pour réaliser Palmetto un film policier
mettant en vedette Woody Harrelson et Elisabeth Shue.
En parallèle, il se consacre depuis 1993 au scénario de Die Stille nach dem Schuss (Les trois
vies de Rita Vogt) qu’il écrit en collaboration avec Wolfgang Kohlhaase. Avec ce projet
Volker Schlöndorff revient vers un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.