Conduite à tenir en cas d`accident
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Conduite à tenir en cas d`accident
CONDUITE A TENIR EN CAS D'ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG Le risque biologique : il est lié à une exposition à des micro-organismes susceptibles de provoquer une infection, une allergie ou une intoxication. Il repose essentiellement sur 2 éléments : la sévérité de l’exposition (plus la blessure est profonde plus le risque de contamination est élevé), la nature et le caractère infectant du liquide biologique responsable. La gestion de tels incidents doit être conforme à la réglementation en vigueur: - Circulaire DGS/DRT/DSS n°98/228 du 9 avril 1998 relative aux recommandations de mise en œuvre d’un traitement anti rétroviral après exposition au risque de transmission du VIH. - Circulaire DGS/DH/DRT n°99/680 du 8 décembre 1999 relative aux recommandations mises en œuvre devant un risque de transmission du VHB et du VHC . - Document unique d'évaluation des risques professionnels - Norme ISO 15189 (paragraphe 5.1: personnel et paragraphe 5.2: locaux et conditions environnementales) 1. Premiers soins Situation Projection d’échantillon biologique dans les yeux Projection d’échantillon biologique sur les muqueuses Piqûre, blessure cutanée ou projection sur peau lésée Action Rincer abondamment à l’eau pendant environ 10 mn. (rince oeil et Dacryosérum dans les trousses à pharmacie d'urgence) Retirer si c’est le cas, les lentilles de contact Instiller un collyre antiseptique Consulter un ophtalmologue le plus rapidement possible Rincer abondamment pendant 5 mn sous l’eau Désinfecter avec du Dakin Ne pas faire saigner la blessure, Nettoyer la plaie à l’eau courante et au savon. Rincer Tremper ou imbiber la zone blessée dans ou avec un antiseptique pendant 10 mn. (Dakin ) Page 1/5 2. Déclaration de l’accident La déclaration d’accident de travail doit être effectuée dans les 24 heures auprès de la médecine du travail (une fiche de déclaration élaborée par le GERES (cf site internet) peut être utilisée). Un médecin (si possible médecin référent) doit être consulté immédiatement afin d’évaluer le risque infectieux et envisager la mise en place d’un traitement prophylactique anti-viral. 3. Suivi sérologique et clinique (après avis médical et en fonction du contexte clinique) La connaissance du statut sérologique du sujet source est un élément déterminant de l’évaluation du risque pour la personne exposée : Rechercher les sérologies VHB, VIH, VHC ; soit déjà réalisées soit à réaliser en urgence avec l’accord du patient. La non connaissance du statut sérologique du patient source ne doit pas faire différer la consultation avec le référent : la personne exposée doit être considérée comme potentiellement infectée. 3.1. Evaluation du risque Hépatite B Sujet source Statut VHB Ag HBs négatif Ag HBs présent ou inconnu Antécédents d’hépatite B suivi de guérison prouvée, Ac anti- HBs présents Risque de Risque de transmission nul contamination nul Vacciné et répondeur, Ac anti HBs > 10 UI/l Risque de Risque de transmission nul contamination nul Risque de transmission nul Contamination possible*** Antécédents d’hépatite B ou vaccination mal documentés Risque de transmission nul Contamination possible*** Non vacciné, pas d’antécédent d’hépatite B Risque de transmission nul Contamination possible*** Porteur chronique de l’AgHBs Cas particulier à prendre en charge en service spécialisé Vacciné et non répondeur** Sujet exposé * Ac anti Hbs < 10 UI/l * En absence de réponse post vaccinale, il est nécessaire de pouvoir disposer le plus rapidement possible, en moins de 48 heures, des résultats anti HBs afin de classer le sujet exposé dans une des catégories pour lequel le risque peut être apprécié. ** L’âge au moment de la vaccination et la connaissance d’éventuels facteurs de risque de non-réponse au vaccin seront utiles dans l’appréciation du risque. Page 2/5 ***Après un AES exposant au VHB : sérovaccination précoce par injection intra musculaire d’immunoglobulines spécifiques anti VHB (dans les 48 heures - Pour l’adulte : 500 UI en IM (5 ml). Un suivi sérologique est réalisé à un, trois et six mois après l’accident. Le diagnostic d'infection VHB est confirmé par la détection dans le sérum de l'antigène HBs ou des anticorps anti-HBc de type IgM. Lorsque l'accident exposant au risque a effectivement été source d'infection, la persistance de signe de multiplication virale, 8 semaines après l'accident, nécessite d'adresser le patient à un service spécialisé qui jugera de la mise en route d'un traitement. 