Bulletin de l`ONSA - National Aboriginal Health Organization
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Bulletin de l`ONSA - National Aboriginal Health Organization
Le bulletin de nouvelles électroniques mensuelles de l’Organisation nationale de la santé autochtone Bulletin de l’ONSA Avril 2004 Vol. 3, No. 4 Protégeons notre langue michif Par Michael Fisher On ne peut séparer la langue de la culture et de l’identité. Une façon unique d’appréhender le monde est tissée dans les sons et les mots que les personnes utilisent pour communiquer entre elles. Voilà les idées mises en valeur lors de la troisième conférence nationale sur la langue michif, Aen kwa ney taa maak nutr lawng Michif (Protégeons notre langue michif), qui s’est tenue à Vancouver du 5 au 7 mars. « Les connaissances traditionnelles et les pratiques de guérison reposent sur les langues autochtones et sur les cérémonies associées », indique Ken Drury, agent de liaison communautaire du Centre des Métis. M. Drury a pris part à cette conférence et a tenu un kiosque d’information en compagnie de Michael Fisher, agent chargé des recherches et des politiques. « Beaucoup des problèmes de santé des Métis et d’autres peuples autochtones proviennent de la perte d’identité et de patrimoine culturels. Nos langues nous donnent un accès direct à nos ancêtres, à une façon différente de comprendre et d’envisager le monde, qui je crois est directement liée à la santé et au bien-être. » La langue michif, tout comme les Métis de l’Ouest canadien, s’est développée au cours de la traite des fourrures. Elle consiste en un combinaison unique de verbes cris et de mots français. Le linguiste hollandais Peter Bakker, de l’université d’Aarhus au Danemark, a comparé cette langue à l’ornithorynque ou au panda de Chine centrale parce que le michif défie les normes de classification linguistique. Malheureusement, tout comme le panda, le michif est menacé d’extinction. Il fut une époque où le michif était la première langue dans beaucoup de foyers métis des Prairies. Des circonstances socio-politiques et Table des matières Directeur exécutif ..................... page 2 Centre des Premières Nations .. page 3 Centre Ajunnginiq (Inuit)...........page 4 Photo : Conrad Desjarlais Un groupe d’adolescents et d’enfants dansent une gigue métisse traditionnelle. historiques ainsi que l’avènement des universitaire à l’étude du michif. « Pour sauver pensionnats contrôlés par l’Église, ont « forcé une langue, on doit créer des occasions pour la langue à devenir clandestine » et ont rendu les aînés d’interagir avec les enfants, que ce sa transmission difficile, explique Bruce soit dans les services de garde, lors de la Flamont. Celui-ci est coprésident du groupe de chasse, dans les camps, lors des travail sur le michif du Ralliement national des rassemblements familiaux, lors des événements Métis, qui a organisé cette conférence. michifs et (dans le cadre de programmes « Traditionnellement, le système d’éducation officiels de langue, dont l’immersion). » était intégré au foyer, ajoute M. Flamont. Tout M. Bakker a visité les communautés métisses était transmis oralement. Dès que ce système a du Manitoba et de la Saskatchewan au milieu été compromis, la langue a commencé à des années 1980. En 1997, les éditions Oxford s’éteindre. » University Press publiaient son étude Il est difficile d’estimer le nombre actuel approfondie de cette langue, A Language of d’individus parlant encore michif. Sur une Our Own: The Genesis of Michif – the Mixed échelle de huit niveaux d’extinction de langue, Cree-French language of the Canadian élaborée par l’influent socio-linguiste Joshua Métis (une langue bien à nous : la genèse du Fishman, M. Bakker indique que le michif se michif – langue crie-française des Métis du situe bien bas, au septième niveau. Cela signifie Canada). qu’il est parlé couramment par la génération M. Bakker travaille avec Norman Fleury, descendante, qu’il est plus ou moins parlé par président du groupe de travail sur le michif la génération moyenne et que les enfants ont et l’un des éducateurs de la langue michif peu d’occasions de l’apprendre. Selon les plus en vue au Canada, dans le but de Statistique Canada, les enfants métis de 14 ans créer du matériel d’apprentissage