Le thermomètre numérique
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Le thermomètre numérique
ENSEIRB PROJET ANALOGIQUE-NUMERIQUE : Le thermomètre numérique Chauvin Caroline Brion Claire 2003/2004 ENSEIRB Le thermomètre numérique Sommaire Sommaire .............................................................................................................................................. 2 Introduction ........................................................................................................................................... 2 I. Partie Analogique............................................................................................................................... 3 1 Principe de fonctionnement............................................................................................................ 3 2 Etude du CAN ................................................................................................................................ 4 a. Tensions d’entrée....................................................................................................................... 4 b. Choix des composants de l’intégrateur ..................................................................................... 5 3 Etude de l’interrupteur (HEF4052B).............................................................................................. 5 4 Etude du montage astable (horloge)............................................................................................... 6 5 Etude du capteur de température (LM35). ..................................................................................... 7 6 Etude de l’afficheur 7 segments. .................................................................................................... 7 II. Partie Numérique.............................................................................................................................. 8 1 Principe de fonctionnement............................................................................................................ 8 2 Les compteurs ................................................................................................................................ 8 3 Commande de l’interrupteur .......................................................................................................... 9 4 Mémorisation de la température................................................................................................... 10 5 Affichage...................................................................................................................................... 11 6 Simulation .................................................................................................................................... 15 Conclusion........................................................................................................................................... 16 Introduction Le but de ce projet est de réaliser un thermomètre numérique, affichant la température sur 3 digits (afficheur 7 segments), avec une résolution de 0,1 °C. La plage de mesure s’étendra de –40 °C à +59,9 °C. Cahier des charges : - Le capteur sera un LM35, fournissant une tension de sortie proportionnelle à la température (échelle 10 mV/°C). - La conversion analogique-numérique se fera grâce à un CAN double rampe. - La température affichée sera rafraîchie toutes les secondes. - La conversion pourra être effectuée en BCD. - La partie numérique pourra être implémentée dans un FPGA XILINX. - L’alimentation se fera en +5 V et –5 V. CHAUVIN Caroline BRION Claire 2/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique I. Partie Analogique 1 Principe de fonctionnement Le schéma de principe du CAN double rampe est donné figure 1, et sa courbe caractéristique (Vs en fonction du temps) figure 2. C Ve R Vref Vs compteur Logique de commande Figure 1 : Schéma du CAN double rampe Vs Vmax T1 T2 t Figure 2 : Courbe de réponse du CAN double rampe Principe de fonctionnement : Ve . RC Lorsque Vs devient positif, le compteur compte pendant un temps déterminé T1 (correspondant à un nombre entier de périodes). Au bout de ce temps, une logique de commande fait basculer la tension d’entrée à Vref, qui est intégrée jusqu’à ce que Vs devienne négative. Alors le compteur arrête de compter et mémorise le temps T2, directement proportionnel à Ve grâce à la relation : T2= T1 Ve −Vref Vref Ve T2 car on a : V max = T1 = − RC RC En début de conversion, l’intégrateur transforme Ve (tension continue) en une rampe de pente CHAUVIN Caroline BRION Claire 3/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Ce principe ne peut être appliqué seulement dans le cas des températures positives (Ve<0). En effet, dans le cas des températures négatives, il faut une tension Vref positive, et non négative, et les deux droites présentées sur la figure 2 seront dans l’autre moitié du plan. Ainsi, la tension d’entrée ne doit plus basculer entre Vref et Ve, mais entre trois tensions : Ve, Vref+ (tension négative, appliquée lorsque Ve est positive) et Vref- (tension positive, appliquée lorsque Ve est négative) Schéma de principe Le schéma de principe de notre projet est ainsi représenté figure 3. Vref+ Ve’ Vref- Partie Numérique CAN Afficheur 7 segments Ve Horloge : montage astable Logique de commande Figure 3 : Schéma de principe La partie numérique comprendra donc le compteur, la gestion des signaux envoyés à notre afficheur, ainsi que la gestion de la logique de commande. 