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M a g a z i n e d e l’ O r g a n i s atio n Natio n a l e d e s S y n d i c at s d ’ I n fi r mie r s Li b é r a u x Dossier Une rentrée sous pression ! A lire dans ce numéro p4-5 N° 158 Sept. 2014 L’onsil auditionnée par la Cour des comptes p6-7 Le remplacement d’une infirmière libérale p12-13 Conventionnement : Quid de notre avenir ? www.onsil.fr 4, rue Alaric II - 31000 Toulouse - Tél. 05 62 30 00 78 - Fax 05 61 22 70 30 - E-mail : [email protected] éditorial L’été est arrivé à son terme, mais il ne sera pas un doux souvenir pour certains d’entre nous ! Eté meurtrier à Strasbourg, et agression sévère à Toulouse pour deux de nos collègues libérales. L’Onsil s’inquiète et interpelle les autorités de tutelle quant à la survenue récurrente de mise en danger des infirmiers à domicile dans l’exercice de leur métier. La solitude des professionnels et leur incapacité à exercer leur droit de retrait quand ils se sentent menacés, sont deux sujets qui nous interpellent et nous concernent tous. L’Onsil adresse ses pensées émues aux strasbourgeois et aux toulousains victimes de ces faits tragiques. par Béatrice Galvan Présidente Le magazine de l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux N°158 - Septembre 2014 Directrice de la publication : Béatrice Galvan Rédactrice en chef : Isabelle Rios Comité de rédaction : tous les adhérents Rédaction et régie publicitaire : Onsil 4, rue Alaric II - 31000 Toulouse Tél. 05 62 30 00 78 - Fax 05 61 22 70 30 Mail : [email protected] Web : www.onsil.fr Prix au numéro: 8 e Design graphique : www.junglecactus.fr Impression : Escourbiac Dépôt légal à parution N° ISSN : 2267-6066 Tous les textes cités dans le journal font l’objet d’un supplément électronique sur : www.onsil.fr Pour l’Onsil été sous pression. Pression dans le suivi des dossiers préoccupants pour la profession, son avenir, sa pérennité. En effet, plusieurs dossiers sont en cours de négociation et travail au sein du Ministère de tutelle et l’UNCAM. Je veux parler notamment des négociations sur la coordination des soins de proximité avec les ACI/ACIP. Ce sont des négociations conventionnelles pluri-professionnelles qui permettront la signature d’un avenant à l’accord cadre interprofessionnel (ACIP) entre l’Assurance Maladie et l’UNPS. L’objectif de cet avenant est de mettre en place un cadre à la coordination des soins de ville et à la relation ville-hôpital. Dans ce journal, vous trouverez un article détaillant tout l’historique de ces négociations, ainsi que les enjeux pour notre profession. Le sujet de la refonte de la DSI, commencée il y a quelques années, est également un sujet de préoccupation et de travail pour l’Onsil. Les réunions se succèdent, et jusqu’à ce jour, celles-ci n’ont toujours pas abouti. Nous pouvons logiquement nous demander quelles sont les motivations profondes de l’UNCAM, ainsi que ses buts inavoués. Autre but inavoué par les tutelles, mais bien présent pour les infirmières : leur volonté, tout juste déguisée, de vouloir intégrer les libéraux dans des réseaux, maisons de soins pluridisciplinaires et autres structures. Volonté qui risque de nous mener tout droit vers le salariat. Néanmoins, la bonne nouvelle de la rentrée sera sûrement l’aboutissement des négociations sur les nouveaux forfaits perfusions, dont nous espérons la publication prochaine au Journal officiel. Il aura fallu attendre et travailler quatre ans pour arriver à ces résultats positifs pour la profession. Le prochain chantier de travail avec la CNAM portera sur les pansements. Ces actes techniques ont considérablement évolué ces dernières années alors que notre Nomenclature est complètement obsolète, aussi bien dans le libellé des actes que dans leur cotation. L’Onsil désire associer à ce travail tous ses adhérents, infirmiers de terrain. Vous pouvez commencer à réfléchir sur ce thème et nous vous communiquerons prochainement la méthode de travail que nous adopterons. Comme vous avez pu le constater à la réception de ce journal, l’Onsil a souhaité rajeunir et moderniser sa communication en adoptant un format de magazine plus dynamique et un nouveau graphisme. L’Onsil vous en souhaite bonne lecture, ainsi qu’une très bonne rentrée 2014 ! Agenda Septembre 16 -CNAMT : Réunion parcours à l’installation 19 -CNAMTS, 10h-12h : Groupe de travail Parcours «installation infirmier» 23 -Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes : lancement de la prochaine campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 16 -CNAMTS : Négociation Soins de Proximité ACI. CNAMTS : Réunion du comité scientifique sophia Glossaire octobre 02 - CNPS : journée de rentrée 03 - CNPS : journée de rentrée 06 - Onsil : CA Paris 07 - CNAMTS, 14h : Groupe de travail DSI 09 - OGDPC : Conseil de surveillance novembre 20 - CNPS : Conseil d’administration 25 - CNAMTS, 14h : Groupe de travail DSI CNPS : Centre National des Professions libérales de Santé CNAMTS : Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés OGDPC : Organisme gestionnaire du développement professionnel continu N° 158 - Septembre 2014 dossier Infirmier ! Un métier dangereux... Tous les risques encourus par les infirmiers sont-ils inhérents à la profession ? Ne pourrions-nous pas limiter les risques ? La notion de devoir ne tombe-t-elle pas face au risque vital ? T ous les risques encourus par les infirmiers sont-ils inhérents à la profession ? Ne pourrions-nous pas limiter les risques ? La notion de devoir ne tombe-t-elle pas face au risque vital ? Nous savons bien que nous travaillons avec des risques de contamination et notre formation nous apprend à les limiter, mais avons-nous tous les éléments en main ? À chaque injection, nous essayons de ne pas nous piquer avec des aiguilles souillées, nous avons des méthodes : nous ne remettons pas les fourreaux aux aiguilles, mais nous les jetons directement dans nos boîtes qui seront incinérées, mais... le risque existe tout de même. Chaque année, nous nous piquons tous après avoir piqué un patient ! Mais si nous avions accès au DMP, nous saurions que chez ce monsieur, nous devons particulièrement être prudents puisqu’il est atteint du SIDA ou chez cette dame qui a une hépatite virale... Ce même dossier partagé pourrait nous être utile quand nous sommes appelés chez un nouveau patient : si nous savons qu’il a un suivi psychiatrique, nous pourrions être plus vigilants et garder toujours la possibilité de fuir en cas de crise, laissant le trajet vers la sortie toujours libre. Grâce à ce DMP, notre collègue retrouvée morte dans le coffre de sa propre voiture, il y a quelques années, assassinée par son nouveau client, serait peut-être encore en vie. J’avais été choqué car, dans cette même période, un policier aussi était mort en service : triste série... Pour le policier, le Ministre et son staff s’étaient déplacés. Pour l’infirmière libérale : personne. Même dans la mort, l’infirmière reste peu de chose. Récemment, à Strasbourg, une infirmière libérale a été assassinée. Là encore, pas de Ministre. Elle ne travaillait pas dans une zone sensible, c’était juste une collègue qui faisait son métier, un peu seule… Notre métier est un métier solitaire. Même en cabinet de groupe, nous ne prenons pas toujours le temps de partager nos inquiétudes. Elle sentait peut-être qu’un danger la guettait, mais elle pensait ne pas avoir le choix : elle avait un devoir à accomplir. Alors, rappelons-nous que nous avons un droit de retrait. Si nous sentons que nous sommes en danger chez un patient, que, retourner chez lui pourrait mettre notre vie en danger, si nous sentons l’urgence de ne plus se rendre chez une personne, nous pouvons passer déposer « une main courante » à la gendarmerie