afin et moins sont, de tous les peuples autochtones, d’aider les enfants à apprendre cette les moins susceptibles d’utiliser une langue langue. Ce matériel comprend des jeux autochtone —seuls 11 pour cent d’entre eux informatiques, un livre de chansons, un ont indiqué être capables de parler ou de dictionnaire de poche et un nouveau CD comprendre une langue autochtone en 2001. qu’ils ont produit à leurs frais. Ce CD a été « Une langue est perdue lorsque les gens distribué gratuitement aux participants à la qui la parlent ne l’utilisent plus », indique M. conférence. Bakker, qui a consacré presque toute sa carrière ...suite à la page 6 Premier mois de travail productif pour la nouvelle directrice générale Par Melanie Ferris Bernice Downey a travaillé fort au cours du mois qui a suivi son embauche comme nouvelle directrice générale de l’Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA). Au cours du mois de mars, Mme Downey a dû se familiariser avec ses nouveaux rôles et responsabilités en tant que directrice générale. Certaines activités liées à ses responsabilités l’ont gardé passablement occupée, notamment la rencontre du Conseil d’administration de l’ONSA, qui s’est tenue du 23 au 25 mars, une séance de planification stratégique le 25 mars, Bulletin de l’ONSA L’Organization nationale de la santé autochtone, organisme conçu et dirigé par des Autochtone, aura une influence sur l’amélioration de la santé et du bien-être de la population autochtone à l’aide de stratégies basées sur la connaissance. Ce courriel mensuel distribué par l’Organisation nationale de la santé autochtone a pour but de tenir les lecteurs au courant des activités de l’ONSA et de ses trois centres. Si vous avez des questions ou des commentaires concernant l’ONSA et ses publications, ou encore si voulez que les publications vous soient envoyées directement, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : Organisation nationale de la santé autochtone 56, rue Sparks, local 400 Ottawa (Ontario) K1P 5A9 Téléphone : (613) 237-9462, poste 510 Sans frais : 1-877-602-4445 Télécopieur : (613) 237-1810 Site Web : www.naho.ca Courriel : [email protected] English versions of this publication are available upon request. Avril 2004 ainsi que la réunion publique annuelle de l’ONSA du 26 mars. Ces rencontres ont mené à la constitution d’un nouveau conseil d’administration pour l’ONSA. Noreen McAteer a été élue présidente de l’ONSA, en remplacement du Dr Judith Bartlett. Celle-ci continuera à faire partie du Conseil d’administration en tant que membre régulière. « Noreen fait partie du Conseil depuis le début, c’est merveilleux qu’il y ait cette continuité », affirme Mme Downey. Mme McActeer est une Métisse de Fort Vermilion, en Alberta. L’Association des femmes autochtones du Canada l’avait nommée au Conseil. Elle a été vice-présidente du conseil d’administration de l’Association pendant deux ans, membre du Conseil régional de l’Association des Métis ainsi qu’administratrice de la Société des femmes autochtones de l’Alberta pendant 10 ans. Elle est également présidente de la Wildrose Native Women’s Association. « C’est lors des préparations pour les réunions que j’ai appris à la connaître… elle a beaucoup d’expérience en leadership, explique Mme Downey. Bien que nous occupions toutes deux de nouveaux postes, Noreen connaît fort bien l’évolution de l’ONSA. C’est un honneur pour moi de travailler avec elle comme présidente. » Le nouveau Conseil continue à travailler sur la planification stratégique. Mme Downey explique que la rencontre du comité conjoint de direction qui se tient en avril vise à faire participer tous les présidents des comités directeurs et les administrateurs de l’ONSA au processus de planification stratégique. « L’ONSA en est à sa cinquième année d’exploitation, alors tout ceci vise à bien nous préparer pour l’avenir. » Mme Downey prévoit consulter les membres du personnel de l’ONSA afin qu’ils leur fassent part de leurs idées et de leurs connaissances sur le fonctionnement de l’organisation. Un groupe de travail sur les ressources humaines, constitué de 10 membres du personnel provenant de différents secteurs de l’ONSA, a été créé afin d’aborder les questions et les préoccupations relatives au personnel. « J’ai