2 Etude du CAN Un rappel du schéma de principe du CAN double rampe est donné figure 4. C Ve R Vref+ Vs Vref- compteur Logique de commande Figure 4 : Schéma du CAN double rampe a. Tensions d’entrée - Ve : La température mesurée doit être comprise entre –40 et 59,9 °C, la tension d’entrée sera donc comprise entre –0,4 et 0,6 V Notre montage sera alimenté entre –5 et +5 V, nous pouvons donc amplifier notre tension d’entrée d’un facteur 5 sans avoir de saturation, ce qui augmenterait la sensibilité du montage à la température. CHAUVIN Caroline BRION Claire 4/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Ainsi, Ve sera comprise entre –2 et +3 V Le montage de l’amplificateur par 5 est représenté figure 5. 1,2kΩ Ve Ve’ 0,3kΩ Figure 5 : Amplificateur par 5 - Vref : Dans le cas où Ve serait positive, n a la relation suivante : T2 = T1 Ve , − Vref + ⎧ Ve = 5 × Vmesurée où ⎨ ⎩T 2 = 10 × Vmesurée T1 100 Ve = × 5 × Vmesurée Ainsi, on a : − Vref + = T2 100 × Vmesurée soit Vref + = −5V De même, dans le cas où Ve serait négative, on a Vref − = +5V b. Choix des composants de l’intégrateur On veut un rafraîchissement de la mesure toutes les secondes. Si on prend T1=0,5s, alors le temps de rafraîchissement sera compris entre 0,5s et 1s, ce qui est convenable. Afin de rester dans la zone linéaire de l’intégrateur, il faut T1<3τ=3RC. On a donc choisi T1=RC. Ainsi, RC=0,5, et les valeurs les meilleures pour R et C les suivantes : R=1MΩ C=470nF 3 Etude de l’interrupteur (HEF4052B) L’interrupteur sert à mettre en entrée du CAN, soit Ve’, soit Vref-, soit Vref+, en fonction du signe de Ve. Pour cela, il reçoit une commande de la part du FPGA lui disant quel signal envoyer. Pour cela, il faudra comparer la tension Ve (ou Ve’, grâce à un comparateur) à zéro et envoyer le résultat dans le FPGA. CHAUVIN Caroline BRION Claire 5/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Comme interrupteur, nous utiliserons le HEF4052B, qui est un double multiplexer 4 canaux, dont le schéma est donné figure 6. A0 A1 0 1 4x 0 3 G1 Ve’ 0 Vref+ Vref- 1 2 3 Vers le CAN 0 1 2 3 Figure 6 : Schéma du multiplexer Ici, nous n’utilisons que 3 canaux sur 8. L’entrée G1 n’autorise aucun signal en sortie lorsqu’elle est au niveau haut, elle est donc mise à la masse (niveau bas). Les entrées A0 et A1 viennent de la sortie du FPGA. La table de vérité de cet interrupteur est la suivante : A0 0 1 0 1 Entrées A1 0 0 0 1 Sortie Ve’ Vref+ VrefRien 4 Etude du montage astable (horloge). Avant tout, il faut trouver la période de notre montage. On sait que T1=0,5 s, et qu’il faut qu’il corresponde à une période entière de comptage. Nos compteurs sont synchrones, et ils peuvent compter jusqu’à 99,9. Ainsi, si Th est la période de l’horloge, on doit avoir T1=100×Th, soit Th=0,5 ms Ainsi, il faut une fréquence d’horloge de Fh=2 kHz Le schéma de notre astable est représenté figure z. CHAUVIN Caroline BRION Claire 6/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique R2 R1 + V - V R3 VH Ca Figure 7 : Schéma du montage astable On sait que la période du signal carré en sortie de l’astable est donnée par la relation suivante : Th = 2Ca R2 ln 1+ 2 R1 R3 Ainsi, il suffit de prendre : ) ( R1=R2=R3=10 kΩ Ca=0,022 µF 5 Etude du capteur de température (LM35). Notre capteur fonctionne selon le schéma présenté figure 8. +Vs -Vout LM35 R -Vs Figure 8 : Schéma du capteur de température D’après la data sheet du composant, ou doit avoir R = Vs , on a donc choisi R=100 kΩ 50 µA 6 Etude de l’afficheur 7 segments. CHAUVIN Caroline BRION Claire 7/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique II. Partie Numérique 1 Principe de fonctionnement La température doit s’afficher sur trois digits avec une précision de 0,1°C, on prendra donc trois compteurs, un pour les dizaines, un pour les unités et le dernier pour les dixièmes. Lorsque le compteur déborde, on commute l’interrupteur de l’entrée à une des deux tensions de référence (selon que la tension d’entrée est positive ou négative). On le commute dans le sens inverse lorsque le signal en sortie du CAN change de signe. Il faut alors retenir la sortie des compteurs et l’afficher le temps d’une nouvelle mesure. 