L`Association des anciens renaît

Transcription

L`Association des anciens renaît
Claudel
Volume VII, n° 1
Décembre 2011
Express
B u l l e t i n d e l’ A s s o c i at i o n d e s a n c i e n s d u Ly c é e C l a u d e l
bureau de
l’Association des
anciens du
Lycée Claudel
Samy KHALID (88)
Catherine PODESZFINSKI (92)
Diana VIDAL (88)
Association des anciens
du Lycée Claudel
1635, promenade Riverside
Ottawa ON K1G 0E5
[email protected]
www.claudel.org/anciens
Claudel Anciens
Association des anciens
du Lycée Claudel
N.d.l.r. : Plusieurs des articles
du présent bulletin datent. Nous
avions prévu de produire d’autres
numéros du Claudel Express, mais
le manque de temps et d’aide nous
a constamment obligés de remettre
le projet à plus tard. Qu’à cela ne
tienne, il nous paraissait important
de publier les souvenirs de retrouvailles, les diverses cartes postales
et les nouvelles reçues au cours
des cinq dernières années. Nous
vous réservons aussi quelques
pages sur les « rénovations »
du Lycée (2008-2010), qui ont
complètement transformé l’allure
de l’établissement. Et nous vous
invitons d’ores et déjà à venir célébrer le 50e anniversaire du Lycée
Claudel, du 21 au 24 juin 2012!
À la veille du 50e anniversaire du Lycée Claudel
L’Association des anciens renaît
La dernière parution du Claudel Express remonte à Noël 2005. Depuis ce temps, et même déjà
depuis les grandes retrouvailles de 2003, l’Association des anciens était en dormance. Mais voilà
que les choses se remettent à bouger, et à vive allure!
Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En 2006, 2007, 2010, il y avait eu diverses tentatives de résurrection. En 2010, nous étions même déterminés à dépenser ce qu’il fallait pour créer une plateforme de réseautage social, style Facebook, afin de faciliter la communication entre les anciens, et
surtout de permettre aux représentants de promotion et aux anciens eux-mêmes de mettre à jour
leurs renseignements dans une base de données en ligne. Car le travail le plus long et fastidieux
pour toute association de notre genre, c’est bien le maintien du carnet d’adresses... Mais, en mai
2010, nous apprenions la création d’une association des Anciens des lycées français du monde
(ALFM) et sa présidente, de passage à Ottawa, nous indiquait que son organisation, aidée par
l’État français, voulait créer dans les douze mois un immense site Web reliant toutes les amicales
d’anciens dans le monde. L’avènement de cette base de données n’a pas eu lieu, mais le nouvel
espoir qu’a fait naître la constatation que nous n’étions plus seuls au monde ne s’est pas estompé.
Les choses ont changé au Lycée, et pour notre association, cette année-là, en 2010. D’une part,
grâce aux efforts d’ALFM, l’ordre de mission de tous les proviseurs comporte désormais un volet
d’appui aux anciens élèves. D’autre part, une conjonction de facteurs est à l’œuvre : la fin des
travaux d’agrandissement et d’embellissement, la renaissance de la Fondation du Lycée Claudel,
l’arrivée d’un nouveau proviseur à l’automne, des démarches plus soutenues de l’Association des
anciens et l’appui du conseil d’administration du Lycée ont finalement mené en 2011 à la création d’un poste de « directeur du développement », chargé de soutenir à la fois les activités des
anciens et celles de la Fondation. C’est ainsi, avec grand plaisir, que nous avons accueilli Lucie
Rhéaume en octobre dernier. En cette année spéciale de 50e anniversaire du Lycée, Lucie est bien
occupée à organiser toute une série d’activités. Elle doit aussi soutenir la Fondation du Lycée (il
faut bien payer les rénovations!). Mais elle assurera désormais une présence permanente au Lycée
pour répondre au courrier et aux questions des anciens. N’hésitez pas à communiquer avec elle,
par courriel à [email protected] ou par téléphone au 613-733-8522, poste 611.
L’avenir de notre association est plus rose. Il reste cependant beaucoup à faire et nous continuons
à compter sur votre appui et sur vos idées.
Samy Khalid (88)
2
messages et dépêches
Message du proviseur
V
oici deux ans, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger
me contactait pour me proposer le poste de proviseur de votre
lycée. Ce coup de téléphone bref en disait pourtant long : Amérique
du Nord, Canada, capitale fédérale, corporation, lycée privé de
droit ontarien, émigration, permis de travail, éloignement familial,
découverte...
Dans les années qui suivirent la première guerre mondiale, l’exode
rural avait poussé une partie de ma famille vers la ville de Lyon où
l’autre partie venait d’arriver d’Italie. Quelques décennies plus tard, au
moment de faire mes valises à mon tour, dans des conditions évidemment incomparables, mon curriculum vitae indiquait les jalons suivants : des études en histoire attestées par un mémoire sur la Syrie et le
Liban dans l’entre-deux-guerres, 6 années d’enseignement en lycée de
l’histoire et de la géographie, trois postes de proviseur adjoint et deux
postes de proviseur (au lycée Rosa Parks de Neuville-sur-Saône puis à la
Cité scolaire internationale de Lyon). Une étape au Canada n’était pas
prévisible; elle s’avère enrichissante, pleine de ressources et de bonnes
surprises.
Notre lycée a été rénové. Il est armé pour relever les défis de la formation de ses 1027 élèves, âgés de 3 ans et demi à 17 ans, issus de 52
nationalités, ayant pour langue maternelle le russe, l’arabe, l’anglais,
le perse, le néerlandais, l’allemand, le kazakh, l’hébreu, l’italien, le
portugais... ou le français bien sûr, tous rassemblés autour du cursus et des programmes français préparant aux diplômes du brevet et
du baccalauréat. Par-delà les aspects « conventionnels » – puisque la
relation entre la France et Claudel est scellée par une convention –,
notre communauté scolaire est attachée à ce supplément d’âme dont la
langue française est un des vecteurs, aux valeurs universelles dont nos
programmes sont porteurs, et à la réussite de chacun. Nous avons la
volonté de maintenir ce label de qualité et d’excellence tout en restant
attentifs aux attentes des universités anglophones ou francophones du
continent nord-américain, et réactifs face aux défis, notamment celui
des nouvelles technologies, qui supposent des pratiques pédagogiques
innovantes.
La qualité des personnels de Claudel, l’attention portée aux élèves et
la mise en avant de leurs points forts, le soutien d’un conseil d’administration composé de bénévoles qui ne comptent pas leur temps, la
montée en puissance de la Fondation du Lycée et de l’Association des
anciens élèves, une association de parents d’élèves qui organise remarquablement les activités parascolaires, l’implication déterminante du
service culturel de l’ambassade de France, et une équipe de direction
compétente et enthousiaste me confortent dans la certitude qu’il fait
bon vivre et travailler ici, à Ottawa, au Lycée Claudel.
J’aurai un très grand plaisir à faire votre connaissance : si vous êtes de
passage, vous êtes en permanence les bienvenus dans notre maison
commune, et bien sûr si vous êtes disponibles au mois de juin 2012,
nous fêterons ensemble le 50e anniversaire du Lycée.