hâte de travailler avec le personnel afin d’aborder certains des enjeux et des défis auxquels fait face une organisation en évolution et en expansion », indique Mme Downey. Noreen McActeer est la nouvelle présidente du Conseil d’administration de l’ONSA. Elle participera également en avril au colloque sur l’imputabilité sociale des facultés de médecine du Canada, parrainé par l’Association des facultés de médecine du Canada, ainsi qu’au Sommet sur les politiques de la santé 2004, qui se tient à Toronto. Réflexion du mois « Ne vous demandez pas de quoi le monde a besoin; cherchez ce qui vous fait vibrer. Puis faites-le. Parce que ce dont le monde a besoin, c’est de personnes qui vibrent avec la vie. » Le Bulletin de l’Organisation nationale de la santé autochtone Harold Whitman www.quickinspirations.com Page 2 Le Centre Ajunnginiq 56, rue Sparks, pièce 400 Ottawa (Ontario) K1P 5A9 Téléphone : (613) 237-9462 Sans frais (877) 602-4445 Télécopieur : (613) 237-1810 site Web: www.naho.ca/inuitcentre Augmenter la sensibilisation aux enjeux relatifs à la santé des Inuits Par Mark Buell La directrice du Centre Ajunnginiq, Tracy O’Hearn, et le membre du Conseil d’administration de l’Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA), Larry Gordon, ont participé à la deuxième conférence canadienne sur l’hépatite C, qui s’est tenue à Vancouver du 27 au 30 mars, et dont le thème était : Nouvelles connaissances, nouveaux espoirs. Celle-ci a réuni des chercheurs et des cliniciens sur l’hépatite, des professionnels de la santé publique, des responsables de l’élaboration des politiques ainsi que des personnes infectées par l’hépatite C. M. Gordon a offert une présentation au nom de l’ONSA portant sur le travail effectué par l’ONSA, sur l’état de santé des peuples autochtones du Canada et sur les Autochtones et l’hépatite C. L’hépatite C est un virus extrêmement contagieux qui s’attaque au foie. Il existe peu de statistiques sur le taux d’hépatite C chez les Inuits. On sait cependant que les taux sont élevés chez les peuples autochtones du Canada, en particulier en milieu carcéral. « Il est important que l’hépatite C soit reconnu comme un enjeu important lié à la santé publique et individuelle chez les Autochtones, indique Mme O’Hearn. Bien qu’il n’existe pour le moment aucun traitement ou aucun vaccin, il est important que les personnes pouvant être infectées puissent recevoir un diagnostic exact. » Mme O’Hearn poursuit en disant : « Il existe un traitement efficace à 75 pour cent pour éliminer le virus des systèmes des individus ainsi qu’une panoplie de pratiques d’auto-prise en charge des patients pouvant les aider à vivre avec cette maladie. Par exemple, il est particulièrement important pour les personnes infectées par l’hépatite C de s’abstenir de consommer de l’alcool, de ne pas fumer de cigarettes Avril 2004 Le membre du Conseil d’administration Larry Gordon donne une présentation lors de la deuxième conférence canadienne sur l’hépatite C à Vancouver. et en général de prendre soin de leur bienêtre physique. » On espère que l’hépatite C sera un jour éradiquée. Beaucoup de recherches médicales sont menées sur cette maladie en ce moment. Bien que l’hépatite C soit une grave maladie, on ne doit pas la considérer comme une sentence de mort, en particulier si les gens savent comment mieux prendre soin d’eux-mêmes s’ils sont infectés. L’analyste des politiques Mark Buell a participé à une conférence ayant pour titre : Les collectivités et l’impact du changement climatique, qui s’est tenue à Winnipeg du 19 au 22 mars. Organisée par CUSO, cette conférence a réuni des délégués de 26 pays des hémisphères nord et sud, tous touchés par les changements climatiques. M. Buell a donné une présentation en compagnie de Scot Nickels d’Inuit Tapiriit Kanatami et de Chris Furgal de l’Université Laval. Leur présentation s’intitulait Environmental Change and Inuit Communities: Observations, Impacts and Adaptations in the Canadian Arctic (Changements environnementaux et communautés inuites : Observations, impacts et adaptations dans l’Arctique canadien). Cette présentation a porté sur des projets de recherche communautaires ayant recueilli des données sur les changements sur les changements climatiques dans les