Screaming Girls, 2005 Concert Posters, 2007
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Screaming Girls, 2005 Concert Posters, 2007
© Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s Exposition Bande à part/Kids these days Commissaire : Zoë Chan Jo-Anne Balcaen Screaming Girls, 2005 vidéo, noir et blanc, pas de son Concert Posters, 2007 impressions numériques 2 min 28 sec 1) Qu’est-ce qui vous vient en tête lorsque vous pensez à la jeunesse ? Des ennuis (s’en attirer/en causer). Potentiel. Excitabilité. Vulnérabilité. Comportement impulsif. Conscience de soi. Acné. Orthodontie. Premier amour, première peine d’amour et encore bien d’autres premières. 2) Qu’est-ce qui vous a attiré au sujet de la jeunesse dans cette œuvre ? Je n’y suis pas arrivée par intérêt pour la culture des jeunes, mais plutôt par intérêt pour la musique, et en particulier, pour une pièce audio que j’avais faite à l’aide de clips de chansons contenant des vocalisations excessives de chanteuses pop (Machination, 2002). J’ai ensuite voulu comparer celles-ci au son des cris de femmes. En effectuant mes recherches, je suis tombée sur beaucoup d’images de filles qui criaient lors de concerts rock; mon attention s’est alors détournée de la personne sur scène au profit des membres de l’auditoire, qui était généralement composé d’adolescentes. 3) Décrivez comment et pourquoi vous avez décidé de traiter ce sujet de cette manière ? Par exemple, pourquoi avez-vous utilisé ce médium et cette approche ? Plus je regardais les vidéos de filles en délire lors de concerts rock, moins je me suis intéressée au son qu’elles émettaient. J’étais plutôt attirée par des images fixes ou silencieuses qui communiquaient déjà tout ce que je cherchais dans ce moment fait de plaisir et de douleur entremêlées. Elles offraient des changements beaucoup plus subtils d’émotions et d’intention, surtout au ralenti. Et, d’une certaine manière, le vide laissé par ces cris silencieux retentit encore plus fort, parce qu’on peut facilement l’imaginer. Je travaille souvent avec des clips que je trouve, et que je préfère manipuler le moins possible. Mon but était donc d’évoquer cet excès d’émotion tout en faisant ressortir l’essence de la vidéo. J’ai d’abord voulu ajouter des séquences contemporaines aux clips plus anciens, mais j’ai remarqué un changement dans l’attitude des fans de la fin des années 1990, qui étaient devenues tout à fait conscientes d’être filmées, et qui aimaient cette attention tournée vers elles, ce qui les incitait à s’approprier le rôle de vedette pop. Je ne voulais pas utiliser cela dans mon œuvre pour ne pas transformer l’aspect brut et l’innocence de l’expérience initiale en quelque chose de complètement différent. Les filles que j’ai utilisées dans la vidéo vivent un événement totalement nouveau et intense qui a la capacité de provoquer des réactions violentes chez elles. Elles outrepassent de loin les convenances sociales de l’époque. 4. Qu’est-ce qui vous vient en tête lorsque vous pensez à votre propre jeunesse par rapport à ce projet ? Je n’avais jamais assisté à des concerts rock jusqu’à ce que je parte vivre en ville à l’âge de 18 ans, ce qui fait que mon expérience en matière d’écoute de musique au début de l’adolescence est entièrement solitaire. Lorsque j’ai commencé à assister à des concerts, je ne voulais surtout © Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s Exposition Bande à part/Kids these days Commissaire : Zoë Chan pas sembler trop enthousiaste et me laisser aller comme ça, même si intérieurement je me sentais tout aussi hystérique. - J.B.