Bruno Bigi
12 proviseur du Lycée Claudel d’Ottawa
e
Mot de la directrice du
développement
Chers anciens,
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai joint les
rangs de la belle famille du Lycée Claudel au mois
d’octobre dernier.
Je vais prendre quelques minutes pour vous dresser un
petit profil de ma carrière afin de vous permettre d’en
connaître un peu plus sur moi avant de me rencontrer,
puisque j’aurai le plaisir de travailler avec et pour vous au
cours des prochains jours, mois et années...
Native de la ville de Québec, j’ai grandi à Lévis (juste en
face du Château Frontenac). Par la suite, je suis partie
étudier à l’Université de Sherbrooke en administration
des affaires, option management. J’ai débuté ma carrière
professionnelle à Montréal en travaillant en marketing et
communications dans plusieurs secteurs d’activités toujours plus enrichissants les uns que les autres : édition,
transport aérien et télécommunications. Au cours de ces
12 belles années très occupées, j’ai eu à gérer des bases de
données, à développer et faire vivre l’image de marque
d’une entreprise, à mesurer la satisfaction de la clientèle,
à créer des initiatives ou des offres afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins des clients, à inventer et
mettre en place des programmes de fidélisation innovateurs, etc. Puis, en tant que consultante marketing et
résidente d’Ottawa depuis plus de 4 ans, j’ai poursuivi
mes activités professionnelles en formation, en développement de Web 2.0 et en stimulation des revenus, entre
autres à la Monnaie royale du Canada et au bureau des
anciens de l’Université d’Ottawa.
En acceptant de venir au Lycée Claudel, j’ai décidé de
conjuguer mon expertise professionnelle à mon désir
de contribuer au sein d’une institution d’enseignement
puisque selon moi, l’éducation est à la base d’une société
forte et prospère. J’appuierai donc l’Association des
anciens et la Fondation du Lycée Claudel afin de veiller
au développement et au rayonnement de ce noble établissement qu’est le Lycée Claudel.
Au cours des prochains mois, je travaillerai principalement à la planification et à l’organisation des événements
du 50e anniversaire du Lycée Claudel. Eh oui, déjà
50 ans que votre institution d’enseignement a été créée
et elle est plus vivante de jour en jour! J’en profite donc
pour vous inviter à indiquer ces dates à votre agenda, du
21 au 23 juin prochain, afin de venir fêter avec nous le
50e anniversaire de votre Lycée.
Au plaisir de vous rencontrer,
Lucie Rhéaume
3
retrouvailles
Souvenir des 20 ans de la promotion 1986
Comme dans la célèbre chanson de Patrick
Bruel, inutile de la nommer, les anciens de la
promotion de 1986 se sont réunis les 15 et
16 juillet 2006 pour un week-end de retrouvailles dans l’Outaouais. Y étaient conviés
tous nos camarades de classe de la génération
1986, peu importe la durée de la tranche
de vie passée avec le groupe, et qu’ils soient
« finissants » ou non. Conjoints et enfants
étaient bien sûr de la fête.
Soirée chez Sylvie Légère à Hull
Que de chemin parcouru… « Comment
parvenir à résumer 20 ans en une soirée? »
m’étais-je encore demandé dans la voiture,
quelques minutes avant d’arriver chez
Sylvie, trépignant de joie à l’idée de revoir
tout le monde, tout en ressentant un soupçon d’appréhension.
Aboutissement de deux ans de préparatifs,
ça y est, tout est prêt! Les invités, venus
des quatre coins du monde, dont l’Angleterre, les États-Unis, la France et la Russie
et, bien sûr et surtout, le Canada, arrivent
enfin. Les embrassades, les exclamations et
les salutations ont fusé de toutes parts; les
émotions étaient palpables. Quelle joie de
constater que malgré les destins, trajectoires
et parcours si différents, les amitiés avaient
perduré en dépit des distances et des années
de silence!
Au programme des réjouissances : une multitude d’activités pour les enfants, incluant
notamment des reptiles (des vrais!) et leur
assurant du plaisir à profusion; puis un
plantureux et succulent menu autour d’un
méchoui. Aux tables dressées pour l’événement régnait une ambiance conviviale
teintée d’une pointe de nostalgie.
Une projection de photos de classe à la belle
étoile a suivi, ce qui n’a fait que multiplier
les joies et les échanges. Oh, combien d’histoires et d’anecdotes me sont revenues en
mémoire d’un seul coup! Nous avons même
eu droit, en extra, au visionnement presque
indiscret d’une sélection de « conversations
écrites » – petits mots que s’échangeaient
les élèves au fond de la classe, même les
bons – que Marie-Christine avait conservées précieusement jusqu’à ce jour dans le
sous-sol de sa maison et dépoussiérées pour
l’occasion.
Dans ces moments d’émotion intense,
certains pleuraient de joie, d’autres riaient,
enfin on avait l’impression que plus aucune
barrière n’existait entre nous. Nous sommes rapidement redevenus les « gamins »
d’autrefois. Nous étions replongés dans une
ambiance de fraternité naturelle comme si
le temps était remonté des années en arrière
sans jamais rien effacer. Si bien que, fidèles
à nous-mêmes, la soirée a duré jusqu’à deux
heures du matin. Comme quoi, l’on ne perd
pas si facilement ses bonnes habitudes!
Judy Hamelin et Gilbert Balsamo,
deux anciens profs.
Brunch, match de foot et visite
nostalgique du Lycée
Le lendemain, après une très courte nuit
pour certains, rendez-vous au Lycée.
Au programme de cette journée radieuse :
brunch en plein air, organisé par John
Balsevicius et Eric Zegers; match de foot; et
visite nostalgique du Lycée, coordonnée par
Gilles Boumard et Marie Rodrigue, dont les
trois enfants fréquentent le Lycée. Pour ma
part, je n’y avais pas remis les pieds depuis
des lustres.
Ce fut un match haut en couleurs au cours
duquel les enfants ont rivalisé d’adresse. Les
parents avaient de quoi être fiers des prouesses de leurs petits; autrement dit les petits
n’avaient rien à envier à leurs parents! Gilles,
toujours dans la meilleure des formes,
régnait en maître sur le terrain.
En visitant l’établissement, nous avons
constaté les quelques changements qui ont
été apportés à l’aménagement des bâtiments.
Nous avons arpenté les couloirs, chahutant comme des adolescents et nous nous
sommes assis aux mêmes places qu’il y a 20
ou 30 ans. La visite aura réveillé en moi un
passé que je ne pensais jamais reconquérir, même l’odeur des lieux était la même!
L’espace d’un instant, j’ai eu la troublante
impression de n’avoir jamais quitté l’établissement…
Nous avons aussi eu la chance et le grand
plaisir de revoir certains de nos professeurs tant aimés (en plus de Gilles), dont
Mme Hamelin, M. Balsamo et Mme Adeline,
venue tout spécialement de France avec sa
fille, notre camarade Marie, pour l’occasion.
