Message aux leaders

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Message aux leaders
Message aux leaders
À:
Directeurs et donateurs chefs de file de la Fondation
Sujet : Message aux leaders no. 2 : Nouvelles de l’Hôpital Douglas et de son Centre de recherche.
Date : Mars 2006
L’Hôpital Douglas est en constante évolution et la Fondation désire partager ces progrès avec ses donateurs et ses
bénévoles. Ces changements et ces nouveautés vous seront communiqués dans le Message aux leaders. Si vous avez
des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous vous invitons, par la même occasion, à
visiter notre site Web : www.fondationdouglas.qc.ca
Nouvelle clinique d’évaluation des jeunes à risque.
Une note d’espoir pour la guérison complète des adolescents et des jeunes adultes
souffrant d’une psychose.
Les jeunes qui présentent les premiers symptômes de troubles de santé mentale sont souvent
réticents à demander de l’aide à des organismes tel que le Douglas – un hôpital psychiatrique.
Docteur Ashok Malla et son équipe qui dirige le Programme d’évaluation, d’intervention et de prévention des psychoses (PEPP-Montréal) (voir l’encadré) à l’Hôpital Douglas ont mis sur pied la Clinique d’évaluation des jeunes à
risques (CAYR) afin de venir en aide à ceux et celles qui éprouvent des
Pourquoi l’intervention rapide
troubles de santé mentale et de déterminer rapidement si une intervention
est-elle cruciale?
serait nécessaire afin de prévenir le développement d’un trouble mental
grave, tel une psychose. Une surveillance étroite ainsi que du support
Alors que l’impact des traitements
leur seront offerts s’ils sont à risque. CAYR fait partie d’un large propour la schizophrénie et les troubles afférents a
gramme de recherche clinique dans lequel se retrouve la triple mission de
toujours été considéré comme faible, les résulsoins, d’enseignement et de recherche du Douglas. L’objectif de CAYR
tats des recherches, incluant celles du Dr. Malla
est d’approfondir la connaissance des signes précurseurs de psychose au
et de ses collègues suggèrent que le délai de
niveau des professionnels de la santé et de l’éducation et du public en
traitement des premiers épisodes psycho- tiques
général afin de réduire les temps d’attente pour l’accès aux traitements.
pourrait largement contribuer à ces résultats
De plus, ce programme étudie particulièrement la période qui précède
mitigés.
immédiatement les épisodes psychotiques chez les sujets à haut risque
Les premiers épisodes psychotiques
afin d’établir un traitement prévenant l’apparition des premiers épisodes
peuvent
être ignorés pendant plusieurs mois
de psychose.
CAYR est un projet-pilote de deux ans, rendu possible par les dons de la
Fondation de l’Hôpital Douglas. La Fondation EJLB, une fondation
établie à Montréal et dont la mission est d’appuyer la recherche en neurosciences et environnement, est le donateur principal pour ce projet. La
Fondation Zhubin et AstraZeneca sont également des donateurs importants. À ce jour, la Fondation a reçu pour ce programme plus de
225 000$ sur un objectif de 270 000$.
voire plusieurs années. Dans la majorité des
cas, la détection et le traitement précoces peuvent mener à un rétablissement complet et
ainsi, éviter une souffrance et une invalidité
prolongées. Cette perspective est particulièrement intéressante du point de vue sociétal,
puisque la maladie touche les personnes entre
14 ans et 30 ans.
Ashok Malla (photo) est le nouveau directeur de la division de recherche clinique du Centre
de recherche de l'Hôpital Douglas, il est également directeur du PEPP-Montréal (Programme
d'évaluation, d'intervention et de prévention des psychoses) et professeur de psychiatrie à
l'Université McGill. Son travail de recherche porte sur l'étude des phases précoces des troubles
psychotiques tels que la schizophrénie, et sur la prévention et l'intervention précoce de ces
maladies sévères. Leader international dans le développement de programmes complets d'intervention précoce de la psychose, il poursuit aussi des recherches sur ce thème.
Le Programme d'évaluation, d'intervention et de prévention des psychoses (PEPP-Montréal) offre des services
d'évaluation précoce et de traitement aux adolescents et aux jeunes adultes (de 14 à 30 ans) qui n'ont jamais été traités pour ces problèmes ou qui n'ont reçu qu'un mois de traitement à l'aide de médicaments antipsychotiques.