2 Les compteurs On branche trois compteurs BCD, synchrones, les uns derrières les autres, sur la même horloge, le CEO (clock enable output) du premier étant relié au CE du second, et le CEO du second sur le CE du troisième. Ainsi, le premier compteur s’incrémente à chaque coup d’horloge (pour les dixièmes), le second dès que le premier déborde (pour les unités), et le dernier quand le second déborde à son tour (compteur des dizaines). Leur RAZ (remise à zéro) sont également reliées. On obtient le schéma suivant : CHAUVIN Caroline BRION Claire 8/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique 3 Commande de l’interrupteur L’interrupteur doit commuter dans deux cas : si le compteur déborde et si la sortie du CAN change de signe. Le débordement du compteur est déjà donné dans le schéma précédent. La sortie du CAN change en fait de signe deux fois en peu de temps : la première fois en passant naturellement par zéro, la seconde en commutant l’interrupteur et donc en forçant le signal à repartir en sens inverse. Il ne faut tenir compte que du premier changement de signe pour notre programme, on vérifiera donc à chaque fois, non seulement que le signal à changer de signe mais aussi qu’il était stable du point de vue de son signe depuis un certain temps. En pratique, il faut, pour une température positive, que la sortie du CAN soit négative à l’instant t et positive aux instants t-1 et t-2. Pour plus de sûreté, nous regardons les valeurs sur quatre coups d’horloge, de la façon suivante : Le débordement du compteur se fait lorsqu’il arrive à 9. Dans notre cas, il faut que l’interrupteur reste en position pendant toute une phase, il faut donc retenir qu’on est dans le débordement du compteur jusqu’à la remise à zéro du compteur. Pour cela, on utilise une bascule D synchronisée sur l’horloge qui renvoie le débordement lorsqu’on a la RAZ ou le débordement activés (pour qu’il commence bien au moment même où le compteur repart à zéro, et pas avant). On a donc : CHAUVIN Caroline BRION Claire 9/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Enfin selon le signe de la tension d’entrée, on commute l’interrupteur vers la tension de référence positive ou négative, d’où : 4 Mémorisation de la température On ne peut pas afficher la température en continu car l’affichage évoluerait sans cesse. Il faut donc mémoriser la température à afficher pendant toute la durée de la mesure. On utilise à nouveau des bascules D, synchronisées sur l’horloge et réglées par la RAZ du compteur. Ainsi, on mémorise la donnée du compteur juste avant que celui-ci soit remis à zéro. On a donc : CHAUVIN Caroline BRION Claire 10/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique 5 Affichage La température s’affiche sur quatre afficheurs sept segments à anode commune, dont un pour le signe moins. La virgule et le signe moins sont affichés en continu (s’il y a lieu pour le moins). Il nous faut donc pour afficher : 3x7(segments)+3(anodes)+2(moins)+1(virgule)= 29 fils. Pour limiter le nombre de fils entre notre carte imprimée et la carte de l’afficheur, nous utilisons un multiplexeur. Le multiplexeur permet d’afficher à chaque coup d’horloge une information différente sur un afficheur différent. On utilise un compteur binaire synchronisé sur l’horloge qui compte jusqu’à trois et on le remet à zéro dès qu’il arrive à 2. Ainsi, quand le compteur est à 0, on affiche le résultat du compteur des dixièmes et on alimente l’afficheur correspondant, à 1 on affiche de même les unités et à 2 les dizaines. Le schéma est le suivant : CHAUVIN Caroline BRION Claire 11/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Le signal est prêt à être affiché, il suffit à présent d’associer à chaque chiffre les segments qui correspondent, avec un automate. Un afficheur est symbolisé comme suit : Pour afficher un 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 a f g e b c d il faut alimenter les segments a, b, c, d, e et f b et c a, b, d, e et g a, b, c, d, g b, c, f et g a, c, d, f et g a, c, d, e, f et g a, b et c a, b, c, d, e, f et g a, b, c, d, f et g On obtient les tables de vérités suivantes : Pour a : Pour b : Bits de poids faibles C et D Bits de 00 poids 01 Fort 11 A et B 10 00 01 11 10 1 0 Ø 1 0 1 Ø 1 1 1 Ø Ø 1 1 Ø Ø Pour c : 00 01 11 10 00 1 1 1 1 01 1 0 1 0 11 Ø Ø Ø Ø 10 1 1 Ø Ø 00 01 11 10 Pour d : 00 01 11 10 00 1 1 1 0 00 1 0 1 1 01 1 1 1 1 01 0 1 0 1 11 Ø Ø Ø Ø 11 Ø Ø Ø Ø 10 1 1 Ø Ø 10 1 1 Ø Ø CHAUVIN Caroline BRION Claire 12/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Pour e : Pour f : 00 01 11 10 00 1 0 0 0 1 01 1 1 0 1 Ø Ø 11 Ø Ø Ø Ø Ø Ø 10 1 1 Ø Ø 00 01 11 10 00 1 0 0 1 01 0 0 0 11 Ø Ø 10 1 0 Pour g : On obtient les équations suivantes : a = BD + AC +BD + AB 00 01 11 10 b = B + CD + CD 00 0 0 1 1 c=C+B+D 01 1 1 0 1 11 Ø Ø Ø Ø d = BD + CDB + CDB + AB + CD 10 1 1 Ø Ø e = BD + CD f = CD + AB + BC + BCD g = CD + AB + BC + BCD L’automate est donc constitué comme suit : CHAUVIN Caroline BRION Claire 13/16 ENSEIRB CHAUVIN Caroline BRION Claire Le thermomètre numérique 14/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique 6 Simulation Une fois le schéma numérique réalisé sous mentor, nous avons simulé son fonctionnement. Pour cela, nous avons considéré que la température était positive et que la forme du signal sortant de l’intégrateur du CAN était la suivante : Vs Pente : -Vref/RC Vmax Pente : Ve/RC t (s) 0 T= 0,5 T1 Pour notre simulation, nous avons pris T1= 0,8s, ce qui correspond à une température de 60°C. Nous avons mis les chronogrammes obtenus et leurs commentaires en annexe. CHAUVIN Caroline BRION Claire 15/16 ENSEIRB Le thermomètre numérique Conclusion Le schéma final de ce montage est donné en Annexe 8, le schéma de notre plaque en Annexe 9, et les masques nous ayant servi à la réalisation du circuit imprimé en Annexe 10. CHAUVIN Caroline BRION Claire 16/16