Quel bonheur de constater que nos anciens
professeurs se souviennent si bien de nous!
Mme Adeline et Tonya Dickinson
échangent des souvenirs.
Mais qu’a donc ce Lycée de si
spécial?
La réponse à cette question n’est pas si
simple. Après avoir décroché le bac, j’ai
ressenti le besoin de me dissocier du Lycée
pendant de longues années, et ce, pour deux
raisons principales. D’une part parce que,
au contact du milieu universitaire, j’ai vite
compris que l’école que j’avais fréquentée
de la Onzième à la Terminale (mon univers,
donc!) avait un statut un peu particulier et
qu’il fallait que je m’adapte à une nouvelle
réalité qui était tout autre. D’autre part,
parce que sur les bancs d’école, la petite
Canadienne que j’étais alors avait entendu
parler de la Vieille Europe bien plus que
du Nouveau Monde, si bien que je me
sentais de partout et de nulle part à la fois.
D’autant plus que l’on me demandait
souvent ici si j’étais Française, alors que
partout en Europe, surtout en France, il
suffit que je dise deux mots pour être identifiée aussitôt en tant que Québécoise! Mes
années universitaires ont donc été en partie
caractérisées par une quête identitaire. Cela
dit, rassurez-vous, j’ai fini par trouver, et
c’est aujourd’hui une heureuse Canadienne
citoyenne du monde, et riche de plusieurs
cultures que vous êtes en train de lire.
4
retrouvailles
Maintenant que la poussière est tombée (et il y a de
ça « belle lurette », comme on dit ici), je garde de mes
années au Lycée un excellent et impérissable souvenir.
C’est effectivement un Lycée bien spécial. Il a occupé
une place centrale dans mon existence pendant ma
jeunesse et a certes beaucoup marqué ma vie. Il était
le centre de gravité de notre vie quotidienne, notre
lieu de vie sociale. Il était aussi, à mes yeux, une très
grande famille qui m’a apporté une précieuse stabilité pendant que mon noyau familial traversait des
moments difficiles.
Finale de la Coupe du monde,
version « Claudel 1986 »
C’est au Lycée que j’ai notamment découvert le goût
des langues, de la littérature, du voyage (à force d’y
fréquenter de nombreux grands voyageurs!), de la philosophie, ainsi que la richesse de la diversité culturelle.
Que les souvenirs que l’on en garde soient bons ou
moins bons, qui oserait nier que le Lycée n’a pas eu sa
part dans ce cheminement qui a fait de nous ce que
nous sommes aujourd’hui?
Aussitôt les salutations terminées, les spectateurs s’installèrent dans les tribunes improvisées au bord du terrain, prêts à encourager leurs favoris, petits et
grands. Dans l’enthousiasme général et sous un soleil de plomb, les équipes se
formèrent rapidement et le match débuta. Les mouvements et les actions des
joueurs n’étaient pas parfaitement synchronisés, c’est le moins qu’on puisse dire,
cependant la volonté était manifestement grande!
Et ce n’est pas tout! Figurez-vous que j’y ai même
côtoyé pendant quatre ans celui qui est devenu mon
inséparable complice de vie, ami perdu de vue puis retrouvé et redécouvert huit ans après le bac, alors qu’il
prenait des vacances au Canada… Qui l’eût cru il y
a 20 ans? Moi la dernière! Comme quoi la vie peut
nous réserver bien des surprises, et les plus étonnantes
sont souvent celles... qu’on n’attendait pas!
Mille mercis aux organisateurs
Ce week-end inoubliable qui restera longtemps gravé
dans nos mémoires n’aurait pu avoir lieu sans le talent
et la générosité de Sylvie Légère qui a travaillé sans
relâche à l’organisation du grand rassemblement. Il
s’agit d’une réalisation d’autant plus remarquable
qu’elle venait de devenir maman pour la troisième fois
à peine deux mois avant l’événement! Nous sommes
aussi redevables à ses collaboratrices : Marie-Christine
Bernier, Suesan Danesh et Marie Rodrigue, ainsi qu’à
l’Association des anciens. De nombreuses photos,
tant de la soirée que du brunch, ont été prises par nul
autre que Pascal Boraschi. À ceux et celles que j’ai
nommés, et à tous les autres, je dis merci!
Somme toute, un week-end de retrouvailles couronné
de succès. Mon seul regret est de ne pas être parvenue
à arrêter le temps afin que je puisse parler à toutes et
à tous comme je l’aurais souhaité. Le prochain grand
rendez-vous est prévu dans cinq ans. À bon entendeur, salut!
Sophie Joyal (86)
***
N.d.l.r. : Sophie a soumis cet article en janvier 2007. Elle
est malheureusement décédée en 2010. Nous tenions à
publier son témoignage non seulement pour évoquer le
20e anniversaire particulièrement réussi de la promotion
1986, mais aussi parce qu’il met en lumière la relation
spéciale qui existe entre les anciens et le Lycée Claudel.
Après une soirée de festivités bien arrosée et riche en souvenirs, amis et copains
se retrouvèrent le lendemain sur les anciennes terres du Lycée. Malgré une nuit
écourtée, les jeunes loups de 1986 étaient prêts à s’affronter sur l’historique
champ de bataille, le terrain de foot. Gilles, l’institution sportive, le monument
vivant de l’effort physique claudélien, bien que croulant sous le poids de la
défaite de la France face à l’Italie en finale de la Coupe du monde, était là, tous
sourires, pour les accueillir.
Le rempart John
(Balsevicius), solidement épaulé par
Bertrand (Haubert),
dirigeait la défense alors
que son fils, son parfait
sosie en miniature, se
concentrait sur l’attaque. Eric (Zegers), alias
Z, tentait confusément
d’appliquer les préceptes du « football total
» néerlandais dont il se
targue d’être le digne
descendant alors que sa
douce moitié, plus pragmatique, fut en effet bien plus efficace. Celle-ci forma
un tandem explosif avec Marie (Rodrigue), dont le dynamisme en projection
offensive fut remarquable. Bernard (Cousineau), talentueux ex-anarchiste punk,
parcourait le terrain en attendant l’inspiration pour effectuer un coup de génie à
la Ronaldinho. Ce qui n’arriva malheureusement pas! Phillip (Mallory) observait attentivement le déroulement du jeu et surgissait soudain de temps à autre
dans le feu de l’action.
L’Italien de la classe, Luigi (Scarpa de Masellis), détournant l’attention de ses
adversaires avec son scintillant uniforme de champion du monde, essaya à
maintes reprises de se faufiler en douce vers le but adverse mais la détermination
du défenseur français, Gilles, l’empêcha d’imiter ses compatriotes, couronnés le
dimanche auparavant à Berlin, et de marquer le but de la victoire.
Pas de doute, ce remake de la finale de la Coupe du monde, qui se conclut en
égalité, souleva les passions autour du ballon rond. Un généreux brunch servi en
plein air permit aux athlètes de se restaurer en vue de l’étape suivante, la visite
nostalgique des locaux. C’est avec beaucoup d’émotion que votre narrateur y
revit les classes où il apprit le latin avec celle qui est devenue son inséparable
complice de vie, amie perdue de vue puis retrouvée et redécouverte huit ans
après le bac, alors qu’il prenait des vacances au Canada…
Luigi Scarpa de Masellis (86)
5
retrouvailles
Promotion 1981 : 30 ans déjà!