PEPP-Montréal est un programme intégré de soins, d'enseignement et de recherche. Les adolescents et les jeunes adultes en quête de
traitement peuvent bénéficier, ainsi que leur famille, de connaissances de pointe en participant à nos activités d'enseignement et de
recherche tout en recevant des services complets et intégrés à la fine pointe du progrès.
Des étudiant(e)s du Douglas informent les jeunes à propos du cerveau
La semaine du 13 au 19 mars était la Semaine Cerveau en tête. Créée par la Dana Alliance for Brain Initiatives, cette
initiative internationale renseigne le public sur le fonctionnement du cerveau et les nouvelles recherches. Le chapitre
montréalais, sous la direction de treize étudiantes en neurosciences au Centre de recherche de l’Hôpital Douglas de
l’Université McGill, mise sur le fait que Montréal jouit de l’une des plus larges concentrations de neuroscientifiques
au monde, et rassemble des étudiants de l’Institut/Hôpital neurologique de Montréal, de l’Université de Montréal, de
l’Université Concordia et de l’Université du Québec à Montréal.
Une centaine d’étudiant(e)s de maîtrise et de doctorat en neurosciences ont visité plus de 9 000 élèves du niveau primaire et secondaire pour leur faire découvrir l’organe le plus complexe du corps humain. Les plus jeunes ont appris
les rudiments des cinq sens et les adolescents se sont penchés sur les effets des drogues sur le cerveau. De plus, le
grand public fut invité à assister à une série de conférences sur le thème de la santé mentale, dont une qui eut lieu au
Douglas. Intitulée « Plongée dans le cerveau : ce que révèle l’imagerie cérébrale de vos pensées et de vos émotions »,
la conférence fut dirigée par Jorge Armony, Ph.D. et Maria Natasha Rajah, Ph.D., deux chercheurs du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas.
Un centre pour la consultation et la formation en santé mentale
Réussites
Le Centre collaborateur de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS)/Organisation mondiale
de la Santé (OMS) de Montréal pour la consultation et la formation en santé mentale fait partie du
réseau de centres collaborateurs de l’OPS/OMS. Basé au Centre de recherche de l’Hôpital Douglas, le Centre collabore étroitement avec le Douglas. La Fondation de l’Hôpital Douglas finance
en parti le Centre collaborateur.
Au Canada, c’est l’un des trois centres collaborateurs en santé mentale du réseau de l’OMS. L’expertise en santé
mentale du Centre est à l’œuvre dans plusieurs pays. Il a reçu de nombreux hommages, en raison du calibre de son
équipe de chercheurs et de consultants et de sa capacité à réagir rapidement et efficacement aux besoins.
De concert avec d’autres membres de la collectivité mondiale de la santé mentale, le Centre préconise des politiques
judicieuses de santé mentale pour venir en aide aux personnes souffrant de problèmes mentaux, neurologiques ou
comportementaux à l’échelle mondiale.
Le Centre collaborateur aide le Guatemala
« Le pays venait d’être dévasté par une guerre civile ayant duré 30 ans. Il y avait eu 300 000 morts et des centaines
de milliers de disparus. Il était évident qu’on avait du pain sur la planche. Le problème c’est que de nombreux survivants, dont beaucoup d’enfants, souffraient du syndrome de stress post-traumatique. Ils étaient agités, avaient du mal
à se concentrer et souffraient d’insomnie. » mentionne Gaston P. Harnois, directeur du Centre.
