L`Association des anciens renaît
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L`Association des anciens renaît
Claudel Volume VII, n° 1 Décembre 2011 Express B u l l e t i n d e l’ A s s o c i at i o n d e s a n c i e n s d u Ly c é e C l a u d e l bureau de l’Association des anciens du Lycée Claudel Samy KHALID (88) Catherine PODESZFINSKI (92) Diana VIDAL (88) Association des anciens du Lycée Claudel 1635, promenade Riverside Ottawa ON K1G 0E5 [email protected] www.claudel.org/anciens Claudel Anciens Association des anciens du Lycée Claudel N.d.l.r. : Plusieurs des articles du présent bulletin datent. Nous avions prévu de produire d’autres numéros du Claudel Express, mais le manque de temps et d’aide nous a constamment obligés de remettre le projet à plus tard. Qu’à cela ne tienne, il nous paraissait important de publier les souvenirs de retrouvailles, les diverses cartes postales et les nouvelles reçues au cours des cinq dernières années. Nous vous réservons aussi quelques pages sur les « rénovations » du Lycée (2008-2010), qui ont complètement transformé l’allure de l’établissement. Et nous vous invitons d’ores et déjà à venir célébrer le 50e anniversaire du Lycée Claudel, du 21 au 24 juin 2012! À la veille du 50e anniversaire du Lycée Claudel L’Association des anciens renaît La dernière parution du Claudel Express remonte à Noël 2005. Depuis ce temps, et même déjà depuis les grandes retrouvailles de 2003, l’Association des anciens était en dormance. Mais voilà que les choses se remettent à bouger, et à vive allure! Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En 2006, 2007, 2010, il y avait eu diverses tentatives de résurrection. En 2010, nous étions même déterminés à dépenser ce qu’il fallait pour créer une plateforme de réseautage social, style Facebook, afin de faciliter la communication entre les anciens, et surtout de permettre aux représentants de promotion et aux anciens eux-mêmes de mettre à jour leurs renseignements dans une base de données en ligne. Car le travail le plus long et fastidieux pour toute association de notre genre, c’est bien le maintien du carnet d’adresses... Mais, en mai 2010, nous apprenions la création d’une association des Anciens des lycées français du monde (ALFM) et sa présidente, de passage à Ottawa, nous indiquait que son organisation, aidée par l’État français, voulait créer dans les douze mois un immense site Web reliant toutes les amicales d’anciens dans le monde. L’avènement de cette base de données n’a pas eu lieu, mais le nouvel espoir qu’a fait naître la constatation que nous n’étions plus seuls au monde ne s’est pas estompé. Les choses ont changé au Lycée, et pour notre association, cette année-là, en 2010. D’une part, grâce aux efforts d’ALFM, l’ordre de mission de tous les proviseurs comporte désormais un volet d’appui aux anciens élèves. D’autre part, une conjonction de facteurs est à l’œuvre : la fin des travaux d’agrandissement et d’embellissement, la renaissance de la Fondation du Lycée Claudel, l’arrivée d’un nouveau proviseur à l’automne, des démarches plus soutenues de l’Association des anciens et l’appui du conseil d’administration du Lycée ont finalement mené en 2011 à la création d’un poste de « directeur du développement », chargé de soutenir à la fois les activités des anciens et celles de la Fondation. C’est ainsi, avec grand plaisir, que nous avons accueilli Lucie Rhéaume en octobre dernier. En cette année spéciale de 50e anniversaire du Lycée, Lucie est bien occupée à organiser toute une série d’activités. Elle doit aussi soutenir la Fondation du Lycée (il faut bien payer les rénovations!). Mais elle assurera désormais une présence permanente au Lycée pour répondre au courrier et aux questions des anciens. N’hésitez pas à communiquer avec elle, par courriel à [email protected] ou par téléphone au 613-733-8522, poste 611. L’avenir de notre association est plus rose. Il reste cependant beaucoup à faire et nous continuons à compter sur votre appui et sur vos idées. Samy Khalid (88) 2 messages et dépêches Message du proviseur V oici deux ans, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger me contactait pour me proposer le poste de proviseur de votre lycée. Ce coup de téléphone bref en disait pourtant long : Amérique du Nord, Canada, capitale fédérale, corporation, lycée privé de droit ontarien, émigration, permis de travail, éloignement familial, découverte... Dans les années qui suivirent la première guerre mondiale, l’exode rural avait poussé une partie de ma famille vers la ville de Lyon où l’autre partie venait d’arriver d’Italie. Quelques décennies plus tard, au moment de faire mes valises à mon tour, dans des conditions évidemment incomparables, mon curriculum vitae indiquait les jalons suivants : des études en histoire attestées par un mémoire sur la Syrie et le Liban dans l’entre-deux-guerres, 6 années d’enseignement en lycée de l’histoire et de la géographie, trois postes de proviseur adjoint et deux postes de proviseur (au lycée Rosa Parks de Neuville-sur-Saône puis à la Cité scolaire internationale de Lyon). Une étape au Canada n’était pas prévisible; elle s’avère enrichissante, pleine de ressources et de bonnes surprises. Notre lycée a été rénové. Il est armé pour relever les défis de la formation de ses 1027 élèves, âgés de 3 ans et demi à 17 ans, issus de 52 nationalités, ayant pour langue maternelle le russe, l’arabe, l’anglais, le perse, le néerlandais, l’allemand, le kazakh, l’hébreu, l’italien, le portugais... ou le français bien sûr, tous rassemblés autour du cursus et des programmes français préparant aux diplômes du brevet et du baccalauréat. Par-delà les aspects « conventionnels » – puisque la relation entre la France et Claudel est scellée par une convention –, notre communauté scolaire est attachée à ce supplément d’âme dont la langue française est un des vecteurs, aux valeurs universelles dont nos programmes sont porteurs, et à la réussite de chacun. Nous avons la volonté de maintenir ce label de qualité et d’excellence tout en restant attentifs aux attentes des universités anglophones ou francophones du continent nord-américain, et réactifs face aux défis, notamment celui des nouvelles technologies, qui supposent des pratiques pédagogiques innovantes. La qualité des personnels de Claudel, l’attention portée aux élèves et la mise en avant de leurs points forts, le soutien d’un conseil d’administration composé de bénévoles