régions nordiques du Canada. Les participants à la conférence ont pu partager leurs récits en expliquant les répercussions des changements climatiques sur leur vie. « Les changements climatiques sont un enjeu majeur pour la santé des Inuits, indique M. Buell. L’introduction de nouvelles espèces d’insectes en raison du réchauffement du climat a fait augmenter les préoccupations concernant les maladies à transmission vectorielle comme le virus du Nil occidental. Le changement des trajets migratoires de certaines espèces animales, dont le caribou et l’oie, a des conséquences importantes sur le régime alimentaire des Inuits parce que ces animaux deviennent plus difficiles à chasser. » M. Buell a également participé au Dialogue on Northern Research (Dialogue sur la recherche dans le Nord) à Whitehorse, au Yukon, du 25 au 27 mars. Plus de 100 personnes portant un intérêt à la recherche dans les régions nordiques du Canada se sont réunies pour cet atelier de trois jours. Celui-ci était organisé par les trois conseils nationaux de financement pour la recherche pour le Canada : les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences humaines et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. « Un des cinq objectifs de l’ONSA est de faciliter et de promouvoir la recherche et de développer des partenariats de recherche, indique M. Buell. Cet événement—la rencontre d’un grand nombre de personnes participant aux recherches nordiques—a été une occasion exceptionnelle pour le Centre Ajunnginiq d’initier ces partenariats. » Le Bulletin de l’Organisation nationale de la santé autochtone ...suite à la page 6 Page 3 Centre des Premières Nations 130, rue Albert, pièce 1500 Ottawa, (Ontario) K1P 5G4 Téléphone : (613) 233-1543 Sans frais : (877) 602-4445 Télécopieur : (613) 233-1853 site Web: www.naho.ca/fnc Courriel : [email protected] Les réflexions de Thea Par Thea Bélanger Je m’appelle Thea et je suis une étudiante secondaire en enseignement coopératif au CPN et on m’a demandé de rédiger un article pour le Bulletin de l’ONSA sur tout ce qui s’est passé ici au cours du mois dernier. On m’a demandé de mener de courtes entrevues avec trois membres du personnel qui ont passablement voyagé. Par chance, je les connais un peu mieux que d’autres et j’arrive à me souvenir de leur nom (rappelez-vous que je ne suis ici que depuis un mois et quelque). Les trois personnes spéciales que j’ai interviewées sont Allen Deleary, Jason Whitebear, et Jane Gray. Je commence par Allen. Allen s’est rendu à Vancouver (le chanceux!) du 22 au 24 mars afin de donner une présentation sur l’instauration de partenariats et de recherches pour la mise en place de l’infostructure de la santé des Premières Nations. Il a également tenu un kiosque d’information et a distribué des trousses d’outils et de l’information. Le 26 mars, il a co-animé avec des collègues du CPN une table ronde nationale sur le développement du renouveau de la législation en matière de protection de la santé. Cela représente une proposition très importante pour les Premières Nations en raison de ses implications éventuelles sur les connaissances et pratiques de guérison traditionnelles, sur l’utilisation de l’information des Premières Nations par le gouvernement canadien et sur le droit inhérent à l’autonomie gouvernementale. Le CPN publiera un rapport sur les discussions de cette table ronde le mois prochain sur son site Web ainsi qu’une note d’information détaillée sur son analyse juridique. Jane Gray, coordonnatrice nationale de l’Enquête régionale sur la santé (ERS) et coordonnatrice à l’amélioration des compétences, a tenu une deuxième séance de l’atelier s’intitulant « Comment utiliser les données pour une meilleure planification de la santé communautaire » à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, les 24, 25 et 26 février. Plus de 20 participants ont assisté à cette formaAvril 2004 tion, dont des intervenants en santé communautaire, des infirmières et des directeurs de la santé. Les participants se sont adonnés à un exercice pratique de travail sur ordinateur en relevant le défi du Safari Internet des guerriers des données. Par équipes de quatre, ils ont eu pour défi de trouver des données cachées dans le vaste réseau de l’information sur