contre la « reforme » darcos de la formation des

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contre la « reforme » darcos de la formation des
FEDERATION NATIONALE
de l’Enseignement, de la Culture
et de la Formation Professionnelle
FORCE OUVRIERE
FORCE
OUVRIERE
La Camusière - 18 rue de l’Oiselet 37550 SAINT AVERTIN
Tél. : 02 47 39 07 41 – Télécopie : 02 47 37 91 00
CONTRE LA « REFORME » DARCOS DE LA FORMATION DES MAÎTRES
MOBILISATION DES ENSEIGNANTS ET ETUDIANTS DE L’IUFM DE FONDETTES
Samedi 14 février, étaient organisées les « portes ouvertes » des IUFM de l'académie Orléans-Tours.
Des professeurs d'IUFM et IMF avaient décidé de se saisir de cette occasion pour expliquer leur point
de vue sur la réforme et les conséquences néfastes de celle-ci.
50 personnes étaient présentes dans l'amphithéâtre dans lequel le directeur de l'IUFM de l'académie
ainsi que celui du site présentaient aux étudiants et stagiaires les formations proposées sur le site dès
la rentrée prochaine à savoir les masters de l'enseignement et de la formation spécialité professeur
des écoles, spécialité PLC, spécialité CPE mais aussi deux nouveaux masters (dont un d'ingénierie
des logiciels éducatifs ...). La Fédération FO de l'Enseignement était représentée.
Il est resorti de cet exposé et de la présentation de la maquette que les étudiants en master 2 seront
bien occupés : leur année de master 2 à valider avec les modules concernant l'apprentissage du métier
mais aussi une initiation à la recherche (100 heures), le concours à préparer. Et pour les "courageux",
M. Sarkozy a prévu quelques postes d'assistants d'éducation.... sans doute pour travailler la nuit??
La présentation de ces masters a été merveilleusement idyllique : les masters étant créés d'après les
directeurs des IUFM pour permettre aux étudiants échouant aux concours de recrutement de se
réorienter dans d'autres domaines tels que la formation d'adultes, des animations culturelles ou
autres.... (qui ont de fortes chances de conduire à des contrats précaires s'ils débouchent sur autre
chose que le chômage) mais aussi pour permettre de coller aux modèles des autres pays européens
avec les crédits ECTS et pour permettre aux étudiants la mobilité en Europe.
Les étudiants ne sont pas dupes et l'ont montré lors de leurs interventions et questions.
D'ailleurs, quelques uns étaient venus du site IUFM de Blois où le directeur leur avait interdit de
manifester leur mécontentement à l'occasion de la journée "portes ouvertes".
Il est tout de même très intéressant de noter que le directeur académique a expliqué qu'il y a 3 ans,
lors de la loi Fillon qui entraînait la dissolution des IUFM dans les universités, il avait alerté les
enseignants sur les dangers de la mastérisation et il a alors regretté que les formateurs ne se soient
pas mobilisés à ce moment là.
Il a ajouté que les mesures actuelles étaient dans la logique du "Traité de Lisbonne" et de la
contractualisation des enseignants, la France étant le "mauvais élève de l'Europe" avec des
concours de recrutement garantissant le statut de fonctionnaire d'Etat.
Il a d'ailleurs précisé que des groupes de travail au ministère travaillaient sur la contractualisation
des enseignants (on connaît d'ailleurs les résultats de la Commission Pochard) s'inspirant sur les
modèles des pays nordiques notamment.
Ses propos ne font que confirmer ce que la Fédération FO de l'Enseignement explique depuis le
cahier des charges de la réforme de la formation des enseignants : celle-ci a pour but la destruction
du statut de fonctionnaire d'Etat des enseignants.
Ad re s se p o sta le : U. D. F .O. d ’ I nd r e e t L o ir e – L a Ca m u si èr e 1 8 r ue d e l’ O is ele t 3 7 5 5 0 S A INT A V E RT IN
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et de la Formation Professionnelle
FORCE OUVRIERE
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La Camusière - 18 rue de l’Oiselet 37550 SAINT AVERTIN
Tél. : 02 47 39 07 41 – Télécopie : 02 47 37 91 00
Les mesures transitoires pour les PE1 actuelles ont été présentées : celles du ministère ont été
reprises. Mais à l'IUFM de Tours, comme dans plusieurs autres en France, les formateurs prennent en
compte les notes des travaux des étudiants (concours blancs...) pour valider des UE du master.
Afin qu'aucun PE1 ne soit pénalisé, précisons que la Fédération FO de l'Enseignement
revendique que chaque candidat inscrit au concours 2009 puisse se réinscrire sans condition
au concours 2010.
Il faut savoir que l'université d'Orléans a refusé de faire remonter les maquettes au ministère pour
l'instant. Le directeur de l'IUFM a tenté d'apeurer les étudiants et de les opposer aux formateurs et
professeurs de l'université en expliquant que la date butoir pour renvoyer la maquette était le 30 mars
(on remarque qu'il y a donc eu de nouveau un report...) et qu'en cas de non réception de la maquette
au ministère, il n'y aura pas d'inscription possible en master à la rentrée et donc aucune préparation
aux concours. Les étudiants devraient alors se déplacer dans des académies où les universités auront
fait remonter la maquette!
Un autre problème a été soulevé par une étudiante. Les étudiants en master 2 pourront-ils s'inscrire
dans n'importe quel site de l'université étant donné qu'il n'y aura plus de concours d'entrée comme en
PE1? Le directeur académique a expliqué que les places seront limitées par sites (il a reconnu
que c'était illégal) et que la sélection se fera selon l'ordre d'inscription. Les permiers étudiants
inscrits le seront sur le site de leur choix, pour les autres, ils se verront proposer d'autres sites. On
remarque ici encore une conséquence de l'autonomie des universités.
Suite à l'exposé du directeur de l'IUFM et des responsables du site, ceux-ci ont quitté l'amphithéâtre
alors que des formateurs et des professeurs de l'université de Tours sont intervenus pour expliquer les
conséquences de la réforme et leur choix de ne pas faire remonter la maquette du master au ministère.
Ils ont insisté sur la précarisation de la profession menaçant les étudiants et sur le modèle anglo-saxon
qui va être copié.
Un professeur de l'université a fait remarquer que les étudiants de tous les pays d'Europe qu'il
rencontre fréquemment envient notre système éducatif. (gratuité de l'école pour les 3-6 ans, frais
d'inscription peu élevés et absence de sélection à l'université...)
Nous sommes alors intervenus pour expliquer que la masterisation est liée à la mise en place
actuelle des EPEP dans le primaire et l'autonomie des établissements du second degré avec la
remise en cause du statut et que nous revendiquions le retrait de cette réforme en appuyant la
mobilisation des enseignants et formateurs.
Pour tout contact, Jérôme Thébaut, membre de la commission IUFM du SNUDI-FO
- Tél 06 99 44 07 67
- Mel : [email protected]
Ad re s se p o sta le : U. D. F .O. d ’ I nd r e e t L o ir e – L a Ca m u si èr e 1 8 r ue d e l’ O is ele t 3 7 5 5 0 S A INT A V E RT IN