ou au commissariat dont notre ville dépend. Là, nous expliquerons au représentant de l’ordre public que nous avons peur de continuer les soins chez telle personne et que, pour les raisons suivantes, nous interrompons immédiatement les soins. Nous envoyons rapidement, le lendemain, une lettre recommandée motivée avec accusé de réception à la personne concernée et conformément à l’Art. R4312-41 du Code de la santé publique, lui remettons la liste départementale des infirmiers et infirmières. Personne ne peut nous reprocher d’avoir peur. Les agressions verbales sont monnaie courante avec une patientèle de plus en plus exigeante. Nous devenons des prestataires de services corvéables à merci. Combien d’horaires devons-nous modifier pour que notre pansement n’empêche pas la patiente de se rendre chez son coiffeur indisponible à un autre moment. Et puis, bien sûr, nos emplois du temps sont élastiques : nous sommes dans les rues dès 05h30 ou 06h et jusqu’à 21h ou 22h et souvent appelés à sortir dans la solitude et les dangers de la nuit. Parfois, les pharmacies sont sécurisées mais nous, nous allons « à découvert »… Alors, des risques ? Oui… Mais nous savons les maîtriser, nous l’avons appris. Certains risques pourraient aussi être réduits grâce au DMP qui permettrait d’anticiper. Face au danger imminent, la possibilité d’engager notre droit de retrait. Et puis messieurs les Ministres, quand notre profession est assassinée, rappelez à la population que nous sommes importants. Bernard Gallifet, Trésorier 2 N° 158 - Septembre 2014 Le point sur Démarche de Soins Infirmiers en mutation Euthanasie ou Ebola Doit-on euthanasier la DSI ou bien aller dans le sens de la CNAMTS et laisser se propager les soins au rabais comme Ebola en Afrique de l’Ouest ? D epuis quelques années, nos représentants en Commission Paritaire Nationale (CPN) demandent une simplification de la Démarche de Soins Infirmiers (DSI), compte tenu du nombre croissant de litiges dus à une interprétation différente selon les infirmières, et surtout selon certaines CPAM qui en effectuent cette interprétation à la lettre voire... à la minute. Il nous semblait donc urgent de nous mettre autour de la table pour travailler sur une refonte totale. Après maintes demandes, un groupe de travail a enfin commencé à se réunir. à ce jour, cinq réunions de travail sur ce thème. Suite aux propositions des syndicats et de la CNAMTS, nous sommes tombés d’accord sur les domaines d’intervention, les interventions, le parcours simplifié. La demande du médecin peut être rédigée sur une ordonnance simple, pas de renouvellement systématique tous les 3 mois, mais un renouvellement qui se fera en fonction de l’évolution de l’état du patient. Tout cela reste au conditionnel car le plus important à discuter est le scorage, qui permettra d’en déduire un nombre d’AIS par jour. Le coût : euthanasie L’objectif de la CNAMTS est bien de verser les malades « peu dépendants » dans le secteur social et de fait diminuer la prise en charge des personnes malades chroniques dépendantes ou handicapées afin de réduire leurs budgets. Un petit rappel s’impose : un AIS d’une durée de 30 minutes coûte 10,50 euros (2.65 x 3 + 2.50 IFD), ce qui, en revenu net nous donne un peu plus de 5 euros la demi-heure ; on peut se demander comment les associations, sociétés de services et autres CCAS qui tout l’été ont recherché du personnel, vont réussir à les payer moins cher que nous. Mais ce ne sera plus le problème de l’Assurance Maladie... si on laisse faire. Les assurés : Ebola Laisser à domicile des personnes dépendantes à du personnel formé en 15 jours ou pas formé du tout est en effet le meilleur moyen de s’en débarrasser au plus vite ou de les retrouver aux urgences où évidemment le coût sera autrement plus conséquent (1000 euros par jour). Les parcours de soins, nouveau bilboquet de nos technocrates, seraient bienvenus pour ces personnes qui, comme lors de la canicule de 2004, risquent de surgir en nombre dans l’actualité (15 000 morts en hôpitaux, maisons de retraite ou institutions). Les médecins Il est à signaler que nous avons eu la chance de voir participer des médecins hospitaliers à ces réunions, mais après 6 mois de travail, nous n’avons pas encore eu d’échanges avec un médecin libéral, alors même que lors des premières rencontres, les représentants de la caisse souhaitaient accéder aux souhaits « des médecins libéraux qui veulent des retours sur ce que l’on fait » ; une réponse simple et rapide leur suggérait de lire tout bêtement le dossier de soins au domicile du patient ou de contacter l’infirmière. L’Onsil n’a que faire des exigences de la CNAM ou des médecins. Les infirmières sont des professionnelles responsables et autonomes qui n’oublient pas que leur tâche n’est pas seulement d’effectuer des actes techniques délégués par un médecin, mais avant tout d’exercer leur rôle propre et de prendre soin de l’humain. Cette philosophie du prendre soin me semble bien loin des préoccupations de l’administration comptable. Pascal Vadon, Administrateur 3 N° 158 - Septembre 2014 actualité Cour des comptes L’onsil auditionnée le 6 juin dernier L’Onsil a été auditionnée le 6 juin 2014 à la Cour L des comptes, par Monsieur Serge Barichard, Sénateur Conseiller référendaire à la sixième chambre, dans le cadre d’une enquête sur les relations conventionnelles entre l’Assurance Maladie et les professions de santé libérales. Ses conclusions sont en outre reprises dans le rapport de la Cour des comptes publié en septembre 2014. a Cour a organisé son enquête pour les infirmiers libéraux autour de deux axes : - l’impact des politiques conventionnelles ; - la place des négociations conventionnelles dans la régulation d’un système de soins. Cinq professions ont fait l’objet d’une attention particulière au regard de leurs effectifs et de la part que représentent leurs activités dans les dépenses de l’Assurance Maladie (médecins, kiné, chirurgiens - dentistes, pharmaciens, infirmiers). L’Impact des politiques conventionnelles La politique conventionnelle de revalorisation ciblée vous paraît-elle adaptée à l’évolution des activités infirmières ? L’Onsil reconnaît la création valorisante des nouvelles lettres clé MAU MCI mais elle estime qu’il faut aller beaucoup plus loin en réévaluant l’AMI, les indemnités de nuit et les jours fériés, ainsi que la refonte totale de notre Nomenclature Générale des Actes datant du 27 mars 1972 qui ne répond plus à l’évolution des prises en charge complexes et à l’accélération du virage ambulatoire imposée aux hôpitaux. Les infirmiers sont des professionnels responsables mais on ne peut leur demander encore longtemps de pratiquer des tarifs inadaptés et assister impuissants à la perte de certains soins techniques par le biais des HAD (exemple : l’analgésie sur cathéter péri-nerveux, pansement VAC, chimiothérapie à domicile…) dont le coût forfaitaire est supérieur au regard de ce que seraient ces prises en charge par un infirmier libéral. Le problème de la préparation des piluliers et l’observance du traitement ne trouvent pas non plus de solution, la profession facture mal ou pas du tout ! Vous paraît-elle entrer dans le cadre d’une véritable politique des revenus développée par l’Assurance Maladie ? Oui et l’Onsil le regrette, car les revenus 4 des infirmières libérales devraient être les résultats de l’évolution de la politique de santé, des pratiques médicales et du volume de travail effectué par chaque professionnel. Il n’appartient pas à l’Assurance Maladie de développer une politique des revenus des professionnels de santé, son rôle historique est de permettre aux assurés sociaux de bénéficier des meilleurs soins disponibles et dans les meilleures