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GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise)
Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles
19ème Edition - 2008
Cryptococcose
CIM-9 117.5 ; CIM-10 B45
Torulose, torulopsidose, blastomycose européenne, maladie de Busse-Buschke
CCDM19: M. Brandt
CCDM18: L. Severo
1. Identification
inhalation de spores du champignon, présentes dans l’environnement. Les immunocompétents
présentent plus communément une infection pulmonaire primaire tandis que les personnes
immunodéficientes (comme celles infectées au VIH ou ayant le SIDA) présentent souvent une
dissémination hématopoïétique aux méninges avec une méningite subaigüe ou chronique, et
d’autres sites d’infection disséminée comme les reins, la prostate, les os, la peau (sous forme de
pustules, papules, plaques, ulcères ou de masses sous-cutanées). Une méningite non traitée conduit
au décès en quelques semaines à quelques mois.
Le diagnostic de la méningite à cryptoccoques est facilité par la présence caractéristique d’un
halo en capsule ou de forme en boutons lors de l’observation au microscope du liquide
céphalorachidien mélangé à de l’encre de Chine. Les tests antigéniques dans le sérum et le liquide
céphalorachidien sont très sensibles et spécifiques. Le diagnostic est confirmé par histopathologie
ou culture (ne pas utiliser de milieu à la cycloheximidine qui inhibe le champignon). Cryptococcus
peut être coloré par la technique au méthénamine d’argent de Gomori ou par le couple acide
periodique-réactif de Schiff. Le mucicarmin permet de le différencier d’autres levures en particulier
Blastomyces et Histoplasma.
2. Agents infectieux
Cryptococcus neoformans var. neoformans et var. grubii, et C. neoformans var. gattii. Ce dernier
est plus fréquent dans les régions tropicales et subtropicales comme en Australie et en Afrique. Des
rapports récents ont décrit l’émergence de C. neoformans var. gattii en Colombie Britannique au
Canada.
3. Prévalence
Des cas se produisent dans le monde entier et tendent à suivre l’épidémie de VIH dans une région
ou un pays. L’infection est plus fréquente chez les adultes que chez les enfants, chez les hommes
légèrement plus que chez les femmes. Les patients à un stade avancé de l’infection par le VIH
courent un risque élevé de cryptococcose, habituellement à C. neoformans. L’infection se produit
aussi chez les chats, chiens, chevaux, vaches, singes et chez d’autres animaux.
CIM-9 117.5 ; CIM-10 B45
©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés.
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Une mycose attribuée au champignon du genre Cryptococcus spp. L'infection se produit par
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4. Réservoir
Croissance saprophyte dans l’environnement extérieur. C. neoformans peut être régulièrement isolé
dans des nids anciens de pigeon, dans les fientes de pigeons et dans le sol de nombreuses régions
du monde. Les feuilles et le tronc de certaines espèces d’eucalyptus ont testé positif à C. gattii.
5. Mode de transmission
Le mode présumé de transmission est l'inhalation.
6. Période d’incubation
Inconnue. La maladie pulmonaire précède l’infection du cerveau de plusieurs mois ou années.
7. Période de contagion
Pas de transmission de personne à personne ni d’animaux à personne.
8. Prédisposition
Aucune preuve de différence en fonction de la population ni de l’ethnicité ; la forte prévalence de
C. neoformans dans l’environnement extérieur et la rareté de l’infection suggèrent que les humains
possèdent une résistance appréciable. La prédisposition augmente lors de traitements aux
corticostéroïdes
ou
de
toute
autre
thérapie
immunosuppressive
ou
lors
de
problèmes
d'immunodéficience (particulièrement lors de l'infection par le VIH).
9. Méthodes de contrôle
A. Mesures préventives
Il n’existe aucune donnée indiquant que des mesures spécifiques évitant l’exposition présenterait un
intérêt quelconque pour prévenir l’infection. Une prophylaxie antifongique au fluconazole pour les
patients infectés par le VIH a montré sa capacité à réduire l’incidence d'infection mais pas le taux
de survie global.
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification officielle obligatoire pour certaines
autorités comme une manifestation possible du SIDA, classe 2 (voir Déclaration).
2) Isolement : Non applicable.
3) Désinfection concomitante : Des écoulements et des pansements contaminés. Désinfection
terminale.
4) Quarantaine : Non applicable.
5) Vaccination des contacts : Non applicable.
6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Aucune.
7) Traitement spécifique : La combinaison de l’amphotéricine B et du 5-flucytosine est le traitement
de choix pour l’infection disséminé, y compris une méningite, mais présente une certaine toxicité ;
une formulation lipidique de l’amphotéricine B peut aider à éviter la neurotoxicité. Pour la
méningite, un traitement de consolidation fait suite à l’induction et est souvent au long cours ; le
fluconazole est utilisé après le traitement initial à l’amphotéricine B et au 5-flucytosine. La gestion de
la pression intercranienne élevée chez les patients avec atteinte méningée est essentielle, par
manométrie et ponctions lombaires thérapeutiques périodiques.
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C. Mesures épidémiologiques
Aucune.
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Aucune.
E. Mesures internationales
Aucune.
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