qui ne comptent pas leur temps, la montée en puissance de la Fondation du Lycée et de l’Association des anciens élèves, une association de parents d’élèves qui organise remarquablement les activités parascolaires, l’implication déterminante du service culturel de l’ambassade de France, et une équipe de direction compétente et enthousiaste me confortent dans la certitude qu’il fait bon vivre et travailler ici, à Ottawa, au Lycée Claudel. J’aurai un très grand plaisir à faire votre connaissance : si vous êtes de passage, vous êtes en permanence les bienvenus dans notre maison commune, et bien sûr si vous êtes disponibles au mois de juin 2012, nous fêterons ensemble le 50e anniversaire du Lycée. Bruno Bigi 12 proviseur du Lycée Claudel d’Ottawa e Mot de la directrice du développement Chers anciens, C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai joint les rangs de la belle famille du Lycée Claudel au mois d’octobre dernier. Je vais prendre quelques minutes pour vous dresser un petit profil de ma carrière afin de vous permettre d’en connaître un peu plus sur moi avant de me rencontrer, puisque j’aurai le plaisir de travailler avec et pour vous au cours des prochains jours, mois et années... Native de la ville de Québec, j’ai grandi à Lévis (juste en face du Château Frontenac). Par la suite, je suis partie étudier à l’Université de Sherbrooke en administration des affaires, option management. J’ai débuté ma carrière professionnelle à Montréal en travaillant en marketing et communications dans plusieurs secteurs d’activités toujours plus enrichissants les uns que les autres : édition, transport aérien et télécommunications. Au cours de ces 12 belles années très occupées, j’ai eu à gérer des bases de données, à développer et faire vivre l’image de marque d’une entreprise, à mesurer la satisfaction de la clientèle, à créer des initiatives ou des offres afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins des clients, à inventer et mettre en place des programmes de fidélisation innovateurs, etc. Puis, en tant que consultante marketing et résidente d’Ottawa depuis plus de 4 ans, j’ai poursuivi mes activités professionnelles en formation, en développement de Web 2.0 et en stimulation des revenus, entre autres à la Monnaie royale du Canada et au bureau des anciens de l’Université d’Ottawa. En acceptant de venir au Lycée Claudel, j’ai décidé de conjuguer mon expertise professionnelle à mon désir de contribuer au sein d’une institution d’enseignement puisque selon moi, l’éducation est à la base d’une société forte et prospère. J’appuierai donc l’Association des anciens et la Fondation du Lycée Claudel afin de veiller au développement et au rayonnement de ce noble établissement qu’est le Lycée Claudel. Au cours des prochains mois, je travaillerai principalement à la planification et à l’organisation des événements du 50e anniversaire du Lycée Claudel. Eh oui, déjà 50 ans que votre institution d’enseignement a été créée et elle est plus vivante de jour en jour! J’en profite donc pour vous inviter à indiquer ces dates à votre agenda, du 21 au 23 juin prochain, afin de venir fêter avec nous le 50e anniversaire de votre Lycée. Au plaisir de vous rencontrer, Lucie Rhéaume 3 retrouvailles Souvenir des 20 ans de la promotion 1986 Comme dans la célèbre chanson de Patrick Bruel, inutile de la nommer, les anciens de la promotion de 1986 se sont réunis les 15 et 16 juillet 2006 pour un week-end de retrouvailles dans l’Outaouais. Y étaient conviés tous nos camarades de classe de la génération 1986, peu importe la durée de la tranche de vie passée avec le groupe, et qu’ils soient « finissants » ou non. Conjoints et enfants étaient bien sûr de la fête. Soirée chez Sylvie Légère à Hull Que de chemin parcouru… « Comment parvenir à résumer 20 ans en une soirée? » m’étais-je encore demandé dans la voiture, quelques minutes avant d’arriver chez Sylvie, trépignant de joie à l’idée de revoir tout le monde, tout en ressentant un soupçon d’appréhension. Aboutissement de deux ans de préparatifs, ça y est, tout est prêt! Les invités, venus des quatre coins du monde, dont l’Angleterre, les États-Unis, la France et la Russie et, bien sûr et surtout, le Canada, arrivent enfin. Les embrassades, les exclamations et les salutations ont fusé de toutes parts; les émotions étaient palpables. Quelle joie de constater que malgré les destins, trajectoires et parcours si différents, les amitiés avaient perduré en dépit des distances et des années de silence! Au programme des réjouissances : une multitude d’activités pour les enfants, incluant notamment des reptiles (des vrais!) et leur assurant du plaisir à profusion; puis un plantureux et succulent menu autour d’un méchoui. Aux tables dressées pour l’événement régnait une ambiance conviviale teintée d’une pointe de nostalgie. Une projection de photos de classe à la belle étoile a suivi, ce qui n’a fait que multiplier les joies et les échanges. Oh, combien d’histoires et d’anecdotes me sont revenues en mémoire d’un seul coup! Nous avons même eu droit, en extra, au visionnement presque indiscret d’une sélection de « conversations écrites » – petits mots que s’échangeaient les élèves au fond de la classe, même les bons – que Marie-Christine avait conservées précieusement jusqu’à ce jour dans le sous-sol de sa maison et dépoussiérées pour l’occasion. Dans ces moments d’émotion intense, certains pleuraient de joie, d’autres riaient, enfin on avait l’impression que plus aucune barrière n’existait entre nous. Nous sommes rapidement redevenus les « gamins » d’autrefois. Nous étions replongés dans une ambiance de fraternité naturelle comme si le temps était remonté des années en arrière sans jamais rien effacer. Si bien que, fidèles à nous-mêmes, la soirée a duré jusqu’à deux heures du matin. Comme quoi, l’on ne perd pas si facilement ses bonnes habitudes! Judy Hamelin et Gilbert Balsamo, deux anciens profs. Brunch, match de foot et visite nostalgique du Lycée Le lendemain, après une très courte nuit pour certains, rendez-vous au Lycée. Au programme de cette journée radieuse : brunch en plein air, organisé par John Balsevicius et Eric Zegers; match de foot; et visite nostalgique du Lycée, coordonnée par Gilles Boumard et Marie Rodrigue, dont les trois enfants fréquentent le Lycée. Pour ma part, je n’y avais pas remis les pieds depuis des lustres. Ce fut un match haut en couleurs au cours duquel les enfants ont rivalisé