En août 2001, nous étions un petit groupe pour fêter les 20 ans de notre bac. Nous
avions été reçus par Madame le Proviseur du Lycée grâce à Samy Khalid, de l’Association des anciens, qui nous avait aussi fait visiter les bâtiments. Puis nous avions
pique-niqué dans le jardin d’Anne-Marie Ugnat avant de nous retrouver le lendemain
pour un brunch suivi d’un moment de détente dans la piscine d’Antony Southam.
Je garde de ce week-end le souvenir de retrouvailles extrêmement chaleureuses et très
émouvantes.
Cette année, en 2011, nous avons renouvelé l’expérience. Notre projet de retrouvailles
a suscité beaucoup d’emballement et de nombreux échanges de courriels entre anciens
qui renouaient : car depuis 2001, « de nouveaux anciens » avaient été retrouvés.
Nous n’avons finalement pas été aussi nombreux à nous réunir que l’enthousiasme
du début aurait pu le laisser espérer. « Maalesh », comme on dit au Caire, ce n’est pas
grave. L’important était le courant d’énergie positive qui a activé pendant un certain
temps les camarades de la promotion 81.
Et puis ensuite il y a
eu les chanceux (René
Cadieux, Claire Caloren,
Geneviève Mattar,
Richard Maurel, Thierry
Montpetit, Anne-Marie
Ugnat) qui se sont
effectivement donné
rendez-vous, dans un
premier temps pour la
visite du Lycée (qui avait
bien changé en 10 ans!)
suivie par un déjeuner au
restaurant et le lendemain par un barbecue
bien sympathique.
Rappel –
Retrouvailles
L’Association des anciens a pour
mandat de faciliter le maintien de
liens actifs entre les anciens. L’un des
moyens privilégiés aux cours des dernières années a été d’organiser des retrouvailles. Que ce soit pour célébrer 5, 10,
15, 25 ans de départ du Lycée, l’Association peut vous aider en vous mettant
en contact avec les autres anciens de
votre promotion ou en appuyant financièrement un de vos projets de retrouvailles. SVP soumettre vos demandes
directement à l’Association via notre
adresse [email protected].
Avis de recherche
Danielle Denis (75), Chantal
Bessette (76), Marie Brisson (78),
Anne-Marie Couvrette (80),
Marie Michaud (82), François
Beaulieu (83), Dina Abdelhamid (84),
Marcus Langen (88), Frédéric Baba (90),
Rachel Jobin (94), Jenny Belizaire (99),
Cédric Lessard (04).
Thierry Montpetit, Laurence Huc, Richard Maurel et
René Cadieux au Lycée, le 23 juillet 2011.
Pendant que nous visitions les nouveaux locaux, les anecdotes fusaient et Samy, qui
nous accompagnait à nouveau, faisait remarquer qu’il y avait là matière à écrire un
grand article plein d’humour pour le Claudel Express. Mais les souvenirs ont cette
particularité de ne pouvoir être rappelés à n’importe quel moment : il fallait passer
devant les salles et être avec nos copains d’avant pour qu’ils remontent à la surface à ce
moment-là et pas à un autre.
À la différence des retrouvailles de 2001 où conjoints et enfants s’étaient mêlés au
groupe, il n’y a eu que les anciens à cette rencontre de juillet 2011. Cela a donné, je
trouve, une atmosphère très différente, plus émotionnelle. Ce ressenti était tout à fait
personnel, puisque pendant que je pensais que nous avions beaucoup de chance de
pouvoir nous retrouver avec autant de plaisir et de facilité dans les échanges, un autre
se disait que nous avions tous bien vieilli!
Le temps passe en effet et cela va bientôt faire 11 ans que je suis en Égypte, le même
nombre d’années que j’ai passées au Canada. Dans chaque pays, je laisse un peu de
mon cœur et ce n’est pas sans tristesse que je vais quitter définitivement Le Caire pour
une nouvelle aventure qui m’amène en Turquie, à Istanbul, en janvier prochain.
J’espère pouvoir me joindre à vous pour les 50 ans de Claudel!
Laurence Huc (81)
Nous sommes aussi à la recherche
de représentants pour les promotions
suivantes : 1974, 1982, 1985, 1991,
1997 (nous avons perdu la trace d’Anjali
Mishra!), et 2005-2010!
Promotion 2002 :
Rendez-vous en 2012!
Dix ans se sont déjà écoulés depuis que
la promo 2002 est sortie diplômée du
Lycée Claudel. Qu’il est loin le temps ou
nous étions camarades de classe! Même
si nombre d’entre vous ont quitté Ottawa,
nous gardons tous en mémoire de merveilleux souvenirs de notre passage au
Lycée Claudel. Ces dix ans seront l’occasion de célébrer cet événement dans le
courant du mois de juin 2012. Pour plus
de renseignements, veuillez contacter
Marc Lauer ou Joël Codo : lauermarc@
hotmail.com / [email protected].
Au plaisir de vous voir tous lors de ces
retrouvailles.
C ’ é ta i t n o t r e Ly c é e , c ’ e s t n o t r e Ly c é e !
6
Vive le nouveau Lycée Claudel!
À
la fois ancienne et mère de trois enfants qui fréquentent le
Lycée depuis plus de 10 ans, c’est avec émotion et fierté
que je vous livre quelques impressions sur les travaux majeurs de
rénovation qui ont eu lieu dans notre alma mater à tous. Vous souvenez-vous des champignons qui poussaient au plafond
de la classe de première au deuxième étage de l’Alliance il y a 25
ans? Du balcon du même édifice qui menaçait sans cesse de s’écrouler? De l’auditorium qui devait être transformé tant bien que mal
plusieurs fois par année au gré des conférences, galas, concerts ou
réunions? Vous n’avez sans doute pas oublié non plus combien il
était agréable de se déplacer d’un édifice à l’autre par -30 °C (!?!),
de nos manteaux qui faisaient office d’isolant pour nous garder au
chaud dans les classes l’hiver et de nos rêvasseries qui ne manquaient
pas de prendre le dessus sur notre bonne volonté lorsque la chaleur
étouffante du printemps dans les classes rendait nos cahiers collants
et nous transportait malgré nous, certes un peu en avance, vers les
grandes vacances qui approchaient…. Certains se souviendront
peut-être vaguement du premier centre de documentation : quelques étagères garnies d’à peine quelques livres. D’autres, plus jeunes,
auront connu son descendant : collection un peu plus garnie, mais
oh! combien mal située dans le deuxième sous-sol de l’Alliance! Que
dire finalement de l’entrée principale du Lycée, sinon qu’elle était
carrément… introuvable parce qu’inexistante…
Nous sommes des générations de Lycéens à avoir constaté au fils des
ans combien les locaux de l’établissement étaient désuets.