conditions. Contrairement à une idée répandue, l’Assurance Maladie n’est pas l’employeur des infirmiers libéraux, elle rembourse les patients du montant des honoraires des soins dispensés. D’ailleurs, nombre de soins relevant du rôle propre ne sont pas inscrits à la NGAP ce qui risque fort de poser problème à l’avenir si le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes compte modifier les soins de premier recours et développer la prévention en s’appuyant sur les infirmiers libéraux. Globalement la politique de l’Assurance Maladie semble être fondée sur le principe d’une enveloppe globale, toutes professions confondues, faisant abstraction des besoins de chacune… Comment agir de façon efficace sur la répartition géographique des infirmiers libéraux ? Les instruments mis en place par la Convention sont-ils adaptés à la situation des infirmiers ? L’Assurance Maladie et le Sénat souhaitent depuis des années repeupler les déserts médicaux. Or notre profession n’a absolument pas sa place dans des zones où il n’y aurait aucun médecin susceptible de prescrire. Notre Organisation a entendu les doléances de plusieurs infirmiers installés en zones sous dotées qui avaient perçu des aides à l’installation et ont dû les rembourser faute d’avoir atteint le nombre d’actes minimum. C’est pour pallier ce problème urgent et récurrent que l’Onsil préconise depuis de nombreuses années la création d’une consultation infirmière, dans le cadre du rôle propre. En effet, cela nous permettrait de travailler en auto-prescription et de dégager du temps médical utile. N° 158 - Septembre 2014 Nous précisons que la consultation infirmière existe depuis des années dans les hôpitaux et de nombreux pays européens. Quoi qu’il en soit, la profession d’infirmier reste la profession de santé la mieux répartie au regard de toutes les autres. Dans certaines régions, des médecins traitants ont abandonné la continuité des soins au profit du 15, de SOS médecin, des services d’urgences. La Convention a nettement confirmé notre rôle essentiel dans la coordination des soins, en renforçant notre rôle de pivot du maintien à domicile. L’accord signé le 26 novembre 2011, sous la forme de l’Avenant n°3 à notre Convention nationale, pérennise la mise en place d’une régulation démographique de notre profession sur l’ensemble du territoire, et nous sommes la première profession à l’avoir acceptée. En s’engageant ainsi, contre toutes les critiques des autres professions de santé, les infirmiers libéraux ont montré leur sens des responsabilités. Cependant les instruments mis en place doivent évoluer en tenant compte de la réalité du terrain et des données plus précises des CPAM pour le zonage infirmier. La place des négociations conventionnelles dans la régulation du système de soins Faut-il restreindre le champ des politiques conventionnelles ? Restreindre le champ des politiques conventionnelles aux seuls champs du montant des remboursements (et non des rémunérations) d’accès aux soins et de maîtrise médicalisée serait une remise en cause fatale du contrat conventionnel. En effet les praticiens conventionnés le sont parce que, historiquement ils tirent de ce contrat quelques avantages, notamment en matière de protection sociale. Ces avantages sont eux aussi négociés dans le cadre du champ conventionnel et il est indispensable que cela continue. La fixation des montants des lettres clés que les infirmiers acceptent de respecter découle directement des avantages conventionnels consentis par l’Assurance Maladie en échange du respect de ces montants. Quelle doit être la place des approches interprofessionnelles dans le dispositif conventionnel ? Elles doivent se faire dans le respect mutuel des compétences de chaque profession, il doit s’agir de coopération et non de collaboration. L’Onsil refuse tout lien de subordination envers le corps médical et demande le respect de la loi par la reconnaissance de notre rôle propre au travers d’une consultation infirmière. L’Onsil est en faveur d’une approche interprofessionnelle menée en amont plutôt que de récolter les problèmes en aval. Les conventions professionnelles doivent rester le socle des relations avec l’Assurance Maladie. Quelle forme devrait revêtir les accords ? Quelles doivent être les fonctions des ACIP et des ACI ? Les accords-cadres doivent revêtir une déclinaison précise qui définit qui fait quoi, à quel moment et pour quelle rémunération ; lorsque le Ministère et l’Assurance Maladie souhaitent un accord interprofessionnel sur un projet budgété, ils informent les représentants des professions concernées qui se réunissent et travaillent jusqu’à la conclusion d’un accord qui définira le rôle et la rémunération de chaque professionnel désirant s’impliquer. L’Onsil est favorable à l’Accord-Cadre Interprofessionnel (ACIP) qui a le mérite d’être négocié au sein de l’UNPS et reste un système ouvert et défavorable à l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) qui renferme de nombreux points préjudiciables. L’Onsil refuse : - des contrats régionaux conclus conjointement par l’Agence Régionale de Santé et l’organisme local d’Assurance Maladie dont le contenu n’est plus négociable mais signés individuellement par les maisons de santé ; - la possibilité de paiement à l’année et par capitation ainsi que des modu lations de rémunération par décision de l’ARS et l’organisme local d’Assu rance Maladie. Tous ces points préjudiciables signeraient la fin d’une représentativité syndicale, seule garante de démocratie et de pluralisme, fin annoncée de l’équité de traitement pour tous... Ne faudrait-il pas mettre en place un pilotage plus intégré, permettant à l’État en toute transparence de valider les orientations stratégiques des politiques conventionnelles, d’en suivre l’exécution et de mieux articuler les différents acteurs ? Non ! Les fondateurs de la Sécurité Sociale ont souhaité une gestion paritaire des caisses d’Assurance Maladie ; les conventions sont des contrats passés entre ceux qui pratiquent les soins et ceux qui financent l’Assurance Maladie par leurs cotisations. Le pilotage par l’État des politiques conventionnelles signerait à court terme la fin du système de soins français ; le pilotage doit être assuré par les professionnels de terrain, le contraire menant à ce que l’on observe actuellement : un « hospitalo-centrisme » agrémenté de politique tournée vers le « tout structure »... Faut-il mieux associer les organismes complémentaires de santé aux négociations conventionnelles ? Non, car l’Assurance Maladie est une assurance universelle et obligatoire où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Les complémentaires sont des assurances facultatives à but lucratif ; ceux qui le peuvent cotisent beaucoup et sont susceptibles de recevoir beaucoup. Quant aux autres... Quel rôle pourrait jouer les ARS dans une déclinaison régionale des politiques conventionnelles ? L’Onsil est opposée à la régionalisation des pratiques conventionnelles, et à tout conventionnement régional. Comment accepter, alors que les formations et les pratiques répondent à des critères déclinés nationalement, que les soins soient mieux remboursés dans une région plutôt que dans une autre ? L’Onsil souhaite réaffirmer son attachement aux conventionnements nationaux dans le cadre des accords pluri professionnels et n’adhérera pas à la tentation de contrats entre les ARS et le tout structure. NB : La Cour des comptes a mis en ligne mardi 15 juillet 2014 , son rapport sur les relations conventionnelles entre l’Assurance Maladie et les cinq professions libérales de santé demandées par la commission des affaires sociales du Sénat en application de l’article L 132-3-1 du code des juridictions financières. Retrouver