En 1994, l’Organisation mondiale de la Santé a demandé au Centre collaborateur de prêter assistance au Guatemala
en matière de santé mentale. « Notre plus grand défi, explique le Dr Harnois, consistait à trouver le moyen de les
aider à utiliser leurs propres forces pour faire face aux conséquences de la guerre qui a exacerbé les problèmes de
violence, d’alcoolisme et de drogues, tout en respectant leur culture. La population autochtone maya, qui vit en majeure partie dans la pauvreté et qui représente 60% de la population du Guatemala, était particulièrement touchée par
ce type de problèmes. »
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Afin d’évaluer le travail déjà enclenché en matière de santé mentale, le Dr Harnois est resté un certain temps avec des
guérisseurs mayas puisque ce sont eux qui soignent généralement les maladies tant physiques que mentales. La médecine maya classe tous les maux selon six catégories. À chaque catégorie correspondent un traitement spécifique,
typiquement culturel, et une couleur donnée. Une fois le diagnostic établi selon le code de couleur, le guérisseur utilise une panoplie de traitements, une approche multidisciplinaire, si l’on veut. D’abord, il donne des conseils au patient et à ses proches. Puis, il peut prescrire des médicaments fabriqués à base de plantes locales que l’on trouve pour
1,50 $ dans les pharmacies locales. Dans certains cas, il peut également faire appel à des prêtres mayas, qui organiseront une cérémonie rituelle en l’honneur de la santé et du bien-être.
Au cours de leurs visites au fil des ans, Dr Harnois et son personnel ont également travaillé à améliorer les conditions
de vie dans le seul hôpital psychiatrique du Guatemala. Ils ont proposé de petits changements qui n’allaient pas être
sans importance. L’un de ces changements concernait le code vestimentaire des patientes autochtones de l’hôpital.
Au Guatemala, les femmes mayas proviennent de différentes tribus et, selon leur région d’origine, elles portent des
jupes aux couleurs et aux dessins différents. Cette tradition en est venue à faire partie de leur identité culturelle.
Lorsque le Dr Harnois a vu que ces patientes passaient leurs journées en pyjamas d’hôpital, il a convaincu les autorités hospitalières de les laisser porter leurs vêtements traditionnels, d’une part, par respect pour leur héritage culturel
et, d’autre part, pour les encourager à s’identifier en premier comme personne plutôt que comme patiente. Dr Harnois
essaie actuellement d’encourager l’hôpital à mettre sur pied des cliniques satellites dans les villes voisines pour que
les gens puissent être soignés dans un environnement plus accueillant et plus près de leur domicile.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé au Guatemala: Le nouveau sous-ministre de la Santé est un médecin
d’origine maya qui comprend mieux que ses prédécesseurs l’importance de la culture traditionnelle maya et de sa
médecine. L’hôpital psychiatrique national ne reçoit plus que 81% du budget accordé à la santé mentale, comparativement aux 91% qu’il accaparait il y a dix ans. Les guérisseurs et les prestataires de soins de santé sont plus réceptifs
aux recommandations du Centre, qui prône une plus grande sensibilisation de leur collectivité aux problèmes de santé
mentale. Bref, grâce au travail d’équipe mené avec la communauté, les membres de l’Organisation mondiale de la
Santé, l’ambassade du Canada et les ONG locales (Médicos Descalzos), le système de santé du Guatemala s’est amélioré de façon significative dans le domaine de la santé mentale.
Le thé, nouvel élixir de jeunesse?
Le thé est peut-être plus qu’une boisson « tendance » qui remplace le café, selon des chercheurs du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas (CRHD). Les résultats de leur étude, publiés récemment dans le European Journal of Neuroscience, indiquent que la consommation régulière de thé, noir ou vert, peut réduire le risque de maladies cérébrales
dégénératives liées à l’âge, telles que la maladie d’Alzheimer.
« Nous avons examiné les effets protecteurs de deux extraits de thé et de leurs composants principaux, les catéchines,
sur des cellules nerveuses en train de mourir », dit l’auteur en chef de l’étude, Rémi Quirion, Ph.D. « Nos conclusions indiquent que l’administration d’extraits tant de thé noir que de thé vert et de catéchines bloque de manière
efficace la mort des neurones. Il s’agit de la première étude qui établit l’effet bénéfique du thé noir et du thé vert. »
« Ces résultats illustrent clairement le rôle protecteur crucial des catéchines dans le système nerveux », dit Stéphane
Bastianetto, scientifique au CRHD et auteur principal de l’étude. « Bien que nous n’ayons pas mené d’essais cliniques sur des sujets humains, notre recherche indique que la consommation régulière de thé, vert ou noir, peut effectivement diminuer le risque de maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer. »
À noter à l’agenda !