d’adresse. Les parents avaient de quoi être fiers des prouesses de leurs petits; autrement dit les petits n’avaient rien à envier à leurs parents! Gilles, toujours dans la meilleure des formes, régnait en maître sur le terrain. En visitant l’établissement, nous avons constaté les quelques changements qui ont été apportés à l’aménagement des bâtiments. Nous avons arpenté les couloirs, chahutant comme des adolescents et nous nous sommes assis aux mêmes places qu’il y a 20 ou 30 ans. La visite aura réveillé en moi un passé que je ne pensais jamais reconquérir, même l’odeur des lieux était la même! L’espace d’un instant, j’ai eu la troublante impression de n’avoir jamais quitté l’établissement… Nous avons aussi eu la chance et le grand plaisir de revoir certains de nos professeurs tant aimés (en plus de Gilles), dont Mme Hamelin, M. Balsamo et Mme Adeline, venue tout spécialement de France avec sa fille, notre camarade Marie, pour l’occasion. Quel bonheur de constater que nos anciens professeurs se souviennent si bien de nous! Mme Adeline et Tonya Dickinson échangent des souvenirs. Mais qu’a donc ce Lycée de si spécial? La réponse à cette question n’est pas si simple. Après avoir décroché le bac, j’ai ressenti le besoin de me dissocier du Lycée pendant de longues années, et ce, pour deux raisons principales. D’une part parce que, au contact du milieu universitaire, j’ai vite compris que l’école que j’avais fréquentée de la Onzième à la Terminale (mon univers, donc!) avait un statut un peu particulier et qu’il fallait que je m’adapte à une nouvelle réalité qui était tout autre. D’autre part, parce que sur les bancs d’école, la petite Canadienne que j’étais alors avait entendu parler de la Vieille Europe bien plus que du Nouveau Monde, si bien que je me sentais de partout et de nulle part à la fois. D’autant plus que l’on me demandait souvent ici si j’étais Française, alors que partout en Europe, surtout en France, il suffit que je dise deux mots pour être identifiée aussitôt en tant que Québécoise! Mes années universitaires ont donc été en partie caractérisées par une quête identitaire. Cela dit, rassurez-vous, j’ai fini par trouver, et c’est aujourd’hui une heureuse Canadienne citoyenne du monde, et riche de plusieurs cultures que vous êtes en train de lire. 4 retrouvailles Maintenant que la poussière est tombée (et il y a de ça « belle lurette », comme on dit ici), je garde de mes années au Lycée un excellent et impérissable souvenir. C’est effectivement un Lycée bien spécial. Il a occupé une place centrale dans mon existence pendant ma jeunesse et a certes beaucoup marqué ma vie. Il était le centre de gravité de notre vie quotidienne, notre lieu de vie sociale. Il était aussi, à mes yeux, une très grande famille qui m’a apporté une précieuse stabilité pendant que mon noyau familial traversait des moments difficiles. Finale de la Coupe du monde, version « Claudel 1986 » C’est au Lycée que j’ai notamment découvert le goût des langues, de la littérature, du voyage (à force d’y fréquenter de nombreux grands voyageurs!), de la philosophie, ainsi que la richesse de la diversité culturelle. Que les souvenirs que l’on en garde soient bons ou moins bons, qui oserait nier que le Lycée n’a pas eu sa part dans ce cheminement qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui? Aussitôt les salutations terminées, les spectateurs s’installèrent dans les tribunes improvisées au bord du terrain, prêts à encourager leurs favoris, petits et grands. Dans l’enthousiasme général et sous un soleil de plomb, les équipes se formèrent rapidement et le match débuta. Les mouvements et les actions des joueurs n’étaient pas parfaitement synchronisés, c’est le moins qu’on puisse dire, cependant la volonté était manifestement grande! Et ce n’est pas tout! Figurez-vous que j’y ai même côtoyé pendant quatre ans celui qui est devenu mon inséparable complice de vie, ami perdu de vue puis retrouvé et redécouvert huit ans après le bac, alors qu’il prenait des vacances au Canada… Qui l’eût cru il y a 20 ans? Moi la dernière! Comme quoi la vie peut nous réserver bien des surprises, et les plus étonnantes sont souvent celles... qu’on n’attendait pas! Mille mercis aux organisateurs Ce week-end inoubliable qui restera longtemps gravé dans nos mémoires n’aurait pu avoir lieu sans le talent et la générosité de Sylvie Légère qui a travaillé sans relâche à l’organisation du grand rassemblement. Il s’agit d’une réalisation d’autant plus remarquable qu’elle venait de devenir maman pour la troisième fois à peine deux mois avant l’événement! Nous sommes aussi redevables à ses collaboratrices : Marie-Christine Bernier, Suesan Danesh et Marie Rodrigue, ainsi qu’à l’Association des anciens. De nombreuses photos, tant de la soirée que du brunch, ont été prises par nul autre que Pascal Boraschi. À ceux et celles que j’ai nommés, et à tous les autres, je dis merci! Somme toute, un week-end de retrouvailles couronné de succès. Mon seul regret est de ne pas être parvenue à arrêter le temps afin que je puisse parler à toutes et à tous comme je l’aurais souhaité. Le prochain grand rendez-vous est prévu dans cinq ans. À bon entendeur, salut! Sophie Joyal (86) *** N.d.l.r. : Sophie a soumis cet article en janvier 2007. Elle est malheureusement décédée en 2010. Nous tenions à publier son témoignage non seulement pour évoquer le 20e anniversaire particulièrement réussi de la promotion 1986, mais aussi parce qu’il met en lumière la relation spéciale qui existe entre les anciens et le Lycée Claudel. Après une soirée de festivités bien arrosée et riche en souvenirs, amis et copains se retrouvèrent le lendemain sur les anciennes terres du Lycée. Malgré une nuit écourtée, les jeunes loups de 1986 étaient prêts à s’affronter sur l’historique champ de bataille, le terrain de foot. Gilles, l’institution sportive, le monument vivant de l’effort physique claudélien, bien que croulant sous le poids de la défaite de la France face à l’Italie en finale de la Coupe du monde, était là, tous sourires, pour les accueillir. Le rempart John (Balsevicius), solidement épaulé par Bertrand (Haubert), dirigeait la défense alors que son fils, son parfait sosie en miniature, se concentrait sur l’attaque. Eric (Zegers), alias Z, tentait confusément d’appliquer les préceptes du « football total » néerlandais dont il se targue d’être le digne descendant alors que sa douce moitié, plus pragmatique, fut en effet bien