le rapport complet sur le lien suivant : www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Les-relations-conventionnelles-entre-l-assurance-maladie-et-les-professions-liberales-de-sante 5 N° 158 - Septembre 2014 pratique Roulement : Le remplacement d’une infirmiè Obligée à la continuité des soins 7 jours sur 7, l’infirmière libérale n’a souvent que l’optio aussi simple. N ous exerçons une profession soumise à l’obligation de continuité des soins, ce qui nous impose une présence auprès de nos patients 7 jours/7. Contrairement à ce que font bien d’autres professions médicales ou paramédicales, pas question de fermer notre cabinet le samedi et le dimanche afin de prendre des repos hebdomadaires. Préserver notre qualité de vie passera bien souvent par une association (par le biais d’un contrat d’exercice en commun, par exemple), une collaboration libérale ou encore la création d’une société (SCP, SELARL, etc.). Ces solutions permettront d’instaurer un planning de travail au sein d’une équipe, dont la vie privée sera respectée tout en confortant la continuité et la sécurité des soins. Mais tout peut se compliquer lorsque le cabinet infirmier est installé dans une zone sur-dotée. Pour mémoire, dans une telle zone, aucune installation ne peut être autorisée en l’absence d’un départ de ladite zone (règle de base). Ce qui signifie que pour une infirmière récemment installée, qui au bout de quelques mois de création de patientèle voudrait lever le pied, ou une infirmière se retrouvant seule suite à une scission de son cabinet, ou encore un cabinet de deux infirmières dont l’activité augmenterait et qui seraient amenées à travailler tous les jours, la seule solution sera le recours au remplacement. Ainsi commencent les soucis administratifs... Le remplacement d’une infirmière libérale est réglementé par le Code de la santé publique, mais aussi par la Convention Nationale des Infirmiers. Le Code de la santé publique (Articles R4312-43 à R4312-48) apporte certaines précisions sur les conditions du remplacement : dont la durée maximale est d’un an, renouvelable Ces deux possibilités comportent des différences quant à la facturation des actes, qui est régie par la Convention (cf plus loin). Le remplacement d’un infirmier est possible pour une durée correspondant à l’indisponibilité de l’infirmier remplacé Cela impose bien entendu que l’infirmière remplacée n’exerce pas pendant la période de remplacement (attention aux petits malins qui recourraient aux contrats de remplacement pour faire face à un surcroît de travail et qui exerceraient les mêmes jours que leur remplaçant, ils seraient passibles de sanctions disciplinaires et conventionnelles). Cette précision est apportée plus loin dans le Code : « Durant la période de remplacement, l’infirmier remplacé doit s’abstenir de toute activité professionnelle infirmière ». L’indisponibilité s’entend comme maladie, maternité, congés, etc. Mais une interdiction d’exercer suite à une sanction disciplinaire n’entre pas dans ce cadre, et rend donc le remplacement impossible. L’infirmier remplacé doit informer les organismes d’assurance maladie en leur indiquant le nom du remplaçant ainsi que la durée et les dates de son remplacement La CPAM du remplacé doit être informée du remplacement ; elle peut même demander communication du contrat de remplacement. Au-delà d’une durée de vingt-quatre heures, ou en cas de remplacement d’une durée inférieure à vingt-quatre heures mais répété, un contrat de remplacement doit être établi entre les deux parties Et il s’agit évidemment d’un contrat écrit. La CPAM peut en demander communication ; un exemplaire doit être adressé à l’Ordre des Infirmiers (lequel fourni d’ailleurs un exemple de contrat sur son site internet). Un infirmier d’exercice libéral peut se faire remplacer soit par un confrère d’exercice libéral, soit par un infirmier n’ayant pas de lieu de résidence professionnelle. Dans ce dernier cas, le remplaçant doit être titulaire d’une autorisation de remplacement délivrée par le directeur général de l’agence régionale de santé de son domicile et 6 Un infirmier qui a remplacé un autre infirmier pendant une période totale supérieure à trois mois ne doit pas, pendant une période de deux ans, s’installer dans un cabinet où il pourrait entrer en concurrence directe avec l’infirmier remplacé /... Le Code introduit donc la notion de « clause de non-concurrence ». Mais pour être valable, cette clause doit être correctement libellée. Elle doit être limitée dans le temps et dans l’espace (par exemple un rayon de 10 kilomètres pendant deux ans), et ne pas être excessive afin de ne pas être déclarée comme abusive et être annulée par un tribunal (par exemple un rayon de 50 km pendant 10 ans ! ). On le voit bien, un contrat de remplacement ne se libelle pas au hasard. Il doit être précis dans ses termes et ne pas donner lieu à interprétation. Les dates de remplacement doivent être détaillées. En effet, un tel contrat est à durée déterminée : pas question de rédiger un contrat qui dirait que le remplacement aura lieu deux jours par semaine du 1er janvier au 31 décembre, reconductible tacitement. De tels libellés ambigus aboutiraient, en cas de problèmes (et c’est toujours là que ça se gâte), à une possible requalification par un tribunal en contrat de collaboration ou d’association, avec des conséquences N° 158 - Septembre 2014 ère libérale on du remplacement lorsqu’elle veut prendre du repos. Mais les choses sont loin d’être diverses, parfois catastrophiques pour les professionnels. De même, les conditions de rétrocession des honoraires seront clairement précisées. Il est d’usage que le remplacé retienne un certain pourcentage du montant des honoraires, ceci afin de couvrir les tâches administratives et la mise à disposition de locaux et matériels. Mais dans tous les cas, la somme sera fondée sur le montant exact des honoraires pour les actes effectués par le remplaçant. Certains paiements « forfaitaires » ont donné lieu à une requalification du contrat de remplacement en contrat de travail déguisé, avec les conséquences qui en découlent : -salaires, primes, congés payés, in demnités de licenciement, etc, corres pondant à un poste de salarié équivalent, et ce depuis le début avéré de la « relation de travail » ; -dommages et intérêts pour préjudice matériel ou moral ; -règlement des cotisations sociales du régime général pour toute la durée de la « relation de travail », (particulièrement au niveau de l’URSSAF). Par ailleurs il pourrait y avoir une condamnation au pénal pour délit de travail dissimulé ou même d’abus de vulnérabilité. Les règles fixées par la Convention ne sont pas plus précises (§ 5.2.3) : La remplaçante d’une infirmière placée sous le régime de la présente convention est tenue de se conformer aux règles suivantes, (entre autres) : -conclure un contrat de remplacement avec l’infirmière libérale remplacée dès lors que le remplacement dépasse une durée de 24 heures ou s’il est d’une durée inférieure mais répétée ; -ne remplacer au maximum que deux infirmières simultanément ; -faire connaître aux caisses son numéro d’inscription à l’ordre des infirmiers ainsi que l’adresse du cabinet professionnel dans lequel elle assure son activité de remplaçant. Durant la période effective de son remplacement, l’infirmière remplacée s’interdit toute activité dans le cadre conventionnel. Donc, pas d’activité infirmière pendant un remplacement. Les caisses peuvent demander, en tant que de besoin, la communication de l’attestation de remplacement. Certaines CPAM la demandent systématiquement. L’infirmière remplacée vérifie que l’infirmière remplaçante remplit bien les conditions nécessaires à l’exercice du remplacement dans le