Le tournoi de golf Envolée 2006 de la Fondation de l’Hôpital Douglas aura lieu le lundi 11 septembre 2006 au Club de golf Laval-sur-le-Lac situé au 150, rue Les Peupliers, Laval-sur-le-Lac.
Les profits soutiendront le traitement de la dépression, la prévention du suicide ainsi que les activités de la division de pédopsychiatrie (enfants) de l’Hôpital Douglas.
Pour plus de renseignements ou pour réserver immédiatement votre quatuor, contactez Geneviève
Caron au (514) 761-6131 poste 2764 ou par courriel à [email protected]
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Les chercheurs du Douglas parmi les premiers au concours des Instituts
de recherche en santé du Canada
Nos chercheurs en savent quelque chose, les concours pour obtenir des subventions sont difficiles et très compétitifs. Quelle belle récompense lorsque l’on voit son projet accepté. C’est ce qui
vient d’arriver à 47% des projets soumis par les chercheurs du Douglas dans le cadre du
concours du mois de septembre dernier (dont les résultats ont récemment été publiés) des Instituts de recherche en
santé du Canada (IRSC), principal organisme fédéral responsable du financement de la recherche en santé au Canada.
Ce taux de réussite mérite d’être souligné puisqu’il dépasse les taux de réussite de la majorité des autres centres de
recherche ou universités au Canada en plus d’être nettement supérieur à la moyenne nationale de 24.5%.
« Je suis très fier des performances de nos chercheurs », dit Rémi Quirion, Ph.D., directeur scientifique du Centre de
recherche de l’Hôpital Douglas. « Neuf des dix-neuf projets de recherche qui ont été soumis aux IRSC par des chercheurs d’ici se sont vus octroyés des subventions, pour un grand total de 6 millions de dollars sur cinq ans». Ces
sommes viendront en aide à des projets importants en santé mentale. En voici quelques-uns :
L’analyse de l’utilisation des services en santé mentale :
• Étude sur la proportion d’invalidité reliée à la dépression et l’anxiété, les maladies chroniques ou les deux ensemble.
Le suicide (2 subventions) :
• L’identification de gènes qui, seuls ou en interactions avec d’autres gènes ou avec l’environnement augmentent
les prédispositions à des comportements suicidaires, comme les tentatives de suicide.
• L’identification de mécanismes biologiques qui jouent un rôle dans la prédisposition au suicide.
Les troubles de l’alimentation :
• L'étude des interactions entre les gènes et les événements environnementaux dans le développement des troubles
de l'alimentation.
Les troubles du sommeil et le trouble du déficit de l’attention :
• L’étude de l’interaction entre la régulation du sommeil, l’attention et les mécanismes génétiques.
Les premiers épisodes psychotiques :
• L’évaluation de l'impact d’une intervention ciblée sur la réduction du délai de traitement des premiers épisodes
psychotiques.
Un ancien président de la Fondation décède
La Fondation fut très touchée d’apprendre le décès de Monsieur Charles Athol Gordon le 28 février dernier. C’était
un bénévole dévoué qui a siégé en tant que membre puis président au Conseil d’administration de la Fondation pendant plusieurs années. Il a continué d’être bénévole après s’être retiré du Conseil. Monsieur Gordon a su donner un
bel exemple de bénévolat.
À propos du Douglas
Fondé il y a 125 ans (1881-2006), l’Hôpital Douglas est un centre d’excellence dédié aux soins, à la recherche et à
l’enseignement en santé mentale. Affilié à l’Université McGill et à l’Organisation mondiale de la santé, le Douglas
traite des gens aux prises avec la dépression, la schizophrénie, les troubles de l'alimentation, l’hyperactivité avec
déficit de l’attention et des maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Son Centre de recherche est le
deuxième plus important au pays, avec un effectif de plus de 60 scientifiques et chercheur(e)s cliniques et 180 stagiaires post-gradués. Cette équipe travaille sans relâche à élucider les causes des troubles mentaux – qu’elles soient
génétiques, environnementales, culturelles ou sociales – tout en élaborant des outils diagnostiques, des traitements et
des méthodes de prévention.
Pour nous contacter à la Fondation de l’Hôpital Douglas :
6875, boul. LaSalle
Montréal, Québec, H4H 1R3
(514) 761-6131 poste 2765
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