plus efficace. Celle-ci forma un tandem explosif avec Marie (Rodrigue), dont le dynamisme en projection offensive fut remarquable. Bernard (Cousineau), talentueux ex-anarchiste punk, parcourait le terrain en attendant l’inspiration pour effectuer un coup de génie à la Ronaldinho. Ce qui n’arriva malheureusement pas! Phillip (Mallory) observait attentivement le déroulement du jeu et surgissait soudain de temps à autre dans le feu de l’action. L’Italien de la classe, Luigi (Scarpa de Masellis), détournant l’attention de ses adversaires avec son scintillant uniforme de champion du monde, essaya à maintes reprises de se faufiler en douce vers le but adverse mais la détermination du défenseur français, Gilles, l’empêcha d’imiter ses compatriotes, couronnés le dimanche auparavant à Berlin, et de marquer le but de la victoire. Pas de doute, ce remake de la finale de la Coupe du monde, qui se conclut en égalité, souleva les passions autour du ballon rond. Un généreux brunch servi en plein air permit aux athlètes de se restaurer en vue de l’étape suivante, la visite nostalgique des locaux. C’est avec beaucoup d’émotion que votre narrateur y revit les classes où il apprit le latin avec celle qui est devenue son inséparable complice de vie, amie perdue de vue puis retrouvée et redécouverte huit ans après le bac, alors qu’il prenait des vacances au Canada… Luigi Scarpa de Masellis (86) 5 retrouvailles Promotion 1981 : 30 ans déjà! En août 2001, nous étions un petit groupe pour fêter les 20 ans de notre bac. Nous avions été reçus par Madame le Proviseur du Lycée grâce à Samy Khalid, de l’Association des anciens, qui nous avait aussi fait visiter les bâtiments. Puis nous avions pique-niqué dans le jardin d’Anne-Marie Ugnat avant de nous retrouver le lendemain pour un brunch suivi d’un moment de détente dans la piscine d’Antony Southam. Je garde de ce week-end le souvenir de retrouvailles extrêmement chaleureuses et très émouvantes. Cette année, en 2011, nous avons renouvelé l’expérience. Notre projet de retrouvailles a suscité beaucoup d’emballement et de nombreux échanges de courriels entre anciens qui renouaient : car depuis 2001, « de nouveaux anciens » avaient été retrouvés. Nous n’avons finalement pas été aussi nombreux à nous réunir que l’enthousiasme du début aurait pu le laisser espérer. « Maalesh », comme on dit au Caire, ce n’est pas grave. L’important était le courant d’énergie positive qui a activé pendant un certain temps les camarades de la promotion 81. Et puis ensuite il y a eu les chanceux (René Cadieux, Claire Caloren, Geneviève Mattar, Richard Maurel, Thierry Montpetit, Anne-Marie Ugnat) qui se sont effectivement donné rendez-vous, dans un premier temps pour la visite du Lycée (qui avait bien changé en 10 ans!) suivie par un déjeuner au restaurant et le lendemain par un barbecue bien sympathique. Rappel – Retrouvailles L’Association des anciens a pour mandat de faciliter le maintien de liens actifs entre les anciens. L’un des moyens privilégiés aux cours des dernières années a été d’organiser des retrouvailles. Que ce soit pour célébrer 5, 10, 15, 25 ans de départ du Lycée, l’Association peut vous aider en vous mettant en contact avec les autres anciens de votre promotion ou en appuyant financièrement un de vos projets de retrouvailles. SVP soumettre vos demandes directement à l’Association via notre adresse [email protected]. Avis de recherche Danielle Denis (75), Chantal Bessette (76), Marie Brisson (78), Anne-Marie Couvrette (80), Marie Michaud (82), François Beaulieu (83), Dina Abdelhamid (84), Marcus Langen (88), Frédéric Baba (90), Rachel Jobin (94), Jenny Belizaire (99), Cédric Lessard (04). Thierry Montpetit, Laurence Huc, Richard Maurel et René Cadieux au Lycée, le 23 juillet 2011. Pendant que nous visitions les nouveaux locaux, les anecdotes fusaient et Samy, qui nous accompagnait à nouveau, faisait remarquer qu’il y avait là matière à écrire un grand article plein d’humour pour le Claudel Express. Mais les souvenirs ont cette particularité de ne pouvoir être rappelés à n’importe quel moment : il fallait passer devant les salles et être avec nos copains d’avant pour qu’ils remontent à la surface à ce moment-là et pas à un autre. À la différence des retrouvailles de 2001 où conjoints et enfants s’étaient mêlés au groupe, il n’y a eu que les anciens à cette rencontre de juillet 2011. Cela a donné, je trouve, une atmosphère très différente, plus émotionnelle. Ce ressenti était tout à fait personnel, puisque pendant que je pensais que nous avions beaucoup de chance de pouvoir nous retrouver avec autant de plaisir et de facilité dans les échanges, un autre se disait que nous avions tous bien vieilli! Le temps passe en effet et cela va bientôt faire 11 ans que je suis en Égypte, le même nombre d’années que j’ai passées au Canada. Dans chaque pays, je laisse un peu de mon cœur et ce n’est pas sans tristesse que je vais quitter définitivement Le Caire pour une nouvelle aventure qui m’amène en Turquie, à Istanbul, en janvier prochain. J’espère pouvoir me joindre à vous pour les 50 ans de Claudel! Laurence Huc (81) Nous sommes aussi à la recherche de représentants pour les promotions suivantes : 1974, 1982, 1985, 1991, 1997 (nous avons perdu la trace d’Anjali Mishra!), et 2005-2010! Promotion 2002 : Rendez-vous en 2012! Dix ans se sont déjà écoulés depuis que la promo 2002 est sortie diplômée du Lycée Claudel. Qu’il est loin le temps ou nous étions camarades de classe! Même si nombre d’entre vous ont quitté Ottawa, nous gardons tous en mémoire de merveilleux souvenirs de notre passage au Lycée Claudel. Ces dix ans seront l’occasion de célébrer cet événement dans le courant du mois de juin 2012. Pour plus de renseignements, veuillez contacter Marc Lauer ou Joël Codo : lauermarc@ hotmail.com / [email protected]. Au plaisir de vous voir tous lors de ces retrouvailles. C ’ é ta i t n o t r e Ly c é e , c ’ e s t n o t r e Ly c é e ! 