cadre de la présente convention. Ainsi, elle s’engage à porter à la connaissance de sa remplaçante les dispositions de la présente convention et à l’informer des droits et obligations qui s’imposent à elle dans ce cadre. C’est à l’infirmière remplacée qu’incombe la responsabilité d’information de sa remplaçante sur ses différentes obligations professionnelles, tant au niveau de la Convention que de la Nomenclature. L’infirmière remplaçante prend la situation conventionnelle de l’infirmière qu’elle remplace. En conséquence, l’infirmière remplaçante ne peut remplacer, dans le cadre conventionnel, une infirmière déconventionnée. Encore une fois, pas de remplacement pendant une interdiction d’exercer. À propos de la facturation des honoraires, seule une petite phrase du 5.2.6 plante le décor : « Elle ne donne l’acquit que pour les actes qu’elle a accomplis personnellement » La facturation des honoraires se fait habituellement de manière électronique au moyen de la CPS. Mais l’usage de cette dernière est restreint. Des informations sont données par le Code de la sécurité sociale (article R161-52), comme par exemple que la CPS contient « des données techniques permettant .../... d’authentifier la carte en tant que carte de professionnel de santé, en tant que carte propre à une profession et à une activité déterminées et en tant que carte propre à une personne déterminée ». La CPS est donc strictement personnelle, et ne doit en aucun cas être prêtée ou utilisée par une autre personne que son titulaire. Comme le décrit très bien Maître Michel Grillat dans ce numéro, les positions des CPAM sur ce sujet sont très diverses et sèment le trouble. Mais la règle de base reste que la facturation des actes réalisés par un remplaçant se fait sur des feuilles papier, comme on peut le lire sur le site ameli.fr. Y compris pour un remplaçant qui aurait ses propres feuilles. La possibilité dans ce cas pour lui d’utiliser sa propre CPS dépend de son activité globale : si son activité principale est de faire des remplacements, la facturation sera sur feuilles papier ; si cette activité de remplacement n’est qu’accessoire (il possède une clientèle propre) et relève plus du service rendu à un confrère, il facturera au moyen de sa propre CPS. De nombreuses CPAM ferment les yeux, voire conseillent la facturation électronique pour les remplacements en utilisant la CPS du remplacé : il est indispensable que ces dérogations soient accordées par écrit. Lors de la réalisation de FSE, le remplaçant n’apparaît pas, seul le remplacé est connu de la CPAM (contrairement aux feuilles papier où le nom du remplacé est barré par le remplaçant qui précise son nom et son numéro professionnel). Donc, peu de recours en cas de problèmes de responsabilité ou de conflits sur le montant des honoraires. Même si la règle de base est très contraignante, lourde administrativement et plus lente en matière de tiers payant (quinze jours au lieu de cinq selon la Convention), elle est beaucoup plus sûre et ne sera jamais source de conflit. Le remplacement est une procédure complexe qui doit se mener avec précision. N’hésitez pas à contacter l’Onsil qui saura vous guider pour mener à bien cet exercice. Patrick Experton, Vice-président 7 N° 158 - Septembre 2014 pratique Utilisation de sa propre CPS La facturation pour ses remplaçants peut-elle être remise en cause ? Il convient de soulever un problème qui se pose régulièrement, surtout lors de procédures opposant le professionnel de santé à sa CPAM. V ous souhaitez prendre un remplaçant et pour cela vous établissez un contrat de remplacement prévoyant les conditions dans lesquelles doit se dérouler le remplacement, la durée, le montant de la rétrocession, la clause de non-concurrence, etc. Lors du remplacement vous devez facturer pour votre remplaçant mais vous hésitez sur la manière de le faire. Si vous appliquez stricto sensu les textes, vous devez utiliser les feuilles papiers (feuilles que vous n’utilisez plus depuis très longtemps). Le règlement interviendra avec beaucoup de retard et le remplaçant souhaitera toucher sa rétrocession plus rapidement ce qui est normal, vous avancerez ses honoraires avant même de percevoir le remboursement des actes par la CPAM. Il convient donc d’essayer d’y voir plus clair. Lors de la signature de la Convention Nationale des Infirmiers en 2007 le problème avait été évoqué en ce qui concerne les modes de règlement des remplaçants. La CNAM s’était engagée à résoudre le problème très rapidement en permettant aux remplaçants de bénéficier d’une carte électronique individuelle. Nous sommes en 2014 et rien n’a été fait ! Les CPAM invitent par circulaire et incitent même par prime à la transmission à ne plus utiliser les feuilles papiers au profit des cartes électroniques. Le résultat est que 90% des infirmiers libéraux facturent pour leurs remplaçants avec leur propre carte électronique. Ces règlements sont officialisés non seulement par les contrats de remplacements mais fiscalement par le dépôt des DASS II permettant de connaître les bénéficiaires des honoraires versés dans l’année écoulée. Très souvent les services relations avec les professionnels de santé, présents 8 auprès de chaque CPAM et contactés téléphoniquement par les professionnels encouragent ceux-ci à utiliser leur CPS pour facturer pour leurs remplaçants. Bien plus par courrier et mail, certaines CPAM comme par exemple la CPAM des Landes le disent ouvertement en précisant toutefois que la carte électronique est individuelle et que son utilisation pour facturer pour un remplaçant doit être exceptionnelle. L’exception devient la règle quand on autorise systématiquement cette pratique et qu’on l’encourage en rejetant les feuilles papiers ! Seulement et voilà où le problème se situe, lors de procédure civile ou pénale, les CPAM oublient leurs incitations orales et la pratique régulière de facturation pour le remplaçant avec sa propre carte CPS. Ils contestent ce mode de facturation en rappelant que la CPS est strictement personnelle et ne peut en aucun cas être utilisée pour le compte d’un tiers en l’occurrence le remplaçant. Les juridictions considèrent que l’infirmier a eu tort de se servir de sa propre carte électronique et souvent le sanctionnent. Voilà beaucoup d’hypocrisie qu’il faut dénoncer et profiter de cette constatation pour demander officiellement aux CPAM de prendre position. Soit la CNAM crée des cartes électro- niques individuelles pour les remplaçants comme elle s’y était engagée en 2007. Soit elle accepte officiellement l’utilisation par le remplacé de sa propre carte électronique pour la facturation de son remplaçant. Le contentieux entraîné par cette absence de clarté et la position des CPAM contradictoire et variable selon la CPAM concernée et ensuite dans le cadre d’une procédure ou non doit être tranché. Pour terminer ces observations concernant le statut de remplaçant, il faut aussi rappeler que si le remplacement doit concerner une absence pour congé ou maladie, aucun texte n’interdit que le remplacement se fasse tout le long de l’année, avec régularité. En effet la prise de congé d’un professionnel libéral n’est pas obligatoirement effectuée sur une période de trois ou quatre semaines mais peut très bien avoir lieu chaque semaine de l’année sur deux ou trois jours. Ce rappel pour argumenter et contester des prises de position des CPAM qui n’acceptent pas un remplacement régulier le considérant comme un contrat de travail ou une association de fait. Encore une position qui doit être discutée et tranchée. Michel Grillat Avocat au barreau de Lyon N° 158 - Septembre 2014 Zoom économie Qui va payer Le Gouvernement ayant décidé d’économiser 50 milliards d’euros afin de financer le pacte