3.2. Evaluation du risque Hépatite C Sujet source Statut VHC Sujet exposé* Anticorps antiVHC négatifs Anticorps anti VHC présents Anticorps anti VHC négatif, non usager de drogue par voie IV, non immunodéprimé sans ATCD de transfusion Risque de transmission nul Anticorps antiVHC, Positif ou inconnu Anticorps antiVHC négatif, usager de drogue par voie IV ou immunodéprimé ou ATD de transfusion Contamination Contamination possible possible Si le sujet exposé ne sait pas qu’il est séropositif pour le VHC ou qu’il le sait mais n’est pas pris en charge avant l’AES, l’adresser dans un service spécialisé. Il n’existe pas actuellement d’indication de traitement post exposition. Le traitement n’est envisagé qu’en cas d’hépatite aiguë, à distance de l’accident. Un suivi sérologique et dosage des transaminases est réalisé à 1, 3 et 6 mois. Le diagnostic d'infection VHC est confirmé soit par une virémie (ARN viral) soit par une séroconversion. Le service spécialisé posera l'indication d'un traitement éventuel. Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, l'InVS doit être contactée en cas de séroconversion professionnelle par le VHC. 3.3. Evaluation du risque VIH Avertir immédiatement le médecin référent afin qu’il informe le sujet des mesures à prendre et propose éventuellement une prophylaxie anti-virale par AZT après information préalable sur ses effets et son déroulement. Le traitement doit débuter le plus tôt possible après l’accident au mieux avant quatre heures. Page 3/5 Le suivi sérologique se fait par un prélèvement dans les 8 jours qui suivent l’accident, puis au 1er, 3ème et au 6ème mois. Toute infection ou symptôme survenant dans les 6 mois et pouvant être en rapport avec une primo-infection avec le VIH (fièvre, asthénie, nausées, éruption cutanée) doit être signalé au médecin. 3,4 : Conseils pour les 6 mois après AES potentiellement infectant - Prévenir partenaire(s) sexuel(s) et utiliser préservatifs Ne pas donner son sang Eviter grossesse et allaitement Affaires de toilettes personnelles Avertir toute personne dispensant des soins (dentiste, infirmier …) Tableau récapitulatif de la surveillance biologique après AES (VIH, VHB, VHC), le sujet source est considéré comme contagieux. Suivi biologique VIH(*) Entre J0 et J1 Sérologie VIH (ac antiVIH + Ag P24) A 1 mois Anticorps anti-VIH + Ag P24 ou ARN VIH VHB VHC Antigène HBs, Anticorps anti-VHC, anticorps antiHBc, anti ALAT HBs Si sérologie positive : Si marqueurs (confirmée), adresser le sujet Si antigène HBs présents : adresser le dans un service spécialisé présent : adresser le sujet dans un service sujet dans un service spécialisé Si sérologie négative : spécialisé continuer la surveillance Si marqueurs absents : Si antigène Hbs absent : continuer la surveillance continuer la surveillance Antigène HBs, anticorps antiHBc, antiHBs Si apparition des Ac antiVIH ou Ag P24 : adresser le Si apparition d’Ag HBs sujet dans un service ou antiHBc(**) : spécialisé adresser le sujet dans un service spécialisé Si sérologie négative : continuer la surveillance Anticorps anti-VHC, ALAT Si apparition d’anticorps antiVHC ou si augmentation des ALAT :adresser le sujet dans un service spécialisé Si marqueurs absents : Si absents ou continuer la surveillance normaux : continuer la surveillance Page 4/5 A 3 mois Sérologie VIH Antigène HBs, anticorps antiHBc, Si sérologie positive : après antiHBs confirmation de l'apparition Si apparition d’Ag HBs des Ac anti-VIH, adresser le ou antiHBc (**) : sujet dans un service adresser le sujet dans un spécialisé service spécialisé Si sérologie négative : Si marqueurs absents : continuer la surveillance continuer la surveillance Anticorps anti-VHC, ALAT Si apparition d’anticorps antiVHC ou si augmentation des ALAT : adresser le sujet dans un service spécialisé Si absents ou normaux : continuer la surveillance Sérologie VIH Antigène HBs, Anticorps anti-VHC, anticorps antiHBc, ALAT Si sérologie positive : après antiHBs Si augmentation des confirmation de l'apparition Si anticorps antiHBc ALAT ou apparition des Ac anti-VIH, adresser le (**)ou Ag HBs positif : d’anticorps antisujet dans un service adresser le sujet dans un VHC : adresser le sujet spécialisé service spécialisé dans un service Si marqueurs absents : spécialisé clôture Si marqueurs absents : Si marqueurs absents : clôture clôture A 6 mois (*) Si le sujet exposé reçoit un traitement antirétroviral après AES, décaler l'ensemble de la surveillance du temps du traitement (ref. rapport Delfraissy 1999). (**) L'apparition des anticorps anti HBc, avec ou sans anticorps antiHBs, témoigne d'une infection récente. Le sujet doit faire alors l'objet d'un suivi spécialisé. Numéros utiles Pompiers : 18 SAMU : 15 Centre anti-poison : 05 61 49 33 33 (Toulouse) Hôpital Albi: 05 63 47 47 47 Hôpital Lavaur : 05 63 58 81 81 Médecin référent AES : 05 63 47 44 45 (Dr.Barel) Médecine du travail Albi : 05 63 38 88 77 Médecine du travail St Sulpice et Rabastens 05 63 41 80 63 Médecine du travail Carmaux : 05 63 38 88 77 VIH Info soignants : 0 810 630 515 (7j / 7 de 9h à 21h) Page 5/5