6 Vive le nouveau Lycée Claudel! À la fois ancienne et mère de trois enfants qui fréquentent le Lycée depuis plus de 10 ans, c’est avec émotion et fierté que je vous livre quelques impressions sur les travaux majeurs de rénovation qui ont eu lieu dans notre alma mater à tous. Vous souvenez-vous des champignons qui poussaient au plafond de la classe de première au deuxième étage de l’Alliance il y a 25 ans? Du balcon du même édifice qui menaçait sans cesse de s’écrouler? De l’auditorium qui devait être transformé tant bien que mal plusieurs fois par année au gré des conférences, galas, concerts ou réunions? Vous n’avez sans doute pas oublié non plus combien il était agréable de se déplacer d’un édifice à l’autre par -30 °C (!?!), de nos manteaux qui faisaient office d’isolant pour nous garder au chaud dans les classes l’hiver et de nos rêvasseries qui ne manquaient pas de prendre le dessus sur notre bonne volonté lorsque la chaleur étouffante du printemps dans les classes rendait nos cahiers collants et nous transportait malgré nous, certes un peu en avance, vers les grandes vacances qui approchaient…. Certains se souviendront peut-être vaguement du premier centre de documentation : quelques étagères garnies d’à peine quelques livres. D’autres, plus jeunes, auront connu son descendant : collection un peu plus garnie, mais oh! combien mal située dans le deuxième sous-sol de l’Alliance! Que dire finalement de l’entrée principale du Lycée, sinon qu’elle était carrément… introuvable parce qu’inexistante… Nous sommes des générations de Lycéens à avoir constaté au fils des ans combien les locaux de l’établissement étaient désuets. Tout cela est maintenant chose du passé. En effet, après plusieurs (voire de nombreuses) tentatives infructueuses pour concevoir et AVANT AVANT PENDANT lancer un vaste chantier de rénovation, la rencontre tant attendue d’un CA volontaire, d’une présidente (Carole St-Louis) dont je tiens à souligner le travail colossal, bénévole et tout à fait exceptionnel, d’une proviseure au dynamisme contagieux (Joëlle Emorine) dont le concours a été essentiel à la réalisation et à la qualité du projet, et d’une situation financière propice pour se lancer dans l’aventure de façon responsable, le chantier s’est finalement mis en branle à l’été 2008. La première phase du projet a été terminée en 2009, de sorte que nous avons pu faire, à l’automne 2009, l’inauguration officielle du superbe hall qui accueille désormais tous les élèves du Lycée et où se trouvent maintenant, logiquement, les bureaux de l’administration. Ce lieu d’accueil a été construit littéralement au-dessus de l’ancienne esplanade et relie fort harmonieusement les deux bâtiments principaux de l’école. La nouvelle façade entièrement vitrée permet d’admirer, même de l’extérieur, le magnifique nouveau CDI situé au deuxième étage de cette nouvelle construction. Baigné de lumière naturelle, doté (grâce aux dons de généreux donateurs dans le cadre d’une première collecte de fonds tenue l’an dernier) d’un équipement moderne, d’un mobilier fort attrayant, de fauteuils de lecture d’un rouge invitant, ce nouvel espace fourmille sans cesse d’élèves tant il est convivial et inspirant. Voilà que le Lycée peut désormais se targuer d’avoir une bibliothèque à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un établissement d’enseignement de qualité. Vous aurez deviné que l’ensemble de la communauté claudélienne a dû mettre la main à la pâte pour qu’un tel projet voie le jour : la direction, les professeurs, les C ’ é ta i t n o t r e Ly c é e , c ’ e s t n o t r e Ly c é e ! 7 APRÈS La Fondation du Lycée Claudel fait appel à votre générosité parents ainsi que les élèves ont eu à faire preuve d’une grande ingéniosité et d’une infinie patience pour que l’année scolaire se déroule aussi normalement que possible compte tenu de l’utilisation de portatives en lieu et place des classes temporairement disparues, de la présence de nombreux ouvriers dans l’école, du bruit ambiant, de quelques inondations (!?!), du bris du système de chauffage et d’autres imprévus inévitables… La deuxième phase du projet est maintenant également réalisée. Elle a été inaugurée en mai 2010. Il s’agit d’un édifice entièrement neuf, remplaçant l’Alliance, situé directement dans le prolongement du bâtiment du secondaire. On y retrouve non seulement des classes spécialisées (de langue, de musique et d’art plastique), APRÈS mais aussi un véritable auditorium, digne de ce nom... Les impondérables d’un projet d’une telle envergure, en dépit du sérieux de toutes les démarches, ont obligé le CA à amputer temporairement le projet des gradins rétractables. Or, grâce au travail du Comité de soutien du Lycée et de la Fondation du Lycée Claudel, nous avons depuis été en mesure de faire l’acquisition de cet équipement. Je vous invite à consulter le site du Lycée pour y visionner les nombreuses photos du chantier et de la portion achevée du projet! Vous ne manquerez pas d’être épatés! Salutations sincères et chaleureuses à tous! Marie Rodrigue (86) Saviez-vous que le Lycée Claudel a une fondation? Depuis quelques années, la Fondation du Lycée Claudel recueille des fonds pour la promotion du Lycée et de ses programmes. Celle-ci vise aussi à établir des bourses pour encourager les élèves. La Fondation continue d’être un partenaire important dans les projets de rénovation et de construction du Lycée Claudel. Les besoins sont grands et pressants. La Fondation vous invite à participer à son programme de reconnaissance de don. En plus des modalités habituelles relatives aux crédits d’impôts, tout don d’une valeur de 500 $ à la Fondation vous permettra de faire inscrire le nom de votre choix sur un siège du nouvel auditorium. Nous vous invitons donc à explorer notre site au www.fondationdulyceeclaudel.org pour la découvrir et l’appuyer. En plus d’être grandement apprécié, l’appui des anciens et des amis du Lycée est indispendable. Le Lycée Claudel a bien changé en 50 ans. Soyez des nôtres, du 21 au 24 juin 2012, pour souligner un demi-siècle de réalisations! 