de responsabilité destiné aux entrepreneurs en mal de compétitivité, l’Assurance Maladie va devoir contribuer à ces économies à hauteur de 10 milliards d’euros. La question est donc : où les prendre et à qui ? nous mobilisons pas massivement. Mais le pire est à venir. Malheureusement et quoi qu’en disent les autorités, ce sont en premier lieu les patients qui vont faire les frais de cette politique. Parce qu’on a beau nous répéter depuis des années qu’on peut faire aussi bien sinon mieux avec moins, nous sommes bien obligés de constater que les temps d’attente aux urgences s’allongent sans cesse, que pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste c’est la croix et la bannière, que les déserts médicaux s’étendent un peu plus chaque jour, que la qualité et surtout la sécurité des soins ne cessent de se dégrader, sans parler du scandale des fermetures de services de pointe comme celui de cancérologie infantile de l’hôpital de Garches. En effet, les négociations et changements en cours ne laissent guère de doutes sur la volonté du Gouvernement de transformer en profondeur le système de soins français en l’alignant le plus possible sur le système anglo-saxon. Et les infirmières libérales ont tout à y perdre. Et les professionnels de santé libéraux dont les infirmiers, comment sont-ils concernés par ces économies ? D’abord, chacun peut le constater, par un blocage des lettres-clés et surtout des indemnités de dimanche, jours fériés et nuit qui ne sont pas près d’évoluer si nous ne Leur indépendance d’abord Il est clair que les pouvoirs publics cherchent par tous les moyens à constituer des entités où la place de l’infirmière sera, sauf dans de très rares exceptions, réduite à la fonction d’exécutante de tâches décidées par d’autres. Leurs rémunérations ensuite La volonté affichée par les tutelles de mettre en place de nouveaux modes de rémunérations sous prétexte de travail en équipes pluridisciplinaires cache mal l’objectif poursuivi, dont le seul but est de réduire les coûts et donc le montant des sommes versées aux professionnels. La mise à mal du système de sécurité sociale tel qu’il existe tend vers le même objectif. La place faite aux complémentaires santé au détriment de la bonne vieille sécu, la tentative de généralisation du tiers payant, les projets de conventionnement d’abord régionaux puis individuels, tout concours à la disparition du système de soins et de protection sociale à la française pour le plus grand malheur de notre profession. Leur existence même Il n’existe nulle part ailleurs qu’en France d’infirmières libérales, payées à l’acte et ayant une Convention Nationale avec un organisme de sécurité sociale. Ce type d’organisation est incompatible avec l’existence d’une économie de la santé mondialisée. C’est la raison essentielle pour laquelle notre profession est autant menacée. Soit nous nous inscrivons dans un système étatique où nous serons salariés pour prodiguer des soins à domicile, soit nous participons à la création d’un système ultralibéral où seuls les nantis pourront se payer les interventions d’une infirmière à domicile. L’Onsil refuse évidemment de s’inscrire dans ce choix restreint et, sans nier la nécessité d’une évolution de nos modes d’exercice et de rémunérations fera tout pour que nous conservions notre indépendance et notre pouvoir d’achat. Jean Poupeau, Adhérent formation continue OGDPC ou FIF PL. Les deux mon Général Le Développement Personnel Continu (DPC) est une obligation annuelle de participer à une formation agréée par l’OGDPC (Organisme de Gestion du DPC). Il suffit de s’inscrire sur le site de l’OGDPC et d’y choisir la formation que l’on souhaite suivre. L’infirmière dispose d’un budget de 1065 euros par an dont 472,52 euros d’indemnisation pour perte de ressource. Le Fonds Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux (FIF PL) finance des formations à titre individuel ou collectif, des diplômes universitaires… à hauteur de 1750 euros par an, pour une cotisation de 91 euros par an. Vous pouvez en outre bénéficier d’un crédit d’impôts sur les sommes engagées pour ses formations. La gestion du FIF PL est paritaire, vos représentants sont à votre disposition pour répondre à vos questions ou suggestions. 11 N° 158 - Septembre 2014 Zoom Conventionnement Quid de notre avenir Poker menteur entre Syndicats, unps, Ministère de la Santé et Assurance Maladie : c L e Poker menteur est un jeu d’enchères et de bluff. Chaque manche se termine par un perdant. Le premier joueur qui perd 5 fois est éliminé. Ce jeu se joue à partir de 2 joueurs, mais trouve son piment à partir de 5 joueurs et lorsque les joueurs comprennent comment bluffer. Le jeu induit rapidement une certaine « collaboration » de bluff avec ses voisins. Le placement à la table a donc une certaine importance. Il est intéressant de changer de sens de temps en temps, voire changer de place pour gagner. Récit de la partie Chapitre 1 : la donne Fin mai, l’Assurance Maladie annonce que les négociations conventionnelles pluri-professionnelles qui permettront la signature d’un accord-cadre inter pro « ACIP », entre l’assurance maladie et l’unps fin juillet commencent. L’objectif de cet accord est de mettre un cadre à la coordination des soins de ville et à la relation ville / hôpital. Pour faire court : qui doit faire quoi pour une coordination de tous les acteurs de la santé, du médico-social et du social et comment rémunérer cette coordination ? L’Assurance Maladie propose un premier texte qui sera discuté et voté au sein de l’unps (24 syndicats). Une fois 12 amendé et accepté par une majorité, le bureau de l’unps a la charge de négocier le contenu avec les tutelles. Chapitre 2 : déroulement du jeu Mais en même temps, l’Assurance Maladie annonce une deuxième main : les ACI « accords conventionnels interprofessionnels ». Ces accords peuvent être signés par des syndicats représentatifs de la profession individuellement avec le Directeur général de la caisse nationale d’Assurance Maladie, et un seul syndicat pourra imposer à la profession qu’il représente sa vision des objectifs à atteindre. (La mise en place des ACI n’a jamais été négociée avec l’ensemble des syndicats, mais imposée par un article du Code de la sécurité sociale). Monsieur Van Rockeghem, sachant que le contenu de son acip ne serait pas accepté par une majorité des syndicats de l’unps, a mis en place à la demande du Ministère et de certains Président de syndicats un autre moyen d’arriver a des objectifs inavoués. Ces objectifs sont : - la mise en place, non de nouveaux actes pour cette coordination dont le contenu et la rémunération seraient négociés par tous, mais de contrats individuels entre les Agences Régionales de Santé, les cpam et le professionnel ou le Centre de Soins ou la Maison de Santé ; Contrat à Durée Déterminée (un an) non négociable, doté d’une rémunération payée par patient et par an ; De plus, ce montant est révisable si les objectifs ne sont pas atteints ; autre inconnue, le bénéficiaire de cette rémunération (voir exemple page ci-contre), - remplacer les nouveaux modes de rémunérations expérimentés dans les Maisons de Santé et les Centres de Santé par ces contrats, pour que les msp puissent vivre et s’imposer comme le seul moyen d’exercice à domicile. Chapitre 3 : l’arnaque Quelques syndicats ont accepté tout de suite, quoi qu’ils en disent dans leurs journaux, ces contrats. Ces syndicats donnent même des modèles de contrats dans lesquels sont contenus des plans de soins, des démarches de soins coordonnés, les objectifs à atteindre. Ce qui correspond à du travail administratif en plus, des réunions impossibles à tenir, et tout cela pour une misère, nous le savons tous, ou pour rien (voir l’exemple). L’unps