Internet. Une troisième séance de formation est prévue pour le début de l’été dans le secteur ouest. Jane s’est également rendue à Edmonton afin de donner une présentation pour le Groupe de travail sur le cadre de rapports sur la santé des Autochtones (CRSA). Ce groupe de travail a reçu pour mission de mettre en place un cadre comparable de rapports sur la santé des Autochtones et de mener des consultations auprès des cinq organisations politiques au cours de ce processus, suivant les instructions de l’Accord de 2003 des premiers ministres sur les soins de santé. Cette initiative découle de l’Accord de 2000, dans lequel les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont entendus pour créer des indicateurs de santé comparables pour le système de soins de santé national. Dans le cadre de ce processus de mise en place, le groupe de travail a recueilli les avis des divers organismes ayant déjà mis en place de tels cadres d’indicateurs ou pouvant donner des conseils sur la création du Cadre de rapports sur la santé des Autochtones. Jane a été invitée à faire une présentation de l’ERS dans le cadre du panel portant sur les enjeux reliés aux données et à l’information : Créer des cadres–expérience et conseils. Cette présentation portait sur le contrôle par les Premières Nations du processus de l’ERS et sur les principes de propriété, contrôle, accès et possession des Premières Nations. Le prochain sur ma liste : Jason, quel chic type! Du 28 février au 4 mars, Jason était à Saskatoon afin de tenir un atelier sur la prévention du suicide et sur le trouble du syndrome d’alcoolisme fœtal (TSAF) aux jeunes des Premières Nations, ainsi qu’aux intervenants de première ligne de la Saskatchewan. Il a également rencontré le coordonnateur du programme national des modèles autochtones, Joyce Spence, afin de l’aider à mettre en place le processus de nominations pour le programme. Les 17,18 et 19 mars, Jason était de retour à Saskatoon pour donner d’autres ateliers sur le TSAF, cette fois pour la Commission des femmes de la Federation of Saskatchewan Indian Nations. Il a formé 120 jeunes femmes âgées de 13 à 15 ans. Les 20 et 21 mars, Jason était à Winnipeg, apportant sa contribution au modèle de leadership culturel, éducatif, politique et social du Conseil national de la jeunesse de l’APN. Jason a offert ses commentaires concernant un module éventuel sur la santé, en particulier sur la prévention du suicide. Enfin (fiou!), il a aidé Allen, Valerie Gideon, Effie Panousos, Michael Martin et James Lamouche (Unité de recherche en politiques) à animer la table ronde sur la protection de la santé. Jason a apporté une perspective jeune et rafraîchissante à cet événement. Il a également invité Barry Sarazin, aîné des Algonquins de Pikwakanagan et des membres de la communauté de Kipawa. Ils ont joué du tambour grand-père afin de s’assurer que les discussions soient respectueuses et positives. Assez parlé d’eux, parlons de moi! C’est ma dernière année à l’école secondaire et je suis très excitée. Je prévois déménager à Vancouver en août prochain et, je l’espère, (si je suis acceptée) fréquenter la Vancouver Film School. Je prendrai le cours de la fondation, arts visuels et design (wow!). Mais pour l’instant, je me concentre sur l’obtention de mon diplôme et sur l’amélioration de mes notes et je me prépare aussi pour ma graduation (le 28 mai). En raison de mon intérêt pour la photographie et le cinéma, la rédaction de cet article m’a certainement permis d’avoir une perspective plus large du journalisme (puisqu’il va de pair avec la photographie) et je me suis peut-être trouvé un nouvel amour. Le Bulletin de l’Organisation nationale de la santé autochtone Page 4 L’Unité de recherche en Financement politiques envoie sa chercheuse pour les à la maison étudiants autochtones du postsecondaire Par Melanie Ferris Le mois d’avril a marqué la fin de la présence de Linda Cree dans le bureau du centre-ville d’Ottawa de l’Unité de recherche en politiques de l’Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA). Mme Cree a quitté le bureau d’Ottawa afin de travailler à partir de chez elle, à Kanehsatake, au Québec. Elle est chercheuse et rédactrice. Mme Cree est une Mohawke possédant un bagage en travail social, en histoire et