8 c a r t e s p o s ta l e s Pour fêter la belle année de 1961, Brenda Clark et Marguerite Trocmé se sont retrouvées à Paris chez Brenda. Sur la photo, Brenda Clark (79) est à gauche et Marguerite Trocmé (79) à droite. Brenda Clark est actrice et danseuse aérienne. On l’a vue à l’écran dans Un souvenir persistant (2011), à la télévision, dans diverses publicités et sur les planches. Après le Lycée Claudel, elle a fait une maîtrise en English and Dramatic Literature à l’Université de Toronto et est allée à l’American Academy of Dramatic Arts de New York. (Voir brenda-clark.com) Brenda continue d’être très active dans le monde du spectacle et Marguerite défend toujours l’environnement. Elles disent bonjour à tous les anciens! Marguerite Trocmé, elle, est biologiste à l’Office fédéral de l’environnement, en Suisse. Marguerite Trocmé (79) Une carte postale d’un ancien professeur Janvier 2006 Brigitte Rousseau-Husson (75) vient de m’indiquer votre association et c’est bien volontiers que je vous livre quelques informations relatives aux collègues qui ont « sévi » durant ces années à ce qu’on appelait alors le Cours Claudel. Gilles Larivière fut instituteur durant les années 72-73 et 73-74; il enseigne maintenant les arts plastiques au lycée d’Abbeville dans la Somme. Georges Oustric, professeur d’histoire-géographie pendant la même période, enseigne actuellement dans un lycée de Boulogne-sur-mer (Pas de Calais) où il demeure. Philippe Colliard (maths), Michel Bouvier (aujourd’hui professeur à Lyon et spécialiste de cinéma) et Gérard Pourcelot (lettres), Alain Hodent et sa femme (institutrice), étaient déjà à Claudel l’année où moi-même, Yves Marandet, y fus affecté (72). J’y ai enseigné les sciences physiques durant 4 ans avant de partir pour le lycée Carnot à Tunis. Mon épouse, Christiane, a enseigné le français en 73-74 et donné des cours d’allemand (sa spécialité) aux quelques élèves germanistes du Lycée. Professeur au lycée Lakanal à Sceaux, elle vient de prendre sa retraite; quant à moi, je suis maintenant proviseur honoraire. De 73 à 75 ont travaillé à Claudel en tant que VSNA : Roger Dextre (il figure sur la photo de la promotion 75 à la gauche de Colliard sur le troisième rang) en philosophie, Michel Ruel en espagnol, Jean Ploux en anglais, Delarue en maths. En 75, Bernard Eme a succédé à Dextre. D’autres noms me viennent à l’esprit, de collègues travaillant dans le primaire : Mmes Le Goff et Rodriguez, MM. Foix et Félio, Miraval, Minjot et Groslier... Cordialement, Yves Marandet (prof à Claudel de 1972 à 1976) Salutations de Barcelone 1er novembre 2011 C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu les nouvelles des anciens. Ça bouge, c’est super! J’en ai profité pour retourner sur le site... et j’ai revu l’article sur la démolition du bâtiment de l’Alliance. J’en aurais pleuré... c’est fou l’émotion que Claudel me procure. Je prends note des dates de la célébration du cinquantenaire. Cela me ferait plaisir de vous revoir à cette occasion. Sinon, Barcelone, où je suis maintenant, TB mais très gros bahut, donc moins de proximité et d’attachement qu’à Claudel... -25 degrés, ça crée des liens! Avec mon meilleur souvenir, Joëlle Émorine Proviseure de 2005 à 2010 9 c a r t e s p o s ta l e s Une carte postale du sud-ouest de la France Noël 2006 J’ai enseigné les sciences physiques au Lycée Claudel en classes de 4e, 3e, 1re S et TL pendant deux années scolaires, de septembre 1975 à juillet 1977. J’étais alors VSNA (volontaire du service national actif ), comme la plupart de mes collègues. Nous avions choisi la coopération civile au Canada plutôt que la caserne militaire en France. Tous, nous avons gardé de très bons souvenirs de cette période que nous évoquons quand nous nous retrouvons au moins une fois par an avec : • Jean-Louis Varet (toujours prof de maths mais à Rouen) • Jean-Marie Vermeesch (inspecteur Jeunesse et Sports, ex-prof d’économie) • Yannick Arduise (toujours prof d’économie mais à Melun) • Didier Refait (toujours instituteur mais à Marmande) • Gérard Saëz (prof de français à Montpellier, ex-instituteur). Je me souviens encore un peu de mon premier cours ou plutôt de l’après-cours avec la 1re S. J’ai fini par apprendre que mes élèves n’avaient pas compris grand-chose à cause de mon accent prononcé du sud-ouest de la France. Par la suite, tout s’est bien passé. J’ai progressé en Québécois et eux en Marmandais! Je me rappelle de la plupart des élèves (surtout quand j’ai les photos sous les yeux). Promotions 1976, 1977, 1978, 1979. Beaucoup d’entre eux étaient brillants, je confirme les propos de Sylvia Clarence Smith dans le Claudel Express de décembre 2003! J’ai encore en mémoire mes débuts en patinage sur le Canal Rideau et les conseils amusés des élèves de la classe de 3e. Après le Canada, j’ai enseigné 3 ans au Maroc, puis j’ai retrouvé mon Sud-Ouest (et mon accent)! J’enseigne maintenant à Marmande depuis 20 ans. Je suis marié depuis 1977, j’ai trois filles et un petit-fils. Nous sommes revenus au Canada (et à Ottawa) pendant tout l’été 1993 en tant que touristes. J’espère pouvoir y retourner bientôt. Jean-Pierre Duprat (prof à Claudel de 1975 à 1977) Une nouvelle matière au programme? Non! Au Lycée, on fait tout plus vite! Le 24 septembre 2011, Marcel Hamelin, ancien recteur de l’Université d’Ottawa et mari de Judy (jusqu’à récemment prof d’anglais au Lycée), a été honoré en tant que Pilier de la Faculté des arts. Belle occasion de prendre la famille Hamelin en photo! babillard 10 Des grillages, des maths et des lentilles Encore des photos! A C’est quoi déjà la formule pour calculer le périmètre d’un champ de 3.5 hectares?... J’aurais dû écouter M. Hodent… Du coup, je saurais comment calculer le montant total du grillage dont on a besoin pour protéger le champ de Youssef… Mais voilà, comme je préférais écrire des mots aux copines pendant le cours, je suis coincée maintenant. Et moi qui pensais que les problèmes de math ne servaient à rien dans la vie. Alors si un mètre de grillage coûte 10 shekels… Je dois faire une estimation des coûts pour savoir de quelle manière le Comité international de la Croix Rouge (CICR) va pouvoir aider Youssef et les autres personnes de son village. En tant que déléguée en charge des programmes d’assistance pour le sud de la Cisjordanie, je sillonne la région afin d’évaluer l’impact de l’occupation israélienne sur le mode de vie des populations civiles, et tente d’en restaurer les bases par l’entremise d’initiatives micro-économiques : potagers domestiques, distributions de moutons, réhabilitation de citernes… L’an dernier, je planchais devant ma calculatrice au Darfour pour organiser les distributions de nourriture pour 52 804 bénéficiaires. B C Photo A : L’entrée du nouvel accueil central, avec le bureau de la conseillère d’orientation d’un côté et un grand espace pour des réunions ou des expositions de l’autre. Photo B : Dans le CDI, le long des fenêtres à l’avant : des fauteuils... comme au Chapters ou dans un café-bibliothèque. Photo C : Vue du primaire depuis le CDI. Sachant que chaque personne reçoit 12 kg de sorgho, 6 kg de lentilles, 2 litres d’huile, 750 g de sucre, 300 g de sel et du savon… et que les denrées viennent en sacs de 25 et 50 kilos, 4 gallons et 25 barres, et qu’on fait des piles pour 25 personnes… Mais