Tout cela est maintenant chose du passé. En effet, après plusieurs
(voire de nombreuses) tentatives infructueuses pour concevoir et
AVANT
AVANT
PENDANT
lancer un vaste chantier de rénovation, la rencontre tant attendue d’un CA volontaire, d’une présidente (Carole St-Louis) dont je
tiens à souligner le travail colossal, bénévole et tout à fait exceptionnel, d’une proviseure au dynamisme contagieux (Joëlle Emorine)
dont le concours a été essentiel à la réalisation et à la qualité du
projet, et d’une situation financière propice pour se lancer dans
l’aventure de façon responsable, le chantier s’est finalement mis en
branle à l’été 2008.
La première phase du projet a été terminée en 2009, de sorte que
nous avons pu faire, à l’automne 2009, l’inauguration officielle du
superbe hall qui accueille désormais tous les élèves du Lycée et où
se trouvent maintenant, logiquement, les bureaux de l’administration. Ce lieu d’accueil a été construit littéralement au-dessus de
l’ancienne esplanade et relie fort harmonieusement les deux bâtiments principaux de l’école. La nouvelle façade entièrement vitrée
permet d’admirer, même de l’extérieur, le magnifique nouveau CDI
situé au deuxième étage de cette nouvelle construction. Baigné de
lumière naturelle, doté (grâce aux dons de généreux donateurs dans
le cadre d’une première collecte de fonds tenue l’an dernier) d’un
équipement moderne, d’un mobilier fort attrayant, de fauteuils de
lecture d’un rouge invitant, ce nouvel espace fourmille sans cesse
d’élèves tant il est convivial et inspirant. Voilà que le Lycée peut
désormais se targuer d’avoir
une bibliothèque à la hauteur
de ce qu’on peut attendre d’un
établissement d’enseignement
de qualité.
Vous aurez deviné que
l’ensemble de la communauté
claudélienne a dû mettre la
main à la pâte pour qu’un
tel projet voie le jour : la
direction, les professeurs, les
C ’ é ta i t n o t r e Ly c é e , c ’ e s t n o t r e Ly c é e !
7
APRÈS
La Fondation du
Lycée Claudel
fait appel à votre
générosité
parents ainsi que les élèves ont eu à faire
preuve d’une grande ingéniosité et d’une
infinie patience pour que l’année scolaire
se déroule aussi normalement que possible
compte tenu de l’utilisation de portatives
en lieu et place des classes temporairement
disparues, de la présence de nombreux
ouvriers dans l’école, du bruit ambiant,
de quelques inondations (!?!), du bris du
système de chauffage et d’autres imprévus
inévitables…
La deuxième phase du projet est maintenant également réalisée. Elle a été inaugurée en mai 2010. Il s’agit d’un édifice
entièrement neuf, remplaçant l’Alliance,
situé directement dans le prolongement
du bâtiment du secondaire. On y retrouve
non seulement des classes spécialisées (de
langue, de musique et d’art plastique),
APRÈS
mais aussi un véritable auditorium, digne
de ce nom... Les impondérables d’un
projet d’une telle envergure, en dépit
du sérieux de toutes les démarches, ont
obligé le CA à amputer temporairement le
projet des gradins rétractables. Or, grâce
au travail du Comité de soutien du Lycée
et de la Fondation du Lycée Claudel,
nous avons depuis été en mesure de faire
l’acquisition de cet équipement.
Je vous invite à consulter le site du Lycée
pour y visionner les nombreuses photos
du chantier et de la portion achevée du
projet! Vous ne manquerez pas d’être
épatés!
Salutations sincères et chaleureuses à tous!
Marie Rodrigue (86)
Saviez-vous que le Lycée Claudel a une
fondation? Depuis quelques années, la
Fondation du Lycée Claudel recueille des
fonds pour la promotion du Lycée et de ses
programmes. Celle-ci vise aussi à établir
des bourses pour encourager les élèves. La
Fondation continue d’être un partenaire
important dans les projets de rénovation
et de construction du Lycée Claudel. Les
besoins sont grands et pressants.
La Fondation vous invite à participer à son
programme de reconnaissance de don. En
plus des modalités habituelles relatives aux
crédits d’impôts, tout don d’une valeur de
500 $ à la Fondation vous permettra de
faire inscrire le nom de votre choix sur un
siège du nouvel auditorium. Nous vous
invitons donc à explorer notre site au
www.fondationdulyceeclaudel.org pour la
découvrir et l’appuyer.
En plus d’être grandement apprécié, l’appui
des anciens et des amis du Lycée est indispendable.
Le Lycée Claudel a bien
changé en 50 ans. Soyez des
nôtres, du 21 au 24 juin 2012,
pour souligner un demi-siècle
de réalisations!
8
c a r t e s p o s ta l e s
Pour fêter la belle année
de 1961, Brenda Clark et
Marguerite Trocmé se
sont retrouvées à Paris
chez Brenda.
Sur la photo, Brenda Clark (79) est
à gauche et Marguerite Trocmé
(79) à droite.
Brenda Clark est actrice et
danseuse aérienne. On l’a vue à
l’écran dans Un souvenir persistant
(2011), à la télévision, dans diverses publicités et sur les planches.
Après le Lycée Claudel, elle a fait
une maîtrise en English and
Dramatic Literature à l’Université
de Toronto et est allée à l’American Academy of Dramatic Arts de
New York. (Voir brenda-clark.com)
Brenda continue d’être
très active dans le monde
du spectacle et Marguerite
défend toujours
l’environnement.
Elles disent bonjour à
tous les anciens!
Marguerite Trocmé, elle, est
biologiste à l’Office fédéral de
l’environnement, en Suisse.
Marguerite Trocmé (79)
Une carte postale d’un ancien professeur
Janvier 2006
Brigitte Rousseau-Husson (75) vient de m’indiquer votre association et c’est bien
volontiers que je vous livre quelques informations relatives aux collègues qui ont
« sévi » durant ces années à ce qu’on appelait alors le Cours Claudel.
Gilles Larivière fut instituteur durant les années 72-73 et 73-74; il enseigne
maintenant les arts plastiques au lycée d’Abbeville dans la Somme.
Georges Oustric, professeur d’histoire-géographie pendant la même période, enseigne
actuellement dans un lycée de Boulogne-sur-mer (Pas de Calais) où il demeure.
Philippe Colliard (maths), Michel Bouvier (aujourd’hui professeur à Lyon et
spécialiste de cinéma) et Gérard Pourcelot (lettres), Alain Hodent et sa femme
(institutrice), étaient déjà à Claudel l’année où moi-même, Yves Marandet, y fus
affecté (72). J’y ai enseigné les sciences physiques durant 4 ans avant de partir pour
le lycée Carnot à Tunis. Mon épouse, Christiane, a enseigné le français en 73-74 et
donné des cours d’allemand (sa spécialité) aux quelques élèves germanistes du Lycée.
Professeur au lycée Lakanal à Sceaux, elle vient de prendre sa retraite; quant à moi,
je suis maintenant proviseur honoraire.