en éducation. Elle met présentement la touche finale à sa thèse pour une maîtrise en éducation à l’Université d’Ottawa. Mme Cree travaille pour l’ONSA depuis 2003. « J’adore travailler pour l’ONSA », a indiqué Mme Cree peu après avoir quitté Ottawa. Elle a expliqué qu’elle aime son travail parce qu’il lui permet de travailler sur les cinq objectifs de l’ONSA. « Je suis chanceuse de pouvoir toucher à tous les objectifs. » Une partie de son travail à l’ONSA consiste à travailler en collaboration avec l’analyste des politiques et conseillère juridique, Yvonne Boyer, sur les documents juridiques. Elle indique qu’elle a suivi de nombreux cours dans le domaine juridique et des droits de la personne au cours de ses études pour un baccalauréat en travail social. Elle n’était pas sûre à ce moment de la raison pour laquelle elle prenait ces cours; elle considère aujourd’hui qu’ils lui sont bien utiles à l’ONSA. Mme Cree affirme que le plus grand défi que lui apporte son travail et d’arriver à synthétiser la recherche. Elle doit analyser les commentaires et les idées d’un grand nombre de collègues. Sa responsabilité est de s’assurer que toutes les idées sont claires et faciles à comprendre. Dans le cadre de cet objectif, il lui arrive d’utiliser des exemples de la vie de tous les jours afin de démontrer l’importance de la recherche. Par exemple, elle a travaillé sur un document avec Mme Boyer portant sur les femmes et la discrimination. Elle explique qu’elle a utilisé des exemples de vraies femmes qui demeuraient dans la communauté mohawke de Tyendinaga. Le fait de voir les photos de ces femmes et de connaître leur vrai nom rend la recherche vivante. La plus grande part du travail de Mme Cree s’effectue sur ordinateur; ainsi, afin de répondre à ses besoins, l’ONSA lui a offert un poste de télétravail. Événements à venir Indigenous Knowledge Symposium du 10 au 14 mai Saskatoon Site patrimonial Wanuskew Lors de ce symposium de quatre jours, on pourra assister à un panel d’aînés, à des présentations offertes par des conférenciers internationaux et nationaux ainsi qu’à deux jours de présentations de projets sur le terrain. Une journée est également consacrée à la création de stratégies et d’alliances. Le nombre de places est limité à 30. Veuillez communiquer avec Priscilla Settee, directrice du programme des peuples autochtones à l’Université de la Saskatchewan, par courriel à [email protected] ou appeler au (306) 966-5556. Congrès national de la foresterie autochtone 2004 : Créer un nouveau climat pour la foresterie autochtone du 11 au 15 mai Thunder Bay, Ontario Pour s’inscrire au congrès ou pour plus d’information sur la présentation d’expositions ou sur l’hébergement, communiquer avec Elizabeth Muckle-Jeffs au 1-800-868-8776 ou par courriel à [email protected] ou encore visiter le site Web à www.aboriginalforestry.org. Avril 2004 La bourse Dr. Christine Egan Memorial Scholarship Fund est une nouvelle bourse d’études offerte aux étudiants Inuits qui poursuivent des études en soins infirmiers et qui sont des résidents du Nunavut. Cette bourse d’études est d’une valeur de 5000 $. Vous devez faire parvenir votre demande complétée avant le 20 juin 2004 afin d’être admissible. On peut obtenir de l’information et des formulaires d’inscription à télécharger sur Internet à www.umanitoba.ca/faculties/medicine/mmef/ egan_scholarship.html. Postes Canada offre un nouvel incitatif aux études de 1000 $ pour les étudiants autochtones faisant un retour aux études après une absence prolongée. Les personnes intéressées doivent avoir complété une année entière de scolarité, de formation professionnelle ou de formation en compétences de travail. Les demandes d’inscription pour cet incitatif sont acceptées entre le 1er mai et le 31 juillet 2004. Pour obtenir un formulaire d’inscription ou pour plus d’information sur l’Aboriginal Education Incentive Award (prix d’encouragement à l’éducation chez les Autochtones), communiquer avec Dwight Powless au (613) 734-6442 ou par courriel à [email protected]. Le Bulletin de l’Organisation nationale de la santé autochtone Page 5 Protégeons notre langue ...suite de la page couverture Les animateurs de l’atelier ont à maintes reprises mentionné le caractère spirituel du michif et d’autres