ne pas écouter en classe m’a quand même permis d’avoir les meilleures copines. Quinze ans plus tard, qu’elles soient enceintes, avec leur petit dernier, ou après leur spectacle, on continue de rigoler autour d’un café, comme si les années et les différents chemins empruntés n’avaient en rien altéré notre amitié. Et ça, ça vaut plus que d’avoir écouté en cours. Elodie Le Grand (93) *** Elodie a soumis cet article au Claudel Express en 2006. Depuis, elle est revenue au Canada, où elle travaille pour le Bureau international des droits des enfants, à Montréal. Cela dit, elle voyage encore beaucoup, entre autres au MoyenOrient et en Afrique du Nord. L a vi e d e s Ly c é e n s r i c h e s e t c é l è b r e s Mariages • Notre collaboratrice Diana Vidal (88) a fait un somptueux mariage à Bogota le 6 octobre 2007. L’heureux élu est Tim Walker, un analyste de systèmes de gestion d’origine britannique qu’elle a rencontré à Ottawa. • Benedict Mulroney (gén. 94) a épousé Jessica Brownstein à Montréal le 30 octobre 2008. Ben est animateur de télévision et Jessica est dessinatrice de mode et styliste. • Delphine Merven (97) et Cory Sabourin se sont mariés le 25 juin 2007 sur une plage de Punta Cana, en République dominicaine. • Nicolas Mulroney (gén. 03) s’est marié le 6 août 2011 avec Katy Brebner, à Toronto. Naissances • Philippe Lisack (86) et sa conjointe Nadia ont eu un garçon, Leonard, né le 16 octobre 2009 à Montréal. • Anne McCormick (gén. 86) et son mari Rob ont eu un deuxième fils, Xavier, à Londres au printemps 2009. • Alain Miguelez (gén. 86), sa femme Leslie et leur fille Alicia sont fiers d’annoncer l’arrivée d’Alejandro Mateo, né le 8 avril 2008. • Samy Khalid (88) et sa conjointe Martine ont donné une petite sœur à FrédéricLouis et à Alexandrine : Gabriella est née le 18 juin 2007 à Ottawa. Samy a obtenu son doctorat en histoire en 2009 et est aujourd’hui analyste politique à l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario. • Isabelle Lisack (88) nous apprend la naissance de sa fille Elodie, à Londres, le 13 juin 2007. Isabelle, son mari Luke et leurs deux enfants vivent aujourd’hui à Copenhague. • Laure McCormick (88) a donné naissance à Juliette le 8 mars 2008. Elle et son mari Michel Puech habitent Nîmes, où elle est neuropsychologue. • Frédérique Tsaï (88) et son mari Vincent Klassen ont donné un petit frère à Alexandre et à Emmanuelle : Matthias est né le 12 juillet 2007. • Vincent Mous (gén. 89), nous a annoncé la naissance de sa fille Amélie Nagase Mous le 10 août 2008. • Carolina Vidal (90), qui nous a écrit depuis Bogota dans un dernier Claudel Express, est l’heureuse maman de trois enfants : Tomas, 6 ans, Julian, 3 ans et demi, Paulina, 2 ans. • Justin Trudeau (gén. 90) et sa femme Sophie Grégoire, ont deux enfants : Xavier James (né le 18 octobre 2007) et Ella-Grace (née le 15 février 2009). Justin est député de Papineau à la Chambre des communes depuis 2008. • Olivier Suire (gén. 90) est fier d’annoncer la naissance de Léa, à Rabat, le 26 novembre 2006. Sa maman s’appelle Stéphanie Melous. Olivier travaille dans l’ingénierie des structures spéciales au Maroc. Il a aussi une société qui lance un concept nouveau de buggy tracté par cerf-volant; d’ailleurs, il est l’inventeur du CrabBuggy, à trois roues. • Caroline Mulroney (92) a donné naissance à des jumeaux en 2006 à New York (Pierce et Elizabeth Theodora), ainsi qu’à une autre fille en 2008 (Miranda Brooke). Elle et son mari Andrew Lapham ont déménagé à Toronto, après avoir vécu plusieurs années à New York. • Le 13 juin 2006, Maude est née chez notre collaboratrice Catherine Podeszfinski (92) et son conjoint Carl Dubreuil; une petite sœur pour Gabriel! • Paul Watelet (92) et sa femme sont fiers d’annoncer la venue de leur fils Rémi, le 18 janvier 2011. • Béatrice Lemaire (92) nous fait part de la naissance de sa fille Jeanne, le 20 décembre 2006. • Anna Ramondelli (93) a eu un garçon, Lorenzo, le 13 novembre 2009, à Rome. Elle est fiancée à Angelo. • Alexandra Troubetzkoy (93) et Yann Etcheverry ont deux filles : Olivia, née le 4 juin 2007 et Camille, née le 20 août 2009. • Amélie Arsenault (93) et son conjoint Maxime Brisset ont eu Angélique le 13 novembre 2009 à Ottawa. • Abir Ballane (93) est mariée à Wael Kaskas, a trois enfants, et écrit des livres pour enfants. Aux dernières nouvelles, elle vivait à Dubaï. • Isabelle Merny (93) vit à Paris avec Ninon, née le 5 octobre 2007, et son conjoint Rodolphe. Isabelle travaille pour Médecins sans frontières depuis 2002. • Jane Obrecht (gén. 93) et Andrew Murison ont donné un frère à leur fille Emma Jane : Knox, né le 6 juillet 2009. • Inês Henriques Da Silva (gén. 93) et son mari Pablo Freire ont deux filles : Sofia, née en 2003, et Maria, née en 2006. 11 • Emmanuelle Andrieu (gén. 93) a deux garçons : Liam, né le 22 janvier 2008, et Mao, né en mai 2010. Son mari s’appelle Philippe Delaune et ils habitent en France. • Ben Mulroney (gén. 94) et sa femme Jessica Brownstein sont les heureux parents de deux garçons jumeaux, Brian et John, nés le 12 août 2010. • Une petite Camille est née le 14 avril 2006 chez Viviane Bordé (96) et son mari Benoît Bergevin. • Mark Mulroney (gén. 97) et sa femme Vanessa Miedler ont deux enfants : Maximilian Brian, né le 17 septembre 2010, et Dylan James Heribert, né le 13 décembre 2011, tous deux à Toronto. Mark est négociateur d’actions et Vanessa travaille pour le célèbre magazine Tatler. • Julien Morissette (99) et sa conjointe Francie Gow ont accueilli leur fils Thomas, né le 28 juillet 2011 à Montréal. Décès • Christian Monteith (83) est décédé le 16 juin 2007 dans un accident d’avion au Malawi. Il laisse un fils, Wesley. • Virginie Charpentier (84) est décédée le 15 novembre 2009 à Toronto, après une courageuse lutte contre la sclérose latérale amyotrophique. Outre son mari Olivier Bijon, elle laisse deux enfants : Gaspard et Mathilde. Quelques jours avant son décès, le Globe and Mail a publié son récit bouleversant : http://www.theglobeandmail. com/life/facts-and-arguments/im-livingwith-als/article1350135/. • On nous apprend le décès de Mark Turcotte (gén. 85), au début novembre 2010, en Espagne. • Sophie Joyal (86) est décédée accidentellement le 12 août 2010 à Ottawa. Elle était économiste à Statistique Canada. Elle laisse dans le deuil son conjoint Luigi Scarpa de Masellis (86 aussi). • Étienne de Kerckhove (gén. 95) est mort à l’été 2009 d’une forme rare de cancer du