De 73 à 75 ont travaillé à Claudel en tant que VSNA : Roger Dextre (il figure sur
la photo de la promotion 75 à la gauche de Colliard sur le troisième rang) en
philosophie, Michel Ruel en espagnol, Jean Ploux en anglais, Delarue en maths.
En 75, Bernard Eme a succédé à Dextre.
D’autres noms me viennent à l’esprit, de collègues travaillant dans le primaire :
Mmes Le Goff et Rodriguez, MM. Foix et Félio, Miraval, Minjot et Groslier...
Cordialement,
Yves Marandet
(prof à Claudel de 1972 à 1976)
Salutations de
Barcelone
1er novembre 2011
C’est avec beaucoup d’émotion que
j’ai lu les nouvelles des anciens. Ça
bouge, c’est super! J’en ai profité
pour retourner sur le site... et j’ai revu
l’article sur la démolition du bâtiment
de l’Alliance. J’en aurais pleuré... c’est
fou l’émotion que Claudel me procure.
Je prends note des dates de la
célébration du cinquantenaire. Cela
me ferait plaisir de vous revoir à cette
occasion.
Sinon, Barcelone, où je suis maintenant,
TB mais très gros bahut, donc moins
de proximité et d’attachement qu’à
Claudel... -25 degrés, ça crée des liens!
Avec mon meilleur souvenir,
Joëlle Émorine
Proviseure de 2005 à 2010
9
c a r t e s p o s ta l e s
Une carte postale du sud-ouest de la France
Noël 2006
J’ai enseigné les sciences physiques au Lycée Claudel en classes de 4e, 3e, 1re S et TL
pendant deux années scolaires, de septembre 1975 à juillet 1977. J’étais alors VSNA
(volontaire du service national actif ), comme la plupart de mes collègues. Nous avions
choisi la coopération civile au Canada plutôt que la caserne militaire en France.
Tous, nous avons gardé de très bons souvenirs de cette période que nous évoquons
quand nous nous retrouvons au moins une fois par an avec :
• Jean-Louis Varet (toujours prof de maths mais à Rouen)
• Jean-Marie Vermeesch (inspecteur Jeunesse et Sports, ex-prof d’économie)
• Yannick Arduise (toujours prof d’économie mais à Melun)
• Didier Refait (toujours instituteur mais à Marmande)
• Gérard Saëz (prof de français à Montpellier, ex-instituteur).
Je me souviens encore un peu de mon premier cours ou plutôt de l’après-cours avec la
1re S. J’ai fini par apprendre que mes élèves n’avaient pas compris grand-chose à cause
de mon accent prononcé du sud-ouest de la France. Par la suite, tout s’est bien passé.
J’ai progressé en Québécois et eux en Marmandais!
Je me rappelle de la plupart des élèves (surtout quand j’ai les photos sous les yeux).
Promotions 1976, 1977, 1978, 1979. Beaucoup d’entre eux étaient brillants, je confirme les propos de Sylvia Clarence Smith dans le Claudel Express de décembre 2003!
J’ai encore en mémoire mes débuts en patinage sur le Canal Rideau et les conseils amusés des élèves de la classe de 3e.
Après le Canada, j’ai enseigné 3 ans au Maroc, puis j’ai retrouvé mon Sud-Ouest (et
mon accent)! J’enseigne maintenant à Marmande depuis 20 ans. Je suis marié depuis
1977, j’ai trois filles et un petit-fils. Nous sommes revenus au Canada (et à Ottawa)
pendant tout l’été 1993 en tant que touristes. J’espère pouvoir y retourner bientôt.
Jean-Pierre Duprat
(prof à Claudel de 1975 à 1977)
Une nouvelle matière au programme?
Non! Au Lycée, on fait tout plus vite!
Le 24 septembre 2011, Marcel Hamelin, ancien recteur de
l’Université d’Ottawa et mari de Judy (jusqu’à récemment prof
d’anglais au Lycée), a été honoré en tant que Pilier de la Faculté
des arts. Belle occasion de prendre la famille Hamelin en photo!
babillard
10
Des grillages, des
maths et des lentilles
Encore des photos!
A
C’est quoi déjà la formule pour calculer le
périmètre d’un champ de 3.5 hectares?...
J’aurais dû écouter M. Hodent… Du coup,
je saurais comment calculer le montant total
du grillage dont on a besoin pour protéger
le champ de Youssef… Mais voilà, comme
je préférais écrire des mots aux copines pendant le cours, je suis coincée maintenant. Et
moi qui pensais que les problèmes de math
ne servaient à rien dans la vie.
Alors si un mètre de grillage coûte 10 shekels…
Je dois faire une estimation des coûts pour
savoir de quelle manière le Comité international de la Croix Rouge (CICR) va pouvoir
aider Youssef et les autres personnes de son
village. En tant que déléguée en charge des
programmes d’assistance pour le sud de la
Cisjordanie, je sillonne la région afin d’évaluer l’impact de l’occupation israélienne sur
le mode de vie des populations civiles, et
tente d’en restaurer les bases par l’entremise
d’initiatives micro-économiques : potagers
domestiques, distributions de moutons,
réhabilitation de citernes… L’an dernier, je
planchais devant ma calculatrice au Darfour
pour organiser les distributions de nourriture pour 52 804 bénéficiaires.
B
C
Photo A : L’entrée du nouvel accueil central, avec le
bureau de la conseillère
d’orientation d’un côté et
un grand espace pour des
réunions ou des expositions
de l’autre.
Photo B : Dans le CDI,
le long des fenêtres à
l’avant : des fauteuils...
comme au Chapters ou dans
un café-bibliothèque.
Photo C : Vue du primaire
depuis le CDI.
Sachant que chaque personne reçoit 12 kg de
sorgho, 6 kg de lentilles, 2 litres d’huile, 750 g
de sucre, 300 g de sel et du savon… et que
les denrées viennent en sacs de 25 et 50 kilos,
4 gallons et 25 barres, et qu’on fait des piles
pour 25 personnes… Mais ne pas écouter en
classe m’a quand même permis d’avoir les
meilleures copines. Quinze ans plus tard,
qu’elles soient enceintes, avec leur petit
dernier, ou après leur spectacle, on continue
de rigoler autour d’un café, comme si les
années et les différents chemins empruntés
n’avaient en rien altéré notre amitié. Et ça,
ça vaut plus que d’avoir écouté en cours.
Elodie Le Grand (93)
***
Elodie a soumis cet article au Claudel Express
en 2006. Depuis, elle est revenue au Canada,
où elle travaille pour le Bureau international
des droits des enfants, à Montréal. Cela dit, elle
voyage encore beaucoup, entre autres au MoyenOrient et en Afrique du Nord.
L a vi e d e s Ly c é e n s r i c h e s e t c é l è b r e s
Mariages
• Notre collaboratrice Diana Vidal (88) a
fait un somptueux mariage à Bogota le
6 octobre 2007. L’heureux élu est Tim
Walker, un analyste de systèmes de gestion
d’origine britannique qu’elle a rencontré
à Ottawa.