propose, elle, la mise en place d’une collaboration interprofessionnelle, simple, fonctionnelle, réaliste, et dont la rémunération est équitable. Précision : certains de ces syndicats non-signataires de l’acip 2102 ne peuvent faire parti des négociations de ce nouvel ACIP. Par le biais des ACI, ils ont trouvé un moyen de pouvoir maîtriser le jeu et imposer leur vision de l’exercice libéral. Le sniil fait partie de ces syndicats. Mais la partie n’était toutefois pas gagnée pour autant par la CNAM mi-juillet, car une majorité syndicale s’oppose toujours à ce conventionnement individuel et sélectif (ACI). mais surprise : des présidents d’autres syndicats qui n’ont pas les mêmes intérêts individuels que ceux qui acceptent les ACI (et même des intérêts contraires) N° 158 - Septembre 2014 chronique d’un conventionnement individuel annoncé. acceptent de signer ces aci pour rester maîtres du jeu et reprendre la main. Encore une fois une majorité des syndicats est opposée à ces contrats, fin juillet. Chapitre 4 : le bluff Nouvelle annonce : la négociation d’un acip se fera, mais avec tous les syndicats et non plus seulement avec les représentants de l’unps, du bluff. « D’accord dit l’onsil si cela doit enterrer les contrats individuels ». Chapitre 5 : relance du bluff Annonce du Directeur général : cela prendra du temps administrativement, en attendant, début de négociation des ACI, qui ne seront qu’une déclinaison de l’acip, quand celui-ci sera signé. Tout ceci est faux évidemment, car les aci peuvent exister sans l’acip. Le projet de loi sur la santé contient des articles qui permettent aux ars de signer directement des ACI avec les professionnels de santé. Au moment où j’écris ces lignes, fin août, la partie n’est pas finie puisqu’elle doit reprendre en septembre. En attendant Si nombre de participants à ces jeux de dupes forment des alliances pour mieux gérer leurs intérêts individuels par la suite, la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, elle, se frotte les mains, car demain, ce qu’elle aurait dû imposer aux professionnels de santé sous sa seule responsabilité, va lui être apporté sur un plateau par des syndicats. L’onsil est, dès le départ, restée droite dans ses bottes. Elle n’a jamais accepté les aci, qui permettent une mort lente et programmée de la Convention Nationale. Demain les infirmiers devront être les salariés des maisons de santé, pour pouvoir continuer à exercer leur profession au domicile du patient. L’onsil ni à vendre ni à acheter, ne baisse jamais les bras et continue à se battre avec d’autres pour que l’exercice libéral de la profession d’infirmier perdure dans un système de santé solidaire régi par des principes et des accords nationaux négociés par une majorité au profit de tous. Demain, si la majorité des infirmiers ne font pas entendre leur refus des ACI en adhérant massivement à l’onsil, nous risquons fort d’entendre les phrases suivantes prononcées par des médecins d’ici peu de temps. C’est la maison de santé qui perçoit le total des actes de tous les médecins de l’unité et ensuite, seulement, ils se partagent le gâteau. Enfin, après avoir payé toutes les dépenses de fonctionnement et les salaires des autres professionnels de santé, le secrétariat et le manager, bien sûr. Et il y a aussi des unités qui font un peu des deux, comme les commerciaux avec un fixe et un intéressement. J’ai même vu une unité de santé qui distribuait des stock-options à ses membres ! En fait, c’est le case manager qui s’occupe de la négociation et du respect du contrat ACI avec l’autorité régionale. Et à mon avis, c’est vraiment le plus important dans son travail... Il recalcule ce qui est dû sur la base de la capitation et les sommes allouées pour les objectifs quand ils sont atteints. Elisabeth Maylié, Présidente Onsil Midi-Pyrénées Exemple donné par le sniil lors d’une réunion avec les représentants de l’Assurance Maladie : la prise en charge coordonnée d’un patient diabétique insulino-dépendant. Pour percevoir le forfait annuel je dois : -être contactée non plus par le patient, mais par le médecin traitant, car je suis l’infirmière choisie par le patient après demande du médecin, - convenir avec le médecin, en s’appuyant sur les référentiels de pratique, d’un protocole d’adaptation de la dose d’insuline en fonction de l’objectif glycémique attendu, - échanger de manière hebdomadaire par messagerie sécurisée avec le médecin, - effectuer un temps d’éducation du patient à l’observance et aux mesures d’auto-soin et de sécurité. Une fois le temps d’éducation terminé, par de (temps fixé par l’Assurance Maladie), je dois téléphoner au médecin afin d’évaluer le résultat de mon éducation et savoir si la personne peut s’auto-traiter ou pas. La décision de savoir si je continue à suivre le patient ne revient ni au médecin ni à moi, mais au médecin-conseil de l’Assurance Maladie. En fait, mon contrat doit me permettre à priori d’être rémunérée pour la coordination de la prise en charge d’un patient diabétique, en plus de mes ami2. Mais au final, il est fait pour que je rende mon patient autonome, c’est-à-dire, que je perde mes ami2. Dans ce cas le forfait de coordination pour ce patient sera à partager entre le médecin et moi (60 % pour l’infirmière qui fait 90 % du travail). Si je n’arrive pas à ce résultat, je peux dire adieu à mon forfait coordination. Elle n’est pas belle la vie pour le sniil ? 13 N° 158 - Septembre 2014 récit Alzheimer Garde à domicile Quelles solutions pour garder à domicile une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. C’ est l’histoire de trois frères qui ont eu la charge d’une maman atteinte de la maladie d’Alzheimer, et qui lui avaient promis de la garder à son domicile jusqu’à la fin. Sauf qu’ils n’ont pas pu tenir leur promesse jusqu’au bout. Pendant deux ans, ils se sont relayés pour la prendre chez eux durant deux mois à tour de rôle, puis, la mère devenant de plus en plus insupportable pour leurs familles respectives, ils ont fini par « craquer », et l’ont « placée » en maison de retraite, avec toute la culpabilité qu’on imagine. L’aîné, informaticien de formation, a alors décidé de monter une entreprise qui met au point des systèmes électro- niques dans le but de faciliter la prise en charge de ces patients, d’une part pour qu’ils puissent rester dans leur famille ou à leur domicile plus longtemps, d’autre part pour soulager les aidants professionnels et familiaux (auxiliaires de vie, conjoints, enfants ou même voisins). Un malade atteint d’Alzheimer ne peut pas se servir d’une télé-alarme, il n’aura pas l’idée d’appuyer sur le bouton en cas de chute. Mais on peut fabriquer un capteur sensible à un choc et déclencher l’appel au secours. On peut aussi envisager un bracelet avec une puce électronique de GPS pour un malade qui risque de sortir de chez lui et de se perdre dans les rues. La technologie aujourd’hui permet de déclencher à distance un appareil électrique comme un micro-ondes à l’heure du repas si l’auxiliaire a mis un plat dedans. Mais la personne aura-t-elle l’idée de l’en sortir lorsque le four sonnera et de manger ensuite ? Beaucoup de ces patients sont dénutris parce qu’ils oublient de manger... On peut alors leur installer une tablette informatique, qui s’allumerait à heure fixe avec un visage qui leur parle et leur donne la consigne de manger. Bien sûr, on ne remplace jamais une présence humaine. Mais payer des auxiliaires de vie coûte cher aux familles, et souvent le patient qui reste seul toute la journée laisse son entourage dans l’inquiétude. On ne peut pas l’attacher à son fauteuil durant des heures, et on ne peut pas non plus mettre des caméras partout pour le surveiller. Mais on peut le protéger à distance en