cerveau. Il était ingénieur informaticien. Sa sœur Pascale (gén. 88) a créé en son honneur l’Étienne de Kerckhove Memorial Endowment, rattaché au British Columbia Institute of Technology, où il a étudié. • Michèle Kérisit, ancienne professeure de français au Lycée Claudel, est décédée le 23 juin 2011 à Ottawa. Elle enseignait depuis plusieurs années à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. L a vi e d e s Ly c é e n s r i c h e s e t c é l è b r e s Parcours extraordinaires • Christiane Féral (75), spécialiste du droit des technologies de l’information, a été élue en décembre 2010 Bâtonnier désigné du Barreau de Paris. Diplômée de l’Université de Paris II, elle s’est spécialisée en droit de la propriété intellectuelle et en droit économique. • Yva Roiron (75) nous fait savoir qu’elle habite à Juan-les-Pins depuis 1987, après quelques années passées à Tahiti, où elle a connu son mari, actuellement pilote de ligne à Air France. Ensemble, ils ont une fille de 16 ans, Laura. • En plus d’être représentant de sa promotion, Philippe Miroux (78) travaille à l’Université de Toulouse 2 le Mirail comme adjoint du directeur, chargé de gestion administrative et coordonnateur, pour l’Enseignement supérieur et la recherche, du projet de création du réseau scientifique Pôle Archéoscience Toulouse. Jusqu’en 2009, il était secrétaire général de la Fondation Sciences et Technologies pour l’Aéronautique et l’Espace, et, de 2000 à 2007, secrétaire général du Centre d’étude spatiale des rayonnements. • Désiré Kolingba (78), dont certains se souviennent comme d’un des meilleurs joueurs de basket du Lycée, est politicien en République centrafricaine : il a notamment été ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture de 2003 à 2009, et ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des Relations avec les institutions de 2009 à 2011. • Philippe Lisack (86) invite tous les anciens de sa promotion et du Lycée à lui rendre visite à Montréal, dans un de ses deux restaurants : M sur Masson, resto et service de traiteur situé dans le VieuxRosemont, ou Le Plaza, restaurant – bar à vin dans le quartier Rosemont-PetitePatrie. • Jean-François Pradeau (gén. 86), professeur à l’université de Lyon et spécialiste reconnu de Platon, a publié en 2010 Dans les tribunes. Éloge du supporter, aux Édition Les Belles Lettres, où il met en parallèle la ferveur des fidèles du ballon rond et ceux des Mystères d’Éleusis, en Grèce antique. Comme quoi on peut aussi trouver de l’antiquité gréco-romaine dans le foot! • Pendant son congé sabbatique à Paris en 2006, Aimée Boutin (88) a travaillé à une réédition des nouvelles de Marceline Desbordes-Valmore, Les veillées des Antilles. Son ouvrage a été publié aux éditions L’Harmattan. Aimée est professeure de littérature française à la Florida State University, à Tallahassee. Elle et son mari Nate Johnson ont deux enfants, Alex (9 ans) et Zita (7 ans). • François Touchette (gén. 88) nous avait écrit il y a quelques années pour donner des nouvelles. Après avoir travaillé chez Ogilvy Renault, il était passé en 2006 chez Woods et associés, un cabinet boutique de Montréal spécialisé en litige commercial. Lui et sa femme avaient alors deux enfants. Depuis, François a été nommé codirecteur du contentieux au sein de la société Exterran et il habite à Dubaï depuis bientôt trois ans. • Après avoir enseigné plusieurs années au Collège Ashbury d’Ottawa, Amine Aïdouni (89) a été nommé directeur d’école au sein du Conseil des écoles catholiques du centre-est. Directeur adjoint à l’école Samuel-Genest, puis directeur à l’école Terre-des-Jeunes, dans le quartier Baie, il sera muté en mars 2012, à l’école Kanata Nord. • Rise Ashen (alias Eric Vani, 92), musicien, disc-jockey et producteur montant, a été invité à se produire au Parc Major, à Ottawa, dans le cadre des célébrations du 1er juillet 2011. Bravo! • Véronique Mauffette (92) a déménagé sa famille à Montréal à l’été 2011, où son mari Graham Fox a été nommé pdg de l’Institut de recherche en politique publique. • Qui a jamais dit que la politique n’était pas intéressante? Alexandra Bélec (93), diplômée en droit de l’Université d’Ottawa, titulaire d’une maîtrise en droit de l’Université de Tübingen et avocate en droit de l’immigration, s’est portée candidate à l’élection fédérale de 2008 dans la circonscription d’Ahuntsic (Québec), sous la bannière du NPD. Elle n’a malheureusement pas gagné, mais son C.V. n’en est pas moins impressionnant : elle a notamment travaillé pour le Centre de recherche et d’éducation des droits de la personne à Ottawa et pour le Bureau international du travail, à Genève. • Jean-Christophe Martel (gén. 05) est passé maître dans l’art de réussir. Non seulement a-t-il remporté de nombreux prix au cours de ses études et parcouru 1 400 kilomètres à vélo de Gatineau à Gaspé au bénéfice de la Société canadienne du cancer (à la mémoire de sa mère), mais en plus il a remporté la prestigieuse 12 bourse Rhodes en 2010, assorti d’une somme de 100 000 $! Il s’est ainsi inscrit au programme de Magister Juris à l’Université d’Oxford. Depuis l’automne 2011, il est auxiliaire juridique à la Cour suprême du Canada, auprès de la juge en chef. • Malgré son jeune âge, Suren Barry (08) est considéré comme un virtuose du piano, à la fois « mélodieux, avec un sens inné des sonorités » et « témoignant d’un talent artistique impressionnant, plein de maturité, de profondeur et de maîtrise ». Le 20 novembre dernier, il a donné un récital dans le cadre du festival de musique de chambre d’Ottawa. • Le 9 mai 2008, Maximilien BrodelKalous (09) a remporté le 1er prix pour l’Est de l’Ontario dans le cadre du Concours provincial de français de l’Ontario, qui comporte des épreuves de dictée, de rédaction, de résumé et de lecture. Au niveau provincial, le jeune homme a terminé deuxième. Quelque 75 finissants de 40 écoles secondaires de langue française ont participé à l’épreuve qui se déroulait à l’Université d’Ottawa. Pour nous faire part des grandes nouvelles de votre vie (études, mariage, naissance, distinctions), écrivez à [email protected]! Quelques profs et employés qui sont partis depuis 2006 PROFESSEURS BRACHET, Liliane CODET, Gérard EDEN, Rosemary GONCIAR, Natalya GOSSELIN, Sylvie LAVAL, Cédric LOUVET, Aymeric MONGEON, Caroline POLLENCIGH, Véronique REQUARD, Ina RUETTE, Nathalie VAN DE VYVERE, Jan VEAS, Fernando PERSONNEL HESSEL, Jacqueline SAINT-LAURENT-WILSON, Louise