maurin et la spesa

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maurin et la spesa

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Maurin & La Spesa au Living Room / 1er -31 déc. 2009
MAURIN ET LA SPESA
Vivent et travaillent à Congénies (Gard)
http://artisteslr.fr/artiste/maurin_et_la_spesa
[email protected]
« Jouer de l’art, être à la limite du contexte, pourrait
définir la posture de Maurin&La Spesa »
*Jean-Marc Demay
* Jean-Marc Demay, texte pour Compression, 2008
L’Autoportrait à la patate verte, 2003 (Pomme de terre en polystyrène peint sur
tréteaux raccourcis, 100 x 78 x 104 cm, Sculpture autoportrait en terre cuite, 42 x 40
x 47 cm, Mappemonde en plastique, 25 cm de diamètre)
C’est dans cet interstice, entre fiction et réalité, qu’évoluent Maurin et La Spesa. De leur perméabilité extrême
au monde émergent des propositions surprenantes.
Loin d’assujettir l’œuvre à un discours politique (dénonciation), ils formulent, à travers une narration inquiétante, un énoncé qui, à première vue, provoque un rire (parfois nerveux), puis finit par laisser un goût amer
dans la bouche.
Ainsi, à la violence, la tragédie d’une situation donnée, opposer la dérision, l’ironie. Par le travail, tenter d’être
en prise directe avec le monde, prendre en charge l’étendue des dégâts.
S’autoriser tous les possibles, de la terre cuite à l’impression numérique, en passant par l’utilisation d’objets
cheap à celle des techniques de l’informatique, du modelage au montage vidéo, etc. : tout est susceptible
d’être intégré au vocabulaire plastique de l’œuvre.
Il ne s’agit pas d’établir une proposition plastique définitive, mais plutôt « d’articuler sa sortie de quelque chose
(…) C’est comme les évadés d’Alcatraz ; il faut se procurer une lime à ongles, si jamais il s’en présente une, et
scier les barreaux. Il faut se servir de ce qu’on a » (Sarah Lucas)
Procéder par agencement, déplacement, relèverait de cette volonté d’échapper à une territorialisation de la
démarche, au territoire unique qui, s’il est défendu comme tel, condamne à l’inertie, à la stérilité.
Maurin & La Spesa, 2002
L’équilibre au pipeau, 2006
Photomontage numérique
Durant la genèse de leur association artistique, Maurin et La Spesa ont eu très tôt l’intuition qu’il leur fallait
créer avant tout un système postural hors norme, afi n d’appréhender le phénomène physique incontournable
de la pesanteur, et de débarrasser leur cerveau des contingences corporelles : pseudo-vertiges, instabilité,
déviation de la démarche, etc.
Tout le monde sait qu’en milieu hostile ou inconnu, il est indispensable de se doter d’un contrôle affi né de
la posture qui permet d’être à l’écoute de ses appuis - les élargir le cas échéant -, d’autoréguler son équilibre
en fonction de ses choix de mouvements afin de favoriser le développement d’une palette de nuances
appréciables dans l’expression plastique et visuelle proposée (c’est la moindre des choses). Il était hors de
question pour eux de se rendre responsables d’une absence de mouvements prolongée et totale, au risque de
provoquer une discontinuité majeure de l’entrée vestibulaire du système.
Dès lors, les artistes feront appel à la dimension cognitive pour trouver une stratégie à partir d’une référence
gravitaire verticale et assurer une stabilité dans l’orientation spatiale d’exposition. Ils éviteront les répartitions
anormalement asymétriques et basculeront de solutions binaires à des solutions chaotiques quand le besoin
s’en fera sentir, tout en maintenant l’activité tonique et de stabilisation des masses corporelles.