anticipant les accidents possibles. Aujourd’hui je lance donc un appel aux infirmières libérales à participer à la recherche qui a lieu en ce moment dans ce domaine. Elles sont bien placées pour imaginer toutes sortes de situations quotidiennes auxquelles il faudrait pallier pour ces patients. Il existe peutêtre, pour chacune d’elles, des solutions informatiques ou électroniques. Toutes les idées sont les bienvenues, et tous les problèmes seront étudiés. C’est la domotique de demain appliquée aux pathologies du psychisme. Anne Seiglan Vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante : [email protected] Nomenclature des pansements Actuellement : AMI2 pour un petit pansement - AMI4 pour un « grand pansement » Or, on constate toutes sortes d’anomalies dans la façon dont les infirmiers libéraux facturent les pansements, par de plus en plus de soins sont mal définis dans la Nomenclature. Tous les pansements mal cotés ou trop peu cotés, le sont systématiquement à TORT en AMI4. Par exemple : - petits pansements multiples, quand il y en a 5 ou 6, après une coelioscopie, après une opération sur des varices, ou dans les cas de dermatose bulleuse, -les pansements à un enfant ou à une personne agitée (Alzheimer, par exemple) demandent plus de temps pour préparer la personne psychologiquement, - les pansements entre les doigts ou les orteils sont toujours plus longs aussi. Ce sont de petites plaies, mais souvent d’accès difficile, -les brûlures et les plaies cancéreuses, même petites, en raison de la douleur qui y est rattachée, - les pansements qui demandent la pose d’Emla auparavant, -les pansements qui comportent un drain, même s’il s’agit 14 de « petits pansements », quand il faut rincer le drain (exemple drain de Kehr, avec asepsie rigoureuse). D’autre part, on constate de plus en plus de plaies qui ne correspondent plus avec la Nomenclature, du fait de l’évolution des techniques et du retour à domicile plus précoce des malades : - pansement avec VAC -pansement avec cathéters en intra-rachidien avec produit anti-douleur -les « très grands pansements » : Quand il y a plus de 50 points ou agrafes, ou encore des plaies très étendues de plus de 200 cm2, ou pour un curetage de nécrose au bistouri dans les conditions normales d’asepsie. L’application de la MCI semble, pour beaucoup d’infirmiers libéraux, rattachée systématiquement à tous les AMI4 quels qu’ils soient (!)... même en l’absence de dossier de soins... Patricia BICHON, Vice-présidente N° 158 - Septembre 2014 Finances événement DPC Les caisses seront vides en septembre 45ème Congrès de l’ONSIL Selon le président du Conseil de surveillance du DPC, le Dr. Gérard Galliot, les capacités budgétaires de l’OGDPC ne permettront pas à l’ensemble des professionnels de santé de répondre à l’obligation annuelle imposée par la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST). Des mesures transitoires sont annoncées. U ne situation jugée inacceptable alors même que l’Objectif national d’évolution des dépenses de santé (ONDAM) est sous-exécuté depuis des années, font-ils remarquer dans un communiqué. Le président du Conseil de surveillance et sa vice-présidente, le Dr. Dominique Rouland demandent au Gouvernement et à Marisol Touraine, de « prendre leurs responsabilités et de donner sans délais les moyens financiers nécessaires pour maintenir une formation continue de qualité aux professionnels de santé du pays. » des actions de DPC obligatoires. Or, les caisses seront en rupture de paiement d’ici le mois de septembre... et l’OGDPC se trouve dans une impasse financière. à l’OGDPC, on fait remarquer que les chiffres sont en croissance permanente. On comptait début avril 130 000 comptes de praticiens libéraux créés et près de 65 000 inscriptions à un programme de DPC. Mais on ne conteste pas les difficultés budgétaires. « Des mesures devront être prises en concertation avec les professionnels de santé ». L’État a livré la formation continue à des organismes de formation à visée commerciale sans critères de qualité, sous le prétexte européen de la « libre concurrence. » Un conseil de gestion se réunira prochainement pour prendre des mesures « permettant à l’ensemble des professionnels de santé de continuer à se former et remplir leurs obligations de DPC ». Le tout, en attendant les conclusions de la mission de l’IGAS, qui proposera des solutions pour 2015. D’ici-là, le paiement des organismes de DPC et les indemnisations en attente seront assurés, les montants engagés en 2013 seront provisionnés, assure l’OGDPC. Il appartient à l’État de veiller à ce que les budgets nécessaires soient suffisants pour permettre le financement L’Onsil exige du Gouvernement et de Marisol Touraine, qu’ils prennent leurs responsabilités et qu’ils donnent sans délais les moyens financiers nécessaires pour maintenir une formation continue de qualité aux professionnels de santé du pays. Jean Poupeau, Adhérent* *Sources : Egora Le prochain Congrès de votre syndicat est organisé par la région PACA, et se déroulera dans la belle ville de Nice. La région PACA a choisi l’hôtel Westminster**** sur la promenade des anglais « BAIE DES ANGES». Ce Congrès se tiendra normalement du 15 au 18 mars 2015. Les formules sont en cours de finalisation, mais nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer que tout sera fait pour concilier travail syndical et découverte de la région. Le tout, bien sûr, dans un bel esprit de convivialité, comme l’Onsil sait si bien le faire. Nous vous demandons de commencer à réserver ces dates afin de nous rejoindre. Le Congrès est un moment important de la vie syndicale où vous pourrez venir échanger et rencontrer vos collègues dans un cadre différent de la routine professionnelle. Moment privilégié où vous aurez aussi la possibilité de rencontrer les administrateurs nationaux et enfin mettre un visage sur les noms que vous connaissez déjà. Nous vous donnons rendez-vous dans le prochain journal avec le projet finalisé. 15 Bulletin d’adhésion à l’Onsil 2015 Merci de retourner votre bulletin rempli au siège national de l’Onsil 4, rue Alaric II - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 62 30 00 78 Nom de jeune fille Prénom Né(e) le L’infirmière libérale n° 158 - Septembre 2014 Nom à Adresse complète Code postal Ville Tél domicileTél. professionnel Courriel@ Fait àLeSignature et cachet m Oui, je déclare adhérer à l’Onsil pour l’année civile en cours, et verse la somme de 180 e, montant de la cotisation annuelle, par chèque bancaire ou postal à l’ordre de l’Onsil Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Elles font l’objet d’un traitement infor- matique et sont destinées au secrétariat de l’Onsil. En application de l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent. Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, vous pouvez vous adresser au secrétariat de l’Onsil. Si vous ne souhaitez pas être inscrit à̀ la liste de diffusion destinée aux adhérents, ou ne pas recevoir nos newsletters d’information, merci de cocher cette case : m Pour celles ou ceux qui choisissent d’adhérer en réglant leur cotisation trimestriellement (45 e x 4), veuillez remplir le formulaire ci-dessous. Demande de prélèvement PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE DE COTISATIONS : 45 e par trimestre Mandat de prélèvement SEPA En signant ce formulaire de mandat, vous autorisez (A) l’Onsil à envoyer des instructions à votre banque pour débiter votre compte, et (B) votre banque à débiter votre compte conformément aux instructions de l’Onsil. Vous bénéficiez du droit d’être remboursé par votre banque suivant les conditions décrites dans la convention que vous avez passée avec elle. 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