le texte intégral - Railway Association of Canada

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le texte intégral - Railway Association of Canada
Les chemins de fer du Canada : un train de mesures pour améliorer la sécurité
Maintenant que le Bureau de la sécurité des transports (BST) a publié son rapport définitif sur le tragique
accident de Lac-Mégantic, les Canadiens ont des questions et des préoccupations au sujet de la sécurité
ferroviaire.
Au Canada, nous avons la chance d’avoir des institutions solides, telles que le BST, qui mènent ce type
d’enquête après les accidents. Le secteur ferroviaire entretient des relations productives et solides avec
le BST. Les chemins de fer tireront des enseignements de ce rapport et s’efforceront d’éviter la
répétition de fautes, qu’elles proviennent d’une erreur humaine, d’une défaillance technique ou d’une
insuffisance des processus.
Nous avons d’ailleurs déjà commencé. Une foule d’initiatives visant à améliorer la sécurité, la
transparence et les interventions sont en cours – dont de nombreuses avaient été entreprises avant la
tragédie de Lac-Mégantic – et la mise en œuvre d’autres mesures s’est depuis accélérée. Nous avons
notamment élaboré de nouveaux règlements et règles en matière de sécurité, redoublé d’efforts dans la
formation des premiers intervenants et travaillé avec les intervenants et les fournisseurs de technologie
en vue de déployer de nouveaux outils de sécurité, comme les systèmes d’enregistrement vidéo et audio
installés dans les cabines des locomotives (une recommandation du BST). Depuis 2014, l’engagement à
l’égard de la culture de la sécurité est une condition imposée aux chemins de fer qui veulent adhérer à
l’Association des chemins de fer du Canada.
Le gouvernement fédéral a agi rapidement en émettant de nouvelles directives et en appliquant de
nouvelles règles directement liées à l’accident. Ensemble, les chemins de fer et les régulateurs ont
adopté une approche exhaustive quant aux moyens d’améliorer encore davantage la sécurité. Ils se sont
penchés notamment sur les méthodes d’immobilisation des trains, sur l’échange de renseignements
avec les collectivités et sur l’amélioration de la préparation aux interventions d’urgence.
La question de l’intégrité des wagons-citernes est capitale. Le secteur ferroviaire a milité en faveur du
retrait progressif accéléré des wagons-citernes DOT-111 plus anciens et de l’adoption de normes plus
rigoureuses pour la construction des wagons-citernes. Le gouvernement fédéral a donné suite à ces
recommandations.
Outre ces mesures de sécurité, nous avons d’autres axes d’intervention : nouveaux règlements et
investissements pour les passages à niveau, normes en santé et sécurité au travail, règlements sur les
plans d’intervention d’urgence et règles d’inspection des wagons. Il existe maintenant un régime de
sanctions administratives et nous nous sommes associés avec les industries productrices d’énergie pour
assurer le transport sécuritaire des marchandises dangereuses.
Les chemins de fer canadiens doivent respecter la législation et se conformer à des dizaines de
règlements et à des centaines de prescriptions réglementaires. Parallèlement à ce régime réglementaire,
chaque chemin de fer doit avoir son propre système de gestion de la sécurité (SGS) qui préconise
l’évaluation et la gestion proactives des risques, la participation du personnel, les vérifications et la
formation visant à promouvoir une saine culture de la sécurité.
Depuis 2002, les chemins de fer ont consacré 13 G$ à des projets d’immobilisations pour améliorer la
sécurité de leur infrastructure, y compris des investissements dans des technologies novatrices en
matière de sécurité. C’est en grande partie grâce à ces investissements que le Canadien National et le
Canadien Pacifique sont les deux chemins de fer les plus sûrs en Amérique du Nord et que les chemins de
fer d’intérêt local du Canada affichent aussi d’excellents dossiers de sécurité.
Les taux d’accidents de trains marchandises et voyageurs ont baissé de façon marquée au cours des dix
dernières années. Cette amélioration tient avant tout aux effets combinés des investissements consacrés
à la voie et au matériel, d’un système de réglementation robuste, des systèmes de gestion de la sécurité
(SGS) obligatoires et de la culture de la sécurité dans le secteur. Forts de l’information que contient le
rapport du BST, nous sommes déterminés à nous améliorer encore davantage tout en remplissant notre
rôle d’épine dorsale de l’économie canadienne, qui est compétitive à l’échelle mondiale.
Michael Bourque
Président-directeur général
Association des chemins de fer du Canada
@bourqrail
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