• Benedict Mulroney (gén. 94) a épousé
Jessica Brownstein à Montréal le 30 octobre 2008. Ben est animateur de télévision
et Jessica est dessinatrice de mode et
styliste.
• Delphine Merven (97) et Cory Sabourin
se sont mariés le 25 juin 2007 sur une
plage de Punta Cana, en République
dominicaine.
• Nicolas Mulroney (gén. 03) s’est marié
le 6 août 2011 avec Katy Brebner, à
Toronto.
Naissances
• Philippe Lisack (86) et sa conjointe Nadia
ont eu un garçon, Leonard, né le 16 octobre 2009 à Montréal.
• Anne McCormick (gén. 86) et son mari
Rob ont eu un deuxième fils, Xavier, à
Londres au printemps 2009.
• Alain Miguelez (gén. 86), sa femme Leslie
et leur fille Alicia sont fiers d’annoncer
l’arrivée d’Alejandro Mateo, né le 8 avril
2008.
• Samy Khalid (88) et sa conjointe Martine
ont donné une petite sœur à FrédéricLouis et à Alexandrine : Gabriella est née
le 18 juin 2007 à Ottawa. Samy a obtenu
son doctorat en histoire en 2009 et est
aujourd’hui analyste politique à l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.
• Isabelle Lisack (88) nous apprend la
naissance de sa fille Elodie, à Londres, le
13 juin 2007. Isabelle, son mari Luke et
leurs deux enfants vivent aujourd’hui à
Copenhague.
• Laure McCormick (88) a donné naissance
à Juliette le 8 mars 2008. Elle et son mari
Michel Puech habitent Nîmes, où elle est
neuropsychologue.
• Frédérique Tsaï (88) et son mari Vincent
Klassen ont donné un petit frère à
Alexandre et à Emmanuelle : Matthias est
né le 12 juillet 2007.
• Vincent Mous (gén. 89), nous a annoncé
la naissance de sa fille Amélie Nagase
Mous le 10 août 2008.
• Carolina Vidal (90), qui nous a écrit
depuis Bogota dans un dernier Claudel
Express, est l’heureuse maman de
trois enfants : Tomas, 6 ans, Julian, 3 ans
et demi, Paulina, 2 ans.
• Justin Trudeau (gén. 90) et sa femme
Sophie Grégoire, ont deux enfants :
Xavier James (né le 18 octobre 2007) et
Ella-Grace (née le 15 février 2009). Justin
est député de Papineau à la Chambre des
communes depuis 2008.
• Olivier Suire (gén. 90) est fier d’annoncer
la naissance de Léa, à Rabat, le 26 novembre 2006. Sa maman s’appelle Stéphanie
Melous. Olivier travaille dans l’ingénierie
des structures spéciales au Maroc. Il a
aussi une société qui lance un concept
nouveau de buggy tracté par cerf-volant;
d’ailleurs, il est l’inventeur du CrabBuggy, à trois roues.
• Caroline Mulroney (92) a donné naissance à des jumeaux en 2006 à New York
(Pierce et Elizabeth Theodora), ainsi qu’à
une autre fille en 2008 (Miranda Brooke).
Elle et son mari Andrew Lapham ont
déménagé à Toronto, après avoir vécu
plusieurs années à New York.
• Le 13 juin 2006, Maude est née chez notre collaboratrice Catherine Podeszfinski
(92) et son conjoint Carl Dubreuil; une
petite sœur pour Gabriel!
• Paul Watelet (92) et sa femme sont fiers
d’annoncer la venue de leur fils Rémi, le
18 janvier 2011.
• Béatrice Lemaire (92) nous fait part de la
naissance de sa fille Jeanne, le 20 décembre 2006.
• Anna Ramondelli (93) a eu un garçon,
Lorenzo, le 13 novembre 2009, à Rome.
Elle est fiancée à Angelo.
• Alexandra Troubetzkoy (93) et Yann
Etcheverry ont deux filles : Olivia, née
le 4 juin 2007 et Camille, née le 20 août
2009.
• Amélie Arsenault (93) et son conjoint
Maxime Brisset ont eu Angélique le
13 novembre 2009 à Ottawa.
• Abir Ballane (93) est mariée à Wael
Kaskas, a trois enfants, et écrit des livres
pour enfants. Aux dernières nouvelles, elle
vivait à Dubaï.
• Isabelle Merny (93) vit à Paris avec
Ninon, née le 5 octobre 2007, et son
conjoint Rodolphe. Isabelle travaille pour
Médecins sans frontières depuis 2002.
• Jane Obrecht (gén. 93) et Andrew
Murison ont donné un frère à leur fille
Emma Jane : Knox, né le 6 juillet 2009.
• Inês Henriques Da Silva (gén. 93) et son
mari Pablo Freire ont deux filles : Sofia,
née en 2003, et Maria, née en 2006.
11
• Emmanuelle Andrieu (gén. 93) a deux
garçons : Liam, né le 22 janvier 2008,
et Mao, né en mai 2010. Son mari
s’appelle Philippe Delaune et ils habitent
en France.
• Ben Mulroney (gén. 94) et sa femme
Jessica Brownstein sont les heureux
parents de deux garçons jumeaux, Brian et
John, nés le 12 août 2010.
• Une petite Camille est née le 14 avril
2006 chez Viviane Bordé (96) et son mari
Benoît Bergevin.
• Mark Mulroney (gén. 97) et sa femme
Vanessa Miedler ont deux enfants :
Maximilian Brian, né le 17 septembre
2010, et Dylan James Heribert, né le
13 décembre 2011, tous deux à Toronto.
Mark est négociateur d’actions et Vanessa
travaille pour le célèbre magazine Tatler.
• Julien Morissette (99) et sa conjointe
Francie Gow ont accueilli leur fils
Thomas, né le 28 juillet 2011 à Montréal.
Décès
• Christian Monteith (83) est décédé le
16 juin 2007 dans un accident d’avion au
Malawi. Il laisse un fils, Wesley.
• Virginie Charpentier (84) est décédée le
15 novembre 2009 à Toronto, après une
courageuse lutte contre la sclérose latérale
amyotrophique. Outre son mari Olivier
Bijon, elle laisse deux enfants : Gaspard et
Mathilde. Quelques jours avant son décès,
le Globe and Mail a publié son récit bouleversant : http://www.theglobeandmail.
com/life/facts-and-arguments/im-livingwith-als/article1350135/.
• On nous apprend le décès de Mark
Turcotte (gén. 85), au début novembre
2010, en Espagne.
• Sophie Joyal (86) est décédée accidentellement le 12 août 2010 à Ottawa. Elle
était économiste à Statistique Canada.
Elle laisse dans le deuil son conjoint Luigi
Scarpa de Masellis (86 aussi).
• Étienne de Kerckhove (gén. 95) est mort
à l’été 2009 d’une forme rare de cancer du
cerveau. Il était ingénieur informaticien.
Sa sœur Pascale (gén. 88) a créé en son
honneur l’Étienne de Kerckhove Memorial
Endowment, rattaché au British Columbia
Institute of Technology, où il a étudié.