langues autochtones, qui sont profondément liées à la culture. Le partage d’une langue signifie le partage de connaissances, valeurs et croyances culturelles. La perte d’une langue, des connaissances et de la culture a des répercussions sur la santé et le bien-être de la communauté. En plus d’ateliers portant sur la façon traditionnelle de raconter des histoires, sur l’enseignement de la langue michif, sur des leçons de michif interactif et sur l’élaboration de programmes de michif, les participants ont eu droit à de la danse, de la musique et de la cuisine traditionnelles des Métis. Pour plus de renseignements sur les travaux du Centre des Métis, visitez notre site Web à www.naho.ca/metiscentre/french. Augmenter la sensibilisation ...suite de la page 3 Les objectifs de cet atelier étaient d’accroître les possibilités de mise en réseau pour les intervenants intéressés à la recherche nordique; de fournir aux intervenants l’occasion d’identifier les forces, lacunes et obstacles à la recherche nordique et de trouver des idées pour aborder ces lacunes et obstacles; et enfin d’identifier les actions pouvant améliorer la recherche nordique et la collaboration entre les chercheurs en sciences naturelles, en sciences humaines et en sciences de la santé, les utilisateurs de la recherche et les groupes qui financent la recherche. Le personnel du Centre Ajunnginiq a commencé la distribution d’un rapport intitulé 2002 Ajunnginiq Centre Regional Health Workshops. Ce rapport fait la synthèse de l’information recueillie par le personnel lors d’une série d’ateliers régionaux menés dans les communautés inuites. On y retrouve de l’information sur les préoccupations relatives à la santé et au bien-être, sur les priorités en matière de recherche et sur les facteurs et activités qui existent dans les communautés visant à aider les Inuits à demeurer en santé. Avril 2004 Poursuis ton chemin! Le Comité de sélection est formé d’un Groupe de travail des jeunes composé de représentants d’organisations autochtones nationales et de conseils de jeunes Autochtones. Jordin Tootoo, porte-parole national du programme « Poursuis ton chemin ». « Poursuis ton chemin! » « Poursuis ton chemin! » est le nom du nouveau programme national des modèles autochtones. Le Programme national des modèles autochtones met en valeur les accomplissements de jeunes membres des communautés inuites, métisses et des Premières Nations. Il cherche à encourager la jeunesse autochtone à poursuivre ses rêves. Ce programme est dispensé par l’Organisation nationale de la santé autochtone. « Poursuis ton chemin! » reconnaîtra les jeunes Autochtones ayant démontré un niveau notable d’innovation, de réalisations et de leadership et qui sont considérés comme des modèles par leurs pairs et les membres de leur communauté. Grâce à « Poursuis ton chemin! » douze jeunes Autochtones seront choisis comme modèles pour une période d’un an. Le programme « Poursuis ton chemin! » créera des affiches et des cartes de collection mettant en vedette chacun de ces douze modèles. Ces affiches et ces cartes seront offertes aux communautés et aux organisations inuites, métisses et des Premières Nations. De plus, les jeunes modèles se rendront dans les communautés autochtones afin de participer à des célébrations, à des activités scolaires, à des ateliers et à des conférences. Ils partageront leur histoire et leurs expériences avec d’autres jeunes Autochtones, dans l’espoir de les inspirer dans la poursuite de leurs buts. Quoi ? « Poursuis ton chemin! », le programme national des modèles autochtones, offre à de jeunes Autochtones la possibilité de se voir reconnus pour leurs accomplissements. Les modèles doivent avoir entre 13 et 30 ans et peuvent provenir des communautés des Premières Nations, inuites ou métisses. Qui ? Les jeunes Autochtones peuvent sélectionner le modèle de leur choix en remplissant un formulaire de mise en candidature. Ce formulaire propose certains attributs qui correspondent à votre candidat modèle. Quand ? Les mises en candidatures se terminent le 21 mai, 2004. Comment ? Vous pouvez obtenir de l’information sur le programme et télécharger un formulaire dans notre site Web au www.naho.ca. Le Bulletin de l’Organisation nationale de la santé autochtone Page 6