Maurin et La Spesa n’étaient pas nés de la dernière pluie : ils avaient connus comme tout un chacun les affres
de contraintes mécaniques anormales et répétées : les diffi cultés dans les articulations d’un axe stratégique,
les dérèglements du fonctionnement des entrées et du rendu, et trop souvent les oscillations posturales
de la station debout certains soirs au comptoir : en vérité il faut savoir que c’est dans la nature même de la
construction du corps humain de favoriser le mouvement plus que la stabilité !
Il s’agira donc dans toutes ces situations délicates de pratiquer le repousser du sol, aidés en cela par le plateau
inertiel de guidage (sorte de conseil d’orientation), de garder souplesse et décontraction – pas de rétractions,
tensions, ni de tassements inutiles -, de maintenir enfi n la posture en dépit des forces contraires et de s’adapter
en permanence au rééquilibrage de cette dernière.
La Spesa : Maurin, tu m’as l’air bien endormi pour l’heure ! Besoin d’une reprogrammation posturale ?
Maurin : Détrompe-toi ma chère, tel que tu me vois là, je me déroule en rafale … en prévision d’un
autoagrandissement développé à l’horizontale.
Comment affiner le contrôle du système postural afin de réguler son équilibre ?
Maurin et La Spesa
Achevé en 2009 pour insertion sur http://revuecequisecret.blogspot.com/
Maurin et La Spesa étaient confortablement allongés sur des chaises longues sous le chêne qui leur procurait
une ombre fraîche, quand le chant des cigales se montra tout-à-coup plus entêtant que jamais. Un brin agacé
à présent, Maurin se mit à maugréer. «« La Spesa, dis-moi si je me trompe, mais j’ai la ferme impression que
malgré tous nos efforts, l’immensité du travail abattu et l’obstination dont nous faisons preuve à l’endroit de
l’art contemporain, nous allons droit dans le mur…
« Tu sais bien qu’il ne nous est plus possible de trouver le réconfort dans un pessimisme prophétique… et que
seul ce combat quotidien … »
« Peut-être devrions-nous faire face avec les moyens de la concurrence, produire, automatiser la production, lui
trouver une forme simple, séduisante, en envahir le territoire, trouver des partenaires, exposer à 10 endroits en
même temps, accaparer les médias… »
« Et si on produisait des patates, on pourrait répondre à l’éternelle question –et qu’est-ce que vous faites dans
la vie ? Heu ! moi ? je fais des pommes de terre ! Je cultive !
« Je sais, on va piquer une patate dans le haricot de Viallat, ce sera un bon slogan publicitaire !
Produire, séduire, cultiver …
Déballer, accrocher, exposer …»
Bercés par les mots et les rythmes, ils s’endormaient…
Leur entreprise, M&LS, trouvait un concessionnaire, pas trop loin. (les amis de Maurin et la Spesa connaissent
leur attachement à éviter les déplacements inutiles*). Une galerie régionale, une maison de bonne réputation,
de vrais partenaires de production et de diffusion, pour installer des bases sérieuses, condition nécessaire à
l’extension du projet vers le national voire à l’exportation. Un directeur de Frac, le délégué aux Arts plastiques de
la Drac, un responsable de centre d’art prestigieux viendrait visiter et comprendrait la formidable détermination
des artistes… On les inviterait, on leur mitonnerait des résidences de travail où ils auraient le temps et les
moyens nécessaires à des réalisations futures… peut-être un lieu pour continuer à faire connaître d’autres
artistes, créer les conditions pour grandir dans l’expérimentation…
« Maurin, j’ai entendu une voiture se garer !
Réveille-toi ! »
« Tiens des visiteurs ? un jour où tout le monde est à la plage ? pour une exposition d’art contemporain ? Je
rêve ! »
Under the tree,
Maurin et la Spesa. Eté 2002
* Voir Maurin et La Spesa voyagent, mars 2002
http://artisteslr.fr/artiste/maurin_et_la_spesa
Documentation complète : http://artisteslr.fr/artiste/maurin_et_la_spesa
2009
Just a crash
anges, Janvier
Installation issue de l’exposition Des
2009 au PPCM à Nîmes
« Depuis le début de l’année 2009, nous réalisons
des pièces issues d’un projet sur les péchés capitaux,
sorte de « Comédie de la Vanité », qui en reprend en
tous cas les thèmes et certaines formes, passés au
crible de l’ironie et de l’humour. Par des stratagèmes
d’évocation de monstres, de superstitions (chat noir) ou
de destruction (chutes, écrasements au sol, accident),
il s’agit de repousser toute idée mystique ou illusion
consolatrice ».