• Michèle Kérisit, ancienne professeure de
français au Lycée Claudel, est décédée le
23 juin 2011 à Ottawa. Elle enseignait
depuis plusieurs années à l’École de service social de l’Université d’Ottawa.
L a vi e d e s Ly c é e n s r i c h e s e t c é l è b r e s
Parcours extraordinaires
• Christiane Féral (75), spécialiste du
droit des technologies de l’information,
a été élue en décembre 2010 Bâtonnier
désigné du Barreau de Paris. Diplômée de
l’Université de Paris II, elle s’est spécialisée
en droit de la propriété intellectuelle et en
droit économique.
• Yva Roiron (75) nous fait savoir qu’elle
habite à Juan-les-Pins depuis 1987, après
quelques années passées à Tahiti, où elle
a connu son mari, actuellement pilote de
ligne à Air France. Ensemble, ils ont une
fille de 16 ans, Laura.
• En plus d’être représentant de sa promotion, Philippe Miroux (78) travaille
à l’Université de Toulouse 2 le Mirail
comme adjoint du directeur, chargé de
gestion administrative et coordonnateur,
pour l’Enseignement supérieur et la
recherche, du projet de création du réseau
scientifique Pôle Archéoscience Toulouse.
Jusqu’en 2009, il était secrétaire général
de la Fondation Sciences et Technologies
pour l’Aéronautique et l’Espace, et, de
2000 à 2007, secrétaire général du Centre
d’étude spatiale des rayonnements.
• Désiré Kolingba (78), dont certains se
souviennent comme d’un des meilleurs
joueurs de basket du Lycée, est politicien
en République centrafricaine : il a notamment été ministre de la Jeunesse, des
Sports, des Arts et de la Culture de 2003
à 2009, et ministre chargé du Secrétariat
général du gouvernement et des Relations
avec les institutions de 2009 à 2011.
• Philippe Lisack (86) invite tous les
anciens de sa promotion et du Lycée à lui
rendre visite à Montréal, dans un de ses
deux restaurants : M sur Masson, resto
et service de traiteur situé dans le VieuxRosemont, ou Le Plaza, restaurant – bar
à vin dans le quartier Rosemont-PetitePatrie.
• Jean-François Pradeau (gén. 86), professeur à l’université de Lyon et spécialiste
reconnu de Platon, a publié en 2010 Dans
les tribunes. Éloge du supporter, aux Édition
Les Belles Lettres, où il met en parallèle la
ferveur des fidèles du ballon rond et ceux
des Mystères d’Éleusis, en Grèce antique.
Comme quoi on peut aussi trouver de
l’antiquité gréco-romaine dans le foot!
• Pendant son congé sabbatique à Paris en
2006, Aimée Boutin (88) a travaillé à
une réédition des nouvelles de Marceline
Desbordes-Valmore, Les veillées des
Antilles. Son ouvrage a été publié aux
éditions L’Harmattan. Aimée est professeure de littérature française à la Florida
State University, à Tallahassee. Elle et son
mari Nate Johnson ont deux enfants, Alex
(9 ans) et Zita (7 ans).
• François Touchette (gén. 88) nous avait
écrit il y a quelques années pour donner des nouvelles. Après avoir travaillé
chez Ogilvy Renault, il était passé en
2006 chez Woods et associés, un cabinet
boutique de Montréal spécialisé en litige
commercial. Lui et sa femme avaient
alors deux enfants. Depuis, François a été
nommé codirecteur du contentieux au
sein de la société Exterran et il habite à
Dubaï depuis bientôt trois ans.
• Après avoir enseigné plusieurs années
au Collège Ashbury d’Ottawa, Amine
Aïdouni (89) a été nommé directeur
d’école au sein du Conseil des écoles catholiques du centre-est. Directeur adjoint
à l’école Samuel-Genest, puis directeur à
l’école Terre-des-Jeunes, dans le quartier
Baie, il sera muté en mars 2012, à l’école
Kanata Nord.
• Rise Ashen (alias Eric Vani, 92), musicien,
disc-jockey et producteur montant, a
été invité à se produire au Parc Major, à
Ottawa, dans le cadre des célébrations du
1er juillet 2011. Bravo!
• Véronique Mauffette (92) a déménagé
sa famille à Montréal à l’été 2011, où
son mari Graham Fox a été nommé pdg
de l’Institut de recherche en politique
publique.
• Qui a jamais dit que la politique n’était
pas intéressante? Alexandra Bélec (93),
diplômée en droit de l’Université d’Ottawa, titulaire d’une maîtrise en droit de
l’Université de Tübingen et avocate en
droit de l’immigration, s’est portée candidate à l’élection fédérale de 2008 dans la
circonscription d’Ahuntsic (Québec), sous
la bannière du NPD. Elle n’a malheureusement pas gagné, mais son C.V. n’en est
pas moins impressionnant : elle a notamment travaillé pour le Centre de recherche
et d’éducation des droits de la personne à
Ottawa et pour le Bureau international du
travail, à Genève.
• Jean-Christophe Martel (gén. 05) est
passé maître dans l’art de réussir. Non
seulement a-t-il remporté de nombreux
prix au cours de ses études et parcouru
1 400 kilomètres à vélo de Gatineau à
Gaspé au bénéfice de la Société canadienne du cancer (à la mémoire de sa mère),
mais en plus il a remporté la prestigieuse
12
bourse Rhodes en 2010, assorti d’une
somme de 100 000 $! Il s’est ainsi inscrit au programme de Magister Juris à
l’Université d’Oxford. Depuis l’automne
2011, il est auxiliaire juridique à la Cour
suprême du Canada, auprès de la juge en
chef.
• Malgré son jeune âge, Suren Barry (08)
est considéré comme un virtuose du
piano, à la fois « mélodieux, avec un sens
inné des sonorités » et « témoignant d’un
talent artistique impressionnant, plein de
maturité, de profondeur et de maîtrise ».
Le 20 novembre dernier, il a donné un
récital dans le cadre du festival de musique de chambre d’Ottawa.
• Le 9 mai 2008, Maximilien BrodelKalous (09) a remporté le 1er prix
pour l’Est de l’Ontario dans le cadre
du Concours provincial de français de
l’Ontario, qui comporte des épreuves
de dictée, de rédaction, de résumé et de
lecture. Au niveau provincial, le jeune
homme a terminé deuxième. Quelque
75 finissants de 40 écoles secondaires de
langue française ont participé à l’épreuve
qui se déroulait à l’Université d’Ottawa.
Pour nous faire part des grandes nouvelles
de votre vie (études, mariage, naissance,
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Quelques profs et
employés qui sont
partis depuis 2006
PROFESSEURS
BRACHET, Liliane
CODET, Gérard
EDEN, Rosemary
GONCIAR, Natalya
GOSSELIN, Sylvie
LAVAL, Cédric
LOUVET, Aymeric
MONGEON, Caroline
POLLENCIGH, Véronique
REQUARD, Ina
RUETTE, Nathalie
VAN DE VYVERE, Jan
VEAS, Fernando
PERSONNEL
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SAINT-LAURENT-WILSON, Louise