2008
Casting
r en Isles son«Rencontre d’un roi et d’un empereu
Rabelais,Tour
elée
dég
a
nantes», dans le cadre deL
tes
et Remparts d’Aigues Mor
Participation à La dégelée Rabelais avec Casting, quatre
moutons naturalisés et en couleur tombant des remparts
d’Aigues-Mortes dans différentes postures de chutes;
Compression, une autruche à deux têtes étranglées par
le cou, et la série Fight, photomontages signalétiques
présentant une bataille de polochons en plumes d’oie
du couple en folie.
2007
D’OÙ VIENS-TU JOHNNY ?
Galerie ESCA-Milhaud
Pour D’où viens-tu Johnny ?, Maurin et la Spesa réalisent un
commissariat d’oeuvres reconnues internationalement
constituant leur passion pour l’art. Ils feront de cette
recherche un récit illustré actualisé durant quatre mois
sur Internet dans le Johnny’s WetLog et une exposition
de quelques semaines à la galerie Esca de retour de
voyage, avec la documentation réunie et des oeuvres
inspirées de cette aventure.
Documentation complète : http://artisteslr.fr/artiste/maurin_et_la_spesa
2006
Drelin drelin s’agitent les grelots
6
Galerie ESCA, Milhaud, juin-août 200
CHAUFFE
SE//
DUCHAMP DES CIRQUES HORTEN
2006
été
on/
ssill
MARCEL/Région Languedoc-Rou
En accord avec Marcel D., ils tirent d’Internet une petite
figure d’éléphant rose, chère à tous les fêtards, qu’ils
transforment en sculpture unique et spectaculaire :
pendant plus d’un mois, l’animal caracole au centre de
la piste, chevauché des effigies de Maurin et La Spesa
qui paradent et saluent la foule ; une fanfare rythme
les tours de piste et sur les murs, dans une atmosphère
de lanterne magique, un couple de squelettes se paye
encore l’audace d’exécuter des sauts périlleux ! Chauffe
Marcel, Frac Languedoc-Roussillon.
2004
Protection rapprochée
lors du vernisPerformance du 24 janvier 2004,
tidien que je ne
sage au FRAC LR de Cachez ce quo
saurais voir
Pour Cachez ce quotidien que je ne saurais voir, à la galerie
du FRAC LR, ils présentent un Mickey en tissu provençal
intitulé Live in South of France et, ayant loué les services
de 3 gardes du corps de l’entreprise « Body Gard »,
font une entrée remarquée dans l’exposition pour une
performance d’une heure environ intitulée Protection
rapprochée. La même année, au CAC de Istres, ils tentent
d’attirer le grand public vers leur exposition personnelle
« Je vois que vous suivez » et le centre d’art qui les
accueille, exprimant ici l’énormité de la tâche confiée
aux artistes aspirants par les instances culturelles et
politiques des provinces et communes de France.
2003
It’s good for you.mpeg
Vidéo 5 mn en boucle
Galerie ESCA-Milhaud
Sur les traces de Claude Viallat (un voisin), les
personnages Maurin et La Spesa ont cherché les moyens
pour « s’autopromouvoir » : s’essayant dans diverses
pratiques de production, diffusion et multiplication
d’une forme plastique respectable et identifiée, ils
exposent leur situation d’« artistes de village » dans un
village justement (galerie ESCA, Milhaud) et dans un
désir grand comme l’univers ; (It’s good for you – M&LS
Production).

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